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Aide Memoire de L Isolation Thermique Du Batiment Watermark
Aide Memoire de L Isolation Thermique Du Batiment Watermark
L’ISOLATION THERMIQUE DU
BATIMENT
Brahim BELGAID
Département d’architecture
Université de Batna
PRESENTATION
-1-
SOMMAIRE
I - INTRODUCTION………………………………….....………….……3
V - LA TEMPERATURE RESULTANTE...............................................12
Annexes…………………………………………………………………..56
Références bibliographiques………………...........………….…………. 57
-2-
I - INTRODUCTION
-3-
II - NOTIONS DE CONFORT THERMIQUE
Le confort peut être considéré comme une condition de neutralité
thermique, sous laquelle le corps humain n’aura pas besoin de réduire ou
d’augmenter ses pertes de chaleur.
la température de l’air.
la température radiante des surfaces intérieures (c'est l'effet
de paroi froide en hiver ou de paroi chaude en été : l'isolation
thermique de la paroi permet de réduire la sensation
d'inconfort liée à ce phénomène).
l’humidité de l’air (une humidité relative d’air de 30 à 70%
est tout à fait acceptable).
la vitesse de l’air (une vitesse d'air V inférieure à 0,2m/s est
conseillée).
Bien qu’il soit difficile de définir des conditions optimales pour une
ambiance donnée, nous dirons que le niveau de confort thermique est
atteint lorsque notre environnement thermique nous procure une sensation
de bien-être.
-4-
Figure 1 : diagramme de confort hygrothermique.
-5-
III - BILAN THERMIQUE DU CORPS HUMAIN
-6-
Figure 2 : échanges de chaleur du corps humain.
QT QS QL [W ]
Le tableau (1) donne les valeurs des pertes de chaleur du corps humain
en une ambiance donnée, pour une personne normalement vêtue et au
repos, pour différentes températures de l’air intérieur.
-7-
Température ambiante
-8-
IV - DIAGRAMME DE L'AIR HUMIDE
Pt PAS PVE
-9-
Ces caractéristiques au nombre de 8 sont : température sèche de
l'air t a , température de rosée tr , température humide t H , humidité
absolue x , humidité relative , enthalpie H , pression de saturation Ps ,
pression partielle Pv .
- 10 -
La teneur en vapeur d'eau augmente fortement avec la température
de l'air, c'est-à-dire que l'air chaud est capable de contenir plus de vapeur
d'eau qu'un air froid. Une humidité relative de 100% correspond à la
saturation.
Exercice
Déterminez la position du point I représentant une ambiance
intérieure sur le diagramme de l'air humide, et définie par les 2
paramètres suivants :
t a 20C et 60 %.
Solution.
H 10 kcal / kg
x 9 g / kg
t r 12C
t H 15C
Pv 10 mmHg
Ps 17 mmHg
- 11 -
V - LA TEMPERATURE RESULTANTE
- 12 -
La température résultante sèche t rs sera calculée à partir de
l’expression :
trm ta
trs .
2
t rm t a . 10.V
t rs .
1 10.V
t rm
t s1 .S1 t s 2 .S 2 t s 3 .S 3 t s 4 .S 4 t s 5 .S 5 t s 6 .S 6
t .S
si i
.
S1 S 2 S 3 S 4 S 5 S 6 S i
- 13 -
La température humide t H de l’air intérieur est déterminée à partir
du diagramme de l'air humide.
Exercice 1.
Solution.
t a 18C et 60 % t H 13C.
Exercice 2.
- 14 -
tS 1 =19°C, tS 2 =18°C, t S 3 =16°C, t S 4 =18°C, t S 5 =17°C, t S 6 =19°C, S1 = S 2
=12 m 2 , S3 = S 4 = 15 m 2 , S5 = S6 = 20 m 2 , = 60 %.
Solution.
t rm
t .S
Si i
t S1 .S1 t S 2 .S 2 t S 3 .S 3 t S 4 .S 4 t S 5 .S 5 t S 6 .S 6
17,80C
S i S1 S 2 S 3 S 4 S 5 S 6
t rm t a . 10.V
t rs 19,08C
1 10.V
t a 20C et 60 % t H 15C.
t RES 18M .
Exercice 3.
On demande de déterminer la température résultante pour un local
de forme parallélépipédique, si la température intérieure est 18°C, et la
vitesse de l’air intérieur 0,10 m / s .
Les valeurs des surfaces et des températures superficielles internes
sont :
tS 1 =16°C, tS 2 =15°C, t S 3 =17°C, t S 4 =17°C, t S 5 =16°C, t S 6 =17°C, S1 = S 2
=18 m 2 , S3 = S 4 = 12 m², S5 = S6 = 20 m 2 . = 60 %.
