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CHAP 6/ 1 SOCIOLOGIE

Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les différences de


comportements des individus ?

La culture au sens sociologique est donc un ensemble des façons de penser,


d’agir, de se sentir appartenir à un groupe d’individus et qui le différencie des
autres. La culture, ce n’est pas seulement des connaissances, c’est aussi et
surtout ce qui est acquis ou transmis, tout ce qui fait des hommes les maitres de
leurs propres conditions d’existence. La culture appréhendé de cette façon
s’oppose à la notion de nature. Il n’y a pas d’hérédité culturelle. La culture est
acquise et s’acquiert. Rien n’échappe à la culture : nos gestes, notre corps en
sont imprégné, et les valeurs attachées aux différents groupes en font également
partie Faire partie d’une collectivité, c’est partager avec ses membres des
normes et des valeurs. Ses membres partagent ds manières de penser d’agir de
sentir ; ils ont en commun une culture. La culture construit des modèles
culturels, des identités sexuées qui réunissent des hommes et des femmes sous
des bannières communes. La personnalité de chacun se coule dans un moule
culturel en conformité avec la société où la personne évolue.
PT methode SOCIO : Le refus de l’ethnocentrisme conduit les
anthropologues à adopter une posture radicale, de neutralité axiologique
(vis à vis de sa propre culture) cad considérer les phénomènes culturels
comme objet d’études scientifiques.
« l’ethnocentrisme est une vue des choses selon laquelle notre propre
groupe est le centre de toute chose, tous les autres groupes étant mesurés et
évalués par rapport à lui. Chaque groupe nourrit sa propre fierté et vanité,
se targue d’être supérieur et considère avec mépris les étrangers. »

I LA SOCIALISATION EST UN PROCESSUS CONTINU


Comment la culture d’un groupe est elle transmise ? comment se
constitue l’identité de chacun (ce que je pense que je suis et c que
les autres pensent que je suis), donc comment se forme ma
personnalité ?
La socialisation : mécanismes par lesquels les membres d’une
société (ou d’un groupe social) intériorisent les normes, les valeurs
, rôles, comportements, pratiques culturelles, donc la culture…).
Valeurs : idéaux, qui orientent l’action des membres d’une société ou d’un
groupe social ; un absolu : le bien, le mal, le beau le laid, une évidence qui paraît
naturelle.
Normes : ce « qui se fait ».comportements, attitudes, attendus des membres
d’une société ou d’un groupe social. Les normes découlent des valeurs elles sont
une mise en pratique. S’il y a non respect des normes (déviance), il y a
sanctions (mise à l’écart, prison). Attention à ne pas confondre déviance et
délinquance.

A/ les processus de socialisation

Par quels moyens se réalise cette socialisation ?


REAGIR P. 134
Il y a trois mécanismes d’intériorisation des règles qui deviennent des
absolus :
• L’inculcation : L’enfant, l’adulte sont façonnés :. C’est explicite :
l’apprenant sait ce que l’on transmet (un garcon ne pleure pas, on ne
met pas de talon haut ave mini jupe…). Pour Durkheim, la socialisation
se défint comme l’education méthodique de la jeune génération en vue
de perpétuer et de renforcer l’homogénéité de la société.
• L’interaction :l’expérience personnelle et adaptation voire modification
profonde,. Jeu d’essai –erreurs-adaptation : exemple du gamin qui
apprend à prêter ses jouets s’il veut obtenir ceux des copains…surtout
dans nos sociétés où tout change svt . Pour Mead, et le courant de
l’interactionnisme symbolique, la socialisation est définie comme une
construction du Soi à travers une succession de prises de rôles : le Moi
est la partie conformiste de l’individu, il contient les attitudes de la
communauté alors que le Je représente l’aspect individualiste de la
personnalité et représente l’initiative. Cette construction de l’identité
sociale à travers l’interaction avec autrui permet de comprendre qu’à
partir d’une meme situation objective, des comportements très différents
se manifeste.
• L’imprégnation inconsciente enfin ; habitudes d’hygiène, de
sport…imitation des comportements )

B/ Les instances et agents de socialisation

Différentes instances participent à la socialisation. Certaines ont


explicitement ( but premier) cette mission (instances explicites);
d’autres ne contribuent qu’implicitement à la socialisation

