Vous êtes sur la page 1sur 3

Université d’Alger 1

Faculté des sciences


Département d’architecture
Groupe 03 des 2eme année licence en architecture
Encadré par : Mme Bouart et Mr. Machane.
EXERCICE
Au cours de l’exercice du métier d’architecte, on est quotidiennement amené à communiquer
avec des collègues, clients, des exécutants administratifs ou des équipes de réalisation. Des
arsenaux linguistiques et terminologiques sont alors invoqués afin d’expliquer vos idées et
concepts ; et de décrire votre œuvre sans pour autant qu’il y est un document graphique pour
parfaire votre discours. Un jeu de transfiguration et d’imagination se met alors en place pour
les deux parties de la conversation.
Dans un premier temps, il vous est demandé dans cet exercice de lire un texte que vous
trouverez ci-dessous dont le sujet est une description d’un édifice architectural et de produire
un rapport de ce que vous avez compris.
Texte :
Description de la composition d’ensemble : un extérieur montrant des remaniements,
témoin de l’Histoire de l’édifice Pour commencer, l’ensemble du Haut-Château d’Essey-
Lès-Nancy est composé de trois éléments : le corps de logis principal, les anciennes écuries
situées le long de l’église et dans l’alignement du porche d’entrée, et le parc qui englobe ces
trois éléments.
Ces grands espaces sont délimités par un mur d’enceinte (non fortifié) de hauteur moyenne,
qui permet de fermer le domaine. L’entrée principale se fait par une porte cochère, allongée
par un porche, située sur la limite de la parcelle et en continuité des écuries. Le Haut-
Château est une bâtisse de taille plutôt modeste, comparée à son parc.
En effet, durant le passage de la maison forte au château, l’emprise au sol a été réduite
de plus de la moitié. La morphologie globale de l’édifice est relativement simple, mais on voit
tout de même des éléments singuliers comme des tours en façade. Ces tours sont, selon nos
sources citées précédemment, les vestiges de la période féodale.
Ces éléments auraient alors été conservés sur le Haut-Château actuel. Les façades sont sobres
et traitées de la même manière en termes de matérialité. En effet, les façades sont construites à
partir de matériaux tels que la pierre de couleur claire. En revanche, les toitures marquent une
différenciation entre deux espaces. Le premier est le plus imposant, il possède une toiture à
quatre pans et est construit en un matériau sombre, certainement de l’ardoise. Le second est
plus petit et plus simple. Il possède une toiture à deux pans faite de tuiles traditionnelles. Enfin,
l’espace en continuité de la porte cochère se dessine grâce à une toiture plutôt plate et possède
la même matérialité que le précédent. On peut donc voir à travers l’observation des toitures
une volonté de différencier les espaces mais aussi un témoignage des différentes étapes de
constructions, sujettes à de nombreuses controverses. Pour finir, on peut distinguer assez
facilement les niveaux de l’édifice en regardant les différents niveaux de fenêtres. On en
distingue donc trois, possédant une hiérarchie caractéristique selon les étages (les fenêtres
sont plus petites au dernier étage car ce sont des combles). Nous observons un ordonnancement
très présent, représentatif de l’époque de la Renaissance. Nous pouvons d’ailleurs parler d’une
certaine symétrie, en particulier sur la façade côté porche.
Pour l’étude des façades, nous avons décidé de travailler sur les deux plus larges façades, l’une
donnant sur la rue et l’autre donnant sur le parc. En arrivant sur le site, nous observons donc
une première façade donnant sur la rue. Cependant, il ne s’agit pas de la façade d’entrée
actuelle. En effet, il faut passer sous le porche pour apercevoir une autre façade côté jardin qui
permet d’entrer dans le bâtiment. Si nous faisons le tour du château, nous nous trouvons aux
pieds de la façade visible depuis la rue et nous observons une seconde entrée accessible
depuis deux volées d’escaliers. Nous pouvons alors nous demander quel rôle avait cette entrée
auparavant, d’autant plus qu’un petit percement donnant de ce côté du château a été réalisé
dans le mur d’enceinte.
La façade visible depuis la rue révèle les espaces de différentes volumétries dont nous avons
parlé précédemment. En effet, si on regarde uniquement la partie de la façade incluse dans
l’enceinte, on peut voir grâce aux hauteurs de murs et aux baies que trois quarts de la façade
se développent sur trois niveaux et le reste sur deux niveaux, le tout surélevé et accessible
depuis deux volées d’escaliers. La façade est ordonnancée. La portion la plus large de la
façade possède quatre travées : chaque niveau présente quatre ouvertures qui sont alignées
entre les niveaux.
Au rez-de-chaussée, on voit deux tailles de fenêtres (deux fenêtres hautes et deux plus petites)
ainsi qu’une porte d’entrée vitrée. Au premier étage les quatre fenêtres sont hautes, et au niveau
