FICHE AUDIOS DIP

INTRODUCTION AU DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ

Introduction
Pas de def qui fait unanimité/ pas de consensus. Variable selon pays & auteurs.
Def : corps de règles dont la mise en œuvre est occasionnée par l’existence de relations
internationales de droit privé.

Contenu du DIP : règles variables. 4 catégories

- Conflits de loi
- Conflits de juridiction (multiplicité des tribunaux)
- Conflits de nationalité
- Conditions des étrangers

Domaine du DIP :
- Distinction international / interne (ex : ressortissant US décède en France, succession
biens meubles en Fr & USA & Suisse. Notaire fr chargé de liquider succession.
Eléments d’extranéité. Rapport objectivement international.)
Rapport subjectivement international : ex : contrat de vente conclu entre all en All,
vendeur A établi en All, vendeur B en All, bien en All, vente en All. Rapport interne à
l’All. SI acheteur B revend à C en Fr. C se plaint de la non-conformité devant les
tribunaux fr. Rapport juridique entre B et C : objectivement international car élément
d’extranéité. Si B ne se défend pas contre C mais appelle son propre vendeur A en
garantie. Juge fr doit donc statuer sur B/C et A/B. A/B international ? impression d’un
rapport interne all, mais rapport examiné par juge fr -> que des éléments d’extranéité.
Donc rapport international (=subjectivement). Dépend du sujet qui observe ce rapport.
- Distinction rapport de droit privé / autre rapport

Objet de DIP
Tout ce qui n’est pas rapport de droit privé n’est pas soumis au DIP. (droit commercial
appartient à droit commercial).
Ex : contrat de travail conclu par administration étatique. -> droit admin. Contrat avec agent
étranger. -> DAI / droit fiscal pour un bien situé à l’étranger. -> droit public international…
En principe, dès que rapport entre personnes privées -> rapport de droit privé -> élément
d’extranéité -> DIP.

*Même si rapport entre pers privées, public peut avoir son mot à dire. -> Protection
diplomatique. Affaire de la Barcelona Traction Light and Power Comapny (5 fev 1970) –
actionnaires belges d’une compagnie canadienne mise en faillite par juge espagnol réclament
dédommagement -> pas justice dvt tribunaux esp -> réclament à la Belgique la protection
diplo -> accepte & apporte l’affaire contre Esp devant la cour internationale de justice.
Initialement privé => public par le biais de la protec diplo.

*Même si 1 pers publique, DIP peut avoir son mot à dire. -> contrat d’Etat. Contrat entre Etat
et investisseur étranger pour dvpmt secteur particulier.
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Méthodes du DIP
Droit interne : 1 = méthode directe. Loi contient directement la réponse aux questions.
Droit international : 2 = méthode directe ou indirecte. Législateur choisit entre fournir
directement (par la loi) la réponse ou répondre indirectement (indiquant la source).

Méthode indirecte : si ne répond pas elle mm à la question de droit privé mais se borgne à
désigner la source à laquelle cette réponse va devoir être puisée.
Ex : enfant né en Fr d’une mère all. Paternité fr. 311-14 Code civil : loi nationale de la mère.
Directement dans le droit all de la filiation, et indirectement dans l’article 311-14.
-> Règlementation conflictuelle : règle tranche un conflit de source. Réponse devra être
cherchée dans la source.

Méthode directe : ex : 643 Code de Procédure Civile : personnes qui demeurent à l’étranger
ont 2 mois de + de délai pour être en justice. Cet article ne dit pas dans quelle loi on trouve le
délai mais donne le délai lui-mm. Règlementation de délai est directement posée par la loi
française -> règlementation matérielle = substantielle =/= conflictuelle.

Importance des pratiques respectives : règles sont essentiellement substantielles en droit de la

nationalité et de la condition des étrangers. (législateur précise les droits ou non-droits).
Droit des conflits de juridiction plus controversée. 2 courants.
Dans les relations commerciales internationales : réglementation matérielle s’est développée.
Droit des transports internationaux de marchandises/droit de la vente internationale de march.
Qd aucune règle existe, la règlementation conflictuelle reprend son empire. Méthode
conflictuelle l’emporte largement en raison de la rareté des règles matérielles.

Nature du DIP
Dans quelle mesure DIP = droit privé ? DIP régit rapports pers privées.
Alternative entre thèse publiciste et privatiste. Publiciste : DIP conflit de souveraineté – entre
les états. Loi de l’Etat ayant souveraineté législative sur le conflit. Donc DIP (dans sa partie
conflit de loi) est droit public. Thèse contestée après WW1 en Italie puis 1950s en Fr.
Privatiste : DIP différent droit international public. DIP basé sur lois internes. Objet DIP =
régir rapports pers privées

Choix entre privatisme/publicisme ? Privatisme repose sur analyse approximative donc rejet
mm si majoritaire dans la doctrine contemporaine. Approximation : DIP = droit spécial
applicable aux relations privées internationales – inexact car règles conflictuelles sont
indirectes. Donc ailleurs que dans le rapport privé international. Or c’est l’objet direct de la
règle qui en fixe la nature. Règles de compétence internationale sont publiques car gérées par
les juridictions publiques. DIP pas public pour autant – intérêts privés, règles de droit privé ->
mais avec règle de conflit de droit = droit public.
Rapprochement avec procédure civile. Gère organe étatique mais en même temps fctnmt régit
sur une procédure civile – règles de procédures sont elles-mm de considération privée.
Pour la nationalité – public / condition des étrangers – principalement public, mais jouissance
du droit local d’un étranger = privé.

Dans quelle mesure DIP = droit international ?

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Déf matérielle : DI = droit des rapports entre Etats qq soit la source de ce droit. Donc DIP
rattaché au DI pour les règles de conflit au moins – rapports entre Etats législateurs. Mais
droit de la nationalité et condition des étrangers, questions relatives aux rapports entre Etat et
individu – donc pas matériellement international.
Déf formelle : DI = droit de source internationale qq soit son objet. Donc DIP = DI que si
droit de source international. Sources internationales = coutumes et conventions intern. Donc
DIP = DI si ces règles sont essentiellement constituées par coutumes & conventions.
DIP est un droit de sources nationales = particularisme (chaque Etat a son propre DIP).
Fin 19e, tente de créer DIP universel. Mais ajd les solutions DIP trouve l’essentiel de leurs
sources dans les droits nationaux. Donc DIP pas formellement du DI.

Sources du DIP
Sources formelles :
1. Coutume internationale. Mais très pauvre donc remplacée par Droit Etatique (2).
Droit des conflits : peu de règles influençant les solutions de DIP. Résumé :
1/ principe de territorialité du pouvoir de contrainte d’un Etat. Arrêt Lotus, 7 sept 1927 :
limitation imposée par DI = exclure, sauf existence de règles contraires, tout exercice de sa
puissance sur le territoire d’un autre Etat. Organes de décision d’un Etat sans compétence sur
un autre Etat. -> pouvoir matérielle de l’Etat.
Pouvoir normative de l’Etat – normes juridictionelles & législatives. Chaque Etat garde une
grande liberté sur ce sujet. Etat n’est requis que d’une chose : « ne pas dépasser les limites que
le DI trace a sa compétences » - arrêt Lotus. Limites posées par DI.
Principe d’égalité souveraine des Etats. 2 règles : aucun Etat n’est internationalement obligé
d’appliquer une norme étrangère (en DIP) + chaque Etat peut appliquer son droit privé à qui il
veut tant qu’il ne remet pas en cause la souveraineté d’un Etat tiers.
Pour droit nationalité et condition des étrangers : principe international : chaque Etat décide
seul quels individus sont ses ressortissants. Liberté pas totale – arrêt Notebaum 6 avril 1955.
Pour les étrangers, égalité entre ressortissants & étrangers pas réclamée par le DI mais
discriminations peuvent donner lieu à réclamations de la part des Etats dont les victimes sont
ressortissants.
Large marge de manœuvre des Etats.

