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CAMPUS DE NANGA-EBOKO
FACULTE DE THEOLOGIE
RECHERCHE
PAR
PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
A-Définition
B-Compréhension
A-Les implications
B-Interprétation et valeurs présente de l’hospitalité
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Cette recherche est centrée autour du thème : l’hospitalité biblique particulièrement dans
la partie du pentateuque. Une littérature récente et relativement abondante explore les
différentes facettes de la notion d’hospitalité dans l’histoire et les cultures, ce qui témoigne au
moins de l’intérêt suscité aujourd’hui par cette notion. Il apparaît que l’hospitalité pourrait
constituer une modalité d’interaction sociale favorisant les échanges et les relations pacifiques
entre différents groupes sociaux. L’hospitalité apparaît comme une valeur défendue par la
plupart des religions. La Bible hébraïque comporte effectivement de nombreux récits
encourageant de manière plus ou moins explicite la pratique de l’hospitalité, comme celui de
Genèse 18– 19 Similairement, la tradition grecque antique place volontiers l’hospitalité sous la
protection des dieux, et en particulier, Le respect des règles d’hospitalité relève alors d’un
devoir sacré. Le Nouveau Testament chrétien comporte quant à lui de nombreux textes faisant
la recommandation instante de l’hospitalité. Les Pères de l’Église eux-mêmes ont amplement
traité de l’hospitalité, en faisant l’une des vertus caractéristiques du bon Chrétien. Dans le
judaïsme rabbinique, l’hospitalité fait l’objet d’un développement très conséquent. Les thèmes
bibliques de l’hospitalité d’Abraham, Loth, etc. sont abondamment réélaborés et sont
globalement considérés comme des exemples qu’il convient d’imiter.
En bonne méthodologie, il convient tout d’abord de définir le terme central de notre
étude, celui d’« hospitalité » à laquelle nous proposons la définition suivante : « l’accueil
temporaire d’un ‘étranger’ au sein d’un domicile ». Cette définition est intentionnellement
large, afin de ne pas projeter a priori un trop grand nombre conceptions sur les faits ainsi
désignés autour d’un repas, et pouvant impliquer l’hébergement pour la nuit. Ces pratiques
peuvent être plus ou moins complexes, plus ou moins ritualisées. Nous ne traiterons pas du tout
des emplois métaphoriques de cette notion (comme l’« hospitalité » d’un État politique ou l’«
hospitalité » réservée à une communauté considérée dans sa globalité) pour la simple raison que
les équivalents du terme « hospitalité » au sein des contextes étudiés se limitent généralement à
désigner des pratiques domestiques. Ainsi notre démarche nous mènera dans un premier temps
à définir le thème central et de donner son sens étymologique deuxièmement nous recenserons
les formes d’hospitalité dans le pentateuque et enfin nous présenterons les interprétations et les
valeurs présentes de l’hospitalité.
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I-APPROCHE DEFINITIONNELLE ET COMPREHENSION DE LA NOTION
D’HOSPITALITE
A-Définition
:
Le dictionnaire universel définit l’hospitalité comme la charité, libéralité qu’on exerce en
recevant en logeant gratuitement les étrangers, les passants. De façon simplifiée, elle peut être
comprise comme étant l’accueil temporaire d’un ‘étranger’ au sein d’un domicile.
Étymologiquement, l’hospitalité tire ses racines du mot philo(amour) xenia( etranger) qui
donne hospitalité, ou l’une de ces variantes, est explicitement utilisé.
Étymologiquement philoxenia veut dire amour (philo) pour l’étranger (xenos) et il sert à
exprimer la pratique que nous étudierons ici.
Nous avons livré plus haut une définition du terme « hospitalité » tel que celui-ci est
entendu au sein de ce travail. Il n’est toutefois pas possible de faire abstraction de l’héritage
sémantique de la notion, non pour en trouver l’origine, mais afin de prendre conscience des
réseaux de sens qui lui sont historiquement liés. Cela est nécessaire afin de préciser la nature de
notre tertium comparationis, et, dans la foulée, pour préparer l’évaluation des éléments
implicites véhiculés par le terme. Quelques éléments relatifs aux emplois des termes latins
hospitalitas / hospitium s’imposent donc, en se penchant d’une part sur leur héritage gréco-
romain, et d’autre part sur leur reprise chrétienne. Notons en préalable que l’étymologie du
terme fait apparaître une racine commune entre l’hôte (hospes) et l’ennemi (hostis), ce qui
témoigne par excellence de la sensibilité et de l’ambiguïté de l’hospitalité. Cette sensibilité se
retrouve dans l’histoire des emplois du terme.
