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Traité de Géometrie Affine (PDFDrive)
Traité de Géometrie Affine (PDFDrive)
Troui’ré de
géoméîrie affine
Références‘ scnences
Troi’ré
de géomé’rrie affine
Dominique Boum
Collection Références sciences
dirigée par Paul de Laboulaye
paul.delaboulaye@edi’rions-e||ipses.fr
ISBN 978-2—7298-72090
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2012
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
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Introduction
3
4 INTROD UC'TION
513 .=p(x7y)z)
y Z
Introduction 3
1 Espace de Mal’cev 11
1.1 Loi de Mal’cev ....................... 11
1.2 Relation d’équivalence de Chasles ............. 13
1.3 Direction d’un espace de Mal’cev ............. 14
1.4 Espace de Mal’cev et action de groupe .......... 16
1.5 Morphisme de Mal’cev ................... 17
1.6 Exercices ........................... 20
3 K-espace affine 35
3.1 Structure affine ....................... 35
3.2 Barycentre .......................... 38
3.2.1 Point massique, système massique ......... 38
3.2.2 Fonction de Leibniz d’un système massique . . . . 40
3.2.3 Barycentre ...................... 41
7
TABLE DES MATIÈRES
Le groupe affine 81
4.1 Endomorphisme affine ................... 81
4.2 Automorphisme aflîne ................... 84
4.2.1 Automorphisme ................... 84
4.2.2 Translation ..................... 84
4.3 Le sous-groupe des dilatations ............... 86
4.3.1 Dilatation ...................... 86
4.3.2 Homothétie affine .................. 88
4.4 Loi du groupe Dil(X) 94
4.5 Exercices................ ........... 97
Convexité 123
6.1 Ensemble convexe ...................... 123
6.2 Le théorème de Helly .................... 125
6.3 Somme de Minkowski .................... 126
TABLE DES MATIÈRES 9
7 Appendice 129
7.1 Ensemble .......................... 129
7.1.1 Partie d’un ensemble ................ 130
7.1.2 Ensemble produit .................. 131
7.1.3 Ensemble quotient ................. 133
7.2 Groupe ............................ 139
7. 2.1 Sous-groupe ..................... 140
7.2.2 Groupe produit ................... 141
7.2.3 Groupe quotient .................. 142
7.2.4 Action de groupe .................. 146
7.3 K—espace vectoriel ...................... 148
7.3.1 Sous-espace vectoriel ................ 150
7.3.2 Espace vectoriel produit .............. 150
7.3.3 Espace vectoriel quotient .............. 154
7.3.4 Propriété universelle de K(X) ........... 157
7.3.5 Familles libres, génératrices; bases ........ 159
7.3.6 Le groupe linéaire .................. 161
7.3.7 Espace vectoriel et extension de corps ....... 164
Index 167
Chapitre 1
Espace de Mal’cev
y z
C’est cette opération ternaire que nous allons étudier systématiquement.
11
12 CHAPITRE 1. ESPACE DE MAL’CEV
3!
l
\
l 7 .
.........
.../ ............... l
æ ....... /
l
l /
/
U\/
U
33'171 = œp(y,u,vl
Elle ue’rz'fie les identités de Chasles : 1) :ïÿ - y? = ü et 2) 5% = 1.
Preuve. Tout d’abord il faut montrer que la définition proposée ne
dé end pas des représentants des classes d’é uivalence. Supposons JÊ/ =
œ’y’ et ü = u’u’. On doit montrer æp(y, u, uä = x’p(y’,u’, 7/5, à savoir :
3) p(æ)yaz)29(33 ’y’Z
Z5=Eÿ ŒŒ Eÿ—l
X><X .px>>(X><X)/RP=X
V
G
16 CHAPITRE 1. ESPACE DE MAL ’C’EV
XX:X><X—>X; (Ë,z)I——>Ïÿ*z=p(z,y,œ)
Preuve. Il faut d’abord montrer que la définition de XX est indépendante
du représentant de la classe 337J : on a déjà noté que zp(z, y, :1: = ÿÊ.
Par ailleurs 1)-:1>I<:c = flan; =p(a:,:c,:c) = a: et 2) : ÆZ>I< (y?*t) =
aî/*p(t,z,y) =p(p(t,z,y),y,w) =p(t.z.æ) = 52 *t= (5:? '31?) *t-
L’égalité yŸc >l< :c = p(:c, 31,31) = y montre que l’action est transitive. Par
ailleurs, si on a : uu>l<a° = y, c’est-à—dire p(a:, u, u) = y, on a (æ, y)Rp(u, u),
à. savoir aî/ = ü; et l’action est strictement transitive. D
Proposition 1.4.0.24. Soit X un ensemble non vide et G un groupe.
Il y a bijection entre les espaces de Mal ’ceu (X, p) de direction G et les
actions strictement transitiues de G sur X.
1.5. MORPHISME DE MAL ’CEV 17
”f
-l 1,.
XxX > Y >< Y
X a...................> Ÿ
f
f(330)=yo et î=h
1.5. MORPHISME DE MAL ’C’EV 19
1.6 Exercices
Les espaces de Mal’cev possèdent une propriété extrêmement signi-
ficative : toute relation réflexive qui est compatible avec la loi p est une
relation d’équivalence. Cela a une conséquence importante en ce qui
concerne les images directes de relations d’équivalence (voir 7.1.3.2.6).
Définition 1.6.0.33. Soient (X, p) un espace de Mal ’cev et R une rela-
tion sur l’ensemble X. On dit que R est compatible avec la loi de Mal ’cev
p si on a : æRæ’ , yRy’ , s’ à p(æ,y,z)Rp(:c’,y’,z’).
Exercice 1.6.0.34. Soient (X, p) un espace de Mal’cev et R une rela-
tion sur X compatible avec la loi p.
1) Montrer que, si R est réflexive, alors R est une relation d’équivalence.
2) Soit f : X —> Y un morphisme de Mal’cev. Montrer que l’image di—
recte f (R) est compatible avec la loi p. En déduire que, si la relation R
est réflexive et le morphisme f surjectif, alors la relation f (R) est une
relation d’équivalence sur Y.
Exercice 1.6.0.35. Si R et S sont deux relations sur l’ensemble X, on
définit la relation R o S de la façon suivante :
33(Ro S)z (à Elt E X tel que : at /\ tSz
1) Soient (X, p) un espace de Mal’cev et (R, S) deux relations compa—
tibles avec la loi p. Montrer que R o S est compatible avec la loi p.
2) On suppose de plus R et S réflexives. Montrer qu’on a : RoS = S 0R.
3) Montrer qu’alors R o S est une relation d’équivalence sur X.
Exercice 1.6.0.36. Soient (X, p) un espace de Mal’cev et 51:0 un point
de X. On définit sur X une loi binaire :
(11,22) I—> u >|<ŒO v = p(u, 560,11)
1) Montrer que :130 est l’élément neutre de cette loi et qu’elle est asso-
ciative.
2) Montrer que tout élément u E X admet un inverse et le déterminer.
On notera (X, >I<Œ0, :130) la loi de groupe ainsi obtenue.
3) Montrer que la loi de Mal’cev canonique associée à. la structure de
groupe (X, *Œ0,:1:0) ne dépend pas de 3:0.
Il est fortement recommandé d’accompagner de figures les réponses aux
questions 2 et 3.
Chapitre 2
Construction d’espaces de
Mal’cev
2. 1. 1 Sous-espace
Définition 2.1.1.1. Soit (X, p) un espace de Mal ’ceu. Une partie X’ de
X est appelée sous-espace de Mal ’ceu si elle est non uz'de et stable pour
la loz' p, a savoir telle que :
Proposition 2.1.1.2. Sz' X’ est un sous-espace de Mal ’ceu, z'l est muni
d’une structure d’espace de Mal ’ceu. Sa direction X’ est un sous-groupe
de X qui est défini par : Ÿ’ = {'ÎË E X/ u E X’, u E X’}.
