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Barrages

Généralités et culture générale


Plan
● Définition et utilité du barrage
● Histoire des barrages
● Types de barrages
● Avantages et inconvénients
● Exemple de grands barrages
● Particularités de la réalisation des barrages
● Critères de choix du type et du site d’un barrage
● Les risques qui menacent un barrage
● Procédures proposées par le Maroc pour la protection des barrages et l’évolution de leurs projets
Définition d’un barrage

• Un barrage est une barrière qui retient l'eau ou les ruisseaux souterrains.

• dans le monde entier en développement.

• produire de l'énergie électrique.

• gérer ou empêcher l'écoulement de l'eau dans des régions terrestres


spécifiques.

• uniformément réparti entre les emplacements.

• le barrage El Kansera a été réalisé entre 1927 et 1935. C’est le plus ancien
barrage d’accumulation au Maroc..
Utilités des barrages

• La production d'énergie

• Approvisionnement en eau

• Stabiliser le débit d'eau / l'irrigation

• La prévention des inondations

• Remise en état des terres

• Loisirs et beauté aquatique


HISTOIRE DES BARRAGES

Introduction:

Il ne s'agit pas en quelques pages de faire le tour de l'histoire des barrages, mais de découvrir à travers
l'histoire de l'humanité, pourquoi et comment l'homme a toujours cherché à retenir l'eau, la dériver, ou s'en
protéger pour son plus grand bénéfice.

Cette activité a commencé quasi simultanément dans toutes les civilisations, à des périodes très reculées,
dans des zones très éloignées les unes des autres, sans qu'aucune communication puisse faire penser à un
quelconque transfert technologique. Certaines réalisations ont donc pu être oubliées, ou mentionnées sans
développement.
Très tôt, avec la sédentarité de l’homme, l’aménagement des rivières s’est avéré une nécessité. Pour
satisfaire ses besoins en eau, l’homme a commencé à construire des barrages pour la conserver.

Les barrages permettent ainsi à l’homme d’adapter son environnement à ses besoins : collecter l’eau
pour la consommation domestique, permettre l’irrigation des cultures, se protéger contre les crues en
saisons de pluie, pratiquer la pêche, faciliter la navigation le long des cours d’eau, et enfin produire de l’
énergie.

Les barrages existent probablement depuis la préhistoire, notamment en Égypte (réserve d'eau potable,
d'irrigation, viviers, piscicultures). Un barrage d'une longueur de 115 mètres fut construit dans la vallée de
Garawi en Égypte vers 3000 av. J.-C. Et, selon N. Schnitter-Reinhardt, le plus ancien barrage poids connu
est situé près de Jawa, en Jordanie, vers la fin du IVe millénaire av. J.-C.. Hérodote cite un barrage construit
par le pharaon Ménès, fondateur de la première dynastie, à Kosheish, pour alimenter la ville de Memphis.
Les recherches archéologiques égyptienne montrent, que très tôt en Egypte aux environs de 2900 av
JC, le Pharaon MENES, fondateur de la première dynastie Egyptienne aurait construit un ouvrage en
pierre pour dérivé le Nil à Koseish. Ce rempart, pouvait avoir 15m de hauteur et 450m de longueur en
crête, .pouvait protéger sa capitale Memphis et l'abriter des crues du Nil.

Barrage de SADD-EL-KAFARA d'après SCHNITTER


très tôt quelques barrages ont été construits en Syrie, on peut citer le barrage de KHANOUQA,
permettait d'irriguer la région de Deir-Ez-Zor dans la vallée de l'Euphrate par un canal attribué à la reine
légendaire SEMIRAMIS, et enfin le barrage de RAS SHAMRA, construit au 13ème siècle avant JC
assurait un rôle de réservoir et de rechargement de nappes pour alimenter les très nombreux puits de la
ville voisine.

Restitution du barrage de KHANOUQA (Syrie), -1300 av JC D'après Calvet et Geyer.