2. Sources étatiques du DIP

Déclin de l’universalisme – montée particularisme. Sources étatiques essentielles et légitimes.
*Dans la loi, Code civil contient peu de règles de DIP. Article 3 CC. Dps, coup par coup pr
légistateur. Articles 14 & 15 sont les seuls txt imp du code napoléon. Article 2412 (anc.
2123), jugement étranger pour une hypothèque. Droit nationalité & étrangers : Code de la
nationalité intégré au Code Civil en 1993 (art 17 à 33-2) + édiction des ordonnances de 1945
avec refonte complète en 2005. DIP légal en France est assez pauvre sauf sur ces 2 droits.
*Dans la jp, comble les lacunes des codifications. Pdt lgtps, source principale du DIP. Article
3 du CC -> Etat et capacité des ressortissants fr régis par la loi fr -> JP interprétant ce txt a
admis que le mariage du fr à l’étranger n’est pas soumis au droit français pour les conditions
de régularité formelle -> locus regit actum (le lieu régit l’acte).
Chaque juge applique son propre DIP : principe de compétence automatique. Résultat : selon
le juge saisi, solution va varier. Donc risque = saisine frauduleuse du juge avec la loi la plus
favorable = forum shopping. Pour lutter, conventions.
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3. Conventions internationales pour pallier aux manques des coutumes.

Droit supranational. Nécessité fin 19e.
a) Unification universelle des règles de conflit.
1893 : DIP témoin d’une initiative pour unifier au plan universel le droit des conflits.
Constitution d’une orga intern = Conférence de la Haye de DIP. -> plusieurs conventions en
ressortent.
b) Accompagnée d’une unification régio du DIP pour le droit confictuel. CEE – rôle
précurseur de l’élaboration d’un DIP  Convention de Bruxelles 1968 + Convention de
Rome 1980. Depuis, UE a évolué vers une plus forte intégration (Acte Unique, Traité de
Maastricht, Traité d’Amsterdam, Traité de Lisbonne). Intégration -> disparition des règles
locales pour être remplacées par un DIP de l’UE de source règlementaire qui dépend de la
CJUE.
c) Uniformisation universelle du droit substantiel. Etats ont aussi favorisé l’élaboration de
règles substantielles -> Institut pour l’unification du droit privé (SDN entre 2 WW) +
CNUDCI
d) Unification régio du droit substantiel. Droit matériel assez avancé mais mise en place d’un
Code européen des contrats.

LES FDMTS HISTO DES DROITS DES CONFLITS DE LOI

Inspi de l’ancien droit. Trop rudimentaire pr les tribunaux. Doctrine de + en + exigeante.

La position du pb des conflits de loi

2 écoles : théorie des statuts ancienne école – remise en cause radicale avec Savigny.

La théorie des statuts

Théorie (ensemble de théories) impact sur science de conflits de loi. Conception règne 13e au
19e siècle en Europe. Survit encore en trace.
Approche chronologique : Déclin donc ajd apparitions exceptionnelles. Point de départ : Italie
Nord début 13e = 1e renaissance italienne. Dvpmt commerce entre cités. Et dvpmt codes
municipaux qui déclinent le droit romain d’une façon variable -> conflit entre les statuts. Cité
de Modène =/= cité de Bologne.
Plusieurs courants statutistes.

Les glossateurs
Chef de file : Accurse, auteur 1228 glose de la Constitution Cunctos Populos. Démarche =
estime que le premier txt de cette constitution utilisable pr résoudre conflit entre les statuts.
Cités ont en commun d’être soumise au principe du droit romain & aux constitutions
justiniennes. Détermine portée spatiale des statuts, champs d’application territoriale et des
personnes. Justinien s’adresse à tous les peuples soumis à l’empire donc règles posées par
Constitution s’adresse à tous. Accurse en déduit que statuts d’une cité suivent les pers de cette
cité. Si Bolognais va à Modène, il respecte pas les règles de Modène auxquelles il n’est pas
soumis, il respecte les règles de son souverain au-delà des frontières. -> statuts sont
personnels (ils suivent les personnes).

Les post-glossateurs
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Ne travaillent plus sur le droit romain mais sur les gloses qui en ont été faites. Donc + de
liberté sur la construction doctrinale du droit. Syst + subtil du champ d’application dans
l’espace. Rucius Curtuus, 15e siècle, estime que les statuts disposant relativement au contrat
doivent s’appliquer dans le ressort où ils sont en vigueur. Idée que le statut contractuel doit
permettre aux parties de se fier à leurs prévisions. Le lieu est connu le plus facilement lors de
la ccl du contrat. -> diversification de la procédure.
Bartole, mort en 1357. Père de la distinction entre statuts qui distingue quant aux pers (statuts
personnels) et quant aux biens (statuts réels qui ne s’appliquent qu’aux bien situés à l’intérieur
de la frontière = territoriaux).

L’école Française du XVIe siècle

*Dumoulin : consultation aux époux de Ganée. Mariage en ayant des biens à Paris &
Lyonnais. Quel régime matrimonial ? Pour résoudre, Dumoulin dit que contrat de mariage est
acte juridique – pacte tacite (ajd = règles supplétives) -> dérogation ok par un commun accord
de volonté des parties. Cela s’étend jusqu’aux questions relatives aux conflits entre les statuts
en matière de régime matrimonial. Donc statut = celui que les parties ont choisi. Si pas de
choix, statut choisi implicitement par les parties -> la loi du 1e domicile conjugal.
*D’argentré : conflit de souveraineté en DIP. Point de départ = coutumes d’un Etat voient leur
force obligatoire s’arrêtent à la frontière (limite de la puissance du souverain). Principe
général de territorialité. Chaque juge n’applique que sa coutume. Système de la lex fori (loi du
for/loi du juge saisi). -> morcèlement du régime juridique des rapports de droit = selon juge,
loi =/=. Pour corriger cela, D’argentré ré exploite la pensée de Bartole : certains statuts
conservent force obl en dehors du territoire d’origine (statuts personnels vs statuts réels). Mais
retient déf étroite des statuts perso : statut qui concerne principalement le droit, la condition et
la qualité des pers abstraction faite de tout élément réel.

L’école Hollandaise et ses suites

17e : Paul Voet, Jean Voet, Ulrich Huber.
Reprennent pt de départ de D’argentré : territorialité du pv du souverain. Pas force obligatoire
en dehors du pays d’origine sauf si souverain local accepte. -> courtoisie internationale
(commity of nations). Etat jms obligé d’accepter les lois étrangères. Théorie de la courtoisie
internationale -> assez vide et limitée.

Le destin du statutisme en France

Infl excep sur doctrine jusqu’au 19e. Courant très représenté en France.
Dernier grand RPZ = Pascal de Vareilles-Sommières. 1897 La Synthèse du DIP.

Synthèse sur la théorie des statuts

2 grds pts communs : formulation de la question de base (Bartole, Accurse, D’argentré…
partent du statut sur l’application duquel ils s’interrogent) + recherche d’une classification (en
fct de leur champ d’application, du domaine territorial, du rayon d’action).
Class. statut territorial ou extra-territorial ? Statut personnel ou réel ?
Ex : Contrat de vente d’un immeuble par un mineur – statut réel (vente d’un immeuble) et
personnel (vente annulée car mineur) -> statut mixte. Toujours des querelles pr qualification.

L’ouverture savignienne
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19e Karl Friedrich von Savigny. Auteur allemand. Traité de droit romain – volume 8 sur la qu
des conflits de loi. Rejette statutisme publiciste (D’Argentré). Il est souhaitable d’appliquer
pour chaque rapport de droit la loi à laquelle il se rattache le plus objectivement. Ne part plus
du statut mais du rapport de droit.
Ex : femme peut léguer immeuble à l’étranger à son mari ? pour Savigny, se demande quelle
loi présente les liens les + obj. Il concluera que le lien le + obj est le lien qui existe entre
l’immeuble & le territoire sur lequel la loi est en vigueur. Le conflit de loi au profit de la loi
du lieu de situation de l’immeuble.

La manière statutiste de résoudre le conflit de lois – les statutistes territorialistes

Bipolarisation opposant les territorialistes et les personnalistes.
*Territorialistes : notion polysémique. Territorialisme lex foriste (juge ne tranchera pas par la
loi étrangère – seule la loi du for est applicable) / territorialisme lex lociste (=loi du lieu – juge
peut appliquer loi étrangère lorsque cette loi est la loi de situation du bien de la personne/de
l’acte/du fait donnant lieu à la qu de droit).

Les statutistes personnalistes

*Personnalistes : loi suivent les personnes à travers les frontières. Résurgence personnalisme
19e – Pascal-Stanislas Mancini. Donne fdmt politique au personnalisme. Etat-nation est la
struct politique idéale et unité nationale doit être faite. Chaque nation a son propre droit et
chaque individu soumis à ce droit. Loi nationale doit être préférée. Exception : Lois d’ordre
public peuvent être territoriales. Critiques : ac mvmts de pers entre frontières, personnalisme
accroit les hypothèses d’application par le juge de la loi étrangère.
Ex : compensation – dette réciproque, ni solution perso ni territo ne sont bien.

