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2013 PGE Dardillac Fabien
2013 PGE Dardillac Fabien
2012 - 2013
Comment élaborer les indicateurs de performance RH
Conclusion ................................................................................... 36
Bibliographie ................................................................................ 38
Ouvrages : ..................................................................................................38
Thèses / Mémoires.....................................................................................38
Articles paru dans une revue : ....................................................................38
Articles sur Internet : .................................................................................38
Annexes ....................................................................................... 40
Annexe 1 : Compte rendu d’entretien. .......................................................40
Annexe 2 : Description succincte des indicateurs validés appartenant à la
cible 1 et 2..................................................................................................43
Remerciements
Je tiens à adresser mes remerciements à tous ceux qui m’ont aidé au cours de la réalisation
de ce mémoire :
M. Jacques Pérani, mon tuteur, pour sa réactivité, ses conseils avisés ainsi que son
accompagnement dans la réalisation de cet écrit
Mes parents, pour leur soutien et les nombreuses relectures qu’ils ont dû effectuer.
Préambule
Durant l’intégralité de ce mémoire, seront utilisées les appellations DRH, RH, et fonction RH.
Il est important de préciser à quoi je fais allusion lors de l’utilisation de ces acronymes.
DRH signifie Directeur/Directrice des Ressources Humaines qui pilote les ressources
humaines et assume le rôle de représentant de la fonction auprès de la direction.
La fonction RH, fait allusion à l’ensemble des collaborateurs dont l’activité est liée à
l’administration ou la gestion des ressources humaines.
Introduction :
Par ailleurs, on remarque que depuis une décennie, les missions et la culture de la RH ont
profondément évolué. Aujourd’hui, un des enjeux de la fonction RH est la recherche de
productivité des activités administratives telles que la paie, la gestion des temps etc. De plus
la gestion des ressources humaines est davantage intégrée à la stratégie de l’entreprise. Elle
doit de ce fait, viser des actions à valeur ajoutée que ce soit pour les directions, les clients,
les salariés et les managers. La RH devient un pilier de la compétitivité de l’entreprise.
Lorsque l’on parle de mesure de la performance RH, cela fait allusion à plusieurs dimensions
distinctes :
Tout d’abord, c’est la mesure de la performance des équipes RH, afin de vérifier leur valeur
ajoutée. Cela permet d’une part de montrer leur contribution au résultat global de
l’entreprise, et d’autre part la qualité de leur prestation auprès de l’ensemble des
collaborateurs et des autres services de l’entreprise, c'est-à-dire les clients internes.
Cette mesure est aussi nécessaire afin de vérifier la performance des processus RH, tels que
le recrutement, la formation, la rémunération.
Une autre dimension est l’engagement sociétal de l’entreprise. L’entité est-elle performante
en termes de respect de la diversité ou de la RSE (responsabilité sociale des entreprises) ?
Enfin, il est aussi question de performance des collaborateurs de l’entreprise dans son
ensemble, c'est-à-dire le capital humain de l’entité.
Cependant il est très difficile d’évaluer la performance des ressources humaines. En effet, la
mesure de la performance RH est une problématique universelle mais les réponses
apportées sont variées du fait de la multitude de contextes dans lesquels évoluent les
entreprises. Par ailleurs, en ce qui concerne la finance, la production, le commercial, les
données quantifiables liées à l’activité sont nombreuses, contrairement à la gestion des
ressources humaines dont l’atteinte d’une performance présente un aspect bien plus
qualitatif. C’est ce qui rend difficile l’élaboration du tableau de bord des ressources
humaines, qui est constitué d’indicateurs de performance. Actuellement, les tableaux de
bord RH classiques présentent davantage des indicateurs d’activité, plutôt descriptifs de la
situation, que des indicateurs qui mesurent réellement la performance. Le nombre de
recrutements effectués sur une période est un indicateur d’activité, ce qui ne constitue pas
une mesure de la performance. En revanche, la durée moyenne du recrutement, le taux de
couverture des demandes de recrutement ou encore le taux d’intégration des individus
recrutés, pourraient davantage intégrer cette notion.
Les indicateurs de performance, qui aident au pilotage de la fonction sont nécessaires afin
de mesurer dans quelle mesure les objectifs sont atteints, quels sont les axes d’amélioration
de la RH et souligner les dysfonctionnements au sein de la direction des ressources
humaines. C’est pourquoi selon le baromètre RH 2011 CSC, 40 % des organismes privés et
publics ont indiqué déployer des indicateurs.
L’entreprise a aussi pour objectif d’alléger et simplifier les processus RH afin de les rendre
plus performants. Avant le début de ma mission, Aéroports de Paris ne disposait pas
d’indicateurs de performance mais seulement d’indicateurs d’activité, suivis par les
différents pôles qui constituent la direction des ressources humaines. L’élaboration d’un
tableau de bord de la fonction RH doit donc permettre à la directrice des ressources
humaine, Catherine Benet, de voir les conséquences des actions menées sur le département
et de suivre les données opérationnelles et stratégiques de gestion des ressources humaines
qu’elle a sous sa responsabilité.
Un grand nombre d’entreprises et de directeurs des ressources humaines ont compris leur
intérêt à créer un tableau de bord des ressources humaines, ce qui explique la présence de
ce sujet dans de nombreux livres, blogs, sites spécialisés avec toujours la même question :
C’est cette question que nous étudierons à travers ce mémoire. Dans un premier temps, il
traitera la notion de performance et plus particulièrement en quoi elle consiste au sein de la
fonction RH, comment l’identifier, la mesurer. Dans un second temps, à travers ma mission
au sein d’Aéroports de Paris effectuée lors de mon apprentissage, j’aborderai la
méthodologie suivie afin de concevoir des indicateurs de performance.
1 Performance et fonction RH
1.1 La performance
1.1.1Définition de la performance
D’un point de vue assez général, pour qu’une activité RH soit qualifiée de performante, elle
doit parvenir à faire évoluer ses effectifs dans un climat ou règne un intérêt collectif à
réussir. Elle doit mettre en œuvre une stratégie RH qui soit en adéquation avec la stratégie
globale de l’entreprise et mobiliser ses effectifs de façon collective, les orienter vers
l’atteinte des résultats souhaités.
