2021 - 2022

INTERACTION
SOL-STRUCTURE
CHAPITRE 6 : FONDATION ET FLEXIBILITE DU SOL
1- INTRODUCTION
➢ La conception conventionnelle des bâtiments est le plus souvent réalisée en partant du principe que le
bâtiment est encastré au sol à sa base et que le sol lui-même est rigide. Ces hypothèses ne sont pas
strictement vraies, mais sont souvent considérées comme acceptables et conservatrices.
➢ La flexibilité du système de fondation, y compris les composants structurels de la fondation et le sol-
support, peut avoir un effet significatif sur les propriétés dynamiques du bâtiment et sa réponse globale.
➢ Lors de l'incorporation de l'interaction sol-structure (ISS) dans la conception d'un bâtiment, on exige que
le modèle analytique de la structure intègre la flexibilité verticale, horizontale et de rotation de la
fondation et du sol.
➢ La flexibilité des éléments de fondation (généralement du béton armé) peut être déterminée à l'aide de
méthodes conventionnelles. Cependant, on ne fournit pas de directives spécifiques sur la détermination
de la rigidité du sol. Ce chapitre est destiné à fournir ces orientations,

2
1- INTRODUCTION
La flexibilité du sol dans le modèle analytique d'un
bâtiment est généralement prise en compte par la
modélisation de la liaison des fondations au sol-
support avec des ressorts. Ceux-ci peuvent être des
ressorts ponctuels, modélisant chaque degré de liberté
à la base avec un seul ressort, ou peuvent être des
ressorts distribués représentant le support du sol
comme un milieu continu discrétisé, connu sous le nom
de fondation Winkler.

3
 1- INTRODUCTION
Les ressorts verticaux et rotatifs peuvent modéliser un
comportement similaire. Ils affectent le basculement
de la base de la structure en raison de la compression
verticale élastique du sol - soit par le mouvement
vertical des extrémités d'un cadre, soit par la rotation à
la base d'un mur. Ce comportement peut avoir un effet
dramatique sur la période fondamentale et la
déformation du bâtiment.

4
1- INTRODUCTION
Les ressorts horizontaux modélisent le déplacement
des fondations par rapport au déplacement du sol en
champ libre ou à la résistance des sols contre les murs
de soutènement ou d'autres écrans verticaux.

La rigidité du ressort est généralement limitée par les

forces de poussée.

5
 1- INTRODUCTION
Les règles en vigueur exigent la prise en compte des limites supérieure et inférieure de la flexibilité du
sol-support en exigeant une augmentation et une diminution de 50 % de la rigidité du sol.

Cela tient compte de l'incertitude et de la variabilité inhérentes au sol, ainsi que de la reconnaissance du
fait que représenter le comportement non linéaire réel du sol comme étant linéaire est une
approximation.

6
 1- INTRODUCTION
Exigences:

➢ Classe de site

➢ Spectre de réponse

➢ Les dimensions de la fondation

➢ Le module de cisaillement effectif du sol, G, calculé à partir de la vitesse de cisaillement vs

➢ Coefficient de Poisson du sol, ν

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2- PROPRIÉTÉS DU SOL POUR LE CALCUL
DE RIGIDITÉ
En plus de la géométrie des fondations, les propriétés du sol sont nécessaires pour calculer la rigidité du
sol. Ces propriétés incluent la vitesse de l'onde de cisaillement mesurée vso, le module de cisaillement
effectif du sol G, et le coefficient de Poisson pour le sol 𝑣 .

La vitesse de l'onde de cisaillement vso, est déterminée sur la base de la valeur moyenne mesurée sur un
intervalle de profondeur efficace. L'ASCE/SEI 41-17 note que le sol situé à une ou deux largeurs de semelle
en dessous de l'interface sol-semelle doit être pris en compte.

Notez que la vitesse de l'onde de cisaillement ici vso, n'est pas la valeur effective.

8
 2- PROPRIÉTÉS DU SOL POUR LE CALCUL
DE RIGIDITÉ
Le module de cisaillement du sol à faible déformation 𝐺𝑜, est calculé conformément à l'équation suivante :

2
𝛾𝑣𝑠𝑜
𝐺𝑜 =
𝑔

Avec 𝛾 est le poids volumique du sol et g accélération gravitationnelle.