1. Explicites, mais pas uniques DOC 1p.134


La famille :: montrer le role socialisateur de la famille, l’objectif
recherché et le mécanisme utilisé.
• L’école : à 3 ans 98% des enfants sont scolarisés en France DOC
DECOUVRIR P.210

2 Implicites DOC 11 ;12 P.214/ DOC 24 P.219


• les médias, surtout TV. Un ado 800h/an à l’école et 1000 devant la
tv. Ex role socialisateur des séries ?
• groupes de pairs
• l’entreprise : culture d’entreprise
• classe sociale, ou milieu
C Caractéristiques principales de ce processus
•Il est constant :
On peut distinguer socialisation primaire (dans l’enfance), realisé par
famille et ecole) de la socialisation secondaire (tout au long de
l’adolescence et de la vie adulte) : W, groupe de pairs, conjoint,
associations, medias). La socialisation est donc permanente puisque les
individus changent de statut, de groupe d’appartenance, la société et la
culture se transforment.
• Il fonctionne aussi par sanctions négatives ou positives. EX ? Cela
signifie que la société a une identité (sa culture) à laquelle elle tient, elle
se « défend ». peu à peu c’est intériorisé : auto-censure.
• Il fonctionne aussi par identification, en référence à des notions de
psycho-sociologie : ex : identification au père qd on est jeune garcon,
cela nous tire vers l’intégration culturelle, c’est le phénomène de
mimétisme global (je parle comme lui)
Par ce processus, ce sont donc des manières de penser, d’agir que les
individus interiorisent et qui vont influer sur leur manière d’anticiper
l’avenir

II L’importance primordiale de la socialisation primaire


B/ la famille, une instance élargie
REAGIR P. 138

Une famille ce sont aussi des freres et sœur , des grand parents, qui peuvent chacun
avoir un role determinant ds la socialisation. DOC 1 P. 134
De plus,
elle se transforme, se recompose.

Dans la France du XXIe siècle, on peut être marié, divorcé, veuf, concubin,
pacsé ou célibataire. On peut également vivre officiellement avec
quelqu’un du même sexe( famille homoparentale), élever seul ses
enfants (famille monoparentale) ou partager cette charge avec un
nouveau conjoint (famille recomposée). Les évolutions sociales,
culturelles mais aussi juridiques ont permis à la famille d’avoir de
multiples visages. Ces changements ont pu modifier les roles des parents
DEF ROLE : ensemble des comportements attendus d’un indi en fonction de sa
position sociale : Un meme indi a plusieurs roles : eleve, enfant, ami etc.
Cela multiplient aussi les instances familiales pour les enfants et peut amener à
interioirser d’autres normes et valeurs
la parentèle, c’est-à-dire le réseau des parents, joue un rôle de plus en plus
important dans la vie des individus

B/ Socialisation différentielle
La socialisation et donc Les normes et les valeurs qu’elle permet
d’interioriser tend cependant à etre différente selon le genre (H/F), le
milieu social ou le groupe d’appartenance.
Sociaisation différentielle selon le genre : CONSTAT
Les jeunes filles réussissent mieux à l’école (moins de redoublement, plus de
bac,…), mais choisissent des filières différentes aussi bien au lycée que dans
l’enseignement supérieur (bac L , bac technologique et bac pro vers le tertiaire,
pas d’études techniques ou scientifiques mais présence massive dans les études
de langue, de lettres, de psychologie et de santé mais très peu en CPGE
d’ingénieurs). La place des femmes sur le marché du travail est aussi
spécifique. Plus on monte dans la hiérarchie, moins les femmes sont
représentées (relativement moins de femmes parmi les cadres,
particulièrement dans le privé et surtout parmi les cadres dirigeants :
plafond de verre). De plus, des métiers « féminins » s’observent : le
tertiaire plus que l’industrie et le technique (peu d’ouvrières et
d’ingénieurs), employées de maison, secrétaires, métiers de la santé
(médecins généralistes, infirmières,…), de l’éducation (institutrices,
professeurs du secondaire, éducatrices),…
Enfin les femmes restaient, avant les lois sur la parité, peu représentées
dans la vie politique (sénateurs et députés, maires de grandes villes,…).
Explications
• Ces « choix » correspondraient à des stéréotypes intériorisés
lors de la socialisation (activités ménagères, poupée, identification à la
mère, intériorisation de valeurs, de normes, de rôles « féminins » :
s’occuper d’autrui, des enfants, goût pour l’esthétique,…) : le choix des
études, des emplois, l’acceptation du temps partiel serait alors imposé
par la société et les femmes reproduiraient dans leur vie professionnelle
les fonctions qui leurs sont traditionnellement affectées (thèse
holiste »).
•Pour d’autres auteurs, les femmes seraient des acteurs qui
feraient des choix rationnels sous contraintes (je sais que je devrais
m’occuper des enfants, donc je choisis des études et des métiers qui me
permettront de concilier vie familiale et vie professionnelle, difficulté
anticipée pour les femmes de s’intégrer dans certains métiers ou
certaines fonctions, …) : thèse de l’individualisme méthodologique.

