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CIRCUIT RL SERIE

Ce que l’on appelle un circuit RL, c’est un circuit comprenant une résistance R et une bobine
d’inductance L (on néglige r).
Comme il faut une source d’énergie, on rajoute un générateur de tension e(t) :

Comme il n’y a qu’une seule boucle, le i est le même dans tout le circuit.
Il y a en revanche 3 tensions : e, UR et UL.
L’objectif est de trouver l’expression au cours du temps de i, UR et UL.
Et e(t) alors ??
Le e(t) est imposé, ici nous prendrons un échelon de tension car c’est le cas le plus
intéressant à étudier.
Cela signifie que la tension aux bornes du générateur est nulle avant t = 0, et vaut une
constante E à partir de t = 0 :
On a donc e(t) = 0 pour t < 0 et e(t) = E pour t ≥ 0.

Il faut donc chercher i, UR et UL.


Quand on a i, on a UR d’après la loi d’ohm UR = Ri.
Quand on a i, on a UL puisque UL = Ldi/dt.

On va donc chercher i !

On ne peut pas commencer par la loi des nœuds puisqu’il n’y a qu’une seule boucle, on
commence donc par la loi des mailles :

On remplace :

On obtient une équation différentielle en i : on divise alors par L pour que le coefficient de la
plus grande dérivée vaille 1 :

On trouve ainsi la forme canonique d’une équation différentielle d’ordre 1 que l’on a appris à
résoudre.
On avait alors vu que l’on posait une constante de temps τ (tau) qui est l’inverse du
coefficient de la fonction sans dérivée.
Ici le coefficient de i est R/L, donc la constante de temps est l’inverse, c’est-à-dire L/R :
Il s’agit de la constante de temps d’un circuit RL (à apprendre par cœur !).

L’équation devient alors :

Résolvons cette équation.


1ère étape : résoudre l’équation homogène (sans second membre)

La solution, notée i1 est :

avec k constante réelle à déterminer.

Attention à ne pas déterminer la constante maintenant, seulement après la deuxième étape !

2ème étape : trouver une solution particulière


Si on cherche comme solution particulière une constante notée i2, on a di/dt = 0 (la dérivée
d’une fonction constante est nulle).
D’où :

Or τ = L/R :
La solution totale est la somme des deux fonctions trouvées :

Il est maintenant temps de trouver la constante k. Celle-ci se détermine à partir des conditions
initiales, c’est-à-dire à t = 0.
A t = 0, on sait que le générateur passe de 0 à E.
Ainsi pour t < 0, c’est comme si le générateur n’était pas allumé, donc il n’y a pas de courant !
Donc i(t) = 0 pour t < 0.
Or on a vu précédemment que le courant traversant la bobine était continu, donc i est
continu !!
On en déduit que i(0) = 0 par continuité.

Remplaçons donc t par 0 dans l’expression trouvée précédemment :


Donc :

Il n’y a plus qu’à remplacer k dans l’expression de i :

Et on voit que l’on peut factoriser par E/R :

On sait que i(0) = 0, et pour t très grand, l’exponentielle tendra vers 0, et donc i tendra vers
E/R : on a une asymptote horizontale.
Le tracé de i est le suivant :

Comme tu le vois, la bobine ralentit la mise en place du courant dans le circuit. En effet,
s’il n’y avait pas la bobine dans le circuit, l’intensité serait passée directement de 0 à E/R : il
n’y aurait pas eu de régime transitoire.

Par ailleurs, on a vu dans le chapitre sur les équations différentielles d’ordre 1 que dans ce
genre de solutions, 63% de la valeur finale est atteinte à t = τ.
De plus, la tangente à l’origine coupe l’asymptote à t = τ.
Graphiquement, cela donne :
On peut considérer qu’à t = 5 τ le régime permanent est atteint.

Le τ mesure la rapidité du système à établir le régime permanent : comme τ = L/R, on peut


faire varier la valeur de L et R pour rendre le système plus rapide ou au contraire plus lent.
Plus τ est petit, plus le régime permanent s’établira rapidement.

