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Géodésie Spatiale

Présenté par

BELAHOUARI Zakaria

Encadré par : Mr. S. Kahlouche

Introduction aux systèmes de positionnement par


satellites (GNSS)

Option : Petites Echelles

Cycle I5
Année Universitaire: 2019-2020

SOMMAIRE
Résumé……………………………………………………………………………..………. 4

1. Introduction au positionnement GNSS………………………………………….…….…... 4


1.1. Définition …………………………………………………………….….…….……..... 4
1.2. Principe du positionnement…………………………………………………............... 4
1.3. Modes de positionnement……………………………………………………….......… 6
1.3.1. Positionnement absolu ou ponctuel…………………………………………..... 6
1.3.2. Positionnement relatif ou différentiel……………………………………....….. 6
1.3.3. Méthodes de positionnement GNSS…………………………………………… 7
1.3.4. Différents systèmes GNSS………………………………………………… 7

2. Le Système GPS………………………………………………………………………… 8
2.1. Segmentation……………………………………………………………………….. 8
2.1.1. Segment spatiale………………………………………………………………… 8
2.1.2. Segment de contrôle…………………………………………………………………… 8
2.1.3. Segment utilisateur (Services)…………………………………………………….…... 9
2.2. Signaux.......................................................................................................................... 9
2.2.1. Ondes porteuses……………………………………………………………….... 9
2.2.2. Code……………………………………………………………………………… 9
2.2.3. Message de navigation………………………………………………………….. 9
2.3. Référentiels spatio-temporel………………………………………………...…... 9
2.3.1. Système de référence……………………………………………………………. 9
2.3.2. Le temps GPS………………………………………………………………….. 10

3. Système GLONASS……………………………………………………………....…… 10
3.1. Segmentation……………………………………………………………………… 10
3.1.1. Segment spatiale……………………………………………………………….. 10
3.1.2. Segment de contrôle…………………………………………………………………. 11
3.1.3. Segment utilisateur (Services)……………………………………………………….. 11
3.2. Signaux........................................................................................................................ 11
3.2.1. Ondes porteuses……………………………………………………………….. 11
3.2.2. Code…………………………………………………………………………….. 12
3.2.3. Message de navigation………………………………………………………… 12
3.3. Référentiels spatio-temporel…………………………………………………… 12
3.3.1. Système de référence…………………………………………………………... 12

pg. 2
3.3.2. Le temps GLONASS…………………………………………………………... 12

4. Système GALILEO…………………………………………………………….……… 12
4.1. Segmentation............................................................................................................. 13
4.1.1. Segment spatiale……………………………………………………………….. 13
4.1.2. Segment de contrôle………………………………………………………………….. 13
4.1.3. Segment utilisateur (Services)……………………………………………………...... 13
4.2. Signaux……………………………………………………………………………… 14
4.2.1. Ondes porteuses……………………………………………………………….. 14
4.2.2. Code…………………………………………………………………………….. 14
4.2.3. Message de navigation………………………………………………………… 14
4.3. Référentiels spatio-temporel
4.3.1. Système de référence…………………………………………………………... 15
4.3.2. Le temps GALILEO…………………………………………………………... 15

5. Système Chinois : (BEIDOU ou COMPASS)…………………………………… 15


5.1. Segmentation………………………………………………………………………. 15
5.1.1. Segment spatiale………………………………………………………..……… 16
5.1.2. Segment de contrôle……………………………………….…………………… 16
5.1.3. Segment utilisateur (Services)………………………………………………….. 16
5.2. Signaux……………………………………………………………………………… 16
5.2.1. Ondes porteuses……………………………………………………………..… 16
5.2.2. Code……………………………………………………………………………. 16
5.2.3. Message de navigation………………………………………………………… 16
5.3. Référentiels spatio-temporel…………………………………………………… 17
5.3.1. Système de référence………………………………………………………...… 17
5.3.2. Le temps BEIDOU…………………………………………………………….. 17

6. SBAS : (Système d'augmentation de performances par satellite)………… 17


6.1. WAAS (Wide Area Augmentation System)……………………………………...… 18
6.2. EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service)………………… 18
6.3. MTSSAS (Multi-functional Transport Satellite Satellite-based Augmentation
System)………………………………………………………………………………… 18

7. Système régionaux de positionnement…………………………………………… 18


7.1. QZSS (Quazi-Zenith Satellite System)………………………………………..…….. 18
7.2. IRNSS (Indian Regional Navigation Satellite System)………………………...…... 18

8. Conclusions et Perspectives.......................................................................................... 19