Une des singularités des espaces de Mal’cev, par rapport aux structures
algébriques usuelles, telles celles des groupes ou des espaces vectoriels,
est que tout point 3:0 E X détermine un sous-espace :
(330,17) ={Œ€X/ÏOÊ€H}
Preuve. On pose (3:0,H) = {33 E X/ m E H}. Comme on a æÎv—o’ =
1 E H, on a 3:0 E (æ0,H). Si les éléments (a3,y,z) sont dans (3:0,H),
alors ona:
q:(X><Y)><(X><Y)><(X><Y)—>(X><Y)
Posons q((a:,y), (æ’,y’), (:I:”,y”)) = (cr/y). Le fait que px est un mor-
phisme de Mal’cev implique que oz = p(:1:, :c’, a3”), et le fait que py est
un morphisme de Mal’cev implique que 7 = 7r(y, y’, y”). D’où l’unique
définition possible :
(XxY)x(XxY)——MX><_ Y’
’
M’0 v
X x Y
(XxY>x(XxY>+îxŸ ; ((w.y).(w’.y’))'—>(Ë.y—y’)
26 CHAPITRE 2. CONSTRUCTION D’ESPACES DE MAL’CEV
Il est clair qu’elle est surjective et que sa relation nucléaire R[px * py]
est égale à la relation R[py] qui est elle-même la relation de Chasles
Rq. Enfin cette application vérifie les conditions 3) et 4) de la Proposi-
tion 1.3.0.22. La factorisation c9 est donc un isomorphisme de groupes
—>
d’identifier X >< Y et X >< Ÿ, et de poser (œ,y)(æ’,y’ =
qui+per>met
(œæ’.yy’)- Ü
X
f
T M .....>XxY
PY
\\
Y
Preuve. L’élément neutre 1 = u—‘È est dans R, car R est réflexive. La par-
tie R est stable par inversion, car on a : ué‘l = i—ñî et R est symétrique.
Cette partie est stable par. composition : en effet, soit ai}? = up(u, s, t ;
sachant que uRu, sRs, t et que R est compatible, on obtient alors :
u = p(u, s, s)Rp(u, s,t). Par conséquent up(u, s,t E R. Ainsi R est un
sous—groupe de . Il est distingué : soit uÊ E . Quel que soit le vecleur
aî/ E ÿ, on a vu (dans l’Exercice 1.3.0.21) qu’on a : p(u, y, æ)p(u, y, :125 =
5:3 - iË . fil/“1. Or uRu, :ERa: et pRy entraînent p(u,y,a:)Rp(u,y,æ) et
par conséquent p(u, y, œ)p(u, y, :125 E
Il est clair que la définition de R entraine R C RR“ Réciproquement,
supposons que l’on a aRËb, à savoir 5l E R. Il existe alors un couple de
30 CHAPITRE 2. CONSTRUCTION D’ESPACES DE MAL’CEV
X p X/R= X/H
Y
2) R C l]
3) H C Ker
X p X/R[f]=YX/Kerf'
Y
telle que le morphisme de Mal ’ceu f est injectif.
La seconde est une caractérisation des surjections.
Corollaire 2.3.2.3. Soit f : X —> Y un morphisme de Mal’ceu. Il
est surjectif si et seulement si la factorisation f est un isomorphisme
d’espaces de Mal’ceu, i.e. si on a : Y 2 X/Ker .
2.4 Exercices
Exercice 2.4.0.4. Soient X un espace de Mal’ceV et R une relation
d’équivalence sur X.
1) Montrer que la relation R est compatible avec la loi p si et seulement
si R C X >< X est un sous-espace de Mal’cev de X >< X.
2) Quelle est la direction de ce sous—espace ?
3) Soit f : X —> Y un morphisme de Mal’cev. On considère sa relation
nucléaire R[f]. Montrer qu’on a : IÎÏÎ = Rm.
Exercice Soit f : X —> Y un morphisme de Mal’cev. Montrer
à4.0.5.
qu’on a : œœ’ E KerÏ si et seulement si f (as) = f (37’) On fixe m0 E X ;
en déduire que : (m0,Kerf) = f—1({f(mo}).
Exercice 2.4.0.6. Soient (G, H) une paire de groupes et (h, k) : G :î H
une paire d’homomorphismes de groupes. On note :
XgX’
x2
Y
On considère la restriction KŒ) : Ke'rÎ —> Kerf” de la direction —g’.
1) Montrer que g est injective si et seulement si on a : Kter/5(5)) = {1}.
2) Montrer que, si de plus f est surjective, le morphisme g est surjectif
si et seulement si l’homomorphisme de groupes n(ÿ’) est surjectif.
3) En déduire que, sous ces conditions, g est un isomorphisme d’espaces
de Mal’cev si et seulement si 5(ÿ') est un isomorphisme de groupes.
Chapitre 3
K—espace affine
35
36 CHAPITRE 3. K-ESPACE AFFINE
EXE—>E; (u,v)I—+v—u
3.1. STRUCTURE AFFINE 37
HXH—>H0; (u,v)I—>v—u
3.2 Barycentre
Nous allons introduire maintenant l’outil géométrique extrêmement
puissant que la structure affine met à. notre disposition avec la notion
de barycentre.
7' = Eæesupp(7-)T(Œ).â3
2) Si X est un ensemble fini, montrer que K(X) = .7:(X , 1K). Quelle est
la dimension de l’espace vectoriel K(X) ?
Proposition 3.2.1.4. L’ensemble des systèmes massiques 2(X) est en
bijection avec l’ensemble K(X) privé de l’origine.
Preuve. Soit (Ici, aime], I fini, un système massique. On lui associe l’ap—
plication 7' = Zig/scion, à. savoir :
C’est-à—dire qu’on associe à. tout point 5c,- du système son poids Ici, et 0
à tout autre point. Il est clair que le support supp(r) est en bijection
avec I et qu’il est donc fini. Réciproquement si 7' E K(X), 7' 7è 0, on lui
associe le système massique (r(a:), æ)œe5upp(7). El
m = fl—(lñxmmo) — u)
qui définit le point m tel que L7 (m) = u. EI
KO(X) A >> X’
7
la
Xî>—>
K(X
l) L .7-“(X, X)
3.2.3 Barycentre
Si 7r(7') 7E 0, on peut maintenant introduire la définition suivante :
Z .
a .d
b
/ / ..
c
q5=à+b+è—à.’—b’—c".
. —+ 7,; —,+
1) Montrer que la fonctlon n est constante et vaut : a’a + b + c c.
, _ —> —> —> —>
2) Calculer Lé(g) et en dedu1re que : aa’ + bb’ + cc’ = 3gg’.
3) On suppose que les sommets de (a, b, c) se déplacent sur trois plans
parallèles PA, PB et P0. Quel est alors le lieu de l’isobarycentre g ?
4) Montrer que les deux triangles ont même isobarycentre si et seule—
ment si : aa’ +bb’ +cc’ = 0, à. savoir si et seulement si le système massique
çb est autarcique.
5) Montrer que les deux triangles ont même isobarycentre si et seule-
ment si : a’ =fl(à+b+è—b’—c”).
6) Montrer que les deux triangles ont même isobarycentre si et seulement
si : le quatrième sommet du parallélogramme construit sur les som-
mets (b, a’, c) coïncide avec le quatrième sommet du parallélogramme
construit sur les sommets (b’, a, c’).
7) Caractériser les couples de quadrilatères (a, b, c,d) et (a’ , b’ ,c’ , d’)
ayant même isobarycentre.
8) Le sparadrap. On suppose que (a, b, c, d) et (a’, b’, c’, d’) sont des pa-
rallèlogrammes. Montrer qu’ils ont mêmes isobarycentres si et seulement
si le quadrilatère (a, a’ ,c, c’) (respectivement (b, d, b’ ,d’), (a, b’ ,c, d’) et
(a’, b, c’, d)) est un parallélogramme. Faire un dessin.
X’={iÊEX/uEX’,v€X’}
(550,19) ={Œ€X/Œ—0È€H}
Preuve. Par la Proposition 2.1.2.2, on sait que (3:0, H) est l’unique sous-
espace de Mal’cev vérifiant les conditions énoncées. Sa direction H étant,
par hypothèse, un sous-espace vectoriel de , ce sous-espace de Mal’cev
(:20, H) est donc un sous-espace afiine. Ü
Sous-espaces supplémentaires
Et plus généralement :
Corollaire 3.3.2.8. Dans un espace aflîne X de dimension n, l’in-
tersection de deux hyperplans afiînes non parallèles est une v.l.a. de
dimension n — 2.
52 CHAPITRE 3. K-ESPACE AFFINE
Preuue. Notons oz (resp. B, 7) le milieu de (b, c) (resp. (c, a), (a, b))
et g l’isobarycentre des points (a, b, c). L’égalité caractéristique de cet
isobarycentre g est donnée par :
fi+3+æ=0
Puisque o: est l’isobarycentre de (b, c), on a selon l’associativité du ba-
rycentre :
gî + 2.gÊ = 0
ce qui entraine l’alignement des points (g, a, a), ou encore qu’on a :
g E (a, a), à savoir que g appartient à. la médiane (a, a). Une permuta-
tion circulaire des sommets entraine que ce point g est à l’intersection
des médianes. D
t
La paire (pX, py) de projections affines a une propriété universelle :
toute autre paire d’applications affines (f, g) d’un espace affine T vers
les espaces affines X et Y détermine une et une seule application affine
çb qui fait commuter le diagramme suivant :
X
f
/
pX
T .................Ÿ...>X x Y
Y
C’est une conséquence de la propriété universelle du produit d’espaces
de Mal’cev et de la propriété suivante dont la preuve est une simple
vérification à, faire en exercice :
—>, —%
(EiEIki)°gg = zieI/îi-Œiœi
l _’I
æRHa: (à ææ EH
Ê={Æeî/anb}
est un sous-espace vectoriel de X. On a de plus R = RÉ: à savoir :
a—bER 4:) aRb.