Maintenant que l’on a i, on peut calculer UR et UL !


UR se calcule facilement avec la loi d’ohm UR = Ri : UR est proportionnel à i donc on a la
même courbe mais l’asymptote sera E et non E/R : cela n’a pas trop d’intérêt.

Pour UL en revanche, c’est autre chose.

Il faut donc dériver i par rapport au temps, ce qui donne :

On remplace τ :
Si on trace, on obtient :

On constate que UL est discontinue (la tension passe de 0 à E), contrairement à i qui était
continue!

On peut rajouter, comme sur la courbe précédente, la tangente à l’origine qui coupe l’axe des
abscisses à t = τ, valeur pour laquelle 37% de la valeur initiale est atteinte :

Par ailleurs, aurait-on pu prévoir les valeurs de UL à t = 0 et en régime permanent ?


Oui !
En effet, d’après la loi des mailles : UL + UR = E
A t = 0, i = 0 donc UR = 0, donc UL = E.
En régime permanent, di/dt = 0 donc UL = 0.
On retrouve par le calcul ce que l’on trouve graphiquement (heureusement  ).

On a trouvé UL à partir de i, que l’on a trouvé avec l’équation différentielle.


Une autre solution consiste à trouver l’équation différentielle en UL et à la résoudre
directement.

Reprenons la loi des mailles :

Puisque UL = Ldi/dt, on ne peut pas transformer i en UL : on doit donc dériver cette
équation par rapport au temps :

R est constante, on peut la sortir de la dérivée, et E est constante : sa dérivée vaut 0, d’où :

Il n’y a plus qu’à remplacer di/dt :

Le coefficient de la plus grande dérivée est bien 1, on a donc la forme recherchée.


Comme précédemment, on pose τ = L/R (on retrouve évidemment la même constante de
temps !) :

On retrouve une équation différentielle comme on les avait étudiées !


Ici il n’y pas de second membre donc on peut directement donner la solution :

Pour déterminer la constante, on utilise les conditions initiales.


Avec le même raisonnement que précédemment, on trouve i(0) = 0 (par continuité de i).
Donc d’après la loi d’ohm UR(0) = 0, donc d’après la loi de mailles UL(0) = E.
On remplace t par 0 dans UL :

On a ainsi :

On retrouve l’expression vue plus haut en utilisant i !


Cette 2ème méthode est plus rapide pour calculer UL mais il faut bien penser à dériver la loi
des mailles pour arriver à l’équation différentielle en UL.

Avant de passer à l’aspect énergétique de ce circuit, revenons sur un point que l’on a évoqué
plus haut.
En régime permanent, on a UL = 0, UR = E et i = E/R.
S’il n’y avait pas de bobine dans le circuit (juste le générateur et la résistance), on aurait eu
dès l’instant où on allume le générateur UR = E et i = E/R.
Ainsi en régime permanent on arrive à la situation que l’on aurait eu dès le début s’il n’y avait
pas de bobine : la bobine peut être remplacée par un fil, ce qui est confirmé par le fait que
UL = 0 en régime permanent.
Ainsi la bobine n’a d’effet qu’en régime transitoire : le courant s’établit progressivement au
lieu de faire un saut de 0 à E/R.

Passons maintenant à l’aspect énergétique d’un circuit RL.

CIRCUIT RC SERIE

Ce que l’on appelle un circuit RC, c’est un circuit comprenant une résistance R et un
condensateur de capacité C.
Comme il faut une source d’énergie, on rajoute un générateur E :
Comme tu vois, c’est exactement pareil qu’un circuit RL mais on remplace la bobine par un
condensateur.
L’étude ainsi que les résultats de ce circuit devront donc être sensiblement les mêmes, mais
avec le rôle du i et du U qui devraient être inversés d’après le principe énoncé précédemment.
Vérifions que c’est bien le cas !

Le but est ici de trouver i, UR et UC, la tension du générateur étant un échelon de tension
comme pour le circuit RL.
A partir de UC on aura i puisque i = CdUC/dt.
On va donc chercher UC !

