I-1 Introduction
Notre compréhension du monde matériel dépend de notre connaissance de la chimie,
et de notre capacité à en maîtriser les découvertes. Les éléments chimiques sont au cœur de
toute matière connue. Ils interviennent dans tous les processus vivants. Cette science a
révolutionné la fabrication des médicaments, des vêtements, des cosmétiques, mais aussi la
diffusion de l’énergie et la production d’appareils technologiques. Omniprésente dans notre
vie quotidienne, il est essentiel de mieux la connaître, pour mieux l’utiliser.
Pour répondre aux enjeux de demain, la recherche fondamentale apparaît
indispensable aux différentes avancées technologiques que ce soit dans le domaine médical,
dans le domaine du traitement de l’information, de l’environnement, des communications et
bien d’autres encore. Dans ce contexte, la chimie, et plus particulièrement la synthèse d’objets
moléculaires originaux, représente un moteur de l’innovation et une des clés majeures de
notre avenir.
Un ion métallique en solution n'existe pas isolément, mais en combinaison avec des
ligands (tels que des molécules de solvant ou des ions simples) ou des groupes chélates,
donnant naissance à des ions complexes ou à des composés de coordination. Ces complexes
contiennent un atome ou ion central, souvent un métal de transition, et un groupe d'ions ou de
molécules neutres qui l'entourent. Les ligands sont des ions ou des molécules neutres qui se
lient à un atome ou un ion métallique central. Les ligands agissent comme des bases de Lewis
(donneurs de paires d'électrons), et l'atome central agit comme un acide de Lewis (accepteur
de paires d'électrons). Les ligands ont au moins un atome donneur avec une paire d'électrons
utilisée pour former des liaisons covalentes avec l'atome central.
Le terme ligand vient du mot latin ligare, qui signifie se lier, a été utilisé pour la
première fois par Alfred Stock en 1916 en relation avec la chimie du silicium. Les ligands
peuvent être des anions, des cations ou des molécules neutres. Les ligands peuvent être
davantage caractérisés comme monodentés, bidentés, tridentés, etc., où le concept de dents est
introduit, d'où l'idée d'angle de morsure, etc. Un ligand monodenté n'a qu'un seul atome
donneur utilisé pour se lier à l'atome ou l'ion métallique central.
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CHAPITRE I : ÉLEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES SYSTEMES
CHELATES, LEURS COMPLEXES METALLIQUES ET LEURS DIFFERENTES
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I-2 Les différents types des systèmes chélates et leurs modes de synthèse
I-2-1 Définition d’un chélate
C’est un complexe particulier formé par un ion métallique et un ou plusieurs agents
chélateurs (ligands) pouvant contribuer chacun via plusieurs liaisons avec l’ion métallique
central. Ce dernier se trouvant piégé entre au moins deux atomes coordinateurs ou dents. La
caractéristique des chélates consiste en leur très grande stabilité, beaucoup plus élevée que
celle des complexes ordinaires de structures proches, dans lesquels le ligand ne contracte
qu’une seule liaison avec l’ion métallique. Cette propriété est connue par l’effet chélate.
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On note que dans cette réaction, l’élimination de l'eau est nécessaire pour pouvoir déplacer
l'équilibre vers la formation de la fonction imine, appelée encore base de Schiff.
La mobilité des hydrogènes liés à 1'azote permet également la condensation avec les
aldéhydes aliphatiques pour former l’imines stable [42]. Cette réaction s’appelle addition
nucléophile des amines primaires sur les carbonyles (aldéhydes ou cétones).
Le mécanisme réactionnel de la condensation du propanal sur l’ammonium est présenté à
titre d’exemple dans les étapes suivantes (figure 2).
Dans les bases de Schiff R1R2C=NR3, R1 et R3 pouvant être des groupements aryle ou
alkyle, R2 est un atome d'hydrogène (figure 3).
Les bases de Schiff qui contiennent des substituants aryle sont sensiblement plus stables et
facilement synthétisées que celles renfermant des substituants alkyles. Les bases de Schiff
issues des aldéhydes aliphatiques sont relativement instables et facilement polymérisables
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[44], tandis que celles issues des aldéhydes aromatiques ayant une conjugaison efficace sont
par contre plus stables.
En général, les aldéhydes réagissent plus rapidement que les cétones dans les réactions de
condensation, conduisant à la formation des bases de Schiff car le centre de réaction des
aldéhydes est stériquement moins encombré que celui de la cétone. En outre, le carbone
supplémentaire de la cétone donne la densité électronique au carbone azométhine et rend ainsi
la cétone moins électrophile par rapport aux aldéhydes [45].
