Vous êtes sur la page 1sur 4

Comptage d’électricité

Présentation générale
par Pierre FERRAND
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique (ENSEM)

1. Principes généraux .................................................................................. D 4 950 - 2


2. Types de compteurs d’électricité ........................................................ — 2
2.1 Applications ................................................................................................. — 2
2.2 Technologie .................................................................................................. — 3
3. Ensembles de comptage ........................................................................ — 3
4. Normes. Règlements. Essais................................................................. — 3
5. Métrologie. Étalonnage .......................................................................... — 4
5.1 Étalonnage ................................................................................................... — 4
5.2 Réglage......................................................................................................... — 4

’énergie électrique est utilisée à grande échelle depuis plus de cent ans et sa
L facturation aux utilisateurs a été, dès l’origine un souci constant des compa-
gnies productrices et distributrices. Une caractéristique remarquable de l’électri-
cité est d’être une forme d’énergie qui, sauf cas particuliers, ne peut pas être
directement stockée (cf., dans ce traité, article « Stockage de l’électricité dans les
systèmes électriques »). Il est donc nécessaire de produire le courant demandé
par les clients au moment même où ceux-ci en ont besoin, la pointe de consom-
mation déterminant la capacité nécessaire des installations de production, de
transport et de distribution du courant électrique. Pour limiter le plus possible
cette capacité, les compagnies distributrices s’efforcent de proposer aux utilisa-
teurs des prix variables suivant les heures, les jours et les saisons afin de les inci-
ter à moduler leur demande, de façon à régulariser la courbe de charge des
réseaux et éviter en particulier de provoquer des pannes générales, comme cela
a parfois pu se produire. Les fabricants de compteurs ont donc été amenés à éla-
borer des systèmes de comptage plus ou moins complexes, gérant des tarifs
multiples, qui non seulement enregistrent la consommation d’énergie électri-
que, mais tiennent compte le mieux possible du prix de revient instantané de
cette énergie. Les changements de tarifs sont réalisés par des horloges, des sys-
tèmes de télécommande centralisée ou d’autres dispositifs de communication
ou de gestion. Les compteurs électromécaniques ont été longtemps les seuls
utilisés et ont bien résolu une grande partie des problèmes posés, mais les pro-
grès en cours de l’électronique et de l’informatique ont ouvert la voie à des
ensembles moins encombrants et mieux adaptés ou a des systèmes beaucoup
plus complexes, capables d’améliorer encore la gestion de l’énergie électrique.
Dans le présent article, nous rappelons d’abord quelques principes généraux
concernant les grandeurs mesurées par les compteurs d’électricité, certains
aspects relatifs à l’environnement des compteurs d’électricité, comme la tarifica-
tion, la normalisation et la réglementation, et au comptage de l’électricité lui
même, comme la technologie, les applications et l’étalonnage [D 4 950]. Dans les
articles suivants, nous développons la théorie de la tarification de l’énergie et
ses applications pratiques [D 4 951], puis les principes de fonctionnement des
différents compteurs électromécaniques et électroniques ainsi que leur réalisa-
tion pratique [D 4 952], les dispositifs auxiliaires, intégrés ou non dans les comp-

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 950 − 1
COMPTAGE D’ÉLECTRICITÉ _______________________________________________________________________________________________________________

teurs, conduisant à des ensembles de comptage de plus en plus complexes


[D 4 953]. Enfin, après l’étude des communications avec les comptages
[D 4 954], nous terminons avec la métrologie, ses implications légales et l’éta-
lonnage des compteurs [D 4 955].
L’article Comptage d’électricité fait donc l’objet de plusieurs fascicules :
— [D 4 950] Présentation générale ;
— [D 4 951] Fondements de la tarification ;
— [D 4 952] Compteurs à courant alternatif ;
— [D 4 953] Ensembles de comptage ;
— [D 4 954] Communications dans les comptages ;
— [D 4 955] Normes, métrologie légale, étalonnage ;
— [D 4 956] Pour en savoir plus ;
et les sujets traités ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra
assez souvent se reporter aux autres fascicules. Les renvois à ces fascicules
seront notés, au cours du texte, par le numéro du fascicule suivi du numéro du
paragraphe.

