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AIDE MEMOIRE DE

L’ISOLATION THERMIQUE DU
BATIMENT

Brahim BELGAID
Département d’architecture
Université de Batna
PRESENTATION

Ce document est un complément au cours d’équipement de


eme
3 année pour architectes, avec pour objectif principal
l’introduction de la démarche de l’économie d’énergie lors de la
conception de l'enveloppe du bâtiment.

Ceci nécessite la connaissance de méthodes de calcul


appropriées, ainsi que la compréhension des phénomènes
physiques en présence dans le domaine de l’isolation thermique
du bâtiment.

Nous avons proposé, dans la mesure du possible, des


exemples numériques résolus, afin de rendre la compréhension
plus facile.

-1-
SOMMAIRE

I - INTRODUCTION………………………………….....………….……3

II - NOTIONS DE CONFORT THERMIQUE...........................................4

III - BILAN THERMIQUE DU CORPS HUMAIN........……......……….6

IV - DIAGRAMME DE L'AIR HUMIDE…………………………….….9

V - LA TEMPERATURE RESULTANTE...............................................12

VI - LES ECHANGES DE CHALEUR....................................................18

VII - EQUATION DE FOURIER..............................................................22

VIII - RESISTANCE THERMIQUE DES LAMES D’AIR......................30

IX -VARIATION DE LA TEMPERATURE A TRAVERS UN MUR….34

X - ROLE DE L’ISOLATION THERMIQUE...........................................37

XI - ZONES CLIMATIQUES DE L’ALGERIE........................................42

XII - LA CONDENSATION DANS LE BATIMENT..............................46

XIII - L’INERTIE THERMIQUE DANS LE BATIMENT.......................53

Annexes…………………………………………………………………..56

Références bibliographiques………………...........………….…………. 57

-2-
I - INTRODUCTION

Depuis quelques années, il est beaucoup question de


développement durable. Tout le monde on en parle, et c’est devenu un
sujet de grande actualité.
Le sommet de Rio (Brésil, 1992) et le protocole de Kyoto (Japon,
1997) ont largement contribué à une prise de conscience générale
concernant les menaces qui pèsent sur la planète et provoquées
particulièrement par le réchauffement climatique.
Il serait très important de sensibiliser l’étudiant sur l’importance de
l’environnement dans la poursuite du développement durable en
architecture, et lui donner les outils et méthodes nécessaires à son
intégration dans le processus de conception architecturale.
La nécessité d’économiser les ressources énergétiques, ainsi que le
besoin de réaliser des paramètres intérieures proches des conditions de
confort (tel que la température et l'humidité intérieures) à l’intérieur des
bâtiments, font apparaître le besoin d’une isolation thermique de plus en
plus performante.
Ainsi, l’énergie produite doit être soigneusement conservée et
rationnellement utilisée.
La première fonction d’un bâtiment est d’offrir un abri face à
l’environnement extérieur (c’est un milieu où l’homme passe
quotidiennement une grande partie de son temps), et doit par conséquent
répondre à des critères tels que : économe en énergie, doit correspondre
aux usages, apporter aux occupants le confort thermique, hygrothermique
et la qualité de l’air intérieur en été comme en hiver …
Un bâtiment est surtout constitué d’une enveloppe composée de
plusieurs parois, opaques et vitrées, constituées à partir de matériaux
ayant des caractéristiques thermiques diverses. Cette enveloppe étant le
siège de phénomènes thermiques, le rappel de certains principes de base
de physique est nécessaire.
Dans ce but, les murs, les toitures, les planchers… doivent être
traités à l’aide de substances isolantes ayant pour objectif la réduction des
transferts de chaleur à travers ces éléments.
Il faudrait aussi savoir que cette isolation conserve aussi bien la
chaleur que le froid (à savoir que conserver le froid serait réaliser une
isolation dont le but est de réduire les apports de chaleur vers une
ambiance que l’on voudrait préserver à une température plus basse).
A souligner que selon l'Agence Nationale pour la Promotion et la
Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE, Algérie), le secteur
résidentiel est responsable de 35% de la consommation d’énergie finale
en Algérie.

-3-
II - NOTIONS DE CONFORT THERMIQUE
Le confort peut être considéré comme une condition de neutralité
thermique, sous laquelle le corps humain n’aura pas besoin de réduire ou
d’augmenter ses pertes de chaleur.

L’homme étant homéotherme (homéotherme : dont la température


centrale est constante et reste indépendante de celle du milieu extérieur),
il doit assurer en continu son équilibre thermique.

Les niveaux de confort d'une ambiance interne ne peuvent pas être


exactement définis par la température de l'air seule.
Ainsi donc, il est parfaitement admis par les spécialistes du domaine
que les paramètres influant le microclimat intérieur sont surtout :

 la température de l’air.
 la température radiante des surfaces intérieures (c'est l'effet
de paroi froide en hiver ou de paroi chaude en été : l'isolation
thermique de la paroi permet de réduire la sensation
d'inconfort liée à ce phénomène).
 l’humidité de l’air (une humidité relative d’air de 30 à 70%
est tout à fait acceptable).
 la vitesse de l’air (une vitesse d'air V inférieure à 0,2m/s est
conseillée).

D’autres paramètres sont aussi importants (nature de l'activité,


habillement des occupants, niveau de bruit…), mais les plus
prépondérants sont ceux déjà cités.

Bien qu’il soit difficile de définir des conditions optimales pour une
ambiance donnée, nous dirons que le niveau de confort thermique est
atteint lorsque notre environnement thermique nous procure une sensation
de bien-être.

La figure (1) permet de voir la définition d'une zone de confort


hygrothermique optimal (zone 4, en bleu), qui est une zone où la variation
de sensation de confort thermique est faible à cause du mécanisme
d’autorégulation du corps humain, qui adapte les pertes de chaleur du
corps aux conditions thermiques de l’ambiance.

-4-
Figure 1 : diagramme de confort hygrothermique.

Zone 1: air trop sec. Manque d’humidité et risque de sécheresse.


Zone 2 : excédent d'humidité. Humidité élevée et risque de
développement de bactéries et microchampignons.
Zone 3 : température et humidité élevées. Cas des régions à climat
tropical.
Zone 4 : confort hygrothermique optimal.

Nous pouvons ainsi résumer les sources d'inconfort thermique à


éviter :

Ecart de température entre l'air et les surfaces : l’écart de


température entre les parois et l’air ambiant ne doit pas être
supérieur à 3°C. Au delà, l’écart de température devient plus
perceptible.
Gradient vertical de température de l'air : l'écart maximum entre les
températures à hauteur de la tête et des pieds ne doit pas dépasser 3
°C.
Température des surfaces rayonnantes : les zones froides sont
davantage des sources d'inconfort que les zones chaudes.
Mouvements d'air : éviter le refroidissement de l'organisme causé
par les déplacements d'air et qui provoque une sensation de froid.
Humidité de l'air : dans une ambiance saturée, le corps humain a
des difficultés pour transpirer, et est par conséquent en situation
d'inconfort. Par contre, dans une ambiance sèche, la transpiration
est facilitée et l'organisme peut supporter des températures
ambiantes plus élevées.

-5-
III - BILAN THERMIQUE DU CORPS HUMAIN

Le corps humain produit continuellement de l'énergie qui est


essentiellement fonction de l'âge, du sexe et de l'activité physique de
l'individu. Cette énergie est appelée métabolisme humain.