Preuve. La relation R étant compatible avec la loi de Mal’cev, R est
un sous-groupe de par la Proposition 2.3.1.5 et on a : R = RR“ Il
3.3. CONSTRUCTION D’ESPACES AFFINES 57
2) on a :RCR[f],
5’) ona:HCKer
X p» X/R[f] X/Kerf’
=Y
f
f
v
Y
Corollaire 3.3.6.3. Soit f :_X —> Y une application afi‘lne. Elle est
surjective si et seulement si f est un isomorphisme afline (d’où : Y z
X/Rm = X/Kerf’).
W1
/ \, 1
/m1 \
w. m/ mg—
D D’
_>
mlmg W1 W2
=
3’lm
: =
77117713 W1 W3 z?
m’lm 00
f(æo)=yo et Î=h
Preuve. Les espaces affines étant des espaces de Mal’cev, et une ap-
plication linéaire étant un homomorphisme de groupes, on sait, par le
Théorème 1.5.0.30 qu’il existe un unique morphisme de Mal’cev f :
X —> Y vérifiant les conditions de l’énoncé. Puisque = h est linéaire,
l’application f est affine. l]
XxX ff YXY
pxl lpy
ÿ ................. ..............> Ÿ
A
a savoir telle que f(a f(l—— .Alors f est afl‘lne et î: h.
Le postulat d’Euclide peut fournir un puissant moyen de prouver le
caractère affine de certaines constructions :
64 CHAPITRE 3. lK-ESPACE AFFINE
3.5 Exercices
Exercice 3.5.0.6. Montrer que si la caractéristique du corps 1K est
différente de 2 et X un K—espace affine, une partie X’ C X est une V.l.a.
si et seulement si elle contient toute droite passant par deux de ses
points; autrement dit, avec cette seule hypothèse, la condition concer-
nant la loi de Mal’cev se trouve automatiquement vérifiée.
3.5. EXERCICES 65
En déduire que les points a’, b’, c’ sont alignés. On notera D la droite
en question.
5) En utilisant la questlon 1) montrer que : z.a’b’ + :c.b’c’ + y.c’a’ = 0.
Soit le système massique : X = œ.(y—z).à’+y.(z—œ).b’+z.(æ—y).c”.
6) Montrer qu’il est de poids nul. Calculer Lx(m) et montrer qu’on
obtient : Lx(m) = —L;( (m), où 5€ est le système massique défini par la
formule : 5g = æ.(y — z).à + y.(z — æ).b + z.(:c — y).c'.
7) En déduire que le système massique x + 5€ est autarcique.
66 CHAPITRE 3. K-ESPACE AFFINE
8) On note respectivement 7l, j et k les milieux de bipoints (a, a’), (b, b’)
et (c, c’). En déduire que les points z', j et k sont alignés.
On introduit à présent le quatrième sommet : â = p(b’ , a, c’) du
parallélogramme construit sur les points (a’ , c, b’), ainsi que les sommets
b = p(a’, b, c’) et ê = p(a’, c’, b’). Faire un dessin. Le but de cette dernière
partie de l’exercice est de montrer que les points (â, b, ê) sont alignés.
9) On introduit le système massique suivant :
_Q
Il
6) Quelles sont alors les parallèles aux droites {a, b’, c”} et {a”, b’, c} ?
7) On considère le triangle (a’, c, c”). Quels sont les milieux des côtés de
ce triangle. Quelles sont ses médianes ?
8) Constater leur parallélisme. Est-on ici en contradiction avec la Pro-
position 3.3.2.11 ? On notera B leur direction commune.
9) On considère le système massique 7' = à’ + c' + c'”. Déterminer la
fonction de Leibniz LT.
10) Quel est le rapport de cette fonction avec la direction B.
11) Enoncer le “théorème des médianes” dans le plan affine de Z/3Z.
12) Compléter l’énoncé de la Proposition 3.3.2.11.
Exercice 3.5.0.12. 1) On fixe K = Z/5Z pour corps des scalaires.
Combien y a—t-il de points sur une droite affine de Z/5Z? Combien y
a—t-il de droites affines dans un plan affine de Z/5Z ?
2) On fixe K = Z/pZ, avec p un entier premier. Combien y a—t-il de
points sur une droite affine de Z/pZ, combien y a—t-il de droites affines
dans un plan affine de Z/pZ ?
Exercice 3.5.0.13. Une droite affine de l’espace affine X X X
Soit X un K—espace affine. Soient D et D’ deux droites affines de X et
g : D —> D’ une application affine.
1) Montrer que l’ensemble des bipoints {(œ, g(a:))/ æ E D} forme une
68 CHAPITRE 3. K—ESPACE AFFINE
(,0 : H7É —> HXH’; D I—> (m,m’), avec {m} = DflH et {m’} = DflH’
qui est bien définie puisque D est supplémentaire à. H et H’ par définition
de l’ensemble H7’.
1) Montrer que (,0 est une bijection.
2) En déduire qu’il existe une unique structure affine sur H7’ telle que
(,0 soit un isomorphisme affine.
3) Si on a dimX = n, quelle est la dimension de cet espace ?
On suppose dorénavant que X est un plan affine. On va s’intéresser
aux droites du plan affine H7’, et déterminer en particulier quand est-
ce que trois points D1, D2 et D3 de H7’ y sont alignés, quand est-
ce que quatre points D1, D2, D3 et D4 y sont les sommets d’un pa—
rallélogramme.
4) Soient donc D et D’ deux points de H7’. Supposons qu’on a :
D flD’ = {w} dans le plan X. Montrer que la droite (D, D’) de l’espace
affine H7’ est l’ensemble fw des droites de X passant par w dont la
direction n’est pas , à savoir le faisceau des droites passant par w
privé de la droite (w, ).
5) Supposons D parallèle à. D’ dans X. Montrer que la droite (D, D’)
de H7’ est le faisceau .7-"5 des droites parallèles à D.
6) Suivant les cas, quel est le milieu du bipoint (D, D’) de H7’ ?
7) Quelle est l’intersection des droites .72, et .s de H7è ? Quand sont-
elles parallèles dans H7’ ?
74 CHAPITRE 3. K-ESPACE AFFINE
p.(f,g,h):X(fïSh)Y><Y><Y—p>Y
est une application affine. Quelle est sa direction ?
3) Montrer que A(X, Y) est un K—espace affine dont la direction est l’es-
pace vectoriel A(X, Ÿ). Calculer la dimension de l’espace affine A(X, Y)
en fonction de celles de X et de Y.
4) Si f : ——> Y et g : X —> Y sont deux applications affines, d’éfinir le
3g
vecteur fg E A(X, Ÿ).
5) Quelle est la direction de l’application affine qu’est ce vecteur f_g> ?
6) L’application “direction” ( relie l’espace affine A(X, Y) à. l’espace
3.5. EXERCICES 75
vectoriel Æ(X, Ÿ) (voir Section 7.3), qui est donc lui-même un espace
affine. Montrer que l’application ( est elle-même affine et que sa di-
rection est l’application (—) : A(X, Ÿ) —> L(X, Ÿ) qui associe à toute
application affine à : X —> sa direction Ë : —>
7) On suppose à. présent Y = X. L’espace affine A(X, X) possède,
avec IdX, un élément remarquable, qui détermine, du fait de la re-
marque 3.1.0.15, une bijection affine 6’Idx : A(X, X) —> A(X, X) entre
cet espace affine et sa direction. Expliciter cet isomorphisme affine qu’on
notera ’y pour simplifier. Montrer que : ”ygof = ’yg o f + 7f.
8) Montrer que le diagramme suivant commute :
l’espace affine X Ë X.
1) Montrer que le barycentre de ce système est le couple :
Æ Æ
2) Soit 7' = (à +iu).(a1, b1) + (à — in).(a2, b2)) avec ,u E R. On note ale
milieu des (a1, a2) et b le milieu des (b1, b2). Montrer que le barycentre
de ce système est : tp,(,,_,;_u)(a, b), où u = (Îag’ et v = b1b2. Vérifier en
particulier qu’on a z.
iii) tout point de la diagonale AX peut être obtenu par une expression
de la forme précédente.
3) En déduire que AX n’est pas une (C—v.l.a. de X IXI X. Quelle est la
(C-v.l.a. engendrée par AX ? Vérifier que, cependant, la diagonale AX
est une droite R—affine de X x X.
4) Montrer que la droite (C-affine ((m, m), (n, 72)) est égale à la droite
(C-affine ((m, n), (n, m))
Æ
. \ \ . .Æ .