Enfin, l’activité ressource humaine performante doit mettre en valeur l’entreprise vers
l’extérieur. En effet, c’est ce qui constitue le marketing RH, c'est-à-dire une communication
qui cible directement les candidats. Cela permet aux entreprises, qui ont besoin de nouveaux
talents ou nouvelles compétences, d’attirer les meilleurs candidats parmi les étudiants et la
concurrence ou fidéliser ses meilleurs collaborateurs, par le biais de techniques marketing
traditionnelles. Le marketing RH ne s’utilise pas uniquement auprès des candidats, mais
aussi auprès des clients, ou des analystes qui vont porter un jugement sur l’entreprise.
Chacun des 3 points énoncés a une conséquence sur les autres. Par exemple, un
collaborateur qui a une motivation individuelle forte donnera nécessairement une image
positive de la société vers l’extérieur.
Selon le modèle d’Ulrich, il existe 4 rôles de la DRH : l’expert administratif, le champion des
salariés, l’agent de changement et le partenaire stratégique. Ces rôles peuvent être
représentés dans un diagramme à deux axes comme suit :
« Human Resource Champions. The Next Agenda for Adding Value and Delivering Results »
(Ulrich, 1999).
Bien entendu, la notion de coût ne sera pas compliquée à identifier mais il sera difficile de
définir ce qu’est une gestion de qualité. Le risque est donc de chercher uniquement à
réduire le coût de cette activité, ce qui ne rend pas nécessairement l’entreprise plus
performante si la qualité du service a, elle aussi, diminué.
A travers ce rôle de champion des salariés, la difficulté est de mesurer la performance pour
l’ensemble des collaborateurs. En effet, les intérêts des salariés peuvent diverger, en
fonction de leur statut au sein de l’entreprise par exemple, et donner lieu à certains
antagonismes.
Le partenaire stratégique : Dans ce rôle, la fonction RH doit définir une stratégie RH qui
tende vers la réalisation de la politique générale de l’entreprise, proposer des plans d’action
et adapter les processus GRH aux orientations de l’entreprise. Une RH performante en ce
point, saura traduire les éléments de la politique générale de l’entreprise en objectifs,
stratégie et plans d’action RH, tout en étant capable d’anticiper les conséquence de ceux-ci
sur l’entreprise dans son ensemble.
Pour ce faire, il est évidemment nécessaire que le DRH ne soit pas exclu du processus de
prise de décision stratégique au sein de l’entreprise.
Depuis les années 80, on observe un intérêt croissant de la dimension sociale dans la gestion
des entreprises. En effet, la période de récession économique a provoqué un déplacement
de l’intérêt de l’entreprise, des variables externes vers les variables internes. L’idée selon
laquelle, la réussite d’une entreprise dépendait fortement des ressources qu’elle détenait,
s’est développée comme le mentionnent Allouche et Schmidt dans « Les outils de la décision
stratégique » en 1995. On entend par « ressources », l’ensemble des actifs, des
connaissances et savoir-faire, des procédés organisationnels, des informations de
l’entreprise. Alors qu’auparavant l’approche stratégique des entreprises reposait
principalement sur des facteurs financiers et technologiques. Certains auteurs ont été
amenés à penser que non seulement ce type de facteurs permet aux entreprises de disposer
d’un avantage concurrentiel uniquement sur le court terme, mais que seules les ressources
internes peuvent être source d’avantages concurrentiels durables.
La mesure de la performance de la fonction RH prend aussi son sens dans la gestion des
ressources humaines. En effet, cela permet de vérifier le bon positionnement de la fonction,
mesurer sa performance c’est rendre compte de sa prestation, piloter son action en
soulignant les axes d’amélioration ainsi que les progrès qui ont été faits. De plus, au sein de
l’entreprise, mesurer la performance des ressources humaines permet de mettre en
évidence la contribution de cette fonction à la prestation intégrale du groupe et par
conséquent légitimer son rôle et ses actions. Il n’y a pas de doute quant à l’utilité de cette
mesure, c’est pourquoi dans un grand nombre de sociétés cotées, le rating social1 est de plus
en plus important et prend place à coté du rating financier.
Selon une enquête réalisée par le cabinet Kurt Salmon, voici les raisons qui ont poussé les
entreprises à mesurer la performance des ressources humaines :
On remarque qu’une entreprise sur 2 ayant répondu au questionnaire indique avoir mesuré
sa performance RH du fait de la crise économique et 71% avoir observé une évolution de la
gestion des ressources humaines et de son rôle.
1
Evaluation de la performance sociale d’une société.
Par ailleurs, cette mesure est rendue d’autant plus difficile du fait de la diversité croissante
en entreprise, que ce soit la diversité des cultures, des métiers, des objectifs ou des pays où
il est possible d’évoluer. Par conséquent, la performance peut être perçue de façon très
différente par les entreprises. De plus, il n’est pas aisé de choisir comment évaluer sa
performance, quels outils mettre en place puisque ceux-ci ne sont pas figés comme ils le
sont dans le domaine financier. En effet, pour prendre l’exemple des indicateurs, ils évoluent
constamment, de nouvelles façons de mesurer la performance d’un processus ou d’une
activité sont créées et ils doivent être propres à l’entreprise en fonction de ses objectifs.
C’est pourquoi leur choix doit être fait en interne, comme un accord commun ou par le biais
d’un cabinet externe et non en effectuant un simple benchmark des indicateurs utilisés dans
d’autres entreprises.
L.D. Sawyer, dans « The practice of modern internal auditing » (1981), définissait ainsi l’audit
: « Une appréciation indépendante des diverses opérations et contrôles d’une entreprise
pour déterminer si des politiques et des procédures sont suivies, si des normes établies sont
atteintes et si les objectifs de l’organisation sont réalisés ».