Restitution du barrage de RAS SHAMRA (Syrie), -1300 av JC D'après Calvet et Geyer.

La construction de barrages se continuera à travers les civilisations. Vers 690 av JC fut construit le
barrage de BAVIAN, sur la rivière Gomel, il permettait la dérivation des eaux de cette dernière vers la
rivière Khosr.
Les trois barrages connus en Italie, sont groupés près de SUBIACO à 25 km à l'Est de Rome. Ils
auraient été construits par NERON. A KASSERINE, à 200 km au Sud de Tunis, les Romains auraient
construit un barrage courbe destiné à alimenter en eau la ville de Cillium. Sa hauteur totale était de 10
m, son épaisseur en crête de 4,9 m, à la base de 7,3 m. Sa longueur était de 150 m. Il était déversant.

Par ailleurs, c’est en Espagne que fut construit, vers 25 avant J-C, le plus haut barrage romain, il s’agit
du Barrage de Cornalvo situé au nord de Merida. Il est encore en activité et témoigne jusqu’à nos jours
de son importance. C'est un ouvrage en terre, Il mesure 24 m de haut au centre, 220 m de long, et
stocke 10 millions de m3.

Le Barrage de Cornalvo
Exemples des anciens barrages:
Le plus ancien barrage à connu à ce jour est un barrage de type poids situé près de Jawa, en Jordanie.
Il daterait du av 4ème millénaire. JC. Le Moyen Age à débuté sur l’utilisation des barrages en Europe. Avant
les barrages ont construit des moulins à eau pour moudre du blé par exemple. Au XIX Benoist de la
Fourneyron invente première turbine. Peu de temps après l’apparition des premiers ministres des barrages
hydroélectrique.Entre deux guerre (1920-1940) le nombre de barrages augmente énormément !
Mais c’est le Moyen Age qui a marqué le début de l'utilisation courante du barrage en Europe où ils étaient
principalement construits pour l'alimentation des moulins à eau, servant à moudre le blé. Les cartes anciennes,
comme celle de Cassini par exemple, portent témoignage des nombreux barrages de petites rivières faits par les
paysans ou les moines, pour conserver l'eau ou y pratiquer l'élevage de poisson.
Le barrage de Marèges est situé sur les communes de Liginiac, en Corrèze et de Saint-Pierre, dans le
Cantal. Inauguré en 1935, il s’agit du plus ancien des barrages de la haute vallée de la Dordogne.
L'ancien barrage de la Dixence construit en 1930, avec une longueur de 458 mètres, 87 mètres de haut, il
pouvait retenir 50 millions de mètres cubes d'eau. Sa chute d'eau en un seul palier était de 1748 mètres
Le barrage Youssef Ben Tachfin est un barrage sur l'oued Massa, dans la province de Tiznit, au Maroc.
Inauguré en 1972, il a pour but d'irriguer la plaine des Chtouka
Types de barrages:

Il existe deux types de barrages; barrages souples et barrages rigides:


1- Barrages souples
Ce sont des barrages constitués d'un massif en matériaux locaux disponibles en
quantité. Pour une meilleure étanchéité, le massif peut recevoir une couche de béton en
liant hydraulique. Les différents types de barrages souples rencontrés :
a. Barrages en terre
Le corps de remblai est généralement de section trapézoïdale avec une faible pente. Il
peut être homogène c'est-à-dire réalisé avec un même sol qui est de la terre ou en
matériaux hétérogènes. Dans ce dernier cas, une tranche de sol plus imperméable
appelée noyau est réalisée dans la partie centrale du remblai.
Pour une bonne stabilité du remblai, les drains peuvent être posés pendant l'exécution
afin d'évacuer les eaux infiltrées vers le côté en aval.
b. Barrages en enrochement
Ils sont constitués de massif de
matériaux argileux avec un
parement en amont constitué
de pierres. La couche de
contracte des pierres doit être
suffisamment imperméable.
Pour le faire, on pourrait utiliser
du géotextile. Les vides
existant entre les pierres
peuvent être comblés par du
béton.
c. Barrages en gabion
Le gabion est un
ensemble de pierres
taillées regroupées par
un grillage. Les barrages
en gabion ont les
mêmes dispositifs que
les barrages en
enrochement
2- Barrages rigides
Ce sont des ouvrages en génie civil exécutés pour la rétention d'un volume très
important d'eau. Ils sont généralement adoptés dans les barrages hydrauliques. On peut
dire que les barrages rigides sont construits en matériaux rigides (BA ou B. cyclopéens)
destinés à résister à la poussée hydrostatique.
On distingue quatres types de barrages rigides:
a- Barrages poids
Il a, en principe, dans une coupe
verticale, une forme triangulaire.
Son poids suffit seul à contenir la
poussée de l'eau. Une solutions
intermédiaire consiste à réaliser
un barrage-poids/voûte. Sa
stabilité est alors assurée en
partie par son poids et en partie
par son appui sur les rives.
b. Barrages voûte
Il utilise les mêmes principes
de fonctionnement que les
ponts en arc. La voûte
s'incurve vers le courant
d'eau de la charge d'eau
principale qui est répartie le
long du barrage.
Les barrages voûte
nécessitent moins de béton
que les barrages poids. La
stabilité de l'ouvrage est due
à sa forme et ils s'adaptent
aux zones à vallées étroites.
c-Le barrage à contreforts
C'est un grand mur en béton qui s'appuie
sur des contreforts en laissant des
évidements, économisant ainsi du béton.
Les contreforts, relativement minces,
conduisent les efforts jusqu'aux
fondations. Ce type de barrage a été peu
utilisé en Suisse (Lucendro, Lessoc,
Rossinière, Les Marécottes). Ce mode de
construction se subdivise en
sous-catégories; contreforts à têtes
arrondies à masque amont, à voûtes
multiples
d-La digue
Contrairement au barrage en béton, la
digue a une section verticale beaucoup
plus large. En règle générale, elle
présente en son centre un noyau étanche,
qui est retenu de part et d'autre par des
remblais en terre ou en enrochement. Au
lieu d'un noyau intérieur, on peut prévoir
un revêtement étanche sur la face amont
du barrage, en béton ou en asphalte.
Critères de choix du type et du site de barrage
I. Critères de choix du type de barrage :

A ce stade, il est nécessaire de fournir les critères géologiques nécessaires pour évaluer le meilleur type de barrage par
rapport aux alternatives disponibles et aux conditions du site. Les points de vue technique, économique et
environnemental sont pris en compte. Les aspects d'ingénierie géologique à étudier sont :

- Disponibilité des matériaux de construction ;

- Résistance, stabilité et perméabilité des fondations ;

- Stabilité des pentes du réservoir ;

- Hydrogéologie et conditions d'étanchéité des réservoirs ;

- Conditions sismotectoniques, y compris la sismicité induite.


Critères géologiques de choix de site :
Le choix du site d'un barrage dépend essentiellement des facteurs suivants - Capacité de stockage (volume du réservoir) ;

- Étanchéité du réservoir ;

Conditions environnementales ;

- Conditions géomorphologiques, géologiques et géotechniques favorables ;

- Ampleur des terres inondées (villages, infrastructures, etc.) ;

- Disponibilité des matériaux de construction.

➔ GÉOLOGIE ET CONDITIONS DE FONDATION :


● FONDATIONS ROCHEUSES:

lesfondations rocheuses se prêtent à l’édification de tous types de barrages, moyennant des dispositions adéquates
concernant la purge des matériaux très altérés et le traitement éventuel par injection. L'aspect important est le régime
des fractures (failles, joints, diaclases, schistosité).