Pour simplifier, UC sera noté U par la suite.

Commençons par la loi des mailles :

Remplaçons i par l’expression démontrée plus haut :


Le coefficient de la plus grande dérivée devant être 1, on divise par RC :

Pour retrouver la forme souhaitée, on pose une constante de temps τ = RC :

On retrouve la même équation différentielle que pour i dans le circuit RL mais avec U à la
place de i, et le second membre est légèrement différent.

Résolvons cette équation.


1ère étape : résoudre l’équation homogène (sans second membre)

La solution, notée U1 est :

avec k constante réelle à déterminer.

Attention à ne pas déterminer la constante maintenant, seulement après la deuxième étape !

2ème étape : trouver une solution particulière


Si on cherche comme solution particulière une constante, on a dU/dt = 0 (la dérivée d’une
fonction constante est nulle).
La solution particulière notée U2 vérifie donc :

La solution totale est la somme des deux fonctions trouvées :


Il est maintenant temps de trouver la constante k. Celle-ci se détermine à partir des conditions
initiales, c’est-à-dire à t = 0.
A t = 0, on sait que le générateur passe de 0 à E (échelon de tension).
Ainsi pour t < 0, c’est comme si le générateur n’était pas allumé, donc il n’y a pas de courant !
Donc i(t) = 0 pour t < 0, donc UR = 0.
Et comme en plus e(t) = 0, on a d’après la loi des mailles U = 0 pour t < 0.
Or on a vu précédemment que la tension aux bornes du condensateur était continue, donc
U est continue !!
On en déduit que U(0) = 0 par continuité.

On remplace t par 0 dans l’expression :

On remplace :

On factorise par E :

On retrouve quasiment la même expression que pour i dans le circuit RL (la constante est ici
E, pour i c’était E/R).
La courbe va donc être évidemment la même (sauf l’asymptote) :
C’est ce que l’on appelle la charge du condensateur : il accumule des charges sur ses
armatures, ce qui créé une tension à ses bornes : il peut par la suite se décharger dans un autre
circuit et se transformer en générateur, c’est ce que l’on appelle la décharge du
condensateur et que l’on verra en exercice.

Maintenant que l’on a U, on va pouvoir calculer i avec la formule que l’on avait démontrée :

Il faut donc dériver U par rapport au temps, ce qui donne :

On remplace τ :

Si on trace, on obtient :
On constate que i est discontinue, contrairement à U qui était continue !
Pour la bobine c’était l’inverse : le rôle de i et U est donc bien inversé comme on l’avait dit,
l’expression de i pour un circuit RC est quasiment la même que U pour un circuit RL et
inversement, et dans un cas c’est i qui est continue, dans l’autre c’est U.

Aurait-on pu prévoir les valeurs de i à t = 0 et en régime permanent ?


Oui !
En effet, on a vu que par continuité U(0) = 0, donc d’après la loi des mailles E = UR(0)
D’où E = Ri(0), et donc i(0) = E/R.
De plus, en régime permanent, dU/dt = 0 donc i = 0.

Tout est donc cohérent !

On a trouvé i à partir de U, mais aurait-on pu avoir i directement ?


Oui en effet, c’est exactement le même principe que pour le circuit RL, on aurait pu résoudre
l’équation différentielle en i et non en U.
Voyons comment trouver cette expression.
On repart comme d’habitude de la loi des mailles :

Comme i = CdU/dt, on ne peut pas remplacer U : il faut donc, comme pour le circuit RL,
dériver cette expression par rapport au temps :

R est constante, on le sort de la dérivée, et E est constant donc sa dérivée est nulle :
On divise par R pour le coefficient de di/dt soit 1 :

On pose τ = RC :

On retrouve la même équation différentielle que pour U dans le circuit RL (normal car on a
dit que le rôle de i et U était inversé), une résolution similaire (que l’on ne fera pas car elle
ressemble à ce que l’on a fait, mais tu peux t’entraîner à la faire ) aboutit à :

On retrouve l’expression trouvée précédemment mais plus rapidement puisque l’on n’est pas
passé par U.