Références………………………………………..………..……………………………... 20

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Résumé :
Les GNSS (global navigation satellite system) parmi lesquels le système américain GPS (global
positioning system) ont tous pour principal objectif de donner la position et la vitesse d’un
mobile à tout instant, en tout lieu et dans un référentiel global. Comme tout système basé sur des
satellites, il est structuré en trois composantes qui seront détaillées afin de mieux appréhender les
principes de la géolocalisation : le segment spatial (les satellites), le segment de contrôle (les
stations au sol) et le segment utilisateur (le récepteur mobile). Le calcul du géopositionnement
peut être basé sur deux mesures : soit la mesure du temps qu’ont mis les signaux émis par au
moins quatre satellites pour parcourir la distance les séparant du mobile, soit le décalage de
phase des signaux auquel cas un appareillage très sophistiqué doit lever des ambiguïtés (nombre
des oscillations entre l’émission du signal par le satellite et la réception par le mobile).
Théoriquement doit donner une précision décimétrique et millimétrique mais des sources
d’erreur viennent la parasiter. Pour améliorer la qualité du géopositionnement il existe d’autres
systèmes satellitaires (SBAS - satellite based augmentation system) et également des réseaux de
stations au sol (GBAS - ground based augmentation system) pour transmettre des corrections de
positionnement. Les algorithmes de repositionnement peuvent être utilisés en direct (correction
différentielle en temps réel « DGPS ») ou en différé (post-traitement) pour atteindre une
précision centimétrique à condition d’avoir le matériel approprié.

1. Introduction au positionnement GNSS :


1.1. Définition :

On appelle GNSS (Global Navigation Satellite System, pour système global de positionnement
par satellite) les systèmes de positionnement basé sur des signaux émis de satellites en orbite
autour de la Terre et fournissant une couverture mondiale. [1]

1.1.1. Objectif 

L’objectif de ce système est de donner la géolocalisation d’un mobile ainsi que sa vitesse en
tout lieu du globe et dans un référentiel global, avec une précision d'une dizaine de mètres,
n'importe quand, n'importe où sur la Terre, quelle que soit la météo.

1.2. Principe du positionnement :

Le principe de fonctionnement des GNSS repose sur l’intersection de signaux


électromagnétiques émis par les satellites. L’utilisateur capte les signaux satellitaires définissant
des segments satellites-usagers dont l’intersection géométrique permet la localisation.

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Le récepteur GNSS utilise la différence de temps entre l’heure de réception et de diffusion du
signal pour déterminer la distance entre le récepteur et le satellite. Le récepteur multiplie le
temps de parcours par la vitesse de la lumière afin de calculer la distance récepteur/satellite.

La mesure précise de ce temps de propagation nécessite une synchronisation parfaite des


satellites entre eux et avec le récepteur.

-Les satellites disposent d’horloges atomiques qui fournissent une datation extrêmement précise


variant entre 10−10 s et 10−13 s.

- Les horloges équipant les récepteurs (présentent une précision de l'ordre de 1 ppm (1. ppm =
partie par million), elles sont moins stables et surtout désynchronisées des horloges équipant les
satellites.

Même en l’absence d’obstacles, il reste cependant des facteurs de perturbation importants


nécessitant une correction des résultats de calcul. Le premier est la traversée des couches basses
de l’atmosphère, la troposphère. La présence d’humidité et les modifications de pression de la
troposphère modifient l’indice de réfraction et donc la vitesse et la direction de propagation du
signal satellitaire.

Le deuxième facteur de perturbation est l’ionosphère. Cette couche ionisée par le rayonnement
solaire modifie la vitesse de propagation du signal. La plupart des récepteurs intègrent un
algorithme de correction.

Au final, pour un positionnement absolu par GNSS, 4 inconnues doivent donc être déterminées :

- Trois inconnues de position, (X, Y, Z) dans un repère géocentrique, lié à un système de


référence propre au GNSS

- Une inconnue de temps δtr, permet de synchroniser l’horloge interne du récepteur. [1]

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1.3. Modes de positionnement 

1.3.1. Positionnement absolu ou ponctuel :

Dans le positionnement absolu le récepteur est déterminé de manière directe à partir des
observations et de la position des satellites, dans le même référentiel. C'est le cas du
positionnement standard de chaque GNSS, réalisé en temps réel à l'aide de mesures de code. Il
est utilisé pour la navigation (militaire, automobile, aérienne, pédestre, etc.). Le positionnement
se fait dans le repère de référence associé au GNSS.