Les références indiquent que le coefficient de Poisson 𝑣, peut être pris égal à 0,3 pour les sols sableux et à
0,45 pour les sols argileux.

9
 3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
La discussion sur les ressorts verticaux porte sur la rigidité verticale des fondations qui affectent la rotation
d'un cadre ou d'un mur autour de sa base, et non sur le mouvement vertical du corps rigide d'un bâtiment
ou d'une partie d'un bâtiment excité par le mouvement vertical du sol.

On présente des dispositions pour trois méthodes, décrites dans les sections ci-dessous.

➢ Méthode 1 – Fondation rigide et sol flexible

➢ Méthode 2 - Fondation flexible et sol flexible non linéaire

➢ Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire

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 3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
La discussion sur les ressorts verticaux porte sur la rigidité verticale des fondations qui affectent la rotation
d'un cadre ou d'un mur autour de sa base, et non sur le mouvement vertical du corps rigide d'un bâtiment
ou d'une partie d'un bâtiment excité par le mouvement vertical du sol.

On présente des dispositions pour trois méthodes, décrites dans les sections ci-dessous.

➢ Méthode 1 – Fondation rigide et sol flexible

➢ Méthode 2 - Fondation flexible et sol flexible non linéaire

➢ Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire

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3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
Méthode 1 – Fondation Méthode 2 - Fondation flexible Méthode 3 - Fondation
rigide et sol flexible et sol flexible non linéaire flexible et sol flexible linéaire

12
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol flexible

Cette méthode définit des ressorts ponctuels, modélisant chaque degré de liberté à la base d'une
fondation avec un ressort. Cette méthode est recommandée pour les fondations considérées comme
rigides par rapport au sol. Les équations incluent les six degrés de liberté.

Le système de coordonnées utilisé dans ces équations

spécifie l'axe x comme parallèle à la dimension de la
semelle la plus longue, l'axe y parallèle à la dimension la
plus courte et l'axe z verticalement vers le bas.

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3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol flexible

Les équations les plus largement utilisées de Pais et Kausel (1988) pour les fondations à la surface du sol
pour la rigidité verticale (axe z) et la rotation (yy) sont présentées ci-dessous.

0,75
𝐺. 𝐵 𝐿
𝐾𝑧,𝑠𝑢𝑟 = 3,1 + 1,6
1−𝑣 𝐵

2,4
𝐺. 𝐵3 𝐿
𝐾𝑦𝑦,𝑠𝑢𝑟 = 3,73 + 0,27
1−𝑣 𝐵

14
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol
flexible

La figure montre la variation de la rigidité

verticale Kz,sur en fonction des dimensions de
la fondation. La figure comprend la rigidité
calculée pour les valeurs de L (demi-
longueur) = 10 ft (3m), 15 ft (4,5 m) et 20 ft
(6 m), B (demi-largeur) = 1 ft (0,3 m) à 10 ft
(3 m), 𝐺 = 500 𝑘𝑖𝑝/𝑓𝑡2 et 𝑣 = 0,3.

15
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol
flexible

La figure montre la variation de la rigidité

rotationnelle Kyy,sur en fonction des dimensions
de la fondation, pour les mêmes paramètres.
Lorsque la largeur augmente de 10, la rigidité
augmente d'environ 4.

Comme on pouvait s'y attendre, la rigidité en

rotation est beaucoup plus sensible à la
longueur qu'à la largeur.

16
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol flexible

Pais et Kausel (1988) fournissent des facteurs de modification pour augmenter les valeurs de rigidité pour chaque
degré de liberté en fonction de l'encastrement de la fondation dans le sol :

0,8
0,25 𝐷
ƞ𝑧 = 1 + 0,25 +
𝐿 Τ𝐵 𝐵

2
𝐷 1,6 𝐷
ƞ𝑦𝑦 = 1+ + 4
𝐵 0,35 + 𝐿Τ𝐵 𝐵

D est la profondeur entre la surface du sol et le fond de la fondation.

La rigidité nette pour chaque degré de liberté est le produit des valeurs K et les valeurs de ƞ applicables ci-dessus.

17
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol
flexible

La Figure montre la variation du modificateur

d'encastrement pour la rigidité verticale ηz avec
les dimensions de la fondation.