L’audit social est une démarche d’audit appliquée au domaine des ressources humaines. Il
peut s’effectuer en interne ou par le biais d’un cabinet externe. Les entreprises ont recours à
l’audit social afin d’identifier l’existence d’un écart entre la situation actuelle de l’entreprise
et le référentiel normatif externe lié à la sa responsabilité sociale. L’objectif est ensuite
d’analyser les causes de cet écart et estimer les risques sociaux et financiers qu’il peut
entrainer.
La conformité : Les pratiques des entreprises doivent être conformes aux référentiels
externes (droit du travail, accord entreprise, conventions collectives). Dans le cas
d’Aéroports de Paris qui anciennement était une entreprise publique, et aujourd’hui
toujours détenu à 50,63% par l’Etat, le référentiel est d’autant plus important et
conséquent.
La conformité n’est à priori pas considérée comme de la performance. Le respect des lois en
vigueur ne constitue pas en soi une mesure de performance. Cependant, si un des objectifs
de l’entreprise est le respect d’un accord entrepris, voire le dépassement d’un seuil plus
contraignant que la loi ou l’accord en vigueur, il est alors possible d’intégrer un indicateur de
performance concernant cette donnée au tableau de bord RH. C’est notamment le cas pour
Aéroport de Paris, dont l’accroissement de la parité hommes/femmes constitue un objectif.
Par conséquent la présence du taux de féminisation parmi les indicateurs de performance
sélectionnés prend son sens.
La pertinence : Le deuxième axe de l’audit social a pour rôle de valider la pertinence des
objectifs et processus existants. Les procédures utilisées peuvent-elles permettre l’atteinte
des objectifs ? La méthodologie adoptée est-elle pertinente ?
L’efficacité : Les résultats ont-ils été obtenus ? Les moyens mis en place, les critères et la
méthodologie retenus ont-ils été efficaces et ont-ils permis d’aboutir au résultat espéré ?
Cet axe d’investigation concerne directement la mesure de la performance RH. En effet, les
indicateurs de performance permettent au DRH d’obtenir des informations sur l’efficacité et
l’efficience des processus mis en place, des différents services ou pôles qui composent la
direction. Ils permettent de mesurer si les stratégies RH ont été efficaces et ont donné lieu
aux résultats escomptés, ou s’il est nécessaire de les revoir. C’est une aide au pilotage de la
fonction pour le directeur des ressources humaines.
L’évaluation de la performance RH constitue donc bien une mission d’audit social.
Cette fonction contrôle, supervise et optimise les activités RH telles que le recrutement, la
formation, la paie etc. L’optimisation de ces activités, ainsi que l’instauration d’un climat
social positif sont à l’origine de performance pour l’entreprise. Le contrôle de gestion sociale
est aussi un moyen de vérifier la concordance entre le fonctionnement de la RH et les
objectifs globaux de l’entreprise.
Une des missions du contrôle de gestion social est d’effectuer le reporting des effectifs et de
la masse salariale. Disposer de ces informations à jour, va permettre au contrôle de gestion
sociale d’effectuer des projections et simulations sur l’évolution de la masse salariale grâce à
des logiciels spécialisés tels que Scénario RH. Par la suite, les contrôleurs de gestion devront
analyser les écarts par rapport aux reportings précédents et aux projections effectuées et
expliquer la nature de ces différences.
Aéroports de Paris est une entreprise qui détient et exploite les zones aéroportuaires de
Paris Orly, Paris Charles de Gaulle et Paris-Le Bourget et regroupe 10 plates-formes
d’aviation et 1 héliport.
Lors de sa création en 1945 par une ordonnance du gouvernement en place, Aéroports de
Paris était un établissement public et ce jusqu’en 2005, date à laquelle l’entreprise devient
une société anonyme. Cependant, ses salariés n’étaient pas des fonctionnaires, ils étaient
régis par le droit privé.
En 1946, avec comme infrastructure le premier terminal d’Orly et l’aéroport du Bourget
reconstruit, Aéroports de Paris accueille 300 000 visiteurs. Aéroports de Paris continue son
développement avec la première piste en dur de Paris Orly en 1947, l’inauguration de
l’aérogare sud d’Orly par le général De Gaulle en 1961, la création de l’aéroport de Paris-
Nord à Roissy en 1965, l’ouverture de Paris-Orly Ouest en 1971 et les mises en service des
terminaux 1 et 2 de Roissy Charles-de-Gaulle en 1973 et 1974, qui permettent au groupe
d’accueillir plus de 20 millions de passagers en 1976.
Entre 1976 et 1987, Aéroports de Paris double le nombre de passagers.
Il est important de préciser que la mission originelle d’Aéroports de Paris était d’assurer le
transport aérien dans un rayon de 50 kilomètres autour de Paris. Or, à la fin des années 80,
Aéroports de Paris a commencé à exporter son savoir-faire et a dû, par conséquent, créer
des filiales puisque son rôle défini initialement ne lui permettait pas ces actions. Par ailleurs,
en 1996, une directive européenne pour l’assistance en escale a été mise en place.
Auparavant, ADP et Air France étaient les seules entreprises à être chargées de l’assistance
en escale. Après cette nouvelle réforme, il devait au minimum y avoir 3 différents
intervenants par aérogare.
Ces éléments témoignaient d’une future privatisation du groupe ce qui fut effectivement le
cas. Aéroports de Paris est introduit en Bourse en 2006 au sein de l’Euronext, après avoir
changé de statut en 2005. En revanche, les salariés disposaient toujours du même statut.
Depuis 2005, Aéroports de Paris est tenu de respecter les clauses inscrites dans le cahier des
charges approuvé par décret au conseil d’Etat, au titre de ses missions de service public.
Par ailleurs, des contrats de régulation économique stipulent les évolutions des redevances,
fixent les objectifs de qualité de service et définissent les investissements. Ces contrats ont
pour but d’inciter l’entité à l’amélioration de la performance et sont établis pour 5 ans.
Aujourd’hui, le groupe divise ses activités en 5 segments qui sont les activités aéronautiques,
les commerces et services, l’immobilier, les participations aéroportuaires et autres activités.
Le groupe a accueilli en 2012 88,2 millions de passagers ce qui en fait le 1er groupe
aéroportuaire européen et le 7ème mondial.
