Vous êtes sur la page 1sur 3

Le manteau impérial.

Analyse

Oh ! vous dont le travail est joie, →le prolétariat ouvrier...

Vous qui n’avez pas d’autre proie → inoffensif.

Que les parfums, souffles du ciel, →fumées d’usines.

Vous qui fuyez quand vient décembre, → le 2 incarne la tte puissance

napoléonienne.

Vous qui dérobez aux fleurs l’ambre

Pour donner aux hommes le miel, →… dt le travail fait vivre la nation.

 
Chastes buveuses de rosée, →idéalisme du peuple.

Qui, pareilles à l’épousée,

Visitez le lys du coteau,

Ô sœurs des corolles vermeilles,

Filles de la lumière, abeilles,

Envolez-vous de ce manteau ! → Appel à la Liberté.

 
Ruez-vous sur l’homme, guerrières ! → Appel à la révolution…

Ô généreuses ouvrières, →… par les ouvriers.

Vous le devoir, vous la vertu, → Vision idéalisée du peuple...

Ailes d’or et flèches de flamme,

Tourbillonnez sur cet infâme ! → ...qui contraste avec celle de l’Empereur.

Dites-lui : « Pour qui nous prends-tu ?

 
« Maudit ! nous sommes les abeilles ! → Le prolétariat se soulève.

Des chalets ombragés de treilles

Notre ruche orne le fronton ;


Nous volons, dans l’azur écloses,

Sur la bouche ouverte des roses

Et sur les lèvres de Platon. → Auteur de La République.

 
« Ce qui sort de la fange y rentre. → Allusion au passé trouble de l’Empereur.

Va trouver Tibère en son antre, →Empereur romain impopulaire.

Et Charles neuf sur son balcon. →Roi de France (massacres de la St Barthélémy).

(peut-être allusion déguisée à Charles X…).

Va ! sur ta pourpre il faut qu’on mette, → Rouge du manteau impérial.

Non les abeilles de l’Hymette, → Région de Grèce réputée pour son miel.

Mais l’essaim noir de Montfaucon ! » → Le plus grand gibet de Paris au Moyen-Age.

 
Et percez-le toutes ensemble, → Appel au renversement du régime...

Faites honte au peuple qui tremble,*

Aveuglez l’immonde trompeur, → Napoléon III a trahi la République.

Acharnez-vous sur lui, farouches,

Et qu’il soit chassé par les mouches → V.Hugo raille la soumission du peuple.

Puisque les hommes en ont peur ! *→ ...malgré la répression*.  

(Jersey, juin 1853)→Exil de V.Hugo.

Les Châtiments (1882)

Victor Hugo

Ce poème est dc une métaphore comparant le prolétariat ouvrier opprimé

aux abeilles d’or «ouvrières» prisonnières du manteau impérial (que

Napoléon III n’a jamais porté…) et un appel au renversement du 2cd Empire

né d’une trahison de la IIcde République pour retrouver la Liberté.

Vous aimerez peut-être aussi