Afin de maintenir constante la température du corps (température


constante ≈ 37 °C), il est nécessaire d’évacuer cette chaleur par les
différentes formes : conduction, convection, rayonnement et
évapotranspiration.

Pour cela, il dispose d’un système de thermorégulation qui lui permet de


régler les échanges de chaleur avec son environnement

La figure (2) permet de voir la chaleur perdue par le corps humain


et échangée avec l’environnement suivant les modes d’échange suivants :

- conduction : chaleur Qcd échangée par contact du corps humain


avec des surfaces à températures plus basses (en pratique, cette
quantité est presque nulle du fait que le contact du corps avec les
surfaces froides, en l’occurrence le sol, a lieu seulement par les
pieds Qcd  0 ).

- convection : chaleur Qc dissipée par l’écoulement de l’air à la


surface du corps humain. La convection est responsable de 50%
environ des pertes de chaleur du corps. S’il existe un courant d’air
ou si la température ambiante est plus basse, les pertes de chaleur
par convection augmentent.

- rayonnement : chaleur Qr échangée entre la surface du corps


humain et les surfaces environnantes intérieures (murs, plafond,
vitrage…).

En plus d’une autre quantité de chaleur QL échangée sous forme latente


et perdue par transpiration et respiration.

La chaleur échangée par convection Qc et rayonnement Qr est appelée


chaleur sensible QS .

-6-
Figure 2 : échanges de chaleur du corps humain.

La quantité de chaleur totale perdue sera QT tel que :

QT  QS  QL [W ]

Le tableau (1) donne les valeurs des pertes de chaleur du corps humain
en une ambiance donnée, pour une personne normalement vêtue et au
repos, pour différentes températures de l’air intérieur.

Pertes de Températures de l’air [ C ]


chaleur [ W ] 10 C 12 C 14 C 16 C 18 C 20 C 22 C 24 C
QS 136 125 115 106 98 92 85 77
QL 21 21 21 21 23 27 33 41
QT 157 146 136 127 121 119 118 118

Tableau 1: pertes de chaleur en fonction de la température.

La figure (3) donne la valeur des pertes de chaleur pour une


personne habillée normalement, au repos et en air calme. On peut
remarquer qu'à partir de 18°C la perte de chaleur totale se stabilise aux
environ de 120 W, tandis que les pertes par évaporation augmentent
régulièrement à partir de 10°C.

-7-
Température ambiante

Figure 3: Perte de chaleur pour une personne normalement habillé, au


repos et en air calme

-8-
IV - DIAGRAMME DE L'AIR HUMIDE

L’air humide est un mélange d’air sec et de vapeur d’eau. Ce


mélange est aussi considéré comme un mélange de deux gaz parfaits. La
pression totale de l’air humide Pt est donc composée des pressions
partielles de l’air sec PAS et de la vapeur d’eau PVE .

Pt  PAS  PVE

Le diagramme de l'air humide (figure 4) permet d'étudier ses


évolutions et de déterminer graphiquement, les principales
caractéristiques de l'air en connaissant au moins deux d'entre elles, et
d'éviter ainsi des calculs longs et compliqués. Plusieurs dénominations
sont données à ce diagramme (diagramme de l'air humide, diagramme
psychrométrique, diagramme H , x ). Le diagramme est généralement établi
pour la pression atmosphérique au niveau de la mer, c'est-à-dire 101325
Pa.

Figure 4 : diagramme de l'air humide

-9-
Ces caractéristiques au nombre de 8 sont : température sèche de
l'air t a , température de rosée tr , température humide t H , humidité
absolue x , humidité relative  , enthalpie H , pression de saturation Ps ,
pression partielle Pv .

La figure (5) donne pour un point I représentant une ambiance


intérieure sur le diagramme de l'air humide, les 8 paramètres de l'air.

Figure 5 : caractéristiques de l'air humide.

Pour une température donnée de l'air t a , la proportion de vapeur


d’eau x en g / kg  contenue dans cet air ne peut dépasser un maximum
appelé limite de saturation (cette limite correspondra à une humidité
relative  100 %).

- 10 -
La teneur en vapeur d'eau augmente fortement avec la température
de l'air, c'est-à-dire que l'air chaud est capable de contenir plus de vapeur
d'eau qu'un air froid. Une humidité relative de 100% correspond à la
saturation.

La courbe d'humidité relative 100 % marque la limite au delà de


laquelle on est en présence d'air saturé en humidité (eau à l'état liquide).

Exercice
Déterminez la position du point I représentant une ambiance
intérieure sur le diagramme de l'air humide, et définie par les 2
paramètres suivants :

t a  20C et   60 %.

Donnez les autres caractéristiques de l'air humide.

Solution.

H  10 kcal / kg
x  9 g / kg
t r  12C
t H  15C
Pv  10 mmHg
Ps  17 mmHg

- 11 -
V - LA TEMPERATURE RESULTANTE

La température résultante t RES a été définie par A. Missenard pour


caractériser le niveau de confort d’une ambiance intérieure donnée. Elle
est donnée en degrés Missenard (°M).

La t RES permet de résumer l’effet combiné des différents


paramètres de cette ambiance : la température sèche t a de l’air intérieur,
la température radiante moyenne t rm des surfaces internes, la vitesse de
l’air intérieur V ainsi que la température humide de l’air t H .

La température résultante t RES sera déterminée à partir de l’abaque


de la figure (6), en connaissant la température résultante sèche t rs , la
température humide de l’air t H ainsi que la vitesse de l’air V .

Figure 6 : abaque de la température résultante t RES .

- 12 -
La température résultante sèche t rs sera calculée à partir de
l’expression :

trm  ta
trs  .
2

Cette expression suppose une vitesse de l’air intérieur très faible


( V  0,1 m / s ).
Si la vitesse de l’air intérieur est plus importante ( V  0,1 m / s ), t rs
sera déterminée d’après l’expression :

t rm  t a . 10.V
t rs  .
1  10.V

Soit le cas d’un local de forme parallélépipédique (en forme de


parallélépipède) ayant 6 faces (4 murs, un plancher et une toiture).

La température radiante moyenne t rm des surfaces intérieures


S1 , S 2 ...........S 6 est donnée par l’équation suivante :

t rm 
t s1 .S1  t s 2 .S 2  t s 3 .S 3  t s 4 .S 4  t s 5 .S 5  t s 6 .S 6

 t .S
si i
.
S1  S 2  S 3  S 4  S 5  S 6 S i

Avec t s1 , t s 2 ...........t s 6 les températures superficielles des surfaces


internes.

- 13 -
La température humide t H de l’air intérieur est déterminée à partir
du diagramme de l'air humide.

Exercice 1.

On veut déterminer la température humide t H pour l’air intérieur si


t a  18C et   60 % .

Solution.

A partir du diagramme de l'air humide, on aura :

t a  18C et   60 %  t H  13C.

Exercice 2.

On demande de déterminer la température résultante t RES pour un


local de forme parallélépipédique, dont la température de l’air intérieur
est 20 C , et la vitesse de l’air 0,20 m / s .

Les valeurs des surfaces et des températures superficielles internes


sont :

- 14 -
tS 1 =19°C, tS 2 =18°C, t S 3 =16°C, t S 4 =18°C, t S 5 =17°C, t S 6 =19°C, S1 = S 2
=12 m 2 , S3 = S 4 = 15 m 2 , S5 = S6 = 20 m 2 ,  = 60 %.