1.3.2. Positionnement relatif ou différentiel :

Dans le mode relative le point inconnu est déterminé relativement à une station de référence
(station de base) par l’observation simultanée (au même temps) d’où moins quatre satellites.
Le positionnement peut se baser sur des mesures de code ou de phase, pour un temps
d'observation allant de quelques secondes à plusieurs jours. Le calcul est réalisé en temps réel
ou en temps différé, la précision atteinte varie alors du mètre à quelques millimètres en
fonction des choix effectués.

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1.3.3. Méthodes de positionnement GNSS :

Les différentes méthodes de positionnement sont :


- Standard : Positionnement absolu sur le code en temps réel ou différé, la précision est de
l'ordre de 5 m.
- DGNSS ( Differential GNSS) : positionnement relatif sur le code en temps réel ou
différé , la précision est de l'ordre de 50 cm.
- RTK ( Real Time Kinematic) : positionnement relatif sur la phase en temps réel , la
précision est de l'ordre de 5 cm.
- PPP ( Precise Point Positioning): positionnement absolu sur la phase en temps réel ou
différé , la précision est inférieure au centimètre en temps différé et supérieure à 10 cm en
temps réel (mais avec des temps d'initialisation très importants).
- Statique : Positionnement relatif sur la phase en temps réel ou différé, la précision varie
entre quelques millimètres et quelques centimètres en fonction du temps d'occupation. [2]

1.4. Différents Systèmes GNSS :

Les systèmes de positionnement satellitaires avec une couverture globale sont :

 GPS pour les États-Unis (pleinement opérationnel depuis 1995) 


 GLONASS pour la Russie (opérationnel entre 1996 et 1999, puis de nouveau
opérationnel depuis 2010) 
 Galileo pour l'Europe (opérationnel depuis 2016) 
 Compass ou Beidou-2 pour la Chine.

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Les systèmes de positionnement avec une couverture régionale :

 IRNSS pour l'Inde
 QZSS pour le Japon

2. Le Système GPS :
L'histoire de la navigation par satellite commence en 1958 avec le lancement du programme
Transit par l'US Navy. Transit, qui fut opérationnel en 1964, était un système utilisant sept
satellites à basse altitude (1100 km) en orbite polaire. L'utilisateur se positionnait grâce aux
signaux de navigation émis à bord des satellites en calculant leur décalage Doppler.
Malheureusement, un seul satellite était en vue à chaque instant, et l'utilisateur devait attendre
parfois cent minutes avant de pouvoir calculer sa position. Malgré tout, l'idée était très
prometteuse, et le succès de ce programme encouragea le DoD (Department of Defense)
américain à développer un système de localisation beaucoup plus performant, able, précis et de
couverture mondiale. Le nom complet donné à ce système fut : NAVSTAR, (The Global
Positioning System) ; NAVSTAR pour (NAVigation System with Time And Ranging).
L'architecture de base du GPS fut adoptée en 1973 par le DoD, le premier satellite de la
constellation fut lancé en 1978, et le système déclaré opérationnel en 1995. [6]

2.1. Segmentation

2.1.1. Segment spatiale :

La constellation GPS est composée de 32 satellites (dont 31 opérationnels) [4] placés sur
des orbites quasi-circulaires de rayon de l'ordre de 20 200 km et de période légèrement
inférieure à 12 h. Elle permet d'assurer la visibilité de 4 à 8 satellites avec une élévation
supérieure à 15° en tout point du globe. On distingue plusieurs classes de satellites, en
fonction de leur génération (Block IIA, Block IIR, Block IIR(M), Block IIF, GPS III en
test). [4]

2.1.2. Segment de contrôle :

Elle permet de piloter et de surveiller la constellation GPS. Il est composé d'une


quinzaine de stations réparties sur toute la planète (5 station situées dans Colorado
Springs, Hawaï, Ascencion, Diego Garcia et Kwajalein ) avec la station maître (Master
Control Station), située à Colorado Springs, gère l’ensemble du segment sol en envoyant
aux quatre autres stations les diverses corrections d’horloge et d’éphémérides à
transmettre aux satellites de la constellation [4].