CIRCUIT RLC SERIE

Étude de la tension aux bornes du condensateur

Le premier montage est celui où l’on enregistre la tension aux bornes du condensateur,
comme dans l’étude du régime libre du RLC série.
Dans celui-ci, on étudie en réalité la charge qq du condensateur (uC=qc)(uC=qc).

Étude de l’intensité dans le circuit via la tension aux bornes du conducteur ohmique

On peut également enregistrer la tension aux bornes du conducteur ohmique, mais dans ce cas
il faut intervertir condensateur et conducteur ohmique pour ne pas avoir de problème de
masse.

Cette tension est l’image de l’intensité du courant, à R près (uR=R×iuR=R×i).

I.1 Etude de la tension aux bornes du condensateur

Équation différentielle, régime transitoire, régime permanent

Si l’on étudie classiquement le circuit de la figure [rlc-tension], on établit l’équation


différentielle vérifiée par uC(t)uC(t) à l’aide de la loi des mailles ; on obtient :

d2uCdt2+RLduCdt+1LCuC=Ecosωt(1)(1)d2uCdt2+RLduCdt+1LCuC=Ecos⁡ωt

La solution de cette équation différentielle est la somme de la solution de l’équation


homogène (équation différentielle avec second membre nul) et d’une solution particulière.

On rappelle que :

 La solution de l’équation homogène correspond au régime transitoire ;

 La solution particulière correspond au régime permanent.

Nous connaissons la forme du régime transitoire puisqu’il a été étudié dans le chapitre EC3,
de plus celui-ci est souvent bref.
Le but étant ici d’étudier le régime forcé (c’est dans celui-ci que l’on peut observer la
résonance), on ne s’intéressera qu’à la solution particulière.

Solution particulière et notation complexe

Pour exprimer cette solution, on utilise le diviseur de tension en notation complexe sur la
figure [rlc-tension]. On a ainsi :

u−−C(t)=Z−−CZ−−C+Z−−L+Z−−Re–(t)=1jCω1jCω+jLω+Re–(t)=e–(t)1−LCω2+jRCω(2)
(2)u_C(t)=Z_CZ_C+Z_L+Z_Re_(t)=1jCω1jCω+jLω+Re_(t)=e_(t)1−LCω2+jRCω

Toutes les informations pour caractériser le signal réel sont contenues dans l’amplitude
complexe définie par :

U−−C=E1−LCω2+jRCω(3)(3)U_C=E1−LCω2+jRCω

Intéressons-nous à l’amplitude du signal réel et à son déphasage (déphasage de uC(t)uC(t) par


rapport à e(t)e(t)) :

Amplitude

L’amplitude de uC(t)uC(t) est donnée par le module de l’amplitude complexe :

UC=E(1−LCω2)2+R2C2ω2−−−−−−−−−−−−−−−−−−−√(4)(4)UC=E(1−LCω2)2+R2C2ω2

On peut introduire dans cette expression les variables réduites, vues en partie dans le chapitre
EC3 : soit ω0=1LC−−−√ω0=1LC la pulsation propre du circuit, on définit une grandeur sans
dimension x=ωω0x=ωω0 ; on utilise également le facteur de qualité : Q=1RLC−−√Q=1RLC.
Ce qui donne :

UC=E(1−x2)2+(xQ)2−−−−−−−−−−−−−−−√(5)(5)UC=E(1−x2)2+(xQ)2

Déphasage

Pour obtenir ϕϕ, on prend l’argument de U−−CU_C. Celui-ci vaut :

ϕ=Arg(U−−C)=Arg(E1−LCω2+jRCω)=Arg(E)−Arg(1−LCω2+jRCω)=−Arg(1−LCω2+jRCω)
(6)(6)ϕ=Arg(U_C)=Arg(E1−LCω2+jRCω)=Arg(E)
−Arg(1−LCω2+jRCω)=−Arg(1−LCω2+jRCω)

Attention !

