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École Normale Supérieure d’Abidjan

Département des Sciences de l’Education

Année Académique : 2021 – 2022

MÉMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL


En vue de l’obtention du diplôme de Master Professionnel des Métiers de l’Education
et de la formation
__________________________________________________________________________________
TITRE :
ORIGINE SOCIALE ET PERFORMANCES SCOLAIRES : ANALYSE DE
L’INFLUENCE DES FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES SUR LA REUSSITE
SCOLAIRE.
CAS DES ELEVES DE 3ème
DU COLLEGE MODERNE CITE DU PORT

Présenté par :
M. KACOU KODJO HIPPOLYTE
___________________________________________________________________________

Soutenu le 23 juin 2022 devant le jury composé de :

Président : Mme NEBOUT ARKHURST PATRICIA, Professeur titulaire des Universités


à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan
Directeur : M. AKA FLAUBERT, Maître de Conférence des Universités du CAMES,
Sociologies et Politiques d’Education, Ecole Normale Supérieure d’Abidjan
Examinateur : M. KABO ALAIN PACOME, Inspecteur d’Orientation
ORIGINE
SOCIALE ET
PERFORMANCE
S SCOLAIRES :
ANALYSE DE
L’INFLUENCE
DES FACTEURS
SOCIO-
SOMMAIRE

DEDICACE V
REMERCIEMENTS VI
LISTE DES TABLEAUX VII
LISTE DES FIGURES VIII
LISTE DE SIGLES IX
RESUME DU MEMOIRE X
INTRODUCTION 1-2
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE 3
CHAPITRE 1 : JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 5
1.1. Pertinence personnelle4

1.2. Pertinence sociale 4-5

1.3. Pertinence scientifique 5


CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE 6
2.1. Recension des écrits pertinents 6
2.2. Cadre de l’étude11
CHAPITRE 3 : PROBLEMATIQUE 19
3.1. Formulation du problème de recherche 19
3.2. Objectifs de recherche 20
3.3. Formulation des questions de recherche 21
3.4. Hypothèses de recherche et cadre opératoire 21
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE 24
CHAPITRE 4 : JUSITIFICATION DU TERRAIN D’ETUDE 25
4.1. Terrain d’étude 25
4.2. Population d’étude 25
4.3. Echantillon 26
CHAPITRE 5 : INSTRUMENTS OU OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES 27
5.1 Recherche documentaire27
5.2 Questionnaire d’enquête27

5.3 Guide d’entretien 28


CHAPITRE 6 : METHODES ET TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES 29
6.1. Type d’étude 29

III
6.2. Analyse quantitative 29

6.3. Analyse qualitative 29


TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
31
CHAPITRE 7 : ANALYSE DES CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
ENQUETE : ECHANTILLON EFFECTIF 32
CHAPITRE 8 : PRESENTATION DES RESULTATS ANALYSES 33
8.1. Analyse des résultats 33

8.2 Interprétation des résultats 62

8.3. Discussion 65

8.4. Propositions 69
CONCLUSION 70
BIBLIOGRAPHIE 72
ANNEXES XI

IV
A

La mémoire de mes défunts géniteurs

Ma famille

Mes frères et sœurs

V
REMERCIEMENTS

La réalisation de ce mémoire a bénéficié de la généreuse contribution de nombreuses


personnes à qui nous adressons nos vifs remerciements.
Nous tenons à remercier tout particulièrement Monsieur AKA Flaubert, Maître de
conférences de sociologie et politique d’éducation à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan,
notre directeur de mémoire pour sa disponibilité, sa bienveillance et la pertinence de ses
suggestions
Nous voudrions manifester notre reconnaissance au Directeur et aux personnels Enseignants
et Administratifs de l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan pour leur contribution à notre
formation.
Nous ne saurions omettre de remercier tout le personnel du Collège Moderne Cité du Port
avec à sa tête Madame NIOULE née YAOVI Lydia Marie, principale du Collège,
Nous ne saurions terminer sans exprimer toute notre gratitude à notre encadreur Madame
DJABAN ADJA KRA ROSE, Inspecteur d’Orientation pour son appui inestimable.
Que ceux qui, de près ou de loin, nous ont particulièrement aidé dans la réalisation de ce
mémoire trouvent ici le témoignage de notre parfaite reconnaissance.

VI
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Récapitulatif des hypothèses, variables et des indicateurs…………………….….23


Tableau 2 : Répartition des élèves de 3ème ………………………………………….…………26
Tableau 3 : Récapitulatif de l’échantillon-élèves sélectionnés…………….………………….32
Tableau 4 : Information sur les tailles des familles enquêtées…………..…………………….41
Tableau 5 : Interprétation des résultats selon la valeur du V de Cramer…………..………….45
Tableau 6 : Moyenne du 2ème Trimestre/ niveau d’étude des parents……………….………...45
Tableau 7 : Moyenne en français/niveau d’étude des parents………………..………………..47
Tableau 8 : Moyenne en mathématiques/niveau d’étude des parents………….……………...48
Tableau 9 : Moyenne du 2èmetrimestre/disponibilité de fournitures scolaires………………….49
Tableau 10 : Fournitures scolaires/rendement en français……………………….……………51
Tableau 11 : Fournitures scolaires/rendement en mathématiques…………….………………52
Tableau 12 : Mode d’étude/rendement des élèves au 2ème trimestre…………….…………….54
Tableau 13 : Mode d’étude/rendement en français…………………….……………………...55
Tableau 14 : Mode d’étude/rendement en mathématiques………..…………………………..57
Tableau 15 : Taille de ménage/rendement des élèves au 2ème trimestre……………………….58
Tableau 16 : Taille de ménage/rendement en mathématiques…………………………………60
Tableau 17 ; Taille des ménage/rendement en mathématiques………………………………..61
Tableau 18 : Synthèse de la validation des hypothèses………………..………………………64

VII
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition des élèves selon le sexe……………………………………….……….34


Figure 2 : Statut des élèves de l’échantillon………………………………………….….…….34
Figure 3 : Répartition des élèves selon le niveau d’étude des parents…………………..…….35
Figure 4 : Relation de communication Parents/Elèves………………………….…………….35
Figure 5 : Motivation des élèves par les parents………………………………………………36
Figure 6 : Relation Parents/Elèves……………………………………………………………..37
Figure 7 : Répartition des élèves par rapport aux fournitures scolaires………………………..37
Figure 8 : Niveau d’étude des Parents/Fournitures scolaires……………..…………………..38
Figure 9 : Répartition des enquêtés selon la résidence familiale………………..…………….39
Figure 10 : Mode d’étude des élèves à la maison…………………………………….……….39
Figure 11 : Niveau d’étude des Parents/Mode d’étude des élèves à la maison………….…….40
Figure 12 : Taille des familles des élèves……………………………………..………………41
Figure 13 : Taille des ménages par rapport à 5 personnes…………………….………………42
Figure 14 : Répartition des élèves selon leur rendement du 2ème Trimestre………….……….43
Figure 15 : Répartition des enquêtés selon leur moyenne de 2ème Trimestre de Français….…43
Figure 16 : Répartition des enquêtés selon leur moyenne de 2ème Trimestre en
Mathématiques…………………………………………………………………………….…..44
Figure 17 : Illustration du croisement moyenne du 2ème Trimestre/Niveau d’étude des
parents……………………………………………………………………………………….…46

VIII
LISTE DES SIGLES

BEPC : Brevet d’Etude du Premier Cycle


CMCP : Collège Moderne Cité du Port
CONFEMEN : Conférence des Ministres de l’Education des Etats et Gouvernements de la
Francophonis
DRENA 2 : Direction Régionale de l’Education Nationale d’Abidjan 2
MENET : Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique
ONU : Organisation des Nations Unis
PASEC : Programme d’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN
PISA : Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves
SPSS : Statistical Package of the Social Sciences

IX
RESUME DU MEMOIRE
L’objectif de la présente étude est d’analyser l’influence des facteurs socio-économiques sur
la réussite scolaire. L’hypothèse principale stipule que : « Les facteurs socio-économiques
influencent la réussite scolaire des élèves ». La première hypothèse secondaire soutient que
« le niveau ’étude des parents au moins du primaire influence la réussite scolaire » ; la
deuxième hypothèse secondaire est libellée comme suit : « les activités professionnelles des
parents influencent la réussite scolaire » ; la troisième : « la taille de ménage de la famille
influence la réussite scolaire ».
La théorie d’Epstein, la théorie de Ryan et Adam et la théorie du Capital Humain ont servi de
référence pour l’interprétation des résultats. Cette étude a eu pour cadre le Collège Moderne
Cité du Port (CMCP). L’échantillon est constitué de 76 élèves des classes de 3 ème et de 05
Enseignants dont 2 en mathématiques et 3 en français. L’analyse des données statistiques,
recueillies à partir d’un questionnaire administré aux élèves, a été réalisée avec le logiciel
SPSS.
Les résultats de notre recherche confirment que les facteurs socio-économiques influencent la
réussite scolaire des élèves.
Mots clés : Origine sociale – Performance scolaire – Facteurs – Statut socio-économique –
Réussite scolaire

ABSTRACT
This study aims to analyze the influence of socio-economic factors on school success. The
main hypothesis states that: "Socio-economic factors influence the scchool success of
students". The first secondary hypothesis supports that "the level of education of the parents at
least in primary education influences school success"; the second secondary hypothesis is
worded as follow: "parents' professional activities influence school success"; the third:
"family household size influences school success ". This study was conducted in Collège
Moderne Cité du Port (CMCP). The sample is made up of 76 students from the fuourth form
classes and 05 teachers, including 2 Mathematics teachers and 3 teachers of French. The
analysis of data from a questionnaire submitted to the students, was carried out with the SPSS

X
software. The results of our research confirm that socio-economic factors influence the
scchool success of the students.

Key words: Social background – school performance – Factors – Socio-economic status –


school success.

XI
INTRODUCTION
La déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée à l’Organisation des Nations
Unies (ONU) en 1948, reconnait, conformément aux dispositions de l’article 26 que « toute
personne a droit à l’éducation ». Par le terme éducation, il faut entendre, selon Emile
DURKHEIM(1922), l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas
encore mûres pour la vie sociale. L’éducation a pour objectif de susciter et de développer chez
l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la
société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné
et l’environnement immédiat. L’éducation est un puissant levier de l’épanouissement humain
car elle a une forte incidence sur le développement des capacités humaines et institutionnelles.
Elle est devenue primordiale dans le processus de socialisation de tous les individus du
monde. Pour toutes ces raisons, elle occupe une place prépondérante dans les projets de
développement de tous les pays du monde. Face aux nombreux défis, notamment les défis de
développement, l’Afrique doit elle aussi compter sur l’éducation car celle-ci joue un rôle de
plus en plus central dans la réussite des nations, dans leur développement économique, social
et culturel en particulier et des personnes en général (Kalmo, 2021. P.1) Ainsi l’éducation est
perçue comme une priorité et l’école comme le lieu privilégié pour acquérir des connaissances
et vivre des expériences éducatives utiles.
Le rôle de l’école est de former, d’instruire chaque élève, en assurant une égalité des chances,
quel que soit son origine socioculturelle. Elle permet de reconnaître, d’assurer et de faire-
valoir les capacités à apprendre et à mettre en vigueur les compétences acquises dans le cadre
scolaire. Pour ce faire, tous les enfants doivent pouvoir aller à l’école, et ainsi bénéficier des
mêmes opportunités de se construire un avenir. Malheureusement, certains élèves n’arrivent
pas à faire face à leurs difficultés, qui, au fur et à mesure des années deviennent
insurmontables. Ces élèves finissent par décrocher du système scolaire et le quitter sans
diplôme. Ainsi, l’école, bien qu’ouverte à tous, ne garantit pas toujours la réussite scolaire à
tous les élèves.
En effet, l’une des missions de l’école est de reconnaître et de certifier le talent des élèves
dans leurs capacités à apprendre et à mettre en œuvre leurs compétences dans le cadre
scolaire. Ce talent et ces capacités ne sont pas également répartis dans la population au sein de
laquelle de nettes variations individuelles apparaissent. Toutefois, ces qualités que reconnaît
et valorise l’école, on le sait depuis les travaux fondateurs de Bourdieu et Passeron (1964) ne
sont pas du seul ressort des individus, de leur nature ou de leurs dons innés. Elles dépendent

1
aussi de facteurs sociaux liés à la socialisation familiale et aux apprentissages dès le plus
jeune âge.
Ainsi, contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, l’école n’est pas l’unique responsable
de la réussite ou de l’échec scolaire des enfants. L’attitude de la famille, notamment celle des
parents, est un facteur clé du bon déroulement de la scolarité des élèves.
Pour ce faire, la réussite scolaire est un phénomène multidimensionnel qui dépend de
plusieurs facteurs intrinsèques et extrinsèques à l’élève. Les facteurs extrinsèques regroupent
tous les paramètres qui ne sont pas en lien direct avec les capacités et les habilités
psychologiques de l’élève, comme les pratiques éducatives parentales, la situation socio-
économique de la famille, incluant le niveau de scolarité des parents.
Aussi parmi l’ensemble des facteurs ayant une influence sur le niveau d’apprentissage des
élèves, le statut socio-économique familial est celui qui retient notre attention. Il nous est
donc paru opportun de porter notre réflexion sur le thème : « Origine sociale et performance
scolaire : analyse de l’influence des facteurs socio-économiques sur la réussite scolaire :
Cas des élèves de 3ème du Collège Moderne Cité du Port ».
Ce travail se structure en trois parties.
La première porte sur le cadre théorique de l’étude. Elle contient trois chapitres.
La deuxième a trait au cadre méthodologique de l’étude avec trois chapitres. Et la troisième
partie, qui porte sur la présentation et l’interprétation des résultats, est composée de deux
chapitres

2
PREMIE
RE
PARTIE 
:
CADRE
THEORI
QUE DE
L’ETUD
E
CHAPITRE 1 : JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

1.1 Pertinence personnelle

Le choix de ce sujet s’inscrit dans une volonté personnelle de comprendre l’impact de


l’origine sociale sur la performance scolaire.

En effet, en stage au Collège Moderne Cité du Port, nous avons été témoin d’un entretien
entre l’Inspecteur d’Education et une parente d’élève qui a été convoquée suite aux absences
répétées et retards constatés chez ses deux enfants inscrits en classe de 6 ème. Au cours de cet
entretien, la mère, puisqu’il s’agit de la mère des enfants concernés, partagea avec
l’Inspecteur sa situation familiale du moment. Suite au décès de son mari, elle s’est retrouvée
seule avec ses enfants sans appui et sans activité. Ainsi, elle éprouve régulièrement des
difficultés à assurer les charges liées à l’école. Ses enfants pour se rendre à l’école, sont
contraints de parcourir plusieurs kilomètres à pieds. Conséquences, ils accumulent plusieurs
heures d’absence et évidemment, les résultats scolaires obtenus sont insatisfaisants. Sensible à
cette situation, des volontaires au sein de l’établissement ont bien voulu apporter leur
assistance aux enfants en assurant mensuellement l’achat de leur titre de transport et leur
permettre également de disposer de cahiers d’activités.

Ce récit nous a rappelé notre histoire. En effet, issu nous-même d’une famille modeste, notre
père a divorcé d’avec notre mère dès notre enfance et nous abandonna à la charge de notre
mère illettrée. Notre éducation a été assurée par elle et sa famille. Pour notre devenir, elle
exerça une activité de restauratrice. Que de sacrifices consentis par elle.