Le modificateur est essentiellement le même

pour les valeurs de L de 10 pi et 20 pi que pour
L de 15 pi. Pour les petites valeurs de B et les
grandes valeurs de D, le modificateur peut
dépasser 2, tandis que lorsque B augmente, le
modificateur devient moins important.

18
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-1- Méthode 1 – Fondation rigide et sol
flexible
La Figure montre la variation du modificateur
d'encastrement pour la rigidité rotationnelle ηyy. Le
modificateur est similaire pour les valeurs de L de
10 pi et 20 pi comme pour L de 15 pi.
Pour les petites valeurs de B et les grandes valeurs
de D, le modificateur peut aller jusqu'à 7 pour les
cas illustrés ici, tandis que comme B augmente, le
modificateur devient moins important. Le
modificateur de rotation dépend fortement du
terme D/B.

19
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
3-2- Méthode 2 - Fondation flexible et sol flexible non linéaire

Cette méthode définit des ressorts distribués représentant le

support de sol comme un milieu continu discrétisé, les ressorts à
chaque extrémité de la semelle ayant une rigidité accrue. Cette
approche est recommandée pour les procédures non linéaires où
le couplage explicite de la rigidité axiale et rotationnelle est
modélisé avec des ressorts non linéaires.

Cette méthode n'est pas abordée vu sa complexité.

20
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
➢ 3-3- Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire

Cette méthode définit des ressorts distribués représentant le

support de sol comme un milieu continu discrétisé, avec une
valeur uniforme pour les ressorts le long de la semelle.

Cette méthode est mieux utilisée lorsque la flexibilité des

éléments structurels de la fondation est modélisée explicitement.

21
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
➢ 3-3- Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire
L'équation suivante fournit un coefficient unitaire du ressort de
fondation:

1,3𝐺
𝑘𝑠𝑣 =
𝐵𝑓 1 − 𝑣
𝐺 est le module de cisaillement effectif
𝐵𝑓 est la largeur totale de la fondation (pas la demi-largeur)
𝜈 est le coefficient de Poisson

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3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
➢ 3-3- Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire

Le coefficient de ressort de fondation 𝑘𝑠𝑣 a des unités de force

par longueur au cube (kN/m3 ou kip/ft3), ou de rigidité verticale
par unité de surface (kN/m/m2). Lorsque l'élément de fondation
est modélisé sous forme de ligne, la rigidité verticale par surface
est multipliée par la largeur de la fondation, annulant le
paramètre 𝐵𝑓 dans le dénominateur, ce qui donne une rigidité
par unité de longueur indépendante de la largeur de la fondation.

23
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
➢ 3-3- Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire

En utilisant les données présentées dans la section précédente, la valeur de cette rigidité serait :

1,3𝐺 1,3.500
𝑘𝑠𝑣 . 𝐵𝑓 = = = 929𝑘𝑖𝑝/𝑓𝑡/𝑓𝑡
1−𝑣 1 − 0,3

Il est également possible d'utiliser la rigidité verticale de la méthode 1 divisée par la longueur de la
fondation comme valeur alternative.

24
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
➢ 3-3- Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible
linéaire

La figure présente des valeurs résultantes des

paramètres présentés précédemment, qui, en
général, sont de 1 à 3 fois la rigidité de celle calculée
via la méthode 3 et ne sont pas indépendantes de la
largeur de la fondation.

25
3- RESSORTS VERTICAUX ET
ROTATIONNELS
➢ 3-3- Méthode 3 - Fondation flexible et sol flexible linéaire

L'effet de la rigidité de la méthode 3 peut être comparé à un ressort de rotation grâce à la

transformation ci-dessous, adaptée de Yim et Chopra (1984) :

2
𝐾𝑦𝑦 = 𝑘𝑠𝑣 . 𝐵𝑓 . 𝐿3
3

Pour 𝐿 = 15 𝑓𝑡, la raideur rotationnelle équivalente est alors :

2 𝑘𝑖𝑝 3
𝑘𝑖𝑝. 𝑓𝑡
𝐾𝑦𝑦 = . 929 2 . 15 𝑓𝑡 = 2,09 × 106
3 𝑓𝑡 𝑟𝑎𝑑

26
4- RESSORTS HORIZONTAUX
On exige que le modèle analytique de la structure intègre la rigidité horizontale du sol, ainsi que la
rigidité verticale et rotationnelle. Généralement, la flexibilité horizontale affectera le
comportement de la structure de manière beaucoup moins significative que la flexibilité verticale
et rotationnelle. Néanmoins, toutes les sources de flexibilité doivent être considérées.

