Vous êtes sur la page 1sur 12

Du grandiose au confort

Des thermes romains au château néoclassique à Seneffe


Le béton au service d’espaces récréatifs
La composition symétrique des thermes
impériaux (de Caracalla à Rome en 216)
suivant le programme créé sous Néron : les
bains, la palestre et piscine, et l’agrément de Les murs massifs en béton
jardins avec bibliothèques dans l’enceinte. s’élèvent à 20m de hauteur
Spatialité, luminosité et chaleur
Circulation par le vaste hall du Frigidarium en Rotonde du caldarium aux baies à
forme de croix pour des galeries transversales doubles châssis en bronze et système de
chauffage par le sol (hypocauste) interne
Voûtes d’arêtes sur piliers et Baie triple pour aux parois recouverte de marbre (tubuli
une forte luminosité. = briques creuses)
Mise en valeur le voutement comme la légèreté
de « voiles »
Bains recyclés en église chrétienne
Église santa Maria dei Angeli e dei Martiri occupent les espaces
des bains des Thermes de Constantin (298) et Michel-Ange
transforme le frigidarium en nef centrale (1561) Ces thermes inspirent les artistes du XVIe s
comme Andrea Palladio (1570, BRBA)
Large espace aux pèlerins et rupture entre élévation et voutement
La large nef avec structure à piliers et la
voûte, la coupole et cul-de-four des
Église du Redentore (Venise, 1577) thermes.
d’Andrea Palladio après la victoire contre la
peste 1575) pour la fête populaire. Ouverture spatiale des chapelles sur la nef.
L’entablement et colonnes engagées
comme illusion optique de nefs latérales
Sacralité de la villa suburbaine sur le Brenta
Bloc isolé de la Villa Malcontenta (Palladio,
1559), dotée du podium avec portique du
temple romain

Interruption du fronton par


une baie triple marquant le
voutement de la vaste salon en
forme de croix du frigidarium
Morphologie verticale adaptée au romain
site en raison du risque d’inondation Fresques créant l’illusion d’un
du Brenta à proximité de la villa. décor architectural et au-delà
de scènes mythologique à
l’échelle humaine
Référence au frigidarium et temple romain
Façade de la maison patronale de la
villa Maser (1560) imitant le temple
de le fortune virile à Rome

Salon-galerie d’apparat en
croix imitant le frigidarium
romain avec le haut
voutement (fresque de
l’Olympe par véronèse)

Rupture d’échelle :
portes à mesure
humaine et trompe
l’œil mettant en scène
le propriétaire
rentrant de la chasse
(occupation noble)
Italianisme de la galerie et du cartouche maniériste
Décoration originale : lambris, plafond à
Rénovation du château de Fontainebleau par caissons polygonaux (à la manière de
le Rosso et Primatice : galerie italienne Serlio) et de fresques aux cadres
comme espace large de séjour ayant une décoratifs avec figures en stuc =
grande fonction d'apparat et de passage cartouches (à la manière de Michel-Ange)
ménagé pour les proches de François Ier
(défiant l’empereur Charles Quint lors de sa Modèles
venue en 1539). de caissons
de Serlio et
plafond de
la chapelle
Sixtine)
Rhétorique de la travée rythmique et galerie italienne
Façade ouest (1668) du château de
Versailles par Le Vau avec façade de Galerie des Glaces (1678) remplace la
« palais à l’italienne » (toiture plate à terrasse donnant sur le jardin de Le Vau.
balustrade et 3 étages) : arcades à refends, Introduction de miroirs imitant l’arcade des
piano nobile et étage nocturne) porte-fenêtre à petit bois pour agrandir
l’espace et augmenter la luminosité.
Monotonie rompue par Jules Hardouin Richesse décorative : plafond aux peintures
Mansart avec le arythmie des portiques à l’huile aux cadres dorés et polychromie
imitant Palladio (traité en français, 1645) des marbres
Dialogue divin entre château classique et jardins
Vue perspective par la
distribution des jardins à partir
de l’axe central du château.
Fontaine d’Appolon Phoebus (Roi Soleil)
qui regarde dans l’axe de la chambre du
Roi éclairée par le soleil levant : Louis XIV.
Réduction d’échelle et monolithe épuré néoclassique
Château de Seneffe par Laurent-Benoît Dewez (1768)
Petit Trianon (1762) par Gabriel pour l’homme d’affaire Jules Depestre anobli
Ange-Jacques pour Louis XVI Mise en valeur de l’attique en contraste avec la planéité
et sobriété décorative
Volume masse monolithe pour
l’intimité et le confort (suite à la
vogue des hôtels particuliers Louis
XV) avec l’ordre corinthien limité
aux pilastres
Légèreté, raffinement et couleur claire
Innovation de l’escalier à cage Petit salon ovale de couleur claire
ouverte économisant l’espace. agrandissant l’espace .
La structure s’allège aussi par la La décoration graphique « en
rampe en fer forgé au motifs éventail » sous l’influence de la
anticlassiques d’inspiration l’architecte décorateur écossais
végétale Robert Adam

Dessin de plafond
de salon (Robert Adam)

Vous aimerez peut-être aussi