Le dépassement savignien
Approche savignienne, dominante ajd. Pour lui, résoudre conflit de loi revient à trouver sa
nature. Localisation juridique + que physique - localisation dans le champ d’application d’une
loi. Idée de territoire passe au 2nd plan. Critères territoriaux peuvent jouer un rôle mais pas
exclusivité. Idem pr critères perso. Démarche compatible ac rattachement à la loi nationale.
Donc lien avec territoire ou peuple n’est plus le fdmt mais slmt un critère occasionnel et
variable de la solution.

LES METHODES DE SOLUTION DES CONFLITS DE LOIS

Cmt se combinent méthodes matérielles (direct) et conflictuelles (indirect).

Le bilatéralisme savignien
Ecole de pensée regrp bilatéralistes, partisans de l’emploi des règles de conflit de loi bilatérale
pour la solution des conflits de loi.
Règle de conflit de loi = bilatérale qd elle fixe indiff les cas d’appli de la loi de l’Etat et de la
loi étrang. Article 311-14 Code Civil : filiation, loi applic = loi nationale de la mère.
Indifféremment loi fran ou loi étrang.
Bilatéralisme savignien. Démarche de Savigny : localisation pr solution -> localisation du
rapport dans le domaine d’une loi étrang ou loi du for (ici, la loi d’un Etat /rap loi étrang = loi
nationale).
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La place de la règle de conflits savignienne en droit français

Ajd majorité règles de conflit – savignien.
Etat & capacité pers phys : la loi nationale est applicable. Droit réel : la loi du lieu de situation
du bien applicable. Délits : loi du lieu où le délit a été commis applicable. Forme des actes
jur : loi du lieu de l’acte applicable. Mariage : loi de nationalité de l’intéressé applicable.
Savignianisme l’emporte larg. Qqs règles non-savign interfèrent : ex règle de conflit pour le
divorce : article 309 Code civil. Unilatérale.

Les caractères de la règle de conflit savignienne

-Sa structure
Structure Bipartite imposée par son objectif : Localisation de la question de droit.
1. Questions de droit sont regroupées en catégories selon nature
régimes patrimoniaux / successions immo / successions mobilières / forme des actes
juridiques / droit des contrats / Etat et capacité des pers…
-> catégorie de question / de rattachement
2. Rattache la catégorie de question à la loi en vigueur : facteur de rattachement
Lieu de l’acte permet de rattacher les questions de forme des actes juridique à la loi qui les
régit.
Nationalité, domicile, lieu de l’acte, loi choisie… = facteurs de rattachement.
-> donne fonction à la question.
Solution du conflit de loi : détermination de la catégorie de question -> identification règle de
loi applicable -> application de la règle par le facteur -> règle matérielle dans le domaine de
laquelle la qu de droit se localise. Cette règle fournit la réponse à la qu de droit posée.

-Ses qualités
*neutre : localisation de la qu de droit se fait selon nature de la qu. Aucune considération du
contenu ds la détermination.
*abstraite : traite qu de conflit de loi par type et non individuellement. Catégories de qu.
*dépourvue de nationalisme : traite égalité la loi étrang et la loi du for.
*répartitrice : joue un rôle répartiteur à l’exclusion de rôle régulateur. Réparti les qu de droit
entre les législations.

Les méthodes dérogatoires de solution du conflit de lois

Bilatéralisme savignien = méthode de droit commun. Mais pas méthode exclusive.

Les méthodes localisatrices

-L’unilatéralisme
Déf : précise les conditions d’applicabilité de la loi d’un Etat sans fixer les conditions
d’applicabilité de la loi étrang.
Ex : divorce, réforme 1975, article 309 Code civil, précise les cas de la loi fr, loi fr s’applique
soit si les époux sont de natio fr, soit si domicile commun en Fr, soit si aucune loi étrang ne
veut s’appliquer et les tribunaux fr sont compétents.

*Fdmts théoriques :
-fdmt publiciste : Niboyer, 20e. Règle de conflit de loi unilatérale car détermine pv législatif
de l’Etat dans l’espace. Donc pas la compétence du législateur étrang.
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-fdmt privatiste : Italie, fin 20e Quadri. Unilatéral car désigne destinataires de la loi et que seul
l’auteur d’une loi peut préciser les pers qu’elle vise. Loi fr ne vise pas le cas UK par ex.

*Inconvénients pratiques : article 309 Code civil soulève pbs de la lacune et du cumul.
- lacune : si loi pas applicable, place pour loi étrang. Mais quelle loi ? Consultation de la règle
des conflits de loi étrang pour savoir si une sera compétente. Si aucune ne s’applique, lacune.
Résolution du pb : loi fr comme loi du for. Pas excellent.
- cumul : si plusieurs loi étrang sont simultanément applicable= Cumul de compétences législ.
Résolution du pb : retour à la bilatéralisation qd possible. Ne résout pas cumul. Alors
recherche quelle loi la plus effective. Mais subj ?

-La méthode des lois de police

Localisation de la qu de droit ne se fait plus par la règle de conflit de loi mais pas une
disposition de la loi substantielle elle-mm -> conditions de l’applicabilité de cette dernière.

*spécificité :
Arrêt Compagnie internationale des wagons-lits 1973, hypothèse de l’applicabilité & analyse
des objectifs. Siège social en Belg, personnel en Fr, qu = loi fr relative aux comités
d’entreprise et d’établissement applicable ? applicabilité de la loi Belge car loi du siège social.
Mais Conseil d’Etat diffère. Loi fr substantielle en matière de comité d’E/s. Juge se demande
à quelle société le txt s’applique. Ordo de 1945 s’applique en Fr aux salariés fr. Donc loi fr
s’applique.
Le Conseil d’Etat a localisé la qu de droit non pas par application de la règle de conflits de loi
mais par analyse de la règle substantielle sur l’application de laquelle il s’interroge & prise en
compte de l’efficacité juridique. ~Démarche moderne des statutistes.
On parle de lois de police car loi dont le domaine d’application est déterminé se caractérise
par la politique juridique au service de laquelle elle a été édicté.

*difficultés :
- difficulté de qualif : à partir de qd la loi est une loi de police ? quel critère ? Curry, US :
toute loi est au service d’une politique juridique étatique. Donc méthode des lois de police
devrait ê droit commun. = théorie des governmental interest analysis. Pour résoudre conflits
de loi, il faut étudier les diff lois en présence et retenir la loi dont les intérêts
gouvernementaux sont les + importants -> incertitude.
En Fr, déf lois de police : toute loi dont l’observation est nécessaire pour la sauvegarde éco,
pol, soc d’un pays. Arrêt Arblade, 1999, CJUE détermine si la loi pouvait ê qualifiée de loi de
police. Article 9 §1 Règlement Rome1 2008 : loi de police est une disposition impérative dont
le respect est jugé crucial par un pays pour la sauvegarde de ses intérêts publics -> obligation.
Flou de qualif. L’intérêt pubic de l’Etat que la loi de police sauvegarde n’est autre que
l’efficacité de la politique législative poursuivie par l’Etat auteur de la loi de police. Dans
cette persp, loi de police = tte loi qui détermine elle-mm son propre domaine d’application.
Arrêt 27 avril 2011 Com Cass, ce qui caractérise la loi de police = le fait que le lien de
rattachement avec la Fr justifiant l’application de la loi de police par dérogation à la règle de
conflit de loi bilatéral doit se déterminer au regard de l’objectif poursuivi par la loi sur la
qualification de laquelle on s’interroge.
- difficulté tenant à l’applicabilité : loi de police fr ok. Mais loi de police étrang : inadmissible
pr le juge du for. Juge saisi doit conserver marge de manœuvre. 1982, Jugement du tribunal
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d’arrondissement de La Haye, juge refuse d’appliquer loi de police US qui prétendait

s’appliquer à filiale Dutch. Estime que la politique d’embargo ne peut ê secondée par juges
europ + situation US/europ trop distendue.

Les méthodes régulatrices

Généralement donne juste la loi qui s’applique. Parfois législateur décide.
-Les règles mixtes
= règles de conflits à coloration substantielle/matérielle/règles de conflits régulatrices.
Méthode exceptionnelle : pour promouvoir droits substantiels.
*choix de la loi en fct de considérations substantielles : pas recherche liens avec la bonne loi
mais localisation en fct du contenu des lois. Cavers, US : result selective method : méthode
générale donc écartée. Si loi applicable ne permet pas au créancier d’obtenir dette, perd sa
compétence au profit de la loi nationale. Elle peut perdre sa compétence au profit de la loi du
juge saisi.
*existence de règles matérielles prenant en considération la loi pertinente.
Anc. Article 311-16 Code civil, légitimation : faveur légitimation par mariage. Règle fr qui
nécessite collaboration de lois étrang. Si aucune loi étrang n’admet légitimation, article ne
l’accorde pas. Combine intérêts matériels & intérêts conflictuels.
Règles mixtes exceptionnelles.