Cette situation a ressuscité de tristes souvenirs qu’il nous a paru indiqué de conjurer à travers
des réflexions et interrogations qui pourraient trouver une réponse dans le présent travail de
recherche.

1.2 Pertinence sociale

L'échec scolaire préoccupe non seulement l'école et les structures politiques liées à
l'éducation, mais aussi l'ensemble des composantes de la société, et surtout la famille,
considérée comme acteur principal dans le domaine de l'éducation des enfants. En effet la
famille est considérée comme le noyau de la société, le premier lieu d'épanouissement et de
formation de l'enfant.

De nos jours la famille subit des changements notable et des transformations profondes depuis
le début du XXIe siècle. Ces transformations semblent avoir un impact sur le rôle qu'elle a
4
dans l'accompagnement des enfants, dans leur développement global, comme dans leur
cheminement scolaire.

Aussi, en raison de la configuration de la famille contemporaine, avec ses fonctions redéfinies


par des transformations sociales, psychologiques, économiques et politiques, un défi majeur
émerge : le rôle de la famille dans la réussite académique de la nouvelle génération.

Les conditions favorisant la réussite scolaire méritent d'être mieux cernées afin de mieux
guider les interventions et outiller tous les acteurs impliqués de près ou de loin dans la
problématique de l’éducation des enfants. Il semble pertinent d'aborder cette question en lien
étroit avec un acteur principal, la famille, dont l'implication est considérée comme un atout
primordial dans la réussite académique des enfants. La famille joue un rôle important dans la
réussite scolaire de l’enfant.

Face à cette réalité, nous voulons à travers ce travail inviter les familles à comprendre
l’impact des facteurs socio-économiques sur la réussite scolaire des enfants.

1.3 Pertinence scientifique

Un des objectifs des systèmes éducatifs est de développer le capital humain des élèves, de les
préparer pour relever les défis de l’avenir et d’avoir les moyens pour continuer à apprendre
tout au long de la vie (Organisation de coopération et de développement économiques, 2001).
Le niveau d’apprentissage des élèves constitue un indicateur de choix de leur niveau de
capital humain (OCDE, 2001)

Parmi les facteurs ayant une influence sur le niveau d’apprentissage des élèves, le statut socio-
économique familial est celui qui retient souvent l’attention des milieux scientifiques et
politiques. Les liens entre la réussite scolaire et le niveau socio-économique sont établis
depuis un bon nombre d’années (Coleman, 1966 ; Entwisle et Alexander, 1995 ; Huurre, Aro,
Rhakonen, et Komulainen, 2006).

Dans les études actuelles, les chercheurs ont tendance à privilégier des variables comme le
revenu et l'éducation de la mère ; en revanche, inclure le revenu et le niveau de scolarité du
père de même que la taille du ménage seraient avantageux puisque cela contribuerait à
présenter un tableau global de la situation socio-économique de la famille et de son impact sur
les enfants.

Au vu de ce qui précède, cette recherche s’avère nécessaire dans l’univers des travaux
scientifiques relatifs à l’influence des facteurs socio-économiques sur les résultats scolaires.
5
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE

2.1 Recension des écrits pertinents


2.1.1 Ecrit sur l’origine sociale et la réussite scolaire

Le Rapport Coleman (1966) intitulé : « equality of educational opportunity research » a


réorienté la question de la réussite scolaire et a ouvert la voie à de nouveaux modes
d'approches. Coleman insiste précisément dans son rapport sur le fait que la fréquentation
d'une « bonne » ou d'une « mauvaise » école importe peu dans la performance de l'élève. C'est
au contraire le milieu familial qui peut être préjudiciable à la performance de ce dernier.
Plusieurs facteurs sont évoqués comme source d’influence de la réussite scolaire.

Certains soutiennent que les facteurs culturels (Les culturalistes). sont déterminants, d'autres
les facteurs socio-économiques (Les actionnalistes).
Selon les culturalistes, le niveau socioculturel de la famille, l'héritage légué par
l'environnement social sont autant d'éléments qui favorisent ou non la réussite scolaire de
l'apprenant.
Des auteurs comme Bourdieu et Passeron (1970) et Baudelot et Establet (1972) soutiennent
que l'échec scolaire résulte de la distorsion entre la culture familiale et la culture privilégiée
par l'école. Bourdieu et Passeron (1970) avancent que la culture privilégiée par l'école est
celle de la classe dominante.

Pour Bourdieu (1966, pg 326) :« L'héritage culturel qui diffère selon les classes sociales, est
responsable de l'inégalité initiale des enfants devant l'épreuve scolaire et, par-là, des taux
inégaux de réussite » Ce dernier nous invite à comprendre que l'héritage culturel des élèves
détermine la performance scolaire de l'apprenant à l'intérieur du système scolaire. Selon
Bourdieu et Passeron (1970), cette situation est liée au fait que l'école, reproduit la culture de
la classe dominante. Donc, les enfants issus des classes favorisées possèdent le capital
linguistique requis par l'école, tandis que ceux provenant du milieu défavorisé ne le possèdent
pas. Bernstein (1975) aborde la question dans une logique similaire à celle de Bourdieu et de
Passeron. Ainsi comme le soulignent Bastin et Roosen (1991, pg 45) : « Le langage s'érige-t-il
en critère de sélection dès les premières années d'école (...)
Litt (1980) et bien d'autres auteurs (Carron et Chau, 1998) considèrent comme des indicateurs
pertinents des pratiques culturelles ayant rapport avec la réussite : la présence d'une

6
bibliothèque familiale, la fréquentation du musée et du théâtre, la lecture des journaux,
l'utilisation de l'ordinateur, de l'Internet...

Pour ce qui concerne l'approche actionnaliste, celle-ci met l’accent sur l'influence des facteurs
économiques sur la réussite scolaire de l'apprenant. Des auteurs comme Boudon (1973) et
Bisseret (1974) soulignent que le degré du pouvoir économique engendre un système
d'attitudes de l'apprenant vis à vis de l'école. Ces auteurs avancent que la position de l'élève
dans le système économique confère à ce dernier la possession ou non de « l'avoir » et du «
savoir ». La possession autorise des projets lointains et des plans précis d'exécution, tandis
que la non possession autorise des projets à court terme dont la réalisation semble aléatoire.
Cette conception soutient que les apprenants issus d'un milieu socio-économique faible
réussissent moins bien à l'école que ceux issus d'un milieu économiquement aisé.
Nous devons souligner que les actionnalistes n'ignorent pas l'incidence des facteurs culturels
sur la réussite scolaire des élèves, mais selon ces derniers, ces facteurs sont de moindre
importance.

2.1.2 Ecrit sur les facteurs socio-économiques et la réussite scolaire des élèves

Les facteurs familiaux susceptibles d’avoir une influence sur le développement du capital
humain d’un élève peuvent être classés en trois composantes : humaine, économique, et
sociale (Coleman, 1988). La composante humaine se rapporte au potentiel familial qui permet
de construire un environnement cognitif riche pour appuyer les apprentissages d’un enfant. La
composante économique représente les ressources matérielles qui aident au développement
scolaire des élèves alors que la composante sociale se définit comme étant la quantité et la
qualité d’interactions entre un enfant et les parents concernant le domaine scolaire
(Marjoribanks, 2005)

Pour ce faire, bon nombre de recherches soulignent que les caractéristiques familiales ont un
impact moindre sur les résultats scolaires que les variables du processus familial (Christenson
et Sheridan, 2001 ; Deslandes, 2005 ; Deslandes, Royer, Potvin, et Leclerc, 1999 ; Potvin et
al., 1999 ; Teachman, Paasch, et Carver, 1997).
En d’autres mots, l’importance de la qualité des interactions familiales en relation avec la
réussite scolaire surpasserait celle des variables liées au statut socioéconomique (Deslandes et
al., 1999 ; Dornbush et Wood, 1989 ; Hickman, Greenwood et Miller, 1995). Ces travaux, qui

7
se sont attardés surtout à l’étude du style parental et de l’accompagnement parental dans le
suivi scolaire ont mis en évidence certains éléments du processus familial susceptibles d’agir
comme facteurs de protection auprès des enfants à risque d’échecs scolaires.

Le style parental y est défini selon l’engagement parental (i.e., sensibilité et chaleur),
l’encouragement à l’autonomie et la supervision des allées et venues du jeune (Deslandes,
Royer, Turcotte et Bertrand, 1997 ; Steinberg, Lamborn, Dornbusch et Darling, 1992). La
combinaison de ces trois dimensions correspond à un style parental démocratique (Steinberg,
2001 ; Steinberg et al. 1992).
Cependant la problématique de la réussite scolaire demeure encore de nos jours une
préoccupation des chercheurs dans les domaines de l’éducation, de la psychologie, de la
sociologie….

Les chercheurs continuent d’explorer les facteurs susceptibles d’influencer la réussite scolaire.
Parmi ces facteurs, le statut socio-économique de la famille est celui qui retient souvent
l’attention des chercheurs.
Plusieurs études ont mis en évidence l’influence des caractéristiques socio-économiques sur
la performance académique des enfants (Sirin, 2005 ; Caldas et Bankston III, 1997).
Sirin en 2005, en faisant une recension des études menées durant les années 1990-2000,
montre que le statut socio-économique des parents occasionne un impact notable sur
l'accomplissement académique.

Sirin (2005) poursuit pour montrer que l’ensemble des caractéristiques socioéconomiques de
la famille a un effet sur la performance académique, autant en déterminant directement les
ressources financières de la maison, qu'en conditionnant indirectement le capital social
nécessaire pour réussir à l'école. Il termine en relevant que le statut socio-économique de la
famille influence aussi le choix du type d'école et donc de l'environnement de la salle de
classe et influence la qualité des relations entre les parents et l'école.

Pour Arnold et Doctoroff (2003), les caractéristiques socio-économiques constituent une


variable très puissante dans la prédiction de la trajectoire de réussite scolaire et que l'influence
de cette composante agit très tôt sur les enfants.
Ainsi ; les caractéristiques socioéconomiques constituent un construit multidimensionnel et
cela a été décrit en 1972 par Duncan, Feartherman et Dancan's (Sirin, 2005). La

8
conceptualisation de ce construit comprend trois parties importantes : le revenu familial, le
niveau de scolarité des parents et l'emploi occupé par les parents (Sirin, 2005, Jeynes, 2002).
Le revenu parental constitue un indicateur qui reflète le potentiel en ressources sociales et
économiques disponibles pour l'enfant.

Le deuxième indicateur est le niveau de scolarité des parents. Il constitue un des aspects les
plus stables des caractéristiques, parce qu'il a tendance à demeurer constant après la fin de la
jeunesse des parents. De plus, le niveau de scolarité des parents est un autre indicateur du
revenu des parents, parce que ces deux composantes sont souvent fortement corrélées (Sirin,
2005).
La troisième composante de la variable est constituée par l'emploi occupé par les parents, qui
aussi à son tour est en corrélation avec le niveau de scolarité des parents et il conditionne le
revenu familial.

En outre, les attitudes éducatives des parents et leurs attentes envers la scolarisation des
enfants diffèrent selon leur niveau socio-économique et cela se reflète aussi dans leurs
comportements éducatifs, comme l'encouragement à la lecture et l'attention envers la langue.
En effet, dès l'enfance, les caractéristiques de l'environnement domestique influencent l'intérêt
académique des enfants et ces facteurs domestiques diffèrent selon le niveau de revenu
familial (Arnold et Doctoroff, 2003).

De ce fait, l'impact du statut socio-économique de la famille sur l'apprentissage de la lecture et


sur les résultats éducatifs est omniprésent, obstinément persistant et bien documenté (Aikens
et Barbarin, 2008). Ainsi les enfants économiquement désavantagés acquièrent des
compétences linguistiques plus lentement, l'exposition à la reconnaissance des lettres est
retardée à un âge plus avancé et la sensibilité phonologique est moindre.
Poursuivant leur recherche, Aikens et Barbarin (2008) ont examiné les trajectoires
d'apprentissage de la lecture des enfants de différents niveaux socio-économiques, de la
maternelle au troisième niveau.

Les résultats d'Aikens et Barbarin (2008) suggèrent que la relation entre le revenu familial et
la compétence en prélecture de l'enfant reflète le niveau de scolarisation des parents, le
nombre de livres disponibles dans la maison, la participation parentale à l'école, le style

9
parental (la chaleur familiale, le contrôle des actes de l’enfant) et la capacité de procurer des
soins de base des centres de socialisation préscolaire.
Bien que le revenu familial ait été plus fortement associé à la compétence initiale (préscolaire)
en lecture de l'enfant, il a été moins associé aux différences dans l'acquisition de cette
compétence à l'école ou au manque de progrès dans la compétence en lecture jusqu'au
troisième niveau du primaire.

Par ailleurs, l’éducation des parents est une variable importante dans le succès d'un enfant à
l'école (Brown et Shrinidhi, 2008). Le niveau de scolarité des parents peut influencer la
performance académique des enfants de différentes façons : 1) à travers la transmission de
compétences cognitives ; 2) à travers des possibilités d'expérience, d'ouverture plus
nombreuses ; 3) à travers la transmission de croyances parentales et d'attitudes concernant la
valeur et l'utilité de l'éducation.

Sur la question, Davis-Kean (2005) met en évidence que le niveau de scolarité des parents
constitue une composante importante des caractéristiques socio-économiques, composante
susceptible d'influencer la réussite académique de l'enfant et en même temps d'influencer les
attentes, les croyances et les comportements parentaux vis-à-vis de la réussite scolaire.
L’auteur montre également que cette composante a un impact sur l'implication parentale dans
le cheminement scolaire des enfants (Davis-Kean, 2005). Il poursuit pour mentionner que le
revenu familial et le niveau de scolarité de la mère sont des variables qui peuvent influencer
un développement adéquat de l'environnement physique et favoriser des expériences positives
de l'apprentissage à la maison. Davis-Kean (2005) cite Smith et al. (1997) qui ont constaté
que l'interaction entre le revenu familial, l'éducation des parents et la réussite académique se
concrétise dans le cadre de l'environnement familial.
Enfin, l'emploi occupé par les parents constitue une autre variable du statut économique et
social susceptible d'influencer les résultats scolaires des enfants. Les recherches sur cette
variable se sont penchées davantage sur le travail des mères.

Brown et Shrinidhi (2008) mentionnent que les enfants dont les mères occupent un travail,
même à temps partiel, vont probablement avoir des résultats plus élevés aux tests en
mathématiques que ceux dont les mères sont au chômage. Jackson (2003) fait la même
constatation en affirmant que l'emploi des mères semble avoir un effet négatif sur les résultats
des tests en mathématiques parmi les enfants du primaire dont les mères étaient bénéficiaires

10
de l'assistance sociale et d'origine afro-américaine. Comme pour celle de Brown et Shrinidhi,
cette étude suggère aussi que les enfants dont les mères occupent un emploi allaient
probablement avoir des résultats plus élevés aux tests de mathématiques que ceux dont les
mères étaient au chômage.
Les résultats de l'étude de Jackson (2003) ont aussi indiqué que les enfants dont les mères
travaillent et qui ont une fille et une famille de taille réduite, ont obtenu des scores plus élevés
en lecture.

Pour leur part, Pourtois et Desmet (1991) font une synthèse de sept (7) recherches mettant en
lumière la trajectoire de la réussite scolaire et sociale. Il ressort de leur travail que l'instabilité
professionnelle des parents constitue un facteur important du climat familial. Au sein de ces
foyers règne le pessimisme et les jugements émis à l'égard de l'école sont extrêmement
négatifs. Les difficultés scolaires que rencontrent les enfants provenant de ces foyers sont
envisagées avec un grand désarroi par leurs parents. En conséquence, ces difficultés poussent
les parents à s'impliquer de moins en moins dans la vie scolaire de l'enfant.