Solution.

On détermine d’abord la température radiante moyenne t rm :

t rm 
 t .S
Si i

t S1 .S1  t S 2 .S 2  t S 3 .S 3  t S 4 .S 4  t S 5 .S 5  t S 6 .S 6
 17,80C
S i S1  S 2  S 3  S 4  S 5  S 6

On calcule la t rs à partir de l’équation :

t rm  t a . 10.V
t rs   19,08C
1  10.V

Connaissant t a et  , on extrait la température humide t H du


diagramme de l'air humide :

t a  20C et   60 %  t H  15C.

A partir de l’abaque de la température résultante de la figure (6), on


déterminera enfin la valeur de t RES :

t RES  18M .

Exercice 3.
On demande de déterminer la température résultante pour un local
de forme parallélépipédique, si la température intérieure est 18°C, et la
vitesse de l’air intérieur 0,10 m / s .
Les valeurs des surfaces et des températures superficielles internes
sont :
tS 1 =16°C, tS 2 =15°C, t S 3 =17°C, t S 4 =17°C, t S 5 =16°C, t S 6 =17°C, S1 = S 2
=18 m 2 , S3 = S 4 = 12 m², S5 = S6 = 20 m 2 .  = 60 %.

Quelle serait la valeur de la température résultante si toute la façade


S1 était vitrée (la température du vitrage est tV = 8 °C) ?

- 15 -
Faites un commentaire pour les 2 cas ?

Solution.
On détermine la température radiante moyenne t rm :

t rm 
 t .S
Si i

t S1 .S1  t S 2 .S 2  t S 3 .S 3  t S 4 .S 4  t S 5 .S 5  t S 6 .S 6
 16,26C
S i S1  S 2  S 3  S 4  S 5  S 6

Pour v =0,10 m / s , on calcule la t rs à partir de l’équation :

t rm  t a
t rs   17,13C
2

Connaissant t a et  , on extrait la température humide t H du


diagramme de l'air humide :

t a  18C et   60 %  t H  14C.

A partir de l’abaque de la température résultante de la figure (6), on


déterminera t RES :

t RES  16,5M .

Dans le cas où toute la façade S1 est vitrée, on aura :

t rm ' 
 t .S
Si i

tV .S1  t S 2 .S 2  t S 3 .S 3  t S 4 .S 4  t S 5 .S 5  t S 6 .S 6
 14,82C
S i S1  S 2  S 3  S 4  S 5  S 6

On calcule ensuite la température résultante sèche :

t rm '  t a
t rs '   16,41C
2

On déterminera finalement la température résultante :

- 16 -
t RES '  16M .

On remarque que :
t RES  t RES '

Donc si on augmente la surface du vitrage, le niveau de confort à


l'intérieur du local va baisser (en effet, une différence de température trop
importante entre l’air ambiant et les surfaces intérieures des murs,
fenêtres et planchers provoque une sensation d'inconfort froid).

- 17 -
VI - LES ECHANGES DE CHALEUR

Dans un bâtiment, la chaleur s’écoule naturellement des zones


chaudes vers les zones plus froides. En hiver, le flux de chaleur se
déplace de l'intérieur du bâtiment vers l'extérieur, et en été la chaleur
traverse les toitures et les murs de l'extérieur vers l'intérieur.
Ce transfert de chaleur ne peut être stoppé complètement, mais peut
être réduit en utilisant des matériaux ayant une bonne résistance à
l’écoulement.

Les échanges de chaleur dans la nature se font suivant trois modes :


la conduction, la convection et le rayonnement.

 Conduction
La chaleur se déplace toujours des parties à haute température vers
les parties à basse température.

Figure 7: transmission de la chaleur par conduction.

Dans les matériaux, la chaleur se propage suivant trois critères:


o Suivant la différence de température des deux cotés du
matériau.
o Suivant la conductivité thermique  du matériau.
o Suivant l’épaisseur e du matériau.

C’est le cas courant des transferts de chaleur au travers des parois


d’un bâtiment.

Plus la valeur de  est grande, et plus le matériau sera dit


conducteur. Plus sa valeur est petite, et plus le matériau sera dit isolant.

La conductivité thermique  d’un matériau est fonction de :


o sa densité : un matériau léger est plus isolant qu’un matériau lourd,
o sa température : plus un matériau est chaud plus il est conducteur,

- 18 -
o sa teneur en eau (humidité) : plus un matériau est humide plus il est
conducteur.

La conductivité thermique  est exprimée en [ W / m.K ] pour le


système international. Elle est donnée parfois en [ kcal / m.h.C ], sachant
que :
1 kcal / m.h.C = 1,16 W / m.C .
1 W / m.C = 0,86 kcal / m.h.C .

Le tableau (2) permet de voir les valeurs de conductivité thermique


 pour certains matériaux.

Matériau  en [ W / m.K ]
Cuivre 330
Acier 52
Béton 1,5
Verre 1,15
Polystyrène expansé 0,035
Laine de verre 0,039
Air sec immobile 0,024

Tableau (2) : conductivité thermique  pour certains matériaux.

Les métaux sont d’excellents conducteurs de la chaleur. Le


coefficient  des métaux est supérieur à  des isolants thermiques (la
laine de verre, le polystyrène expansé...).

Le meilleur des isolants c’est le vide, car en absence de matière, il


n’existe pas de chocs entre les particules qui composent la matière et
donc pas de transfert de chaleur par conduction (à noter qu’il existe un
échange de chaleur par rayonnement).
Mais comme le vide est difficile à réaliser, l’air calme et sec est
l’un des meilleurs isolants (  = 0,024 W / m.K ).

 Convection
La convection est un mode de transfert de chaleur qui se produit
uniquement au sein des milieux fluides (gaz ou liquides).
Le fluide est en contact avec une surface de paroi de température
différente qui va, au voisinage de la paroi, céder sa chaleur au fluide.

- 19 -
Figure 8: transmission de la chaleur par convection.

Il existe 2 types de convection :


o La convection naturelle ou libre : le mouvement de l’air est
réalisé uniquement par la différence de densité entre l’air
chaud léger qui a tendance à monter et l’air froid lourd qui
descend vers le bas.
o La convection forcée : l’air est mis en mouvement par un
moyen mécanique (ventilateur), et échange de la chaleur
avec la paroi qui l'entoure.

 Rayonnement
Le transfert de chaleur par rayonnement entre deux milieux
matériels se fait par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques.
Les transferts thermiques par rayonnement diffèrent des autres
transferts par le fait qu'ils ne nécessitent pas de support matériel pour se
propager, contrairement à la conduction (milieu solide) ou à la convection
(milieu liquide ou gazeux).

Figure 9: transfert de chaleur par rayonnement.

Un exemple de rayonnement est donné par les rayons du soleil qui


parviennent à la surface de la terre après avoir traversé l’espace.

- 20 -
A noter que tout corps dont la température est supérieure au zéro
absolu (  273 C ), contient et émet en permanence de l'énergie sous forme
de rayonnement.

- 21 -
VII – EQUATION DE FOURIER

Le transfert de chaleur par conduction unidimensionnelle (dans ce


cas suivant l’axe Ox ) en régime permanent à travers une surface plane est
donné par la loi de Fourier:

dQ   .grad T   dT .
dx

Où :

dQ = densité de flux en [ W / m 2 ].
 = conductivité thermique du matériau en [ W / m.K ].
dT = gradient de température dans la direction x.
dx
T1 et T2 sont les températures superficielles de la couche d’épaisseur e .

