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• Douze substances parmi les POP ont été retenues par le Programme des Nations
Unies pour l'Environnement (PNUE)
• Chlordane: Insecticide et additif, demi-vie dans les sols estimée à un an. Catégorie 3.
• DDT: Lutte contre les vecteurs de maladie et intermédiaire dans la production de dicofol. Demi-
vie dans l’environnement entre 10 et 15 ans. Augmente l’incidence des maladies cérébro-
vasculaires, action faiblement œstrogénique entrainant des modifications du développement
foetal. Aurait un impact sur l’augmentation du cancer du sein. Catégorie 3.
• Endrine: Rodenticide. Demi-vie dans les sols de 12 ans. Bio-accumulation moindre que les
autres POP, Métabolisé en 4 semaines. Aucun effet sur la santé humaine n’a pu lui être attribué
avec certitude.
POP: ASPECTS QUALITATIFS
• Hexachlorobenzène (HCB): Fongicide et sous-produit dans la fabrication de produits
chimiques, se retrouve accidentellement dans certains pesticides. Demi-vie jusqu’à 22,9 ans
dans les sols. Facteur de bio-accumulation pouvant atteindre 106840 (Lombric). Traverse la
barrière placentaire, se retrouve dans le lait. Symptômes cutanés, colique, faiblesse,
débilitation, trouble de la synthèse de l’hème et mort. Catégorie 2 substances cancérogènes.
• Biphényles polychlorés (PCB): utilisés dans l’industrie chimique et ajoutés dans les
peintures, papiers autocopiants et plastiques. 209 différents, leur toxicité est fonction du nombre
et de la position des atomes de chlore. Modifient les enzymes hépatiques, provoquent
hépatomégalie, acné, hypertrophie des glandes de Meibomius, pigmentation des ongles et des
muqueuses, l’hyperkératose, provoquent fatigue, nausées et vomissements. Réduisent la
concentration des IgM, IgA et lymphocyte T, augmentent l’incidence des tumeurs des tissus
sanguins et des cancers du tube digestif chez les personnes en contact prolongé.
• Toxaphène: Insecticide. demi-vie de 12 ans dans les sols. Susceptible de provoquer des
aberrations chromosomiques.
POP: ASPECTS QUANTITATIFS & LÉGISLATION
• De la disponibilité (g)
• Estimationde la quantité d’aliments totale ingérée par un Inuit basée sur 2500kcal/j
avec un rapport protéine/graisse/carbohydrate de 45:49:6 1433g d’aliments par jour.
• Comparaison avec les relevés collectés par Ritter (1995) dans la faune aquatique
marine
L’ingestion quotidienne de CBZ, de DDT et de HCH a été en deçà des DJA. Par
contre, plus de 50% (médiane) des relevés de consommation ont dépassé la
DJA pour la CHL et TOX, et un pourcentage non négligeable pour la DIE et le
PCB.
IMPACT SUR LES POPULATIONS HUMAINES
• Des informations issues d’études adéquates sur les animaux permettent de classer l’aldrine, le
chlordane, le DDT, le dieldrine, l’heptachlore et le mirex dans la liste des substances
préoccupantes pour l’homme en raison des effets cancérogènes possibles.
• Desinformations issues d’études adéquates sur les animaux permettent de classer le mirex
parmi les substances préoccupantes pour la fertilité et le développement dans l’espèce humaine.
• Les populations inuits consomment des aliments hautement contaminées. Si l’on analyse les
relevés de concentrations de POP dans la faune aquatique consommées par les Inuits, on
s’aperçoit que ceux-ci sont inquiétants.
• L’exposition alimentaire chronique aux POP est délétère pour la santé humaine mais celle-ci
n’est que fort peu documentée. Il serait intéressant de faire des études longues, ciblées sur les
personnes à risque.
• En 1995, Kuhkein révèle que certains individus inuits absorbent un taux de chlordane, de
toxaphène, de dieldrine et de PCB supérieur à la DJA.