Ainsi, l’absence d'une activité professionnelle rémunérée stable chez les parents incite ces
derniers à adopter des valeurs, des attitudes et des comportements qui vont peser lourdement
sur l'avenir affectif, scolaire et professionnel de l'enfant (Pourtois et Desmet, 1991).

2.2 Cadre de référence de l’étude


2.2.1 Cadre conceptuel

Cette partie de notre recherche est consacrée à la définition des concepts explicites et à une
prise de position par rapport au sens que nous donnons à certains concepts utilisés dans notre
étude.
Il s’agit des termes suivants : « ’origine sociale », « performance scolaire », « facteurs »,
« statut socio-économique », « réussite scolaire ».

2.2.2 Origine sociale

Geoffrey Gaîmar. Histoire des Anglais, éd.A. Bell.1173, définit l’origine comme une
descendance, une lignée.

11
Pour Georges Chastelain. Edition Kevin de Letanhove.t.7. P.461, l’origine est le point de
départ, de la naissance d’un individu, d’une famille, d’une race
Le concept renvoie donc à l’ascendance, à l’extraction, à la parenté, à la souche. Quant au
terme social, il provient du latin socialis et est relatif à un groupe d’individus, d’hommes.

Chez Madeleine GRAWITZ (2004), le social est ce qui concerne les hommes en société. Pour
l’auteur, il n’y a pas d’homme sans société ni de société sans homme. C’est l’avis de William
Lapierre qui affirme que les éléments du système social sont des interactions entre les
personnes ou les groupes. Dans ce sens, le social pour lui comprend la sociogénétique,
l’écologie, l’économique, le culturel et le politique.

Quant à CHAUCHARD (1963), le social n’est autre chose qu’un certain comportement de
l’individu dans ces rapports avec autrui et spécialement ses semblables. Le social dépasse,
d’ailleurs, le domaine psychologique pour prendre en compte plusieurs dimensions que
Benoit GAUTHIER regroupe en trois dimensions : la dimension culturelle, la dimension
économique et la dimension relationnelle.

Selon CLANET. C (1989), l’origine sociale peut être considérée comme le milieu social d’où
est issu un individu, c’est sa provenance sociale c'est-à-dire son appartenance à un groupe
social qui participe à la maturation de ses caractéristiques socio- culturelles, économiques et
relationnelles...

Dans cette étude, nous retiendrons que l’origine sociale désigne le milieu social dont est issu
un individu c'est-à-dire l’appartenance à un groupe de personnes apparentées vivant sous le
même toit et partageant les mêmes caractéristiques sociales, culturelles, économiques,
relationnelles...

2.2.2.1 Performance scolaire

Pour Le Robert (2003 : 1902), la performance est « le résultat chiffré obtenu dans une
compétition ». Legendre (1993 : 977), quant à lui, définit la performance comme « le résultat
obtenu par une personne, lors de la réalisation d’une tâche spécifique dont l’exécution obéit à
des règles préétablies ».

12
Sous ce rapport, la performance se réfère nécessairement à la production d’une réponse lors
d’une épreuve. Si les scores sont élevés, on parlera de performances élevées. Sinon elles
seront considérées comme basses. Comme s’il s’agissait d’une activité sportive, la
performance est définie par De Landsheere (1979 : 222) comme « le résultat de cette activité
».
Selon cet auteur, certains conçoivent la performance comme « activité orientée vers un but et
l’accomplissement (achievement), c’est-à-dire le degré de réussite de l’activité », et d’autres,
comme « un résultat individuel ».

Toutefois, trois dimensions apparaissent dans cette définition de la performance : c’est à la


fois (a) l’activité poursuivie par le sujet ; (b) le résultat obtenu lors de sa réalisation ; (c) et la
norme qui permet d’apprécier ce résultat.

Cependant, Ndiaye (2008) se démarque de ces définitions. Selon lui, la performance est un
résultat satisfaisant et durable, récapitulable sous forme de capacités qui durent et se
transforment en compétences. Une nouvelle dimension semble caractériser ce point de vue. Il
s’agit de la reproductibilité et de la durabilité d’une performance.

Néanmoins, il ressort de toutes ces définitions l’idée de résultat à homologuer suite à un


concours officiel, à un exploit ou à un succès, voire une victoire sur un adversaire. Il s’agit
toutefois d’un résultat chiffré obtenu en compétition. La performance mettrait donc toujours
en jeu, au moins deux concurrents avec toujours un gagnant et un perdant. Ramené au
contexte de l’éducation, l’école serait un lieu de compétitions perpétuelles.

En éducation, les performances peuvent être appréciées à différents niveaux, depuis le


système éducatif dans son ensemble jusqu’à l’apprenant en passant par le maître.
L’appréciation des performances de l’élève se fait par le biais d’évaluations (souvent
sommatives) (Dieng, 2007). Elles se traduisent par un résultat chiffré, censé mesurer les
facultés intrinsèques de l’apprenant.
La comparaison entre apprenants se faisant après, le chiffre ainsi attribué est la note ou score.
Tenant compte de ces différents points de vue, notre acception de la « performance » dans
cette étude se résume comme étant le résultat chiffré obtenu par un apprenant, lors d’une
évaluation scolaire, formative ou sommative et dont les règles ont été préalablement fixées.

13
2.2.2.2 Facteurs

Le Dictionnaire Maloine de l'infirmière définit le mot facteur comme un élément jouant un


rôle important dans le déclenchement ou l'évolution d'une réaction, d'une maladie ou d'un
phénomène quelconque.
Selon le Dictionnaire Larousse, le facteur est un élément qui agit, qui influe.

2.2.2.3 Statut socio-économique

Le statut socio-économique est un vaste concept qui résume de nombreux aspects différents
des élèves, des établissements ou des systèmes.

Dans l’enquête PISA, le statut socio-économique des élèves est estimé par l’indice PISA de
statut économique, social et culturel (SESC), lui-même dérivé d’indicateurs tels que le niveau
de formation et le statut professionnel de leurs parents, le nombre et le type d’éléments
constituant leur patrimoine familial qui sont considérés comme des indicateurs de richesse, et
le nombre de livres et autres ressources éducatives dont ils disposent chez eux.

Le statut socioéconomique, dont la définition correspond presque toujours à une combinaison


du revenu familial et du niveau d'éducation des parents (Abott et Joireman, 2001), a une
ample influence sur la réussite scolaire des enfants (Ryan et Adams, 1998).

Le revenu familial est, généralement, un meilleur prédicteur du succès scolaire (Abott et


Joireman, 2001) alors que le facteur scolaire ou la scolarité des parents joue essentiellement
s’il s'agit du niveau d'études de la mère (West et al., 1998).

Ainsi, le statut socio-économique mesure la position sociale d’une personne ou d’une famille.
Les activités professionnelles, le niveau de scolarité et la taille du ménage des parents sont
retenus pour étudier le statut socioéconomique des familles dans le cadre de ce mémoire.

2.2.2.4 Réussite scolaire

Réussite : action d'obtenir un bon résultat, action d'atteindre un but ;


Synonymes : succès, victoire, triomphe (Breton, 1990, p. 1 1 82)

14
Il apparaît de façon très prononcée dans la littérature, qu'il existe une certaine difficulté à
saisir le sens exact du concept de « réussite scolaire ».
Baby (2002, pg 1) dans un article intitulé : « Notes pour une écologie de la réussite scolaire au
Québec », souligne très bien cette difficulté, lorsqu'il déclare que :
« Dans l'état actuel des choses, « réussir » à faire le point sur la réussite scolaire, pourrait bien
résider d'abord dans la capacité de celui qui se lance dans cette aventure de surmonter les
ambiguïtés de la question. »
L'auteur montre, précisément, qu'il existe pas mal d'ambiguïtés qui entourent la notion de
réussite scolaire. Ces difficultés, comme le mentionne Baby (2002) et bien d'autres auteurs
avant lui comme St Aman (1993), et Bouchard (1996) proviennent de la notion de réussite
même.
En effet, St Aman (1993) souligne que la notion de réussite se subdivise en trois concepts : la
réussite scolaire, la réussite éducative et la réussite sociale.

La réussite scolaire renvoie :« À l'atteinte d'objectifs de scolarisation, liés à la maîtrise de


savoirs déterminés. C'est à dire au cheminement parcouru par l'élève à l'intérieur du réseau
scolaire » (St Amant 1993, pg 2 ; Bouchard et St Aman, 1996, pg 4).

La réussite éducative, quant à elle renvoie : « À l'atteinte d'objectifs liés au processus,


d'acquisition, d'attitudes, de comportements et de valeurs » (Bouchard et St Aman, 1996 pg
4). Elle est donc la résultante du processus de socialisation scolaire.

Et la réussite sociale suppose une correspondance entre la formation à l'école et la place


occupée dans la société. (St Aman, 1993 pg 2).

Aussi, Bouchard et St Aman, résument la notion de réussite sociale comme suit :


« (...) réussit celui ou celle qui acquiert certains savoirs définis, ainsi que certaines valeurs et
attitudes qui vont lui permettre de s'insérer socialement et de participer pleinement aux
transformations sociales. » (Bouchard et St Aman, 1996 pg 4).

Mais Baby (2002) souligne les nuances qui font donc de la réussite scolaire une notion
ambiguë. L'auteur mentionne que la définition que peut prendre la notion de réussite scolaire
varie suivant l'objectif des acteurs impliqués dans le système scolaire. En effet, pour lui,

15
certains acteurs (comme les enseignants par exemple) se situent à l'intérieur du cheminement
scolaire, d'autres (le ministère de l'éducation) à son terme.
Pour ceux qui se situent à l'intérieur du cheminement scolaire, réussir signifie, obtenir la note
de passage, et plus, pour chaque matière Baby (2002, pg 1)

L'auteur parle alors de « réussite en cours de route » ou de « réussite scolaire proprement dite
». Tandis que pour ceux qui se situent à son terme, réussir signifie, obtenir un diplôme qui
caractérise la fin d'un cycle d'étude. L'auteur parle alors de « réussite en fin de compte ».
Baby suggère alors de pouvoir préciser, de quelle réussite scolaire l’on parle lorsqu’on aborde
ce sujet.

Dans le cadre de notre travail, nous définirons la réussite scolaire comme « L'atteinte d'un
objectif éducatif, défini par la performance ou le rendement scolaire de l'élève »
Pour des raisons opérationnelles, dans notre travail, nous parlerons plutôt de « réussite
scolaire proprement dite » ou de « réussite en cours de route ».

Et pour notre recherche, nous retenons comme critère de réussite scolaire l’obtention d’une
moyenne supérieure ou égale à 10. Nous retiendrons comme indicateurs la moyenne générale
du deuxième trimestre. Ainsi que les moyennes en mathématiques et en français du même
trimestre de l’année en cours.

2.2.2.5 Cadre théorique de référence

Dans le cadre de notre travail, nous allons nous appuyer sur les pensées de certains auteurs en
relation avec notre thème pour voir quelles sont les différentes approches qui concourent à
une meilleure compréhension de la relation entre l'encadrement familial et la réussite scolaire.

2.2.2.6 Théorie d'EPSTEIN

Les parents jouent un rôle non négligeable dans l’enseignement afin que leur enfant puisse
réussir dans la vie scolaire. A cet effet, l’interférence entre parent et enfant est importante
comme EPSTEIN l’a affirmé. Il considère les interactions parents-adolescents axées sur
l'école comme une dimension de la fonction parentale.

16
Ces interactions peuvent être vues comme l'engagement des parents dans le travail scolaire
des enfants à travers l'encadrement, la supervision et l'aide qu'ils apportent à l'enfant. Par
ailleurs, il pense que le soutien affectif est considéré comme un élément tout aussi important
dans les interactions entre parents et adolescents axées sur l'école.

Ce mode de soutien s'exprime par des encouragements, des compliments et par l'utilisation
de mots valorisants dans les discussions axées sur les activités scolaires.

Cette théorie met en exergue la motivation de l'apprenant qui naîtrait de la nature des
relations avec ses parents, qui, seraient plus portés à encourager leurs enfants par leurs
propos. La motivation pousse l'enfant à obtenir de bons résultats scolaires.

Elle est intéressante dans la mesure où nous pensons aussi que la motivation de l'enfant est un
facteur important dans l'acquisition des connaissances ; elle est d’ailleurs, la seule garantie de
la réussite scolaire.

2.2.2.7 Théorie de RYAN et ADAMS : Modèle de relation famille – Ecole

A part l’éducation familiale, un enfant a besoin de l’école où l’on dispose un autre


enseignement. Elle est ainsi inséparable de la vie d’un enfant.
RYAN et ADAMS ont présenté un modèle qui décrit les interactions parents -enfants axées
sur le milieu scolaire. IL s'agit du modèle de la relation famille école.

L'objectif de ce modèle est d'essayer à partir du constat de la divergence qui existe à l'intérieur
du « courant familial », de tenir compte de toutes les variables que les chercheurs ont utilisés
ou pourraient utiliser dans leurs travaux sur les processus familiaux internes.

Les auteurs, dans ce modèle s'intéressent principalement à l'influence des relations


interpersonnelles au sein de la famille sur le résultat scolaire de l'enfant.

Ryan et Adams mettent l'accent sur la façon dont les parents interagissent avec leurs enfants
en ce qui concerne les activités scolaires. Ainsi, les auteurs parlent d'intervention constructive
et négative dans les interactions liées à la réalité scolaire.

17
Ils concluent que la réussite scolaire est favorisée par des interactions constructives entre
parents et enfants axées sur l'école. Ce qui voudrait dire que lorsque les parents et leurs
enfants ont la possibilité de lire ou de faire les devoirs ensemble, dans un climat serein, cela
entraine forcement de bons résultats scolaires.

2.2.2.8 Théorie du capital Humain

La théorie du capital humain de Becker (1964) et ses divers prolongements dominent les
recherches menées en économie de l’éducation.
Selon cette théorie, la décision d’aller à l’école s’interprète comme le choix rationnel de
dépenser du temps et de l’argent au début de son cycle de vie afin d’accroître sa productivité
et donc ses revenus dans le futur.

Dans sa forme initiale, cette théorie s’applique essentiellement à l’enseignement supérieur


(non-obligatoire). Elle a cependant eu de nombreux prolongements, notamment en économie
de la famille.

Ainsi, le ménage est souvent interprété comme un lieu d’échanges et de production de biens et
de services. Entre autres, les parents choisissent le nombre d’enfants qu’ils désirent avoir et
leur “qualité” (selon la terminologie de Becker et Lewis (1973)), c’est-à-dire, plus
simplement, le capital humain qu’ils désirent leur donner.

Pour accroître le capital humain de leur(s) enfant(s), les parents consacrent du temps et
d’autres ressources on peut dire que les familles où il y a peu d’enfants, les familles où les
parents ont un niveau d’éducation élevé, et disposent de temps libre et de ressources
financières confortables devraient être un lieu propice à l’accumulation de capital humain
préscolaire chez les enfants.

La conception qui semble prévaloir dans la littérature économique est celle de considérer le
capital humain comme un stock de connaissances, de compétences cognitives, plus ou moins
mesurables par des tests standardisés.

Cette interprétation est dans la droite ligne du schéma méritocratique dans lequel s’inscrivent
les divers aspects de la théorie du capital humain.