1. Principes généraux et qui donne à chaque instant (ou pratiquement à chaque instant) le
résultat actuel de cette intégration soit sous forme convenant à une
lecture directe, soit sous toute autre forme adaptée à l’utilisation
envisagée.
■ Objet du comptage de l’électricité
L’électricité est une forme d’énergie dont les applications se sont
multipliées dans tous les domaines de l’activité économique et dans
les foyers domestiques. Comme elle n’est pas stockable, il a fallu
inventer un moyen de mesurer au fur et à mesure sa consomma-
2. Types de compteurs
tion, à savoir le compteur d’électricité. d’électricité
D’abord appareil mesurant une grandeur unique, l’énergie active,
le compteur d’électricité, sous l’impulsion conjuguée d’un besoin de
tarifications plus élaborées et des progrès techniques, est devenu de
plus en plus complexe, remplissant un nombre important de fonc- 2.1 Applications
tions directement ou indirectement liées à la facturation de l’électri-
cité.
Le comptage de l’électricité s’applique à des grandeurs électri-
■ Généralités sur la tarification ques très diverses et est utilisé pour des modes de tarification très
Dès le début de l’électrification, à la fin du 19e siècle, les sociétés variés. Pour répondre à ces différents besoins, il existe de très nom-
de distribution d’électricité ont eu à résoudre le problème de la fac- breux types de compteurs.
turation des services rendus à leur clientèle. Faute d’appareils de Dans le cadre de cet article, nous nous limitons aux compteurs les
mesure appropriés, elles ont souvent eu recours à des tarifs forfai- plus répandus qui sont les compteurs à courant alternatif concer-
taires peu satisfaisants. L’invention de compteurs d’énergie électri- nant les trois types d’énergie apparaissant dans ce contexte :
que assez précis et peu coûteux a permis d’instaurer des systèmes — les compteurs d’énergie active, appelés aussi wattheuremè-
de tarification plus élaborés. tres, mesurent l’énergie active W consommée dans un circuit où est
Cependant, il ne suffit pas de savoir mesurer les consommations mise en jeu une puissance active P. L’unité de mesure pratique utili-
d’énergie électrique pour établir des factures. L’élaboration d’une sée est le kilowattheure (kWh) qui est équivalent à une énergie de
structure satisfaisante des tarifs de l’électricité est une opération 3 600 000 joules ; pour les très grosses consommations (clients
très complexe, qui met en jeu un grand nombre de facteurs laissant industriels) on utilise aussi le mégawattheure (MWh) ;
un grand champ libre à l’imagination. Ces principes de tarification — les compteurs d’énergie réactive, appelés aussi varheuremè-
de l’énergie électrique sont plus largement développés dans l’article tres, mesurent l’énergie réactive consommée dans un circuit où est
D 4 951. mise en jeu une puissance réactive Q. L’unité de mesure pratique
Il n’en demeure pas moins que l’outil de base indispensable à utilisée est le kilovarheure (kvarh) ; pour les très grosses consom-
toute opération de tarification ou de facturation de l’énergie électri- mations (clients industriels) on utilise aussi le mégavarheure
que reste le compteur d’électricité. (Mvarh). Le var (voltampère réactif) est l’unité utilisée pour mesurer
la puissance réactive ;
■ Définition du compteur d’électricité — les compteurs d’énergie apparente, appelés aussi voltampère-
Soit x(t) une grandeur électrique (volt, ampère, watt, voltampère, heuremètres, mesurent l’énergie apparente consommée dans un
etc.) susceptible de varier avec le temps t on appelle compteur circuit où est mise en jeu une puissance apparente S. L’unité de
d’électricité un appareil qui effectue d’une façon continue (ou quasi mesure pratique utilisée est le kilovoltampèreheure (kVAh) ; pour les
continue) l’intégration : très grosses consommations (clients industriels), on utilise aussi le
mégavoltampèreheure (MVAh). Le voltampère est l’unité utilisée
t pour mesurer la puissance apparente.

∫xt
0
( ) dt Le principe et la technologie des compteurs à courant alternatif
est développée dans l'article [D 4 952].

