Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cas de
la ville de Roubaix »
La crise industrielle
Les deux guerres mondiales, la crise de 1929 et les grèves de 1931 et 1932 vont causer
une chute des industries de la cité qui va devoir se réinventer et cela ne sera pas chose
aisée.
Le textile, qui a fait sa renommée avec de grandes familles, a causé sa perte. Quelque
40.000 emplois ont disparu en trente ans, poussant les boutiques à mettre la clef sous
la porte les unes après les autres. Ainsi, au début des années 1990, près de 30.000
mètres carrés de friches commerciales étaient recensés. Le retournement du secteur
textile a provoqué une crise urbaine, car les usines de brique rouge, repérables à leurs
hautes cheminées, ont laissé après leur fermeture des bâtiments vides.
Outre, la ville est confrontée à une vraie crise de l’industrie textile à partir des années
1970. Cette crise est notamment due au fait que les patrons n’ont pas suffisamment
investi dans les textiles synthétiques : le matériel de production est trop vieux pour
soutenir la concurrence des pays du Sud, vers lesquels est délocalisée une grande
partie de la production.
Les premières fermetures d’usines ont lieu en 1975, même si la Lainière de Roubaix
ne ferme qu’au début des années 2000, ce qui montre l’étendue temporelle de la crise.
Roubaix est alors fortement touchée par le chômage.
Le développement culturel de la ville d’aujourd'hui
Avant de devenir le pôle urbain d’aujourd’hui, la ville de Roubaix s’est querellée
pendant près de trois siècles dans le domaine du textile. Jusqu'aux années 1960
entièrement vouée à l'industrie textile, la Ville, frappée de plein fouet par la crise, dut
se reconvertir. Depuis cette période mouvementée, la ville tente de se reconvertir loin
du secteur industriel. Ainsi, la vente par correspondance et les activités de la grande
distribution ont commencé à s’y développer faisant d’elle la capitale française du
commerce. Toutefois, pour éviter les erreurs du passé, la ville ne mise plus juste sur un
secteur. Son architecture et son histoire sont devenues aujourd’hui des atouts dont elle
n’hésite plus à se servir pour développer la culture et le tourisme de la région.
Avant Apres
L'ancienne piscine est reconvertie en musée d'Art et d'Industrie,
Avant Apres
Avec l'aide de l'Etat, elle s'engage dans une politique de préservation et de valorisation
du patrimoine. Une campagne de protection du patrimoine bâti a permis l'inscription à
l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques d’une vingtaine d'édifices à
travers lesquels s'incarnent les particularités de l'architecture roubaisienne. La
réflexion sur la requalification du centre-ville a précédé l'étude de définition d'une
zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager. La reconnaissance
de ces efforts se manifeste aujourd’hui dans l'obtention du label Ville d'art et d'histoire
et la présence de visiteurs toujours plus nombreux.