On serait tenter d’écrire tanϕ=RCω1−LCω2tan⁡ϕ=RCω1−LCω2 et de regarder le signe


de cosϕcos⁡ϕ avant de prendre l’arc-tangente. Mais le signe de ce cosinus dépend de la
fréquence (de la pulsation) puisque il dépend de 1−LCω21−LCω2.

Ainsi, si on utilise l’équation , on obtient deux expressions du déphasage selon la fréquence


considérée.

Solution

On peut néanmoins se ramener à une seule expression à l’aide d’une petite astuce. On modifie
l’équation de la manière suivante :
ϕ=−Arg(1−LCω2+jRCω)=−Arg(j(RCω−j(1−LCω2))=−Arg(j)
−Arg((RCω−j(1−LCω2))=−π2−arctan(−(1−LCω2)RCω)(7)
(7)ϕ=−Arg(1−LCω2+jRCω)=−Arg(j(RCω−j(1−LCω2))=−Arg(j)
−Arg((RCω−j(1−LCω2))=−π2−arctan⁡(−(1−LCω2)RCω)

⟺ϕ=−π2+arctan((1−LCω2)RCω)(8)(8)⟺ϕ=−π2+arctan⁡((1−LCω2)RCω)

En effet avec cette astuce et sachant que Arg(z×z′)=Arg(z)+Arg(z′)Arg(z×z′)=Arg(z)+Arg(z′),


on fait apparaître l’argument d’un nombre complexe dont la partie réelle est positive, donc le
cosinus de l’argument de ce complexe est positif et on peut écrire ϕ′=arctan()ϕ′=arctan().

On peut alors introduire les variables réduites :

ϕ=−π2+arctan⎛⎝⎜⎜1−x2xQ⎞⎠⎟⎟(9)(9)ϕ=−π2+arctan⁡(1−x2xQ)

Étude du phénomène de résonance

Cette étude consiste à tracer, en fonction de la pulsation d’excitation ωω (ou de la fréquence)


ou en fonction de notre variable réduite x=ωω0x=ωω0, le comportement de l’amplitude du
signal uC(t)uC(t) et de son déphasage par rapport à e(t)e(t).

Étude de l’amplitude

Rappelons l’expression de celle-ci : UC=E(1−x2)2+(xQ)2−−−−−−−−−−−−−−


−√UC=E(1−x2)2+(xQ)2Si on veut connaître le sens de variation de UCUC, on peut se référer
à celui def(x)=(1−x2)2+(xQ)2f(x)=(1−x2)2+(xQ)2.Comme UC=1f(x)−−−−√UC=1f(x) et que
la fonction −−√ est croissante, UCUC varie de manière inverse à f(x)f(x).

Étude de la fonction f(x)f(x)

Pour étudier celle-ci, il nous faut sa dérivée :

f′(x)=2×(−2x)×(1−x2)+2xQ2=−4x+4x3+2xQ2=4x(x2−1+12Q2)(10)(10)f′
(x)=2×(−2x)×(1−x2)+2xQ2=−4x+4x3+2xQ2=4x(x2−1+12Q2)

Cette dérivée s’annule pour x=0x=0 et pour x2−1+12Q2=0x2−1+12Q2=0. Cette deuxième


condition implique que x=1−12Q2−−−−−−√x=1−12Q2 si et seulement
si 1−12Q2>01−12Q2>0 soit Q>12√Q>12.

On distingue alors deux cas :

Cas d’un petit facteur de qualité : Q<12√Q<12

La dérivée f’(x) ne s’annule que pour x=0x=0, f(x)f(x) est croissante (4x4x croissant


et x2−1+12Q2x2−1+12Q2 croissant) de ]0,+∞[]0,+∞[.
Il n'y a pas de résonance en tension aux bornes du condensateur quand Q>12Q>12

Donc la fonction d’amplitude UCUC est décroissante sur ]0,+∞[]0,+∞[.