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 4 950 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
______________________________________________________________________________________________________________ COMPTAGE D’ÉLECTRICITÉ

Notons cependant pour mémoire qu’il existe aussi des compteurs permet de déporter l’information et sa gestion et de combiner les
d’électricité pour des applications particulières plus rares, dont la résultats de plusieurs points de comptage ;
plupart sont aujourd’hui abandonnées, tels que l’ampèreheuremè- — la communication à distance des données contenues dans le
tre, le voltheuremètre, le (volt)2heuremètre, le Qheuremètre (Q est compteur permettant sa lecture par le distributeur ou le client
ici une grandeur, fréquemment utilisée en Amérique du Nord, com- depuis un point éloigné du comptage ; cette opération s’appelle
posite du watt et du var). télérelevé ou télélecture. De même, il peut être possible pour le dis-
Il existe aussi des compteurs pour le courant continu comme les tributeur d’effectuer à distance la programmation ou la configura-
compteurs de quantité d’électricité et les compteurs d’énergie tion des divers paramètres du compteur lors de la mise en service
électrique ; leurs applications sont très réduites comparées à celles ou pour les évolutions du contrat. Le rôle de ces communications
des compteurs à courant alternatif et la technologie utilisée pour est devenu si important qu’il justifie à lui seul un article spécifique
leur réalisation est électronique, tous les compteurs électromécani- [D 4 954].
ques pour le courant continu étant devenus très rapidement obsolè- Ces divers services ont longtemps été effectués par des ensem-
tes. bles matériels à l’extérieur du boîtier du compteur proprement dit,
mais les développements de l’électronique et de l’informatique ont
permis leur intégration dans le boîtier même du compteur.
Tous ces aspects sont plus largement développés dans un article
2.2 Technologie particulier consacré aux ensembles de comptage [D 4 953].

Les premiers compteurs, construits il y a une centaine d’années,


étaient électromécaniques, sur la base de systèmes à pendules rela-
tivement complexes ou de petits moteurs électriques. 4. Normes. Règlements.
Aujourd’hui, les compteurs à courant alternatif sont encore en Essais
immense majorité électromécaniques, en particulier pour le comp-
tage dit résidentiel, dans les foyers domestiques. Cependant, la
technologie électronique a remplacé la technologie électromécani- Pour avoir des détails plus complets sur ce sujet complexe, le lec-
que pour toutes les applications ayant un caractère plus complexe et teur se reportera dans ce traité à l’article Normalisation et réglemen-
à exigence de précision plus élevée, à savoir pratiquement toutes tation en électricité et dans le traité Mesures et contrôles, à l’article
les applications en dehors du comptage résidentiel ; on se reportera Comité Européen de Normalisation Électrotechnique. Pour ce qui
sur ce point à l'article [D 4 951] sur la tarification de l’électricité. Il concerne plus précisément les compteurs d’électricité, l'article
faut pourtant noter, que dans quelques pays, mais surtout en [D 4 955] traite plus spécifiquement du sujet.
France, la technologie électronique s’est généralisée et que tous les
compteurs neufs posés appartiennent à cette technologie. ■ Normalisation
Dans l'article [D 4 952], consacré aux compteurs d’électricité à Les compteurs d’électricité sont, surtout pour les applications du
courant alternatif, les deux types de technologie sont exposés en comptage résidentiel, des appareils de mesure construits en un très
détail. grand nombre d’exemplaires, destinés essentiellement à la factura-
tion de l’énergie électrique. Pour en faciliter l’utilisation, les princi-
paux constructeurs et utilisateurs ont très vite vu l’intérêt d’une
normalisation des compteurs d’électricité, au moins pour certaines
applications. C’est ainsi que la Commission Électrotechnique Inter-
3. Ensembles de comptage nationale (CEI) a élaboré des recommandations relatives aux comp-
teurs à courant alternatif (mais aucune pour les compteurs à courant
continu, peu répandus). Ces recommandations engagent fortement
Il est rapidement apparu que le compteur d’énergie ne pouvait les pays membres de la CEI et la plupart de ceux-ci les adoptent
assurer tout seul les exigences toujours plus nombreuses et com- dans leur intégralité, ou avec des modifications mineures, pour en
plexes de la tarification de l’électricité. En particulier, il a été néces- faire des normes nationales. En France c’est l’Union Technique de
saire d’introduire les dispositifs auxiliaires suivants : l’Électricité (UTE) qui publie ces normes.
— le contrôle du changement de période tarifaire (changement En ce qui concerne les pays de l’Union Européenne (UE), c’est le
de tarif), opération qui peut être assurée par une horloge (associée Comité Européen de Normalisation Électrotechnique (CENELEC) qui
ou intégrée), un relais récepteur de télécommande centralisée adopte et publie les normes qui deviennent ensuite obligatoirement
(associé ou intégré), ou d’autres systèmes d’action à distance utili- des normes nationales des états membres. De plus, le CENELEC
sant un réseau de communication spécifique ; s’appuie maintenant sur les travaux de la CEI pour l’établissement
— le contrôle et la gestion des pointes de consommation pouvant de ses propres normes ; il existe même une procédure dite du « vote
être réalisés par l’intermédiaire de un ou plusieurs indicateurs de parallèle » qui permet de faire adopter le même texte de norme, à la
maximum, intégrés au compteur et commandés par le système de fois par les pays membres de la CEI et par les états membres de
contrôle de changement de période tarifaire si besoin ; l’UE.
— la mémorisation ou l’enregistrement des données, en particu- Il faut noter que les normes, en tant que recommandations, sont
lier des données de facturation à la fin de la période contractuelle l’ouverture à une certaine standardisation des produits les plus
(en général fin de mois), ainsi que d’une ou plusieurs courbes de répandus, mais ne peuvent régler tous les détails constructifs et
charge, permettant d’obtenir un suivi précis de la consommation fonctionnels des compteurs. C’est pourquoi les compteurs d’électri-
d’énergie ; cité sont très souvent approvisionnés, par les sociétés distributrices
— la gestion des dépassements de puissance, accompagnée de dont les besoins peuvent varier de l’une à l’autre, sur la base de spé-
l’émission de signaux d’alerte et d’asservissement vers le consom- cifications particulières ou cahier des charges.
mateur permettent à celui-ci d’effectuer les corrections nécessaires
à l’optimisation de sa consommation d’énergie ; ■ Réglementation
— l’émission, vers un autre dispositif de signaux caractéristiques Parallèlement aux normes qui ne sont, de fait, que des recom-
de la consommation, généralement par le biais d’émetteurs mandations techniques, il existe des règlements qui peuvent, le cas
d’impulsions mais de plus en plus au moyen de signaux échéant, rendre la norme réglementaire et donc légale. En effet,
numériques ; cette opération, qui porte le nom de télécomptage, pour assurer la régularité des transactions commerciales que repré-