Or pour le cas de roches très fissurées ou de caractéristiques très médiocres, les exigences vont en croissant du
BCR, au béton conventionnel et à la voûte.
❖ FONDATIONS GRAVELEUSES:

Sous réserve qu’elles soient suffisamment compactes, ces fondations conviennent en général pour des barrages en
terre ou en enrochements, du moins au plan mécanique. Le contrôle des fuites doit être assuré par un dispositif d’
étanchéité et de drainage approprié. Dans la pratique, ce type de fondation se rencontre surtout pour les rivières ou
fleuves à débit important. L’ouvrage doit donc évacuer des crues importantes, ce qui exclut les barrages en terre. Des
barrages en béton de très petite hauteur peuvent également être édifiés moyennant des précautions concernant les
fuites et les percolations (risque de renard) et les tassements différentiels.
❖ FONDATIONS SABLO-SILTEUSES:

Des fondations de silt ou de sable fin peuvent convenir à l’édification de barrages en terre, voire
exceptionnellement à de très petits barrages poids en béton moyennant de sérieuses précautions.
❖ FONDATIONS ARGILEUSES:

Des fondations argileuses impliquent presque automatiquement le choix de barrages en remblai, avec
des pentes de talus compatibles avec les caractéristiques mécaniques des formations en place.
➔ Pour la disponibilité des matériaux :
● · D’une manière générale, si l’on dispose de sols limoneux ou argileux de qualité (teneur en fines,
plasticité, état) et en quantité suffisante (1,5 à 2 fois le volume du remblai), la solution barrage en
terre homogène ou pseudo-zoné - en réservant les matériaux les plus grossiers en recharge aval -
s’impose comme la plus économique, du moins tant que les débits de crue à évacuer demeurent
modestes.
● · Si l’on dispose de matériaux imperméables en quantité limitée, et par ailleurs de matériaux grossiers ou
d’enrochements, il est envisageable de construire un barrage en terre zoné ou en enrochements avec noyau.
Cette solution présente l’inconvénient d’une mise en œuvre par zones, d’autant plus compliquée que le site
est restreint et contrarie l’évolution des engins.
● · Si l’on ne dispose que de matériaux grossiers, ceux-ci peuvent être exploités pour édifier un remblai
homogène, l’étanchéité étant assurée par une paroi au coulis construite après montée du remblai en son
centre, ou par une étanchéité amont artificielle (béton, membrane ou béton bitumeux).
● · Si l’on ne dispose que d’enrochements, un barrage en enrochements compactés avec étanchéité
rapportée sur le parement amont éventuellement adouci (membrane, masque en béton hydraulique ou béton
bitumineux) conviendra. La solution béton, en particulier la solution BCR, peut également s’avérer
compétitive, sous réserve de fondation suffisamment bonne (rocher ou terrain compact) ne nécessitant pas
de fouilles excessives.
➔ MORPHOLOGIE DE LA VALLÉE:

une vallée large conviendra mieux à l’aménagement d’un barrage en remblai. Un site étroit conviendra
aussi à un barrage poids et un site très étroit conviendra aussi à une voûte. Tout cela bien sûr sous
réserve que les fondations le permettent.
Le risque majeur influençant un barrage est la rupture

Rupture de barrage

La rupture de barrage correspond ainsi à la destruction


partielle ou totale de l'ouvrage, qui entraîne la formation
d'une onde de submersion se traduisant par une
élévation brutale du niveau de l'eau à l'aval, voire un
gigantesque torrent.

La commission internationale des Grands Barrages


(CIGB) formule la définition de la rupture comme suit:
Rupture ou mouvement d’une partie du barrage ou de sa
fondation, tel que l’ouvrage ne puisse retenir l’eau. En
général. Le résultat sera une lâcheur d’un volume d’eau
important, entraînant des risques pour les personnes ou
les biens à l’aval.
Causes de rupture :

Les causes de rupture peuvent être diverses :


● techniques : défaut de fonctionnement des vannes permettant l’évacuation des eaux, vices de conception, de construction
ou de matériaux, vieillissement des installations ;
● naturelles : séismes, crues exceptionnelles, glissements de terrain (soit de l’ouvrage lui-même, soit des terrains entourant la
retenue et provoquant un déversement sur le barrage) ;
● humaines : insuffisance des études préalables et du contrôle d’exécution, erreurs d’exploitation, de surveillance et d’entretien,
malveillance.