- 15 -
Faites un commentaire pour les 2 cas ?
Solution.
On détermine la température radiante moyenne t rm :
t rm
t .S
Si i
t S1 .S1 t S 2 .S 2 t S 3 .S 3 t S 4 .S 4 t S 5 .S 5 t S 6 .S 6
16,26C
S i S1 S 2 S 3 S 4 S 5 S 6
t rm t a
t rs 17,13C
2
t a 18C et 60 % t H 14C.
t RES 16,5M .
t rm '
t .S
Si i
tV .S1 t S 2 .S 2 t S 3 .S 3 t S 4 .S 4 t S 5 .S 5 t S 6 .S 6
14,82C
S i S1 S 2 S 3 S 4 S 5 S 6
t rm ' t a
t rs ' 16,41C
2
- 16 -
t RES ' 16M .
On remarque que :
t RES t RES '
- 17 -
VI - LES ECHANGES DE CHALEUR
Conduction
La chaleur se déplace toujours des parties à haute température vers
les parties à basse température.
- 18 -
o sa teneur en eau (humidité) : plus un matériau est humide plus il est
conducteur.
Matériau en [ W / m.K ]
Cuivre 330
Acier 52
Béton 1,5
Verre 1,15
Polystyrène expansé 0,035
Laine de verre 0,039
Air sec immobile 0,024
Convection
La convection est un mode de transfert de chaleur qui se produit
uniquement au sein des milieux fluides (gaz ou liquides).
Le fluide est en contact avec une surface de paroi de température
différente qui va, au voisinage de la paroi, céder sa chaleur au fluide.
- 19 -
Figure 8: transmission de la chaleur par convection.
Rayonnement
Le transfert de chaleur par rayonnement entre deux milieux
matériels se fait par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques.
Les transferts thermiques par rayonnement diffèrent des autres
transferts par le fait qu'ils ne nécessitent pas de support matériel pour se
propager, contrairement à la conduction (milieu solide) ou à la convection
(milieu liquide ou gazeux).
- 20 -
A noter que tout corps dont la température est supérieure au zéro
absolu ( 273 C ), contient et émet en permanence de l'énergie sous forme
de rayonnement.
- 21 -
VII – EQUATION DE FOURIER
dQ .grad T dT .
dx
Où :
dQ = densité de flux en [ W / m 2 ].
= conductivité thermique du matériau en [ W / m.K ].
dT = gradient de température dans la direction x.
dx
T1 et T2 sont les températures superficielles de la couche d’épaisseur e .
convection
interne ( hi )
- 22 -
- par conduction à travers le matériau : Q .S .t pi t pe .
e
convection
externe ( he )
Où :
t t
i pi
Q
.
hi .S .
t pi t pe
Q
.
e
t pe te
Q
.
he .S
- 23 -
En faisant la somme membres à membres des expressions à gauche
et à droite, on obtiendra :
1
ti te Q . 1
e
.
S hi he
Ou bien encore :
1
Q .S .ti te .
1 1
e
hi he
En posant :
1 1 e 1
K hi he
Ou encore :
1
K .
1 1 e
hi he
convection convection
interne ( hi ) externe ( he )
L’unité de K est [ W / m 2 .K ].
- 24 -
1
Le terme est appelé résistance convective interne en [ m 2 .K / W ].
hi
1
Le terme est appelé résistance convective externe en [ m 2 .K / W ].
he
1 1
Tableau 3: valeurs de et de en [ m 2 .K / W ].
hi he
Flux ascendant.
Flux descendant.
Flux horizontal
- 25 -
Un mur plan est caractérisé par son coefficient de transmission K
(parfois noté U ) qui est égal à l’inverse de la résistance R :
1
K .
R
1 1 e 1
R . [ m 2 .K / W ]
K hi he
1 1 n
e 1
R ( i ) .
K hi i 1 i he
Où :
n
ei
i 1 i
= somme des résistances thermiques des n couches composant le
mur.
- 26 -
d'énergie transmise à travers le vitrage, c'est aussi sa capacité à
transmettre la chaleur du soleil vers l’intérieur de la pièce).
Exercice 1.
Intérieur Extérieur
- 27 -
Composition du mur :
1. Enduit extérieur (épaisseur e1 = 0,02 m, conductivité 1 = 1,2
W / m.K ).
2. Isolant (épaisseur e2 = 0,04 m, conductivité 2 = 0,04 W / m.K ).
3. Pierre naturelle (épaisseur e3 = 0,20 m, conductivité 3 = 2,4
W / m.K ).
4. Enduit intérieur (épaisseur e4 = 0,02 m, conductivité 4 = 1,2
W / m.K ).
