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Postérité de Al-Khwarizmi 

:
 Dans le monde islamique :
Les écrits d'Al-Khwarizmi se répandent dans le monde arabe. Son Abrégé du calcul par la
restauration et la comparaison sert de fondement au développement des mathématiques par les
algébristes postérieurs. Ses tables astronomiques sont utilisées jusqu'en Andalousie sous le
règne d'Abd al-Rahman II.
Le mathématicien arabe qui, à la suite d'Al-Khwarizmi, consacre son œuvre à l'algèbre, est
l'Égyptien Abu Kamil, entre la moitié du IXe siècle et la moitié du Xe siècle. Il reconnaît que, un
siècle après son modèle, aucun ouvrage d'algèbre ne l'a surpassé. L'Algèbre d'Abu Kamil est un
ouvrage destiné à un public d'experts en mathématiques, et tout en reconnaissant la valeur du
legs d'Al-Khwarizmi, son auteur présente son propre travail comme supérieur à celui de son
prédécesseur. À la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle, le mathématicien persan Al-
Karaji franchit une nouvelle étape dans l'histoire de l'algèbre : il la détache de la géométrie — ce
que ni Al-Khwârismî ni Abu Kamil n'avaient pu faire — dans ses ouvrages intitulés Gloire de
l'algèbre et de la muqabala et Merveilles du calcul. Ensuite, la grande étape franchie par l'algèbre
musulmane est la résolution de l'équation cubique. Dans le domaine des mathématiques, le
poète et mathématicien persan Omar Khayyam a écrit plusieurs ouvrages. Le plus important est
un traité d'arithmétique qui inclut un algorithme de calcul de la racine n-ième de n'importe quel
nombre

 En Occident :
Au Moyen Âge, la première partie de l'œuvre d'Al-Khwârismî est traduite en latin au moins à trois
occasions. La première traduction est faite par l'Anglais Robert de Chester, à Ségovie, vers l'an
1145. Un peu plus tard, Gérard de Crémone en fait une à Tolède, et la troisième est attribuée à
l'Italien Guillaume de Luna.
L'Occident latin prend alors connaissance de l'œuvre. La traduction de son Livre de l'addition et
de la soustraction d'après le calcul indien apparaît en Europe.
La méthode de résolution des équations par restauration et comparaison (al-jabr et al-muqabala)
est reprise par les savants arabes et arrive en Europe par de nombreuses sources. Dès le début
du XIIe siècle, on sait que l'on peut résoudre les équations par al-jabr et al-muqabala. Robert de
Chester traduit partiellement vers 1145 le livre d'Al-Khwârismî (il ne traduit ni les problèmes
d'arpentages et d'héritage, ni les problèmes relevant de l'analyse diophantienne. Mais celui qui
popularise la méthode, sous le nom de secundum modum algebre et almuchabale, est Fibonacci,
en 1202, dans son Liber Abaci.
Ses Tables astronomiques, reprises par l'astronome d'Espagne Maslama al-Mayriti, puis
traduites vers 1126 par Adelard de Bath, sont une des trois sources arabes principales ayant
servi à l'initiation des astronomes latins. Elles entrent pour une part dans la constitution
des Tables de Tolède qui auront une grande influence sur l'astronomie européenne du XIIIe siècle.

Citation d’al khwarizmi :


“Les savants des temps passés et des nations révolues n’ont cessé de composer des livres.
Ils l’ont fait pour léguer leur savoir à ceux qui les suivent. Ainsi demeurera vive la quête de la
vérité.”

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