➢ 4-1- Méthode 1 :
L'équation de Pais et Kausel (1988) pour la rigidité horizontale (axe des x) est présentée ci-dessous.
Cet axe x est parallèle à L, la demi-dimension de fondation la plus longue.

0,65
𝐺. 𝐵 𝐿
𝐾𝑥,𝑠𝑢𝑟 = 6,8 + 2,4
2−𝑣 𝐵

27
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-1- Méthode 1 :

La figure montre la variation de la rigidité

horizontale 𝐾𝑥,𝑠𝑢𝑟 pour les mêmes
paramètres et dimensions de fondation
discutés préalablement.

Lorsque la largeur augmente de 10, la

rigidité augmente d'environ 23Τ4. Lorsque
la longueur augmente de 2, la rigidité
augmente d'environ 1,5.

28
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-1- Méthode 1 :
Le facteur de modification de Pais et Kausel (1988) pour augmenter la valeur de la rigidité
horizontale en fonction de l'encastrement de la fondation dans le sol est présenté ci-dessous.

0,8
1,34 𝐷
ƞ𝑥 = 1 + 0,33 +
1 + 𝐿Τ𝐵 𝐵
Encore une fois, D est la profondeur entre la surface du sol et le bas de la fondation. La rigidité
nette est le produit de 𝐾𝑥,𝑠𝑢𝑟 et ƞ𝑥 .

29
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-1- Méthode 1 :
La figure montre la variation du modificateur
d'encastrement pour la rigidité horizontale ƞ𝑥 .
Semblable au modificateur pour la rigidité verticale,
ce modificateur est essentiellement le même pour
les valeurs de L de 10 ft et 20 ft que pour L de 15 ft.
Pour les petites valeurs de B et les grandes valeurs
de D, le modificateur peut dépasser 2, tandis que
lorsque B augmente, le modificateur devient moins
important.

30
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-1- Méthode 1 :
Les valeurs de ressort horizontal sont limitées par la
poussée passive (butée) et le frottement qui
peuvent être développés.

31
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-2- Résistance due à la pression passive (La butée)
Plutôt que d'utiliser les formules de rigidité horizontale de la méthode 1, il est également possible de
calculer la rigidité horizontale en considérant la poussée passive ou la butée.
Notez que l’état limite passif est principalement applicable pour l'évaluation de la résistance ultime du sol,
plutôt que le calcul de la rigidité directement.
La rigidité horizontale d'une fondation peut être calculée en divisant la pression passive par la
déformation développée.

32
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-2- Résistance due à la pression passive (La butée)
Une courbe est fournie pour la pression passive.
Cette figure présente le rapport de la butée
mobilisée à la pression ultime (P/Pult) en fonction du
rapport de la déformation latérale sur la profondeur
de la semelle (δ/H). Cette relation peut être
approchée par l'équation suivante :

0,43
𝑃 𝛿
= 0,15 + 2,88
𝑃𝑢𝑙𝑡 𝐻

33
4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-2- Résistance due à la pression passive (La butée)

0,43
𝑃 𝛿
= 0,15 + 2,88
𝑃𝑢𝑙𝑡 𝐻

Notez, cependant, qu'il peut en fait être plus

approprié d'utiliser la rigidité de la méthode 1 pour la
partie initiale de la courbe, puis de développer la
réponse à plus grande déformation comme indiqué
sur la courbe.

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4- RESSORTS HORIZONTAUX
4-3- Résistance due au frottement ou à la cohésion
Contrairement aux résistances évoquées ci-dessus, la résistance due au frottement entre la structure et le sol
dépend du poids de la structure supportée et de la fondation. La résistance au frottement à la base de la
fondation dépend de l'angle de frottement interne du sol 𝜑ത et peut être comprise entre 0,67 et 1 fois l'angle de
frottement du sol 𝜑 (Bowles, 2001).
Lorsque les sols sont cohérents, la résistance peut être développée par la cohésion entre la fondation et le sol, qui
peut être considérée comme 0,5 à 0,75 fois la cohésion interne du sol (Bowles, 2001).
La résistance due au frottement ou à la cohésion se produit à de très petites déformations, de sorte que le calcul
précis de la rigidité résultante peut être difficile. Il est raisonnable de considérer que la résistance de frottement
se développera à un rythme similaire à celui de la partie initiale de la courbe de pression passive.
Ainsi, la résistance due au frottement peut s'ajouter à celle due à la butée pour les petites déformations.

