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Comme Fleet Street à Londres, une partie de la rue Royale à Bruxelles a longtemps vécu d'une seule activité ou
presque. Ici, ce n'était pas la presse comme dans la capitale britannique, mais le cinéma. Aux immenses
fenêtres d'imposantes maisons de maître, étaient déployées de gigantesques affiches annonçant les nouvelles
aventures de Sean Connery, de Jean-Paul Belmondo ou Jane Fonda produites par la Warner, la Gaumont ou la
Columbia.
Entre le Botanique et l'église Sainte Marie étaient regroupés les succursales belges des studios américains ou
français mais aussi des distributeurs nationaux s'occupant des films produits hors de ces grandes structures, avec
chacun sa spécialité, le cinéma populaire français pour Belga par exemple.
C'était la rue des affiches de ciné, des géantes, des moyennes, des petites - le fameux format belge. Au n°243, il
y en avait toujours quatre, différentes. Pas de stars hollywoodiennes aux fenêtres de Progrès Films, le
distributeur le moins glamour de la rue.
N° 328
N° 284
1938, signé sur le socle par
l'architecte J. DUIJNSTEE.
La 1re campagne vise la
construction d'un immeuble rue
Saint-François. Elle est suivie de
l'édification du bâtiment principal à
l'angle de la rue Royale qui,
adoptant le même style, s'intègre
parfaitement à la construction
initiale. La 3e phase de construction
a pour objet l'ajout au 4e étage
d'une plate-forme, et d'une annexe
à usage de cantine. Cet ensemble
est agrandi en 1955, vers la rue St-
François et la rue de la Poste, par la
construction d'un nouvel immeuble
A l'emplacement d'un important
de bureaux conçu d'après les plans
hôtel de maître conçu en 1863 par
de l'architecte Ch. VAN NUETEN.
l'architecte G. HANSOTTE, est
érigé un immeuble de bureaux de Il a été occupé quelques années par
style fonctionnaliste construit en la Vlaamse Ekonomische
phases successives, d'après des Hogeschool. Il est classé le 8 août
permis de bâtir de 1936, 1937, 1988.
L'élévation de style fonctionnaliste les différences de niveaux des cimentée repose sur un important
se caractérise par sa volumétrie, toitures en terrasses, l'élément soubassement de pierre bleue percé
l'alignement des séries de baies d'angle formant étendard qui d'ouvertures de caves.
rectangulaires larges ou étroites, accentue l'élan vertical. La façade
LE BOTANIQUE
Avant 1952
Fin XVIIIe S.
HÔTEL ASTORIA
L'hôtel est bâti en 1909 à l'occasion de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910, à la demande du roi
Léopold II en remplacement de l'ancien "Hôtel Mengelle". L'hôtel Astoria avait pour vocation d’accueillir lors
de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910 les personnes de renom. Ainsi, le jeune prince Hirohito
occupera en 1910 la suite royale. L’empereur du Japon y est revenu 48 ans plus tard, à l’occasion de
l’Exposition universelle de 1958.
L'hôtel est l'œuvre de l'architecte Henri van Dievoet, le petit neveu de Joseph Poelaert.
Construit dans un pur esprit parisien, sa façade Louis XVI et le style Louis XV des pièces intérieures lui donnent
un aspect aristocratique.
N° 150-152 IMMEUBLE "LEVERHOUSE"
COLONNE DU CONGRÈS
La liberté des cultes (Eugène Simonis) La liberté de l'enseignement (Joseph La liberté de la presse (Joseph Geefs)
avec le flambeau de la religion Geefs) avec un doigt levé avec une presse
11 novembre 1922
Le roi Albert Ier
Suivant le projet (1848-1857) de l'architecte Jean-Pierre Cmuysenaar, la nouvelle place des Panoramas, qui
deviendra en 1850 la place du Congrès, fut reliée au quartier des Bas-Fonds par un escalier à triple volée qui
débouchait sur une place rectangulaire bordée par les bâtiments d'un marché couvert de style néo-Renaissance
appelé "Marché du Parc". Celui-ci manquant de succès, la Ville de Bruxelles mit, entre 1886 et 1959 une partie
des locaux du marché à la disposition de l'œuvre de l'Hospitalité, fondée en 1886 pat Montefiore-Levi, pour y
installer un asile de nuit pour les sans-logis. En 1891, il prend le nom d'Asile Baudoin (du nom du fils aîné du
comte de Flandre devenu héritier présomptif du trône après la mort en 1869 de Léopld, seul fils de Léopold II.
Baudoin décéda le 23 janvier 1891 d'une pneumonie foudroyante).
L'autre partie du marché sera convertie plus tard en dépôt pour les décors du Théâtre de la Monnaie. A partir de
1955, marché et escalier sont démolis et feront place à la Cité administrative de l'Etat et à des parkings.