Depuis le 28 novembre 2012, Augustin de Romanet est le Président-directeur général
d’Aéroports de Paris en succédant à Pierre Graff.
Depuis sa privatisation, Aéroports de Paris travaille à être davantage performant,
notamment avec les contrats de régulations économiques. Nous allons désormais étudier en
quoi consiste cette recherche de performance au sein de l’activité RH.
Actuellement, la direction des ressources humaines ne dispose pas d’un tableau de bord
regroupant des indicateurs de performance. A ce jour, si la directrice des ressources
humaines souhaite obtenir une information, elle la demande au pôle qui en est responsable ;
cependant elle ne dispose pas d’un tableau de bord qui lui est adressé de façon ponctuelle
afin de l’aider au pilotage de sa fonction. Aujourd’hui, les différents pôles de la DRH suivent
des indicateurs d’activité RH. Nonobstant les définitions, les formules ainsi que les données
utilisées pour ces indicateurs ne sont pas centralisées ce qui peut provoquer la circulation de
résultats différents pour un même indicateur. Il est donc nécessaire pour Aéroports de Paris
d’établir un tableau de bord d’indicateurs de performance RH qui, d’une part aide au
pilotage de la direction et d’autre part qu’il soit réalisé avec des informations justes,
actualisées, suivant une définition des notions qui soient uniformes à l’entreprise.
Ces analyses donnent parfois lieu à des écarts par rapport aux objectifs qui sont identifiés
par les membres du service. Des corrections peuvent alors être proposées.
Comme on peut le voir sur l’organigramme ci-dessous, Richard Fiand, qui anime « le service
contrôle de gestion sociale et indicateurs de performance RH » est directement rattaché à la
directrice des ressources humaines Catherine Benet. Par son appartenance à la direction de
contrôle de gestion de l’entreprise (DCG), il participe donc aux comités de directeurs de la
fonction. Par ailleurs, étant directeur du service DRHSG, il est aussi rattaché à Delphine Le
Guerinel qui anime le département « Rémunération et avantages sociaux » (DRHS).
Comme le titre du service le met en évidence, c’est DRHSG qui est chargé de mette en place
les indicateurs de performance RH et ce serait à Richard Fiand d’analyser et présenter les
résultats à la directrice des ressources humaines.
C’est sur cette mission du pôle DRHSG que j’interviens en compagnie de mon maître
d’apprentissage, Philippe Stévance.
Mon maître d’apprentissage m’a fait travailler sur toutes les étapes d’élaboration du tableau
de bord. Il m’a toujours orienté sur la méthodologie à suivre pour chacune des étapes, tout
en me laissant libre afin d’être force de proposition et bien comprendre l’ensemble des
problématiques qui s’articulaient autour de chaque étape. Il me fixait des dates butoirs pour
effectuer une tâche afin de m’apprendre à gérer mon temps, présenter mon travail, et s’est
toujours montré disponible lorsque j’avais des interrogations.
Après avoir abordé le sujet de la performance au sein des ressources humaines, nous allons
désormais concentrer notre attention sur le rôle des indicateurs de performance RH, leurs
caractéristiques et les différentes étapes à l’élaboration d’un tableau de bord de
performance RH selon la méthodologie que j’ai suivie lors de ma mission au sein d’Aéroports
de Paris.
Un indicateur est une donnée quantifiée qui mesure l’efficacité d’une partie ou l’ensemble
d’un processus, par rapport à une norme, un objectif, un plan.
Un indicateur d’activité est un outil quantitatif qui nous donne une information brute
concernant une activité. Il est utilisé dans chaque service de l’entreprise afin de suivre
l’évolution d’une donnée.
Par ailleurs, il est possible de les faire évoluer, les adapter, les détailler, en ajouter ou
supprimer, en fonction de l’évolution des objectifs, du contexte ou de la situation de
l’entreprise.
Après avoir élaboré une base de données conséquente, mon maître d’apprentissage m’a
demandé d’effectuer des recherches sur les indicateurs de performance utilisés par des
entreprises de même envergure qu’Aéroports de Paris. Philippe Stévance m’a communiqué
une liste d’entreprises. J’ai rassemblé l’ensemble des informations disponibles concernant
les indicateurs qu’elles utilisaient.
Cette première étape nous a permis d’obtenir une base de données que j’ai organisée et
alimentée durant l’ensemble de ma mission. C’est à partir de cette base que nous avons
sélectionné les indicateurs qui pourraient être adaptés à Aéroports de Paris, par différents
arbitrages, dont la rencontre des différents chefs de département de la Direction des
Ressources Humaines. Cela a été la deuxième étape de ma mission.
Pour que les entreprises disposent d’une gestion des ressources humaines plus performante,
il est nécessaire dans un premier temps de la mesurer, et pour mesurer cette performance, il
est tout d'abord nécessaire la définir. C’est pourquoi, au sein d’Aéroports de Paris, j’ai été
amené à rencontrer les différents chefs de pôle de la direction des ressources humaines afin
d’établir la notion de performance au sein de leur département et quelle pouvait être la
meilleure façon de l’évaluer, la mesurer. Afin de gagner du temps, et de leur présenter ce
que sont des indicateurs de performance, je me suis rendu à chaque entretien, avec un
panel d’indicateurs de performance relatifs à leur pôle, afin de les leur présenter et les
proposer. Ces indicateurs correspondaient à ceux recueillis lors du benchmark effectué
précédemment.
Le déroulé d’un des entretiens, effectué avec le pôle DRHR (Préventions et Relations du
travail) le mercredi 29 novembre 2012 se trouve en Annexe 1.
Après avoir constitué une base de données contenant tous les indicateurs obtenus, à l’aide
du benchmark réalisé et des entretiens effectués avec les différents chefs de pôle, il va
désormais falloir sélectionner ceux qui apparaitront dans le tableau de bord RH.
Pour ce faire, nous avons priorisé les indicateurs et procédé à un arbitrage. Quels sont les
indicateurs qui sont le plus adaptés à l’entreprise ?
