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INTRO RENAISSANCE + SECTION1 (Sarah)

RENAISSANCE
INTRODUCTION

Renaissance – émergence de la modernité juridique


16e : humanisme juridique (regard nouveau sur le droit romain)
17e : école du droit naturel moderne
Transformation (lente++) d’un droit référé à Dieu -> droit centré sur l’Homme.

Résistances de + en + fortes des droits médiateurs car échappent à l’autorité étatique + rupture dans
la foi chrétienne à cette époque. Rappel  : réforme protestante.

Recentrage de l’Homme. Plusieurs raisons :


- il faut créer un droit pour l’Etat, pour donner struct de commandement gouv.
- Volonté de limiter la puissance spirit
Nouveaux maîtres à penser du droit = juges, diplomates, praticiens du droit.
Reste tjs un esprit chrétien.

Ruptures fondatrices  renforcent l’autonomie du juge dans l’interprétation du droit


1. Rupture religieuse : lien de l’Homme à Dieu. Avant Dieu référence pour la pensée / Mtnt
réflexion sur le fdmt du droit.
Naissance de 2 Europes (protestante/catholique) qui pensent le droit différemment.
Pensée de Martin Luther – 1517, 85 thèses dans lesquels il dénonce les indulgences
(rémissions de peines accordées par l’Eglise). Capacité à convaincre et devient très influent.
Crée écart entre le monde de la foi et le monde de la raison. Pour Luther, pas d’intermédiaire
entre Dieu et les hommes donc pas d’église instituée par Dieu.
Csq pr l’Etat de droit : contrôle de l’Eglise disparait. L’Etat n’a plus de surveillance et contrôle
lui-mm svt la mission spirituelle. Luther donne nvx rôle aux princes
Etat résulte de l’ordre divin. Mais la justice n’a rien à voir et l’Etat n’a pas à tenir compte de
Dieu pour ses lois. Volonté de faire du monde juridique une réalité autonome avec des lois
régies par les hommes.

2. Lien de l’Homme à l’espace. Grandes découvertes (surtt 1492) = conscience d’une altérité
entre cultures donc entre les droits. Nvlles règles à implémenter sur ce nvx monde.
Légitimisation de l’invasion par utilisation vs ces pop du
 droit spirituel (Opposition face à pop non chrétiennes, inférieures)
 droit romain (bien sans maître = propriété de celui qui les occupe, i.e. occupation des
terres par europ ok)
 droit de la guerre (ok dépossession + esclavage) – vient du droit romain
Dénonciation de tout cela  remise en question du droit  nvx discours sur le droit.

3. Lien de l’Homme au temps. Idée de permanence des lois ébranlée.


Maintenir le droit en l’adaptant, en le corrigeant.

SECTION I – évolution de la pensée juridique à l’époque de la renaissance

Vers une laïcisation du droit


Droit Esp à soumettre Indiens vs droit Indiens à ê reconnus comme libres, proprio de leurs biens.
INTRO RENAISSANCE + SECTION1 (Sarah)

fdmts naturels du droit hum


Francisco de Vitoria : theologien esp. Pv et domaine de l’H viennent de Dieu. Ms leur détention n’est
pas liée à la foi. => propriétés & distrib entre les H ne relève pas du spirituel.
 Papauté ne doit pas disposer des pv et biens des laïcs.
 Légitimité des Indiens sur biens. Mais présence esp légitime (droit de société humaine =
doivent ê accepté à titre d’hôtes)

Autre théorie : pratiques contraires aux règles du droit naturel (sacrifices hum…) -> intervention esp
légitime + indispensable
 droit d’ingérence = L’atteinte aux droits naturels peut rendre légitime une intervention armée
venant d’une puissance qui par ailleurs n’est pas concernée par ces atteintes aux droits naturels.
Rappel  : Moyen-Age (St Thomas d’Aquin), H proprio de la totalité des créatures-> parole divine. Droit
à la conservation = fdmt de la propriété. Domaine hum = prolongemt terrestre du domaine div.