18
Chapitre 3 : PROBLEMATIQUE

3.1 Formulation du problème de recherche

La Côte d’Ivoire a inscrit sa vision de construire une école de qualité et de mérite dans la
transparence afin de disposer d’un capital humain de qualité pour assurer son développement
et cela conformément à l’agenda 2030 pour le développement durable des Nations Unis.
Pour ce faire, des efforts sont consentis par l’Etat depuis plusieurs années pour que chaque
enfant puisse accéder à une éducation de qualité. La loi 2015-635 du 17 septembre 2015
portant modification de la loi n° 95-639 du 7 septembre 1995 relative à l’Enseignement
dispose que « dans le cadre du service public de l’enseignement, la scolarisation est
obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6 à 16 ans ». Cette loi vient contribuer
à l’accès et au maintien des élèves dans le système éducatif.

Ainsi la couverture scolaire s’est nettement améliorée au regard des taux bruts de scolarisation
qui sont de 98% pour le primaire et 75,8% pour le 1er cycle du secondaire.

Par ailleurs en 2018, le budget alloué au secteur Education-Formation s’élevait à plus de 1285
milliards de FCFA soit 19% du budget du pays. Ces fonds alloués ont servi entre autres à :
 accroître les infrastructures et les ressources d’enseignement ;
 améliorer l’environnement sécuritaire des établissements ;
 assurer l’encadrement pédagogique et la qualification des enseignants ;
 améliorer la performance interne du système éducatif.

Cet effort du gouvernement ivoirien est nettement supérieur à la moyenne africaine en termes
d’appui.

Tous ces efforts visent à rendre performant le système éducatif ivoirien pour être la
locomotive dans la sous-région, voire en Afrique.

Malgré tous les efforts déployés en termes d’accroissement des finances de l’éducation,
malgré les réformes éducatives parfois audacieuses, force est de reconnaître que les résultats
escomptés ne sont pas à la hauteur des attentes en termes de performances. En effet, les
performances globales du système éducatif restent insuffisantes. L’école ivoirienne peine à

19
répondre, d’une part au défi de la qualité, et d’autre part, à soutenir la comparaison avec les
pays de niveau de développement semblable ; en témoigne le rapport 2019 du Programme
d’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN (PASEC) dont les résultats placent la
Côte d’Ivoire parmi les moins performants des quatorze (14) pays ayant participé à
l’évaluation.
Cette contre-performance préoccupe non seulement l’école mais aussi l’ensemble des
composantes de la société et surtout la famille, considérée comme acteur principal dans le
domaine de l’éducation de l’élève.

En effet, moins de la moitié des élèves en classe de 3 ème parviennent à s’inscrire en classe de
2nde de l’Enseignement général. Il existe donc un goulot d’étranglement entre la classe de
troisième et la classe de seconde. Ce goulot est en partie dû au taux de réussite au Brevet
d’Etudes du Premier Cycle (BEPC). Seulement 57% des adolescents de 15 ans réussissent à
terminer le premier cycle pour le 2nd cycle. De ce fait, on enregistre au moins 25% des élèves
qui décrochent ou sont retardés par des redoublements avant d’atteindre la fin du cycle
suivant.
Cette tendance n’épargne pas le Collège Moderne Cité du Port. En effet, au terme de l’année
scolaire 2020 – 2021, le Collège a enregistré les résultats suivants : Moyenne générale :
10,97 ; Taux de promotion interne : 79,72% et Taux d’admis au BEPC : 42,77%.

Au vu de cette réalité, un certain nombre de facteurs sont mis en cause dans le cheminement
de ces élèves. Selon Legendre (2001), Boutin et Daneau (2004) entre autres, ils sont de
plusieurs ordres au nombre desquels l’élève lui-même et la famille. Cette dernière dimension
retient l’attention parce que la famille est le noyau social de base, l’environnement immédiat
et le lieu privilégié des premiers apprentissages de l’enfant.

3.2 Objectifs de recherche


3.2.1 Objectif général

Analyser l’influence des facteurs socio-économiques sur les résultats scolaires des élèves de
3ème du Collège Moderne Cité du Port.

3.2.2 Objectifs spécifiques

20
 Déterminer l’influence du niveau d’instruction des parents sur la réussite scolaire
de l’élève
 Déterminer l’influence des activités professionnelles des parents sur la réussite
scolaire de l’élève
 Montrer l’influence de la taille du ménage de la famille sur la réussite scolaire de
l’élève

3.3 Formulation des questions de recherche


3.3.1 Question principale

Les facteurs socio-économiques ont-ils les mêmes influences sur la réussite scolaire de
l’élève ?

3.3.2 Question secondaire

 Quelle influence le niveau d’instruction des parents peut-elle avoir sur la réussite
scolaire de l’élève ?
 Quel est l’impact des activités professionnelles des parents sur la réussite scolaire ?
 Quelle influence la taille du ménage peut-elle avoir sur la réussite scolaire de l’élève ?

3.4 Hypothèses de recherche et cadre opératoire


3.4.1 Hypothèses de recherche
3.4.1.1 Hypothèse principale

Les facteurs socio-économiques influencent la réussite scolaire des élèves.

3.4.1.2 Hypothèse secondaire

Hypothèse 1 : Le niveau d’étude des parents au moins du primaire des élèves de 3ème influence
leur réussite scolaire des élèves
Hypothèse 2 : Les activités professionnelles des parents des élèves de 3ème influencent leur
réussite scolaire
Hypothèse 3 : La taille de ménage des familles des élèves de 3 ème influence leur réussite
scolaire.

21
3.4.2 Construction du cadre opératoire

De ces hypothèses découlent deux types de variables : Une variable dépendante et une
variable indépendante.

3.4.2.1 Variable dépendante

Dans le cadre de cette étude, la variable dépendante est « réussite scolaire »


Nous analyserons cette variable à travers trois indicateurs :
 La moyenne générale du 2ème trimestre
 La moyenne en Mathématiques du 2ème trimestre
 La moyenne en français du 2ème trimestre

3.4.2.2 Variables indépendantes

Dans la présente étude, trois variables indépendantes impactent la variable dépendante. Ce


sont :
 Le niveau d’étude des parents
 Les activités professionnelles des parents
 La taille du ménage
Ces variables indépendantes ont comme indicateurs  
 Le niveau d’étude des parents
 La disponibilité de fourniture scolaire chez les élèves
 Le mode d’étude à la maison
 Le nombre de personnes dans le ménage

22
Tableau 1: Récapitulatif des hypothèses, variables et des indicateurs

Hypothèse Hypothèses Variables Indicateurs


principale spécifiques
H1 : Le niveau  Le niveau d’étude  Le niveau
d’étude des des parents d’étude des
parents au moins parents
du primaire des  La moyenne
élèves de 3ème générale du 2ème
influence leur VD : Réussite scolaire trimestre
réussite scolaire  La moyenne en
des élèves mathématiques du 2ème
trimestre
 La moyenne en
français du 2ème trimestre
H2 : Les activités  Les activités  La disponibilité
professionnelles professionnelles des fournitures
Les facteurs des parents des des parents scolaires par les
socio- élèves de 3ème élèves
économiques influencent leur  Le mode d’étude
influencent la réussite scolaire VD : Réussite scolaire à la maison
réussite  La moyenne
scolaire des générale du 2ème
élèves. trimestre
 La moyenne en
mathématiques du 2ème
trimestre
 La moyenne en
français du 2ème
trimestre
H3 : La taille de  La taille du  Le nombre de
ménage des ménage personnes dans
familles des le ménage
élèves de 3ème  La moyenne
influence leur VD : Réussite scolaire générale du 2ème
réussite scolaire Trimestre
 La moyenne en
mathématiques du 2ème
trimestre
 La moyenne en
français du 2ème
trimestre

Source : KACOU Kodjo Hippolyte, mémoire 2022

23
DEUXIE
ME
PARTIE 
:
CADRE
METHO
DOLOGI
QUE DE
L’ETUD
E
CHAPITRE 4 : JUSTIFICATION DU TERRAIN D’ETUDE

4.1 Terrain d’étude

Créé par arrêté n°0054/MENET/DPES du 29 Juillet 2014, le Collège Moderne Cité du Port a
ouvert ses portes le 15 Septembre 2014. Il est situé à la Cité du Port dans la Commune de
Treichville et il dépend de la Direction Régionale 2 d’Abidjan (DRENA 2). Ce Collège a
hérité des locaux de l’ancien groupe scolaire Port 1 qui comprenait quatre (4) écoles
primaires.

L’établissement a démarré avec trois (3) classes de 6ème pour se retrouver à ce jour avec quatre
(4) classes de 6ème, trois (3) classes de 5ème, trois (3) classes de 4ème et quatre (4) classes de 3ème.
En termes d’infrastructures, le Collège dispose de onze (11) salles physiques pour quatorze
(14) classes pédagogiques, des salles pour l’administration, une salle de professeurs et une
bibliothèque.

Le Collège est dirigé par Madame NIOULE née YAOVI Lydia Marie Dominique. Elle en est
la 2ème principale depuis le départ de Madame ALLAH-Kouadio Rosine en septembre 2021.
L’établissement a un effectif de 953 élèves dont 494 filles, un taux de 51,83% de l’effectif et
459 garçons, 48,16%. Il dispose de 26 enseignants toutes disciplines confondues dont 8
femmes, 5 personnels administratifs, 4 personnels d’encadrement dont 01 Inspecteur
d’Orientation et 2 personnels de soutien (02 gardiens).

4.2 Population d’étude

Selon N’DA (2002), la population est une collection d’individus (humains ou non) qui
partagent les caractéristiques communes précises par rapport à des critères définis. Ces
critères peuvent portés sur l’âge, le sexe, le revenu, la scolarité….

Pour notre étude, la population est constituée des élèves de 3 ème du Collège Moderne Cité du
Port et des enseignants qui tiennent les classes de 3ème en français et en mathématiques. Au
niveau des élèves de 3ème, le Collège compte 227 élèves repartis comme suit :

25
Tableau 2: Répartition des élèves de 3ème de l'année scolaire 2021-2022
Classe Garçons Filles Total
3ème 1 23 39 65
3ème 2 31 36 69
3ème 3 29 22 51
3ème 4 16 31 47
Total 99 128 227
Source : Archive Collège Moderne Cité du Port (2022)

4.3 Echantillon

Un échantillon est un ensemble d’individus extraits d’une population étudiée. Pour mettre en
place notre échantillon, la méthode d’échantillonnage non-probabiliste a été utilisée dans le
cadre de cette étude. L’échantillonnage non-probabiliste est une méthode qui consiste à
sélectionner des unités dans une population en utilisant une méthode subjective (c’est-à-dire
non aléatoire). Ainsi l’échantillonnage par quotas et l’échantillonnage à participation
volontaire ont été les techniques qui ont servi à la constitution de l’échantillon des élèves.

En effet, une proportion de volontaires selon l’effectif de la classe a été exprimée dans toutes
les classes de 3ème et cent (100) volontaires provenant des quatre (4) classes ont été retenus
pour répondre au questionnaire.

Pour ce qui concerne les enseignants, cinq (5) enseignants dont 2 en mathématiques et 3 en
français ont participé aux entretiens.

26
CHAPITRE 5 : INSTRUMENTS OU OUTILS DE COLLECTE DE DONNEES

Pour notre recherche, nous avons eu recours à trois instruments essentiels afin de recueillir les
différentes données. Ces instruments sont : la recherche documentaire, l’entretien et le
questionnaire.

5.1 Recherche documentaire

La recherche documentaire est une approche qui permet de faire une synthèse et un
recoupement des différents documents en lien avec notre thème. Pour notre étude, une
importante documentation a servi d’appui. Cette documentation s’est réalisée à travers des
ouvrages, les archives, les rapports, les sites internet….
Cette recherche nous a permis de collecter un certain nombre d’informations et de découvrir
les positions de différents auteurs sur la question de l’origine sociale et la performance
scolaire.

5.2 Questionnaire d’enquête

Le questionnaire est un outil très utilisé dans les recherches. C’est un moyen de
communication essentiel entre l’enquêteur et l’enquêté ; il comporte une série de questions
concernant les problèmes sur lesquels on attend de l’enquêté des informations (Grawitz, 2001
cité par Sawadogo, 2014).

Le questionnaire donne ainsi la possibilité d’interroger beaucoup de participants en un temps


donné ; ce qui permet de recueillir plusieurs points de vue.
Pour notre étude, l’option des questions fermées a été privilégiée, les réponses possibles ont
été proposées. Cela a facilité l’analyse quantitative.

Le questionnaire de l’enquête est composé de quatre (4) sections :


 Section 1 : informations générales sur l’élève ;
 Section 2 : les parents et l’école ;
 Section 3 : la situation économique ;
 Section 4 : la taille du ménage.

27
Dans l’ensemble, ce sont 24 questions reparties dans les sections qui ont été administrées aux
élèves.

5.3 L’entretien

Un entretien est un procédé d’investigation scientifique, utilisant un processus de


communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but fixé. Grawitz
(2001)

L’entretien comme méthode de recherche fait partie des méthodes qualitatives. Il permet
d’analyser la production d’un discours qui se fait. Cette méthode a été utilisée avec les
enseignants. Il existe plusieurs types d’entretiens. Ceux réalisés dans ce travail étaient semi-
directifs. Des questions étaient préparées mais n’étaient pas forcements posés dans l’ordre
prévu en dehors de la première question. Les autres questions venaient en fonction des
informations recueillies auprès de l’enquêté.

28
CHAPITRE 6 : METHODES ET TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES

L’analyse des données est un processus d’évaluation des données à l’aide d’un ou de plusieurs
outils d’analyse. Elle constitue, selon DUMAS (2000), l’une des étapes cruciales de tout
processus de recherche. Pour notre travail, nous avons eu recours à plusieurs formes
d’analyses.

6.1 Type d’étude

Cette recherche a pour but de vérifier les hypothèses mentionnées en utilisant comme données
les informations directement issues de l’enquête. Elle est de type descriptive et analytique et
s’apparente à un exercice de maîtrise des techniques d’enquête, de sélection des variables, de
traitement et d’analyse de données.

6.2 Analyse quantitative

L’analyse quantitative est l’ensemble des méthodes et des raisonnements utilisés pour
analyser les données. Aussi avons-nous eu recours à un questionnaire comme outil pour la
collecte des données. Ce questionnaire nous a permis de poser plusieurs questions aux élèves
qui ont participé à l’enquête.

A partir des données recueillies, nous avons utilisé le logiciel SPSS pour réaliser le traitement
des données et aboutir à des informations. Lesquelles informations récoltées et recoupées sous
forme de tableaux statistiques ou de graphiques ont servi d’éléments d’analyse pour nous
permettre de vérifier nos hypothèses. Et comme types d’analyse effectués, nous avons réalisé
des analyses descriptives et des tests statistiques.

6.3 Analyse qualitative

La collecte des données qualitatives a été réalisée à travers deux techniques que sont le recueil
documentaire et l’entretien auprès des enseignants. A la suite de l’entretien, nous avons conçu
le verbatim ensuite, le traitement des données qualitatives recueillies a été mené d’un point de

29
vue sémantique. Ce traitement sémantique a consisté à étudier les idées des participants.
L’analyse a été conduite à la main, selon la démarche de l’Analyse de Contenu. Cette
méthode nous a permis de « tamiser » les propos des interviewés de la façon la plus objective
possible et la plus fiable possible. BERELSON (1952), son fondateur, la définit comme « une
technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu
manifeste de la communication »

Après avoir rassemblé les données qualitatives et en avoir dégagé les idées, nous avons
procédé à une interprétation factuelle pour établir les enseignements à tirer des explications.
Ces enseignements ont servi d’éléments de base pour la réalisation du questionnaire de
l’enquête.