Démolition des bas-fonds en été 1957
N° 75
N° 13
LE TREURENBERG
BRIALMONT
Henri-Alexis Brialmont, né le 25 mai 1821 à Maagdenberg (près de Venlo) et mort le 21 juillet 1903 à Saint-Josse-ten-
Noode, est un militaire, un architecte et une personnalité politique belge.
Il est célèbre pour la conception et la réalisation du fort de Shinkakasa (ouvrage construit par l'État indépendant du
Congo pour défendre l'accès au fleuve Congo en 1891; il est situé à environ 1,5 kilomètre à l'ouest de Boma), des
places fortifiées d'Anvers, de Liège et de Namur.
En1847, promu lieutenant, il est envoyé à Anvers pour coopérer aux travaux d’une brigade de topographes militaires.
La même année, il est attaché au cabinet du ministre de la Guerre, le général Chazal.
Après les événements de 1848, qui ébranlent l’Europe, mais épargnent la Belgique, qui avait épuisé ses velléités
révolutionnaires en 1830, l’armée, déjà mal vue par une opinion plutôt pacifiste, est considérée comme un fardeau
inutile. Pourquoi, en effet, un pays neutre, dont la neutralité est garantie en théorie par les Grandes Puissances, aurait-il
besoin d’une armée ? Brialmont se décide à combattre le camp pacifiste, rassemblé sous la bannière des Amis de la
Paix. A cette fin, il publie en 1849 "Éloge de la guerre", pamphlet qui rencontre un vif succès.
En août 1850, son père Mathieu Brialmont remplace Chazal au poste de ministre de la Guerre. Il démissionne toutefois
quelques mois plus tard, sur les conseils de son fils, suite aux débats parlementaires houleux sur le budget de l’armée
que l’on voulait réduire de moitié. Après la démission de son père, Henri-Alexis Brialmont publie, en 1851 et 1852, un
nouvel ouvrage, "Considérations politiques et militaires sur la Belgique". Ces ouvrages, qui ont un grand
retentissement aussi bien dans la presse belge que dans la presse étrangère, valent à Brialmont une décoration de
chevalier de l’ordre de Léopold en 1856.
La carrière d’architecte militaire d’Henri-Alexis Brialmont débute véritablement en 1857, lorsqu’il dessine la nouvelle
position fortifiée d’Anvers. Cette première expression de son génie, inspirée de sa visite officielle des nouvelles
fortifications allemandes (Koblenz, Germersheim, Koenigsberg, Minden, Rastadt), qu’il fut chargé d’étudier en 1855,
sont à même de faire face au canon rayé. Introduit dans les parcs de siège en 1859, le canon rayé est considéré comme
le premier développement majeur de l’artillerie au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.
Revenu d’Allemagne avec des idées plus précises, plus rationnelles sur la constitution des grandes places de guerre,
ayant dégagé des derniers limbes qui l’enveloppaient la formule du "camp retranché", qu’il s’agissait de considérer
comme un établissement permanent, c'est à Anvers qu’il réalise ses premières coupoles d’artillerie cuirassées.
En 1863, suite à l’introduction du canon rayé dans les parcs de siège, développement qu’il ignorait au moment de la
conception des forts d’Anvers, Brialmont publie "Études sur la défense des États et sur la fortification", où il justifie la
conception du système défensif belge et le système de fortifications permanentes appliqué à Anvers, qu’il juge
parfaitement apte à résister au canon rayé.
En 1869, il publie son "Traité de fortification polygonale". La guerre de 1870 prouve sans appel aux ingénieurs
militaires français que le tracé bastionné (selon les conceptions de Vauban) est désormais complètement dépassé et que
seul le tracé polygonal (défendu par Brialmont) peut être envisagé. Durant cette guerre, Brialmont qui est le chef
d’État-Major général de l’Armée d’Anvers, constate la faiblesse des fortifications sur la rive gauche de l’Escaut. Sous
son impulsion, on réalise une seconde enceinte fortifiée autour d’Anvers.
En 1877, il est promu lieutenant-général.
Derrière la statue de Brialmont, se trouvait, dans la rue de Louvain, un terminus de trams, les 30, 39 et 40. Ces trams
bouclaient, pour rallier les faubourgs, par la rue de la Croix de Fer.
Face à Brialmont, en contrebas, la cathédrale Saint-Michel et Gudule. Entre les deux, se dressait la première enceinte
de Bruxelles.
En continuant vers la place des Palais, la rue Royale croise, d'un côté, la rue de la Loi, fréquentée jusque gin 1969, par
de très nombreuses lignes de tram et au bout de laquelle on aperçoit l'arcade du Cinquantenaire. De l'autre côté, elle
croise la fort pentue rue des Colonies. Celle-ci ne fut percée que vers 1911-1912 pour permettre de rejoindre
directement le centre de la ville. Avant cette création, c'était L'impasse du Parc où les trams de la rue de la Loi avaient
leur terminus.