-Les règles matérielles

*phénomène de la règle matérielle internationale : qd règles internes en conflit, règle
matérielle internationale prend la place (règle d’un seul Etat Arrêt Messagerie maritime Cass
1950/règle d’un grp d’Etats ou d’un grp pro privé – droit matériel de la vente internationale de
march Convention de Vienne 1980).

*relations avec la règle de conflit : droit substantiel chasse le conflit de loi. Mais parfois ens :
- qd règle de conflit de loi fixe l’applicabilité de la règle matérielle internationale. Article 1
§1b Convention de Vienne 1980 : convention applicable qd règle de conflit du juge saisi
désigne comme applicable la loi d’un Etat contractant. Fixe le domaine d’application dans
l’espace.
-qd règle de conflit de loi tranche difficultés d’interprétation soulevées par la règle matérielle.
Arrêt Hocke Com Cass 1963 : règle matérielle uniforme qui a reçu interprétation diff selon
Etats, règle de conflit de loi utilisée pr déterminer parmi les interprétations laquelle doit
prévaloir.
Règles matérielles utiles pour les rapports commerciaux internationaux.

Règle qui reste principale : bilatérale savignienne.

PB DE LOCALISATION DE LA QU DE DROIT

Pour savigniens, localisation = objectif de la règle de conflit de loi. Pour les autres, résultat.

La localisation initiale de la qu de droit

-L’interprétation du facteur de rattachement
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Facteur de rattachement retenu peut avoir plusieurs interprétations. Et pas forcément celle
retenue par loi du for.
Ex : domicile est facteur de rattachement svt utilisé. Mais domicile ? notion a diff sens en
droit fr (article 102) et UK (=pas établissement principal mais = établissement d’origine). Si
mort d’un UK qui habite en Fr. Si juge fr saisi : succession mobilière loi applicable = loi du
dernier domicile du défunt. Si juge UK : loi applicable lieu de naissance. Ici, difficulté
d’interprétation d’une règle fr donc ds le droit fr qu’on puise le sens des termes. Donc pas
droit étrang.

-Les cas de localisations multiples

Ex  : droit des incapacités. Capacité régie par droit national. Si double nationalité, quelle
prendre en compte si l’une dit capable de contracter, l’autre dit non ?
Droit fr :
1/ principe de préférence pr la nationalité du for. Principe qui s’applique qd parmi les
nationalités on trouve la nationalité du for. Arrêt Kasapyan 1968 divorce régit selon la règle
de conflit de loi fr : domicile commun car pas de nationalité commune. Mrs a épousé un turc
donc nationalité commune en fin de compte donc loi turque doit s’appliquer ? Rejeté. Si Mrs a
acquis la nationalité par mariage, elle demeure fr. Conflit de nationalité tranché au profit de la
nationalité fr du for.
2/ principe de préférence pr la nationalité la + effective si toutes nationalités étrangères. Si
Mrs germano-turque et non franco-turque, juge fr aurait dû retenir la nationalité vécue la plus
effectivement par Mrs.

-Le pb de l’absence de localisation

1/ élément localisateur fait défaut (ex apatridie, époux sans nationalité commune)
2/ élément localisateur inconnu (ex lieu de situation du bien inconnu)
3/ élément localisateur ne relie pas la qu à une loi (ex accident en haute mer)

Résolution : si possible, juge cherchent rattachement subsidiaire. Pour permettre localisation

satisfaisante. Ex : si apatride, loi applicable sera loi du domicile = subsidiaire sur la
nationalité = principale. Arrêt Rivière 1953 détermine loi applicable au statut personnel des
époux. Jusque là facteur de rattachement = nationalité commune. Epoux dans le même Etat,
donc facteur rattachement = domicile commun.
Si pas de localisation satisfaisante, conflit de loi tranché au profit de l’application de la loi du
for 1961 Arrêt Tarvid. Echec de la localisation.

Le chgmt de localisation de la qu de droit

Evolution affecte la localisation. En cas de chgmt de nationalité / chgmt de domicile…

Le conflit mobile
*position du pb : modification de localisation est licite. Compétence affectée par
modification.
Ex : contrat entre 2 français en Fr. pas d’extranéité. L’un des 2 perd natio fr et obtient la
suisse. Pr le tribunal saisi, extranéité. Juge doit déterminer loi applicable par mise en œuvre de
la règle de conflit de loi. Question de capacité : donc règle de conflit en matière de capacité –
article 3 al 3 Code civil – capacité régie par loi nationale. Faut il tenir compte du chgmt de
natio ? compétence de la loi suisse peut tenir en échec la compétence de la loi fr ? conflit qui
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nait -> conflit mobile. Elément localisateur est mobile (=modifiable) et peut se déplacer.
Nationalité / domicile / lieu de situation du bien peut ê modifié.
*solution du pb : application de la loi avant ou après modification.
-avant : avantage=favorise homogénéité dans le tps. Mm régime juridique qq soit le mmt.
-après : favorise loi supérieure. Mais instaure solution de continuité dans le traitement
juridique du rapport de droit.
2 courants de pensée :
*raisonner en terme de droit transitoire : succession de 2 lois. La loi nouvelle remplace en
droit transitoire. Ex : époux qui vivent ds pays où divorce interdit, puis dans Etat B divorce
ok. Action en divorce – pr résoudre conflit mobile, on transfère et on autorise le divorce car
nvlle localisation. / le suisse incapable, loi applicable = loi en vigueur lors de la conclusion du
contrat – lors du conflit mobile, solution = loi fr applicable. Ajd contesté.

*raisonner en termes d’interprétation de la règle de conflit de loi : droit transitoire = loi

ancienne abrogée par la loi nvlle. Donc effet immédiat de la loi nvlle. Alors que ds conflit
mobile, pas de loi ancienne ni nvlle qui remplace. Chacune des lois en conflit reste en vigueur
dans son Etat. Règles permettant de résoudre conflit mobile : interprétation du facteur de
rattachement qui doit préciser le côté temporel. Article 311-14 Code civil filiation et donne
aspect temporel (au jour de la naissance de l’enfant) - Statut ne sera donc pas affecté par
modification. Qd pas fixé dans la règle de conflit – déduire la précision temporelle. Avant
article 311-14, loi nationale de l’enfant. En absence de précision temporelle, arrêt Verdier
1949 l’enfant a le choix entre ses nationalités. Pb : solutions sont individuelles, objectifs sont
variables. SolutionS du conflit mobile.

La fraude à la loi
Modification pour se soustraire à l’application de la loi initialement compétente, jugée trop
contraignante. Tentant car concurrence des règles de DIP des différents Etats et relative
facilité à passer d’une loi qui refuse une solution au domaine d’une autre loi qui accepte la
solution recherchée.

*conditions de la fraude à la loi :

-élément légal : existe loi à frauder. Avt, jp fr : seule la fraude à la loi fr sanctionnée en DIP
fr. Cass Arrêt Giroud 1977 refuse de distinguer loi fraudée fr ou étrang.
-élément matériel : manœuvre que réalise l’auteur de la fraude pour déplacer sa situation
juridique d’un domaine d’une loi défavorable à une + favorable. Rôle actif de l’auteur.