Modalités de rupture :

Le phénomène de rupture de barrage dépend des caractéristiques propres du barrage. Ainsi, la rupture peut être :
● progressive dans le cas des barrages en remblais, par érosion régressive, suite à une submersion de l’ouvrage ou à une fuite à
travers celui-ci (phénomène de « renard ») ;
● brutale dans le cas des barrages en béton, par renversement ou par glissement d’un ou plusieurs plots.
Les conséquences possibles :
L’onde de submersion, occasionne d’énormes dommages en aval du barrage. Elle est suivie d’une inondation
importante, mêlant eau et matériaux issus du barrage, et de l’érosion intense de la vallée.

- Les conséquences sur les populations vont des blessures plus ou moins graves à la mort par noyade. Les
victimes peuvent également être isolées suite à l’inondation.

- Les conséquences sur les biens vont également des simples dommages à la destruction totale des habitations,
voies de communication et autres ouvrages.

- Les conséquences environnementales sont multiples : la faune et la flore sont détruites par le passage de l’eau, le
sol est emporté, ce qui rend l’exploitation agricole des terrains difficile.
La gestion du risque de rupture de barrage(exemple de la France)
L'examen préventif des projets de barrages est réalisé par le service de l'État en charge de la police de l'eau et par le Comité technique
permanent des barrages (CTPB). Le contrôle concerne toutes les mesures de sûreté prises de la conception à la réalisation du projet.

La surveillance constante du barrage s'effectue aussi bien pendant la période de mise en eau qu'au cours de la période d'exploitation. Elle
s'appuie sur de fréquentes inspections visuelles et des mesures sur le barrage et ses appuis (mesures de déplacement, de fissuration, de
tassement, de pression d'eau et de débit de fuite, etc.). Toutes les informations recueillies par la surveillance permettent une analyse et une
synthèse rendant compte de l'état du barrage, ainsi que l'établissement, tout au long de son existence, d'un "diagnostic de santé" permanent. Si
cela apparaît nécessaire, des travaux d'amélioration ou de confortement sont réalisés. Pendant toute la durée de vie de l'ouvrage, la surveillance
et les travaux d'entretien incombent à l'exploitant du barrage. L'État assure le contrôle de cette surveillance, sous l'autorité des préfets, par
l'intermédiaire des services chargés de la police de l'eau et des milieux aquatiques (DDTM, DDAF, services spécialisés de la Navigation) et par
l'intermédiaire des directions régionales de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) pour les barrages faisant l'objet de
concessions hydroélectriques.

L'information préventive de la population : le droit à l'information générale sur les risques majeurs s'applique. Chaque citoyen doit prendre
conscience de sa propre vulnérabilité face aux risques et pouvoir l'évaluer pour la minimiser. Pour cela il est primordial de se tenir informé sur la
nature des risques qui nous menacent, ainsi que sur les consignes de comportement à adopter en cas d'événement (site du MTES, mairie,
services de l'État).

L'alerte : en cas d'événement majeur, la population est avertie au moyen du signal national d'alerte, complété par le signal d'alerte spécifique
aux ouvrages hydrauliques émis par des sirènes pneumatiques de type "corne de brume", installées par l'exploitant. Ce signal comporte un cycle
d'une durée minimum de deux minutes, composé d'émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes.
Exemple de grands barrages.
Le Maroc dispose de 144 grands barrages et de 13 autres en cours de
construction ainsi que 255 barrages collinaires .
Quelques grands barrages du Maroc:

