Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RISQUES ET OPPORTUNITES
DE LANCER UN BUSINESS A
TSHIKAPA
Par
-TUSEKU K. Joseph
-KAPINGA K. Estelle
Notons qu’à cause de sa superficie, qui est de 660,18 km2, la ville de Tshikapa compte un
peu plus d’1 million d’habitants3. Et depuis que Tshikapa a acquis le statut de ville elle est
subdivisée en cinq communes qui sont Kanzala, Mabondo, Mbumba, Dibumba I et
Dibumba II.
Les principales activités commerciales de Tshikapa sont, entre autre la vente de produits
alimentaires, les agences de transport, les boutiques cosmétiques, les agences de
transfert des fonds, les pharmacies, le commerce des articles divers et les comptoirs de
diamant. Il y a aussi une partie de la population, qui pratique le petit commerce le long
du boulevard Lumumba et l’élevage des porcs et des chèvres dans les quartiers
périphériques du centre-ville.
1
La distance à parcourir en voiture de Kinshasa à Tshikapa
2
http// : wikipedia.com
3
D’après une étude du FONDS POUR L’INCLUSION FINANCIERE EN RDC (FPM), menée en Décembre 2013, en vue
d’analyser les possibilités d’IMPLANTER UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE OU UNE BANQUE DANS LE GRAND
KASAI, p. 24
2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA VILLE DE TSHIKAPA
Il est à savoir que, depuis la baisse des activités diamantifères dans l’espace du grand
Kasaï en général, et particulièrement dans la ville de Tshikapa, le niveau de pauvreté est
déplorable dans ce coin de la République Démocratique du Congo.
Aujourd’hui, on peut estimer le nombre d’habitants vivant en dessous du seuil de
pauvreté à 80%. Beaucoup de Tshikapiens quittent la ville pour aller chercher du travail
dans d’autres provinces (notamment Kinshasa et Katanga). Et la plupart de ceux qui
partaient, souvent, en Angola, soit pour faire le petit boulot, soit pour acheter et vendre
le diamant, soit même pour acheter des marchandises à revendre dans la ville de
Tshikapa, n’y vont plus depuis que le nouveau gouvernement angolais a quasiment réduit
l’accès sur son territoire pour des multiples causes, liées tantôt à la crise sanitaire de
COVID 19, mais aussi à la crise économique qui sévit dans ce pays voisin depuis le départ
du pouvoir de l’ancien Chef d’Etat José Edwardo SANTOS.
Signalons que, malgré le fait que la ville dispose d’un merveilleux climat de type tropical
humide marqué par deux saisons (la saison sèche et la saison des pluies), la population
de ce coin ne s’adonne pas beaucoup à l’agriculture. Les produits agricoles de base que
l’on retrouve sur les marchés locaux, à savoir le maïs et le manioc, proviennent des
secteurs voisins, qui entourent la ville dont le secteur de Kabambaie, Bakua Nyambi et
Bapende, ainsi que des territoires voisins tels que Ilebo, Mueka et Luebo.
Ce désintéressement de la population à l’agriculture est sûrement dû à la présence du
diamant dans le sous-sol de Tshikapa. En effet, située au cœur de la province du Kasaï, la
ville de Tshikapa a jadis été le moteur économique du Grand Kasaï grâce à une importante
exploitation artisanale du diamant.
A elle seule l’activité minière mobilise près de trois quart d’hommes, des jeunes en
particulier, qui passent tout leur temps à chercher dans les rivières ou à labourer le sol,
non pas pour le cultiver, mais plutôt dans la poursuite d’un enrichissement facile grâce au
diamant. Tshikapa est la ville où tout tourne autour du diamant.
Fort malheureusement, eut égard à l’actuelle crise économique, provoquée par la baisse
du prix de diamant sur le marché international et le départ des acheteurs étrangers
(notamment les libanais), le commerce du diamant semble limiter le développement de
Tshikapa, car la dépendance de toutes les activités économiques de la ville à ce seul
secteur, fait que sans l’argent du diamant les Tshikapiens ne savent pas subvenir à leurs
besoins et contribuer à construire leur ville.
Il s’avère donc évident que le commerce de diamant devient un véritable handicap pour
la population Tshikapienne, qui souffre énormément à chaque fois que celui-ci baisse.
Il y a donc une nécessité, de penser à des nouvelles formes d’entreprises, outre que le
commerce du diamant si l’on souhaite lancer un business dans la ville de Tshikapa.
Ainsi donc, nous suggérons que tout opérateur économique qui souhaite investir son
argent à Tshikapa et prospérer, puisse avoir à l’esprit les trois secteurs ci-après :
L’industrie Agro-alimentaire ;
L’immobilier ;
L’éducation ou la formation.
Notons que, bien qu’étant parmi des secteurs directement liés aux réels besoins de la
population, et qu’ils présentent plus de chances de succès que le commerce de diamant,
le petit commerce et la vente des produits de consommation importés, ces secteurs ciblés
présentent aussi quelques risques, à prendre en compte avant d’y investir dans la ville de
Tshikapa.
Voici donc un tableau résumant les risques et opportunités que présentent le lancement
d’un business dans l’un de ces trois secteurs cités ci-haut.
3. PRESENTATION DES RISQUES ET OPPORTUNITES DE LANCER UN BUSINESS A TSHIKAPA
En conclusion, nous recommandons à toute personne voulant faire des bonnes affaires à Tshikapa, d’investir dans le
secteur de l’éducation. Et dans en ce concerne ce secteur, il y a plusieurs types d’activités dans lesquelles on peut mettre
de l’argent. Nous pouvons citer :
La construction d’une école ;
La création d’une bibliothèque ;
La création d’un centre de formation ;
La création d’un centre d’apprentissage de métier et intégration professionnelle ;
La création d’une université ;
La création d’un institut supérieur, etc.