>Manœuvre simple (modification de la localisation. Ex : Affaire Princesse de Bauffremont

1878 divorce prohibé par loi fr. Prend nationalité Saxe-Altenburg pour divorcer et épouser
Prince Bibesco. Le précédent agit en Fr en nullité de ce 2nd mariage car compétence duché de
Saxe déclenché frauduleusement et dc ne peut pas ê pris en compte. Manœuvre de la
princesse : chgmt de natio)
>Manœuvre + subtile (affaire Weiler 1951 séparée de son mari, elle s’installe à NYC pdt
WW2. Pr divorcer, tribunal de Reno, Nevada. Jugement de divorce obtenu. Pas changée de
nationalité mais déclenchement de la compétence juridictionnelle du juge du Nevada pr qu’il
désigne comme applicable la loi du Nevada. Cass approuve les juges du fond d’avoir
sanctionné la fraude à la loi.)
FICHE AUDIOS DIP

>Manœuvre encore + subtile (affaire Caron 1985 qualification de la qu de droit. Domicile

USA et décède avec succession 2 enfants et 1 secrétaire. 1 immeuble en Fr pour la secrétaire.
Contrecarré par la loi fr. Loi US plus libérale car laisse le choix de la répartition successorale.
Sur immeuble en Fr, loi fr car non déplaçable. Donc Caron a créé une société donc le seul
actif était l’immeuble. Il a donc cédé les parts sociales de cette société, biens meubles incorp
régis par la loi US du dernier domicile.)
-élément intentionnel : but frauduleux. Manœuvre viciée par l’objectif. Il faut qu’il veuille
échapper + manœuvre a pr but exclusif d’échapper alors que les autres conséquences de la
manœuvre sont éludées. Affaire Princesse Bauffremont – chgmt natio n’a pas créé de nvx lien
d’allégeance entre princesse et duché par ex. Après divorce, elle quitte Saxe pour mener nvlle
vie ac prince Bibesco. Donc fraude car n’accepte pas les autres csq de son acte.

*réaction de la fraude à la loi :

Rend fraude inefficace. Victimes de la fraude -> arme de l’exception de fraude, opposée à la
personne qui revendique la compétence de la loi. Manœuvre frauduleuse devient inefficace.
Effet de la fraude n’est pas la nullité de l’acte correspondant à la manœuvre – acquisition de la
nationalité n’est pas annulée. Mais il déclare la naturalisation inopposable dans l’ordre
juridique fr pr les solutions de conflit de loi. (par contre pour Bauffremont, annulation
mariage pour bigamie car divorce non établi vu qu’interdit selon loi fr).

LE STATUT PROCEDURAL DE LA LOI ETRANGERE

La compétence de la loi étrangère

Juge détermine si loi fr applicable. Régime de mise en cause diff si à l’initiative d’une partie
ou du juge.

La mise en cause de la règle de conflit de lois par une partie

-L’affirmation de la règle
Si partie invoque applic loi étrang, juge doit regarder. Arrêt Lautour 1948 régime probatoire
pour la loi étrang.
Cour interdit aux juges du fond d’appliquer la loi fr si la loi étrang est applicable et que le
défendeur en demande l’application.

-La consolidation de la règle – consolidation par réitération

Solution Lautour refonte de la condition procédurale de la loi étrang. 2 arrêts Rebouh et
Shule 1988. Position = office du juge face à la loi étrang non invoquée par les parties. Arrêts
confirment que si invoqué, juge doit chercher quelle suite à donner. Donc pèse sur le juge.

-La consolidation de la règle – consolidation par résistance

Arrêt Amerford 1993 Office du juge est mis à mal. Il ne suffit pas d’invoquer la loi étrang
pour imposer au juge de statuer selon cette loi mais il faut en plus prouver le contenu faute de
quoi le juge demeure libre de statuer selon le droit fr.
Arrêts Itraco et Aubin 2005 devoir est maintenu pr le juge du fond de reconnaitre la
compétence de la règle étrang invoquée par une partie quitte à revenir à la loi fr en cas de
défaillance de la loi étrang.
FICHE AUDIOS DIP

Arrêt compagnie royale belge 1999 Equivalence entre loi appliquée et celle désignée – juge
qui ne désigne pas la loi compétente alors qu’une partie lui demande est excusable. Mais cela
que qd la règle de conflit de loi désigne la loi fr et que le juge fr a appliqué la loi étrang
erronément. Si au contraire le juge tranche en disant que régit par la loi fr alors qu’une partie
revendiquait compétence loi étrang, le contrôle de l’équivalence n’est pas possible par la Cass
car Cass juge du droit et pas le gardien de la conformité à la loi étrang.

-La consolidation de la règle – consolidation par assouplissement

Pression de l’obligation d’étudier loi étrang si demandée par partie atténuée par soupape de
sécurité.
Arrêt Compagnie royale belge 1999 + Arrêt Bertolt B 2005 + Arrêt Caisse d’Epargne de
Saarbruck 2007. Ces arrêts atténuent le devoir du juge de reconnaitre la compétence de la
règle étrang invoquée par une partie. 1/ Cass : équivalence entre loi appliquée et loi désignée
par la règle de conflit justifie la décision d’application d’une loi autre. Juge excusable si loi
étrang aboutit au mm résultat. Atténuation de l’office du juge. 2&3/ équivalence de loi
compétence et celle appliquée – motif de sauvetage de la décision. Qd loi compétente était
une loi étrang.

La mise en cause de la règle de conflit de lois par le juge

Qd silence des parties sur la compétence de la loi étrang.

Le juge peut-il se voir reprocher d’avoir traité comme un litige interne un litige en
réalité international ?
Cass : non arrêt Bisbal 1959. Il appartenait aux parties de réclamer. Si pas fait, ne peut pas ê
reproché au juge.
Chgmt : arrêts Rebouh et Shule 1988 : juge doit statuer mm d’office selon la loi désignée par
la règle de conflit.
Solution actuelle : distingue si contentieux sur droits dispo ou indispo. Dispo : aux parties de
réclamer. Si juge passif, pas sanctionnable - Arrêt Coveco 1990. Indispo : juge conserve le
devoir d’appliquer d’office la règle de conflit de lois - Arrêt 1999 Cass.
-> selon quelle loi le caractère dispo ou non ? Cass : selon le droit du for – ex en France,
divorce porte sur droits indispo (état de la personne).

Le juge peut-il se voir reprocher d’avoir traité comme un litige international un litige
présenté par les parties comme interne ?
Pour le contentieux des droits dispo. Pour indispo, devoir de rechercher la loi applicable donc
ne se pose pas.
Arrêt Compagnie algérienne de crédit et de banque 1960 : laisse au juge d’appliquer d’office
la loi étrang. Idem Arrêt Ababou 1998.
Silence parallèle des parties = accord procédural de l’utilisation de la loi fr. 1997 arrêt
Hannover : ?.

Le contenu de la loi étrangère - Détermination du contenu

*rôles respectifs du juge et des parties
Etape 1 : arrêt Lautour 1948 : droit étrang est élément de fait du litige -> preuve des parties.
Faute de preuve du demandeur, possibilité loi fr.
FICHE AUDIOS DIP

Etape 2 : arrêt Amerford 1993  : diff droits dispo et indispo. Charge de la preuve pèse sur la
partie qui invoque sa compétence si droits dispo. Pr droits insispo, c’est au juge avec l’aide
des parties qu’il revient de trouver le contenu de la loi étrang.
Etape 3 : arrêt Itarco & Aubin 2005 : solution uniforme qui prévaut. Juge qui reconnait un
droit étrang comme applicable doit rechercher la teneur. Plus distinction dispo/indispo ni
charge de la preuve. Les parties ne doivent qu’un concours dans le contenu.

*modes de preuve du droit étranger

Certificats de coutume : donne le cadre de la loi étrang au juge.

*sanction du défaut de preuve

Renversement Lautour ac Itarco Aubin -> on ne résonne plus en terme de sanction mais en
csq de la défaillance de la loi étrang. 21 nov 2006 Cass : si juge fr reconnait applicable loi
étrang & impossibilité preuve de son contenu – il peut faire application de la loi fr à titre
subsidiaire.

Contrôle de la Cour de cassation

Juge du fond a appliqué loi étrang compétente mais une des parties se pourvoit en Cass pour
l’avoir mal appliquée. Conformité d’un jugement étrang. Loi étrang : contrôle de la
motivation & de la dénaturation mais pas contrôle de l’application du droit étrang.

*Rejet du grief tiré de la violation de la loi étrangère dvt la Cour de cassation

Contrôle de l’applic de loi étrang : refus de sanctionner par Cass la violation de loi étrang.
Cass=cour régulatrice. Dc ne préfère pas sanctionner et laisse application à l’appréciation des
juges du fond. Arrêt Mrejen 1993. Refus contrôle de la correcte applic –> Cass regarde la
motivation et la dénaturation, rien d’autre.

*Le contrôle de la motivation et de la dénaturation

>Pouvoir souverain du juge du fond. Mais doit motiver auprès des parties, sinon pt ê cassé.
>Arrêt Montéfiore 1961  : créanciers obligataires d’un emprunt du Congo belge. Après
cession à la Belgique en 1907, dettes deviennent belges ? Tribunal considère que oui, mais
cassé pour dénaturation de la loi étrang. Loi belge de 1908 prévoyait que l’actif et passif des 2
pays demeureraient séparés malgré la cession. Cour d’Appel a dénaturé la loi étrang et violé
l’article 1134 Code civil.
Dénaturation sanctionnée.
Arrêt Africatur 1997 : Cass admet que dénaturation = violation de la règle de conflit de lois.
Donc dps, dénaturation sanctionnée au visa de cette violation plutôt qu’au visa de l’article
1134.