CAS DU MUR PLAN.

En régime permanent, l’expression du flux de chaleur à travers une


paroi d’épaisseur e et de conductivité  , s’écoulant de l’intérieur vers
l’extérieur est donnée par les relations suivantes :

- par convection interne : Q  hi .S .t i  t pi  .

convection
interne ( hi )

- 22 -

- par conduction à travers le matériau : Q  .S .t pi  t pe  .
e

- par convection externe : Q  he .S .t pe  t e  .

convection
externe ( he )

Où :

t pi = température superficielle interne.


t pe = température superficielle externe.
hi = coefficient d’échange superficiel par convection interne.
he = coefficient d’échange superficiel par convection externe.

En faisant ressortir les différences de température des équations


précédentes, on aura :

t  t  
i pi
Q
.
hi .S .

t pi  t pe  
Q

.
e
t pe  te  
Q
.
he .S

- 23 -
En faisant la somme membres à membres des expressions à gauche
et à droite, on obtiendra :

 1
ti  te   Q . 1 
e
 .
S  hi  he 
Ou bien encore :

1
Q .S .ti  te .
1 1
e
 
hi  he

En posant :

1 1 e 1
  
K hi  he

Ou encore :

1
K .
1 1 e
 
hi  he

Le terme K est appelé coefficient de transmission surfacique du


mur plan, composé d’une couche de matériau d’épaisseur e et de
conductivité  .

convection convection
interne ( hi ) externe ( he )

L’unité de K est [ W / m 2 .K ].

- 24 -
1
Le terme est appelé résistance convective interne en [ m 2 .K / W ].
hi
1
Le terme est appelé résistance convective externe en [ m 2 .K / W ].
he

On adopte généralement les valeurs données par des tableaux qui


1
expriment directement les valeurs des résistances convectives interne
hi
1
et externe en fonction de la position du mur, de la direction et du sens
he
du flux de chaleur (tableau 3).

Position de la paroi Sens du flux 1 1 1 1


+
hi he hi he
Verticale Horizontal 0,11 0,06 0,17
Horizontale Ascendant 0,09 0,05 0,14
Horizontale Descendant 0,17 0,05 0,22

1 1
Tableau 3: valeurs de et de en [ m 2 .K / W ].
hi he

Flux ascendant.

Flux descendant.

Flux horizontal

- 25 -
Un mur plan est caractérisé par son coefficient de transmission K
(parfois noté U ) qui est égal à l’inverse de la résistance R :

1
K  .
R

Pour un mur simple (composé d’une seule couche), la résistance


thermique R est donnée par la relation suivante :

1 1 e 1
R    . [ m 2 .K / W ]
K hi  he

Le rapport e s’appelle résistance thermique de la couche



considérée en [ m 2 .K / W ]. C’est la capacité d’un matériau à s’opposer au
passage de la chaleur.

Généralement les murs extérieurs sont constitués de plusieurs


couches hétérogènes (différentes), ayant des propriétés thermo-physiques
différentes (conductivité thermique  , chaleur massique c , masse
volumique  ), en plus de l’épaisseur e qui varie d’une couche à une
autre.
Pour un mur composé de n couches différentes, la résistance
thermique R est donnée par la relation suivante :

1 1 n
e 1
R    ( i )  .
K hi i 1 i he

Où :
n
 ei 
  
i 1  i 
 = somme des résistances thermiques des n couches composant le

mur.

CAS DES VITRAGES

Les vitrages représentent un point sensible dans l'isolation


thermique d'un bâtiment.
Du point de vue performance thermique, un vitrage est caractérisé
par son coefficient de transmission thermique K , ainsi que le
coefficient FS appelé facteur solaire de la fenêtre (pourcentage total

- 26 -
d'énergie transmise à travers le vitrage, c'est aussi sa capacité à
transmettre la chaleur du soleil vers l’intérieur de la pièce).

La figure (10) représente le facteur solaire FS en % pour 3 cas de


vitrage.

Figure 10: exemples de facteurs solaires Fs.

Le vitrage peut être simple ou double, et consiste à enfermer entre


deux vitrages une lame d’air ou un gaz améliorant l’isolation thermique
(et aussi acoustique).

On donnera pour l'exemple les valeurs suivantes de K :

Fenêtre avec simple vitrage…..………………..…………….…6 W / m 2 .K


Fenêtre avec double vitrage à lame d'air …………………...….3 //
Fenêtre avec double vitrage basse émissivité à lame d'argon….1,5 //

Exercice 1.

On considère le mur donné par le schéma ci-dessous, et composé


de 4 couches hétérogènes.

Intérieur Extérieur

- 27 -
Composition du mur :
1. Enduit extérieur (épaisseur e1 = 0,02 m, conductivité 1 = 1,2
W / m.K ).
2. Isolant (épaisseur e2 = 0,04 m, conductivité 2 = 0,04 W / m.K ).
3. Pierre naturelle (épaisseur e3 = 0,20 m, conductivité 3 = 2,4
W / m.K ).
4. Enduit intérieur (épaisseur e4 = 0,02 m, conductivité 4 = 1,2
W / m.K ).

1
On est dans le cas d’un mur vertical, donc :  0,11 m 2 .K / W et
hi
1
 0,06 m 2 .K / W .
he

La résistance R du mur composé sera donnée par :

1 1 e 1 1 e e e e 1
R   ( i )    1  2  3  4  .
K hi i he hi 1  2 3  4 he

La valeur de K sera :

1 1
K  .
R 1 e1 e2 e3 e4 1
    
hi 1  2 3  4 he

En remplaçant les valeurs de  et des épaisseurs e , on obtiendra :

1 1
K   0,77 W / m 2 .K
R 0,11  0,02  0,04  0,20  0,02  0,06
1,2 0,04 2,4 1,2

Exercice 2.

On demande de déterminer le coefficient K pour le mur extérieur suivant.

Couche  [ W / m.K ] e [m]


1 1,20 0,02
2 1,10 0,40

- 28 -
1 1
 0,11 m 2 .K / W ;  0,06 m 2 .K / W .
hi he

1 1 e 1 1 e e 1
R   ( i )    2. 1  2  .
K hi i he hi 1  2 he

1 1
K   1,76 W / m 2 . K
R 0,11  2. 0,02  0,40  0,06
1,2 1,1

- 29 -
VIII - RESISTANCE THERMIQUE DES LAMES D’AIR

A l’intérieur d’une lame d’air, l’échange de chaleur est réalisé en


partie par rayonnement et par convection.

Généralement, la résistance thermique d’une lame d’air est fonction


des paramètres suivant :
o l’épaisseur d’air,
o le sens du flux de chaleur (horizontal, vertical ascendant,
vertical descendant),
o les émissivités  des surfaces en vis-à-vis (l’émissivité 
d’une surface est donnée en fonction de la couleur et de
l’état de cette surface : surface brillante, mate..).

Quelques valeurs d'émissivité :

Aluminium poli…………………...  = 0,05


Brique ordinaire…………………..  = 0,85
Béton……………………………...  = 0,54

Suivant le mode de réalisation, il existe deux types de lames d’air:

- les lames d’air non-ventilées.


- les lames d’air ventilées.