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 4 950 − 3
COMPTAGE D’ÉLECTRICITÉ
______________________________________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________________________________
COMPTAGE

Liste des mots clés


sentent la tarification et la facturation, les gouvernements des diffé-
rents pays publient des lois, des décrets et des règlements pouvant
munit le rotor de Union
repères
situés à sa périphérie
Technique depar
constitués l’Électricité
des traits ou des dents
§ 4 et on utilise une méthode stroboscopique
concerner les compteurs d’électricité. Le sujet est d’une grande pour comparer sa vitesse de rotation à une fréquence étalon ou, plu-
complexité administrative et varie, bien sûr, de pays à pays. tôt, on compte les CENELEC
impulsions d’une base de temps pendant que le
CEI rotor effectue un tour complet ;
Il est nécessaire de préciser que, outre la CEI et Internationale
les organismes de Comité Européen de Normalisation Électrotechnique
Commission Électrotechnique — sur un compteur électronique, on utilise la diode électrolumi-
normalisation des états (CENELEC pour l’UE, ANSI pour les Etats- §4
§4 nescente qui émet des impulsions dont chacune représente un
Unis...), il existe un autre intervenant, l’Organisation Internationale
de Métrologie Légale UTE(OIML) qui s’efforce de rapprocher, dans le quantum bien défini Comptage
d’énergie et on compte les impulsions d’une
monde entier, les prescriptions légales diverses qui s’appliquent base de temps pendant la durée qui s’écoule entre deux impulsions
aux compteurs d’électricité. lumineuses émises par le compteur.
D’une manière générale, les normes et les règlements précisent Le moyen d’étalonnage global le plus commode consiste à com-
les différents essais auxquels doivent être soumis les compteurs parer les indications d’un compteur donné à celles d’un compteur
d’électricité, qu’il s’agisse d’un nouveau type ou d’une fabrication plus précis et que l’on connaît bien, le compteur étalon, connecté de
Situation de l’article
de série déjà en cours. Ces essais portent sur l’exactitude et la façon telle qu’il mesure la même grandeur que le compteur à étalon-
robustesse, la conformité au type, etc. Ils précisent les conditions de ner. Il s’agit de la méthode appelée « méthode par comparaison ».
référence des essais et les variations de caractéristiques permises Un autre moyen d’étalonnage consiste à comparer pour les
quand les grandeurs d’influence (tension, fréquence, température, compteurs d’énergie active, pendant un temps mesuré précisé-
N˚ de
etc.) s’écartent des conditions traité : 302
de référence. ment, les indications d’un wattmètre de précision ; il s’agit de la
N˚ de rubrique : 48
■ Essais. Vérification primitive « méthode temps-puissance ». Nous verrons dans l'article [D 4 955]
N˚ de sous-rubrique : 80
En France, les compteurs neufs d’énergie électrique destinés au
qui traite en profondeur de ce sujet les problèmes qui se posent
N˚ de pour les autres types de compteurs.
comptage résidentiel, doivent êtrevolume
soumis à la:vérification primitive,
qui comporte des essaisN˚ de de la fiche
conformité au doc
type et: des essais de On étalonne généralement un compteur :
réception. Il est important de signaler, qu’au niveau de l’Union Euro- — à la tension nominale et au courant de base ou au courant
péenne, une directive concernant la métrologie des appareils de nominal (pleine charge) avec, en courant alternatif, un facteur de
mesure est en cours d’élaboration par la Commission de l’UE. Il puissance égal à 1 ou à 0,5 dans un circuit inductif ;