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2.1.3. Segment utilisateur (Services) :

Elle regroupe l'ensemble de tous les utilisateurs civils et militaires du système GPS. Les
utilisations principales sont le positionnement absolu ou relatif par le code et/ou par la
phase et la datation précise d'événements. Deux types de services, basés sur des mesures
de code, sont offerts aux utilisateurs :
- Le SPS (Standard Positioning Service) : c'est le service de positionnement qui est
accessible à tout utilisateur disposant d'un récepteur GPS. C'est un service gratuit et
anonyme.
- Le PPS (Precise Positioning Service) : c'est le service de positionnement précis du
GPS; il nécessite d'obtenir des clés de décodage auprès du DoD américain. Il est réservé
aux militaires américains et à leurs alliés. [6]

2.2. Signaux

2.2.1. Ondes porteuses :

A l'heure actuelle, chaque satellite GPS émet sur deux fréquences nommées L1 (1 575,42
MHz) et L2 (1 277,60 MHz). Avec la modernisation du système, une nouvelle fréquence
a été mise en place, L5 (1 176,45 MHz). [6]

2.2.2. Code :

Les codes pseudo-aléatoires, de deux types différents : un code civil (le C/A-code), un
code destiné aux militaires (le P(Y)-code). Suite à la modernisation du système, 4 codes
de positionnement sont venus compléter le système (le L2C-code, un nouveau code civil ;
le M-code, un nouveau code militaire et les L5C-code et L1C-code) ; leur mise en place
se fait progressivement depuis les années 2010. [4]

2.2.3. Message de navigation

Le message de navigation est codé sur 37 500 bits à 50 bps (Bits par seconde): 12 min
30 s sont donc nécessaires à la réception de la totalité du message. Avec la
modernisation du GPS, des nouveaux messages de navigation sont émis : CNAV est un
message de navigation civil, transmis sur L2 ; MNAV est un message de navigation
réservé aux militaires. Un dernier message, CNAV-2, sera émis sur L1 avec le nouveau
code L1C. Ces messages contiennent des données plus précises que le message de
navigation standard.

2.3. Référentiels spatio-temporel

2.3.1. Système de référence


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Le système de référence associé au GPS est leWGS-84 (World Geodetic System).

2.3.2. Le temps GPS

L'échelle de temps GPS est une échelle de temps continue, basée sur l'analyse des
données des horloges atomiques situées à l'USNO (US Naval Observatory). Elle est
uniquement utilisée pour des besoins de synchronisation du système. Elle est reliée à
l'échelle de temps international UTC par le temps universel coordonné de l'USNO avec
une précision de 1 μs. [2]

3. Le Système GLONASS

Glonass (GLObal'naya NAvigatsionnaya Sputnikovaya Sistema en russe romanisé ou


GLObal NAvigation Satellite System en anglais) est le système de positionnement global
par satellite développé par l'URSS durant la guerre froide et maintenu par la Russie depuis
la chute du bloc soviétique. Tout comme GPS, ce système a été développé dans un cadre
militaire. Le projet Glonass débute en 1976 sous l'impulsion de la marine russe. Après 5
ans de conception, le premier satellite de la constellation est lancé le 12 octobre 1982. La
couverture globale est alors atteinte en 1991 avec 12 satellites. En mars 1995, les mesures
de code sont ouvertes pour le secteur civil : le système n'est plus uniquement militaire. La
constellation est complète avec 24 satellites en orbite en novembre 1995. Cependant, en
raison de la faible durée de vie des satellites constituant le système et du manque important
de financements à la suite de la chute du bloc soviétique, il ne reste plus que 6 satellites en
orbite en octobre 2000. En 2001, le renouveau de Glonass est lancé avec la conception de
nouveaux satellites (Ouragan - M) plus fiables mais surtout de durée de vie plus longue. [7]
Le système est à nouveau déclaré opérationnel avec une constellation complète de 27
satellites (dont 22 opérationnels). Le dernier lancement de satellite le 27 May 2019. [5]

3.1. Segmentation

3.1.1. Segment spatiale

La constellation GLONASS complète constitue le secteur spatial et comporte 24 satellites


à une altitude moyenne de 19000 km, répartis sur trois plans orbitaux séparés de 120.
L'inclinaison des orbites est de 64.8 pour une excentricité quasi-nulle. La période de
révolution orbitale des satellites GLONASS est de 11 heures 15 minutes. Contrairement
au GPS, il n'y a pas de phénomène de résonance avec la durée du jour mais il est
nécessaire de réaliser plus de manœuvres d'ajustement pour que le satellite reste sur son

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orbite initiale. La forte inclinaison des orbites dans la constellation GLONASS était à
l'origine étudiée pour rendre le système plus disponible aux latitudes élevées

3.1.2. Segment de contrôle

La composante sol de Glonass est actuellement constituée de 3 types de stations :