Ces limites sont :

 limx→0UC=Elimx→0UC=E ;

 limx→+∞UC=0limx→+∞UC=0 ;

L’allure de cette fonction est donc dessinée ci-contre.

Remarque : rappels mathématiques


Un polynôme du second degré est du même signe que son "aa" partout, sauf entre les racines.

Cas d’un grand facteur de qualité : Q>12√Q>12

Cette fois f’(x) possède deux racines, x=0x=0 et x=1−12Q2−−−−−−√x=1−12Q2, racine du


polynôme du second degré contenu dans f’(x).

f’(x) est du signe du polynôme du second degré, donc du signe du "aa" de ce polynôme
partout sauf entre les racines. On sait aussi que UCUC varie de façon inverse à f(x).

Du coup, on peut dresser le tableau de variation suivant :

+∞+
x 0 x=1−12Q2−−−−−−√x=1−12Q2

f′(x)f′
- +
(x)

f(x)f( Décroiss Croissan


x) ante te
UCU Croissant Umax=2Q2E4Q2−1−−−−−− décroiss
C e −√Umax=2Q2E4Q2−1 ante

Il y a donc un maximum d’amplitude pour x=xr=1−12Q2−−−−−−√x=xr=1−12Q2, c’est ce


phénomène que l’on appelle résonance en tension.

A la résonance, UCUC est maximum et est supérieure à E : c’est ce que l’on appelle la


surtension. De plus, les limites de UCUC sont les mêmes que pour le cas précédent.

Dessinons l’allure de l’amplitude UCUC en fonction de x pour plusieurs valeurs de facteur de


qualité :

Résonance de la tension aux bornes du condensateur en fonction de la pulsation et du facteur


de qualité

Nous observons que :

 La résonance est d’autant plus aigüe (pic étroit) que le facteur de qualité est grand ;

 Plus ce facteur est grand, plus la pulsation de résonance tend vers la pulsation propre
du circuit (puisque x=ωω0x=ωω0 tend vers 1) en restant toujours inférieure à elle ;

 La surtension est d’autant plus grande que le facteur de qualité est grand.

En résumé

1. Il y a résonance en tension aux bornes du condensateur si et seulement si Q>12√Q>12.


Dans ce cas :

o La résonance est d’autant plus aigüe (pic étroit) que le facteur de qualité est
grand ;

o Plus ce facteur est grand, plus la pulsation de résonance tend vers la pulsation
propre du circuit en restant toujours inférieure à celle-ci ;
o La surtension (fait que Umax>EUmax>E) est d’autant plus importante que le
facteur de qualité est grand.

2. Si Q<12√Q<12, la tension aux bornes du condensateur n’admet pas d’autre maximum


que E en x=0x=0 et tend vers 0 quand x tend vers l’infini.

3. La déphasage ϕϕ de la tension aux bornes du condensateur sur la tension d’entrée


varie de 0 à −π−π et est égale à π2π2 à la résonance lorsqu’elle existe.

I.2 Étude de l’intensité

Obtention de l’intensité à partir de la tension aux bornes du condensateur

Pour cette étude, nous nous servons de la relation entre la tension aux bornes du condensateur,
que nous venons de déterminer, et l’intensité du courant.En effet, on
a : i=CduCdti=CduCdt en convention récepteur.

Ainsi, si la tension aux bornes du condensateur est la somme d’une tension correspondant au
régime transitoire et d’une tension correspondant au régime permanent (forcé), il en est de
même pour l’intensité.Comme nous l’avons dit précédemment, on ne s’intéresse qu’au régime
forcé.