s’agit de la Directive Instruments de Mesure (en anglais, Measure- — à la tension nominale et au dixième du courant de base avec,
ment Instrument Directive MID) qui définit les exigences essentiel- en courant alternatif, un facteur de puissance égal à 1 ;
les sur la métrologie, y compris des essais de vieillissement, de — dans d’autres conditions précisées par les normes et régle-
nombreux appareils de mesure dont les compteurs d’électricité. mentations pour certains types de compteurs (démarrage, marche à
vide, etc.).
Tous ces aspects sont développé dans l'article [D 4 955].
5. Métrologie. Étalonnage
5.2 Réglage
Le compteur d’électricité est avant tout un instrument métrologi-
que et, étant utilisé comme outil de facturation, il semble indispen-
sable d’en vérifier la précision au cours du temps. Toutefois, le Tout compteur électromécanique comporte un ou plusieurs dis-
compteur étant un appareil fiable n’exigeant qu’une maintenance positifs de réglage qui permettent de faire varier sa vitesse de rota-
très réduite pendant une très longue durée d’utilisation pouvant tion, de manière que les indications de son horlogerie coïncident
atteindre plusieurs dizaines d’années, les vérifications de stabilité avec la quantité réellement mesurée, aux erreurs près admises pour
n’ont lieu en général que lors d’interventions particulières. sa précision nominale.
Les premières générations de compteurs électroniques compor-
taient aussi des systèmes de réglage, par analogie aux compteurs
5.1 Étalonnage électromécaniques. Mais, les progrès de la technologie ont permis
une stabilité dans le temps des compteurs électroniques telle qu’elle
les dispense d’être équipés de dispositifs de réglage. En fait, toute
L’opération de vérification s’appelle l’étalonnage d’un compteur ; dérive significative de la métrologie d’un compteur électronique
elle est constituée de l’ensemble des opérations ayant pour but de peut être considérée, non comme un déréglage, mais comme due à
déterminer, dans des conditions bien définies, les valeurs des la panne de un ou plusieurs composants. Ce qui suit ne s’applique
erreurs de ce compteur, ainsi que de certaines de ses caractéristi- donc qu’aux compteurs électromécaniques.
ques métrologiques.
Pour les wattheuremètres et varheuremètres électromécaniques à
À cet effet, le compteur d’électricité est équipé d’un dispositif qui courant alternatif, on fait généralement :
génère un signal chaque fois qu’une quantité bien définie d’énergie,
— un réglage à pleine charge, pour un facteur de puissance égal
généralement très petite, a été mesurée par ce compteur. Ce dispo-
à1;
sitif diffère selon que l’on a affaire à un compteur électromécanique
ou à un compteur électronique : — un réglage à faible charge ;
— un réglage pour un facteur de puissance égal à 0,5, au courant
— sur un compteur électromécanique, on utilise le repère placé
de base et à la tension nominale.
sur le rotor (voir description dans l'article [D 4 953]) pour compter le
nombre entier de tours qu’il a effectués. De plus, très souvent, on Ces opérations sont reprises en détail dans l'article [D 4 955].

Toute
Toute reproduction sans reproduction
autorisation du sans autorisation
Centre du Centre français
français d’exploitation d’exploitation
du droit de copie estdu droit de copie
strictement est strictement interdite.
interdite.
D 4 950 − 4 © Techniques
© Techniques de l’Ingénieur, traité de l’Ingénieur,
Génie traité Génie électrique
électrique D

Vous aimerez peut-être aussi