B-Compréhension
Dans une scène décrivant l’hospitalité, nous avons des personnages qui entrent en contact
parmi lesquels : l’étranger qui peut être définit comme une personne ayant une identité
différente de la nôtre ou de celle de la personne en face de qui se trouve une autre personne.
L’étranger peut être dans une posture de voyageur, de passant qui dans son déplacement
pourrait être dans un état de besoin à cause des difficiles conditions de voyage qui soit ont
épuisé les provisions ses provisions ou d’un besoin naturel de demander de l’hospitalité auprès
des personnes immédiatement proches ou auprès des nations voisines. Pour le cas des fils de
Jacob, les conditions de vie devenues difficiles et la famine qui faisait ravage les obligeaient à
se rendre en Egypte afin d’acheter du blé et les provisions diverses pour résister à la disette
Faisait ravage.
L’étranger peut également être un voyageur exilé à cause des antécédents dans une
contrée et désire se rentre en exile dans une autre contrée afin d’échapper à la justice cet
exemple trouve sens avec le patriarche Moise qui se retrouve dans la demeure de Jethro son
beau-père.
2-L’hote
Dans une compréhension simplifiée, un hôte est cette personne qui par élan de générosité
offre de l’hospitalité des passants, des étrangers, ou des voyageurs voire des personnes
nécessiteuses. On peut raisonnablement déduire d’après les études sociologiques et
linguistiques que les pratiques d’accueils y compris celle décrites dans la bible, font partir des
relations de pouvoir ou d’échanges soumises aux normes sociales.
Le contact entre hôte et hôte signifie une remise en question du pouvoir de l’accueillant
et une transformation possible par des rituels ou des épreuves dont l’intention est de redéfinir et
réaffirmer le pouvoir de l’accueillant, toute en tenant comptes de modifications introduites par
l’arrivée de l’étranger.
Les textes du pentateuque présentent plusieurs cas d’hospitalité dont les plus populaires et le
plus nombreux sont concentrés dans les livres de Genèse et d’Exode
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A-L ’hospitalité dans le livre de Genèse
Les évènements qui se déroulent à Sodome et Gomorrhe avec Lot le neveu d’Abraham
succèdent à ceux qui ont précédemment eu lieu de Mamre et ne sont pas qu’une simple reprise.
L’attitude de Lot est à lire à la fois sur fond de copie d’hospitalité Abrahamique chose pas déjà
trop étonnante vu la relation de sang que partagent les deux hommes enracinés sur la crainte de
Dieu. Aussi cet acte de Lot devrait être également lu sur le prisme de la générosité avec en toile
de fond la violence la cruauté et la réputation d’inhospitalité qu’a la ville dans laquelle se trouve
le neveu du patriarche. De la clarté morale d’Abraham on passe au clair-obscur équivoque de
Lot, à son effort raisonné de copier son oncle, à ses bonnes intentions et à sa peur. Comme son
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oncle, Lot a pleine vu sur la route et ses passants. Mais contrairement à son oncle sous la
chaleur, Lot profite de la fraicheur du soir il n’est incommodé ni par la chaleur, ni par la
convalescence. Par ailleurs il n’est assis à l’entrée de sa tente, mais plutôt aux portes de la ville.
Plus loin, cette indication permet de comprendre que Lot à l’endroit dont dépend la sécurité de
la ville.
Après s’être séparé de son neveu Lot qui se dirigea du côté de Sodome et de Gomorrhe,
Abraham quant à lui se dirigea à Guerrar ou Abimelec fut son hôte. Malgré le malheureux
incident qui s’y était produit à propos de Sarah, épouse du patriarche incident cause par la
crainte qu’avait Abraham des gens du pays. Une fois l’incident réglé, Abimelec roi de guerrar
se montra hospitalier en l’endroit du patriarche Abraham et lui proposa volontiers des terres
(genèse 20 : 15). Ce passage montre entre autre la naissance d’une relation nouvelle qui naitra
entre Abraham et la population en terre philistine.
Le motif qui le poussait n'était pas improbable: un peu de cupidité du sale lucre, l'appétit
pour lequel une vue des bijoux de Rebekah aurait pu aiguiser; un petit sentiment d'amitié,
puisqu'il apprendrait de Rebecca que l'étranger venait d'Abraham; et un peu de religion, car la
famille de Nahor semble avoir conservé la connaissance de Jéhovah. Les motivations de la
plupart des gens sont mitigées, et donc probablement celles de Laban.