Barrage Province Date d’exécution Volume du réservoir Type du barrage

Al Massira Settat 1979 2,6 km³ Barrage-poids

Bin el Ouidane Azilal 1954 1,384 km³ Barrage-voûte en


béton

Al Wahda Taounate 1996 3.800 Mm3 En remblai zoné

Youssef Ibn Tiznit 1972 350 millions de m³ Barrage en


Tachfin remblai

Sidi Saïd Settat 1929 2 millions de m³ Barrage-poids


Maâchou

Mechra Homadi Préfecture fin des années 12 millions de m³ Béton


d'Oujda-Angad 1960
Mohamed V Nador 1967 650 Barrage-poids

millions de m³

Mokhtar Soussi Taroudant 2001 50 millions de Barrage en


m³ remblai en
enrochement à
masque en
béton.

Hassan II La région de 2000 400 millions de Barrage-poids


l'Oriental m³

Imfout Settat 1944 17 millions de Barrage-poids


m³ en béton
Les grands barrages du monde:

· Le Barrage des Trois Gorges, Chine :

Construit entre 1994 et 2000, ce barrage poids gigantesque

est installé sur le Yangzi Jiang situé dans la province du Hubei,

au centre de la Chine. Il s'agit de la plus grande centrale hydroélectrique

au monde.

· Le barrage Hoover :

Est un barrage poids-voûte sur le fleuve Colorado aux États-Unis,

près de Boulder City, à la frontière entre l'Arizona et le Nevada.

Il fut construit entre 1931 et 1936, durant la Grande Dépression,

et fut inauguré le 30 septembre 1935

par le président Franklin Delano Roosevelt.

·
Le barrage d’Almendra :

Est d’une hauteur de 202 mètres et d’une longueur de 567 mètres,

s’impose comme étant l’une des plus hautes structures d’Espagne

et l’un des plus grands barrages au monde. Situé à Salamanque,

il a été mis en service en 1970, causant la noyade de plusieurs villages.

Son réservoir peut contenir jusqu’à 2,5 milliards de mètres cubes d’eau.

· Le barrage de Guri :

Situé au Venezuela sur la rivière Caroni, le barrage de Guri est en service depuis 1978.

Il a une hauteur de 162 mètres et retient le Lac Guri,

d’une superficie de 4 250 kilomètres carrés.

Est, par la puissance électrique installée, le 4e plus grand barrage du monde.

La centrale qui y est associée génère plus de 38 % de la production nationale

en électricité, avec aussi des exportations vers le Brésil et la Colombie.


Procédures proposées par le Maroc pour protéger les barrages et l’
évolution de ses projets.

● Protection des barrages.


Afin de protéger ces édifices, le Maroc a organisé la loi n° 30-15 relative à la sécurité des barrages
publiée dans le bulletin officiel N° 6466 - 12 Chaabane 1437 (19-5-2016) page 757 contenant 8
chapitres et 29 articles.
Les chapitres de la loi n° 30-15 relative à la sécurité des barrages au Maroc.
❖ Chapitre 1: Champs d’application

❖ Chapitre 2: Définitions

❖ Chapitre 3: De la construction d’un barrage, la modification de sa structure ou sa démolition.

❖ Chapitre 4: Des règles et prescription de sécurité.

❖ Chapitre 5: De la surveillance de la sécurité des barrages par l’exploitation.

❖ Chapitre 6: Du contrôle de la sécurité des barrages par l’Administration.

❖ Chapitre 7: Sanctions

❖ Chapitre 8: Dispositions finales et transitoires.


Evolution des projets des barrages au Maroc et l’importance de ceux-ci.
Il y’a trente ans, le Royaume comptait 15 ouvrages de ce type, pour une capacité de stockage de
3 milliards de m3.

En 2018, le maroc possède 130 barrages et 14 autres en cours de construction

On construit 3 grands barrages et plusieurs dizaines de structures collinaires par an.

D’ici 2030, il est prévu de construire 50 nouveaux barrages. La capacité de stockage actuelle
est de 17 milliards de m3.

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