30
TROISI
EME
PARTIE 
:
PRESEN
TATION
ET
INTERP
RETATI
ON DES
RESULT
ATS
CHAPITRE 7 : ANALYSE DES CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
ENQUETE : ECHANTILLON EFFECTIF

Afin de répondre aux questions de recherche de notre étude, deux échantillons ont été
mobilisés.
Le premier échantillon a été constitué à travers un échantillonnage par quotas avec des élèves
volontaires des différentes classes.
Tableau 3: Récapitulatif de l'échantillon élève sélectionné par classe
Classe Effectif de la classe Echantillon enquêté
3ème1 65 28
3ème2 69 30
3ème3 51 22
3ème4 47 20
Total 227 100
Source : Kacou Kodjo Hippolyte, données d’enquête (2022)

Cette méthode nous a permis d’avoir une représentation de toutes les classes dans
l’échantillon enquêté. Ainsi l’échantillon enquêté au niveau des élèves est de 100.
Aussi, le recueil des données s’est effectué aux heures de pause afin de permettre aux élèves
de disposer de temps nécessaire pour renseigner le questionnaire.

Le questionnaire a été distribué aux élèves après une séance d’explication. Cependant, nous
avons constaté que 24 questionnaires ont été mal renseignés. Malgré le caractère anonyme du
questionnaire, il nous a été impossible de palier à cette situation. Pour ce faire, l’échantillon
effectif au niveau des élèves est de 76.

L’autre échantillon de l’enquête est constitué des 5 enseignants qui tiennent les 4 classes de
3ème en français et en mathématiques. Trois (3) enseignent le français et deux (2), les
mathématiques.

En somme, les analyses statistiques ont été réalisées à partir des données recueillies auprès de
76 élèves et de 5 enseignants. Les informations collectées à partir de cet échantillon effectif
peuvent nous permettre de vérifier nos hypothèses.

32
CHAPITRE 8 : PRESENTATION DES RESULTATS ANALYSES

Les méthodes d’analyse ont été réalisées à partir des données recueillies auprès de certains
enseignants en mathématiques et en français à travers un guide d’entretien et suite aux
réponses du questionnaire administré à l’échantillon des élèves.
Plusieurs tests de khi-carré ont été réalisés à l’aide du logiciel SPSS.

8.1 Analyse des résultats


8.1.1 Opinions des enseignants interviewés

Dans cette partie, nous faisons une reconstruction des interviews réalisés auprès des
enseignants.

Tous les enseignants sont unanimes sur le niveau des élèves dans leurs matières respectives.
Ils estiment que le niveau est faible en mathématiques et à peine moyens en français. Ainsi sur
une échelle de 1 à 10, les enseignants de mathématiques attribuent la note de 3 pour le niveau
des élèves. Leurs collègues de français quant à eux donnent la note de 4.

Les causes d’un tel niveau sont dues selon eux aux éléments suivants :
 Désintérêt des élèves pour les études ;
 Absentéisme des élèves aux cours ;
 Insuffisances de fournitures scolaires chez beaucoup d’élèves ;
 Peu de suivi des parents.

Par ailleurs, pour ces enseignants, l’attitude et les conditions sociales des parents auraient une
grande influence sur la réussite de leurs enfants.

33
8.1.2 Présentation des caractéristiques des élèves
8.1.2.1 Le genre

Figure 1: Répartition des élèves selon le sexe (Nos données d’enquête mars 2022)

La figure ci-dessus indique le sexe des élèves. La majorité des élèves qui ont participé à cette
étude est de sexe féminin. En effet, les élèves de sexe féminin sont à hauteur de 67,11%
contre 32,89% de ceux de sexe masculin.

8.1.2.2 Le statut scolaire de l’élève

Figure 2 : Statut des élèves de l'échantillon (Données d'enquête mars 2022)

La figure ci-dessus nous permet de voir le statut des élèves. Il révèle que 39,47% des élèves
reprennent la classe de troisième et 60,53% des élèves sont issus de la classe de 4ème.

34
8.1.2.3 Le niveau d’étude des parents

Figure 3: Répartition des élèves selon le niveau d'étude des parents (Données d’enquête mars 2022)

Au regard de la figure ci-dessus, 68,42% des parents des élèves ont été scolarisés. Ceux-ci ont
au moins le niveau primaire. Par contre 31,58% de parents de ces élèves n’ont pas été
scolarisés.

8.1.2.4 Communication parent/élève

Figure 4: Relation de communication Parents/Elèves (Source :Notre traitement de données avec SPSS ;2022)

35
Les parents scolarisés échangent beaucoup plus avec leurs enfants que les parents non
scolarisés. Ils discutent la plupart du temps avec leurs enfants. Il y a plus de communication
au sein d’une famille scolarisée
8.1.2.5 Encouragement des parents

Figure 5: Motivation des élèves par les parents (Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)°

Les parents scolarisés échangent beaucoup plus avec leurs enfants que les parents non
scolarisés. Ils encouragent régulièrement leurs enfants.

36
8.1.2.6 Relation parents/école

Figure 6; Relation parent/école (Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)

Les parents scolarisés développent plus de relation avec l’école que les parents non scolarisés.
Ils participent plus aux réunions que leurs pairs non scolarisés.

8.1.2.7 Elèves et fournitures scolaires

Figure 7 : Répartition des élèves par rapport aux fournitures scolaires (Source : Notre traitement de données avec
SPSS ;2022)

37
Figure 8: Niveau d'étude des parents/Fournitures scolaires des élèves (Source : Notre traitement de données avec SPSS ;
2022)

La figure indique que tous les élèves ne disposent pas de l’entièreté de leurs fournitures
scolaires. Seulement 36,84% des élèves ont tous les cahiers et tous les cahiers d’activités
demandés par les enseignants. 57,89% des élèves ont tous les cahiers de cours et quelques
cahiers d’activités. 03,95% de ces élèves n’ont que les cahiers de cours et 01,32% des élèves
ne disposent d’aucune fourniture. Les parents scolarisés mettent plus de fournitures scolaires à
la disposition de leurs enfants que les parents non scolarisés

38
8.1.2.8 Les types de logements des familles des élèves

Figure 9: Répartition des enquêtés selon la résidence familiale (Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)

La figure révèle qu’une grande majorité des élèves vivent dans des maisons de 2 pièces.
56,58% des élèves sont dans cette situation. 17,11% sont dans des 3 pièces ; 11,84% des
élèves vivent avec leurs parents ou tuteur dans des studios ou des « entrées couchées ».
Quelques-uns sont respectivement dans des 4pièces (10,53%) ou 5 pièces (03,95%)

8.1.2.9 Le mode d’étude des élèves à la maison

Figure 10 : Mode d'étude des élèves à la maison ( Notre traitement de données avec SPSS ;2022)

39
Figure 11: Niveau d'étude des parents/Mode d'étude des élèves à la maison ( Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)

La figure ci-dessus indique les élèves à la maison étudient soit avec un répétiteur, soit avec un
frère ou une sœur ou encore moins tout seul. Ainsi 48,68% des élèves ont un répétiteur avec
qui ils travaillent à la maison. Certains élèves (06,58%) se font aider par leur frère ou sœur à
la maison. Par contre 44,74% des élèves enquêtés étudient tout seul à la maison.
Les parents scolarisés font plus encadrer leurs enfants à la maison par un répétiteur que les
parents non scolarisés.

40
8.1.2.10 La taille des ménages des familles

Tableau 4: Informations sur les tailles des familles des enquêtés

Statistiques
COMBIEN DE PERSONNES VIVENT-ILS
DANS CETTE MAISON ?
N Valide 76
Manquant 0
Moyenne 6,3421
Médiane 6,0000
Mode 5,00
Ecart type 2,31835
Minimum 3,00
Maximum 18,00
Percentiles 25 5,0000
50 6,0000
75 8,0000

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Figure 12: Taille des familles des élèves (Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)

41
Figure 13 : Tailles des ménages (Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)

Les données ci-dessus indiquent les tailles des familles dans lesquelles se retrouvent les
élèves. Ainsi les élèves vivent dans des familles de taille allant de 3 personnes à 18 personnes.
Ce qui donne une taille moyenne de 7 habitants par famille avec un écart type de 2,318.
Par ailleurs, 40,79% des élèves vivent dans des familles de taille supérieure à 5. Et 59,21% se
retrouvent dans des familles de taille inférieure ou égale à 5.

8.1.3 Présentation des résultats sur la réussite scolaire

Dans cette partie, nous analysons les résultats des élèves enquêtés à travers la moyenne
générale du 2ème trimestre et les moyennes en français et en mathématiques de ce même
trimestre.

42
8.1.3.1 Rendement scolaire selon la moyenne du 2ème Trimestre

Figure 14 : Répartition des élèves selon leur rendement du 2ème trimestre (Source : Notre
traitement de données avec SPSS ; 2022)
Au regard de la figure ci-dessus, plus de la moitié des élèves a eu un bon rendement au 2 ème
trimestre. En effet, 60,53% des élèves ont eu la moyenne au cours de ce trimestre contre
39,47% qui n’ont pas pu obtenir la moyenne.

8.1.3.2 Rendement scolaire selon la moyenne du 2ème Trimestre en Français

Figure 15 : Répartition des enquêtés selon leur moyenne du 2ème trimestre de Français
(Source : Notre traitement de données avec SPSS ;2022)
La figure ci-dessus illustre le rendement des élèves enquêtés en français au cours du 2ème
trimestre. 60,53% des élèves ont eu la moyenne en français contre 39,47% qui n’ont pas
réussi à avoir cette moyenne au cours de ce trimestre.

43
8.1.3.3 Rendement scolaire selon la moyenne du 2ème Trimestre en Mathématiques

Figure 16 : Répartition des enquêtés selon leur moyenne du 2ème trimestre de mathématiques
(Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022)
Selon la figure, les élèves de 3ème éprouvent d’énormes difficultés en mathématiques. En effet,
65,79% des élèves n’ont pas pu obtenir la moyenne en mathématiques au cours de ce
trimestre. Seulement 34,21% parmi eux ont eu la moyenne au 2ème trimestre.

8.1.4 Vérification des hypothèses

Pour déterminer les liens d’associations entre nos variables indépendantes sur notre variable
dépendante, nous avons fait le test de khi-carré afin de tester la significativité statistique d’une
association de deux variables qualitatives. Deux hypothèses sont à tester : d’une part
l’hypothèse nulle (pas d’association entre les variables) et d’autre part l’hypothèse alternative
(il existe une association entre les variables). Ainsi l’hypothèse nulle est à rejeter si la valeur
de la signification asymptotique (bilatérale) que nous notons p est inférieur à 0.05. Et s’il y a
une association entre les variables alors la valeur du Vde cramer permet de donner le niveau
du lien conformément :

44
Tableau 5: Interprétation des résultats selon la valeur du V de Cramer

Valeur absolue de V de cramer Interprétation


Entre 0 et 0,05 Absence de liaison
Entre 0,05 et 0,1 Très faible
Entre 0,1 et 0,2 Faible
Entre 0,2 et 0,4 Modérée
Entre 0,4 et 0,8 Forte
Entre 0,8 et 1 Colinéarité
Source : Site université de Montréal

8.1.4.1 Hypothèse 1 : Le niveau des parents au moins du primaire des élèves de 3ème
influence leur réussite scolaire

 Niveau d’étude des parents et moyenne générale du 2ème trimestre


Tableau 6: Tableau croisé moyenne 2ème trimestre/niveau d’étude des parents

Tableau croisé moyenne_recodee * niveau_parents

niveau_parents
Non-
scolarisé Scolarisé Total
moyenne_ Rendement Effectif 15 15 30
recodee inférieur à 10
% dans niveau_parents 62,5% 28,8% 39,5%

Rendement Effectif 9 37 46
supérieur à 10
% dans niveau_parents 37,5% 71,2% 60,5%

Total Effectif 24 52 76

% dans niveau_parents 100,0% 100,0% 100,0%

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
khi-carré de Pearson 7,784 a
1 ,005
Correction pour continuité b
6,439 1 ,011
Rapport de vraisemblance 7,730 1 ,005
Test exact de Fisher ,011 ,006

45
Association linéaire par 7,682 1 ,006
linéaire
N d'observations valides 76
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de 9,47.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2

Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,320 ,005
V de Cramer ,320 ,005
N d'observations valides 76

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Figure 17: Illustration du croisement moyenne 2ème trimestre_ niveau d'étude parents (Source : Notre traitement de
données avec SPSS ; 2022)

Les résultats des tableaux montrent que 71,2% des élèves de parents scolarisés ont eu la
moyenne au 2ème trimestre. Par contre 62,5% des élèves de parents non scolarisés n’ont pas
obtenu la moyenne.
Par ailleurs, le test de khi-carré révèle qu’il existe un lien entre le niveau d’étude des parents
et le rendement des élèves. En effet, la signification asymptotique bilatérale p est de 0,005.
Cette valeur est inférieure à 0,05 le seuil de signification. Cependant ce lien est modéré car le
V de cramer est de 0,320.

46
 Niveau d’étude des parents et moyenne en français

Tableau 7: Tableau croisé moyenne en français/ niveau d'étude des parents

Tableau croisé Moy_Fr_Recod * niveau_parents


niveau_parents
Non-scolarisé Scolarisé Total
Moy_Fr_Recod MOYENNE Effectif 12 18 30
INFERIEURE A % dans 50,0% 34,6% 39,5%
10 niveau_parents
MOYENNE Effectif 12 34 46
SUPERIEURE % dans 50,0% 65,4% 60,5%
A 10 niveau_parents
Total Effectif 24 52 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0%
niveau_parents

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
khi-carré de Pearson 1,627a 1 ,202
Correction pour continuité b
1,047 1 ,306
Rapport de vraisemblance 1,610 1 ,204
Test exact de Fisher ,218 ,153
Association linéaire par 1,605 1 ,205
linéaire
N d'observations valides 76
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de 9,47.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2
Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux montrent que 65,4% des élèves de parents scolarisés ont eu la
moyenne en français au 2ème trimestre. Au niveau des élèves de parents non scolarisés, c’est
un élève sur deux (2) qui a la moyenne.
47
Par ailleurs, le test de khi-carré révèle qu’il n’y a pas de lien entre le niveau d’étude des
parents et le travail des élèves en français. En effet, la signification asymptotique bilatérale p
est de 0,202. Cette valeur est supérieure à 0,05 le seuil de signification.

 Niveau d’étude des parents et moyenne en mathématiques

Tableau 8: Tableau croisé moyenne en mathématiques/ niveau d'étude des parents

Tableau croisé Moy_Mat_Rec * niveau_parents


niveau_parents
Non-scolarisé Scolarisé Total
Moy_Mat_Rec MOYENNE Effectif 19 31 50
INFERIEURE A 10 % dans niveau_parents 79,2% 59,6% 65,8%
MOYENNE Effectif 5 21 26
SUPERIEURE A 10 % dans niveau_parents 20,8% 40,4% 34,2%
Total Effectif 24 52 76
% dans niveau_parents 100,0% 100,0% 100,0%

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
khi-carré de Pearson 2,789 a
1 ,095
Correction pour continuité b
1,988 1 ,159
Rapport de vraisemblance 2,932 1 ,087
Test exact de Fisher ,122 ,077
Association linéaire par 2,752 1 ,097
linéaire
N d'observations valides 76
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de 8,21.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux montrent que 40,4% des élèves de parents scolarisés ont pu obtenir
la moyenne en mathématiques au 2ème trimestre contre 20,8% des élèves de parents non
scolarisés. Ainsi 79,2% des élèves de parents non scolarisés, éprouvent des difficultés en
mathématiques.