des combles aménagées les ouvertures sont de petite taille. La portion de la façade qui est plus
basse présente deux travées : il y a deux ouvertures par niveau, toujours alignées entre elles.
Ces ouvertures sont légèrement plus petites que les précédentes. Cela est certainement dû au
fait que ces deux parties ont été construites à des dates différentes tout comme nous l’avons vu
avec les toitures. Nous verrons plus tard que les différentes tailles d’ouvertures révèlent l’usage
qui est fait des espaces intérieurs.
Enfin, en dehors de l’enceinte, légèrement en retrait et encore plus bas que le reste de la façade,
on retrouve le porche d’entrée de l’édifice.
La façade donnant sur le jardin a une élévation plus complexe. Elle est divisée selon les mêmes
proportions que la façade côté rue, cependant on trouve au milieu de la composition une tour
sur trois niveaux, flanquée de deux plus petites tours s’arrêtant au rez-de-chaussée.
D’extérieur, on voit trois faces de la grande tour, mais elle n’a pas la forme d’un polygone
régulier. Elle présente une porte au rez-de-chaussée et une petite ouverture aux premier et
deuxième étages. Les deux tours plus basses sont des demi-octogones et ont seulement une
ouverture très étroite.
Le reste de la façade est quasiment identique à la précédente au niveau des ouvertures et de
leur positionnement, hormis quelques éléments : la portion comportant deux travées a, de ce
côté, une porte accessible depuis une volée d’escaliers, et les fenêtres du rez-de-chaussée de la
plus grande partie de l’édif ice sont plus petites que celles de la façade donnant sur la rue.
Nous avons enfin remarqué que les façades ne présentent pas d’ornementation particulière.
Seuls quelques éléments de menuiserie ont été travaillés dans un but décoratif.
Description de la composition interieure : une composition extérieure laissant deviner
les espaces intérieurs
L’entrée sur jardin est marquée par une double porte et laisse place à un sas d’entrée, percé
de deux doubles portes opposées. A droite se dresse l’escalier principal ainsi qu’un ascenseur,
puis un deuxième, menant à un étage inférieur (accessible après avoir traversé une autre porte
sur le côté de l’ascenseur). A gauche du sas d’entrée, des rangements sont disposés et nous
avons une ouverture menant à la salle à manger, et une autre, s’ouvrant sur un escalier
hélicoïdal.
La salle à manger est accolée à une cuisine, mais aussi à un espace de réserve ou encore à des
WC. De plus, nous observons grâce au plan que la seconde entrée dont nous avons parlé
précédemment s’ouvre directement sur la salle à manger. Cette salle s’ouvre d’ailleurs sur un
salon, accessible également par une petite terrasse située sur le troisième côté de l’édifice.
Au premier étage se trouvent quatre grands espaces dédiés à des réunions, ainsi que des
commodités ou encore un bureau. Une des salles de réunion est beaucoup plus importante. En
analysant de plus près les plans, nous pensons que ces salles ont été aménagées en
fonction des murs existants. En effet, ceux-ci sont très épais et sont des éléments porteurs
structurant l’édifice. Ces plans nous laissent comprendre lesquels de ces murs sont d’origine
et lesquels ont été ajoutés par la suite en regardant leur représentation.
Le second étage est composé des salles d’activités pour les enfants de l’école de la ville. On
retrouve encore un bureau et des commodités. Ces pièces sont desservies par un couloir relié
aux deux distributions verticales.
Les combles ont été aménagés en zone de réception ou encore d’exposition.
Le sous-sol ou caveau comporte deux espaces : l’un sert à desservir des commodités,
l’ascenseur et les escaliers et permet aussi un accès au deuxième espace d’une grande
superficie servant de salle de réception. Deux escaliers y donnent également directement accès.
On peut voir sur le plan la présence de murs très épais et certainement très anciens. La
volumétrie du caveau n’a donc vraisemblablement pas changé au cours des siècles.
Après notre entretien avec Monsieur Laroche et l’étude de plans anciens, nous pensons
que les trois tours situées au Nord datent de l’époque médiévale (environ Ive siècle). Elles
auraient donc été remaniées pour l’homogénéité de l’édifice. La tour principale comporte une
distribution verticale. Les deux plus petites s’arrêtent seulement au rez-de-chaussée et
accueillent des commodités, tandis que les escaliers amènent jusqu’au troisième étage.
Enfin, nous pouvons voir que les différentes baies évoquées dans la partie précédente nous
aident à comprendre dans les grandes lignes la composition interne de l’édifice. En effet, elles
sont hiérarchisées et nous font comprendre le rôle de chaque étage grâce à leur importance :
les plus grandes pour les étages nobles ayant besoin d’une bonne luminosité tandis que les plus
petites sont réservées au caveau ou encore aux combles.
Bonne lecture.

Vous aimerez peut-être aussi