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(a)
(b)
(c) (d)
Figure 4 : Quelques structures de base de Schiff chélateurs. bi- (a), tri-(b),
tetra-(c) et multi-dentées (d).
Les bases de Schiff cycliques aussi bien aliphatiques qu’aromatiques sont utilisées
dans des domaines aussi disparates que la chimie organique, la catalyse et en particulier en
biologie. La structure de ce type de systèmes comporte au moins une liaison imine C=N dans
le cycle. Il s’agit des bases de Schiff hétérocycliques (figure 6, structure b et c).
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(a)
(b)
(c) (d)
Les bases de Schiff cycliques mixtes comportent dans leurs structures une ou plusieurs
parties aliphatiques et d’autres aromatiques (figure 7) [64 - 66].
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Ce composé est pratiquement insoluble en solution aqueuse très acide mais il est
soluble dans les solvants organiques chlorés comme le trichlorométhane (chloroforme) ou le
tétrachlorométhane (tétrachlorure de carbone). Il est aussi soluble dans une solution aqueuse
d’ammoniac.
La dithizone forme avec les ions métalliques des complexes relativement stables.
Ainsi, avec les ions mercure(II) Hg2+, il se forme un complexe de formule semi-développée
HgDz 2 selon l’équation suivante:
Hg2+ + 2 HDz = HgDz2 + 2H+ (aq)
Un tel complexe est insoluble dans l’eau, c’est pourquoi la procédure expérimentale
consiste à mettre en contact une solution aqueuse de pH fixé, contenant les ions métalliques,
avec une solution organique de dithizone (en général dans le tétrachlorométhane) [49].
La dithizone est la base des méthodes sensibles pour la détermination des ions de Pb,
Zn, Cd, Ag, Pd, Hg, Cu, Bi, et bien d'autres métaux. Il est souvent utilisé dans la séparation
extractive des traces de métaux avant leur détermination. Les deux formes tautomères de la
dithizone thiol-thione, co-existent dans les solvants organiques (figure 9) [50, 51].
Généralement, un excès de dithizone en milieu acide favorise la formation du
complexe M(HDz)n, dit dithizonate de métal ‘primaire’, avec un ion métallique (Mn+) selon la
réaction suivante [51]:
Mn+ + nH2Dz = M(HDz)n + nH+
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(a) (b)
Quelques métaux, notamment le Cu, le Ag, le Au, le Hg, le Bi, le Pd, forment un
second complexe, dit dithizonate de métal ‘secondaire’, à une gamme de pH plus élevée [51].
Les investigations sur les structures des dithizonates formées ont montré que le métal
bivalent est lié aux atomes du soufre des deux molécules (H2Dz) par remplacement de
l'hydrogène dans le groupe thiol, et aussi par coordination à un atome d'azote. Plus l'excès du
dithizone est grand, plus le pH auquel le dithizonate se forme est inférieur. La cinétique
d’extraction du Zn, Cu et Pd est un peu plus lente que pour d’autres métaux.
On doit souligner que, vue la sensibilité de la dithizone et son application pour la
détermination des traces de métaux, la pureté est exigée, spécialement pour la forme oxydée
(diphénylthiocarbadiazone) qui a tendance à se former au dépend de la dithizone et qui ne
réagit pas avec les métaux.
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(b)
(a)
(c)
Figure 10 : Quelques exemples d’agents chélateurs.
Les complexes chélates diffèrent de ceux de coordination qui sont issus des ligands
monodentés, c'est-à-dire des ligands qui ne forment qu'une seule liaison avec l'atome central.
Les agents chélateurs par contre se lient via plusieurs atomes dans la molécule de
ligand[4].
L'effet chélate décrit l'affinité accrue des ligands chélateurs pour un ion métallique par
rapport à l'affinité d'une collection de ligands similaires non chélatants (monodentés) pour le
même métal.
L'effet chélate augmente avec le nombre de sites de chélation dans le ligand, ainsi
l’EDTA (figure 10 (c)) qui a six sites de chélation forme un complexe plus stable que celui
issu de la coordination de deux ligands monodentés, donneurs d'azote et quatre ligands
carboxylates monodentés. Ainsi, l'effet chélate est un fait empirique solidement établi [4].