Nous avons placé chacun de nos indicateurs sur cette matrice. Le critère qui apparait en
abscisse est la pertinence de l’indicateur par rapport à la notion de performance des
ressources humaines, des objectifs d’Aéroports de Paris et des entretiens réalisés avec les
différents chefs de pôles.
Plus un indicateur est pertinent selon ces critères, plus il se situera à droite de la matrice.
En ordonnée, le critère que nous avons choisi est la facilité de déploiement des indicateurs.
En effet, l’objectif étant l’élaboration d’une première version du tableau de bord avant la fin
de l’année 2013, la facilité de mise en œuvre est un élément qui influence la première
sélection des indicateurs. La facilité de déploiement dépend de la difficulté à identifier et
définir les éléments qui constituent l’indicateur du point de vue d’Aéroports de Paris.
L’indicateur est-il déjà calculé au sein d’Aéroports de Paris ? Les définitions des éléments
constituants l’indicateur sont-ils normés ? Les indicateurs faciles à déployer se situent donc
dans la partie supérieure de la matrice.
Par conséquent, un indicateur à la fois pertinent et facile à mettre en œuvre se trouve dans
la partie supérieure droite de la matrice.
La matrice nous a permis d’identifier 3 cibles différentes, représentées par le code couleur.
En bleu, la cible 1, sont les indicateurs que nous présenterons au comité des directeurs pour
valider leur apparition dans la première version du tableau de bord et leur passage en
production. Ils sont les indicateurs à la fois faciles à mettre en place et pertinents selon les
critères choisis.
Les indicateurs en jaunes, qui appartiennent à la cible 2, sont soit des indicateurs faciles à
mettre en œuvre mais moins pertinents, soit des indicateurs pertinents mais qui sont plus
difficiles à déployer puisqu’ils nécessitent un travail en amont. Les indicateurs de la cible 2
sont ceux susceptibles d’apparaître dans les prochaines versions du tableau de bord RH.
Enfin la cible 3 (indicateurs en rouge) est composée d’indicateurs que nous avons jugés les
moins pertinents dans le cadre d’Aéroports de Paris selon les critères définis. Cependant il
est possible qu’ils le deviennent par la suite, si ce qu’ils mesurent était amené à devenir un
objectif d’Aéroports de Paris.
Cet indicateur est en effet très pertinent selon nous. Il est très intéressant pour une
entreprise de connaître à quel coût elle recrute ses effectifs.
D’une part recruter avec une qualité constante tout en réduisant le coût est synonyme de
performance pour les ressources humaines, et d’autre part c’est un des objectifs RH
d’Aéroports de Paris.
Par ailleurs, l’étude de cet indicateur peut avoir pour conséquence la modification de la
stratégie RH : utiliser davantage les réseaux sociaux pour recruter, faire appel à des cabinets
externes etc. Voilà pourquoi l’indicateur est classé comme pertinent.
En revanche, il n’est pas facile à déployer. Pour prendre en compte le coût total du
recrutement sur une période, il faut prendre en compte les coûts de diffusion de l’annonce,
le salaire de toutes les personnes qui ont travaillé sur la recherche et la sélection des
candidats au prorata du temps qu’ils y ont passé, le coût de vacance du poste, le coût de la
visite médicale, etc.
Toutes ces données sont-elle disponibles ? Sont-elles répertoriées dans une base de données
quelconque. Les données sont-elles fiables ? Y-a-t‘ il un relevé du temps passé par les
collaborateurs à recruter ?
On voit bien dans ce cas, que cet indicateur demande un travail en amont.
Comment estimer le coût de vacance du poste ? De plus, dans le salaire des collaborateurs
qui ont participé au recrutement, que prend-on en compte ? Uniquement le traitement de
base ? Parle-t-on de salaire ou de rémunération ?
Il est donc nécessaire de normer les définitions afin d’être en accord en interne sur les
éléments à intégrer aux calculs. Le coût moyen du recrutement est donc pertinent mais
difficile à mettre en œuvre, d’où sa classification en cible 2. Il fera très certainement partie
du tableau de bord dans les prochaines versions dès que ces détails auront été réglés.
Par ailleurs, pour que la sélection soit cohérente, il est nécessaire que les indicateurs choisis
pour apparaître dans le tableau de bord ne soient pas restreints à une mesure incomplète
des activités ou des objectifs.
Il ne faut pas oublier que le but du tableau de bord est d’aider la directrice des ressources
humaines au pilotage de la fonction. Il est donc nécessaire qu’elle dispose d’une vision
d’ensemble des activités RH.
C’est pourquoi nous avons identifié les objectifs principaux de la direction des ressources
humaines à l’aide du plan stratégique RH d’Aéroports de Paris. Cela nous a permis de
constater que l’intégralité des indicateurs appartenant à la cible 1 correspond bien aux
principaux objectifs RH de l’entreprise et que si nous voulions approfondir ou compléter la
mesure de l’un d’eux, nous pourrions utiliser par la suite certains indicateurs des cibles 2 et
3.
Voici un tableau que nous avons présenté au comité des directeurs afin de mettre en
évidence ce principe :
Après avoir sélectionné les indicateurs que nous souhaitions voir apparaître dans le tableau
de bord de la fonction RH, il était nécessaire d’identifier dans quelles bases de données nous
pouvions extraire les informations dont nous avions besoin pour les élaborer.
Pour obtenir un indicateur fiable, il faut que les données le constituant le soient aussi.
Une information peut parfois être disponible dans différentes bases de données. Dans ce cas
il faut connaître laquelle est davantage mise à jour, pour extraire la meilleure information
qu’il soit.
De plus, il faut être certain que l’information que l’on recherche est exactement la même
que celle qui est nécessaire pour calculer l’indicateur. Il faut être vigilant sur ce point, car
une erreur peut vite arriver. Il existe de nombreuses façons de calculer un effectif, par
exemple, en fonction des types de contrats que l’on inclut dans son calcul. Il faut bien avoir
en tête ce que l’on veut calculer et choisir l’effectif correspondant.