L’EXCEPTION D’ORDRE PUBLIC

Loi étrang sélectionnée, on a déterminé le contenu. Donc plus qu’à l’appliquer ? Non elle peut
ê choquante, injuste. Juge judiciaire normalement n’a pas de pv de contrôle en la régularité
des normes. Seuls juge administratif ou constitutionnel.
Arrêt Jacques Vabre 1975 : contrôle de la conventionnalité par juge judiciaire ok.
FICHE AUDIOS DIP

Juge judiciaire est soumis à la loi. Ms bien avt 1975, pv sur les lois étrang injustes. Loi
applicable compétente est indépendante de son contenu – juges à l’aveugle.
Ex : WW2 loi italienne interdit mariages interraciaux. Juif & catho se marient et tribunaux fr
saisis action en nullité. Ils sont it donc loi it applicable. En Fr, loi vue comme injuste et
choquante -> contraire à l’OP de l’appliquer -> privée d’efficacité en Fr.
Il faut exigences fondamentales de justice. Loi étrang doit donc subir un contrôle de l’OP.

Les conditions du contrôle de l’ordre public (OP) - Les standards du contrôle

Si loi inacceptable, OP affecté -> loi étrang privée d’efficacité. Impossible de donner
généralité sur qd franchit limite de l’inacceptable.

*ce que l’OP français n’est pas

=/= OP interne. Il ne suffit pas que loi étrang soit contraire à une loi fr. article 6 Code civil.
On ne peut pas écarter une loi étrang contraire à loi fr, mais on peut écarter loi fr si règle de
conflit désignée est loi étrang.
Ex : mariage régulier à un âge inférieur à l’âge fr, pas automatiquement contraire à l’OP fr.
Ex : contrat, si contraire à certaines clauses fr, pas reconnu comme contraire à l’OP fr.

* ceux dont l’OP international se compose

Contraire aux valeurs fondamentales de l’ordre juridique fr.
>pb de sources : ex Arrêt Domino 1966 – reconnaissance volontaire d’un enfant adultérin
nulle. Cass considère que disposition était aussi d’OP international. Loi étrang qui contredirait
cela serait privée d’efficacité. (ajd plus la mm chose, dps 1972, enfant adultérin traité pareil
que autres enfants).
Pour savoir si conforme, juge regarde principes de justice universelle (ex : rejet de la
ségrégation raciale), fdmts politiques sociaux (ex : polygamie interdite), conformité à telle
logique législative poursuivie par le droit fr (ex : rejet de l’indissolubilité totale du mariage).
>pb de hiérarchie : ordre juridique fr hiérarchisé.
Arrêt Itturalde de Pedro 1981 : divorce, cretaines valeurs font obstacle que dans les cas où la
situation juridique présente des liens suffisants avec la Fr. Fr veut divorcer avec Esp, loi esp
applicable car revendiquée et pas domicile commun en Fr. A cette époque, loi esp ne
reconnaissait pas le divorce. Cassé au motif que la loi esp contraire à l’OP fr car OP impose la
faculté pr une fr de demander le divorce. Lien ac la Fr.
Arrêt 1993  : loi algérienne prohibant établissement de la filiation si enfant fr. Conditionné par
le contact avec l’ordre juridique fr.
>pb de temps : principe d’actualité de l’OP international. Droit étrang contraire à l’OP
international que si les valeurs qu’il remet en cause sont encore en vigueur dans l’ordre
juridique fr au jour du contrôle. Arrêt Marret 1976 : filiation adultérine reconnue dps 1972 en
Fr. En All, avt 1972. Filiation établie en All avt réforme. Invoqué par enfant vs père après
1972. Contraire à l’OP qd la filiation a été établie, loi all devait ê écartée ? Cass :
compatibilité doit ê établie au jour où statut le juge fr.

Les conditions du contrôle de l’OP – le mécanisme du contrôle

Exception d’ordre public – déclenche le contrôle de conformité l’OP.
>Violation de l’OP s’apprécie in concreto : compte tenu du résultat de la loi étrang. On
regarde pas abstraitement sans regarder le résultat. Une règle peut ê abstraitement contraire à
l’OP fr mais pas in concreto. Affaire Patiño 1963 : droit bolivien applicable. Divorce ouvert
FICHE AUDIOS DIP

aux époux que si lieu de célébration admettait le divorce. Mariés en Esp qd prohibé. Pas
contraire à l’OP fr car mode de relâchement matrimonial existe ds les 2 pays (séparation des
corps en Esp). En revanche, leur application au cas d’espèce aurait rendu le divorce
impossible. Donc contraire à l’OP international.
Idem pour le contraire : lois prises séparément non conformes, mais ensemble, ok.
>Effet atténué de l’OP : réaction de l’OP fr varie s’il s’agit d’apprécie la loi étrang choquante
ou de donner effet en Fr à un acte public étrang qui a déjà procédé à l’application de la loi
étrang. Réaction de l’OP international doit ê moins forte face à une décision étrang appliquant
la loi étrang que si décision par un juge fr d’appliquer loi étrang.
Arrêt Rivière 1953 : divorce en Equateur consentement mutuel entre fr & russe. Revenue en
Fr, inefficace. Droit fr s’opposait au divorce avec consentement mutuel à l’époque. Cass a
refusé de reconnaitre contraire à l’OP international : théorie de l’effet atténué. Ici, « réaction à
l’encontre d’une dispo contraire à l’OP international fr n’est pas la même suivant qu’elle met
obstacle à l’acquisition d’un droit en Fr ou suivant qu’il s’agit de faire se produire en Fr les
effets d’un droit acquis sans fraude à l’étrang selon la loi compétente. »

Les effets de la non-conformité

*L’effet négatif
Si loi étrang est contraire, sanction = éviction de cette loi. Cause de l’éviction = non-
conformité. Or non-conformité = irrégularité de la loi étrang. Eviction = on ne tient pas
compte. Donc inefficacité du droit étrang.
Loi n’est pas annulée mais slmt privée d’efficacité dans l’espèce fr.

*L’effet positif
Droit positif fr : si l’OP intervient, la situation présente un contact minimum avec la Fr qui
justifie l’utilisation de la loi fr.
Arrêt 5 déc 1991 : Cour de Paris : contrariété de la loi étrang -> loi fr devait se substituer
comme loi du for mais aussi comme loi présentant ac l’affaire les liens les plus étroits.
Affaire Patiño : aucune solution dispo. Quel dispo du droit fr substituer ? choix : solution la +
proche que celle contraire à l’OP (impossibilité à relâcher le lien matrimonial) -> solution la +
proche tout en étant acceptable = séparation de corps et non divorce.
Substitution doit ê aussi ponctuelle que possible – arrêt Fayeulle 1943 loi étrang admettait
preuve de paternité sur simple affirmation de la mère. Loi contr à l’OP et écartée. Les autres
règles de filiation de l’Etat restent applicables si elles ne sont pas contr.
Arrêt Patiño : séparation de corps selon loi fr. Effets extrapatrimoniaux dûs à séparation
devraient ê reconnus par Bolivie mais ne reconnait pas divorce. Donc Fr doit gérer ttes les
csq. La loi fr se substitue jusqu’aux qu + lointaines. La substitution s’étend aux corollaires
nécessaires de l’application de la loi fr au titre de l’OP international.

LE CHOIX DE LA REGLE DE CONFLIT – LA QUALIFICATION

On est parti du principe que le juge sait quelle règle de conflit de loi appliquer. Ms en
pratique, il faut choisir avant d’appliquer. Règle varie selon droit contractuel ou
extracontractuel. Contrat : règle de conflit – loi applicable = loi d’autonomie. Délictuel : loi
du lieu où le délit a été commis. Il faut choisir le régime juridique. Multiplicité des règles de
conflit dont le contenu varie : multiplicité interne des règles de conflit. Se succèdent aussi
FICHE AUDIOS DIP

dans le temps : multiplicité intertemporelle des règles de conflit de lois. Arrêt Ortiz Estacio
1982 : en cas d’entrée en vigueur d’une règle de conflit nouvelle, droit transitoire.

La qualification
Pb de qualification qd multiplicité des règles internes. Déterminer celle qui s’applique au cas
concret. Ex : une partie demande D/I pour inexécution, demande qualifiée selon les faits pr
savoir si contractuel ou délictuel, quel régime, etc. Idem pr choisir règle de conflit.