La gentille réception. Les chameaux d'Eliezer ont été déballés, calés et nourris - une
preuve de l'humanité de Laban Ses pieds d'homme et les siens étaient rafraîchis par le lavage -
une partie nécessaire de l'hospitalité orientale, témoignant de la prévenance de Laban La viande
et la boisson étaient servies devant lui et ses compagnons - le couronnement d'une réception
orientale, montrant que Laban et les autres membres de la maison étaient habitués à « faire
preuve d'hospitalité sans rancune ». Impatient. La nature de sa mission le poussa à expédier,
sachant bien que son maître était vieux, qu'Isaac avait besoin d'une épouse, que les jeunes filles
timides sont plus tôt attrapées par des prétendants fervents, et que courtiser avec succès ne tarde
pas. Habile. Premier discours enregistré dans la Bible, la courtisane de la mariée d'Eliezer ne
peut manquer d'être admirée pour sa sagesse. Il s'assure la sympathie de ses auditeurs en se
déclarant le serviteur d'Abraham; il leur détaille la richesse de son maître, raisonnant
probablement qu'aucune mère ne songerait jamais à renvoyer sa fille dans un pays étranger pour
être l'épouse d'un pauvre; il avance à la grande considération religieuse que la femme d'Isaac
doit être une adoratrice de Dieu; et il raconte la providence singulière qui avait désigné Rebecca
comme l'épouse destinée. Pieux. Le caractère religieux de cette courtiser est apparent de
l'utilisation respectueuse du nom divin tout au long du discours du vieil homme, l'importance
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accordée à la piété comme l'une des qualifications de l'épouse, la reconnaissance pieuse de la
main de Dieu dans la prospérité de son voyage, et l'impression qu'il donne que Jéhovah a lui-
même choisi Rebecca. LES PARENTS CONSENTEUSES. L'acquiescement de Laban, Bethuel
et la mère de Rebecca était Donné sans hésitation. « Voici, Rebecca est devant, prends-la et va,
et qu'elle soit la femme du fils de ton maître. Un peu de réticence de leur part n'aurait pas été
surprenant. Pieusement dicté. "La chose procède du Seigneur!" Non pas l'éligibilité du match,
mais l'approbation du ciel, a obtenu leur consentement. Heureusement reconnu. "Le serviteur
d'Abraham a adoré le Seigneur, s'inclinant devant la terre." Quelle éminente piété qui fait
remonter toute bénédiction à sa source première; que la religion est belle qui, plus elle devient,
plus elle s'abaisse!
Cette scène se produit lorsque Abraham désireux de prendre une femme pour son
fils Isaac, envoya son serviteur dans son pays, dans sa patrie. Suite à la prière dudit serviteur, ce
dernier rencontra au puis, tel son vœu, Rebecca fils de Bethuel qui usa envers le serviteur
d’Abraham d’une hospitalité inconditionnelle en invitant le voyageur à se reposer et de prendre
de quoi manger après un si long voyage. Dans cette scène la serviabilité dont fait preuve
Rebecca n’est pas à négliger. En regard du comportement que présente Laban frère de Rebecca
cette valeurs intrinsèque pour cette famille car Laban sans hésiter ni trop réfléchir, se soumet au
rythme du remue-ménage qui règne afin de mettre le voyageur à son aise.
Cette scène apparait à plusieurs égards une version similaire à celle de Genèse 12. Le récit et
les circonstances sont tellement typiques que cette scène en genèse 26 est une troisième
apparition. De façon contextuelle, Isaac suit les traces de son père le patriarche Abraham. Suite
a la famine qui faisait ravage comme ce fut le cas l’époque de son père, Isaac est appelé à aller
chercher refuge dans la région des terres des philistins. Sur un aspect purement théologique l’on
conclura inévitablement à la compréhension d’un renouvèlement de l’alliance avec Abraham.
Mais selon l’axe thématique de notre travail le viseur est ciblé sur l’élément moral et social
qu’est l’acte d’hospitalité que posera une fois de plus Abimelec roi de Guerrar. Ce qui par la
suite va se solder par des alliances.