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isolait des produits correspondant à une analyse élémentaire CoCl3x6NH3. De telles formules
furent proposées, par analogie avec la chimie organique :
C’est en 1893 que Werner eut l’inspiration que le nombre de groupement fixés sur
l’ion métallique n’est pas forcément égal à son nombre d’oxydation, d’où les trois postulats
qu’il proposa :
1) Les métaux possèdent deux types de valence, la valence primaire qui correspond à la
formation de l’ion métallique et la valence secondaire, qui correspond au nombre de
groupements fixés autour de l’ion métallique central.
La valence primaire correspond au nombre d’oxydation
La valeur secondaire correspond au nombre de coordination.
2) La valence primaire est satisfaite par des ions. Dans l’exemple ci-dessus, trois ions
chlorure Cl- .
La valence secondaire est satisfaite par des ions (le plus souvent négatifs) ou par des
molécules neutres. Dans l’exemple ci-dessus : les six molécules d’ammoniac.
On écrit donc la formule du complexe formé comme suit: [Co(NH3)6]Cl3. Le cation
[Co(NH3)6]3+ est l’entité complexe, raison pour laquelle on l’écrit entre crochets. Les trois Cl-
assurent la neutralité électrique du complexe.
3) Les valences secondaires sont dirigées vers des positions fixes de l’espace autour de
l’atome central [34].
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Figure 12 : Structure chimique du complexe EDTA-M. M : métal central, EDTA :
éthylènediaminetetraacétate.
Figure 13: Quelques exemples de complexes issus des différents systèmes chélates
NB : on réunit les structures de la fig13 avec celle de la fig 12 en augmentant la taille des
structures de la fig 13 et en diminuant celle de la fig 12 (garder des tailles relativement
égales).
I-3-4 Classification des complexes
Les complexes peuvent être classés selon leurs géométries et leurs stœchiométries.
I-3-4-1 Classification des complexes selon leurs géométries
Les complexes des métaux de transition peuvent adopter plusieurs géométries selon le
nombre et la nature des ligands de départ. La figure 13 illustre les géométries les plus
rencontrées en chimie de coordination [34].
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NC = 4 NC = 4 NC = 5 NC = 5 NC= 6
Tétraèdre plan carré Pyramide à base Bipyramide Octaèdre
Carrée Trigonale
Complexes mononucléaires
Ils sont constitués d’un seul ion métallique central lié à plusieurs sites d’un même
ligand (figure 14).
S N OCH 3
Ni
N O
Complexes binucléaires
Il s’agit des systèmes comportant deux ions métalliques liés à plusieurs sites d’un ou
de plusieurs ligands chélates. On distingue deux types : Ceux dont les ions métalliques sont
identiques, on parle donc de complexes bimétalliques homonucléaires (structure a, figure x),
et ceux dont les ions métalliques sont différents, ce sont les complexes bicentriques
hétéronucléaires (structure b, figure 15) [30].
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N
O N
N Cu Cu
N O N
N
N O Co Cu
N N
O
H
Structure a Structure b
Figure 15 : Quelques exemples de complexes métalliques binucléaires [36, 37].
Complexes polynucléaires
Un complexe polynucléaire contient plus de deux ions métalliques liés à plusieurs
ligands et possède des structures et géométries assez compliquées. Ils peuvent être homo ou
hétéronucléaires (figure 16) [38].
N N
O O
N Cu Cu Cu N
O O
N N
Complexes mixtes
Lorsqu'on fixe sur le même ion métallique plusieurs coordinats de nature différente,
on obtient un complexe mixte (appelé complexes mixte ternaire s'il possède seulement
deux types de coordinats différents A et B). Les études effectuées sur ces espèces ont
démontré la stabilité des complexes mixtes par rapport aux complexes simples binaires.
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I-3-5-1Complexes simples
Ce sont ceux dans lesquels, chaque coordinat n'est lié à l'ion central que par une liaison
de coordinance. La géométrie est essentiellement fixée par la nature de l'ion central.
I-3-5-3 Complexes mononucléaires
Il s'agit des complexes contenant un seul ion métallique central, si ces complexes
comportent un seul coordinat, on obtient des complexes simples binaires.