Les lames d’air non-ventilées ne sont pas en contact avec l’air


extérieur et sont fermées.

Il n’est pas aisé de calculer la résistance thermique d’une lame


d’air, aussi on utilise généralement des valeurs données par des tables.

Les valeurs des résistances thermiques des lames d’air non-


ventilées sont données par le tableau (4).

Position de Sens du EPAISSEUR DE LA LAME D’AIR en [ mm ]


la lame d’air flux 5à7 7,1 à 9 9,1 à 11 11,1 à 13 14 à 24 25 à 50 55 à 300
Verticale horizontal 0,11 0,13 0,14 0,15 0,16 0,16 0,16
horizontale ascendant 0,11 0,12 0,13 0,14 0,14 0,14 0,14
horizontale descendant 0,12 0,13 0,14 0,15 0,16 0,18 0,20

Tableau 4: valeurs des résistances thermiques Ra des lames d’air


non-ventilées en [ m 2 .K / W ].

- 30 -
Si la lame d’air est inclinée d’un angle α par rapport à l’horizontale,
elle sera considérée comme verticale si α ≥ 60°, et horizontale si α < 60°.
La résistance Ra de la lame d’air sera prise en compte dans les
calculs si son épaisseur e ≥ 5 mm pour un élément réalisé en usine (cas
des doubles vitrages), ou si e ≥ 15 mm pour un élément réalisé sur
chantier (maçonnerie à double murette).

Pour le cas des lames d’air ventilées qui sont en contact avec l’air
extérieur, la valeur de résistance Ra est fonction surtout du degré de
ventilation de la lame.

La ventilation de la lame est réalisée par tirage thermique : l’air est


introduit par les orifices de ventilation en partie basse, il s’échauffe à
l’intérieur de la lame (où il fait plus chaud qu’à l’extérieur), il s’élève et
sort par les orifices de ventilation supérieures.

Généralement, on utilise un rapport des surfaces s des orifices de


ventilation et de la longueur L du mur (pour les éléments verticaux), ou
un rapport des surfaces s des orifices de ventilation et de la surface S de
l’élément (pour les éléments horizontaux), pour la classification du type
de ventilation des lames d’air :

- cas des lames d’air très faiblement ventilées :

a) parois verticales  si le rapport s/L < 0,002


b) parois horizontales  si le rapport s/S < 0,0003

- cas des lames d’air faiblement ventilées :

a) parois verticales  si le rapport 0,002 ≤ s/L < 0,05


b) parois horizontales  si le rapport 0,0003 ≤ s/S < 0,003

- cas des lames d’air fortement ventilées :

a) parois verticales  si le rapport s/L ≥ 0,05


b) parois horizontales  si le rapport s/S ≥ 0,003

Pour le cas d’un mur comportant une lame d’air de résistance


thermique Ra , la valeur de K est donnée par :

1
K .
1 e 1
     Ra 
hi   he

- 31 -
CAS DES BRIQUES ET PARPAINGS

Pour les matériaux tels que la brique, le parpaing ou les blocs


creux, on utilisera la résistance thermique utile RU ou résistance
thermique propre, car ces matériaux sont hétérogènes, au lieu de calculer
le rapport e .

Les valeurs de RU sont données par les tableaux (5) et (6).

Épaisseur 5 cm 7,5 cm 10 cm 12,5 cm 15 cm

0,11

0,16 0,21 0,24

0,35

Tableau 5 : valeurs de RU en [ m 2 .K / W ] pour les briques creuses


en terre cuite.

Epaisseur 10 cm 15 cm 20 cm

0,09 0,13 0,16

Tableau 6 : valeurs de RU en [ m 2 .K / W ] pour les blocs creux en béton de


granulats.

- 32 -
Exercice.

On demande de déterminer le coefficient K pour le mur extérieur suivant.

Couche Matériau e  RU Ra
[cm] [ W / m.K ]. [ m .K / W ] [ m .K / W ]
2 2

1 Enduit 2 1,20 - -
2 Brique 10 - 0,24 -
3 Lame d'air 5 - - 0,16
4 Brique 10 - 0,24 -

1 1
On donne:  0,11 m 2 .K / W ;  0,06 m 2 .K / W .
hi he

1 1 1
K  
1 1 1 1 0,02
  Ri   2 R1  RU 2  Ra  RU 4  0,11  2.  0,24  0,16  0,24  0,06
hi he hi he 1,2

K  1,18 W / m 2 .K

- 33 -
IX -VARIATION DE LA TEMPERATURE A TRAVERS UN
MUR

Cette variation est supposée être linéaire à l’intérieur de chaque


couche.
Pour calculer la température aux interfaces des différentes couches
du mur, on suppose une conservation du flux de chaleur : le flux reste
constant à travers le mur (le flux entrant est égal au flux sortant).

On exprimera la continuité du flux Q de l’ambiance intérieure vers


l’ambiance extérieure ( t i  t e ) par les équations suivantes :

1 2 3 4
Q  hi .S .(t i  t pi )  .S .(t pi  t1 )  .S .(t1  t 2 )  .S .(t 2  t 3 )  .S .(t 3  t pe )  he .S .(t pe  t e ).
e1 e2 e3 e4

Q  K .S .(t i  t e )

A noter que ces équations sont valables si on considère que le


contact entre les différentes couches est parfait. En réalité il existe une
résistance dite résistance de contact, causée par l'imperfection de l'état des
surfaces en contact et qui provoque des sauts de température sur la courbe
de variation de la température à travers un mur composé.

A partir des équations précédentes, on exprime les températures à


travers le mur :
1
t pi  t i  K .t i  t e .
hi

e1
t1  t pi  K .t i  t e .
1

e2
t 2  t1  K .t i  t e .
2

e3
t 3  t 2  K .t i  t e .
3

e4
t pe  t 3  K .t i  t e .
4

- 34 -
ti
tpi
Intérieur t1 t2 Extérieur
tpe
t3
te

Figure 11: évolution de la température à travers un mur composé.

Exercice.

Soit à calculer la variation de la température à travers un mur dont


les caractéristiques sont les suivantes.

Couche  [ W / m.K ] e [ mm ]
1 1,5 15
2 1 100
3 0,06 50
4 0,7 15

On donne :
1 1
t i = 18°C ; t e = 8 °C ; = 0,11 m 2 .K / W ; = 0,06 m 2 .K / W .
hi he
Il faudrait tout d’abord calculer le coefficient K de ce mur.

1
K .
1 e 1
   
hi   he

1
K .
1 e1 e2 e3 e4 1
    
hi 1  2 3  4 he

- 35 -
1
K  0,88 W / m 2 . K
0,015 0,1 0,05 0,015
0,11      0,06
1,5 1 0,06 0,7
1
t pi  t i  K .t i  t e .  17,03C.
hi
e
t1  t pi  K .t i  t e . 1  16,94C.
1
e2
t 2  t1  K .t i  t e .  16,06C.
2
e3
t 3  t 2  K .t i  t e . 8,72C.
3
e4
t pe  t 3  K .t i  t e . 8,53C.
4

On reporte les valeurs des températures calculées sur la coupe du


mur, à une échelle convenable.

- 36 -
X - ROLE DE L’ISOLATION THERMIQUE

Isoler thermiquement un élément du bâtiment (mur, toiture,


plancher…) consiste à réduire le flux de chaleur échangé à travers cet
élément.