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5- LIMITATIONS
❑ Alors que les analyses structurelles linéaires peuvent inclure la flexibilité des fondations, le
comportement du sol est hautement non linéaire, ce qui introduit une incertitude supplémentaire dans
son comportement.
❑ Une autre source potentielle de flexibilité supplémentaire et de non-linéarité est la perte potentielle de
contact entre la structure et le sol due au basculement. Dans les cas où une telle perte de contact est
possible, les calculs de raideur du ressort discutés ci-dessus se traduiront par des valeurs de ressort plus
raides qui seraient présentes si la perte de contact se produisait. Dans les analyses non linéaires, la
perte de contact peut être modélisée de manière explicite et donc plus précise.

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6- EXEMPLE DE RESSORT VERTICAL ET
ROTATIONNEL
Cette section comprend des exemples illustratifs de ressorts verticaux et rotatifs. La fondation et le sol
dans cet exemple ont les dimensions et les propriétés suivantes :
Longueur 2𝐿 = 11,6 𝑚;
Largeur 2𝐵 = 2,4 𝑚;
Profondeur 𝐷 = 1,5 𝑚;
Module de cisaillement effectif 𝐺 = 26,6 𝑀𝑃𝑎
Coeff. de Poisson 𝑣 = 0,3

37
6- EXEMPLE DE RESSORT VERTICAL ET
ROTATIONNEL
➢ MÉTHODE 1:
Suivant les équations de Pais et Kausel (1988), la rigidité rotationnelle est calculée comme suit :

2,4 2,4
𝐺. 𝐵3 𝐿 26600. 1,23 5,8
𝐾𝑦𝑦,𝑠𝑢𝑟 = 3,73 + 0,27 = 3,73 + 0,27 = 1,076 × 107 𝐾𝑁. 𝑚/𝑟𝑎𝑑
1−𝑣 𝐵 1 − 0,3 1,2
La rigidité de la surface est ensuite modifiée pour tenir compte de la profondeur de la fondation.

2 2
𝐷 1,6 𝐷 1,5 1,6 1,5
ƞ𝑦𝑦 = 1+ + 4 = 1+ + 4 = 2,25
𝐵 0,35 + 𝐿Τ𝐵 𝐵 1,2 0,35 + 5,8Τ1,2 1,2
ƞ𝑦𝑦 . 𝐾𝑦𝑦,𝑠𝑢𝑟 = 2,42 × 107 𝐾𝑁. 𝑚/𝑟𝑎𝑑

38
6- EXEMPLE DE RESSORT VERTICAL ET
ROTATIONNEL
➢ MÉTHODE 3:
Le ressort vertical uniforme fournissant une résistance rotationnelle est calculé par la méthode 3, comme
suit :

1,3𝐺 1,3.26600
𝑘𝑠𝑣 . 𝐵𝑓 = = = 49398 𝑘𝑁/𝑚/𝑚
1−𝑣 1 − 0,3
Un ressort uniforme comparatif, basé sur la rigidité verticale de la méthode 1 est calculé comme suit.

0,75 0,75
𝐺. 𝐵 𝐿 26600.1,2 5,8
𝐾𝑧,𝑠𝑢𝑟 = 3,1 + 1,6 = 3,1 + 1,6 = 533773 𝑘𝑁/𝑚
1−𝑣 𝐵 1 − 0,3 1,2

39
6- EXEMPLE DE RESSORT VERTICAL ET
ROTATIONNEL
➢ MÉTHODE 3:
Cela peut être converti en un ressort de surface uniforme par unité de longueur en divisant par la
longueur totale de la fondation, 2L.