Æ
5) On cons1dere le syteme mass1que : 2p = (a1, b1)+j.(a2, b2)+]2.(a3, b3).
Montrer que la fonction de Leibniz Lw est la fonction constante sur le
vecteur :
—> 3 ——>
Œî +z'.bb1 + %.(b2b3 — m7813)
où a est le milieu de (a2, a3) et b est le milieu de (b2, b3).
6) Montrer que le système massique 2p est autarcique si est seulement si
OIl a Z
\/——>
(Ü: .b—>2b3 8l} b—àr— —\/—_>
.a2a3
C) Conjugaison dans X Ë X
Si z est un nombre complexe, on note, selon l’usage, 2 son conjugué
dans (C. Si u + 2'30 est un vecteur de E IXI E, on a défini, dans la section
7.3.7, le vecteur u — 12.71 comme son conjugué dans E IXI E et, de là,
on a défini, plus généralement, le conjugué d’un sous—espace vectoriel
complexe. Sur ce modèle, on appellera le point (n, m) le conjugué du
point (m, n) et on le notera (m, n). Soit 7' un système massique, on note
7" le système massique constitué des conjugués des points de 7', affectés
des poids conjugués.
1) Montrer que le poids 7r(7') est égala 7T—(7'). Montrer que, si 7r(7') est
non nul, on a ,8(7')= fl(7') et, s’il est nul, que le vecteur constant associé
à la fonction de Leibniz L; est le conjugué u — 72.7) du vecteur u + in}
78 CHAPITRE 3. K-ESPACE AFFINE
On dira que c’est une droite de type II. Quelle est sa direction ?
8) Montrer qu’une droite de type Il admet toujours un et un seul point
réel. Quelle est sa conjuguée ? Existe-t—il des droites réelles de ce type ?
f—JEN
X—Ëxxx xzx
f if” if
vu Y
La présentation diagrammatique ci—dessus place à. droite ce qui se situe
au niveau (C-affine et place à gauche ce qui se situe seulement au niveau
R—afiîne.
2) Soit Z un espace affine réel et (f, g) une paire d’applications affines
réelles X :ÿ Z. Expliciter l’application (C-affine çb : X E X —> Z Z! Z
déterminée par l’application affine réelle (f, g) : X —> Z x Z = (Z lXIZ)u.
Montrer que toute application (C-affine 2p : X Ë X —> Z XI Z est du type
précédent.
Chapitre 4
Le groupe affine
4. 1 Endomorphisme affine
Un endomorphisme affine est une application affine f : X ——> X dont
le but est le même espace affine que la source. Dès lors qu’on a affaire
à un endomorphisme, on s’intéresse à l’ensemble de ses points fixes :
X(’ï’i>f’XxXï>î
ou l’on rappelle que : pX(a:, æ’) = ææ’. Or l’apphcatlon (IdX, f) est
\ —+ c n
81
82 CHAPITRE 4. LE GROUPE AFFINE
est affine (Exercice 3.3.4.4). Ainsi 7j? est affine et sa direction est donnée
par le composé :
ÿ un ÿ x ÿ p2 ÿ
Onadoncîf’zî—Idÿ. D
De là on obtient :
est non uide et réduit à un point. Plus généralement, pour tout uecteur
u E X, il existe un unique point m E X tel que mf (m = u.
affinetelque:f2=fof=fetfaéldx.
1) Montrer que Pf est non vide; on pourra s’aider de l’Exercice 7.1.1.3.
En déduire que Pf est une v.l.a. de X.
3) On suppose que X est un plan affine (dimX = 2). En déduire, selon la
dimension de Pf, que f est une application constante ou une projection
sur une droite D de X parallèlement à une direction donnée par une
droite vectorielle A de que l’on déterminera.
4) On suppose que dt = 3. En déduire, selon la dimension de Pf,
que f est une application constante, une projection sur une droite D de
X parallèlement à. une direction donnée par un plan vectoriel de X, ou
une projection sur un plan P parallèlement à. une direction donnée par
une droite vectorielle de .
Preuve. Il est clair que les automorphismes sont stables par composi-
tion, que Idx est un automorphisme et, par la proposition 3.4.2.3, que
l’inverse d’un automorphisme est un automorphisme. Ü
4.2.2 Translation
Cet homomorphisme de groupes va nous permettre immédiatement
de mettre en avant une certaine classe d’automorphimes :
4.2. AUTOMORPHISME AFFINE 85
m = Élu—9)) = Ïdflî) = B
Le but de cette section est de caractériser complètement cette situation,
à. savoir de déterminer tous les automorphismes affines qui possèdent
cette propriété.
4.3.1 Dilatation
Définition 4.3.1.1. On appelle dilatation tout automorphisme aflîne
qui laisse globalement invariante la direction des droites aflînes. On note
Dil (X) l’ensemble des dilatations de X.
Théorème 4.3.1.2. L’ensemble Dil(X) est un sous—groupe du groupe
GA(X) et il contient le groupe T(X).
Preuve. L’application IdX est une translation donc une dilatation. La
propriété de conservation des directions de droite est clairement stable
4.3. LE SO US—GRO UPE DES DILATATIONS 87
extrêmes sont abéliens tandis que le terme central ne l’est pas, comme
on le constatera un peu plus loin, voir Corollaire 4.4.0.10.
Preuve. Il est clair que les homothéties de centre w sont stables par
composition et inversion. Deux homothéties f et g de même centre w
commutent, car f og et go f laissent fixe w et coïncident donc en ce point;
d’autre part leurs directions sont égales car le groupe des homothéties
vectorielles est commutatif. D
4.3. LE SO US—GROUPE DES DILATATIONS 89
Preuve. Observons d’abord que l’hypothèse (a, b’) // (a’ , b) peut s’écrire
également (a’, b) = (MKÆ).
Ensuite, du fait qu’on se trouve dans un plan affine, il y a évidemment
deux cas possibles. Soit D et D’ sont concourantes, soit elles sont pa—
rallèles. On se bornera ici à la preuve dans le premier cas. La preuve du
90 CHAPITRE 4. LE GROUPE AFFINE
second cas est laissée au lecteur, puisqu’elle est une copie exacte de la
première, modulo un petit décalage cependant, qu’il est important que
le lecteur découvre par lui—même. Posons donc {w} = D fl D’.
—(.U
/
Considérons les droites (a, a’) et (b, b’). Là. encore, du fait qu’on
se trouve dans un plan affine, il y a deux cas possibles. Soit les deux
droites sont concourantes, soit elles sont parallèles. On se bornera ici à
la preuve dans le premier cas. La preuve du second cas est laissée au
lecteur pour les mêmes raisons que dans le théorème précédent. Notons
{w} = (a,a’) fl (b,b’).
Montrer que les points (w, w’, z', j) sont alignés, c’est-à—dire que la droite
(w, w’) coupe les côtés parallèles du trapèze en leurs milieux.
l
_>
h(a’, k’)
tu tu+v avec
u 7E 0 05’ E (w’,Ka)
tw, si k.k’ = 1
h(a, k) avec w E KŒÔ’
h(w, k) avec
k 7E 1 a E (w, K11) h(’y, kk’), si k.k’ aé 1
avec 7 E (w,w’)
\ /
a
\
b
/a \c_
. ’7'"
.--'/
Alors les points (a, fi, ’y) sont alignés sz' et seulement sz' on o .'
aæafl
maî-
Prenve. Avant d’aborder directement la preuve, introduisons quelques
notations qui permettent de saisir algébriquement les données en ques-
tion. Notons ha (resp. hg, h.,) l’homothétie de centre oz (resp. fi, 7) qui
envoie c sur b, à. savoir telle que ha(c) = b (resp. hfl(a) = c, h,(b) = a).
Le rapport de l’homothétie ha (resp. hg, h.,) est précisément le sca-
' ° ' ’ oz—b — 5l; _ fl—b _ î et
la1re de proportlonnahte ä (resp. fic Î Notons k _ â Ê ä
Ê, ä).
considérons maintenant la dilatation f = ha o hg o h7. On a deux in-
formations importantes concernant f, d’abord Ÿ = laid? et ensuite
f(b) = ha o hg o h.,(b) = ha o h5(a) = h(a)(c) = b. Donc si on a k 7E 1,
alors f est l’homothétie h(b, k), et si on a k = 1, f est IdX, car c’est
une translation qui admet un point fixe.
Par conséquent si k = 1, on a haohfioh7 = IdX et donc hIBt, = hgl,
ce qui entraîne d’aprés le point 4) de la structure de Dtl(X) que les
centres (a, fi, ’y) des trois homothéties sont alignés.
Réciproquement, supposons les centres (a, fi, 7) alignés sur une droite
D. Puisque ces points sont distincts des sommets, cette droite D ne passe
par aucun des sommets. Supposons de plus k 7è 1. Alors la dilatation f
est une homothétie dont le centre se trouve nécessairement sur la droite
des centres D = (a, 5,7). Ce qui est absurde puisqu’on sait que son
centre est en b QÉ D. Par conséquent k vaut nécessairement 1. E!