- Une station de contrôle du système, située en banlieue de Moscou


(Krasnoznamensk Space Center)
- Une station de synchronisation temporelle, située également en banlieue de Mos-
ou (Schelkovo), chargée de la synchronisation des horloges satellite avec
l'échelle de temps GLONASS.
- Quatre stations de suivi (Saint-Petersbourg, Schelkovo, Eniseisk et
Komsomolskna-Amure), le suivi est effectué par mesures radar ou laser en
direction des satellites

3.1.3. Segment utilisateur (Services)

Les utilisations principales sont le positionnement absolu ou relatif par le code et/ou par
la phase et la datation précise d'événements. Deux types de services sont offerts aux
utilisateurs Glonass :

- Le SPS (Standard Positioning Service, nommé plus officiellement lower accuracy


service ou standard accuracy positioning service) :
Ce service de positionnement est accessible à tout utilisateur disposant d'un récepteur
Glonass. Comme pour GPS, c'est le service gratuit et anonyme. La précision sur le
positionnement est de l'ordre de 30 m en planimétrie et 45 m en vertical.

- Le PPS (Precise Positioning Service):


C’est le service de positionnement précis de Glonass ; il nécessite d'obtenir des clés de
décodage auprès du ministère russe de la défense. [7]

3.2. Signaux

3.2.1. Ondes porteuses

Chaque satellite GLONASS émet sur deux fréquences distinctes des signaux composés
d'une onde porteuse (G1 à 1 602,0 MHz et G2 à 1 246,0 MHz). L'émission de signaux sur
une troisième porteuse, G3, est actuellement à l'étude (1 204,704 MHz).

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3.2.2. Code

Deux codes sont actuellement émis par Glonass. Par analogie avec GPS, ils sont nommés
C/A-code et P-code.

3.2.3. Message de navigation

Le message de navigation est d'une durée de 2 min 30 s et composé de 7 500 bits.

3.3. Référentiels spatio-temporel

3.3.1. Système de référence

Le système de référence de Glonass et nommé PZ-90 (Parametry Zemli - 1990) ou PE-90


(Parameters of the Earth - 1990). Il a été réalisé à partir des observations Doppler, SLR et
d'altimétrie satellite sur 26 stations. L'ellipsoïde associé est l'ellipsoïde éponyme. [2]

3.3.2. Le temps GLONASS

L'échelle de temps Glonass est donnée par le centre de synchronisation du système. Il est
maintenu à partir de l'analyse d'un ensemble d'horloges atomiques. Il est relié à l'UTC à
une constante de 3 h près (décalage horaire entre Greenwich et Moscou) avec un écart
inférieur à 1 ms. [2]

4. Système GALILEO

Galileo est un système de positionnement par satellites (radionavigation) développé par


l'Union européenne dans le cadre du programme éponyme et incluant un segment
spatial dont le déploiement doit s'achever vers 2020. Comme les
systèmes américain GPS, russe GLONASS, il permet à un utilisateur muni d'un terminal de
réception d'obtenir sa position.
Le projet Galileo, après une phase de définition technique qui débute en 1999, est lancé
le 26 mai 2003 avec la signature d'un accord entre l'Union européenne et l'Agence spatiale
européenne chargée du segment spatial. Une des motivations principales du projet est de
mettre fin à la dépendance de l'Europe vis-à-vis du système américain, le GPS.
Contrairement à celui-ci, Galileo est uniquement civil. Le projet parvient à surmonter
l'opposition de certains membres de l'UE et d'une partie des décideurs américains ainsi que
les difficultés de financement (le coût final est évalué à cinq milliards d'euros). Les tests de

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Galileo débutent fin 2005 grâce aux lancements des satellites précurseurs Giove-A et
Giove-B en décembre 2005 et avril 2008. [8]
Les premiers satellites en configuration opérationnelle (FOC) sont lancés en août 2014.
Au 2 avril 2019, 26 satellites ont été lancés, dont 22 sont opérationnels. L'agence compte
achever sa constellation avec 30 satellites à l'horizon 2020. [3] Les premiers services de
Galileo sont opérationnels depuis le 15 décembre 2016, mais Galileo ne sera pleinement
déployé avant 2022.

4.1. Segmentation

4.1.1. Segment spatiale

Les satellites sont placés en orbite terrestre moyenne à une altitude de 23 222 km,


également répartis sur trois plans orbitaux inclinés à 56° du plan équatorial. Chaque
orbite circulaire comprend huit satellites actifs plus deux satellites de secours, pour un
total de 26 satellites

4.1.2. Segment de contrôle

Le segment sol de contrôle est chargé du contrôle des satellites. Il est constitué de :

- 2 centres de contrôle, situés à Oberpfaffenhofen (Allemagne) et au Fucin (Italie).


