La théorie du bilan

La théorie du bilan est une méthode qui permet de calculer le résultat de l’entreprise en
expliquant le bénéfice comme le résultat de la variation de l’actif net de l’entreprise. Cette
méthode compare le patrimoine de l’entreprise à l’ouverture et la clôture de l’exercice (12 mois)
afin d’en dégager le profit.
Il est important ici d’avoir en tête que le droit fiscal, comparativement à la responsabilité
(principe d’unité du patrimoine), sépare le patrimoine privé et le patrimoine professionnel. Il
revient donc au professionnel de déterminer quels actifs dépendent de son patrimoine privé et
lesquels seront rattachés au patrimoine de l’entreprise en les inscrivant au bilan. C’est ce que
l’on appelle la « liberté d’affectation comptable ». Le professionnel est donc libre d’intégrer à
son bilan des biens non affectés à l’exploitation professionnelle.
Cependant, cette méthode n’a plus d’effets depuis 2012, car tous les biens ne peuvent plus
être inscrits au bilan de l’entreprise. Il y a une nouvelle limitation à prendre en compte, c’est-à-
dire qu’il y a une demande par le droit fiscal à ce que seuls soient comptabilisés comme biens
professionnels les biens considérés comme « utiles à l’entreprise ». Tous les biens considérés
comme extérieurs à l’exploitation professionnelle sont donc exclus du résultat imposable de
l’entreprise. Une exception subsiste à cette nouvelle règlementation : les résultats non-
professionnels peuvent être pris en compte dans le bénéfice professionnel s’ils ont un caractère
marginal, c’est-à-dire qu’ils ne dépassent pas 5% de l’ensemble des produits de l’exercice (ou
10% si la règle des 5% a été respectée à l’exercice précédent). A part cette exception-là, les
biens non-professionnels ne peuvent être comptabilisés dans le résultat professionnel
déductible.