4.5 Exercices
Exercice 4.5.0.12. Soient X un espace affine et (a, b, c) un triplet de
points non alignés. On suppose que les points (b, c) sont fixes et que le
point a se déplace sur un plan P.
1) Quel est le lieu du quatrième sommet d du parallélogramme (a, b, c, d) ?
2) Quel est le lieu de l’isobarycentre g du triangle (a, b, c) ?
98 CHAPITRE 4. LE GROUPE AFFINE
5. 1 Repère affine
On suppose d’abord que X un ensemble.
105
106 CHAPITRE 5. BASE AFFINE ET ÉQUATION HOMOGÈNE
Preuve. On note .7: la famille des V.l.a. de X contenant X’. On a .7: 79 (l),
puisque on a X E F. On peut donc considérer l’intersection Î =
flZEÎ Z. Il est clair que X’ C _X—’ et donc que Î aé (l) est une V.l.a. de X,
puisque les V.l.a. sont stables par intersection non vide. Par construction,
c’est évidemment la plus petite V.l.a. de X contenant X’. On a donc
Î = (X’). EI
Corollaire 5.1.0.31. Si {a0,a1, ..., an} est une base aflîne de X, alors
on a dimX = n. Par conséquent toute base aflîne d’un espace afiîne X
de dimension n admet n + 1 points distincts.
Théorème de Ceva
Ainsi donc tout triangle (a, b, c) non dégénéré d’un plan affine X
constitue un repère affine de ce plan. Il est clair (unitarité du barycentre)
que dans ce repère les coordonnées barycentriques du point a (resp. b,
c) sont (1,0,0) (resp. (0,1,0), (0,0,1)). Celles de l’isobarycentre g du
triangle sont données par (1 /3, 1 /3, 1/3); ou, plus commodément, ses
coordonnées homogènes sont ( 1, 1, 1).
On a montré que tout point m E X admet des coordonnées ho-
mogènes (16,3], z) E 1K3. Notons {a} = (b, c) fl (a,m) si ces deux droites
ne sont pas parallèles.
Proposition 5.1.0.33. Soient (:L', y, z) les coordonnées homogènes d’un
point m dans le repère (a, b, c). Les droites (b, c) et (a, m) sont parallèles
si et seulement si on a : y + z = 0. Si elles sont concourantes, les coor-
données homogènes de leur intersection oz sont (0, y, z) dans ce repère.
Preuve. Supposons que les droites (b, c) et (a, m) se coupent en a :
0/
m
l
î Ci
7b
(k+k’.——æ—).æï+kh—y——.oîà+k'.—Z_.oîà=o
œ+y+z æ+y+z æ+y+z
5.1. REPÈRE AFFINE 109
Par ailleurs, le point a est aussi sur la droite (b, c), il est donc le bary-
centre des seuls points b et c et ses coordonnées homogènes sont donc
de la forme (0,y’, zÏ). Comme ces coordonnées sont uniques à. un sca-
laire d’homogénéité près, on a nécessairement : k + k’ ' æ+ä+z = 0, et les
coordonnées homogènes sont données à un scalaire près par le triplet
(0, k’ - Eh“? . æ+Z+z)’ soit encore (O,y, z) Ceci ne définit un point
du plan que si on a : y + z 7E O. Et comme deux droites d’un plan ne
peuvent qu’être ou concourantes ou parallèles, les droites (b, c) et (a, m)
sont donc parallèles si et seulement si on a : y + z = 0. D
Fa n =_1
.3.
fla "r
Preuve. Supposons qu’elles sont concourantes. Soit m leur point d’in-
tersection, et (æ, y, z) ses coordonnées homogènes dans le repère du tri-
angle. La proposition précédente nous dit que celles du point a sont
(O,y, z). Ce qui signifie :
Dès lors l’égalité: (— 5-) (— Î.) (— ï): —1 fournit le résultat. Si les trois
droites sont parallèles, disonsa une direction B, le résultat est encore
plus aisé à. vérifier. il suffit par exemple de faire intervenir la projection
sur la droite (b, c) parallèlement à
Réciproquement supposons le produit des rapports égal à. —1. Sup-
posons d’abord que les droites (b, fi) et (cyy) se coupent en un point
m. Si les droites (b, c) et (a, m) se coupent en un point a’, nous avons,
d’après la preuve directe ci—dessus, l’égalité de gauche suivante, et celle
de droite qui est fournie par l’hypothèse :
1 . 1 ' 1 '
(ïzje{1’2,m,p}tjkâ,ïzje{l,2,...,p}tjk’l)'"aïzj€{1,2wwp}tjk’l71)
(k5 k3 këfl
u F, kï
k1..7 k.7 k?.7
Kk}, k3, kg)
3) Montrer qu’on peut remplacer les coordonnées barycentriques des
points m, par leurs coordonnées homogènes, si toutefois on donne à.
tous les “vecteurs colonnes” le même poids total.
0 1 i n
“a“ O‘j 04j 04j
O 1 i n )
\ am am I0. am .0. am
Si (x0, x1, ..., xn) représente les coordonnées barycentriques d’un point
m de X ou d’un vecteur u de dans le repére affine (a0,a1, ...,an),
celles de f (m) et 7(u) dans le repère (c0,cl, ...,cm) seront obtenues
par l’action de M(f) sur ces coordonnées, voir Exercice 5.1.0.35. On
peut remplacer les coordonnées barycentriques des f (ai) par leurs coor--
données homogènes, si toutefois on leur donne le même poids total. La
même technique permettra alors le calcul matriciel des coordonnées ho-
mogènes des points f (m), mais ne permettra plus celui des coordonnées
barycentriques des vecteurs (u).
X>—nälK1(X) K1(X)
f if v
Y Y
g èKüg) èKflg)
5.5 Exercices
Exercice 5.5.0.44. Soient X un plan aflîne et (a, b, c) un repère. Soit
m un point de ce plan, choisi hors des droites définies par le repère.
Reconstituer les coordonnées homogènes du point m à partir de celles,
égales à (0,310,250), du point {a} = (a,m) fl (b, c) et de celles, égales à
(51:6, 0, zô), du point {[3} = (b, m) fl (a, c).
Exercice 5.5.0.45. Soient X un plan affine et (a, b, c) un triangle
non dégénéré. Soit a (resp. fi, ’y) un point de la droite (b, c) (resp.
(c,a), (a, b)) distinct des sommets. On désigne par 01’ (resp. B’, ’7’) le
symétrique de a (resp. fi, ’y) par rapport au milieu de (b, c) (resp. (c, a),
(a, b))-
1) Montrer que les droites (a, a), (b, fi) et (c, 7) sont concourantes si et
seulement si les droites (a, 04’), (b, B’) et (0,7’) sont concourantes.
2) Si (t0, t1, t2) sont les coordonnées homogènes, dans le repére (a, b, c),
du point commun aux trois premières droites, quelles sont les coor-
données homogènes du point commun aux trois secondes ?
3) Montrer que les trois points (oz, B, ’y) sont alignés si et seulement si
les trois points (oz’, fl’, ’y’) le sont.
4) Si toæ +t1y + tgz = 0 est l’équation homogène de la droite (a, fi, ’y)
dans le repère (a, b, c), quelle est celle de la droite (a’, B’, ’y’) ?
Exercice 5.5.0.46. Soient X un espace aflîne de dimension 3 et un
tétraèdre non dégénéré (ao,a1,a2,a3). Soit aij un point de la droite
(ai, aj) distinct des sommets. On désigne par 04j le symétrique de aij
par rapport au milieu de (ai, aj).
1 18 CHAPITRE 5. BASE AFFINE ET ÉQ UATION HOMOGÈNE
1) Montrer que les quatre points (0501, 0502, a13, 0523) sont coplanaires si
et seulement si les quatre points (04,1, 04,2, 0/13, 0/23) le sont.
2) Si tgœo + 7511:1 + 7523:2 + 2533:3 = O est l’équation homogène du plan des
quatre premiers points dans le repère du tétraèdre, quelle est celle du
plan des quatre seconds ?
1
7.0 - (5
1 _,
7l“ + (5
1 — 1 ).za'+( — ).c"
a 52|!-l
EIH
ä'ä°:°S=1
20.1
jag [60.3 lao
Convexité
6. 1 Ensemble convexe
Définition 6.1.0.52. Une partie C d’un R-espace afi‘lne X est appelée
convexe si elle est non vide et stable par barycentre de systèmes mas-
siques a coeflicients positifs.
Du fait de l’homogénéité du barycentre, cette condition est équivalente
à la stabilité pour les systèmes massiques à coefficients de même signe.