• Socialisation différentielle selon le milieu social ou groupe d’appartenance/

Lorsque la socialisation reçue dans un groupe d’appartenance ne


correspond pas à celle dispensée dans le groupe dans lequel je pénètre,
cela peut entrainer des conflits de socialisation : enfants de milieu
populaire et école : les instances entrent en concurrence et les effets
peuvent etre contradictoires attenuant les normes et valeurs transmises
au sein de la famille.
DOC 3 P. 139
Plus globalement , comment la socialisation primaire prépare inégalement
à la reussite scolaire
- Les constats des inégalités devant l’école ou comment la
socialisation primaire prépare inégalement à la reussite scolaire
- Seuls 3% des enfants de cadre ont des difficultés de lecture, ils sont donc plus
favorisés que la moyenne (15%)
- Les enfants d’ouvriers sont plus touchés par les redoublements que les autres
- Les choix de filières sont différents (bac général/bac professionnel,
lettres/sciences, études courtes/études longues)
. DOC 2 P. 137
- Quelles explications ?
Pour Bourdieu les ambiguïtés de l’école repose ainsi sur le capital culturel ( il
se mesure par les diplômes des parents et les biens culturels possédés) à
l’origine des inégalités devant l’école. ( Chacun doté de trois capitaux : eco :
revenu/ culturel et social : réseau) DOC 1 P. 138
Pour lui, Les enfants des milieux favorisés ont un habitus plus proche de celui
de l’école que celui des enfants des milieux populaires (habitus : ce que j’ai
acquis pendant ma socialisation et qui va me « guider » dans mes choix, dans
mes goûts, mes comportements).DOC 1 P. 136
Les avantages que confère l’habitus (dont le capital culturel) des enfants issus
des milieux les plus favorisés sont :
- Expériences extrascolaires conformes par rapport à
l’école (ex : Séjours linguistiques)
- Savoirs (culture générale, vocabulaire..) & savoirs faire
(Maîtrise de l’informatique…)
- Goût de l’école
- Environnement des parents propice à la scolarité
- Bonne connaissance des débouchés
Par conséquent, les milieux populaires n’auraient pas les mêmes chances.
DOC 3 p 139
Les enfants des milieux populaires connaîtraient une acculturation et s’ils
veulent réussir, ils doivent renoncer à leur culture et intérioriser celle de
l’école. Pour Bourdieu, l’école se veut juste en donnant le même enseignement à
tout le monde, en traitant tout le monde de la même façon. Mais elle favorise
alors ceux qui sont issus d’un milieu favorisé. Ainsi les enfants des classes
populaires vont connaître plus d’échecs (problèmes de lecture, retards,
réorientations )
Le capital économique peut aussi jouer un rôle important (payer une bonne
école, financer des cours particuliers, l’enseignement supérieur…)(Attention, au
sein des milieux aisés, ce ne sont pas les plus riches qui réussissent le mieux, le
capital culturel reste donc plus important que le capital économique.)

- Les choix individuels (Bourdon)


Boudon => Individualisme méthodologique, « les individus sont rationnels, ils
font des choix en pesant les avantages, les coûts et les risques, dans un contexte
donné »
A chaque nœuds d’orientation, chaque famille répond…
- A la question de la poursuite des études ou non
- A la question de la durée des études
- A la question de la voie générale ou professionnelle
Ces individus répondent donc tous en pesant les avantages, les coûts et les
risques.
D’après Bourdon, les familles des milieux populaires vont privilégier les
coûts (Coût financier important ; Coût psychologique (s’éloigner de son milieu
d’origine)) et les risques (Echec, difficulté à valoriser son diplôme) par rapport
aux avantages (Connaissance d’une promotion sociale, mais limitée par un
manque d’ambition ?). Les enfants issus des milieux populaires vont donc
limiter leur investissement dans l’école, et choisiront la voie professionnelle, le
travail et les études courtes aux nœuds d’orientation.
DOC 2 P.137
Toutefois, l’investissement des parents dans la scolarité de leur enfants peut
permettre une réussite scolaire aux enfants issus des classes populaires
(Présence des parents, Importance accordée à la réussite scolaire, Motivation &
Incitation, Accompagnement, Choix de l’établissement).
DOC 3 P. 137

