Sons 

: caractéristiques physiques et perception

Le son émis par une source permet souvent l’identification de celle-ci, qu’il s’agisse par exemple
d’êtres humains, d’animaux ou d’instruments de musique.
Au cours de cette séance, nous chercherons à déterminer quelles sont les caractéristiques qui
permettent de distinguer deux sons. Pour cela, nous adopterons l’approche du physicien cherchant à
analyser et décrire un son avec son vocabulaire. En parallèle, nous ferons le lien avec notre
perception des sons et introduirons les notions utilisées par les mélomanes.

1. La baleine « 52 hertz »

Document 1 – La baleine solitaire qui ne chantait pas comme les autres

Célibataire, jusqu’à sa mort. C’est ce à quoi semble être condamnée cette étrange et mysté-
rieuse baleine, dont le chant d’amour restera à jamais inaudible pour ses semblables. Et
pour cause : le cétacé chante d’une façon trop aiguë, sur une fréquence de 52 Hz - ce qui
lui vaudra son surnom - beaucoup plus élevée que celle de ses semblables, dont la fré-
quence varie entre 15 et 25 Hz. L’animal émet une suite de deux à six chants, de cinq à six
secondes ; des sons plus long et émis plus fréquemment que ses congénères.
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l'agence américaine res-
ponsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère, scrute ses chants et ses déplacements de-
puis sa découverte par la Navy, il y a un peu plus de 20 ans en captant les sons qu'elle émet
grâce à des hydrophones, des micro fonctionnant sous l'eau. 
Source : atlantico.fr, 52 hertz : l'odyssée de la baleine solitaire qui ne chantait pas comme
les autres, 11 avril 2014.

Document 2 – 52 Hz sound - blue whale call?

Téléchargement de l’enregistrement sur le site de National Oceanic and Atmospheric
Administration (Pacific Marine Environmental Laboratory) :
https://www.pmel.noaa.gov/acoustics/whales/sounds/whalewav/ak52_10x.wav

Nous allons vérifier grâce à l’enregistrement du document 2 que la fréquence du son capté
est bien voisin de 52 Hz comme annoncé.
Les figures citées à la suite sont en fin d’énoncé, dans la partie concernant l’utilisation
d’Audacity.

1.1 – Exploitation de l’enregistrement proposé sur le site de NOAA(PMEL)

(a) Télécharger le fichier son (ak52_10x.wav) du document 2 puis l’ouvrir avec le logi-
ciel Audacity.
(b) Écouter l’enregistrement en essayant de distinguer les « chants » de quelques se-
condes qui se détachent du bruit de fond permanent.
(c) Sélectionner une partie de l’un des chants repérés et utiliser un des outils de loupe
(fig.1) pour afficher les détails (fig.2).
(d) Sélectionner quelques dizaines de motifs élémentaires pour déterminer leur durée
qui s’affiche dans l’un des compteurs situé au bas de la fenêtre d’Audacity (fig.3).
[Faire une capture d’écran pour le compte-rendu]
(e) En déduire la période puis la fréquence en hertz du chant de la baleine. Que remar-
quez-vous par par rapport à ce qui est annoncé dans le document 1 ?
 1.2 – À la recherche du son original
Le site de NOAA pécise que le son proposé en téléchargement correspond au son original
accéléré dix fois (d’où l’indication « x10 » dans le nom du fichier son).

(a) Déduire de l’information précédente Document 3 – Sensibilité sonore

la période, puis la fréquence du chant Chaque ligne correspond à des sons "purs" (ne comportant
qu'une seule fréquence) reconnus comme étant de même
original. Pour cela vous pourrez réflé- intensité, donc égaux en "volume" pour l'oreille.
chir sur la durée des enregistrements http://www.acouphile.fr/bases.html
avant et après l’accélération.
Le résultat est-il cohérent avec les infor-
mations du document 1 ?
(b) Nous allons écouter l’enregistre-
ment ralenti dix fois afin d’avoir une
idée du son original :
• sélectionner tout l’enregistre-
ment, puis dans l’onglet « Ef-
fets », sélectionner « Changer la
vitesse ... » ;
• dans la fenêtre nouvellement ou-
verte, indiquer le coefficient
« Multiplicateur de vitesse »
souhaité (Attention : diviser par
dix revient à multiplier par com-
bien ?).
(c) Écouter et comparer le son original
au son obtenu après avoir accéléré le
premier en utilisant les mots « aigu » et
« grave ».
(d) En utilisant le document 3, expli-
quer simplement pourquoi nous enten-
dons mieux le son accéléré.

2. Distinguer des instruments de musique

Lorsqu’un son, de fréquence donnée, est émis par des instruments différents, nous sommes
capables de faire la différence et d’identifier quels sont les instruments utilisés : nous distin-
guons facilement un son de 440 Hz (par exemple) émis par un violon, de celui émis par une
flûte. C’est le cas des sons de l’enregistrement Sons3.mp3.
Après avoir écouté les trois sons, télécharger le fichier en cliquant sur la flèche en haut à
droite de la fenêtre ouverte dans le navigateur. Ouvrir le fichier avec Audacity, puis utiliser
les outils de loupe pour pouvoir afficher des motifs élémentaires pour chaque son. [Faire
une capture d’écran illustrant les différents motifs élémentaires pour le compte-rendu] Que
remarquez-vous ? À partir de ces observations, quelle explication pourrait-on proposer au
fait de pouvoir distinguer des sons de même fréquence mais joués par des instruments diffé-
rents ?
Vérifier l’explication proposée en jouant un La (supposé à 440 Hz) avec une flûte à bec (le
trou derrière et les deux premiers du haut devant bouchés) : l’application phyphox pour
smartphone vous permet de déterminer la fréquence de la note (rubrique « Acoustique »,
fonction « Corrélation audio ») et de visualiser la forme du signal.

3. Bilan (collectif)
 Audacity : quelques outils de base

Figure 1 – Outils loupe

Permet d’effectuer
un zoom progressif
clic par clic.

Affiche la sélection sur Affiche tout

toute la largeur de l’écran. l’enregistrement.

Figure 2 – Agrandissement de la sélection d’une partie de l’enregistrement

Figure 3 – Affichage de la durée d’une sélection

Attention à la lecture de la durée : le point correspond à notre virgule de séparation des décimales. Sur
la capture d’écran ci-dessus, la durée de la sélection est de 0,114 s.