Emerg droit de l’H  Naissance du droit subjectif. Droit sur les choses car qualité d’ê humain, pas
interv divine. Aucune interv de l’autorité pol n’est nécessaire pr le lui conférer. Corollaire : aucun
acte publ ne peut légit l’en dépouiller.
Colonisation -> réflexion « juste ordonné par loi nat » / « juste ordonné par Dieu ». Ecart -> école du
droit de la nature construit par la seule raison hum.

Pensée et pratique du droit ds la France


Droits universels et permanents existent tjs –> nvx fdmt applicabilité générale
Dû à création Etats nations – veulent propre droit.
Règles coutumières hétérogènes (source, contenus, portées)  faut
-règles subsidiaires pr combler lacunes
-harmoniser règles différentes/contradic
 rôle juge & doctrine renforcé (malgré royauté qui cherche à contrôler)
Lois ne peuvent reposer sur seule autorité Etat.

Jurisprudence humaniste et le Mos Galliens


Droit romain joue encore rôle imp. Ms fdmts de son applicabilité changent  mos gallicus (=
manière française =/= mos italicus).
On commence à avoir une jurisprudence humaniste -> place essentielle de l’Homme. Représentants=
grand Cujas, magistrats, avocats, grands lettrés.
Nouveau regard : saisir textes antiquité dans leur authenticité hist en écartant grille chrét. (même si
penseurs sont chrét.)
+ invention imprimerie -> accessibilité à + grd nb de lecteurs et penseurs.
 Multiplication de doctrines individuelles. Autorité spirit perd contrôle
Prise consc de l’historicité des cult humaines -> concept nation. Naiss nationalisme culturel. Abandon
latin (usage franç imposé par ordo royale de 1539 Villers-Cotterêts). Homme seul resp de son histoire
=/= Dieu.

Etienne Pasquier : juriste, père de l’histoire franç.


Guillaume Budé : érudit humaniste, commente œuvres droit romain & explique qu’on a besoin du
cntxt histo pr compr. Remise en cause de l’idée que les règles du droit romain formaient un corps, un
syst intemporel & homogène.
Le droit romain ressort dans sa spécificité histo.  relativité des syst juridiques, règle de droit
rattachée à une époque, un moment, des mœurs.
INTRO RENAISSANCE + SECTION1 (Sarah)

Pas rejet d’un droit universel, mais cherchent ailleurs fdmt de ce droit universel. Emergence d’un
droit commun coutumier. Augm indépendance du juge dans mise en œuvre des règles.

Le droit commun coutumier


Dvpmt sentiment national -> Aspirations à unité droit franç. 1 roi, 1 foi, 1 loi.
Coutumes ont rôle essentiel -> rédaction officielle fin guerre de Cent Ans ordonnée par royauté.
Début 16e Mouvement de rédaction / Fin 16e Mouvement de réformation = corriger, réformer txts
imparfaits. Collaboration agents de l’administration + représentants populations + roi. Habitants ont
rôle de proposer le contenu, les coutumes à valider + de s’accorder sur les articles proposés.

Droit coutumier repose sur


- Fdmt consensuel (consentement explicite des 3 ordres)
- Fdmt de l’autorité royale (appropriation partielle par l’Etat du droit coutumier)
Txt fixé mais coutumes conservent possibilités d’évo. Toute règle peut être abolie par le non usage.
Et usage peut donner lieu à formation de nvlles règles qui dérogent au droit ancien ou le complètent.
Droit coutumier a une forme d’unité car
 Rédaction = diminution nb de coutumes. Avt, des milliers. Après, 60aine coutumes
générales & 300+ coutumes locales.  hiérarchie des règles coutumières. Dans pays du
Midi, coutumes pas établies par le txt officiel  droit romain. Règle coutumière = règle
d’exception.
 Travail doctrinal qui donne naissance au droit commun coutumier. Rédaction coïncide ac
dvpmts de l’industrie. Juristes remarquent règles qui se ressembles => principes
généraux communs à toutes les coutumes. Analyse comparée permet constitution du
droit commun coutumier.
Droit commun coutumier = ensemble de principes généraux dont la doctrine réussi à
montrer qu’ils sont communs à toutes les coutumes.
Volonté d’écarter le droit romain. Vifs débats. 17 e, accepté. Droit cmmun fournit aux
juges principes généraux pour s’inspirer lorsque difficultés d’interprétation de la règle
concrète. D’où viennent ces principes ? Fond coutumier (« maximes générales du droit
franç ») et surtout coutume de Paris (coutume maitresse du royaume). Prépondérance
de cette coutume car Paris capitale + coutume qui a été réformée (en particulier par
jurisconsulte Charles Dumoulin) => + de rationalité, d’universalité, de modératoin.