1
On est dans le cas d’un mur vertical, donc : 0,11 m 2 .K / W et
hi
1
0,06 m 2 .K / W .
he
1 1 e 1 1 e e e e 1
R ( i ) 1 2 3 4 .
K hi i he hi 1 2 3 4 he
La valeur de K sera :
1 1
K .
R 1 e1 e2 e3 e4 1
hi 1 2 3 4 he
1 1
K 0,77 W / m 2 .K
R 0,11 0,02 0,04 0,20 0,02 0,06
1,2 0,04 2,4 1,2
Exercice 2.
- 28 -
1 1
0,11 m 2 .K / W ; 0,06 m 2 .K / W .
hi he
1 1 e 1 1 e e 1
R ( i ) 2. 1 2 .
K hi i he hi 1 2 he
1 1
K 1,76 W / m 2 . K
R 0,11 2. 0,02 0,40 0,06
1,2 1,1
- 29 -
VIII - RESISTANCE THERMIQUE DES LAMES D’AIR
- 30 -
Si la lame d’air est inclinée d’un angle α par rapport à l’horizontale,
elle sera considérée comme verticale si α ≥ 60°, et horizontale si α < 60°.
La résistance Ra de la lame d’air sera prise en compte dans les
calculs si son épaisseur e ≥ 5 mm pour un élément réalisé en usine (cas
des doubles vitrages), ou si e ≥ 15 mm pour un élément réalisé sur
chantier (maçonnerie à double murette).
Pour le cas des lames d’air ventilées qui sont en contact avec l’air
extérieur, la valeur de résistance Ra est fonction surtout du degré de
ventilation de la lame.
1
K .
1 e 1
Ra
hi he
- 31 -
CAS DES BRIQUES ET PARPAINGS
0,11
0,35
Epaisseur 10 cm 15 cm 20 cm
- 32 -
Exercice.
Couche Matériau e RU Ra
[cm] [ W / m.K ]. [ m .K / W ] [ m .K / W ]
2 2
1 Enduit 2 1,20 - -
2 Brique 10 - 0,24 -
3 Lame d'air 5 - - 0,16
4 Brique 10 - 0,24 -
1 1
On donne: 0,11 m 2 .K / W ; 0,06 m 2 .K / W .
hi he
1 1 1
K
1 1 1 1 0,02
Ri 2 R1 RU 2 Ra RU 4 0,11 2. 0,24 0,16 0,24 0,06
hi he hi he 1,2
K 1,18 W / m 2 .K
- 33 -
IX -VARIATION DE LA TEMPERATURE A TRAVERS UN
MUR
1 2 3 4
Q hi .S .(t i t pi ) .S .(t pi t1 ) .S .(t1 t 2 ) .S .(t 2 t 3 ) .S .(t 3 t pe ) he .S .(t pe t e ).
e1 e2 e3 e4
Q K .S .(t i t e )
e1
t1 t pi K .t i t e .
1
e2
t 2 t1 K .t i t e .
2
e3
t 3 t 2 K .t i t e .
3
e4
t pe t 3 K .t i t e .
4
- 34 -
ti
tpi
Intérieur t1 t2 Extérieur
tpe
t3
te
Exercice.
Couche [ W / m.K ] e [ mm ]
1 1,5 15
2 1 100
3 0,06 50
4 0,7 15
On donne :
1 1
t i = 18°C ; t e = 8 °C ; = 0,11 m 2 .K / W ; = 0,06 m 2 .K / W .
hi he
Il faudrait tout d’abord calculer le coefficient K de ce mur.
1
K .
1 e 1
hi he
1
K .
1 e1 e2 e3 e4 1
hi 1 2 3 4 he
- 35 -
1
K 0,88 W / m 2 . K
0,015 0,1 0,05 0,015
0,11 0,06
1,5 1 0,06 0,7
1
t pi t i K .t i t e . 17,03C.
hi
e
t1 t pi K .t i t e . 1 16,94C.
1
e2
t 2 t1 K .t i t e . 16,06C.
2
e3
t 3 t 2 K .t i t e . 8,72C.
3
e4
t pe t 3 K .t i t e . 8,53C.
4
- 36 -
X - ROLE DE L’ISOLATION THERMIQUE
- 37 -
Critères généraux de choix d’un matériau isolant.
Coût.
- 38 -
On utilise une méthode graphique pour étudier l’épaisseur
économique de l’isolant en réalisant une comparaison entre le coût de
cette isolation et le coût de l’énergie.
- 39 -
émissivité des couches superficielles en aluminium réduit le transfert
de chaleur par rayonnement thermique; ils sont principalement
utilisés pour l'isolation thermique des toitures et des combles.
- 40 -
L’isolation par l’extérieur est la meilleure des solutions d’isolation.