C/ Une famille influente


Ou comment les preferences politiques se construisent au cours de la socialisation ?
Quelle est l’influence de la Culture politique sur les comportements po

la socialisation, notamment primaire, permet d’acquérir des dispositions qui génèrent


des attitudes (« fermées/ouvertes » ; « quelque chose qui échappe à la conscience
immédiate »), qui se traduisent elles-mêmes par des comportements (exemples : faire
grève, voter à gauche).
A noter que dans les années 50-60, aux Etats-Unis, des gens se déclaraient à gauche mais
votaient républicain. Les orientations partisanes ne sont pas expliquées seulement par les
parents ; il y a formation tout au long de la vie.
Comment s’effectue la socialisation politique ?

Les comportements politiques reposent sur la socialisation politique, notion qui


regroupe les mécanismes et processus de formation et de transformation des
systèmes individuels de représentation, d'opinion et d'attitudes politiques.
On note deux types :
• socialisation politique initiale ou primaire ( enfants et ado)
• socialisation politique secondaire ou continue.

II Comment s’effectue la socialisation politique ?


A/ les agents socialisateurs
Il y a Trois grands agents socialisateurs: famille école et médias.
1/ La famille
Du point de vue de la formation des valeurs po, la famille et le père plus que la mère,
a un role déterminant en matière d’identification partisanede positionnement D/G : 7
jeunes sur 10 co parents
Pour MUXEL, la socialisation est aussi à saisir à travers l'existence de deux
logiques concurrentes :
• Une logique d'identification (individus intègrent normes et valeurs politiques des
générations passées)
• Une logique d'expérimentation (relative autonomie, novation en matière de normes
et de valeurs).
Pour elle, les jeunes sont méfiants vis-à-vis des institutions et des hommes
politiques, mais ils ne sont pas dépolitisé puisque sont très présents dans les
mouvements sociaux (exemple avec le Pen en 2002).
A ce titre, La socialisation est un processus interactif (non passivité des agents) et
continu. Ainsi, l’identité po se constitue des l’enfance, « un fond de carte » et évolue
tout au long de la vie en fct des chgts de conditions sociales et d’évènements qu’ils
vivent. Ainsi, il y a aussi des effets de génération : ceux qui ont participé à des mvts
sociaux (68, le larzac), restent plus disponible 10 ans plus tard pour s’engager
collectivement. On parle de stratification de l’expérience et du role de la conjoncture
historique dans la construction identitaire politique.
.

Si la famille a un role primordial , la transmission est d’autant plus facile qu’elle est
relayé par d’autres agents notamment l’école et les médias

/ Modeles explicatifs du vote

2 modèles ont cherché à expliquer cette stabilité électorale.


• L’école de Columbia : les premières études de sociologie electoral ont eu lieu aux
etats unis à l’université de columbia par paul Lazarsfeld. Pour lui ce sont les
caractéristiques sociales qui déterminent les preférences po. (« On pense
politiquement comme on est socialement »), L’explication de la forte stabilité
électorale reside dans l’existence de milieux sociaux politiquement homogènes, qui
générent une conformité de chacun à son milieu. En France des travaux ont montré
l’importance de ces variables lourdes sur le vote, meme si elles ont tendance à
décliner..
• Le paradigme de Michigan. Pour cette école ( université qui dev un raisonnement
alternatif à columbia), le facteur le plus prédictif du vote est l’identification partisane
svt transmise par la famille.Le parti procure une grille de lecture de la réalité, joue un
role de filtre qui rend peu receptif aux adversaires et explique une reelel stabilité
electorale tout au long de la vie. En France ce modèle longtemps pertinent autour du
clivage droite/gauche

2/ l’ecole
La transmission d la culture permet reproduction du système po et le maintien de la
paix. Notamment par le biais de ses programmes d’enseignement et apprentissage
de la participation –election de delégués, références au pouvoir-
Pour Bourdieu, la socialisation po assure la reproduction de l’ordre de domination
établi et agit comm substitut de la violence physique en légitimant aux yeux des
gvernés des systèmes de représentations conformes aux exigences des gvts.