48
Cependant, le test de khi-carré révèle qu’il n’y a pas de lien entre le niveau d’étude des
parents et le travail des élèves en mathématiques. En effet, la signification asymptotique
bilatérale p est de 0,095. Cette valeur est supérieure à 0,05 le seuil de signification.
Au vu de ces résultats, on peut dire que le niveau des parents a une influence modérée sur le
travail général des élèves. Cependant, ce niveau des parents n’a aucun lien avec les disciplines
de français et de mathématiques.

8.1.4.2 Hypothèse 2 : Les activités professionnelles du père et de la mère des élèves de
3ème influencent leur réussite scolaire

Pour la vérification de cette hypothèse, nous avons utilisé la disponibilité des fournitures scolaires
chez les élèves et leur mode d’étude à la maison

 Disponibilité des fournitures scolaires et le rendement du 2ème trimestre

Tableau 9: Tableau croisé moyenne du 2ème trimestre / disponibilité de fournitures scolaires

Tableau croisé moyenne recodée * DISPOSES-TU DE TOUTES TES FOURNITURES


SCOLAIRES ?
DISPOSES-TU DE TOUTES TES FOURNITURES
SCOLAIRES ?
LES CAHIERS TOUS LES
ET CAHIERS ET
SEULEME QUELQUES TOUS LES
PAS DU NT LES CAHIERS CAHIERS
TOUT CAHIERS D'ACTIVITES D4ACTIVITES Total
moyenne Rendement Effectif 1 1 23 5 30
recodée inférieur à 10
% dans 100,0% 33,3% 52,3% 17,9% 39,5%
DISPOSES-TU
DE TOUTES TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
Rendement Effectif 0 2 21 23 46
supérieur à
% dans 0,0% 66,7% 47,7% 82,1% 60,5%
10
DISPOSES-TU
DE TOUTES TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
Total Effectif 1 3 44 28 76

49
% dans 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
DISPOSES-TU
DE TOUTES TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 10,074 a
3 ,018
Rapport de vraisemblance 10,963 3 ,012
Association linéaire par 7,382 1 ,007
linéaire
N d'observations valides 76
a. 4 cellules (50,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif
théorique minimum est de ,39.

Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,364 ,018
V de Cramer ,364 ,018
N d'observations valides 76

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux montrent que 82,1% les élèves, qui disposent de tous leurs cahiers
et de tous les cahiers d’activités ont obtenu la moyenne au 2 ème trimestre. 52,3% des élèves
ayant tous les cahiers et quelques cahiers d’activités n’ont pas obtenu la moyenne. En outre, le
test de khi-carré fait ressortir un lien entre la disponibilité des fournitures scolaires et le
rendement des élèves. En effet, la signification asymptotique bilatérale p est de 0,018.
Laquelle valeur est inférieure à 0,05. Mais ce lien entre les deux variables est modéré car le V
de cramer est de 0,364.

50
51
 Disponibilité des fournitures scolaires et rendement en français

Tableau 10: Tableau croisé fournitures scolaires et rendement en français

Tableau croisé Moy_Fr_Recod * DISPOSES-TU DE TOUTES TES FOURNITURES


SCOLAIRES ?
DISPOSES-TU DE TOUTES TES FOURNITURES
SCOLAIRES ?
TOUS LES
LES CAHIERS
CAHIERS ET ET TOUS
QUELQUES LES
SEULEMEN CAHIERS CAHIERS
PAS DU T LES D'ACTIVITE D4ACTIVITE
TOUT CAHIERS S S Total
Moy_Fr_Recod MOYENNE Effectif 0 1 23 6 30
INFERIEURE % dans 0,0% 33,3% 52,3% 21,4% 39,5%
A 10 DISPOSES-TU
DE TOUTES
TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
MOYENNE Effectif 1 2 21 22 46
SUPERIEUR % dans 100,0% 66,7% 47,7% 78,6% 60,5%
E A 10 DISPOSES-TU
DE TOUTES
TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
Total Effectif 1 3 44 28 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
DISPOSES-TU
DE TOUTES
TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?

52
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 7,533 a
3 ,057
Rapport de vraisemblance 8,143 3 ,043
Association linéaire par 2,451 1 ,117
linéaire
N d'observations valides 76
a. 4 cellules (50,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif
théorique minimum est de ,39.

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux montrent que 78,6% les élèves, qui disposent de tous leurs cahiers
et de tous les cahiers d’activités ont obtenu la moyenne en français au 2 ème trimestre. 52,3%
des élèves ayant tous les cahiers et quelques cahiers d’activités n’ont pas obtenu la moyenne
en français. En outre, le test de khi-carré montre qu’il n’y a pas de lien entre la disponibilité
des fournitures scolaires et le rendement des élèves en français. En effet, la signification
asymptotique bilatérale p est de 0,057. Laquelle valeur est supérieure à 0,05.
 Disponibilité des fournitures scolaires et rendement en mathématiques

Tableau croisé Moy_Mat_Rec * DISPOSES-TU DE TOUTES TES FOURNITURES SCOLAIRES ?

DISPOSES-TU DE TOUTES TES FOURNITURES


SCOLAIRES ?
TOUS LES
LES CAHIERS
CAHIERS ET ET TOUS
QUELQUES LES
SEULEM CAHIERS CAHIERS
PAS DU ENT LES D'ACTIVITE D4ACTIVIT
TOUT CAHIERS S ES Total
Moy_Mat_Rec MOYENNE Effectif 1 3 33 13 50
INFERIEURE % dans 100,0% 100,0% 75,0% 46,4% 65,8%
A 10 DISPOSES-TU
DE TOUTES TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
MOYENNE Effectif 0 0 11 15 26

53
SUPERIEURE % dans 0,0% 0,0% 25,0% 53,6% 34,2%
A 10 DISPOSES-TU
DE TOUTES TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
Total Effectif 1 3 44 28 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
DISPOSES-TU
DE TOUTES TES
FOURNITURES
SCOLAIRES ?
Tableau 11: Tableau croisé fournitures scolaires/ rendement en mathématiques

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 8,402a 3 ,038
Rapport de vraisemblance 9,489 3 ,023
Association linéaire par 7,953 1 ,005
linéaire
N d'observations valides 76
a. 4 cellules (50,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif
théorique minimum est de ,34.

Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,332 ,038

V de Cramer ,332 ,038

N d'observations valides 76

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux révèlent que tous les élèves, qui ne disposent pas de cahiers
d’activités n’ont pas obtenu la moyenne en mathématiques au 2 ème trimestre. Seulement, 25%
des élèves ayant tous les cahiers et quelques cahiers d’activités ont pu obtenir la moyenne
contre 53,6% pour ceux qui ont toutes leurs fournitures. Par ailleurs, le test de khi-carré fait
ressortir un lien entre la disponibilité des fournitures scolaires et le rendement des élèves en
mathématiques. En effet, la signification asymptotique bilatérale p est de 0,038. Laquelle

54
valeur est inférieure à 0,05. Mais ce lien entre les deux variables est modéré car le V de
cramer est 0,332.

55
 Mode d’étude à la maison et rendement au 2ème trimestre
Tableau 12: Tableau croisé mode d'étude/ rendement des élèves

Tableau croisé moyenne_recodee * COMMENT ETUDIES-TU A LA MAISON


COMMENT ETUDIES-TU A LA
MAISON
AVEC
REPETITE FRERES/
SEUL UR SOEURS Total
moyenne_recodee Rendement Effectif 19 8 3 30
inférieur à 10 % dans 55,9% 21,6% 60,0% 39,5%
COMMENT
ETUDIES-TU A
LA MAISON
Rendement Effectif 15 29 2 46
supérieur à 10 % dans 44,1% 78,4% 40,0% 60,5%
COMMENT
ETUDIES-TU A
LA MAISON
Total Effectif 34 37 5 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
COMMENT
ETUDIES-TU A
LA MAISON

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 9,649 a
2 ,008

Rapport de vraisemblance 9,938 2 ,007

Association linéaire par 1,106 1 ,293


linéaire
N d'observations valides 76

a. 2 cellules (33,3%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif


théorique minimum est de 1,97.

Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,356 ,008
V de Cramer ,356 ,008

56
N d'observations valides 76

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux révèlent que 55,9% les élèves qui étudient seuls et 60% des élèves
qui étudient avec un frère ou une sœur, n’ont pas pu avoir la moyenne. Par contre 78,4% des
élèves ayant un répétiteur ont eu la moyenne au 2 ème trimestre. Par ailleurs, le test de khi-carré
fait ressortir un lien entre le mode d’étude à la maison et le rendement des élèves. En effet, la
signification asymptotique bilatérale p est de 0,008. Laquelle valeur est inférieure à 0,05.
Mais ce lien entre les deux variables est modéré car le V de cramer est 0,356

 Mode d’étude à la maison et rendement en français

Tableau 13: Tableau croisé mode d'étude à la maison/ rendement en français

Tableau croisé Moy_Fr_Recod * COMMENT ETUDIES-TU A LA MAISON

COMMENT ETUDIES-TU A LA
MAISON
AVEC
REPETITEU FRERES/
SEUL R SOEURS Total
Moy_Fr_Recod MOYENNE Effectif 18 8 4 30
INFERIEURE % dans COMMENT 52,9% 21,6% 80,0% 39,5%
A 10 ETUDIES-TU A LA
MAISON
MOYENNE Effectif 16 29 1 46
SUPERIEUR % dans COMMENT 47,1% 78,4% 20,0% 60,5%
E A 10 ETUDIES-TU A LA
MAISON
Total Effectif 34 37 5 76
% dans COMMENT 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
ETUDIES-TU A LA
MAISON

57
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 10,954a 2 ,004
Rapport de vraisemblance 11,311 2 ,003
Association linéaire par ,025 1 ,875
linéaire
N d'observations valides 76
a. 2 cellules (33,3%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif
théorique minimum est de 1,97.

Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,380 ,004
V de Cramer ,380 ,004
N d'observations valides 76

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux révèlent que 52,9% les élèves, qui étudient seuls et 80% des élèves
qui étudient avec un frère ou une sœur n’ont pas pu avoir la moyenne en français. Par contre
78,4% des élèves ayant un répétiteur ont eu la moyenne en français au 2 ème trimestre. Par
ailleurs, le test de khi-carré fait ressortir un lien entre le mode d’étude à la maison et le
rendement des élèves en français. En effet, la signification asymptotique bilatérale p est de
0,004. Laquelle valeur est inférieure à 0,05. Mais ce lien entre les deux variables est modéré
car le V de cramer est 0,380.

58
 Mode d’étude et rendement en mathématiques
Tableau 14: Tableau croisé mode d'étude/ rendement en mathématiques

Tableau croisé Moy_Mat_Rec * COMMENT ETUDIES-TU A LA MAISON


COMMENT ETUDIES-TU A LA
MAISON
AVEC
REPETITE FRERES/
SEUL UR SOEURS Total
Moy_Mat_Rec MOYENNE Effectif 30 18 2 50
INFERIEURE A % dans 88,2% 48,6% 40,0% 65,8%
10 COMMENT
ETUDIES-TU A
LA MAISON
MOYENNE Effectif 4 19 3 26
SUPERIEURE A % dans 11,8% 51,4% 60,0% 34,2%
10 COMMENT
ETUDIES-TU A
LA MAISON
Total Effectif 34 37 5 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
COMMENT
ETUDIES-TU A
LA MAISON

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
khi-carré de Pearson 13,918 a
2 ,001
Rapport de vraisemblance 15,022 2 ,001
Association linéaire par 9,847 1 ,002
linéaire
N d'observations valides 76
a. 2 cellules (33,3%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif
théorique minimum est de 1,71.

59
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,428 ,001
V de Cramer ,428 ,001
N d'observations valides 76

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux révèlent que 88,2% des élèves qui étudient seuls et 40% des élèves
qui étudient avec un frère ou une sœur, n’ont pas pu avoir la moyenne en mathématiques. Par
contre 51,4% des élèves ayant un répétiteur ont eu la moyenne en mathématiques au 2 ème
trimestre. Par ailleurs, le test de khi-carré fait ressortir un lien entre le mode d’étude à la
maison et le rendement des élèves en mathématiques. En effet, la signification asymptotique
bilatérale p est de 0,001. Laquelle valeur est inférieure à 0,05. Mais ce lien entre les deux
variables est modéré car le V de cramer est 0,428.

8.1.4.3 Hypothèse 3 : La taille de ménage des familles des élèves de 3 ème influence leur réussite
scolaire

 Taille de ménage et rendement de l’élève

Tableau 15: Tableau croisé taille de ménage/rendement élève

Tableau croisé moyenne_recodee * Taille_Ménage


Taille_Ménage
Taille de Taille de
ménage ménage
inférieure ou supérieure à
égale à 5 5 Total
moyenne_r Rendement Effectif 14 16 30
ecodee inférieur à 10 % dans 45,2% 35,6% 39,5%
Taille_Ménage
Rendement Effectif 17 29 46
supérieur à 10 % dans 54,8% 64,4% 60,5%
Taille_Ménage
Total Effectif 31 45 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0%
Taille_Ménage

60
Tests du khi-carré
Signification
asymptotique Sig. exacte Sig. exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
khi-carré de Pearson ,709 a
1 ,400
Correction pour continuité b
,364 1 ,546
Rapport de vraisemblance ,707 1 ,401
Test exact de Fisher ,477 ,273
Association linéaire par ,700 1 ,403
linéaire
N d'observations valides 76
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
12,24.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2

Source : Notre traitement de donnés avec SPSS

Les résultats des tableaux révèlent que 45,2% des élèves qui vivent dans des familles de taille
de ménage inférieure ou égale à 5, n’ont eu pas la moyenne au second trimestre. Par contre
64,4% des élèves de famille de taille de ménage supérieure à 5 ont la moyenne au 2 ème
trimestre. Par ailleurs, le test de khi-carré montre qu’il n’y a pas de lien entre la taille du
ménage à la maison et le rendement des élèves. En effet, la signification asymptotique
bilatérale p est de 0,400. Laquelle valeur est supérieure à 0,05.