Exemple 6.1.0.53. 1) v.l.a. Toute v.l.a. de X est convexe; c’est le
cas, en particulier, de tout singleton.
2) demi-espace. Soit H un hyperplan afi‘lne de X et h : X —> R une
application affine telle qu’on ait : H = h'1({0}). On note :
1)H+={m€H/05h(m)} 3)H_f={mEH/O<h(m)}
2)H_={m€H/h(m)50} 4)HÎ={mEH/h(m)<0}
Ce sont tous des convexes appelés demi-espaces (resp. fermés et ouverts)
associés à l’hyperplan H.
123
124 CHAPITRE 6. CONVEXITÉ
Enveloppe convexe
est non vide. Soit donc 7,; un élément dans l’intersection de la famille
ÿ,. On met ainsi en évidence n + k + 1 points 7,.
Du fait que dimX = n, on sait qu’une base affine de X possède
au plus n + 1 éléments, et comme on a n + 1 < n + k: + 1, la famille
I‘ = (7,),e{1,2,___,n+k+1} n’est pas libre. Un des points de F est donc le
barycentre des autres et de là on peut construire à. partir des points de
I‘ un système çb = 2,6{1,2,.__,n+k+1}t,;xÿi qui est autarcique (cf. Exercice
3.2.5.1, question 4) et donc, en particulier, de poids nul. Faisons une
partition de I‘ en considérant F+ l’ensemble des points de I‘ à. poids
positif et P- l’ensemble des points de I‘ à poids négatif.
Le poids total de F+ est nécessairement strictement positif, disons t
et celui de I‘- est nécessairement —t. Chacune de ces parties admet donc
un barycentre, et ces barycentres sont confondus puisque le système
massique çb est autarcique (cf. Exercice 3.2.5.1 question 7). Notons g ce
barycentre commun. On va montrer que ce point g appartient à tous
les convexes Ci, 1 S z' S n + k + 1. Encore une fois, modulo une re-
numérotation, on peut supposer que F+ concerne les entiers 1 _<_ z' S m
et F- les entiersm+15i5n+k+1
Le point 7,; appartient par définition à l’intersection de tous les 0:,-
sauf Ci. Donc, si z' S m, les points 7, appartiennent à l’intersection C.
de tous les Cj à. partir de m+ 1. Cet ensemble C. est un convexe comme
intersection non vide de convexes. Le point g qui est barycentre d’un
système à. coefficients tous négatifs de points de C. est donc encore dans
CL, c’est-à—dire dans tous les convexes C’j, où m + 1 S j S n + k + 1.
Pareillement, si m+1 _<_ z', le points 7,- appartient à l’intersection 0+ de
tous les convexes Cj où 1 S j S m. 0+ est un convexe, et g est dans 0+
comme barycentre d’un système à coefficients positifs du convexe 0+.
Le point g est donc aussi dans tous les convexes Cj où 1 S j S m. Ainsi
le point g appartient donc à tous les Ci où 1 5 z' S n + k + 1 et donc à
leur intersection. [Il
6.4 Exercices
D’abord une illustration très figurative du théorème de Helly :
Exercice 6.4.0.64. Soient X un plan affine réel et ([ai, bi]),-E{1,2,__,,p} une
famille de p segments parallèles, avec 4 S p. On se propose de montrer
que, si ces segments admettent trois à. trois une sécante commune, alors
la famille entière de ces segments admet une sécante commune.
_)
Appendice
Cet Appendice réunit les rappels indispensables sur les notions consi-
dérées comme élémentaires dans ce traité. L’outil du passage au quo-
tient, qui a été particulièrement sollicité, y est particulièrement détaillé.
7. 1 Ensemble
On suppose admises les notions d’ensemble, d’application entre en—
sembles et de composition des applications. Soient T et X deux en-
sembles; on notera .7:(T, X) l’ensemble des applications de l’ensemble
T vers l’ensemble X. On supposera le lecteur familier avec les notions
d’injection, de surjection et de bijection :
129
130 CHAPITRE 7. APPENDICE
que f est une rétraction de s ou que (f, s) est une paire scindée.
1) Montrer que 3 est injective et f surjective.
2) Montrer que l’application h = s o f : X —> X est idempotente, à
savoir telle que : h o h = h.
3) Enoncer l’exercice précédent en termes de paire scindée.
Soit h : X -—> X une application idempotente. On considère l’ensemble
Ph = {æ E X/ h(a:) = :13} des points fixes de h, et on note s : Ph >—> X
l’inclusion canonique.
4) Montrer que pour tout a: E X, l’élément h(:c) est dans Ph. Déterminer
une rétraction f : X ——> Ph de s telle que : 3 o f = h.
7. 1 .2 Ensemble produit
Soient X et Y deux ensembles. On rappelle que le produit cartésien
de ces deux ensembles est défini par :
X><Y={(a:,y)/:cEX,yEY}
Z
Cette paire d’applications a une propriété universelle : toute autre
paire d’applications (f, g) d’un ensemble T vers les ensembles X et
Y respectivement détermine une et une seule factorisation çb qui fait
commuter le diagramme suivant :
X
f
/
PX
T ...................lb.>XxY
Y
à savoir telle que f = px o çb et g = py o çb. Bien que la preuve en soit
très simple, c’est une observation très importante qui détermine une
bijection : .7-"(T,X x Y) z .7-"(T, X) x .7-"(T, Y).
132 CHAPITRE 7. APPENDICE
Preuve. 1) Unicité.
Soit t E T. On cherche à. définir le couple q5(t) = (u,v) E X >< Y. Les
égalités f = px o çb et g = py o qb imposent u = pX(u, v) = f (t) ainsi que
v = PY(U, ’U) = g(t). La définition est donc forcée par ces conditions; et
on a = W) = (f(t),g(t)).
2) Existence.
La formule précédente définit bien une application qb : T —> X >< Y qui
vérifie les conditions de la propriété universelle. Ü
. K.
Idx
X ......................>X x X
PÊc
Idx \
(f’Xg’)°(f><g)=(f’0f)><(g’<>g)
4) R est transitive si :
Une relation d’équivalence sur l’ensemble X est une relation R qui est
a la fois réfleæive, symétrique et transitive. Une relation d’ordre est une
relation R qui est a la fois réflexive, antisymétrique et transitive.
Une relation réflexive R sur X 7E (Z) est nécessairement non vide.
Les exemples de relation donnés plus haut en (2), (3) et (4) sont des
relations d’équivalence. Dans le cas (5), si S est une relation d’équivalen-
ce sur Y, f“1(5) est une relation d’équivalence sur X. Dans le cas (6),
7.1. ENSEMBLE 135
5ER={zEX/zRa:}
Ensemble quotient
X——p>>X/R
f v
Y
alors on a : R = R[p] C R[g o p] = R[f].
Si f est donnée et' s’il existe g telle que f = g o p, on dit que f
passe au quotient et que g est le passage au quotient de f. Dans cette
formulation, l’article défini (“le” passage) est justifié du fait que, si un
tel g existe, il est unique, car l’application p est surjective, voir Exercice
7.1.0.67 question 7.
Remarque 7.1.3.14. Le point (2) ci—dessus est important. Il signifie
que, dans les ensembles, toute relation d’équivalence est une relation
nucléaire.
Exercice 7.1.3.15. De quelles applications les relations d’équivalence
AX et VX sont—elles les relations nucléaires ?
R—p>>R/R
\lf R
Si c’est le cas, quelle est la nature de la factorisation Î ?
4) Mêmes questions avec la relation 72’ définie par : œR’y si et seulement
si cos2 :c + sin2 y = 1, et l’application g définie par g(æ) = tan2 (3:) pour
tout :1: E R.
X f Y
si et seulement si on a : R C f‘1(S).
2) Montrer que f est injective si et seulement si on a : f“1(8) = R.
7.2. GROUPE 139
XxY ” >>(XxY)/(R><S)
/
k
X/Rx Y/S
Exercice 7.1.3.23. Soient X un ensemble et (R, S) une paire de rela-
tions d’équivalence sur X. On notera pR : X —» X/R et p5 : X —» X/S
les surjections canoniques associées.
1) Montrer que R fl S est une relation d’équivalence sur X.
2) On considère l’application (pR, p5) : X —> X/R >< X/S. Montrer que
la relation nucléaire de cette application est la relation R fl S.
3) En déduire que la factorisation ,5 donnée par le diagramme suivant :
X p >> X/(R n S)
Â/
X/Rx Y/S
est injective, et que par conséquent le quotient X/ (R n S) détermine
une partie du produit X/R >< Y/S.