Une fois joseph en Egypte après être vendu par ses frères et les scènes des actes prouesses et
de foi qu’il avait posés, celui qui en arrivant fut esclave, devint au fils du temps successivement
intendant gestionnaire des biens et des richesses Egyptiennes car il en était l’auteur. Grace à
position élevée pharaon offrit à joseph et son peuple (ses frères) de l’hospitalité en mettant à
leurs dispositions toute région (le pays de Gossen (genèse 47:6)) afin que ceux-ci puissent
mener paisiblement leur activité
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B L’hospitalité dans l’exode et dans le reste du pentateuque
L’un des récits le plus frappant qui ouvre le livre d’Exode est la naissance de Moise lui qui,
israélite est tout petit enfant déposé sur les eaux du fleuve par sa maman afin de l’épargner de la
mort d’après l’édit de pharaon qui mettait à mort tous les nouveaux nées. Ce bébé se par
compassion retirer des eaux par la fille de pharaon qui lui l’héberger ce qui entre dans notre
compréhension comme une sorte d’hospitalité. Moise, bébé israélite retiré des eaux, vivra dans
la maison de pharaon roi d’Egypte ou il sera élevé comme un égyptien à part entière (Exode
2 :8-10)
Dans cette partie, la tâche qui nous incombe est d’analyser les comportements et les
agissements des hôtes à l’égard des étrangers, une analyse des lieux (espaces) offerts pour le
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séjour des étrangers puis de façon thématique nous ferons une interprétation et un examen de la
portée de l’hospitalité dans nos présents jours.
Après une relecture des récits qui traitent de l’hospitalité dans le pentateuque, il ressort
que, dans cet acte de valeur social il convient d’énumérer les lieux qui sont offerts comme
espaces ce résidences. Généralement ces lieux sont :
- Les tentes ou la maison : ici comme ce fut le cas pour Abraham, ce lieu est réputé à cause
de l’ombrage qu’il offre en période de soleil ardent c’est également un lieu pour pouvoir
dormir afin d’avoir du repos dans le but de récupérer les forces avant de continuer le
voyage en concerne les passants ou les voyageurs
- Les villes ou les contrées comme ce fut le cas des hébreux en Egypte ou le pharaon la
contrée de Gosen territoire ou les pratiquaient paisiblement l’élevage.
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On pourrait affirmer que les différentes traditions religieuses défendent une sorte d’humanisme
prônent la pratique d’une hospitalité « inconditionnelle ».
L’hospitalité constitue bien un devoir important au sein des diverses traditions celle-ci
connaît également des limites Ensuite, parce que la notion même d’hospitalité émane d’un
contexte culturel précis et qu’il n’est pas sûr que l’on puisse la transposer sans autre à d’autres
contextes. D’une manière générale pour le contexte gréco-romain, on peut affirmer que
l’hospitalité a contribué à constituer des « réseaux d’alliance personnelle » qui facilitent les
échanges commerciaux, politiques et intellectuels entre des partenaires lointains. Dans cette
mesure, le propos suivant qui fait de l’hospitalité une institution centrale de la société gréco-
romaine nous semble tout à fait opportun : On assiste, au sein du christianisme primitif, à une
intégration progressive de l’hospitalité dans les valeurs chrétiennes. Les Évangiles évoquent
ainsi de nombreux récits d’hospitalité, notamment dispensée à Jésus par des personnages tels
que Marthe21 ou Zachée22. Il s’agit bien d’un motif récurrent du Nouveau Testament23 même
si, comme nous le verrons, la thématique n’est pas absente de la Bible hébraïque. Dans la
littérature paulinienne, l’hospitalité est explicitement thématisée et présentée comme un devoir
pour le Chrétien vertueux. Il est fort probable que l’hospitalité chrétienne porte la marque de
l’influence conjointe de son héritage hébraïque et d’éléments empruntés aux institutions gréco-
romaines
L’hospitalité se colore cependant rapidement d’une conception universaliste, finalement
liée à la problématique de la mission et à la notion d’Ecclesia : la communauté de croyants
caractérisée par les attributs de l’unité, de la sainteté, de la catholicité et de l’apostolicité. Dans
cette optique précisément, Steffek montre qu’un passage des Actes des Apôtres26 a peut-être
pour but En même temps, l’hospitalité contribue avant tout à créer des réseaux d’alliance entre
Chrétiens. En ce sens, elle ne s’adresse certainement pas à tous indifféremment et elle demeure
une institution permettant la multiplication des liens entre Chrétiens. Il y a là une sorte de
tension, qui demeure non résolue, entre une hospitalité à visée universelle s’apparentant à la
charité et une hospitalité « restreinte » visant à faciliter les contacts entre chrétiens Sous la
réserve des tensions signalées plus haut l’hospitalité demeure jusqu’à présent une importante
valeur du christianisme. Le devoir d’hospitalité occupe d’ailleurs une place significative au sein
de plusieurs ordres monastiques, et apparaît fréquemment au sein de codes réglant la vie
monacale31. Tout porte à croire que la notion moderne d’hospitalité reste dépendante de ces
différentes conceptions antiques, puis chrétiennes. Nous serons amenés à évaluer cet héritage
dans la partie conclusive du travail.