Fond coutumier insuffisant pour constituer droit commun dont la pratique a besoin  recours au
droit romain.

Le droit romain comme raison écrite


Droit romain garde rôle essentiel mm si enseignement de droit franç organisé par un édit de Louis
XIV. Droit romain fournit concepts, règles, principes. Mais utilisation différente : il peut être écarté
par règle de droit positif à appliquer. Dans la France dite « de coutume », droit romain n’est pas
directement applicable. Ms dès que pb d’interprétation -> droit romain.

Réapparition volonté divine, raison, usage, autorité étatique. Ms accentuation autonomie du juge +
certaine mainmise de l’Etat.
Volonté divine tjs présente : Jean Domat se fonde sur droit romain. Grâce à Dieu, qualités qui
justifient en raison le recours au droit romain. Idée que le droit romain est un droit de raison.
Critique : à trop accentuer le rôle de la raison, on déjuridicise le droit romain, on lui fait perdre sa
qualité de droit.  arbitraire judiciaire substantiel.
INTRO RENAISSANCE + SECTION1 (Sarah)

Réponse : pas n’importe quelle raison. Raison qui est écrite dans les livres du droit romain. Et usage
universel de ces règles confirme caractère rationnel. Usage pas imposé par les armes dc
consentement implicite. Et universalité de l’usage -> rattachement à l’autorité de l’Etat – conciliation
de la souveraineté étatique & utilisation d’un droit venu d’ailleurs.

Périodes modernes : on s’interroge sur la portée de l’usage. Progression de l’idée que le droit
appliqué sur le territoire doit reposer sur l’autorité du souverain de ce territoire. Forme d’étatisation
du droit ms tjs loin de la codification.

Le rôle de l’Etat
Part de l’Etat ds la création & surveillance de la mise en œuvre des normes augm.
Etat : innovations dans la loi + prépare unification du droit franç.
Hiérarchie des txt édictés par le pv souverain :
- Edits (ou ordonnances) = mesures qui visent l’ensemble des sujets
- Déclarations = interprétées à la lumière des volontés générales
Droit public du royaume. Droit privé relève de la coutume. Distinction moins tranchée mais
globalement respecté (jusqu’au XVIIe).

A la loi d’Etat revient : droit public du royaume / organisation de la justice / règlementation de la


procédure / maintien de l’ordre public / droit pénal / droit commercial / droit privé (successions &
droit de la famille, mais rare).
Roi dispose du pv législatif. Jms contesté. Ms obligation du monarque d’ê conseillé par chancelier,
états généraux, parlements avt de légiférer.
Loi change de statut : pas moyen au service du juste. Moyen au service d’une politique -> conflit roi
vs juges -> une des origines chute monarchie.

16e : lois sur requête : mesures sur demande des populations. Doléances des états généraux.
Autre grand type de mesures :
Avant, pour élaboration grandes ordonnances, ministres. Répondent à plan systématique élaboré par
avance. 1. enquêtes dans les provinces 2. Txt préparé par chancelier soumis à un conseil.
Mtnt, gvnmt prend initiative -> « loi du propre mvmt ». Consultation auprès de gens compétents et
hommes du roi (membres du conseil, ministres). Début d’une codification partielle.
Grandes ordonnances se présentent sous une forme systématique, avec hiérarchie entre les articles.
On parle de codification partielle.

Ordonnance de 1667, Louis XIV + conseil royal + parlement -> réforme procédure civile. Gvnmt veut
abolir l’ensemble des règles antérieures. Au final, seules sont abolies les règles qui sont en
contradictions avec les lois anciennes.
-> Absence de la clause d’abolition générale  pas codification.

Tous ces txt sont utilisés pr codes napoléoniens. Unification & étatisation du droit.
Ms unification que partielle. Donc malgré part croissante des règles édictées par l’Etat, droit franç
demeure droit dominé par doctrine & jurisprudence pdt sièvles de la période moderne.

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