𝐾𝑧,𝑠𝑢𝑟 533773
𝐾𝑧,𝑢𝑛𝑖𝑓,𝑠𝑢𝑟 = = = 46015 𝑘𝑁/𝑚/𝑚
2𝐿 11,6
La valeur de ce ressort Winkler est à 7% de celle calculée par la méthode 3.

40
7- EXEMPLE DE RESSORT HORIZONTAL
Cette section comprend des exemples illustratifs de ressorts horizontaux, basés sur la même ossature
transversale du bâtiment précédent. Les exemples ci-dessous couvriront la méthode 1, ainsi que la
résistance due à la poussée passive sur la face de la semelle et au frottement à la base de la semelle.

7-1- MÉTHODE 1:
Suivant les équations de Pais et Kausel (1988), la rigidité horizontale est calculée comme suit :

𝐺.𝐵 𝐿 0,65 26600.1,2 5,8 0,65

𝐾𝑥,𝑠𝑢𝑟 = 6,8 + 2,4 = 6,8 + 2,4 = 400596 𝑘𝑁/𝑚
2−𝑣 𝐵 2−0,3 1,2

La rigidité horizontale est ensuite modifiée pour tenir compte de la profondeur de la fondation :
0,8 0,8
1,34 𝐷 1,34 1,5
ƞ𝑥 = 1 + 0,33 + = 1 + 0,33 + = 1,67
1 + 𝐿 Τ𝐵 𝐵 1 + 5,8Τ1,2 1,2

41
7- EXEMPLE DE RESSORT HORIZONTAL
7-1- MÉTHODE 1:
La raideur d'un seul ressort représentant la fondation de raideur horizontale est alors calculée comme
suit :
𝐾𝑥 = 𝐾𝑥,𝑠𝑢𝑟 . ƞ𝑥 = 1,67 × 400596 = 668995 𝑘𝑁/𝑚

42
7- EXEMPLE DE RESSORT HORIZONTAL
7-2- POUSSEE PASSIVE ET FROTTEMENT:
Les informations structurelles suivantes sont également requises pour calculer la rigidité horizontale de
l'ossature transversale du bâtiment :
➢ Poids (deux colonnes), W = 676 kN.
➢ Poussée passive (butée) = 76,6 kN/m2, agissant sur la face avant de la semelle.
➢ Coefficient de frottement Sol/fondation = 0,35.
Notez que, pour certains sites, l'ingénieur géotechnicien recommande que la pression passive soit
calculée sur la base d'une distribution triangulaire.

43
7- EXEMPLE DE RESSORT HORIZONTAL
7-2- POUSSEE PASSIVE ET FROTTEMENT:
La résistance au frottement à la base de la fondation est :
0,35 × 676 𝑘𝑁 = 236,6 𝑘𝑁
La résistance à la poussée passive est :

𝑘𝑁
76,6 × 𝐷 × 2𝐵 = 76,6 × 1,5 × 2,4 = 275 𝑘𝑁
𝑚2

Dans cet exemple, la force horizontale totale à laquelle cette semelle simple doit résister est de 302,5 kN.
La résistance au frottement est développée à une très petite déformation, résultant en une force nette :
302,5 𝑘𝑁 − 236,6 𝑘𝑁 = 65,9 𝑘𝑁

44
7- EXEMPLE DE RESSORT HORIZONTAL
7-2- POUSSEE PASSIVE ET FROTTEMENT:
La déformation à laquelle ce niveau de résistance se produit peut être déterminée en résolvant l'équation:

0,43 0,43
𝑃 𝛿 65,9 𝛿
= 0,15 + 2,88 = = 0,23 = 0,15 + 2,88
𝑃𝑢𝑙𝑡 𝐻 275 𝐻

1/0,43
𝛿 0,22 − 0,15
= = 2,4 × 10−4
𝐻 2,88

𝛿 = 2,4 × 10−4 × 𝐻 = 1,5 𝑚 = 0,36 𝑚𝑚

La rigidité horizontale de l'interface sol-fondation ainsi calculée est alors
𝐾𝑥 = 302,5 𝑘𝑁Τ0,36 𝑚𝑚 = 840278 kN/m

45
7- EXEMPLE DE RESSORT HORIZONTAL
7-2- POUSSEE PASSIVE ET FROTTEMENT:
Cette valeur est supérieure de 25 % à celle calculée par la méthode 1.

46