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1re ST I Ch04 : Barycentre et produit scalaire 2006/2007

BARYCENTRE, PRODUIT SCALAIRE

Table des matières


I Barycentre 1
I.1 Barycentre de deux points pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.2 Caratérisations du barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.3 Propriétés du barycentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.4 Barycentre de 3 points et plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

II Produit scalaire 4
II.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II.2 Expression analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.3 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.4 Cosinus et projection orthonormale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.5 Applications du produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.5.1 Equation d’une droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.5.2 Equation d’un cercle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II.5.3 Formules d’Al Kaschi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II.5.4 Formules d’addition et de duplication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

⋆ ⋆ ⋆ ⋆ ⋆ ⋆

I Barycentre

Exercice de motivation :
sachant que la balance suivante est en équilibre, quel est le poids de M ?

M 150 kg

6m 2m

I.1 Barycentre de deux points pondérés

Définition 1
On appelle barycentre de deux points pondérés (A, α) et (B, β) avec α + β 6= 0 le point G tel que :
−→ −−→ −→
αGA + β GB = 0

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Exemple 1
Soit [AB] un segment, constuire le barycentre G de (A, 3) et (B, 2)
−→ −−→ −→
➔ Le point G vérifie : 3GA + 2GB = 0
➔ Grâce à la relation de Chasles, on obtient :
−→ −→ −− → −
→ A G B
3GA + 2(GA + AB) = 0
−→ −−→
5GA = −2AB
−→ −−→
➔ AG = 25 AB

Remarque 1
• Physiquement, G est le point d’équilibre de la balace [AB] munie des masses α et β
• Mathématiquement, la notion est étendure à des coefficients qui peuvent être négatifs
• En mécanique, le barycentre peut aussi s’appeler le centre d’inertie, le centre de gravité ou le centre de masse

Pour toute la suite, on se place dans le cas où α + β 6= 0

cas particuliers :
• Si α = β, G s’appelle l’isobarycentre du système : c’est le mileu du segment [AB]
−−→ − →
• Si α = 0 et β 6= 0,on a β GB = 0 d’où G = B
−→ − →
• Si β = 0 et α 6= 0,on a αGA = 0 d’où G = A

Exemple 2
Solution de l’exercice de motivation :
−→ −−→ − →
➔ M GA + 150GB = 0
−→ −−→
➔ or, GA = −3GB donc :
−−→ −−→ −→ A(M ) G B(150)
−3M GB + 150GB = 0
−−→ − →
(−3M + 150)GB = 0 6 2
−3M + 150 = 0
➔ M = 50 kg

I.2 Caratérisations du barycentre

Théorème 1
G est le barycentre des points (A, α) et (B, β) si, et seulement si pour tout M du plan on a :
−−→ −−→ −−→
αM A + β M B = (α + β)M G

Démonstration :
G est le barycentre des points (A, α) et (B, β) donc, on a :
−→ −−→ − →
αGA + β GB = 0
on utilise la relation de Chasles :
−−→ −−→ −−→ −−→ −

α(GM + M A) + β(GM + M B) = 0
d’où :
−−→ −−→ −−→ − →
αM A + β M B + (α + β)GM = 0
−−→ −−→ −−→
αM A + β M B = (α + β)M G

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Théorème 2
G est le barycentre des points (A, α) et (B, β) si, et seulement si :

−→ β −−→
AG = AB
α+β

Exemple 3
On reprend l’exemple 1 :
−→ 2 −− → 2− −

➔ AG = AB = AB
2+3 5

I.3 Propriétés du barycentre

Propriété 1
Le barycentre de deux points reste inchangé lorsqu’on multiplie tous les coefficients par un même
nombre non nul.