Elle a pour avantages principaux :
o de supprimer les ponts thermiques,
o d’assurer l’homogénéité thermique de tout le bâtiment,
o d’augmenter la durée de vie des éléments extérieurs (murs) en les
protégeant des chocs thermiques et de l’action des éléments
climatiques (pluies, gel…),
o d’améliorer le confort thermique à l’intérieur des bâtiments grâce à
la forte inertie thermique des murs.
- 41 -
XI - ZONES CLIMATIQUES DE L’ALGERIE
- 42 -
Tableau 8: données climatiques d’hiver.
- 43 -
Tableau 9: données climatiques d’été.
- 44 -
Dans ces régions le problème principal est défini comme étant la
période estivale pendant laquelle le rayonnement solaire est très intense.
- 45 -
XII - LA CONDENSATION DANS LE BATIMENT.
La condensation superficielle.
- 46 -
la loi de Fick de la plus grande pression Pv1 vers la plus faible pression Pv 2 ,
selon la relation suivante :
Pv1 Pv 2 Pv1 Pv 2
g . .
e e
Où :
g = densité du flux de vapeur d’eau traversant la paroi en [ g / m 2 .h ].
= perméabilité du matériau en [ g / m.h.mmHg ].
Pv1 , Pv 2 = pressions partielles de part et d’autre du mur en [ mmHg ].
e = épaisseur de la paroi en [ m ].
Le rapport e est appelé résistance à la diffusion de la vapeur d’eau
Rd de la paroi. L’inverse de la résistance à la diffusion Rd est appelé
perméance .
e
La résistance à la diffusion de la vapeur d’eau Rd est analogue à la
résistance thermique R e . Plus Rd est élevée, plus le matériau est
étanche.
Si la paroi est composée de plusieurs couches hétérogènes
(n couches), l’expression du flux de vapeur d’eau à travers la paroi est
donnée par :
Pv1 Pv 2 Pv 2 Pv 3 Pv1 Pv n 1
g n
.
e1 e2 ei
1 2 1 i
- 47 -
La condensation interstitielle.
ti Psi
t pi Pspi
t1 Ps1
t2 Ps 2
…………………………………………
t pe Pspe
te Ps e
- 48 -
Pvi i xPsi
i x100 Pvi .
Psi 100
et :
Pve e xPse
e x100 Pve .
Pse 100
en
Rdn .
n
- 49 -
Solutions pour éviter la condensation interstitielle.
Matériau Rd [m 2 .h.mmHg / g ]
Feuille d’aluminium 70
Papier kraft imprégné de bitume 20
Feuille de PVC 80
Feuille de polyéthylène 400
Couche de bitume 700
Exercice.
On demande de vérifier la possibilité d’existence de condensation
superficielle et interstitielle pour le mur suivant.
Couche λ [ W / m. K ]. e [m ] [ g / m.h.mmHg ]
1 0,70 0,02 0,013
2 0,04 0,05 0,002
3 1,20 0,15 0,003
1
t i = 20°C ; t e = 1°C ; i = 70 % ; e =40 % ; = 0,11 m 2 .K / W ;
hi
1 = 0,06 m 2 .K / W .
he
50
Solution.
On calcule le coefficient K :
1 1
K 0,63 W / m 2 .K
1 e 1 0,02 0,05 0,15
0,11 0,06
hi he 0,70 0,04 1,2
1
t pi t i K .(t i t e ) 20 0,63.(20 1).0,11 18,68C.
hi
i p si
p vi 11,90 mmHg.
100
51
e p se
p ve 0,80 mmHg.
100
52
XIII - L’INERTIE THERMIQUE DANS LE BATIMENT
la diffusivité thermique a
C’est la vitesse à laquelle la chaleur se propage par conduction
dans un corps. Elle fait intervenir la conductivité thermique , la chaleur
spécifique c ainsi que la masse volumique .
La diffusivité thermique a est donnée par la relation suivante :
a
c.
L’unité de a est [ m 2 / s ].
l'effusivité thermique b .
Elle indique la capacité des matériaux à absorber (ou restituer) plus
ou moins rapidement un apport de chaleur.
53
Par contre, une valeur d'effusivité b faible indique que le matériau
se réchauffe rapidement en surface en absorbant peu de chaleur (comme
les isolants, le bois...).
b .c.
54
Figure 15: déphasage et amortissement .
55
Annexes
56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CSTB, " Réglementation thermique 2012, Règles Th-U Parois opaques ",
Mars 2012.
FAUCONNIER R., " L'action de l'humidité de l'air sur la santé dans les
bâtiments tertiaires ", Chauffage Ventilation Conditionnement N°10,
(1992).
57