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Faculté de Technologie
Département d'Electronique M2 (Option : Instrumentation)
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Université de Mohamed Boudiaf – M’sila Année Universitaire 2020/2021
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a. Gain en puissance :
Les relais apportent un gain en puissance important. Une bobine
alimentée sous quelques volts à quelques dizaines de volts et
quelques dizaines de mA peut commuter quelques centaines de
watts à quelques kW.
Soit un relais dont la bobine de résistance 150 Ω est alimentée
sous UB = 12 V. Ce relais commute une charge alimentée sous
230 V AC et consommant 1,5 A.
b. Isolation galvanique
Cette expression indique qu'il n'y a aucun point commun, même pas la masse, entre la
partie commande (l'alimentation de la bobine) et la partie puissance (les contacts du
relais).
Dans notre exemple, l'absence de liaison électrique entre le 230 V et la commande de
la bobine assure une sécurité pour l'électronique de commande et pour l'utilisateur.
La valeur de cet isolement est définie par la DDP maximale que l'on peut appliquer
entre les contacts et la bobine du relais sans qu'il y ait risque d'amorçage d'un arc
électrique.
c. Problème posé par l'emploi des relais
Du fait de la présence de la bobine, le circuit de commande doit supporter
d'importantes surtensions lors de l'interruption du courant quand on cesse d'alimenter
celle-ci. En effet, lorsque le courant bobine est brutalement coupé il se produit aux
bornes de la bobine une très brève surtension inverse. Si ce phénomène électrique est
utile pour le fonctionnement des allumages de voitures, il peut être très dangereux
pour le transistor qui alimente le relais.
Prenons le cas où la bobine est alimentée par un transistor NPN :
Au blocage du transistor (interruption brutale du courant dans la bobine) apparaît sur
le collecteur une brève surtension positive qui s'ajoute à la tension d'alimentation Vcc,
d'où le risque de claquage du transistor ! C'est pour éviter ce phénomène de surtension
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qui peut aller jusqu'à la destruction du transistor que l'on monte une diode en parallèle
de la bobine du relais, qui court-circuite l'impulsion. Cette diode est toujours montée
en sens inverse de la tension d'alimentation, et s'appelle une diode de roue libre.
1.2.1.1-Choix d'un relais
Le choix d'un relais dépend des
caractéristiques fondamentales
➢ Caractéristiques fondamentales :
• Tension d’alimentation : C’est une
tension continue qui permet d’exciter la
bobine.
• La résistance de la bobine : paramètre permettant de déterminer le courant
circulant dans le circuit de commande.
• Le courant des contacts : c’est le courant maximal que peut commuter les contacts
de relais sans dommage.
➢ Remarque sur le pouvoir de coupure :
Il s'agit plutôt d'une puissance de coupure.
Par exemple : un relais pouvant commander sur son contact 1 A en 220 V = 220 VA pourra
couper 2 A en 110 V = 220 VA.
Il reste malgré tous des limites maximales à ne pas dépasser :
Exemple avec le même relais : il est évident que l'on ne pourra pas couper 0,1 A en 2200 V =
220 VA si le relais n'est pas spécialement étudié pour travailler en haute tension (arcs
électriques, problèmes d'isolation, etc.) !
Une fois le relais choisi, il faut le commander par un circuit qui va alimenter ou non sa bobine. Il
se pose maintenant un problème d'adaptation : le circuit est-il capable de commander cette
bobine ?
Exemple : On désire alimenter la bobine d'un relais par une commande provenant d'une porte
logique C-MOS. Le courant d'alimentation de la bobine est de 100 mA. Il est évident que la
porte logique ne peut pas alimenter directement la bobine (100 mA étant bien supérieur au
courant de sortie que peut fournir une porte logique C-MOS). Dans ce cas-là, la solution
d'adaptation retenue sera généralement l'emploi d'un transistor en commutation.
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1.3- le Contacteur
1.3.1- Principe :
Un contacteur est un relais électromagnétique particulier, pouvant commuter de fortes
puissances grâce à un dispositif de coupure d’arc électrique. Sa commande peut être
continue ou alternative. Sa constitution est comme suit :
• Des pôles principaux de puissance ;
• Un contact auxiliaire (avec possibilité d'additionner au contacteur un bloc de
contacts auxiliaires instantanés ou temporisés) ;
• une armature fixe et un autre mobile ;
• Un ressort de rappel ;
• Un circuit magnétique ;
• Une bobine de commande du contacteur. Si la bobine est alimentée elle attire
l’armature mobile pour actionner les pôles de puissance ; Si elle n’est pas alimentée,
un ressort de rappel ouvre les pôles de puissance.
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Pour choisir un contacteur on utilise généralement les guides de choix proposés par les
constructeurs :
Exemple de choix : Un circuit de chauffage est composé par deux charges résistives
triphasés.
Chaque charge consomme un courant de 10A par phase sous une tension U = 380V.
Il s’agit de la catégorie de fonctionnement AC1. Sur le guide de choix on peut opter
pour le contacteur suivant : LC1-D09 A65
1.3.4- Schémas de mise en œuvre :
Pour alimenter la bobine d’un contacteur on peut utiliser l’un des deux montages
suivants :
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Le relais thermique utilise la propriété d'un bilame formé de deux lames minces ayant
des coefficients de dilatation différents. L’apparition d’une surcharge se traduit par
l’augmentation de la chaleur (effet joule) ; Le bilame détecte l'augmentation de
chaleur, se déforme et ouvre le contact auxiliaire.