I-3-5-4 Complexes polynucléaires
Ces composés peuvent contenir deux ou plusieurs ions centraux, comme Co2(CO)8,
Mn2(CO)10. Il peut y avoir une ou des liaison(s) métal-métal ou un pontage des
ionsmétalliques par les coordinats .Ces deux derniers types prennent en considération le
nombre de centres métalliques [38]
I-3-7 Complexes de métaux de base de schiff :
Les métaux de transition sont connus pour former des complexes de bases de Schiff et
les bases de Schiff ont souvent été utilisées comme ligands chélateurs dans le domaine de la
chimie de coordination. Leurs complexes métalliques présentent un grand intérêt depuis de
nombreuses années. Il est bien connu que les atomes de N, O et S jouent un rôle clé dans la
coordination des métaux sur les sites actifs de nombreuses métallobiomolécules [46]. Les
complexes de métaux de base de Schiff ont été largement étudiés car ils ont des applications
industrielles, antifongiques, antibactériennes, anticancéreuses, antivirales et herbicides [47-
48].
Ils servent de modèles pour les espèces biologiquement importantes et trouvent des
applications dans les réactions catalytiques biomimétiques. Il est connu que l'existence d'ions
métalliques liés à des composés biologiquement actifs peut améliorer leurs activités.
Il existe certains métallo-éléments sans lesquels le fonctionnement normal d'un
organisme vivant est inconcevable. Parmi ces éléments métalliques dits «métaux de la vie»,
quatre membres forment une île. Ce sont Na, Mg, K et Ca, les éléments de transition sont V,
Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu et Zn. Ces éléments sont présents à l'état de traces et d'ultra traces et
jouent un rôle vital au niveau moléculaire dans un système vivant. Ces éléments de transition
sont connus pour former des complexes de base de Schiff.
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unequantité des solutés est connue sous le terme de phase raffinat. (Répétition !)
En pratique, le procédé de l’extraction liquide-liquide est réalisé en deux
opérations successives :
1- Une mise en contact intime des deux liquides par agitation durant un temps
suffisant pour l’obtention de l’équilibre pendant lequel le ou les solutés sont
transférés de la phase d’alimentation vers le solvant.
2- Séparation des deux phases (extrait et raffinat) à l’équilibre, par décantation. Le
rapport de concentrations du soluté dans l’extrait et le raffinat à l’équilibre, appelé
coefficient de distribution, donne une mesure de l’affinité relative du soluté pour les deux
phases, ainsi que la faisabilité de l’opération [23].
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La chimie organique est avant tout une chimie moléculaire. Les travaux des chimistes pendant
tout le XIXème siècle ont été articulés autour de la théorie atomique, ou plus simplement de la
notion de la discontinuité de la matière. Ont été posés plusieurs points fondamentaux:
La matière existe généralement sous la forme de mélange de corps purs.
Les corps purs ont des propriétés constantes et fixes qui définissent une espèce
chimique.
L'espèce chimique existe sous forme d'entités discontinues, les molécules ou les
cristaux.
Les molécules et les cristaux sont composés d'atomes, ceux-ci sont les particules
ultimes des 90 éléments stables connus.
Les molécules d'une même espèce sont identiques et composées d'un nombre limités
d'atomes, les cristaux sont des constructions de molécules ou d'atomes selon une
disposition se reproduisant un grand nombre de fois dans les trois dimensions de
l'espace.
Les propriétés des molécules sont dues à la nature et au nombre des atomes les
composants, mais aussi à la disposition dans l'espace de ces atomes.
Le lien entre les atomes d'une molécule relève d'une autre théorie, relative à la
discontinuité de l'énergie. Plus récente celle-ci a pris plusieurs formes et est toujours
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en cours d'élaboration. Théorie des quanta, mécanique ondulatoire en sont les formes
scolaires actuelles. La question de la composition des atomes, des forces mises en jeu
et des relations entre elles est le grand chantier de la physique d'aujourd'hui. [6]
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Comme nous l’avons mentionné, l’objectif de cette méthode est donc d’éviter, ou tout
au moins de réduire, les étapes fastidieuses de purification des constituants. La RMN du
carbone-13, en tant qu’outil d’analyse des mélanges, a fait l’objet de travaux dans différents
domaines d’investigation : coupes pétrolières, produits agroalimentaires, huiles essentielles.
Dans le droit fil des travaux précurseurs de Formàcek et Kubeczka dans le domaine
des huiles essentielles [9, 10], la plupart des études continuent à utiliser la RMN comme
méthode de confirmation plutôt que méthode d’identification. Depuis le début des années
1990, les travaux menés par l’équipe « Chimie et Biomasse » de l’Université de Corse, ont
fait de la RMN du carbone-13 un véritable outil d’analyse des mélanges complexes naturels
[11, 12], complémentaire des techniques conventionnelles développées.
