La Cité Radieuse de le Corbusier, 1945-1952 Marseille l.

La conception
A partir de 1920, le Corbusier entame le développement d’une réflexion urbanistique. Il s’agit du
projet d’une “ville contemporaine de 3 millions d’habitants” (1922). Ce projet vise à loger une
population considérable au sein d'une cité intégrant des infrastructures de communication
efficaces, de vastes espaces verts, et un accès généreux à la lumière du soleil “espace,
verdure, lumière”. Cette approche conduit à une redéfinition de la conception urbaine,
privilégiant la verticalité plutôt que l'horizontalité traditionnelle.

Vers 1938, à la demande de Raoul Dautry, ministre de la reconstruction et de l'urbanisme, Le

Corbusier matérialise cette réflexion à travers de l'Unité d'Habitation (1947 et 1952), un élément
central de sa vision pour la Cité. Ce complexe résidentiel se compose de divers types
d'habitations agencées en hauteur, permettant ainsi d'optimiser l'utilisation du sol. En outre, il
intègre des espaces sociaux au sein du bâtiment tels que des commerces, une garderie et une
cafétéria, ainsi que des équipements extérieurs comme des écoles et des installations
sportives. Enfin, une vaste ceinture de verdure entoure l'ensemble, créant un environnement
propice à l'épanouissement des habitants. Cette réalisation concrète illustre l'évolution des
idées urbanistiques de Le Corbusier, marquée par une ingénieuse combinaison de logements
efficaces, d'espaces sociaux intégrés, et d'une intégration harmonieuse avec la nature.
ll. Les point directeurs de la structure
Le Corbusier applique dans la construction de la cité radieuse 5 points fondamentaux de
l’architecture nouvelle décrites en 1926. Ces cinq points font partie de ces recherches d’un
nouveau langage visant à apporter à l’architecture modernité et harmonie, rendu possible
par les nouvelles techniques (béton et acier) et qui élargissent le champ de création
(volumes, textures, jeux de lumières…)

Les pilotis: La structure de la cité est posée sur des pilotis, ce sont le
remplacement de murs porteurs par une série de 34 piliers en béton
armé supportant la charge structurelle.
Le plan libre: Ce ne sont plus les murs qui portent, mais les poteaux, ce
qui permet une grande liberté dans l’agencement des volumes ainsi
qu’une liberté de partition du plan a tous les niveaux.
La façade libre: vu qu'elle n’est plus porteuse, la façade devient une
paroi fine de murs légers et d’ouvertures indépendantes de la structure.
La terrasse-jardin: qui propose un usage domestique tout en assurant
une protection indispensable, Ainsi, tout en renonçant à la traditionnelle
toiture en pente, le toit terrasse devient accessible et peut servir de
espace commun (solarium, terrain de sport ou piscine)
La fenêtre horizontale: elle permet l’apport d’un flux de lumière
homogène et permet une vue dégagée sur le paysage qui entoure le
bâtiment.