- 5 stations de TTC, chargées de maintenir les liaisons de télécommandes et
télémesures avec les satellites.
- 40 stations d'écoute GSS (Galileo Sensor Stations) réparties à travers le monde
pour le suivi des signaux Galileo et à partir desquelles seront estimés les
paramètres d'orbite et d'horloge des satellites.
- 9 stations montantes ULS (Up-link stations) pour la transmission des messages
aux satellites. [1]

4.1.3. Segment utilisateur (Services)

5 niveaux de services sont prévus :

- Le service libre, OS (Open Service) : en libre accès pour tout possesseur d'un
récepteur compatible Galileo, il fournira des données de positionnement, de navigation et
de datation.
- Le service commercial, CS (Commercial Service) : en échange d'une redevance, il
offrira de nombreux services à valeur ajoutée (garantie du service, intégrité et continuité
des signaux, donnés de navigation métrique).

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- Le service de sûreté de la vie, SoL (Safety-of-Life) : il délivrera un service sécurisé et
intègre pour des applications critiques tels que le transport.
- Le service public réglementé, PRS (Public Regulated Service) : il s'adressera en
priorité aux utilisateurs d'applications gouvernementales de sécurité.
- Le service de recherche et secours, SAR (Search And Rescue) : pour la recherche et
le sauvetage. Il permettra de localiser l'ensemble du parc des balises Cospas-Sarsat
utilisées pour les signaux de détresse. [8]

4.2. Signaux

4.2.1. Ondes porteuses

Les satellites GALILEO transmettent un total de 10 signaux :

Sur la porteuse nommée E5a, de fréquence nominale 1176.450 MHz seront transmis
deux signaux binaires dans la bande de fréquences 1164-1215 MHz.
Sur la porteuse nommée E5b, de fréquence nominale 1207.140 MHz seront transmis
deux signaux dans la bande de fréquences 1188-1215 MHz
Sur la porteuse nommée E6, de fréquence nominale 1278.750 MHz, trois signaux
seront modulés dans la bande de fréquences 1260-1300 MHz
Sur la porteuse E2-L1-E1, centrée sur la fréquence 1575.42 MHz seront modulés
trois signaux dans la bande de fréquences 1559-1591 MHz. [9]

Galileo diffuse ses signaux sur 3 bandes (E1, E5, E6) :

Pour les services gratuits (OS pour « Open Service ») : E1B, E1C, E5aI, E5aQ, E5bI,
E5bQ ;
Pour le service de haute précision (HAS pour « High Accuracy Service ») : E1B, E1C,
E5bI, E5bQ, E6B, E6C ;
Pour le service public réglementé (PRS pour « Public Regulated Service ») : E1A,
E6A. [9]

4.2.2. Code

Galileo propose un grand nombre de codes de positionnement en raison de la variété des


services existants
4.2.3. Message de navigation

On distingue 4 types de message de navigation :

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F/NAV : le message de navigation d'accès libre, contenant toutes les informations
nécessaires au positionnement. Il faudra 20 min pour disposer des informations de
l'ensemble de la constellation.
I/NAV : le message d'intégrité, assurant la fiabilité du système. Il contient également les
informations nécessaires au positionnement.
C/NAV : le message commercial, contenant les corrections nécessaires à un
positionnement sub-métrique.
G/NAV : le message réglementé, contenant les informations d'intégrité, de
positionnement ainsi que des informations actuellement peu documentées, relatives au
positionnement via le service public réglementé. [1]

4.3. Référentiels spatio-temporel

4.3.1. Système de référence

Le système de référence associé à Galileo est nommé GTRF (Galileo Terrestrial


Reference Frame). Il sera déffni à partir des réalisations de l'ITRS en assurant des écarts
inférieurs à 3 cm sur l'ensemble du globe. L'ellipsoïde associé sera le GRS80. [1]

4.3.2. Le temps GALILEO

L'échelle de temps Galileo (Galileo System Time) sera une échelle de temps continue
calée sur le TAI. Sa stabilité est assurée par un ensemble d'horloges atomiques. Les écarts
de cette échelle de temps avec les temps TAI et UTC seront transmis dans le message de
navigation. [1]