Pour cette étape, il faut travailler avec les collaborateurs chargés de l’administration des
bases de données, qui ont une très bonne connaissance des informations disponibles en leur
sein et qui savent estimer leur fiabilité.
En ce qui concerne le cas Aéroports de Paris, plusieurs bases de données étaient à notre
disposition :
L’entrepôt de données RH, qui est une base de données relative à la RH assez
complète.
SAP, qui selon notre mission était utile pour obtenir des informations
financières.
Foederis qui recense des informations relatives à la formation.
Scénario RH, qui est un logiciel permettant de gérer la structure salariale, de
simuler la masse salariale, de gérer les effectifs et leur rémunération. C’est un
outil d’analyse et de simulation.
Au sein du service « contrôle de gestion sociale et indicateurs de performance RH », deux
collaborateurs sont chargés du suivi des effectifs et de la masse salariale ainsi que de
l’administration de scénario RH.
Mon maître d’apprentissage et moi-même, avons travaillé en étroite collaboration avec eux
pour identifier les bases de données où nous pouvions trouver les informations relatives à
nos indicateurs.
La plupart des informations dont nous avions besoin étaient disponibles dans l’entrepôt de
données RH. Lorsque l’information était accessible par le biais de bases de données
différentes, nous avons priorisé l’utilisation de l’ERH, et ce, pour deux raisons :
Tout d’abord parce que cela limite l’utilisation d’un trop grand nombre de bases de données
différentes, ce qui rend moins complexe l’élaboration du tableau de bord.
Ensuite parce que des collaborateurs ayant une bonne maîtrise de l’entrepôt de données RH
et de son contenu, travaillent au sein du service DRHSG qui est responsable de l’émission du
tableau bord. La communication sera plus aisée si elle est interne au service, puisque d’une
part, si une information venait à être modifiée nous en aurions connaissance plus
rapidement, et d’autre part, si nous avions besoin de renseignements, nous pourrions nous
adresser directement à eux.
Après avoir sélectionné les indicateurs et identifié les sources des informations nécessaires à
leur élaboration, nous devions présenter au Comité des Directeurs la méthodologie que
nous avions suivie jusqu’à maintenant et valider le passage en production des indicateurs de
la cible 1 (indicateurs en bleu) mis en valeur par la matrice.
Ce passage au Comité des Directeurs de la Direction des Ressources Humaines, était aussi
l’occasion de demander avec qui nous devions travailler afin de procéder au passage en
production.
Ce choix allait impacter non seulement le temps nécessaire à la réalisation de chacune des
étapes suivantes mais aussi les ressources qui seraient nécessaires à l’aboutissement du
projet. Il nous a été demandé de rencontrer à nouveau, l’ensemble des chefs de
département de la direction, et de valider avec eux de façon définitive les indicateurs, ainsi
que les sources correspondant aux informations les constituant.
Après avoir obtenu cette validation, nous devions rencontrer la direction des systèmes
d’information qui allait nous proposer une solution pour développer notre projet.
Après avoir identifié toutes les sources nécessaires à la collecte des informations constituant
les indicateurs, nous avons travaillé à établir des fiches de production.
Une fiche de production présente l’ensemble des informations concernant un indicateur.
Elle est en quelque sorte la carte d’identité de l’indicateur.
Elle est, d’une part, nécessaire pour la mise en production des indicateurs, et d’autre part,
elle est à intégrer au tableau de bord afin de faciliter la lecture et la compréhension des
indicateurs par les destinataires.
En effet, elle permettra aux personnes appartenant à la direction des systèmes
d’information ou au cabinet externe chargé de la production du tableau de bord de
connaître la formule de calcul, de savoir quelles requêtes sont à effectuer, quelles données
doivent être croisées, dans quelle base de données aller chercher les éléments nécessaires
et quel niveau de précision ou de déclinaison est requis.
Voici, à titre d’exemple, une maquette de la fiche de production du taux d’absentéisme que
j’avais effectuée.
Il est ensuite nécessaire de réfléchir à la forme souhaitée, pour représenter les indicateurs
dans le tableau de bord.
Un indicateur qui est calculé chaque mois, peut être représenté par un histogramme pour
mettre en valeur le résultat mensuel. La forme est aussi fonction de la fréquence de parution
de l’indicateur. En effet, un indicateur peut être calculé chaque mois, mais on peut choisir de
présenter son résultat de façon trimestrielle, si on estime qu’il n’y a pas d’intérêt à le faire
apparaître mensuellement dans le tableau de bord, si par exemple la variation est faible.
Par ailleurs, il est nécessaire de faire apparaître l’objectif initialement fixé, afin de mettre en
valeur les écarts entre l’objectif et le résultat finalement atteint. Un indicateur de
performance fait toujours référence à un objectif, et celui-ci doit être précisé pour un
meilleur pilotage de la fonction par les destinataires du tableau de bord.
De plus, il est conseillé de mettre en avant la progression vers l’objectif fixé. C’est pourquoi
le résultat de l’indicateur sur la période antécédente (mois précédent, année précédente
etc.) est souvent précisé.
Voici le taux d’absentéisme tel que je l’ai représenté au sein d’Aéroports de Paris. Les
données sont fictives mais il permet d’une part, de donner une idée de la représentation
voulue à la personne chargée du paramétrage du tableau de bord, et d’autre part, il donne
une vision claire à la personne décisionnaire avec l’objectif fixé, le résultat de l’indicateur et
la progression vers l’objectif.
La production des indicateurs peut être faite en interne, notamment par la direction des
systèmes d’information ou en externe par des cabinets.
En ce qui concerne Aéroports de Paris, mon maître d’apprentissage et moi-même avons
rencontré la DSI. Comme je l’ai exposé précédemment, la plupart des informations dont
nous avons besoin pour calculer les indicateurs sont stockées dans le l’entrepôt de données
RH. Cependant, la DSI travaille actuellement sur un projet qui consiste à transférer
l’ensemble des données de l’entreprise vers OBIEE (plateforme intégrée business
intelligence qui répond aux besoins décisionnels). C’est donc cet outil que nous aurions dû
utiliser pour produire nos indicateurs. Or, les données de l’ERH ne sont pas encore intégrées
à OBIEE. Ce transfert demande un temps assez conséquent, c’est pourquoi la DSI nous a
proposé deux options pour répondre à notre objectif, qui est de disposer d’une première
version du tableau de bord avant la fin de l’année. La première hypothèse possible, est de
développer un certain nombre d’indicateurs dans BRIO qui est un autre progiciel.