Que qualifier ?
*La qualification des règles
Qualification = règle de droit sur l’application de laquelle on s’interroge.
Testament olographe du hollandais : P-B interdisait olographes. Holl installé en Fr fait
olographe. Pour savoir quelle loi applicable – règle de conflit de loi. On regarde forme ? P-B
précise que loi concerne tous les Holl qq soit leur lieu. Règle de statut personnel ?
On regarde la règle, les objectifs, sa volonté de s’appliquer à tous les Holl -> règle de
capacité. Si que forme, domaine d’application que P-B.
Critique : si on hésite entre plusieurs lois, il faudrait qualifier les différentes lois entre
lesquelles on hésite, mais elles ne se qualifient peut ê pas pareil. Ex : Testament olographe
valable par application de la loi fr = règle de forme. Règle holl = règle sur la capacité.
Qualification de la règle = qualification des règles -> superposition de leur domaine
d’application.
Pbs de lacune et de cumul (cf + haut sur unilatéralisme). Pensée statutiste (on part de la règle,
on en déduit son rayon d’action) & unilatéraliste (auteur de la règle qui est consulté pour
déterminer le rayon d’action).

*La qualification des questions

C’est le rapport de droit qui est soumis à telle ou telle loi – rapport de droit + imp que la règle
de droit. Contrat –> lien = loi applicable. Questions posées peuvent ê qu de régularité
formelle (loi du lieu de l’acte), régularité au fond (loi choisie par les parties), capacité (loi
nationale)… un mm rapport de droit peut avoir plusieurs loi selon la qu de droit.

Comment qualifier ?
Comment le juge procède à la qualification ? solution identique à qualification en droit
interne. Démarche de base ms certaines difficultés.
-qu de droit peut ê inconnue du droit du for (car institution mise en cause n’existe pas)
-qualif internationale n’a pas les mm fct que la qualification interne

La question inconnue en France

Arrêt Bartholo, CA d’Alger, 1889 : époux anglo-maltais, mariés à Malte, installés en Algérie.
Mort mari. Femme invoque droit de réclamer le quart en usufruit des biens de son mari (Code
Rohan « quarte du conjoint pauvre »). Hésitation entre règle de conflit successorale ou
matrimonial. Si successoral, droit applicable = droit fr en vigueur en Algérie car lieu du
dernier domicile -> quarte du conjoint pauvre inapplicable. Si matrimonial, droit applicable =
droit maltais car premier domicile conjugal -> pt bénéficier de la quarte du conjoint pauvre.
Quarte du conjoint pauvre inconnue en France. Il faut se renseigner et consulter la loi anglo-
maltaise même sans savoir si elle sera applicable. Il faut l’examiner pr comprendre l’objet de
la demande -> nature de la question -> règle de conflit applicable -> solution.
FICHE AUDIOS DIP

En l’espèce, qu posée = régime matrimonial.

La délimitation des catégories conflictuelles

Relations qualif internes & internationales. Transposition interne à international compliquée.
Arrêt Epoux Silvia 1957 Italienne domiciliée en Tunisie. Dons à son frère mais assigne en
nullité son frère car donation sous dépression nerveuse. Dps 1968, incapacité -> nullité. Avt,
pas de régime de protection des incapables. Pour un dément sans régime de protection -> Loi
du contrat (= loi choisie par les parties). Pb : Choix de la loi peut avoir été dicté par le co
contractant du dément. Arrêt retient la capacité et non consentement -> droit international
plutôt que droit interne qui était en défaveur. (? Pas sûre du résultat)

LE CHOIX DE LA REGLE DE CONFLIT – CONFLIT DE

QUALIFICATIONS ET CONFLIT DE RATTACHEMENT

Multiplicité internationale des règles de conflit : ds un syst particulariste (ajd) chaque Etat a
son propre jeu de règles de conflit de lois. Difficulté pr résoudre conflit entre lois.
Règle de base : règle de conflit de loi applicable à une qu de DIP = règle de conflit de lois du
juge saisi. Il suffit de rechercher tribunal compétent. Inconvénient : pour un cas donné, il pt y
avoir plusieurs tribunaux susceptibles d’ê compétents. -> risque de forum shopping.

Le conflit de qualifications
Pas au regard de la règle de conflit de lois fr, mais si qu qualifiée différemment à l’étrang.

Les doctrines : la qualification lege causae

Lex causae : loi applicable à l’affaire.
Droit étrang compétent, retient qualif différente que droit fr  droit étrang risque d’ê violé.
Testament olographe du Holl -> qu de droit selon la loi fr = loi de forme -> règle de conflit en
matière de forme (lieu régit l’acte) -> inapplicable la loi P-B. Violation de la loi Holl par refus
d’application dans un cas où elle devrait s’appliquer.
Lege causae -> non dans la loi fr du for que le juge fr doit puiser la qualif de la qu posée, mais
ds la loi étrang. Pb : impasse qu’elle dénonce elle-mm.

La qualification lege fori

Syst défendu par Bartin (Fr) et Kahn (All) : il faut qualifier selon loi du for. Conflit se tranche
par la qualif par le for.
Testament olographe du Holl : pour Fr c’est une qu de forme. Pour P-B, qu de statut
personnel. Estiment que juge fr devra s’en tenir à la qualif fr. qualif consiste à interpréter la
règle de conflit du for. Or interprétation doit ê demandé à l’ordre juridique fr.
Aucune autre solution n’est dispo. Lex causae n’est connue qu’une fois que la règle de conflit
l’a désignée. Or opération de qualif a pour but de choisir la règle de conflit. Tant que qualif
n’a pas eu lieu, règle n’est pas choisie et application ne peut pas avoir lieu.
Ainsi, seul le droit du for est dispo pour procéder à l’opération de qualif.

Le droit positif
En DIP ajd, lege fori, mais n’exclue pas de tps en tps la qualif lege causae.
*La prise en compte de la qualification lege fori
FICHE AUDIOS DIP

Arrêt Caraslanis 1955 : Grec épouse Dumoulin, fr avt WW2. Divorce après WW2
juridictions fr. Grec contre-attaque mariage nul dc divorce irrecevable. Mariage contracté en
Fr sans cérémonie religieuse. Or droit grec prévoit que mariage doit donner lieu à intervention
du culte, sinon nul – régularité au fond du mariage. Or pr le fond, soumis à la loi nationale de
l’époux concerné (loi grecque). CA rejette car culte = forme -> loi du lieu de célébration ->
Fr. Utilise la loi du for -> loi fr. Pourvoi en Cass -> approuve la CA : si un élément du
mariage -> qu de forme.
-> arrêt de principe pour les qu de qualification.

*La prise en compte de la qualification lege causae

a. Au stade de la solution du conflit de loi : Westlake (US), Von Bach (All) -> difficulté qualif
lege fori -> peut appliquer une loi que le cas ne vise pas.
Ex : filiation WW2, établissement paternité restrictif ++. Pas possible de faire demandes
légales pour obtenir alimentation, etc. Jp avait ouvert possibilité action sur la base du droit
commun de la resp civile (brevitatis causa = action indemnitaire). Indemnité de la part du père
prétendu si pouvait prouver. En droit italien, l’enfant bénéficiait d’une action alimentaire
(donc bonus sur loi fr) sur base de loi applicable = statut personnel -> loi nationale du père.
Prenons enfant italien né par maman ita avec adultère avec père fr. Tribunaux fr. Lege fori ->
juge saisi fr donc considère loi fr -> resp délictuelle donc lieu du délit donc loi ita où adultère
commis. Mais pr droit ita, statut personnel, donc loi nationale du père. Donc conflit, loi ita ne
veut pas s’appliquer à cette espèce qu’elle considère comme pb fr. Solution = Combinaison
des 2 lois : Application de la loi fr désignée par le droit ita. Solution appliquée dans arrêt non
publié 1952 combine les 2 -> applicabilité de la loi fr.
Mécanisme général : si qualif retenue par for A conduit à applicabilité d’un droit étrang B, si
qualif retenue par B conduit applicabilité droit du for A  conflit de qualif ne doit pas ê
tranché exclusivement au profit de la qualif du for A mais par combinaison successive des
qualif du for A et du droit étrang B entrainant l’application par le juge du for A de sa propre
loi = « renvoi de qualification » admis par la Cass 1952.
1997 arrêt : Cass écarte mécanisme du renvoi de qualif. Mais pas un refus de principe. Porte
sur la matière contractuelle.