3 Comment les medias influencent ils la vie po


On reproche aux jouranlistes plusieurs choses :
De créer l’opinion publique
De selectionner les faits
De les biaiser en les présentant d’une certaine manière
De légitimer leur présentation en faisant appel à des « experts ».
Cela dépend aussi du tps d’exposition aux medias. Plus il est élevé plus on en vient
à prendre l’info pour la réalité, alors meme qu’elle ne correspond pas à ce que l’on
peut observer.
Les médias sont lus, ecoutés, regardés…mais sont ils influents ? Impossible à
mesurer puisqu’on ne sait pas soi meme si ont est influencés

Depuis l’avènement des médias de masse (radio, télévision et aujourd’hui Internet),


la science politique cherche à mesurer l’effet des campagnes électorales – et leur
relais dans les médias – sur les électeurs.
Il y aurait une association naturelle entre les medias ( la tv notamment) et la
democratie de masse. La tv est l’outil le plus democratique, créateur d’un espece
public de débat, maintenant le lien social.

1. Un effet limité sur les électeurs


Les premières recherches ont eu lieu aux États-Unis, effectuées par une équipe de
l’Université de Columbia menée par Paul Lazarsfeld au milieu des années 1940.
Elles ont montré que l’influence directe de la campagne et de ses relais médiatiques
était en fait assez limitée. les campagnes électorales ne modifiant que faiblement
l’orientation des votes.
Dans les années 1960, des psychologues ont montré que les individus sélectionnent
parmi les informations reçues celles qui viennent alimenter leurs positions politiques
d’origine.
On peut citer trois éléments : la sélection éditoriale, la réception différenciée et la
mémorisation sélective.
• Tout d’abord, les individus ont tendance à choisir des médias dont les traitements
éditoriaux vont dans le sens de leurs convictions politiques.
• Ensuite, les individus ne perçoivent pas de la même manière le même programme
qui fait intervenir des responsables politiques : il est rare de voir quelqu’un
reconnaître que l’adversaire de son candidat a été meilleur dans le débat.
• Enfin, les individus ne mémorisent pas de la même manière les informations reçues
de la télévision : on a plus de mal à retenir des éléments qui viennent contredire
notre façon de penser que les éléments qui viennent la confirmer.

2. Un effet important sur le champ politique


Si les premières études ont montré un effet limité des médias et des
campagnes électorales sur les électeurs, d’autres ont mis en avant l’impact
négatif des médias sur la forme que prennent les débats politiques, sur le type
d’information relayée et le contenu de celle-ci.
le traitement médiatique du politique tendrait souvent à réduire l’actualité aux rivalités
de personnes et aux scandales. L’accent serait mis sur le superficiel et non sur
l’essentiel du discours politique, sur les « petites phrases » plutôt que sur les idées
de fond. Bourdieu a montré que la télévision diffuse, de par le format de ses
émissions, une vision déformée de la réalité. Les sujets courts, les effets de cadrage
et les choix journalistiques,
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Plus récemment, des travaux ont mis l’accent sur la couverture médiatique des
élections. Il apparaît que les médias ont le pouvoir d’attirer l’attention des spectateurs
et des responsables politiques sur un enjeu, de le transformer en un enjeu politique
et d’imposer son traitement dans l’agenda des réformes et des campagnes en
période électorale.
Du coup, les médias jouent un rôle important, et tout l’enjeu des campagnes
électorales peut se résumer en une lutte pour hiérarchiser les thèmes et
problématiques abordés et les faire évoluer vers ceux qui sont les plus
favorables à tel ou tel candidat. Des politistes ont ainsi étudié la focalisation
médiatique sur le thème de l’insécurité pendant la campagne présidentielle de 2002.
Celle-ci a permis d’avantager Jean-Marie Le Pen, candidat de l’extrême droite
française, qui a fait de l’insécurité un de ses thèmes de prédilection.
Si les médias ne font pas l’élection, et n’influencent pas les opinions politiques des
individus, ils ont tendance à restreindre et à imposer les acteurs et les enjeux du
champ politique. L’influence n’est donc pas directe, mais diffuse. Quoi qu’il en soit,
l’impact des médias sur la formation des opinions individuelles reste difficile à
mesurer.