L’opération est réalisée par l’utilisation de matériaux à faible


conductivité thermique  . Ces matériaux sont appelés isolants
thermiques.

Le coefficient K d’un mur permet d’apprécier le niveau d’isolation


thermique d’un élément de construction donné : si la valeur de K est
faible, on dira que l’isolation est bonne, si K est grand l’isolation sera
faible.

La valeur de  pour les matériaux de construction varie de 0,04


W / m. K (pour les matériaux isolants) à 3 pour les plus conducteurs.

Le tableau (7) donne les caractéristiques thermo-physiques de


certains matériaux (conductivité thermique  , masse volumique  ,
chaleur spécifique c ).

Matériau  [ W / m.K ]  [ kg / m3 ] c [ J / kg.K ]


Pierre calcaire tendre 2 1.800 720
Pierre dure 2,50 2.500 760
Béton de granulats lourds 1,80 2400 1.000
Mortier d’enduit et joints 1,2 1.900 1.052
Plâtre courant d’enduit 0,90 1.400 900
Liège en plaques 0,041 150 1880
Acier 52 7780 500
Verre 1,15 2700 1.000
Bois résineux 0,15 450 2.000
Laine de verre 0,04 60 700
Polystyrène expansé 0,042 20 1.400
Brique de parement 0,9 1.400 1.140
Terre sèche 0,345 720 1.841

Tableau 7 : caractéristiques thermo-physiques de certains matériaux.

- 37 -
Critères généraux de choix d’un matériau isolant.

La caractéristique principale d’un isolant est d’avoir une bonne


résistance thermique R .

Néanmoins, d’autres critères permettent de faire un bon choix de


l’isolant à utiliser.

Généralement ces critères sont :

 Neutralité chimique (absence de réaction chimique avec les autres


matériaux de construction utilisés),

 Ininflammabilité (résistance au feu), pour des raisons de sécurité il


faudrait éviter d'utiliser des matériaux de construction facilement
inflammables,

 Durabilité dans le temps (bonne résistance aux agents


atmosphériques : humidité, chaleur…),

 Stabilité dimensionnelle à la température (faibles coefficients de


dilatation et de retrait), surtout pour les matériaux isolants utilisés
en toiture plate qui doivent résister à long terme à des températures
élevées dues à l'ensoleillement,

 Type de mise en oeuvre,

 Coût.

Epaisseur économique de l’isolant.

Le but de l’utilisation d’un isolant thermique est principalement de


réduire la consommation énergétique d’un bâtiment.

Aussi, le choix de l’isolant impliquerait une comparaison des coûts


d’investissement de l’isolation et du coût de l’énergie consommée.

Le problème posé est donc une recherche de l’optimisation de


l’isolation thermique d’un bâtiment.

- 38 -
On utilise une méthode graphique pour étudier l’épaisseur
économique de l’isolant en réalisant une comparaison entre le coût de
cette isolation et le coût de l’énergie.

Figure 12: épaisseur économique d’isolant.

La courbe (1) représente le coût de l’isolant.


La courbe (2) représente le coût de l’énergie consommée.
La courbe (3) représente les valeurs des courbes (1) + (2).

La valeur eOPT représente l’épaisseur optimale d’isolant à utiliser.

Types d'isolants thermiques

Nous pouvons faire une synthèse des matériaux isolants en disant


qu'il existe :
des isolants minéraux (laine de verre, laine de roche…),
des isolants synthétiques (polystyrène expansé, polyuréthane, mousse
phénolique...),
des isolants naturels (liège, fibres de bois…),
des isolants minces réfléchissants (de faible épaisseur, constitués
dans leur partie centrale d'une mince couche de mousse plastique
recouverte sur une ou deux faces de feuilles réfléchissantes en
aluminium qui agissent comme des réflecteurs du rayonnement
thermique et empêchent ainsi les déperditions de chaleur. La faible

- 39 -
émissivité des couches superficielles en aluminium réduit le transfert
de chaleur par rayonnement thermique; ils sont principalement
utilisés pour l'isolation thermique des toitures et des combles.

En Algérie, les matériaux isolants les plus utilisés sont le liège, le


polystyrène expansé, les plaques de plâtre, la laine de verre.

Méthodes d’isolation des murs extérieurs

Il existe 2 méthodes principales d’isolation des murs extérieurs :

Isolation par l’extérieur.

Isolation par l’intérieur.

- 40 -
L’isolation par l’extérieur est la meilleure des solutions d’isolation.
Elle a pour avantages principaux :
o de supprimer les ponts thermiques,
o d’assurer l’homogénéité thermique de tout le bâtiment,
o d’augmenter la durée de vie des éléments extérieurs (murs) en les
protégeant des chocs thermiques et de l’action des éléments
climatiques (pluies, gel…),
o d’améliorer le confort thermique à l’intérieur des bâtiments grâce à
la forte inertie thermique des murs.

Inconvénient principal : solution plus coûteuse.

- 41 -
XI - ZONES CLIMATIQUES DE L’ALGERIE

L'Algérie couvre une superficie de 2.381.741 Km², dont le Sahara


représente environ 87 % de la superficie globale, ce qui représente la
majeure partie du territoire algérien.
Deux chaînes montagneuses importantes, l'Atlas Tellien au Nord et
l'Atlas Saharien au Sud, séparent le pays en trois types de milieux qui se
distinguent par leur relief et leur morphologie : le Tell, les Hautes Plaines
steppiques et le Sahara.

Le territoire algérien est divisé en plusieurs zones climatiques,


différentes les unes des autres de par les conditions climatiques.
Une classification rapide des différentes zones climatiques
algériennes permet de distinguer 4 grands types de climats :

Un climat côtier de type méditerranéen,


Un climat méditerranéen continental,
Un climat méditerranéen montagneux,
Un climat saharien chaud et sec.

Il existe une classification en zones climatiques d’hiver (figure 13)


et en zones climatiques d’été (figure 14).

Figure 13: carte des zones climatiques d’hiver.

- 42 -
Tableau 8: données climatiques d’hiver.

Figure 14: carte des zones climatiques d’été.

- 43 -
Tableau 9: données climatiques d’été.

Dans les régions côtières, le climat est de type méditerranéen et est


très marqué par l’influence de la mer : l’hiver est doux et l’été chaud et
sec.

Dans les régions à climat méditerranéen continental, l’influence de


la mer est encore très sensible : l’hiver est le même que pour la zone
côtière, l’été plus chaud et moins humide.

Les régions à climat de type montagneux, sont caractérisées par des


hivers froids et assez longs (de novembre à avril, approximativement), et
des étés chauds et peu humides.

Dans ces régions, on peut considérer la période hivernale comme


prédominante d’où la nécessité d’un traitement thermique en ce sens, sans
pour autant négliger le problème d’été.

Les régions du sud sont de tendance chaude et sèche en été


(pouvant dépasser largement des températures de 40 °C pendant la
journée), et des hivers doux.

- 44 -
Dans ces régions le problème principal est défini comme étant la
période estivale pendant laquelle le rayonnement solaire est très intense.

A l’intérieur de chaque zone climatique, existent des sous-zones


présentant des spécificités climatiques en fonction surtout de l’altitude
(altitude < 500 m, altitude comprise entre 500 m et 1.000 m, altitude
comprise entre 1.000 m et 1.500 m, et altitude supérieure à 1.500 m).