*La prise en compte de la qualification au stade du conflit de lois une fois tranché
b. Après que cette solution a été tranchée, qualif peut jouer rôle imp.
Conflit de loi tranché au profit de la loi étrang. Quelle sera la règle étrang que l’on choisira ?
qualif selon la loi étrang.
Ex : Fr, concubins. En cas de rupture, seule resp délictuelle pt ê mise en cause. Au Gabon,
concubinage -> statut civil crée droits et oblig régit par loi gabonaise. 2 gabonais, 1 rompt
concubinage et s’installe en Fr. Le délaissé saisi tribunaux fr pr obtenir réparation. Règle de
conflit fr -> action délictuelle -> lieu du délit -> donc loi gabonaise applicable. Faut savoir
quelle loi gabonaise appliquer ? Resp délictuelle ou règles du concubinage. Réponse : faut
oublier qualif fr. utile pour déterminer la loi applic. Mais une fois que loi connue, osef de resp
délictuelle.

Le conflit de rattachements
Qd règle de conflit de lois du for rattache un type de qu à la loi d’un Etat étrang A alors que la
règle de conflit étrang de cet Etat rattache le mm type de qu à la loi d’un Etat B -> pour un
type de qu de droit, le rattachement prévu par la règle de conflit de loi du for =/= DIP étrang.
FICHE AUDIOS DIP

Ex : 1972 établissement filiation légitime régit par loi nationale de la mère. Loi 1986 All :
nationalité commune des parents. Conflit de rattachement entre DIP fr et DIP all.
-> se tranche au profit du rattachement retenu par la règle de conflit du for.
Juge fr pour enfant né en all de mère fr & père all -> loi fr -> filiation légitime soumise à la loi
fr de la nationalité de la mère. On qualifie lege fori + on rattache lege fori.

Le renvoi
Renvoi de qualification vu avec le conflit de qualif. Illustration du mécanisme du « renvoi »
du conflit de rattachement.
Conflit de rattachement peut aboutir à la prise en compte du rattachement étrang. 2 cas :

*Conflit positif de compétences législatives : DIP fr = sociétés commerciales – lieu de

situation du siège (L210-3 Code Com) / DIP UK = sociétés commerciales – lieu où elles ont
été enregistrées (syst de l’incorporation). Société enreigstrée UK avec siège en Fr.
Rattachement UK entraine l’applicabilité de la loi UK et rattachement fr déclenche applic loi
fr. -> conflit positif de compétence législative entre loi UK et loi fr.
=> pas de solution par combinaison successive.

*Conflit négatif de compétences législatives : société en cause siège UK et inscrite en Fr. loi
UK ne s’applique pas & loi fr ne s’applique pas. -> conflit négatif de compétence car aucune
des lois ne veut s’appliquer à l’espèce.
=> combinaison successive peut jouer. = renvoi = loi désignée par la règle de conflit fr refuse
la compétence offerte mais renvoie la qu de droit à une autre loi qui sera applicable.

Les figures du renvoi

2 catégories :
*1e degré : vient de la jp. Arrêt Forgo 1878 – ressortissant bavarois installé à Pau. Mort, jms
naturalisé fr. Pas en Fr pas son domicile de droit, juste domicile de fait. Pas de descendance ni
ascendance. D’après le droit, loi fr dit déshérence donc succession pr l’Etat. Mais contestation
car dépend de son domicile, donc loi bavaroise qui contrairement à la loi fr considère que les
collatéraux récupèrent succession. Juges du fond admettent que loi applic = loi du dernier
domicile de droit du défunt = loi bavaroise. Théorie du renvoi pour la première fois en droit fr
-> loi bavar décline la compétence et renvoie l’affaire au droit fr, droit du dernier domicile de
fait, compétent selon la règle de conflit bavaroise en matière de succession mobilière. Fr
accepte car selon loi bavaroise meubles sont régit par la loi du dernier domicile de fait.
Renvoi au 1e degré.

*2nd degré : pas slmt 2 Etats. Règle de conflit de lois du for A désigne le droit du pays B. La
règle de B renvoie la compétence au droit du pays C. C accepte l’offre de compétence
législative qui lui est faite en déclarant applicable le droit du pays C lui-même. Ainsi A
tranche le litige par applic de la loi de C. Si la règle C désigne D, qui se reconnait compétent,
on est au 3e degré. Mais rare + que 2 degrés.
Arrêt 1938 Affaire de Marchi della Costa CA Paris, mécanisme du renvoi de 2nd degré.

Les justifications du renvoi

*Le renvoi comme nécessité juridique : construction doctrinale. Règle de conflit de loi
délègue à l’ordre juridique étrang le traitement de l’affaire. Il faut rechercher la loi désignée et
FICHE AUDIOS DIP

procéder à l’applic de cette dernière. Si A délègue à B, et que règle de conflit B désigne A

comme applicable, alors B sub-délègue règlement de situation à A et abandonne règlement
situation ? Lerebours Pigeonnière, internationaliste du 20e, théorie du renvoi règlement
subsidiaire. Lorsque A désigne B et B décline compétence, on est en face d’un
dysfonctionnement de la règle de conflit de lois et de son facteur de rattachement principal, et
il y a lieu de faire jouer un facteur de rattachement subsidiaire, le facteur de la règle de conflit
de l’Etat désigné par notre règle de conflit. Ne correspond pas au droit positif – tribunaux fr
saisi pour statut perso d’un UK, loi nationale de la pers, donc UK. Loi UK rattache à loi du
domicile donc décline car en Fr. Théorie du renvoi règlement subsidiaire, domicile devient
facteur de rattachement subsidiaire de la règle de conflit fr en statut perso. Donc droit fr. Or
JP montre que mécanisme du renvoi joue, rattachement selon étrang, donc domicile = facteur
de rattachement de la loi étrang.

*Le renvoi est un expédiant pratique : renvoi ne s’impose pas mais est pratiquement utile.
Batifolle, la théorie du renvoi coordination. Renvoi pallie les inconvénients du particularisme.
Favorise harmonie des solutions. Exemple solide : « Rocher de bronze du renvoi » - Rapp.
Dans cet exemple, tribunaux All sur validité du mariage. Désigne droit suisse comme
compétent (nationalité) qui annule le mariage. Mais suisse désigne droit russe applic (lieu de
célébration) qui valide le mariage et comme facteur de rattachement russe = lieu de
célébration, il accepte la compétence. Si tribunal All rejette théorie du renvoi, disharmonie. Si
applique la théorie du renvoi au 2nd degré, harmonie du juge all avec tribunal suisse ou russe
s’ils avaient été saisis.
Renvoi = excellent outil de coordination des ordres juridiques.

La mise en œuvre du renvoi

Renvoi exclu lorsque
Loi d’autonomie
Lorsque que la règle de conflit est d’origine conventionnelle – Convention internationale

Les conflits de système et les questions préalables

*Les conflits de système
Mécanisme du renvoi – facteur de rattachement peut ê pris en compte par le juge du for en
contrariété avec la lege fori. Contradiction n’est pas frontale. Renvoi = combinaison
successive du rattachement du for et du rattachement étranger.
Théorie des conflits de système, éviction de la règle de conflit de lois du for. Mécanisme
exceptionnel.
-> 1950, Rabat, Arrêt Machet c. Revelu Fr et It se sont mariés en Fr. Fr acquiert nationalité It
et habitent en France puis au Maroc. Séparation de corps demandée. Pb de la liquidation du
régime matrimonial. Loi applic est loi du mari -> loi italienne -> ne l’ont pas fait en faisant
valoir que ce txt ne s’applique que pr situations juridiques nées dans le protectorat. Donc à
l’époque de la célébration du mariage -> loi fr -> 1e domicile conjugal -> loi fr.
= conflit mobile de système. Schéma : à l’instant t soumi à Fr, à t+1 soumi aux règles d’un
pays qui n’a rien à voir. 2 syst de DIP =/=. Quel syst retenu pour déterminer la loi applicable à
la situation ?
Théorie que l’on retrouve aussi à Arrêt Banque Ottomane, 1965, CA Paris

*Les questions préalables

FICHE AUDIOS DIP

= Question dont la réponse commande la solution qui sera apportée à une autre question
appelée question principale.
Personne P réclame succession car conjoint du dit défunt. Question = conjoint a un droit dans
la succession de son époux ? Question préalable : si P est bien le conjoint.
Arrêt 1986 Djenangi loi successorale est compétente pour déterminer si conjoint est
successible mais il ne lui revient aps de déterminer si la personne a la qualité de conjoint.