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Λm = κ /c
Où c représente la concentration de la solution en électrolyte. Note importante, en
électrochimie on parle fréquemment de conductivité équivalente qui correspond à la
conductancedivisée par la normalité de la solution (eq/L).
Cependant, autant l’IUPAC que le NIST découragent l’utilisation de la normalité
comme unité de mesure de concentration puisque plusieurs ambiguïtés sont possibles sur la
définition d’un équivalent dépendamment du type de réaction chimique étudiée. Il faudra
donc porter une attention particulière aux électrolytes bivalents tels que H2SO4 ou MgF2. La
conductivité molaire peut s’exprimer avec différentes unités. Tout d’abord, l’analyse
dimensionnelle de l’équation donne les unités suivantes : Ω−1 cm−1 mol−1 L. Cependant, la
conductivité molaire est généralement rapportée en S cm2 mol−1, il faudra donc faire attention
au facteur de conversion pour passer des litres aux centimètres cubes.[20]
I-7-1 Propriétés antibactériennes (on enlève les sous-titres pour garder le texte en entier)
L’augmentation du taux de mortalité associé aux maladies infectieuses est directement
liée aux bactéries qui présentent une résistance non négligeable vis-à-vis des antibiotiques. Le
manque de traitement efficace est la principale cause de ce problème.
Les bases de Schiff ont été révélées comme agents antibactériens prometteurs. Le N-
(salicylidène-)-2-hydroxyaniline s’avère efficace contre le mycobactériumtuerculosis H37RV.
La synthèse d’une série de bases de Schiff à partir d’une condensation du 5-chloro-
salicylaldéhyde avec les amines primaires ainsi que l’évaluation antibactérienne a été
rapportée récemment. Les bases de Schiff dérivés de l’isatine ont également été signalées
comme étant actives vis-à-vis de certaines bactéries.
En 2005, Panneer selvam et coll. ont décrit la synthèse et l’activité antibactérienne
invitro de onze bases de Schiff dérivés de la morpholine, montrant une activité notable vis-à-
vis de Staphylococcus aureus, micrococcusluteus, streptococcus apidermidis et Escherichia
Coli.
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Figure 20 : structures de bases de Schiff ayant une activité antifongique vis-à-vis des
champignons Candida albicans et A. niger [32].
qui servent d'agents chélatants, appelés sidérophores. Par exemple, les espèces de
Pseudomonas sont connues pour sécréter de la pyocyanine et de la pyoverdine qui se lient au
fer. L'entérobactine, produite par E. coli, est l'agent chélatant le plus puissant connu.[4]
Vu les diverses propriétés chimiques de la fonction imine (C=N), plusieurs travaux ont
été évoqués dans la littérature explorant le rôle de cette fonction dans le domaine biologique,
pharmacologique et médicinale. Les bases de Schiff sont identifiées en tant qu'agents
antibactériens et antifongiques vis-à-vis de nombreuses souches bactériennes et champignons.
Il a été trouvé par exemple que le N-(salicylidene)-2-hydroxyaniline est actif contre la
tuberculose de mycobactérie et l'hydroxysalicylidène-éthylènediamine (salen) est utilisé dans
le traitement de nombreux cancers. Certaines bases de Schiff dérivées d’acides aminés et leurs
complexes de cobalt et de fer ont montré une activité antibactérienne vis-à-vis des bactéries B.
Sublitis, E. Coli et S. Aureus. Cependant, les complexes de Zn(II), Cd(II), Ni(II) et Cu(II)
issus de bases de Schiff dérivées de furfural et semi carbazide ont montré une activité
antibactérienne vis-à-vis de plusieurs bactéries pathogènes. L’importance pharmacologique
des bases de Schiff consiste en la conception de certains médicaments de type bases de Schiff,
ayant le pouvoir chélatant vis-à-vis de certains ions métalliques. Des études récentes ont
montré que les structures de ces systèmes sont analogues à certains composés présents dans
les systèmes vivants, notamment dans le foie qui consiste le siège de nombreuses réactions
d’oxydation, au moyen des cytochromes. Les bases de Schiff sont également exploitées dans
le traitement de certaines maladies et sont utilisées par exemple comme agents anti-
inflammatoires, anticancéreux, antiviraux, anti-tumeurs et cytotoxiques. Certains complexes
de platine issus de bases de Schiff ont été utilisés dans le traitement de certains cancers. Nous
n’avons ainsi évoqué que quelques résultats de la littérature sur les bases de Schiff, leurs
complexes métalliques et leurs différentes applications [30]. UNE SEULE REFERENCE ??
C’EST PEU !!
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