61
 Taille de ménage et rendement en français

Tableau 16: Tableau coisé taille de ménage/rendement en français

Tableau croisé Moy_Fr_Recod * Taille_Ménage


Taille_Ménage
Taille de Taille de
ménage ménage
inférieure ou supérieure
égale à 5 à5 Total
Moy_Fr_Recod MOYENNE Effectif 11 19 30
INFERIEURE A % dans 35,5% 42,2% 39,5%
10 Taille_Ménage
MOYENNE Effectif 20 26 46
SUPERIEURE A % dans 64,5% 57,8% 60,5%
10 Taille_Ménage
Total Effectif 31 45 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0%
Taille_Ménage

Tests du khi-carré
Sig.
Signification exacte
asymptotiqu (bilatérale Sig. exacte
Valeur ddl e (bilatérale) ) (unilatérale)
khi-carré de Pearson ,349a 1 ,555
Correction pour continuité b
,124 1 ,725
Rapport de vraisemblance ,350 1 ,554
Test exact de Fisher ,636 ,364
Association linéaire par ,344 1 ,557
linéaire
N d'observations valides 76
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
12,24.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2

Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux révèlent que 42,2% des élèves qui vivent dans des familles de taille
de ménage supérieure ou égale à 5 n’ont eu pas la moyenne en français au 2 ème trimestre. Par
contre 64,5% des élèves de famille de taille de ménage inférieure à 5 ont la moyenne au 2 ème
trimestre. Par ailleurs, le test de khi-carré montre qu’il n’y a pas de lien entre la taille du

62
ménage à la maison et le rendement des élèves en français. En effet, la signification
asymptotique bilatérale p est de 0,555. Laquelle valeur est supérieure à 0,05.
 Taille de ménage et rendement en mathématiques

Tableau 17: Tableau croisér taille de ménage /rendement en mathématiques

Tableau croisé Moy_Mat_Rec * Taille_Ménage


Taille_Ménage
Taille de Taille de
ménage ménage
inférieure ou supérieure à
égale à 5 5 Total
Moy_Mat_Rec MOYENNE Effectif 25 25 50
INFERIEURE A % dans 80,6% 55,6% 65,8%
10 Taille_Ménage
MOYENNE Effectif 6 20 26
SUPERIEURE A % dans 19,4% 44,4% 34,2%
10 Taille_Ménage
Total Effectif 31 45 76
% dans 100,0% 100,0% 100,0%
Taille_Ménage

Tests du khi-carré
Sig.
Signification exacte
asymptotiqu (bilatérale Sig. exacte
Valeur ddl e (bilatérale) ) (unilatérale)
khi-carré de Pearson 5,134a 1 ,023
Correction pour 4,079 1 ,043
continuitéb

Rapport de 5,359 1 ,021


vraisemblance
Test exact de Fisher ,028 ,020
Association linéaire 5,066 1 ,024
par linéaire
N d'observations 76
valides
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif théorique
minimum est de 10,61.
b. Calculée uniquement pour une table 2x2

63
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximative
Nominal par Nominal Phi ,260 ,023
V de Cramer ,260 ,023
N d'observations valides 76
Source : Notre traitement de données avec SPSS ; 2022

Les résultats des tableaux révèlent que 80,6% des élèves qui vivent dans des familles de taille
de ménage inférieure ou égale à 5 n’ont eu pas la moyenne en mathématiques au 2ème
trimestre. Par contre 44,4% des élèves de famille de taille de ménage supérieure à 5 ont la
moyenne au 2ème trimestre. Par ailleurs, le test de khi-carré montre qu’il y a un lien entre la
taille du ménage à la maison et le rendement des élèves en mathématiques. En effet, la
signification asymptotique bilatérale p est de 0,023. Laquelle valeur est inférieure à 0,05.
Mais ce lien entre les deux variables est modéré car le V de cramer est 0,260.

8.2 Interprétation des résultats

Interpréter des résultats, c’est donner du sens aux résultats. Ainsi dans cette étape, notre
travail consiste à interpréter les résultats de notre analyse autour des trois (3) hypothèses de
recherche.

8.2.1 Hypothèse 1 : Le niveau d’étude des parents au moins du primaire des
élèves de 3ème influence leur réussite scolaire

Dans le cadre de cette recherche, pour déterminer le niveau d’étude des parents, nous avons
considéré le plus haut niveau scolaire atteint par l’un ou par les deux parents. Ainsi, selon la
figure 4, 68,42% des parents des élèves sont scolarisés, ils ont au moins le niveau du primaire.
En outre, parmi ces parents scolarisés, 61,54% encouragent régulièrement leurs enfants contre
54,16% au niveau des parents non scolarisés. Par ailleurs, les parents scolarisés à 46,15%
discutent pour la plupart du temps des activités scolaires avec leurs enfants. Cette
communication est à 29,15% chez les non scolarisés. Autre fait important, c’est seulement
34,61% des scolarisés qui participent régulièrement aux réunions à l’école contre 25% au
niveau des autres. Ainsi, comme le dit Epstein (1990), la plupart des parents ne participe pas

64
spontanément à des activités qui ont lieu à l’école. Les parents scolarisés consacrent un peu
plus de temps pour l’encadrement de leurs enfants. Ils participent plus à la vie scolaire. Mais
on observe une variation en termes de mobilisation des parents selon la nature de l’activité.
Toutefois ces différentes actions ont un impact sur la réussite scolaire des élèves. En effet le
test de khi carré que nous avons réalisé nous révèle qu’il existe une relation modérée entre le
niveau scolaire des parents et la réussite scolaire de ceux-ci car la valeur du p est de 0,005%.
Cependant ce lien n’est pas établi avec les disciplines de mathématiques et de français car le
test de khi carré avec ces disciplines nous révèle respectivement p(Math) est de 0,095% et
p(Français) est de 0,202.
Au vu de nos résultats, le niveau d’étude des parents influence la réussite de façon générale.
Mais ce niveau n’a pas de lien dans les rendements en mathématiques et en français. Cette
absence de lien pourrait être due à notre échantillonnage. On peut néanmoins dire que notre
hypothèse est vérifiée.

8.2.2 Hypothèse 2 : Les activités professionnelles des parents des élèves de 3ème
influencent leur réussite scolaire

Pour la vérification de notre hypothèse, nous avons opté pour des éléments illustrant le degré
d’investissement des parents dans la réussite de leurs enfants. C’est ainsi que nous avons
privilégié comme indicateurs la disponibilité des fournitures scolaires des élèves et le mode
d’étude à la maison.

Au regard de ces deux (2) indicateurs, c’est 40,38% et 53,84% des parents scolarisés qui
investissent respectivement en fournitures scolaires et dans les services d’un répétiteur à la
maison contre 29,16% et 37,50% pour les parents non scolarisés. Ainsi, on pourrait dire la
scolarisation permet aux bénéficiaires d’accroître ses possibilités d’une activité
professionnelle pouvant lui permettre de faire face aux charges liées à la réussite scolaire des
enfants. Il y a une relation entre le niveau d’étude et l’activité professionnelle exercée par les
parents.
Par ailleurs, les tests de khi-carré réalisés aux tableaux 9 ;10 et 11 montrent que ces
investissements réalisés ont un lien positif avec la réussite scolaire des élèves tout comme
dans les disciplines de mathématiques et de français.
Ainsi les activités professionnelles des parents des élèves ont une influence sur la réussite
scolaire. Notre hypothèse est donc vérifiée.

65
8.2.3 Hypothèse 3 : La taille de ménage des familles des élèves de 3 ème influence leur
réussite scolaire

Pour cette hypothèse, nous avons constitué deux groupes de ménages (figure 13) afin
d’apprécier le lien de la taille. Nous avons les ménages de taille inférieure ou égale à 5 et les
ménages de taille supérieure à 5.

Suite au test de khi-carré (tableau 15), il ressort qu’il n’y a aucun lien entre la taille des
ménages et la réussite scolaire des élèves. Ainsi dans cette recherche, notre échantillon vient
infirmer notre hypothèse.

Au terme de ces explications et de toutes les variables étudiées dans cette recherche, nous
pouvons retenir que le facteur relatif aux activités professionnelles des parents évalués à
travers certains investissements impacte le plus la réussite scolaire. Outre ce facteur, celui
relatif au niveau scolaire des parents influence aussi la réussite scolaire.

Tableau 18: Synthèse de la validation des hypothèses

HYPOYHESES LIBELLE RESULTATS


HP Les facteurs socio-économiques influencent la Confirmé
réussite scolaire des élèves

HS1 Le niveau d’étude des parents au moins du cycle Confirmé


primaire des élèves de 3ème influence leur réussite
scolaire des élèves
HS2 Les activités professionnelles des parents des élèves Confirmé
de 3ème influencent leur réussite scolaire
HS3 La taille de ménage des familles des élèves de 3ème Non confirmé
influence leur réussite scolaire
Source : Kacou Kodjo Hippolyte, mémoire 2022

66
8.3 Discussion

Pour notre recherche, l’objectif général est d’analyser l’influence des facteurs socio-
économiques sur les résultats scolaires des élèves de 3 ème du Collège Moderne Cité du Port.
Pour ce faire, trois hypothèses ont été émises, ce sont : le niveau d’étude des parents au moins
du primaire des élèves de 3ème influence leur réussite scolaire des élèves ; les activités
professionnelles des parents des élèves de 3ème influencent leur réussite scolaire et la taille de
ménage des familles des élèves de 3ème influence leur réussite scolaire. Les résultats issus de
notre recherche ont permis de vérifier deux hypothèses et d’infirmer une autre.

S’agissant de l’hypothèse relative à l’influence du niveau d’étude des parents sur la réussite
scolaire, nos résultats montrent un lien entre le niveau d’étude des parents et la réussite des
élèves, mais pas de lien entre le niveau d’études et les rendements en mathématiques et en
français. Le premier résultat de notre démarche est dans le même sens que ceux des
recherches effectuées par plusieurs chercheurs. En effet, Scott Jones (1995) en analysant la
question de la relation entre le résultat scolaire des adolescents et le niveau d'étude des
parents, avance que les parents à partir de leur propre histoire à l'école et de leur propre
réussite, jouent un rôle de modèle et enseignent à leurs enfants la valeur de l'éducation.

Dans une étude réalisée par Fusch et al (1999) à partir des données du National Longitudinal
survey of adolescent health (Add Health) sur les associations directes et indirectes entre : les
variables socioculturelles, les caractéristiques individuelles des parents, les relations
familiales en général, les interactions parents-enfant, les interactions centrées sur l'école, les
caractéristiques individuelles et la réussite scolaire à l'adolescent (n = 2321). Ces auteurs ont
pu trouver qu'il existe une association directe entre le niveau d'étude des parents et la réussite
scolaire à l'adolescence

D'après ces chercheurs, ce lien est dû au fait que le niveau d'étude des parents est une variable
qui va au-delà du cercle familial, en ce sens que le niveau d'étude des parents joue sur le
milieu socioculturel dans lequel évolue l'enfant. Dans une logique sociologique, nous pouvons
dire que le capital culturel détenu par les parents favorise la réussite de leurs enfants.

67
Carron et Chau (1998) vont renchérir en soulignant que certaines variables socio
démographiques comme le niveau d'éducation des parents influencent l'aide que ces derniers
apportent à leurs enfants dans les activités scolaires. Ces auteurs soulignent que dans les
milieux défavorisés la communication entre parents et enfants (ou adolescents) en rapport
avec l'école est handicapée par le niveau d'étude des parents. Le niveau d'étude des parents les
empêche de comprendre le fonctionnement du milieu scolaire et les empêche d'interagir de
manière appropriée avec leurs enfants.

Ainsi selon l'étude du MEF et de l'IHSI (2005), les enfants des chefs de ménage n'ayant aucun
niveau d'étude parviennent en moyenne à achever tout au plus la 5ème année fondamentale
alors que ceux dont le père ou la mère ont un niveau d'étude élevé franchissent
largement l'entrée du secondaire (7ème année fondamentale), voire dépassent le troisième
cycle de l'école fondamentale lorsque leurs parents ont entre 7 et 13 ans d'études réussies.
(MEF et IHSI, 2005 pg 160)

Par ailleurs, plus les parents participent et interagissent avec les adolescents sur les activités
scolaires, plus les adolescents ont de meilleurs résultats, un faible taux d'absence, peu de
difficultés comportementales, une perception plus positive de la classe et du climat scolaire,
affirme Deslandes (2001).

Cependant dans notre recherche, contrairement à certaines études réalisées, le niveau d’étude
des parents n’a pas de lien avec la réussite en mathématiques et en français. Ce résultat est en
contradiction avec celui de Bronkhart (1998) qui souligne que le niveau d'éducation des
parents a une incidence significative sur le résultat scolaire des adolescents, spécialement dans
les matières de sciences exactes comme les mathématiques, les sciences physiques, etc. Sa
position est partagée par Deslandes et Lafortune (2003) qui rapportent les effets bénéfiques
dans les résultats en mathématiques des travaux interactifs, construit à partir d'un modèle
élaboré par Epstein, Salina et Jackson (1995). Les expérimentations réalisées à partir de ce
modèle ont montré l'apport bénéfique des interactions parents-adolescents axées sur l'école
dans la réussite en mathématiques des enfants et des jeunes.

Pour ce qui concerne la 2ème hypothèse relative à l’influence des activités professionnelles des
parents sur la réussite scolaire des élèves, nos résultats analysés sous l’aspect investissement à

68
travers la disposition de fournitures scolaires et le mode d’étude à la maison ont montré un
lien entre ces éléments et la réussite scolaire.
Ces résultats obtenus sont en phase avec ceux réalisés par plusieurs chercheurs. Plusieurs
études comme la recherche faite par Doudin, Lafortune, Pons et Moreau (2009) démontre que
la différence de statut socio-économique des parents a une influence forte sur la scolarité des
élèves. Selon Hill et Tyson (2009), le statut socioéconomique de parents a non seulement une
influence importante sur la scolarité des élèves, mais il détermine aussi qu’à aptitudes égales
les élèves avec des statuts socio-économiques bas n’ont pas autant de possibilités que leurs
collègues, possédant des statuts socioéconomiques hauts, d’accéder à l’école et d’y fréquenter
de meilleure.

Par ailleurs, Borus et Carpenter (1984), en abordant l'influence du niveau socio-économique


des parents, sont arrivés à la conclusion que les familles vivant sous le seuil de la pauvreté
éprouvent souvent de grandes difficultés à offrir leur soutien pour les devoirs et les leçons,
cette incapacité augmente ainsi les risques d'échec et de redoublement des enfants vivant dans
les milieux défavorisés.

Pour Walker et Claire (2009), les élèves ont des besoins qui demandent, de la part de leurs
parents, des investissements en capital, en temps et en énergie. Ainsi, le niveau de leur
réussite scolaire est plus ou moins proportionnel aux moyens mis en œuvre pour satisfaire ces
besoins et ceci dépend du statut socio-économique des parents. La réussite scolaire des élèves
est ainsi directement liée aux ressources que leurs parents peuvent investir dans leur
éducation.

Au niveau de la 3ème hypothèse, elle a trait à l’influence de la taille de ménage sur la réussite
scolaire. Pour cette hypothèse, les résultats de notre recherche ont révélé l’absence de lien
entre la taille du ménage et la réussite scolaire.

Les études sur la dimension des familles ont noté depuis longtemps que la taille des fratries
avait une influence négative sur la réussite scolaire.
Ces résultats qui témoignent des difficultés scolaires des enfants de familles très nombreuses
sont confirmés par des enquêtes plus récentes (Caille et Rosenwald, 2006) et ne sont pas
spécifiques à la France (Downey, 1995).

69
De ce qui précède et comme le démontre également le travail de Coleman (1968), le statut
socio-économique génère et influence la réussite scolaire.

L’impact du milieu familial sur la réussite scolaire des élèves n’est pas indépendant de
l’action de l’école et de l’établissement et que la réussite scolaire se fait dans un contexte
d’enseignement qui perpétue des inégalités sociales. De ce fait, l’action de l’école joue aussi
un rôle principal dans la production de l’inégalité de réussite des élèves scolarisés à travers la
manière dont elle organise la structure du système scolaire.

