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Besoin en eau des

cultures
 Le calcul des besoins en eau d'irrigation est nécessaire à deux
niveaux :
conception du système : dimensionnement de l'installation
pour satisfaire les besoins pour la période de pointe

Gestion des arrosages : durée, fréquence .. etc.

BEC phase initiale



50% BEC phase mi-saison
Besoins nets en eau d’irrigation

 La quantité d'eau qui doit être effectivement consommée par la


plante.
 Deux paramètres importants :
- Le besoin en eau annuel, qui est le volume annuel
nécessaire, soit par ha, soit pour l'ensemble du périmètre
- Le débit fictif continu en période de pointe qui exprime le
débit continu (24 h/jour) qui serait nécessaire à l'ha pendant la
période de pointe des arrosages.
 La micro-irrigation conduit à une bonne efficience de
distribution grâce à la bonne uniformité de distribution et à de
faibles pertes par évaporation directe à partir du sol. Par
conséquent, un coefficient de réduction Kr doit être appliqué
pour l'estimation du besoin net d’irrigation. Kr dépendra du
taux de couverture du sol par la culture en projection verticale.
Bn = Kc . Kr . ETo + Lr - Pe

Bn : Besoin net d’irrigation (mm/jour)


ETo : Evapotranspiration de référence (mm/jour)
Kc : Coefficient cultural
Pe : Pluie efficace (mm)
Lr : dose de lessivage
Kr : Coefficient de réduction qui dépend du taux de couverture du
sol par la culture (Cs)
Kr = Cs / 0.85 (Keller et Karmeli – Bulletin FAO 36)
Pluie efficace (Pe)

Pluie

=
Pluie non Pluie
+ efficace
efficace

Percolation
profonde Stock zone
+ radiculaire
Ruissellement
Toutes les précipitations ne s'infiltrent pas dans le sol; une partie peut s'évaporer;
une autre partie peut devenir un ruissellement de surface. De la précipitation qui
s'infiltre, seule une partie sera stockée dans la zone racinaire et le reste
rechargera l'eau souterraine. Encore une fois, seule une fraction de l'eau totale
stockée (c'est-à-dire «l'eau du sol facilement utilisable») sera absorbée par les
racines pour répondre aux besoins de transpiration de la récolte. La précipitation
effective est la partie de la précipitation totale qui remplace ou peut réduire
potentiellement une quantité nette correspondante d'eau d'irrigation requise.
La précipitation effective est la partie de la précipitation totale sur la zone
cultivée, pendant une période de temps spécifique, qui est disponible pour
répondre aux besoins potentiels de transpiration dans la zone cultivée.
En pratique

 Si P < 75 alors Pe = 0,6* (P/J)


 Sinon Pe = 0,8*( P/J)

P : pluie en mm
J : nombre de jours du mois
 Dose de lessivage, Lr
 En conditions de sol présentant une légère salinité il est
recommandé d'apporter une dose de lessivage en majorant d'au
moins 10% le besoin brut d'irrigation.
Besoins bruts en eau d’irrigation
 On doit majorer les besoins nets pour obtenir les besoins bruts
 L'excédent de volume, nécessaire pour passer des besoins nets
aux besoins bruts, représente :
— les pertes pendant la distribution de l'eau à l'aval de la
prise de l'irrigant, par ruissellement (colature) ou par percolation
profonde.
— les pertes pendant le transport de l'eau à l'amont de la prise
de l'irrigant par évaporation dans les canaux à ciel ouvert, par
infiltration, ainsi que par déversement ou rejet (dans le cas d'une
régulation imparfaite);
— les pertes pendant le stockage de l'eau, si l'eau est prélevée
dans un barrage réservoir. Ces pertes proviennent, soit
d'infiltrations dans la cuvette du réservoir ou à travers la digue du
barrage, soit de l'évaporation en surface
Le rendement de l'irrigation dépend donc essentiellement de la
méthode d'irrigation, de la nature du réseau et du type de
régulation utilisé.
Besoin brut en tête de
parcelle
Bb = Bn / Ea
Ea : Efficience d’application de l’eau à la parcelle qui est de
l’ordre de 90%.
Ea = Ei x CU
Ei: représente le rapport entre le volume moyen stocké dans la
zone racinaire et le volume d'eau apporté. Il traduit la qualité de
l'irrigation.
CU: coefficient d'uniformité de l'arrosage.
CU par Keller et Karmeli (1974)

Il est évalué sur 16 distributeurs.