5. Système Chinois : (BEIDOU ou COMPASS)

Beidou également nommé COMPASS ; en anglais, BeiDou Navigation Satellite


System ou BDS) est un système de navigation et de positionnement par satellites chinois en
cours de déploiement qui devrait devenir complètement opérationnel en 2020. Une première
version de Beidou comportant trois satellites et baptisée Beidou-1 a commencé à être
déployée en 2000 et a été déclarée opérationnelle en 2003. Ce système régional permettait de
déterminer sa position uniquement en Chine et dans les régions avoisinantes avec une
précision d'environ 100 mètres. Une deuxième génération du système, Beidou-2, annoncée en
2006 doit assurer à la fin de son déploiement en 2020 une couverture mondiale. Celle-ci est
assurée par trois types de satellites : satellites en orbite géostationnaire, en orbite
géosynchrone inclinée (55°) et en orbite moyenne. Beidou-2 est opérationnel depuis fin 2012
avec une couverture comprenant la Chine et les pays alentour. Une quinzaine de satellites

pg. 15
étaient en orbite début 2015. Les performances à terme de Beidou-2 seront comparables aux
trois autres systèmes mondiaux opérationnels (GPS, GLONASS et Galileo). [10]

5.1. Segmentation

5.1.1. Segment spatiale

Le secteur spatial devrait être composé de 6 satellites géostationnaires ainsi que de 36


satellites dont les orbites répondent aux paramètres suivants :
- Quasi-circulaires (excentricité e ≈ 0)
- De demis-grand axe a de 20 500 km
- De période T = 12 h 38 min, chaque satellite se retrouve à la même position par
rapport à la Terre au bout de 19 jours
- Inclinés de i = 55° par rapport à l'équateur avec 3 nœuds ascendants distincts. [1]
Actuellement 34 satellites sont opérationnels (premier lancement en 2007 ;
dernier lancement le 23 septembre 2019) [5]

5.1.2. Segment de contrôle

Elle est composée de 2 stations principales, 2 stations de télétransmission et 30 stations


de surveillance.

5.1.3. Segment utilisateur

Tout comme Galileo, plusieurs services devraient être disponibles permettant différents
niveaux de précision. La précision attendue sur un positionnement standard est
comparable à celle donnée par les autres systèmes (environ 10 m).

5.2. Signaux

5.2.1. Ondes porteuses

Le système utilise 3 ondes porteuses (B1 à 1 561.098 MHz, B2 à 1 207,14 MHz et B3 à 1


268,52 MHz). Une autre porteuse, voisine de B1, devrait permettre une inter-opérabilité
avec GPS, Glonass et Galileo

5.2.2. Code

Trois codes modulent les différentes porteuses du système.

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5.2.3. Message de navigation

Actuellement, deux types de message de navigation sont documentés :


- D1 : C'est le message contenant les informations standard nécessaires au
positionnement. D'une taille de 36 000 bits et émis sur 12 min.
- D2 : ce message comporte les informations standards mais aussi des informations
supplémentaires : intégrité du signal, corrections différentielles, grille de correction
ionosphérique et troposphérique. Il est émis sur 6 min. [2]

5.3. Référentiels spatio-temporel

5.3.1. Système de référence

Le système de référence de Beidou est le China Geodetic Coordinate System 2000


(CGCS2000), cohérent avec l'ITRF97 au niveau centimétrique. [1]

5.3.2. Le temps BEIDOU

Le BDT (Beidou Time System) est basé sur le TAI, réalisé par les stations de contrôle du
système. Le temps est compté en semaine et seconde dans la semaine à partir du
dimanche 1er janvier 2006 à 00h00min00s UTC. [1]

6. SBAS : (Système d'augmentation de performances par satellite)

Les systèmes d'augmentation par satellites (SBAS) ont été développés pour améliorer
localement les performances que l'on pouvait attendre des systèmes GNSS en place, et
fournir des informations supplémentaires. Ils sont constitués de petits ensembles de satellites
géostationnaires couvrant généralement une zone de l'échelle d'un pays à celle d'un continent.
Pour des applications critiques, telle que l'aviation, l'intégrité du système est un facteur
essentiel. Les systèmes SBAS permettent d’en prévenir en un espace de temps très court
(quelques secondes) de la défaillance d'un satellite d'une constellation GNSS. Les SBAS
fournissent aussi aux récepteurs des corrections différentielles permettant de corriger les
erreurs sur les mesures de pseudo distance dues à l'atmosphère, aux biais et dérives d'horloge
des satellites et aux imprécisions dans les éphémérides. Il s'agit de toutes les erreurs qui sont
communes à tous les signaux reçus dans une même zone.