CCL :
L’adhesion aux valeurs transmises lors de la socialisation primaire n’empeche pas la
grande flexibilité des attaches partisanes, détachement que l’on peut relier à
l’evolution de l’education parentale ou le souci de la transmission des croyances po
est tempéré par la volonté de favoriser l’epanouisment perso et l’autonomie de
l’enfant.
Pour MUXEL, socialisation po est à saisir à travers l'existence de deux logiques
concurrentes : logique d'identification (individus intègrent normes et valeurs
politiques des générations passées famille) et logique d'expérimentation (relative
autonomie, novation en matière de normes et de valeurs, influence du couple et du
W).

III Une socialisation secondaire plurielle :


•A/ cohérence ou rupture ?
La socialisation secondaire, au-delà de la période de l'enfance, fait intervenir des
instances de socialisation plus nombreuses et plus hétérogènes que la socialisation
primaire. L'individu adolescent puis adulte acquiert une certaine autonomie et les
influences auxquelles il se trouve confronté sont davantage le résultat de son propre
parcours et de ses propres choix, même si ceux-ci sont souvent en partie contraints.
Ainsi, le statut matrimonial (célibat ou choix d'un conjoint), la situation professionnelle
(intégration ou non à un collectif de travail), l'adhésion à des groupes (syndicats,
partis politiques, groupes confessionnels, etc.) conduisent à un entrelacement
d'influences. Selon les cas, elles peuvent être dans la continuité de la socialisation
primaire et, d'une certaine manière, la prolonger harmonieusement ou, au contraire,
faire entrer en rupture, voire en conflit, l'individu et mettre celui-ci en situation de
contradiction avec ce qu'il a vécu et intériorisé jusqu'alors.
• La construction identitaire de l'individu est donc loin d'être strictement déterminée
par les seules influences reçues dans l'enfance : même si ces dernières constituent
un arrière-plan permanent particulièrement influent, de nouveaux modes de pensée
et de perception du monde, de nouvelles règles de conduite construisent en continu
l'identité de l'adulte. Ce processus suit, âge après âge, les grandes étapes de
l'existence, en remodelant sans cesse la personnalité de chacun et ses conduites
sociales.

B/ Des parcours de socialisation atypiques


Ses ac versailles

Le changement social est aussi le produit du choc des cultures.


Chaque société, chaque groupe dispose de sa propre culture, de
sa propre sous-culture. Il faut distinguer les groupes
d’appartenance (par exemple nation, classe ouvrière,…) des
groupes de référence (ceux dans lesquels je vais rentrer ou
dans lesquels j’aspire à rentrer).
La socialisation anticipatrice va permettre de préparer l’entrée dans ce
groupe
Ce processus a ete theorisé par sociologue américain R. Merton,: DEF : elle
concerne l'individu désirant intégrer un groupe (professionnel, social ou politique)
différent de celui auquel il appartient. Cette aspiration peut l'amener à adopter « par
anticipation » les valeurs et les normes de comportement du groupe qu'il souhaite
rejoindre (appelé groupe de référence), au prix de l'abandon des valeurs et normes
de son groupe d'origine, ce qui fait de lui un « transfuge ». ENA grandes ecoles

• Une autre situation atypique concerne les réussites ou les échecs dits
« paradoxaux » : l'individu semble promis, par sa socialisation primaire, à un certain
destin social, mais les trajectoires diverses que sa socialisation secondaire l'amène à
connaître et les influences qu'il reçoit construisent une identité sociale
« imprévisible » et parfois « improbable ». Ainsi en est-il, par exemple, de certains
autodidactes dont la carrière scolaire médiocre semblait interdire l'accès au monde
de la « culture légitime » et qui en deviennent des acteurs importants, dans le
domaine de la littérature, du théâtre, de la peinture, etc.
• À l'inverse, certains échecs scolaires sont, eux aussi, paradoxaux : tel l'enfant d'un
couple d'enseignants a priori promis à un parcours valorisé pourra, pour des raisons
diverses et parfois complexes, ne pas adopter les normes et les valeurs de la
« culture scolaire ».

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