Exemple 4
Soit G le barycentre des points (A, 34 ) et (B, − 21 ), alors :
➔ G est le barycentre des points (A, 3) et (B, −2)
➔ G est le barycentre des points (A, −300) et (B, 200)

On se place dans le plan muni d’un repère (O; −



ı ;−

)

Propriété 2
♦ Le barycentre de deux points (A, α) et (B, β) appartient à la droite (AB)
 
αxA + βxB αyA + βyB
♦ Le barycentre de deux points (A, α) et (B, β) a pour coordonnées ;
α+β α+β

Exemple 5
Soient A(1; 3) et B(4; 1). Calculer les coordonnées de G, barycentre de (A, −1) et (B, 2)
 
−1 × 1 + 2 × 4 −1 × 3 + 2 × 1
➔ G ;
−1 + 2 −1 + 2
➔ G(7 ; −1)

I.4 Barycentre de 3 points et plus

Définition 2
On appelle barycentre de trois points pondérés (A, α) , (B, β) et (C, γ) avec α + β + γ 6= 0 le point
G tel que :
−→ −−→ −−→ − →
αGA + β GB + γ GC = 0

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Exemple 6
Soient A, B et C, trois points du plan. Constuire barycentre G de (A, 2), (B, −1) et C(−2)
−→ −−→ −−
→ − →
➔ Le point G vérifie : 2GA − GB − 2GC = 0 G
C(−2)
➔ Grâce à la relation de Chasles, on obtient :
−→ −→ − −
→ −→ −→ −

2GA − (GA + AB) − 2(GA + AC) = 0
−→ − −→ −→
−GA = AB + 2AC
−→ − −→ −→
➔ AG = AB + 2AC A(2) B(−1)

Théorème 3
G est le barycentre de trois points pondérés (A, α) , (B, β) et (C, γ) avec α+β +γ 6= 0 si et seulement
si
−−→ −−→ −−→ −−→
αM A + β M B + γ M C = (α + β + γ)M G

Exemple 7
Résoudre l’exercice 6 en utilisant le théorème 3
➔ On choisit par exemple M = A et on obtient :
−→ −− → −→ −→
➔ 2AA − AB − 2AC = (2 − 1 − 2)AG
−→ − −→ −→
➔ AG = AB + 2AC

II Produit scalaire

II.1 Définition

Définition 3
Soient −
→ v deux vecteurs du plan, le produit scalaire de −
u et −
→ →
u et de −

v est le nombre défini par :


→ 1 − 
u .−
→ ||→
u +−

v || − ||−

u || − ||−

2 2 2
v = v ||
2

p
Rappel : La norme d’un vecteur −

u (x; y) vaut : ||−

u || = x2 + y 2
Exemple 8
Soient −

u (1; 1) et −

v (3; 2) deux vecteurs du plan, calculer leur produit scalaire


➔ || u || = 12 + 12 = 2
2

➔ ||−
→v ||2 = 32 + 22 = 13
   
1+3 4
➔ −
→u +− →v =
1+2 3

→ −
→ 2 2 2
➔ || u + v || = 4 + 3 = 25
➔ −

u .−

v = 12 (25 − 2 − 13) = 5

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II.2 Expression analytique

On se place dans un repère orthonormé du plan (O; −



ı ;−

)

 4
Définition  ′

→ x −
→ x
Soient u et v deux vecteurs du plan, le produit scalaire de −

u et de −

v le réel défini par :
y y′


u .−

v = xx′ + yy ′

Exemple 9
Soient −

u (1; 1) et −

v (3; 2) deux vecteurs du plan, calculer leur produit scalaire

→ −

➔ u.v =1×3+1×2=5
Remarque 2
• −

u .−
→u = x2 + y 2 = ||−

u || , on notera parfois ||−

u || = −

2 2
u2

→ −

• Si l’un des deux vecteurs u ou v est nul, alors le produit scalaire est nul
• La réciproque est fausse : −→u .−

v = 0 n’implique pas nécessairement −
→u = 0 ou −

v =0

Exemple 10
Soient −

ı (1; 0) et −

 (0; 1), on a :