- 45 -
XII - LA CONDENSATION DANS LE BATIMENT.

La condensation dans le bâtiment est la transformation de la vapeur


d’eau contenue dans l’air ambiant en gouttelettes d’eau liquide.

L’humidité relative intérieure varie avec le type d’activité et


d’occupation du local. Elle dépend du nombre de personnes présentes, de
leur activité physique, du type de renouvellement d’air du local, des
ouvertures existantes (portes et fenêtres)…

Il existe 2 types de condensation :


o la condensation superficielle,
o la condensation interstitielle.

La condensation superficielle.

C’est la transformation en gouttelettes de la vapeur d’eau contenue


dans l’air humide, qui se dépose sur les surfaces des éléments du bâtiment
(murs et vitrages principalement).

Elle se produit si la température superficielle intérieure t pi d’un


élément du bâtiment est inférieure à la température de rosée tr de l’air
intérieur.
C’est à dire :

t pi  t r  existence de condensation superficielle.

La température de rosée est tirée du diagramme de l'air humide en


connaissant la température de l’air intérieur t i et l’humidité relative
intérieure  i .
La température de rosée correspond au point de saturation (  =100
%) à humidité absolue x constante.

La pression de saturation Ps de la vapeur d’eau contenue dans l’air


humide est la pression maximale correspondant au point de saturation
 =100 %, à une température donnée.

Lorsqu’une paroi sépare deux ambiances à différentes pressions


partielles de vapeur d’eau Pv , il existe une diffusion de vapeur d’eau selon

- 46 -
la loi de Fick de la plus grande pression Pv1 vers la plus faible pression Pv 2 ,
selon la relation suivante :

Pv1  Pv 2 Pv1  Pv 2
g  .  .
e e

Où :
g = densité du flux de vapeur d’eau traversant la paroi en [ g / m 2 .h ].
 = perméabilité du matériau en [ g / m.h.mmHg ].
Pv1 , Pv 2 = pressions partielles de part et d’autre du mur en [ mmHg ].
e = épaisseur de la paroi en [ m ].
Le rapport e est appelé résistance à la diffusion de la vapeur d’eau

Rd de la paroi. L’inverse de la résistance à la diffusion Rd est appelé
perméance  .
e
La résistance à la diffusion de la vapeur d’eau Rd est analogue à la
résistance thermique R  e . Plus Rd est élevée, plus le matériau est

étanche.
Si la paroi est composée de plusieurs couches hétérogènes
(n couches), l’expression du flux de vapeur d’eau à travers la paroi est
donnée par :
Pv1  Pv 2 Pv 2  Pv 3 Pv1  Pv n 1
g   n
.
e1 e2 ei
1 2  1 i

On donnera pour l’exemple, des valeurs de la perméabilité  pour


certains matériaux :

Matériaux Perméabilité  [ g / m.h.mmHg ]


Béton de granulats lourds 300x10-5
Pierre dure 100x10-5
Mortier d’enduit 700x10-5
Plâtre d’enduit 450x10-5
Panneau de particules de bois 90x10-5
Laine de verre 7000x10-5
Polystyrène expansé 250x10-5
Liège expansé 500x10-5
Tableau 10: valeurs des perméabilités  des matériaux.

- 47 -
La condensation interstitielle.

Ce type de condensation se produit lorsque la vapeur d’eau se


condense à l’intérieur des matériaux constituant les différentes couches
du mur.
La condensation de la vapeur d’eau dans les parois extérieures d’un
bâtiment provoque une perte d’isolation thermique et une dégradation de
l’enveloppe. Ce phénomène de condensation interne est lié à la résistance
à la diffusion de vapeur d’eau Rd des matériaux constituant la paroi.

L’une des méthodes utilisées pour étudier la condensation


interstitielle est la méthode de Glaser, qui est une méthode graphique
basée principalement sur la comparaison des courbes de pression de
saturation Ps et pression partielle Pv de la vapeur d’eau contenue dans
l’air.

La méthode de Glaser suppose un régime permanent des


températures, ainsi que des valeurs de λ et de  constantes.

Il faudrait tout d’abord calculer les différentes températures à


travers le mur. Puis déterminer les pressions de saturation Ps
correspondant à chaque température.

ti Psi

t pi Pspi

t1 Ps1

t2 Ps 2

…………………………………………

t pe Pspe

te Ps e

On déterminera aussi la pression partielle intérieure Pvi et


extérieure Pve , en utilisant les relations suivantes :

- 48 -
Pvi  i xPsi
i  x100  Pvi  .
Psi 100

et :

Pve  e xPse
e  x100  Pve  .
Pse 100

On calculera aussi les résistances à la diffusion de vapeur d’eau Rd


de chaque couche :
e1
Rd 1  .
1
e2
Rd 2  .
2
………………

en
Rdn  .
n

Ensuite on procède au tracé du diagramme représentant les courbes


de variation des Ps et Pv à travers les différentes couches du mur. On est
alors en présence de 2 cas, suivant la disposition des courbes des Ps et des
Pv :

Cas 1 : Il existe une Cas 2 : Il n’existe pas de


condensation interstitielle dans le condensation interstitielle dans le
mur. mur.

- 49 -
Solutions pour éviter la condensation interstitielle.

Dans le cas de l’existence d’une condensation interstitielle, on


place un pare-vapeur qui est une couche caractérisée par une résistance
thermique Rth négligeable (on prendra Rth  0 ), et une résistance à la
diffusion de vapeur Rd très importante. Le pare-vapeur sera placé du coté
chaud du mur.

Le tableau (11) donne les valeurs de Rd pour certains pares-vapeur :

Matériau Rd [m 2 .h.mmHg / g ]
Feuille d’aluminium 70
Papier kraft imprégné de bitume 20
Feuille de PVC 80
Feuille de polyéthylène 400
Couche de bitume 700

Tableau 11 : valeurs de Rd pour certains pares-vapeur.

Exercice.
On demande de vérifier la possibilité d’existence de condensation
superficielle et interstitielle pour le mur suivant.

Couche λ [ W / m. K ]. e [m ]  [ g / m.h.mmHg ]
1 0,70 0,02 0,013
2 0,04 0,05 0,002
3 1,20 0,15 0,003

1
t i = 20°C ; t e = 1°C ;  i = 70 % ;  e =40 % ; = 0,11 m 2 .K / W ;
hi
1 = 0,06 m 2 .K / W .
he

50
Solution.

On calcule le coefficient K :
1 1
K   0,63 W / m 2 .K
1 e 1 0,02 0,05 0,15
    0,11     0,06
hi  he 0,70 0,04 1,2

On détermine ensuite la température superficielle interne t pi :

1
t pi  t i  K .(t i  t e )  20  0,63.(20  1).0,11  18,68C.
hi

A partir du diagramme de l'air humide, la température de rosée t r sera :

ti  20 et  i  70%  tr  13 C.

t pi  t ril n’existe pas de condensation superficielle.



On détermine ensuite les valeurs des pressions de saturations PS :
psi  17mmHg.
pspi  16mmHg.
p s1  15,50mmHg.
p s 2  6mmHg.
pspe  4mmHg
pse  2mmHg.
On détermine aussi les valeurs des pressions partielles :

 i  p si
p vi   11,90 mmHg.
100

51
 e  p se
p ve   0,80 mmHg.
100

Les valeurs des résistances à la diffusion de vapeur d’eau Rd


seront :
e1
Rd 1   1,53 m 2 .h.mm Hg / g .
1
e2
Rd 2   25 m 2 .h.mm Hg / g.
2
e3
Rd 3   50 m 2 .h.mm Hg / g.
3

Après avoir tracé le diagramme de Glaser, on remarque qu’il existe


une intersection entre la courbe des PS et la courbe des Pv , donc il existe
une condensation interstitielle.