7.2 Groupe
Un groupe est la donnée d’un triplet (G, ', 1) (noté le plus souvent,
par abus de notation, du seul symbole G) constitué d’un ensemble G,
140 CHAPITRE 7. APPENDICE
7.2.1 Sous-groupe
Un sous-groupe de G est une partie K C G stable pour les données de la
structure, à savoir telle que: 1) 1 E K, 2) (51:,y) E K>< K => m'y E K,
3) x E K => æ'l E K. La notion de sous-groupe est stable par
intersection, par image directe et par image réciproque le long d’un
homomorphisme de groupes. Les conditions sur un sous-groupe K C G
font de K lui—même un groupe et de l’inclusion canonique LK : K ‘——> G
un homomorphisme de groupes.
Sous-groupe distingué
VœEK,Vy€G, gap—16K
Preuve. On doit définir une opération binaire X/R >< X/R —> X/R.
Dire que p est un homomorphisme impose que : :î: ° ÿ = W. Pour que
cette formule ait un sens, il reste à. vérifier qu’elle est indépendante des
représentants des classes. C’est une conséquence directe de la condition
de compatibilité. Il reste alors à. vérifier que c’est une loi de groupe, ce
qui est laissé en exercice. Ü
G—ï>G/Kerh
v
H
Exercice 7.2.3.11. Soit R une relation sur G qui est réflexive et com-
patible avec la loi de groupe. Montrer alors que R est nécessairement
une relation d’équivalence (compatible).
Les deux exercices suivants sont consacrés aux relations de congruen—
ce sur l’anneau (Z, +, 0, ., 1) des entiers relatifs. On rappelle que les seuls
idéaux de l’anneau Z sont les sous-ensembles de la forme nZ, n E N,
des multiples d’un entier n. Ainsi mZ fl nZ est de la forme pZ, où p est
le ppcm (plus petit commun multiple) de m et n.
Exercice 7.2.3.12. Soit n un entier naturel. On note Rn la relation
sur Z définie par : pa (a) p — q E nZ. On l’appelle la relation de
congruence modulo n
1) Montrer que Ru est une relation d’équivalence. Montrer que toute
classe d’équivalence :î: a un unique représentant k e N, O S k S n — 1.
2) Quel est le cardinal de l’ensemble quotient, noté Z/nZ ?
3) Montrer que la relation Rn est compatible avec les lois + et - de Z.
4) En déduire que l’ensemble quotient Z/nZ est muni d’une structure
d’anneau telle que la surjection canonique pn : Z —» Z/nZ soit un
homomorphisme d’anneaux.
Exercice 7.2.3.13. Théorème chinois
Soit (m, n) une paire d’entiers naturels; on note : p = ppcm(m, n).
1) Montrer qu’il existe un unique homomorphisme d’anneaux ,5 faisant
commuter le diagramme suivant et qu’il est injectif :
z p" Z/pZ
5p
(Pm ,Pn)
V
Z/mZ x Z/nZ
On pourra se reporter à. l’Exercice 7.1.3.23.
On rappelle le théorème de Bezout, selon lequel les entiers (m, n)
sont premiers entre eux si et seulement s’il existe une paire (k, k’) dans
Z X Z telle que : k . m + k’ - n = 1. Par ailleurs, il est clair que dans ce
cas, m et n n’ayant pas de diviseur commun, on a : p = m . n
2) Montrer que dans ce cas l’homomorphisme d’anneaux (pm, pn) est
surjectif. En déduire que la factorisation ,5 : Z/m - nZ —> Z/mZ x Z/nZ
est en fait un isomorphisme d’anneaux.
146 CHAPITRE 7. APPENDICE
Ke_rf>—>G
f
19(9); g \H
v
Kerf’>—>G’ %
1) Montrer que la restriction de l’homomorphisme g au sous-groupe
Ke?"f est à. valeurs dans Kerf’ . On notera [€(9) cette restriction.
2) Montrer qu’on a : Kter/€(9) = Kerg.
3) En déduire que g est injective si et seulement si n(g) est injective.
4) On suppose de plus f surjectif. Montrer qu’alors g est surjectif si et
seulement si Fc(g) est surjectif.
5) En déduire que, sous ces conditions, g est un isomorphisme si et
seulement si Iç(g) est un isomorphisme.
Exercice 7.2.3.15. Soit f : G —> H un homomorphisme de groupes.
On suppose qu’il est scindé, c’est—à—dire qu’on a un homomorphisme de
groupes s : H —> G tel que f o s = IdH.
1) Montrer que pour tout a: E G, on a: s(f(a:‘1))—a: E Kerf.
2) On considère les sous-groupes Ke?"f et 3(H) de G. Montrer que le seul
sous—groupe de G qui contient ces deux sous-groupes est G lui-même.
On dit alors que G est le supremum de Kerf et 5(H).
3) Soit (k, k’) : G :ÿ K une paire d’homomorphismes de groupes. Mon-
trer qu’on a : k = k’ si et seulement si les homomorphismes k et k’ sont
égaux sur les sous-groupes Ke'rf et 3(H).
On suppose de plus que G est abélien.
4) Montrer que les groupes H et Kcrf sont abéliens.
5) On définit une application çb : G —> Ke?"f par çb(:1:) = s(f (cc—1)) ' a3;
montrer que çb est un homomorphisme de groupes.
6) Montrer que l’homomorphisme (çb, f) : G —> Kerf X H est un iso-
morphisme de groupes. Quel est son inverse ?
a:G><X—>X; (g,:c)I—>g*a:
cohérente avec la loi de G, a savoir telle que :
1) 1*:c‘=:c 2)g’*(g*æ)=(g’-g)*æ
Exercice 7.2.4.2. Montrer que la donnée d’une action a du groupe
G sur l’ensemble X est équivalente à. la donnée d’un homomorphisme
de groupes â : G —> 8X, où 8X désigne le groupe des permutations de
l’ensemble X.
Exemple 7.2.4.3. 1) Le groupe 8X agit sur X par : (çb,a:) I—> M33).
2) Tout sous-groupe G C 8X agit sur X par la même formule.
5’) Le groupe G agit sur lui—même par : (g,7) I——> g - 7 - g‘l.
4) Si E est un K-espace vectoriel, le groupe mutiplicatif (KM o, 1), ou
K. est l’ensemble des éléments non nuls du corps K, agit sur l’ensemble
E par : (k,u) +—> k.u.
Proposition 7.2.4.4. Soit oz une action du groupe G sur l’ensemble
X. On note Ra la relation sur X définie par :
ä:G><X—>X><X (g,:c)I—>(a',g*a:)
est bijective.
Exercice 7.2.4.6. On se donne oz une action strictement transitive du
groupe G sur l’ensemble X. Montrer que tout point :130 E X détermine
une bijection 9:60 : X ——> G où 9.1.0 (æ) E G est l’unique élément 7 tel que
"y >|< 5.130 = 5E.
148 CHAPITRE 7. APPENDICE
G——ï> G/Kerâ
i+1+m+Î=0
7.3. K-ESPAC’E VECTORIEL 149
Montrer que :
1) ces applications sont linéaires et injectives,
2) LF est un scindage de pF, c’est à. dire que pF o LF = IdF,
3) l’image LE(E) est le noyau de pF.
K
LK 11
F>—“ïK><F k
N
ÀE
La propriété co—universelle du produit d’espaces vectoriels détermine
une application linéaire qb : K x F ——> E définie par çb(:c, u) = a: + s(u).
Montrons que çb est injectif. Pour cela, déterminons son noyau. On a
(33,11) dans Kerçb si et seulement si a: + s(u) = 0. D’où h(a: + s(u)) = 0.
Mais h(a: + s(u)) = h(œ) + h(s(u)) = 0 + u = u, car a: est dans le
noyau de h. D’où u = 0 et par suite 0 = a" + s(u) = æ + s(O) = cc.
Le seul élément du noyau est donc (0,0) et le groupe Kerçb est trivial.
L’homomorphisme ([5 est donc injectif.
Montrons que çb est surjectif. Soit u E E. On a alors u—s(h(u)) E K,
car h(u—s(h(u))) = h(u) —h(s(h(u))) = h(u) —h(u) = 0, puisque on a :
hos = IdB. D’où (u— s(h(u)), h(u)) E K x B et çb(u— s(h(u)), h(u)) =
u — s(h(u)) + s(h(u)) = u. L’homomorphisme çb est donc surjectif. Ainsi
(15 est—il un isomorphisme.
Par ailleurs, il est aisé de vérifier: hoçb = pf, qboiF = s et çbOLK = k.
Enfin on pose: 2p = çb—1.D’oùpFov,b = h, 302p = LF et zfiOk = LK. Ü
154 CHAPITRE 7. APPENDICE
Preuve. On sait déjà que E/R est un groupe abélien. Il faut définir la
loi externe. Dire que p est linéaire impose que : Au = /\_.u. Pour que
cette formule ait un sens, il reste à. vérifier qu’elle est indépendante
des représentants des classes. C’est une conséquence de la condition de
compatibilité avec la loi externe. D
E—JE/Igerh
,. F
LE PE
E1>—>1E1 X E2 —2—>> E2
l êa
V
E1 E p E/E1
où o(u1, u2) = u1 + u2. Montrer que le carré de gauche commute, et que
cette commutation détermine une unique factorisation linéaire ä faisant
commuter le carré de droite.