→− → −
→ − → −

➔ i .j =1×0+0×1=0 et pourtant, ni i ni j ne sont égaux à 0

II.3 Propriétés

Propriété 3


u, −

v et −

w sont trois vecteurs et λ est un réel
♦ Commutativité : − →
u .−

v =− →v .−

u
♦ Linéarité : (λ−
→u ).−
→v = λ−→
u .−

v
♦ Distibutivité : u .( v + w ) = −

→ −
→ −
→ →
u .−

v +−

u .−

w

Exemple 11

−→ −−→ −→−−→
Soient A, B et C trois points du plan, simplifier AB.BD − AC BD
−−
→ −−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→
➔ AB.BD − AC.BD = AB.BD + CA.BD
−−→ −→ −−→
= (AB + CA).BD
−−→ −−→
= CB.BD

Propriété 4
Deux vecteurs non nuls sont orthogonaux et on note −

u ⊥−

v si et seulement si −

u .−

v =0

Exemple 12
On considère les trois vecteurs −

u (3; 2), −

v (−1; 32 ) et −

w (0, −1). Ces vecteurs sont-ils orthogonaux ?

→ −

➔ u . v = 3 × (−1) + 2 × 2 = 03

donc, −→u et −→v sont orthogonaux



→ −

➔ u . w = 3 × 0 + 2 × (−1) = −2
donc, −→u et −→
w ne sont pas orthogonaux

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II.4 Cosinus et projection orthonormale

Théorème 4



u .−

v = ||−

u || × ||−

v || × cos(−

u,−

v)

Exemple 13
Soient −

u (4; 0) et −

v (3; 3) deux vecteurs du plan, calculer leur produit scalaire

➔ ||−
→u || = 4

→ √ √
➔ || v || = 32 + 32 = 3 2 3
➔ (−
→u,− →v ) = 45˚= π
4 −


→ 2 v
➔ u .−

v = ||−
→ × ||−
u || √ →
v || × cos(−→
u,−

v)
= 4 × 3 2√ × cos( π4 ) 1

= 12 2 × 22
π
4 −

u
➔ −

u .−

v = 12
1 2 3 4

Théorème 5
Soient trois points A, B et C et H le projeté orthogonal de B sur (OA), alors :
−→ −−→
OA.OB = OA × OH

Exemple 14
On reprend l’exemple 13 précédent B
3
−→ → −−→
➔ On pose −
→u = OA et −
v = OB 2

→ −

➔ u . v = OA × OH 1
➔ −

u .−

v = 4 × 3 = 12 H A
0
1 2 3 4

II.5 Applications du produit scalaire

II.5.1 Equation d’une droite

Dans un repère orthonormé (O; − →ı ;−



 ) on cherche à determiner une équation de la droite ∆ dont la
direction est orthogonale au vecteur −

n (a; b) passant par le point A(xA ; yA )

R −−→ →
M (x; y) appartient à la droite ∆ si et seulement si AM .−
on a donc une équation de la droite ∆ de la forme :
n =0

Equation d’une droite : (x − xA ) × a + (y − yA ) × b = 0

Exemple 15
Dans un repère orthonormé (O; −→ı ;−

 ), on considère les points A(2; 1), B(0; 1) et C(1; 3)
Déterminer une équation de la droite d passant par le point A et perpendiculaire à la droite (BC)

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−−→
➔ BC(1; 2)
−−→ −−→
➔ M (x; y) appartient à la droite d si et seulement si AM .BC = 0
➔ (x − 2) + 2(y − 1) = 0
➔ d : x + 2y − 4 = 0

II.5.2 Equation d’un cercle

Dans un repère orthonormé (O; −→


ı ;−

 ), on cherche à déterminer une équation d’un cercle C de centre

R
Ω(x0 ; y0 ) et de rayon r > 0.