Limites et perspectives

La recherche menée présente cependant plusieurs limites. Dans un premier temps,


l’échantillon est sans doute insuffisant. Nous pouvons également parler de la marge de vérité
contenue dans les propos recueillis au dépouillement des questionnaires. En effet, il se peut
que certaines réponses des élèves ne soient pas honnêtes, ce qui fausserait l’ensemble des
résultats. En effet, un élève par rapport au niveau d’étude des parents ou par rapport aux
activités professionnelles pourrait donner des réponses pas erronées, même dans le cas d’une
enquête anonyme. Cet écart peut être dû à un manque d’honnêteté ou simplement à un défaut
de compréhension. Certaines questions méritaient de plus amples explications. De plus,
certaines questions n’étaient pas adaptées ou manquaient aux questionnaires. L’analyse des
résultats a tout de même pu être possible. Cependant, il n’a pas été facile de regrouper
certaines données afin de les interpréter. En effet, il aurait peut-être été plus judicieux de faire
des regroupements de plusieurs variables comme pour l’investissement des parents. Il est
certain que d’autres variables non prises en compte ici, auraient pu avoir un impact sur la
réussite scolaire des enfants. Il aurait, par exemple, été intéressant de connaître le revenu de la
famille afin de faire de mieux apprécier le niveau d’investissement. Le questionnaire
mériterait d’être approfondi afin que les questions posées soient mieux construites et plus
adéquates. De même, le niveau socio-économique aurait pu être davantage développé.

70
8.4 Propositions

La réalisation de notre recherche nous a permis de nous frotter à plusieurs situations. Aussi
voudrions-nous faire ces quelques suggestions à certains acteurs de la communauté éducative
afin d’accroître le taux de réussite des élèves

 Au niveau de l’ETAT
Nous suggérons à l’Etat de :
 Etendre la politique de distribution gratuite de manuels scolaires dans toutes
les disciplines du secondaire ;
 Instaurer des cantines scolaires dans les établissements ;
 Revoir les critères d’attribution des bourses afin de permettre à un grand
nombre d’en bénéficier ;
 Accroître les capacités d’accueil des établissements publics pour permettre un
plus grand nombre d’enfants d’aller à l’école.

 Au niveau des Parents d’élèves


Nous proposons aux parents de :
 Participer aux activités de vie scolaire des établissements scolaires que
fréquentent leurs enfants ;
 Communiquer avec leurs enfants sur ses activités scolaires ;
 Investir encore davantage dans le capital humain ;
 Développer un style parental démocratique.

 Au niveau des Élèves


Nous invitons les élèves à :
 Prendre au sérieux leurs études ;
 Éviter les retards et absences ;
 Étudier leurs leçons ;
 Faire leurs devoirs ;
 Être respectueux ;
 Éviter la tricherie.

71
CONCLUSION

Origine sociale et performance sociale : analyse de l’influence des facteurs socio-


économiques sur la réussite scolaire : cas des élèves de 3ème du Collège Moderne Cité du Port,
tel est l’intitulé de notre travail.

On peut retenir à l’issue de cette étude que les facteurs socio-économiques ont un réel impact
sur la réussite scolaire des élèves. Lorsque les parents participent à l’éducation de leurs
enfants et investissent dans le développement du capital humain, ces enfants sont plus
engagés dans leur travail scolaire, ils restent plus longtemps à l’école et ceux-ci obtiennent de
meilleurs résultats. Cette étude a montré que le niveau socio-économique de la famille a une
influence sur la réussite scolaire des élèves. Plus les familles ont des ressources financières
importantes plus les élèves ont de chance de réussir à l’école. Nos résultats mettent donc en
lumière l’importance du contexte économique dans la réussite scolaire des élèves.

L’objectif de notre recherche étant de montrer que l’influence des facteurs socio-économiques
sur la réussite scolaire, nous avons formulé des hypothèses. Notre hypothèse générale « les
facteurs socio-économiques des parents influencent la réussite scolaire des élèves » se décline
en trois hypothèses spécifiques :

 Le niveau d’étude des parents influence la réussite scolaire des élèves ;


 Les activités professionnelles des parents influencent la réussite scolaire des élèves
 La taille de ménage des familles influence la réussite scolaire des élèves.

Cette étude fait référence à des théories comme celle de la Théorie d’EPSTEIN, celle de la
Théorie de RYAN et ADAN et celle de la Théorie du Capital Humain.

Combinant approches qualitative et quantitative, la présente étude a analysé les données de


terrain recueillies auprès d’une population composée d’élèves, à qui nous avons adressé un
questionnaire et d’enseignants avec qui nous avons réalisé des entretiens.

L’interprétation des données recueillies et la vérification des hypothèses spécifiques nous ont
permis de confirmer deux hypothèses. Par ailleurs, nous avons approfondi nos explications
par discussion.

Au vu de nos résultats, il nous semble important de suggérer à l’Etat pour l’Etat de renforcer
sa politique sociale en élargissant la distribution des kits scolaires aux élèves du secondaire et
de permettre à plus d’élèves de bénéficier d’une bourse. Quant aux parents, ils gagneraient à

72
accroître leur investissement dans la scolarité de leurs enfants. Il importe tout aussi bien,
comme l'a souligné Stéphane (2005), que les programmes favorisent l'autonomie de
l'apprenant et les responsabilisent, et enfin que l'apprenant se sente responsable de sa
formation.

73
BIBLIOGRAPHIE

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77
78
ANNEXES
GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES PROFESSEURS DE FRANÇAIS ET DE
MATHEMATIQUES DES CLASSES DE 3ème

Dans le cadre de notre travail de recherche intitulé « origine sociale et performances


scolaires : Analyse de l’influence des facteurs socio-économiques sur les résultats scolaires.
Cas des élèves de 3e du Collège Moderne Cité du Port », nous voudrions vous soumettre une
série de question sous la forme d’un entretien. Nous vous assurons que les informations
collectées au cours de cet entretien resteront strictement confidentielles

Nous vous remercions par avance du temps que vous voudrez bien nous consacrer.
1. De façon générale, comment les élèves de 3ème réagissent-ils dans votre
discipline ?........................................................................................................................
..........................................................................................................................................
2. Sur une échelle de 1à 10, quelle note pourriez-vous attribuer au niveau des élèves de
3ème dans votre discipline ?
……………………………………………………………………………
3. Quelles sont les causes qui pourraient expliquer un tel niveau ?
…………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
4. Pensez-vous que le niveau d’étude des parents aurait-il un lien avec le niveau des
élèves ?
…………………………………………………………………………………………
……………………………………………………Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………
5. La taille du ménage dans lequel l’élève vit peut-il avoir une influence sur la réussite
de l’élève ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
6. Vos élèves de 3ème disposent-ils de toutes les fournitures scolaires demandées dans
votre discipline ?
…………………………………………………………………………......Si non
pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
7. Observez-vous des différences de niveau scolaire entre les élèves de milieu social
populaire et les élèves de classe plus aisée ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
Comment expliquer ces différences ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
8. Avez-vous eu des rencontres avec les parents d’élèves au cours de cette année ?
……………………………………………………………………………

XII
9. SI oui, sur initiative de qui ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
10. Les activités professionnelles des parents des élèves peuvent-elles influencer la
réussite scolaire des
élèves ?.........................................................................................................
Merci pour votre sollicitude

XIII
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES DE TROISIEME

Chers élèves, ce présent questionnaire vous est soumis dans le cadre d’une recherche intitulée
« origine sociale et performances scolaires : Analyse de l’influence des facteurs socio-
économiques sur les résultats scolaires. Cas des élèves de 3 e du Collège Moderne Cité du
Port »
Cette fiche est individuelle et anonyme. Vous voudriez bien répondre aux différentes
questions dans le cadre de cette recherche. Nous vous assurons que les informations collectées
au cours de cette enquête sont strictement confidentielles.
Nous vous remercions par avance du temps que vous voudrez bien nous consacrer.
NB : Pour chaque question, tu es invité(é) à cocher une seule réponse.

I/ INFORMATIONS GENERALES SUR L’ELEVE

1/ Genre
Masculin Féminin

2/ Statut scolaire actuel


Redoublant Non redoublant

3/ De la 6e à la 3e, combien de fois as-tu redoublé ?


0 1 2 3 4

4/Avec qui vis-tu actuellement ? Coche la bonne réponse


Papa et maman
Maman
Papa
Maman et son mari
Papa et sa femme
Autre personne

5/ Dans quel intervalle se situe ta moyenne de classe du deuxième trimestre


Moyenne inférieure à 08,50
Moyenne comprise entre 08,50 et 10
Moyenne comprise entre 10 et 12
Moyenne comprise entre 13 et 15
Moyenne supérieure à 15

6/Quelle est ta moyenne en français au 2ème trimestre ? ……………

7/Quelle est ta moyenne en mathématiques au 2ème trimestre ? ………….

II/ LES PARENTS ET L’ECOLE

8/ Quel est le niveau d’étude de ton papa ?

XIV
Non scolarisé Primaire Secondaire Supérieur

9/ Quel est le niveau d’étude de ta maman ?


Non scolarisé Primaire Secondaire Supérieur

10/ Tes parents /tuteurs connaissent-ils ton emploi du temps ?


Oui Non

11/ Tes parents /tuteurs vérifient-ils tes cahiers ?


Jamais Souvent Régulièrement Tous les jours

12/Tes parents /tuteurs contrôlent-ils tes feuilles de copies (devoirs ou interrogations) ?


Jamais Souvent Régulièrement

13/Es-tu encouragé(e) par tes parents/tuteurs dans tes études ?


Jamais Souvent Régulièrement

14/Est-ce que tes parents/tuteurs participent aux réunions convoquées par le collège ?
Jamais Souvent Régulièrement

15/Est-ce que tes parents/tuteurs discutent avec toi sur tes résultats scolaires au cours de
l’année ?
Pas du tout Parfois La plus part du temps

III/ LA SITUATION ECONOMIQUE

16/Quelle est la profession du père ?


Planteur/Cultivateur Commerçant Chauffeur Mécanicien
Menuisier Docker Fonctionnaire Salarié du privé
Couturier Retraité Autre
Pour autre, précise la profession…………………………………………………

17/Quelle la profession de la mère ?


Ménagère Commerçante Couturière Fonctionnaire
Salarié du privé Retraité Autre
Pour autre, précise la profession…………………………………………………..

18/ Comment est ton cadre de vie familiale ?


Malsain Peu agréable Agréable

19/Comment étudies-tu à la maison ?


Seul Avec répétiteur Parents Frères/sœurs

20/Par quel moyen viens-tu à l’école ?


Pieds Bus Gbaka Woro woro Taxi Personnel

XV
21/Arrives-tu à l’heure à l’école ?
Jamais Souvent Régulièrement

22/Disposes-tu de toutes tes fournitures scolaires ?


Pas du tout Seulement les cahiers
Les cahiers et quelques cahiers d’activités
Tous les cahiers et tous les cahiers d’activités

IV/ TAILLE DU MENAGE

23/Dans quel type de maison vivez-vous ?


Entrée couchée Studio Chambre salon
Deux chambres salon Trois chambres salon
Quatre chambres salon ou plus

24/ Combien de personnes vivent-ils dans cette maison ?

Merci pour votre sollicitude

XVI
TABLE DES MATIERES

DEDICACE V
REMERCIEMENTS VI
LISTE DES TABLEAUX VII
LISTE DES FIGURES VIII
LISTE DE SIGLES IX
RESUME DU MEMOIRE X
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE 3
CHAPITRE 1 : JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 4
1.1. Pertinence personnelle 4
1.2. Pertinence sociale 4
1.3. Pertinence scientifique 5
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE 6
2.1. Recension des écrits pertinents 6
2.1.1 Ecrits sur l’origine sociale et la réussite scolaire 6
2.1.2 Ecrits sur les facteurs socio-économiques et la réussite scolaire des élèves7
2.2. Cadre de référence de l’étude 11
2.2.1 Cadre conceptuel 11
2.2.2 Origine sociale 11
2.2.2.1 Performance scolaire 12
2.2.2.2 Facteurs 14
2.2.2.3 Statut socio-économique 14
2.2.2.4 Réussite scolaire 14
2.2.2.5 Cadre théorique de référence 16
2.2.2.6 Théorie d’EPSTIN 16
2.2.2.7 Théorie de RYAN et ADMS : Modèle de relation famille - Ecole 17
2.2.2.8 Théorie du capital Humain 18
CHAPITRE 3 : PROBLEMATIQUE 19
3.1. Formulation du problème de recherche 19
3.2. Objectifs de recherche .20
3.2.1. Objectif général 20
3.2.2. Objectif spécifique 20
3.3. Formulation des questions de recherche 21

XVII
3.3.1. Question principale 21
3.3.2. Question secondaire 21
3.4. Hypothèse de recherche et cadre opératoire 21
3.4.1. Hypothèse de recherche 21
3.4.1.1. Hypothèse principale 21
3.4.1.2. Hypothèse secondaire 21

3.4.2. Construction du cadre opératoire 22


3.4.2.1. Variable dépendante 22
3.4.2.2. Variables indépendantes 22
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE 24
CHAPITRE 4 : JUSITIFICATION DU TERRAIN D’ETUDE 25
4.1. Terrain d’étude 25
4.2. Population d’étude 25
4.3. Echantillon d’étude 26
CHAPITRE 5 : INSTRUMENTS OU OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES 27
5.1. Recherche documentaire27
5.2. Questionnaire d’enquête27
5.3. Guide d’entretien 28
CHAPITRE 6 : METHODES ET TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES 29
6.1. Type d’étude 29
6.2. Analyse quantitative 29
6.2. Analyse qualitative 29
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
31
CHAPITRE 7 : ANALYSE DES CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
ENQUETE : ECHANTILLON EFFECTIF 32

CHAPITRE 8 : PRESENTATION DES RESULTATS ANALYSES 33


8.1. Analyse des résultats 33
8.1.1. Opinion des enseignements interviewés 33
8.1.2. Présentation des caractéristiques des élèves 34
8.1.2.1. Le genre 34
8.1.2.2. Le statut scolaire de l’élève 34
8.1.2.3. Le niveau d’étude des parents 35
8.1.2.4. Communication parent/élève 35

XVIII
8.1.2.5. Encouragement des parents 36
8.1.2.6. Relation parent/école 36
8.1.2.7. Elèves et fournitures scolaires 37
8.1.2.8. Les types de logements des familles des élèves 39
8.1.2.9. Le mode d’étude des élèves à la maison 39
8.1.2.10. La taille des ménages des familles 41
8.1.3. Présentation des résultats sur la réussite scolaire 42
8.1.3.1. Rendement scolaire selon la moyenne du 2 ème Trimestre 43
8.1.3.2. Rendement scolaire selon la moyenne du 2 ème Trimestre en Français 43
8.1.3.3. Rendement scolaire selon la moyenne du 2 ème Trimestre en Mathématique 44
8.1.4. Vérification des hypothèses 44
8.1.4.1. Hypothèse 1 : Le niveau des parents au moins du primaire des élèves de 3 ème
influence leur réussite scolaire 45
8.1.4.2. Hypothèse 2 : Les activités professionnelles du père et de la mère des élèves
de 3ème influencent leur réussite scolaire 49
8.1.4.3. Hypothèse 3 : La taille de ménage des familles des élèves de 3 ème influence
leur réussite scolaire 58
8.2. Interprétation des résultats 62
8.2.1. Hypothèse 1 : Le niveau d’étude des parents au moins du primaire des élèves de 3 ème
influence leur réussite scolaire 62
8.2.2. Hypothèse 2 : Les activités professionnelles des parents des élèves de 3 ème influencent
leur réussite scolaire 63
8.2.3. Hypothèse 3 : La taille de ménage des familles des élèves de 3 ème influence leur
réussite scolaire 64
8.3. Discussion 65
8.4. Propositions 69
CONCLUSION 70
BIBLIOGRAPHIE 72
ANNEXES XI

XIX
XX

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