Solution particulière et notation complexe

Passons alors en notation complexe pour écrire l’intensité complexe pendant le régime forcé :

i–=Cdu−−dt=jCωu−−(11)(11)i_=Cdu_dt=jCωu_

On a donc directement à partir de :

i–=jCωe–(t)1−LCω2+jRCω(12)(12)i_=jCωe_(t)1−LCω2+jRCω

Ainsi que son amplitude complexe :

I–=jCωE1−LCω2+jRCω(13)(13)I_=jCωE1−LCω2+jRCω

A partir d’elle, on va pouvoir considérer :

Amplitude de l’intensité réelle

On prend alors le module de l’amplitude complexe :

I=ECω(1−LCω2)2+R2C2ω2−−−−−−−−−−−−−−−−−−−√(14)(14)I=ECω(1−LCω2)2+R2C2ω2

On passe alors en variable réduite :

I=ER1+Q2(x−1x)2−−−−−−−−−−−−−−√(15)(15)I=ER1+Q2(x−1x)2

Étudions-la :

 On pose f(x)=1+Q2(x−1x)2f(x)=1+Q2(x−1x)2 ;
 On calcule sa dérivée :

f′(x)=2Q2(x−1x)(1+1x2)(16)(16)f′(x)=2Q2(x−1x)(1+1x2)

 Cette dérivée s’annule pour x=1x=1, elle est négative dans l’intervalle ]0,1[]0,1[ et


positive dans l’intervalle ]1,+∞[]1,+∞[ ;

 La fonction f(x)f(x) est donc décroissante dans l’intervalle ]0,1[]0,1[ et croissante dans


l’intervalle ]1,+∞[]1,+∞[ ;

 Comme la fonction −−√ est croissante, la fonction I(x)I(x) varie inversement à la


fonction f(x) et est croissante dans l’intervalle ]0,1[]0,1[ et décroissante dans
l’intervalle ]1,+∞[]1,+∞[ ;

 Ceci impose que I(x)I(x) admet un maximum en x=1x=1 et que ce maximum


vaut ERER.

En résumé

Il y a donc toujours résonance en intensité quelque soit la valeur du facteur de qualité, cette
résonance a toujours lieu pour ω=ω0ω=ω0 et le maximum atteint a toujours la valeur ERER.

Voici les courbes que l’on peut obtenir :

Résonance de l'intensité en fonction de la pulsation et du facteur de qualité

Phase de l’intensité réelle

Reprenons l’expression et faisons apparaître les phases :


i–=Cdu−−dt=jCωu−−⟺Iejϕ′ejωt=jCωUCejϕejωt(17)(17)i_=Cdu_dt=jCωu_⟺Iejϕ
′ejωt=jCωUCejϕejωt

Si on pose I=CωUCI=CωUC, on a :

⟺⟺ejϕ′=jejϕejϕ′=eπ2ejϕϕ′=π2+ϕ(18)(18)ejϕ′=jejϕ⟺ejϕ′=eπ2ejϕ⟺ϕ′=π2+ϕ

Nous pouvons donc déduire la phase de i(t)i(t) de la phase de u(t)u(t), les courbes obtenues
sont de même forme mais décalé vers le haut de π/2π/2 :

Evoluti
on du déphasage de l'intensité en fonction de la pulsation et du facteur de qualité

I.3 Étude de l’impédance

Cette étude, plutôt qualitative va nous permettre de voir le comportement du circuit en


fonction de la fréquence et du déphasage de la tension du générateur par rapport à l’intensité .

L’impédance complexe du circuit a pour expression :

Z−−=R+jLω+1jCω(19)(19)Z_=R+jLω+1jCω

Donc une impédance réelle (module de l’impédance complexe) égale à :

Z=R2+(Lω−1Cω)2−−−−−−−−−−−−−−−−√(20)(20)Z=R2+(Lω−1Cω)2

Que se passe t-il en fonction de la fréquence ?

 En basse fréquence, ω→0ω→0, l’impédance tend vers l’infini à cause de la partie


capacitive : cela induit également un déphasage de −π/2−π/2 entre la tension et
l’intensité (un retard de la tension par rapport à l’intensité ;

 En haute fréquence, ω→∞ω→∞, l’impédance tend également vers l’infini à cause de


la partie inductive : cela induit un déphasage de π/2π/2 entre la tension et l’intensité ;

 A la résonance, lorsque ω=ω0ω=ω0, les parties capacitive et inductive se compensent,


et l’impédance est une résistance : il n’y a pas de déphasage entre tension et courant.

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