M (x; y) appartient au cercle C si et seulement si ΩM 2 = r 2 .


on a donc une équation du cercle C du genre :

Equation d’un cercle : (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r 2

Exemple 16
Déterminer une équation du cercle C de centre Ω(3; 1) de rayon 2
➔ M (x; y) appartient au cercle C si et seulement si ΩM 2 = 22
➔ (x − 3)2 + (y − 1)2 = 4

II.5.3 Formules d’Al Kaschi

On considère un triangle ABC quelconque de côtés AB = c, BC = a et CA = b

R
Connaissant b et c, peut-on calculer a ?
−−→ C
a2 = BC 2 = ||BC||2
Par la relation du Chasles, on obtient :
−−
→ −→ b
a2 = ||BA + AC||2 a
−−→ −→ −−→ −→
= (BA + AC).(BA + AC)
−−→ −−→ − −→ −→ −→ −− → −→ −→ b
A
= BA.BA + BA.AC + AC.BA + AC.AC A B
−−
→ 2 −−→ −→ −→ 2
= ||BA|| + 2BA.AC + ||AC|| c
−−
→ −−
→ −→ −−
→ −→ −→
= ||BA||2 + 2||BA||||AC|| cos(BA; AC) + ||AC||2
−−
→ −→
a2 = c2 − 2cb cos(AB; AC) + b2

b
Formule d’Al Kaschi : a2 = b2 + c2 − 2bc cos A

Exemple 17
b = 70˚. Calculer BC
On considère le triangle ABC de mesures AB = 4 cm, AC = 3 cm et A
C
➔ BC 2 2 2
= AC + AB − 2 × AC × AB × cos Ab
2 2
= 3 + 4 − 2 × 3 × 4 × cos(70˚)
= 25 − 24 cos(70˚)
= 16, 79 3 cm
➔ BC = 4, 1 cm 70˚

A B
4 cm

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II.5.4 Formules d’addition et de duplication

Soit
 C, lecercle 
trigonométrique
 de centre O muni d’un repère (O; −→
ı ;−

)
cos a cos b
A et B sont deux points de ce cercle
sin a sin b
Peut-on établir une formule calculant cos(a − b) en fonctions du cosinus et du sinus de a et de b ?
A
sin a
sin b B
a-b
a
b
0 cos acos b

R On a d’une part :
−−→ −→ −−→ −→
OB.OA = OB × OA × cos(OB; OA)
R Et d’autre part :
−−→ −→
OB.OA = x− −→ × x−→ + y− −→ × y−→
−−→ −→ OB OA OB OA
−−→ −→
OB.OA = cos(a − b) OB.OA = cos b cos a + sin b sin a

Formules d’addition :
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b
sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b
sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b
Exemple 18
Simplifier l’expression suivante : f (x) = cos(5x) cos(3x) + sin(5x) sin(3x)
➔ f (x) = cos(5x − 3x) = f (x) = cos(2x)

Exemple 19 
En remarquant que 7π
12 = 3 + 4 , calculer sin 12
π π 7π

➔ sin( 7π12 ) = sin( π3 + π4 )


= sin(
√ 3 √
π
) cos( π4 ) + cos(
√ 3 ) sin( 4 )
π π
3 2 1 2
= 2 × 2 +2× 2
√ √
➔ sin( 7π 2
12 ) = 4 ( 3 + 1)

Formules de duplication :
sin(2a) = 2 sin a cos a
cos(2a) = cos2 a − sin2 a
cos(2a) = 2 cos2 a − 1
cos(2a) = 1 − 2 sin2 a
Exemple 20
En remarquant que 2 × π8 = π4 , calculer cos( π8 )
➔ cos(2 × π8 ) = 2 cos2 ( π8 ) − 1
➔ cos( π4 ) = 2 cos2 ( π8 ) − 1

2
➔ 2 = 2 cos2 ( π8 ) − 1

2
2 +1
➔ cos2 ( π8 ) = 2

➔ cos2 ( π8 ) = 2+2
q √4
2+2
➔ cos( 8 ) =
π
4

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