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Survoler la zone humide

Renaturer le Brézet. C’était l’une des intentions fortes de ce projet. Nous avons remarqué que
la Tiretaine passe par cet endroit, mais qu’elle est aujourd’hui canalisée. Nous avons donc
décidé de créer une zone totalement dédiée à cette rivière afin de la remettre en valeur. Le
bâtiment se tient donc en flottement au-dessus de l’eau.
L’infrastructure est posée sur la zone humide et tient uniquement grâce à des pilotis.
Cela crée un grand contraste, mais également une nuance avec l’une des autres intentions
communes qui est l’économie des sols. S’élever en hauteur, réussir à capter des vues, réduire
son impact au niveau de la zone humide et s’adapter quant aux contraintes imposées par le
site ; là est le véritable enjeu de ce projet.
Comme dit précédemment, le bâtiment est une grosse infrastructure qui tient uniquement
grâce à des poteaux porteurs. Composés de béton, ils permettent à la structure de s’ancrer
dans le sol, suivant une trame de 5 m. La largeur du bâtiment est d’une quinzaine de mètres,
elle est donc séparée en deux, grâce aux poteaux qui se situent tous les 7 m environ.
Au rez-de-chaussée, à l’exception des poteaux, se trouvent donc des passerelles ; dans la
continuité de la zone humide et de celles posées sur la partie commune. Une passerelle
principale vient circuler sur tout le long du bâtiment, encerclant une zone plus « privée » ;
accessible à tous, mais à l’intérieur du bâtiment. Au centre, se trouve un espace plus grand,
dans lequel les habitants, promeneurs, etc., peuvent se réunir.
A quelques endroits sous l’infrastructure, il y a la présence d’endroits communs aux résidents.
Ces épaisseurs construites sont constituées de bois et contiennent des garages à vélos,
ascenseurs, salles communes, etc… Elles sont composées de bois pour rester dans un
univers « naturel », et ne pas « perturber » la vision de la zone humide lorsqu’on est piéton au
rez-de-chaussée.
Sur les passerelles, des escaliers se dressent pour permettre aux habitants de rentrer chez
eux et de monter dans les étages. En hauteur, les passerelles se transforment en coursives
qui suivent les distributions des appartements sur au moins quatorze étages. Les coursives
permettent de desservir des appartements, tout le long du bâtiment, hormis les endroits où se
trouvent les ascenseurs et salles communes ; bloc qui part du rez-de-chaussée, et qui se
poursuit dans toute la hauteur du bâtiment.
Au sein du logement, la pièce principale est la loggia. En effet, il n’y a pas d’ouvertures sur la
façade extérieure à l’exception des loggias. Ces loggias sont quelques fois partagées entre
deux appartements, mais sont pour la plupart propres à chacun. Elles ont une dimension
conséquente, de l’ordre de 5 m, longueur de l’espace entre les poteaux en façade. Cela permet
de créer en façade, des longs bandeaux de loggias dans la verticalité de l’édifice. A l’intérieur
du logement, les pièces comme le séjour (comprenant salon-salle à manger) et les chambres
s’ouvrent sur la loggia. D’autres pièces dites « de service », s’ouvrent quant à elles sur
l’espace de la coursive, nécessitant moins de lumière et pouvant se permettre d’être plus
« passantes ». L’espace créé à l’intérieur du bâtiment, celui de la zone humide vient apporter
aux logements un endroit plus serein. C’est pour cela que tous les appartements sont
traversants, avec des vues de chaque côté ; sur l’intériorité végétale du bâtiment ainsi que sur
le paysage lointain clermontois. Dans le logement, dû à l’absence de plus d’ouvertures en
façade ; le séjour est une pièce grande redivisée avec un système de claustra, séparant
subtilement les espaces cuisine, salle à manger, salon, bureaux, etc…
Plusieurs émergences se lisent sur l’infrastructure. En effet, il y a des endroits où des blocs
ressortent par rapport à la hauteur « standard » du bâtiment. Par exemple, au sud, la hauteur
du bâtiment est plus haute, elle permet d’accentuer l’effet de barrière entre l’autoroute proche
et le bâtiment. Encore, les espaces sont plus creux au niveau de l’est et de l’ouest, pour
permettre au soleil et à la lumière de s’imposer plus facilement au cœur de l’infrastructure. En
outre, cela permet de créer des espaces communs, ouverts à tous et profitant de la hauteur
pour capter des vues lointaines.

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