Les systèmes SBAS actuellement en fonctionnement ou à l'étude sont :

6.1. WAAS (Wide Area Augmentation System)

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Système américain, proposant sur l'Amérique du Nord une précision variant entre 1 m et
1,5 m à l'aide de 3 satellites. Chacun de ces satellites émettent un code de positionnement
compatible avec GPS. [1]

6.2. EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service)

Système européen d'augmentation de performance développé par l'ESA, constitué de 3


satellites géostationnaires et proposant pour 99% de sa couverture un positionnement à 2
m à l'aide de ses compléments d'observation. Il couvre l'ouest du continent européen et
devrait être étendu au nord de l'Afrique. Chacun de ces satellites émettent un code de
positionnement compatible avec GPS. [1]

6.3. MTSSAS (Multi-functional Transport Satellite Satellite-based Augmentation


System) MSAS

Système japonais constitué de 2 satellites proposant sur le territoire japonais une précision
sur la position de l'ordre de 2 m. Chacun de ces satellites émettent un code de
positionnement compatible avec GPS. [1]

7. Système régionaux de positionnement

Contrairement aux systèmes globaux de positionnement, les systèmes régionaux sont


destinés à couvrir une zone géographique donnée, correspondant en général à l'aire
d'influence d'un pays. Les principaux systèmes en cours de développement sont les
systèmes chinois (destiné à évolué en système global, voir la section consacrée à Beidou),
japonais (QZSS) et indiens (IRNSS). Ces systèmes régionaux fonctionnent bien sûr de
manière totalement indépendant des systèmes globaux décrits précédemment et devraient
fournir en mode standard une précision de l'ordre de 10 m sur le positionnement.

7.1. QZSS (Quazi-Zenith Satellite System)

Le système sera composé de 4 satellites géosynchrone, dont les orbites ont été fixées de
manière à disposer en continu de l'un d'entre eux proche du zénith sur le territoire
japonais. Les fréquences utilisées sont en parti les mêmes que celles du GPS (L1, L2 et
L5, mais des codes supplémentaires modulent ces différentes porteuses) avec des
possibilités de WADGNSS. Le premier satellite de la constellation (Michibiki ) est
actuellement en orbite (lancé en septembre 2010). L'interopérabilité et la compatibilité

pg. 18
avec les GNSS sont assurées avec le partage de certaines bandes de fréquence identiques.
[2]

7.2. IRNSS (Indian Regional Navigation Satellite System)

Ce système devrait être composé de 7 satellites (3 satellites géostationnaires, 4 satellites


géosynchrones).
Satellite géosynchrone :

Un satellite géosynchrone est un satellite en orbite


géosynchrone, est une orbite géocentrique sur laquelle
un satellite se déplace dans le même sens que la planète
(d'ouest en est pour la Terre) et dont la période
orbitale est égale à la période de rotation sidérale de la
Terre (soit environ 23 h 56 min 4,1 s).

Deux porteuses seront utilisées pour le positionnement (l'une d'entre elle correspond à la
porteuse L5 du GPS). Le premier satellite de la constellation a été lancé en juillet 2013 ; la
constellation devrait être complétée d'ici à 2014. Aucun accord finalisé d'interopérabilité
et la compatibilité avec les autres GNSS n'existe pour l'instant. [2]

8. Conclusions et Perspectives
Les GNSS sont des systèmes complexes nécessitant d’avoir des connaissances minimales
sur le vocabulaire des systèmes de navigation satellitaire et sur les bonnes pratiques à
adopter sur le terrain ; bien choisir son matériel, les étapes de préparation de la mission
d’acquisition de relevés sur le terrain et bien mesurer les géopositionnements pour
atteindre une précision importante.

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Références:
[1] – Pierre Bosser. GNSS : Systèmes globaux de positionnement par satellite

[2] – Pierre Bosser. (EDITION DE DECEMBRE 2014). Apprendre le positionnement par GNSS

[3] – Website Futura Sciences <Article>.  Publié le 15/07/2019. https://www.futura-


sciences.com/sciences/actualites/constellation-satellites-galileo-gps-europeen-nouveau-operationnel-
76865/

[4] – <U.S. government GPS website> https://www.gps.gov

[5] – <Russe. government Glonass website> www.glonass-iac.ru

[6] – Wikipédia. 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Global_Positioning_System

[7] – Wikipédia. 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/GLONASS

[8] – Jean-Marie Barnaba. 2017. GALILEO – Le premier système de navigation par satellites
europeen. http://agirard.free.fr/GPS/Galileo.php

[9] – Wikipédia. 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Galileo_(syst%C3%A8me_de_positionnement)

[10] – Wikipédia. 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Beidou

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