Pour éviter ce problème, on utilise un pare-vapeur placé entre la


couche 1 et la couche 2. La résistance à la diffusion de vapeur Rd du
pare-vapeur est Rdpv = 50.

On refait le tracé de la courbe des Pv sans toucher à la courbe des


PS (le pare-vapeur n’a pas d’influence sur la courbe des PS ), et on
remarque qu’il existe un décalage entre la courbe des PS et la nouvelle
courbe des Pv  il n’existe plus de condensation interstitielle dans ce
mur.

52
XIII - L’INERTIE THERMIQUE DANS LE BATIMENT

La capacité d'un matériau à stocker la chaleur est exprimée suivant


sa chaleur spécifique, qui est la chaleur stockée dans une unité de masse
du matériau par degré de température.
L'objectif de l'inertie thermique d'une paroi opaque (non vitrée) est
de restituer la chaleur stockée avec un temps de retard (décalage dans le
temps).

Les matériaux ayant une bonne conductivité thermique 


accumulent la chaleur relativement vite. Les matériaux denses comme la
pierre naturelle, le béton et la brique pleine sont recommandés là où un
bon stockage de chaleur est exigé.

La vitesse de stockage ou de restitution de la chaleur est déterminée


par deux grandeurs qui sont la diffusivité et l'effusivité, dont la définition
est comme suit :

 la diffusivité thermique a
C’est la vitesse à laquelle la chaleur se propage par conduction
dans un corps. Elle fait intervenir la conductivité thermique  , la chaleur
spécifique c ainsi que la masse volumique  .
La diffusivité thermique a est donnée par la relation suivante :


a
c.
L’unité de a est [ m 2 / s ].

Plus la valeur de diffusivité thermique est faible, plus la chaleur


mettra du temps à traverser l'épaisseur du matériau, et donc, plus le temps
entre le moment où la chaleur arrivée sur la face d'un mur et le moment
où elle atteindra l'autre face est importante.
C'est une grandeur de l'inertie thermique.

 l'effusivité thermique b .
Elle indique la capacité des matériaux à absorber (ou restituer) plus
ou moins rapidement un apport de chaleur.

L'effusivité caractérise la sensation de ‘chaud’ ou de ‘froid’ que


donne un matériau. Par exemple, en posant la main sur un matériau ayant
une valeur d'effusivité b élevée comme le métal, celui-ci absorbe
rapidement beaucoup de la chaleur de la main sans se réchauffer
notablement en surface. Nous avons donc une sensation de froid.

53
Par contre, une valeur d'effusivité b faible indique que le matériau
se réchauffe rapidement en surface en absorbant peu de chaleur (comme
les isolants, le bois...).

L'effusivité thermique b est donnée par la relation suivante, en


fonction de la conductivité thermique  du matériau, ainsi que sa chaleur
spécifique c et sa masse volumique  :

b   .c.

L’unité d'effusivité thermique b est [ J / m 2 .K .s1 / 2 ].

Les valeurs de diffusivité et d'effusivité thermique pour certains


matériaux sont données par le tableau (12).

Matériau Diffusivité thermique a Effusivité thermique b



m2 / s ( J / m 2 .K .s 1 / 2 )
Terre sèche 5,6.10-7 1006
Sable sec 2,8 – 3,3.10-7 693 - 759
Mortier d’enduit 7.10-7 1377
Béton de granulats 8.10-7 1945
Pierre calcaire 14.10-7 2058
Bois léger 1,25.10-7 339
Acier 138.10-7 14.000

Tableau 12: valeurs de diffusivité et d'effusivité thermique


pour certains matériaux.

Il existe une différence entre l’isolation thermique et l’inertie


thermique, qui sont parfois confondues. Il s'agit de 2 phénomènes
différents : l'isolation permet de limiter les échanges de chaleur et l'inertie
permet de stocker de la chaleur.

L'inertie thermique permet d'obtenir un déphasage (décalage dans


le temps) ainsi qu'un amortissement de la température intérieure t a par
rapport aux variations de la température extérieure t e (figure 15). Le
déphasage et l'amortissement sont plus importants pour un bâtiment à
forte inertie thermique (à droite), que pour un bâtiment à faible inertie
thermique (à gauche).

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Figure 15: déphasage et amortissement .

Le déphasage représente le décalage de temps, en heures, entre le


pic de température extérieure t e et le pic de température t a à l’intérieur
du bâtiment.
L'amortissement est le rapport entre l'amplitude maximale de la
température intérieure t a et l'amplitude maximale de la température
extérieure t e .

Le tableau (13) donne des exemples de valeurs de déphasage pour


certains types de structures.

TYPE DE PAROI Déphasage en h 


Façade en brique :
10 cm 2,3
20 cm 5,5
30 cm 8
Maçonnerie de pierre :
20 cm 5,4
30 cm 8
Tableau 13: exemples de valeurs de déphasage.

Exploitation des effets de l'inertie thermique.


Pour profiter au mieux de l'inertie thermique d'un bâtiment, il serait
plus intéressant d'isoler par l'extérieur.
En utilisant une isolation extérieure, on obtiendrait une température
intérieure stable et confortable en hiver grâce à la chaleur intérieure
stockée dans les murs. En été, on conservera des températures intérieures
fraîches pendant la journée et on limitera ainsi la surchauffe.
L'inertie thermique est donc importante aussi bien en été qu’en
hiver, car elle contribue au confort du bâtiment en atténuant les variations
de température.

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Annexes

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

BONDIL A. et HRABOVSKY J., " Isolation thermique ", tome 1,


éditions Eyrolles (1978).

BOULET B., " Aide-mémoire équipement du bâtiment ", éditions Dunod,


Paris (1977).

CSTB, " Réglementation thermique 2012, Règles Th-U Parois opaques ",
Mars 2012.

DELEBECQUE R., " Éléments de construction ", éditions Delagrave


(1990).

DUTHU H., MONTHARRY D., PLATZER M., " La technique du


bâtiment tous corps d’état ", éditions Le Moniteur, Paris (1999).

FAUCONNIER R., " L'action de l'humidité de l'air sur la santé dans les
bâtiments tertiaires ", Chauffage Ventilation Conditionnement N°10,
(1992).

LAVIGNE P., BREJON P., FERNANDEZ P., " Architecture climatique",


éditions EDISUD (1994).

MAZRIA E., " Le guide de l’énergie solaire passive ", éditions


Parenthèses (1981).

NOVERRAZ M., " La technologie du bâtiment ", éditions Eyrolles, Paris


(1997).

PORCHER G., " Cours de climatisation ", tome 1, éditions C.F.P.

" Recommandations architecturales ", éditions ENAG, Alger (1993).

RIETSCHEL H., RAISS W., " Traité de chauffage et de climatisation",


Dunod (1973).

ROULET C. A., " Energétique du bâtiment ", Presses Polytechniques


Romandes, Lausanne (1987).

VALCEA D.E., " L'isolation thermique des constructions en Algérie ",


éditions ENAL, Alger (1986).

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