Les résultats de la mesure des débits des distributeurs sont utilisés
dans le calcul des paramètres suivants :

- Le débit moyen des seize goutteurs testés


Qmoy = ΣQi / 16

- La moyenne des quatre mesures des débits les plus faibles :


Qmin = Somme des valeurs des débits les plus bas / 4

Le coefficient d'uniformité (CU) de la parcelle sera calculé par la


formule:

CU = 100 x Qmin / Qmoy

Consommation brute par arbre / jour = Besoin brute (mm/jour) x


aire réservée à chaque arbre (m2)
Efficience d’irrigation

Efficience de l’irrigation à la parcelle (Ea) :


Rapport entre la quantité d’eau stockée dans la zone racinaire et
celle apportée en tête de parcelle.

Efficience de transport (Et):


Rapport entre la quantité d’eau apportée en tête de parcelle et
celle prélevée en tête du réseau.

Efficience globale du réseau (Eg):


Produit de l’efficience à la parcelle et celle du transport.

E g  Ea  Et
Efficience à la parcelle

Pertes par débordement Eau délivrée en tête de parcelle

V1

Pertes par ruissellement

Pertes par infiltration

Eau stockée dans la


Pertes en profondeur zone racinaire

V0
Ea 
V1 V0
Efficience du réseau

Pertes par débordement


Pertes par infiltration
Pertes par évaporation
V2 Fuites
CI

Prise
V1
CIII
CII
Rivière

CIV

V1
Er 
V2
Besoins bruts d’irrigation

En tête de parcelle (Bb1):


Les Bn (mm) doivent être majorés pour tenir compte des pertes d’eau à la parcelle

Bn
Bb1 
Ea

En tête du réseau (Bb2):


Les Bb1 doivent être majorés pour tenir compte des pertes du réseau de transport d’eau

Bb1 Bn
Bb 2  
Et Ea  Et
Besoins en eau des assolements

Assolement de n cultures, chacune a une


superficie Si (ha) et un besoin net Bni (mm), le besoin
net par hectare assolé est :

S B
C1 S1 Bn1
C2 S2 Bn2 i ni
C3 S3 Bn3
Bn  i
Cn Sn Bnn
S i
i
Besoin de pointe

Besoin correspondant à la période pendant laquelle les besoins en eau


sont les plus élevés

Utilisé pour le calcul du débit fictif continu du mois de pointe


Débit fictive continu du mois de
pointe

C’est le débit continu nécessaire à l’irrigation d’un hectare assolé pendant le


mois de pointe (en l/s/ha) :

4
B p  10
d . f .c 
N  86400  Ea

Utilisé pour le dimensionnement du réseau d’irrigation


Dose d’irrigation

Volume d’eau délivré à la parcelle en une seule fois pour combler le déficit hydrique
du sol.

Dose nette maximale d’arrosage (mm)


Dnmax = (Hcc - Hpf) x Z x p x Da x Dm /10000

Hcc : Humidité volumique à la capacité au champs (en %)


Hpf : Humidité volumique au point de flétrissement (en %)
Z : Profondeur racinaire (mm).
P : % du volume de sol qui est humidifié. Généralement 35 à 40%.
Dm : Fraction de la réserve utile du sol correspondant à la réserve
facilement utilisable. Généralement de 0.3 pour les cultures sensibles
au stress hydrique et de 0.6 pour les cultures relativement résistantes.

Fréquence d'arrosage maximum = Dnmax / Bn


Dose théorique nette en mm

DRU max Hcc H f Da Z

Dose pratique nette

Dp  2.RU max  2 Hcc H f Da Z


3 3

Z (mm) et Da ( g/cm3)

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