On peut remarquer que le statut de l’hospitalité change au cours de l’histoire. Droit sacré
pendant l’Antiquité, il se transforme en simple devoir de charité pour les religieux jusqu’à la fin
du XVIIIe siècle. A l’époque moderne, plusieurs statuts coexistent, rendant le terme plus
polysémique : charité, libéralité personnelle, manière d’être, droit politique reconnu de manière
internationale. L’hospitalité est un comportement bienveillant et sympathique au minimum et
un droit fondamental au maximum. L’amplitude du terme s’est donc considérablement élargie
au cours du temps.
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CONCLUSION
En somme, le thème qui a retenu notre attention est celui de l’hospitalité dans le
pentateuque au sein de ce contexte, nous l’avons limité à la désigner à des pratiques
domestiques. Après avoir livré une définition du terme hospitalité tel que celui-ci est entendu au
sein de notre sciage et tel que présenté dans le pentateuque. Nous n’avons toutefois pas fait
abstraction de l’héritage sémantique de la notion, non pour en trouver l’origine, mais afin de
prendre conscience des réseaux de sens qui lui sont liés, cela a été fait par la proposition de la
racine étymologique de ce concept, en précisant la racine « hoster » et « hospis » qui
respectivement désignent une contradiction hôte et ennemi. À la suite de ce travail, l’effort
consenti nous permis en seconde partie d’entrer d’emblée dans le vif de notre travail en
recensant les récits dans le pentateuque qui présentent les scènes de l’hospitalité: il en ressort
de façon ramassée les récits de ; genèse 12 : 10-20 ; genèse 18 ; genèse 20 ; Genèse 24 ; genèse
42 ; Exode 2. Ces scènes présentent des personnages tels que ; Abraham, Lot, Laban et
Rebecca, Jethro sans oublier Abimelec roi de guerrar. Des personnages dont les actes
d’hospitalités parlent énormément et entrent dans le registre des figures emblématiques. Ceux-
ci, dans la pratique de cette valeur morale et social ne sont éloignés de la charité (en offrant de
l’eau et du pain), l’humilité (en accourant), la courtoisie en se faisant amis des visiteurs
voyageurs. Pour certains comme Abraham, leurs tentes ont offert de l’ombrage pendant les
moments où dégoulinaient une chaleur caniculaire sur les passants. D’autres encore leurs
maisons ont servi de demeures aux passants qui certains en cavale, comme Moise dans les murs
de la maison de Jethro, plus loin en Egypte, les hébreux (famille de joseph) ont reçu de la part
de pharaon roi d’Egypte la contrée de Gosen, chose également que fit Abimelec roi de guerrar
en proposant à Abraham de faire le choisir les terres qui lui plairait… le troisième axe de notre
travail était orienté sur un examen de la portée de l’hospitalité d’où la problématique de savoir :
l’hospitalité est-elle une recommandation ou une restriction quant aux réalités sociales
contemporaine ? l’hypothèse selon laquelle elle constitue bien un devoir important au sein des
diverses traditions celle-ci connaît également des limites Ensuite, parce que la notion même
d’hospitalité émane d’un contexte culturel précis et qu’il n’est pas sûr que l’on puisse la
transposer sans autre à d’autres contextes mais de façon claire, Les thèmes bibliques de
l’hospitalité tel que vécu par Abraham, Loth, etc. sont abondamment réélaborés et sont
globalement considérés comme des exemples qu’il convient d’imiter.
BIBLIOGRAPHIE
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1. Bible française : version Louis second
2. Patriarches et prophètes : Ellen G. White p 97
3. Voir Strenski (1997), p. 121–148, qui observe notamment, p. 125 : « It was natural for Sylvain
Lévi to associate Israel and India because a previous generation of scholars had already done so
by opposing the two countries – to the consequent detriment of Israel. » 74 Lévi (1926). 75 Pour
une discussion de certaines typologies globalisantes spécifiques au domaine religieux,
4. Voir Bornet (2009). 76 Sur tout ce courant intellectuel et ses dérives, voir l’ouvrage d’Olender
(1989).
5. Pour un aperçu des questions relatives à l’hospitalité dans le judaïsme, le christianisme et l’islam,
cf. Reeber (2000). Voir aussi récemment le travail de Monge (2006)
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