Ce contact étant convenablement p lacé dans le circuit de commande va couper
l'alimentation de la bobine du contacteur qui va ouvrir ses pôles de puissances et
interrompre le passage de l'énergie électrique au travers du récepteur. C’est donc
l'appareillage de commande qui coupe le circuit de puissance est non pas le relais
thermique.
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2- Convertisseur électromécanique
2.1- Introduction :
C’est un convertisseur permettant de convertir l’énergie électrique
(courant continu) en rotation mécanique. C’est le moteur le plus
simple à mettre en œuvre. Il trouve son utilisation, entre autres dans :
• L’électronique de faible signaux (radio, vidéo, entraînement en
rotation de la parabole, etc.) ;
• La traction électrique.
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Remarque :
Une machine à courant continu (MCC) n’est plus constituée par une seule spire mais
par plusieurs spires mises en série selon la représentation suivante :
On peut écrire la loi d’ohm électrique (on suppose que l’inducteur est à aimant
permanent ou alimenté par une tension continu constante, ce qui revient à supposer
que le flux est constant).
U = E + R.I
E = k.n
C = (k/2).I = k’.I
Si on suppose que le moteur est alimenté avec une tension constante U. On peut tracer
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2.6.2- Le Rendement :
On appelle le rendement le rapport entre la puissance absorbée et la puissance utile :
• La puissance absorbée : C’est la puissance électrique absorbée par le moteur.
Pa = U.I
• La puissance utile : C’est la puissance mécanique disponible sur l’arbre du moteur.
• Le rendement s’écrit :
Pu = Pa – Somme(pertes).
Pu = Pa – (Pc + Pj).
𝑃𝑢
𝜂=
𝑃𝑎
2.7- Réversibilité de la machine à courant continu :
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3.1- Introduction :
"Un moteur pas à pas transforme des impulsions de commande en une rotation de n"
pas du rotor : il permet donc un positionnement précis sans boucle d'asservissement
(via potentiomètre, codeur ...).
3.2- Principe de commande en position d’un moteur à courant continu
On constate que le système est beaucoup plus simple. En effet, à chaque impulsion du
signal de commande correspond au niveau du rotor un déplacement angulaire bien
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3.4.3- Alimentation :
Le principe de fonctionnement des moteurs pas à pas
repose sur la commutation successive des enroulements stator (ou phase). Pour cela,
une impulsion électrique est traduite par un séquenceur agissant sur une électronique
de commutation (drivers ou transistors de puissance) qui distribue les polarités dans
les enroulements. Une seule commutation provoque un seul pas quelle que soit la
durée de l’impulsion (supérieur à une valeur
minimale).
3.4.3.1- Moteurs à deux phases (ou
bipolaire):
Ce sont des moteurs comportant des
enroulements qui sont alimentés soit dans un
sens, soit dans l’autre. Chaque bobine est
parcourue successivement par des courants
inverses nécessitant une commande bipolaire.
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✓ Commande en mode 1 :
✓ Commande en mode 2 :
L’excitation par paire des bobines crée les champs suivants :
P-R → H’1
R-Q → H’2
Q-S → H’3
S-P → H’4
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3.4.4- Caractéristiques :
• Nombre de pas par tour plus faible, dû à la difficulté de loger les aimants du rotor.
• Construction plus élaborée.
• Couple moteur élevé, dû à la puissance des pôles aimantés (Couple proportionnel au
courant).
• Sens de rotation lié à l'ordre d'alimentation des bobines et au sens du courant dans
les bobines.
3.5.2- Fonctionnement :
Quand on alimente les bobines AA', puis BB' et enfin CC', le rotor se place de telle
façon que le flux qui le traverse soit maximal ; la réluctance est donc minimale.
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Pour rendre la réluctance variable, le rotor et le stator auront des encoches disposées
de telle façon qu'il n'existe qu'une seule possibilité pour diminuer la réluctance
compte-tenu de la bobine alimentée.
Le nombre de pas par tour est donné par la relation : 𝑁𝑝 = 360°/(∝𝑟 − ∝𝑠 )
- ∝𝑟 : Pas dentaire rotorique (en degrés)
- ∝𝑠 : Pas dentaire statorique (en degrés)
3.5.3- Caractéristiques :
• Nombre de pas par tour important (bonne résolution) ;
• Construction assez facile ;
• Couple moteur (proportionnel au carré du courant dans les bobines) assez faible ;
• Sens de rotation lié à l’ordre d’alimentation des bobines.
Ce moteur présente une simplicité de construction mais du fait de son faible couple
moteur, il est le plus souvent remplacé par des moteurs pas à pas à aimant permanent
ou hybrides.
3.6- Moteur pas à pas hybride :
3.6.1- Constitution :
Il existe des dispositions très
variables selon les constructeurs et
le nombre de pas par tour
(résolution).
3.6.2- Fonctionnement :
Son fonctionnement est sensiblement identique à celui du moteur à aimant permanent.
Les figures suivantes montrent les positions successives du rotor après l'alimentation
des bobines du stator.
3.6.3- Caractéristiques :
• Très bonne résolution.
• Couple moteur élevé dû à l'aimantation du rotor (proportionnel au courant).
• Sens de rotation lié à l'ordre d'alimentation des bobines et au sens du courant
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