7.3. K-ESPACE VECTORIEL 157
CHEiEIki-Ïi) = zieIki-W-‘L'il
Si on choisit X = E, et (b = IdE, on obtient une application K-linéaire
que l’on notera EE qui est une rétraction de l’application ensembliste
()E ï
E>ÂE K(E) K(E)
IdE YEE VEE
E E
Elle est définie par EE(T) = Euegupp(7)r(u).u et concerne donc la pos-
sibilité de la combinaison linéaire des vecteurs de E. Soit C C E une
partie de E. Pareillement, l’injection canonique ensembliste LC : C <—> E
fournit une application K—linéaire 20 : K(C’) —> E (c’est clairement la
restriction de l’application EE au sous-espace vectoriel K(C’) de K(E)).
7.3. K-ESPACE VECTORIEL 159
X>—>
0x
M) M)
9 èllflg) èKŒ)
Z>—+> K(Z) K(Z)
()z
\ 1. 1....)1 1.
X K(X) 0'
X
Ainsi la notion de K—espace vectoriel peut—elle être définie globalement
par la seule fonction a de la “combinaison linéaire”, sans le détail de la
structure de groupe abélien et de la loi externe.
Définition 7.3.5.1. On dit que la famille C = {u1, ...,un} est une fa-
mille génératrice de E si l’application linéaire 20 est surjective, qu’elle
est libre (ou encore qu’elle est linéairement indépendante) si X30 est in-
jective, que c’est une base vectorielle de E (ou un repère) si 20 est
bijective, c’est-a-dire si elle produit un isomorphisme K(C’) 2 E.
Il est clair que si C = {u1, ...,un} est une famille génératrice, et
donc si 20 est surjective, tout vecteur w G E est une combinaison
linéaire des vecteurs ui, à savoir qu’il existe n scalaires (A1, ..., An) tels
que w = 2001421 + + Anun) = Eie{1,...,n})\i'ui° Si, de plus, C est
une base affine, du fait de l’injectivité de l’application 20, ce n-uplet
de scalaires est unique.
Définition 7.3.5.2. Coordonnées d’un vecteur dans une base
Soient B = {e1, ..., en} une base de E et un vecteur w E E. On appelle
coordonnées du vecteur w dans la base B l’unique n-uplet (/\1, ..., An) tel
que 5 w = zi€{1,...,n}/\i-ei'
De plus, une application linéaire est caractérisée par l’image d’une base :
Théorème 7.3.5.3. Soit BE = (e1, ..., en) une base de l’espace vectoriel
E. Alors, pour tout n-uplet (v1, ..., vn) de vecteurs d’un espace vectoriel
F, il eæiste une et une seule application line‘aire h : E ——> F telle que
h(e,;) = v,- pour touti E {1, ...,n}.
Soit BF = (51, ..., ep) une base de l’espace vectoriel F. On note alors
( î, ..., kg) les coordonnées du vecteur v,- dans la base BF, et (t1, t2, ..., tn)
les coordonnées d’un vecteur u de E. Les coordonnées du vecteur h(u)
dans la base BF sont alors données par le p—uplet :
obtenu par le produit de la matrice suivante avec le n-uplet (t1, t2, ..., tn) :
k1 kg kz' k”
Cette matrice Mh est appelée la matrice de l’application linéaire h selon
les bases BE et BF. Dans le cas d’une matrice carrée, à savoir lorsqu’on
7.3. K-ESPAOE VEOTORIEL 161
( :1 “ai: 1) )
où (a, b) est un couple de réels tel que b 7€ 0. Quelle est la matrice de
l’anti—involution h“1 ?
6) Montrer que, si h et h’ sont deux anti-involutions distinctes de E, on
a : Ker(h — h’) = {0}. En déduire que l’endomorphisme h — h’ est un
164 CHAPITRE 7. APPENDICE
Il est aisé de vérifier (en exercice) que cette opération externe munit
le groupe abélien E >< E d’une structure de (C—espace vectoriel qu’on
appelle le compleæifie’ du l’espace vectoriel réel E et qu’on note E E E
7.3. K-ESPACE VECTORIEL 165
E>——"—1>E>ç EzIE
Fn F
Cette application est naturellement définie par h(u+i.v) = h(u)+z’.h(’u).
Autrement dit, l’application R-linéaire h admet toujours une unique
extension (C—linéaire h le long de L1.
La présentation diagrammatique, ci—dessus, de la propriété univer-
selle en question place à droite ce qui se situe au niveau (C-vectoriel, et
à gauche ce qui se situe seulement au niveau R—vectoriel.
(f,g):E—>H><H=(HlZlH)u
vecteur u + 217) de E |Zl E est dit réel s’il est égal à son conjugué, c’est-
à—dire si sa “partie imaginaire” v est nulle. Soit T une partie de E X E;
on note T l’ensemble de ses conjugués dans le (C-espace vectoriel E IXI E.
1) Montrer que si T est un sous C—espace vectoriel de E XI E, il en est
de même de T, qu’on appelle alors le sous-espace vectoriel conjugué de
T. Montrer que le conjugué de T est égal à. T et que : T fl T’ = T fl Î.
2) On dit que le sous (C-espace vectoriel T est réel si T = T. Montrer
que si T est un sous (C-espace vectoriel, alors le sous (C—espace vectoriel
T fl T est réel.
Exercice 7.3.7.5. Droites vectorielles du plan complexe E lZl E
On suppose que E est un plan réel et on se propose de caractériser les
droites (CI-vectorielles du plan complexe E Ë E.
1) Soit D une droite réelle de E. Montrer que D IXI D est une C—droite
du plan complexe E E E.
2) Montrer qu’une (C-droite T est réelle au sens de l’exercice précédent
si et seulement si elle admet un vecteur directeur réel.
3) Montrer qu’une (C-droite T est réelle si et seulement si elle est de la
forme D IZI D. On dira encore quelle est de type I.
On se propose à. présent de caractériser les (C—droites T de E IZI E qui
ne sont pas réelles; on dira encore qu’elles sont de type II.
4) Soit h : E —+ E une anti—involution du R—espace vectoriel E, voir
Exercice 7.3.6.6. Montrer que l’ensemble Th = {w + z'.h(w)/ w E E} est
un sous (C—espace vectoriel de E l2 E.
5) Soit (u, v) un couple quelconque de vecteurs du plan réel E. Montrer
que les vecteurs u + z'.h(u) et ’u + z'.h(v) sont nécessairement colinéaires
dans le (C-espace vectoriel E E. En déduire que dimCTh = 1 et que
Th est une (C-droite vectorielle de E l2 E.
6) Soit u +7241 un vecteur directeur d’une C-droite vectorielle A, tel que
les vecteurs u et v sont linéairement indépendants dans le R—espace vec—
toriel E. On note h : E —> E l’unique anti-involution telle que h(u) = v.
Montrer qu’on a : A = Th.
7) En déduire qu’il y a une bijection entre l’ensemble des droites vecto—
rielles de type II (= non-réelles) du plan vectoriel complexe E IXI E et
l’ensemble des anti—involutions du plan vectoriel réel E.
Index
affinité, 98 dimension
alignement, 33, 45 —d’un espace affine, 34
anti—involution -d’un espace vectoriel, 159
-affine, 67 direction
-vectorielle, 161 -application affine, 34
application -affine, 34 -espace affine, 33
-identité, 16, 128 —espace de Mal’cev, 13
—linéaire, 147 -morphisme de Mal’cev, 16
-produit, 130 distingué (sous-groupe), 138
automorphisme affine, 82
endomorphisme affine, 79
barycentre, 39 equation homogène
base -d’un espace affine, 104 d’un hyperplan affine, 110
-d’un espace vectoriel, 158 espace -affine, 33
—de Mal’cev, 10
caractéristique d’un corps, 146 -vectoriel, 147
centre de gravité, 90
Ceva, 107
fixe (point), 79
fonction de Leibniz, 38
complexifié
-d’un R—espace vectoriel, 162 gradient d’une application affine, 79
-d’un R-espace affine, 78 groupe, 9, 137
convexe, 121 -(action de), 14, 145
-enveloppe, 123 -abélien, 138
-somme de Minkowski, 124 -affine, 82
coordonnées -des dilatations, 93
-barycentriques, 105 -linéaire, 160
-homogènes, 105
Helly, 123
demi-espace, 121 homomorphisme de groupes, 138
Desargues, 88 homothétie -affine, 86
dilatation, 84 —vectorielle, 160
167
168 INDEX
Toronto
Sergey
©
:
couverture
de
Photo