Cependant, cet outil est en fin de vie, et cette option n’est pas pérenne. La DSI pourrait nous
aider à développer les indicateurs prioritaires sur BRIO mais ce serait une solution « jetable »
puisque cet outil est susceptible peut s’arrêter à tout moment.
La seconde hypothèse consiste en l’utilisation de BI Publisher. Le développement des
indicateurs se ferait dans ce cas par l’intermédiaire d’un prestataire. Pour ce faire, nous
devrons remplir un cahier des charges. Cette deuxième hypothèse est privilégiée, puisqu’elle
est plus pérenne. En effet, dans ce cas une partie des développements effectués sur BI
Publisher pourraient être repris lors de la migration vers OBIEE.
Cependant, aucune décision n’a encore été prise, une réunion est fixée après le rendu de ce
mémoire, où nous déciderons de l’hypothèse privilégiée.
Conclusion
Ma mission au sein d’Aéroports de Paris m’a énormément appris. Elle constitue ma première
expérience de longue durée sur le marché du travail, et elle fût riche. Certes, je ne verrai pas
l’aboutissement du projet, puisque l’objectif est d’obtenir une première version du tableau
de bord avant la fin de l’année. Mais cette mission, contrairement à mes expériences
passées, se concentrait sur un seul projet dont l’aboutissement aura une réelle plus-value
sur le pilotage de l’activité RH. Se concentrer sur un projet c’est déjà se sentir investi, c’est
aussi avoir la possibilité d’être force de proposition. Enfin, cela permet de voir l’évolution de
notre travail et notre progression tout au long de l’année.
Par ailleurs, j’ai beaucoup appris dans le domaine des ressources humaines, domaine dans
lequel je n’avais que des connaissances issues de cours introductifs durant ma formation.
Malgré ma spécialité en finance, je pense que ces connaissances me seront très utiles pour
la suite, sur le marché du travail.
L’utilisation des indicateurs de performance est de plus en plus courante au sein des
entreprises. Leur mise en place est un projet de longue haleine, qui demande une bonne
communication entre les différents services des ressources humaines. Uniquement des
indicateurs sélectionnés en interne en fonction des objectifs de l’entreprise, en nombre
restreint, et construit avec des données fiables seront une aide au pilotage de la fonction
pour les destinataires du tableau de bord. Par ailleurs, il est préférable que les indicateurs
choisis soient hétérogènes au niveau des activités qu’ils mesurent.
Bibliographie
Ouvrages :
GALLAMBAUD Bernard. Si la GRH était de la gestion, Paris : Editions liaisons, 282 pages.
ULRICH Dave. Human Resource Champions : The Next Agenda for Adding Value and
delivering Results, Harvard Business School Press, 1999, 304 pages.
Thèses / Mémoires
TREPE Anne, AUBERT Patrick, BERMOND Franck, Carrère Jean-Marie, Delanoue Michel,
Gouzi Benoît. L’évaluation de la performance RH : De la théorie à la pratique des DG.
2010.151 pages. MBA Management des ressources humaines. Dauphine
L’OREAL. Pourquoi les RH doivent mesurer leur performance – et pour quoi faire?
(page consultée le 12 décembre 2013) http://www.equinox-consulting.com/wp-
content/uploads/2012/12/rh_business_digest_loreal.pdf
PALIERSE Christophe. Vinci, deuxième actionnaire d’ADP après l’Etat, juillet 2013
(page consultée le 3 juillet 2013) http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-
distribution/actu/0202864191669-vinci-deuxieme-actionnaire-d-adp-apres-l-etat-581022.php
SAWADOGO Danniel. Enjeux du contrôle de gestion sociale dans une entreprise, 23 avril 2013,
(page consultée le 12 juin 2013) http://danielus.over-blog.com/article-enjeux-du-controle-de-
gestion-sociale-dans-une-entreprise-49140929.html
Annexes
Fabien Dardillac : Bonjour Madame X, nous avons souhaité vous rencontrer dans le cadre
d’une mission qui consiste en l’élaboration d’un tableau de bord de performance RH, destiné
à la directrice des ressources humaines, Catherine Benet. Nous rencontrons actuellement les
chefs des différents pôles qui constituent la direction des ressources humaines afin
d’échanger sur la notion de performance en leur sein. En ce qui vous concerne, vous
appartenez au pôle DRHR, pôle « Prévention et Relations du travail ».
X : Oui c’est exact, notre pôle a pour mission la définition de la stratégie sociale d’ADP et
l’établissement de l'équilibre social. Nous animons une entité de veille et de conseil en droit
fiscal pour les managers, et nous pilotons le dialogue social. Nous somme le lien avec les IRP
(institutions représentatives du personnel). Enfin, notre rôle est aussi d’assurer la prévention
des risques professionnels et de santé au travail.
Fabien Dardillac : Et selon vous, quelle serait la performance au sein de votre pôle
d’activité ?
X : En ce qui concerne l’équilibre social, notre performance serait mesurée par l’impact des
heures de réunions effectuées avec les IRP sur les conflits internes. Cela permettrait de
mesurer la performance du dialogue social.
Enfin, la notion de performance est présente dans notre mission de conseil en droit social.
Est-on performant dans l’exercice de cette activité et doit-on employer davantage de juristes
en interne, ou bien est-il préférable de faire appel à des cabinets externes ?
Fabien Dardillac : Nous avions sélectionné quelques indicateurs qui pourraient peut-être
correspondre à vos attentes, notamment le taux de concentration de la conflictualité.
Aujourd’hui vous mesurez le nombre de préavis de grèves déposés sur une période. Selon
vous, serait-il judicieux de calculer la part de personnes qui ont au moins effectué une grève
durant une période définie, parmi l’ensemble des collaborateurs d’Aéroports de Paris ? Cela
serait peut-être plus intéressant que le nombre de préavis de grève déposés, dans le sens où
un même nombre de préavis de grève peut être une conséquence de deux situations
totalement différentes. En effet, soit le même noyau de personnes a effectué plusieurs
grèves sur la période, soit il n'y a eu qu’une seule grève mais elle a mobilisé un plus grand
nombre de personnes. Le taux de concentration de la conflictualité permettrait de mettre ce
point en évidence.
X : Oui tout à fait, il est intéressant qu’une personne qui a effectué plusieurs grèves sur la
période ne soit comptabilisée qu’une seule fois. Cet indicateur me semble approprié. Mais il
serait d’autant plus intéressant de pouvoir observer l’impact de nos actions sur cet
indicateur.
Fabien Dardillac : Il existe un autre indicateur qui mesure le nombre d’heures consacrées au
dialogue social. Nous pourrions le mettre en relation avec le taux de concentration de la
conflictualité.
X : Effectivement, nous pourrions observer l’impact des heures de réunions effectuées avec
les institutions représentatives du personnel, sur le taux de concentration de la
conflictualité. De plus, le nombre d’heures de réunion est d’ores et déjà relevé par un
collaborateur du pôle.
les résultats du tribunal ? Alors cet indicateur permettrait bien la mesure de la qualité de nos
prestations pour cette mission, mesure qui pourrait avoir pour conséquence l’externalisation
ou au contraire le développement de l’activité.
Fabien Dardillac : Nous avons pour objectif que la première version d’un tableau de bord de
performance RH puisse être opérationnelle en décembre 2013. C’est pourquoi nous allons
privilégier dans un premier temps les indicateurs les plus faciles à mettre en place.
Cependant, le tableau de bord sera en constante évolution, et de nouveaux indicateurs
pourront venir remplacer ceux faisant partie de la première sélection. Je vais donc ajouter à
notre base de données les éléments que vous avez mis en avant afin de construire un
indicateur de performance portant sur votre mission de conseil en droit social. Je vous
remercie du temps que vous nous avez accordé. Nous reviendrons vers vous afin d’arrêter
ensemble les définitions des éléments constituant les indicateurs.
Descriptions des
Domaines N° Thèmes Calculs Elements & Sources
indicateurs
Suivi des fins de périodes d'essai :
Indique le nombre de périodes Nombre de périodes d'essai rompues les 18
nombre de périodes d'essai rompues
d'essais rompues les 18 derniers mois. derniers mois (ERH)
les 18 derniers mois.
Recrutement 2 solutions :
Descriptions des
Domaines N° Thèmes Calculs Elements & Sources
indicateurs
Prendre en compte :
Sorties :
• Démissions (ERH)
((Nombre de salariés sortis + nombre
Indique le rythme de renouvellement • Licenciements (ERH)
Effectifs 4 Turn Over des effectifs ainsi que le détail des
de salariés entrés au cours de la
• Mises à pied temporaires (ERH)
période) / 2) / effectif en fin de période
Entrées & entrées et des sorties.
précédente.
• Retraites (ERH)
• Ruptures conventionnelles (ERH)
sorties
• Décès (ERH)
• Départs périodes d'essai (ERH)
Entrées :
• Nombre de personnes recrutées en CDI (ERH)
Taux de participation aux Le taux de participation aux Nombre de participants aux formations • Nombre d'inscrits aux formations (Foederis)
9
formations formations. / nombre d'inscrits aux formations • Nombre de participants aux formations (ERH)
Evalue le niveau de changement de Nombre de mobilités / effectif présent • Nombre de mobilités (ERH)
10 Taux de mobilité
fonction au sein d'ADP. moyen • Effectif présent moyen (ERH)
GPEC Nombre de promotions / effectif • Nombre de promotions (ERH)
11 Taux de promotion Evalue la part de promotion interne
Mobilités présent • Effectif présent (ERH)
Retour et évaluation de la satisfaction
Formation
12 Evaluation de la formation du salarié concernant la formation Questionnaire -
suivie.
Nombre de cadres qui sont issus des Nombre de cadres qui sont issus des • Nombre de cadres qui ont été non-cadres au
13 Taux d'évolution professionnelle rangs (promotion interne) / total des rangs (promotion interne) / total des sein d'ADP dans le passé (ERH)
cadres cadres • Total des cadres (ERH)
Descriptions des
Domaines N° Thèmes Calculs Elements & Sources
indicateurs
Evolution moyenne de la
rémunération des collaborateurs
14 RMPP - Indicateur RMPP (scénario RH)
présents sur un horizon de 1, 2 et 3
ans.
Le GVT mesure l'écolution du salaire
fixe, découlant d'un avancement (G,
L'indicateur mesure de la variation de
glissement), d'une promotion (T,
15 GVT la masse salariale hors évolution Indicateur GVT (scénario RH)
Rémunération d'effectifs et mesures générales (AG).
technicité), ou lié à l'obtention d'un
point supplémentaire d'ancienneté (V,
vieillesse).
• salaire moyen : Somme des salaires /
ETP
Evolution du salaire moyen et du • Indicateur salaire moyen ( scénario RH)
16 Salaire moyen et médian • salaire médian : 50% des
salaire médian d'ADP. • Salaire médian (Scénario RH)
collaborateurs gagnent plus que ce
salaire et 50% gagnent moins.
• Nombre d’accidents de travail avec arrêts
(Nombre d’accidents de travail avec
Nombre d'accidents de travail avec (ERH)
17 Taux de fréquence arrêts / nombre d’heures travaillées)*1
arrêt par million d'heures travaillées. • Nombre total d’heures travaillées par les
M
Sécurité collaborateurs d'ADP (ERH)
• Nombre de jours perdus (ERH)
Nombre de journée indemnisées pour (nombre de jours perdus / nombre
18 Taux de gravité • Nombre total d’heures travaillées par les
1000 heures travaillées. d’heures travaillées) * 1 000
collaborateurs d'ADP (ERH)