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FASCICULE DE
Travaux PRATIQUES Des
sciences des MATERIAUX
AVANT PROPOS
HIDOURI Abdelmoumen
Avant propos……………………………………………………………………….. 1
Annexes…………………………………………………………………………………. 32
I
HIDOURI A. Micrographie et Macrographie
Manipulation 1
MICROGARAPHIE ET MACROGRAPHIE
Objectifs :
Mettre en évidence les différences entre les deux techniques d’examens : la micrographie et
macrographie.
Maîtriser les étapes de chaque technique d’observation des surfaces des pièces.
Maîtriser l’utilisation de certains outils de travail (loupes, microscope, polisses…).
Savoir identifier les différentes structures et compositions de certains matériaux en fonction des
outils, machines et produits chimiques présents dans le laboratoire.
Principe et but :
Mettre en évidence les constituants des produits métallurgiques (métaux pures, combinaisons
solutions solides, eutectique et eutectoîde). Pour cela, on va procéder à l’examen à des loupes de
différents grossissements et à l’examen au microscope par réflexion d’une surface polie et généralement
attaquée.
Matériels utiles :
Une tronconneuse pour le découpage des éprouvettes
Éprouvettes en acier C48, éprouvettes C 38, éprouvettes en laiton, éprouvettes en alliage
d’Aluminium obtenues par tronçonnage.
Une polisseuse à disque pour le polissage des éprouvettes avant examen.
Une polisseuse a rouleau pour le même rôle que la polisseuse a disque.
Des papiers abrasifs de différentes granulométries (120, 240, 400, 600, 1000 g/mm²).
Une solution d’alumine utilisée avec les papiers abrasifs par les polisseuses.
Une solution alcoolique d’acide nitrique ou une solution alcoolique d’acide picrique (50 cm3 d’acide
par litre (=1,33g/cm3) pour mettre en évidence les joints des cristaux de ferrites et colore la perlite
en sombre.
Du lubrifiant a utilisé avec les polisseuses et la tronçonneuse.
Des loupes de différents grossissements (2X, 5X, 10X, 20X, 25X…).
Un microscope optique lié à un ordinateur par une caméra et un câble coaxial pour l’observation des
surfaces polies des éprouvettes.
une application informatique pour l’acquisition des images obtenues à travers cette caméra reliée au
microscope.
Un ordinateur et une imprimante pour imprimer ce qu’on voir sur l’écran,
Objectifs
3. Travail demandé :
1- Chaque groupe va prendre les éprouvettes.
2- Dresser les si besoin à l’atelier des machines conventionnelles.
3- Procéder au polissage de ces éprouvettes par granulométrie croissante sans oublier l’arrosage avec
l’eau et la solution d’alumine.
4- Avec les éprouvettes graduées verser 25 Cm3 d’une solution alcoolique d’acide nitrique ou
picrique dans un demi litre d’eau et procéder à l’attaque les surfaces de ces éprouvettes (faire
attention aux doigts) pendant 15 minutes. Que constatez-vous ?
5- Procéder maintenant à l’examen de ces surfaces avec les loupes puis avec le microscope.
6- Imprimer les figures acquises.
7- Interpréter les résultats obtenus en se basant sur les cours vus au premier niveau.
8- Compte rendu.
9- Nettoyer et ranger tout le matériel.
I. But de la manipulation :
Mettre en évidence l’essai de dureté.
Savoir utiliser le duromètre afin de le réutiliser pendant les manipulations qui suivent.
Caractérisation d'un matériau à partir de l’essai de dureté.
Savoir utiliser le tableau des Conversions dureté HV, HB, HRC- Résistances à la traction Rm
II. Principe de la manipulation :
La dureté caractérise la résistance d’un matériau à la pénétration d’un corps dur. Plusieurs essais
ont été mis au point, mais leur principe de base est identique. L’essai de dureté consiste à créer et exploiter
l’empreinte laissée sur une pièce par un pénétrateur soumis à un effort F. Il existe plusieurs standards
d’essai de dureté qui nécessitent la déclaration suivant quel standard la dureté est mesurée.
Les trois techniques les plus répandues sont ; la mesure selon Brinell, selon Vickers et selon
Rockwell. Ces essais se distinguent essentiellement par la forme géométrique du pénétrateur (Brinell : une
sphère ; Vickers : une pyramide de base quadratique avec angle d’ouverture de 136°, et Rockwell : type
B : une sphère, type C : un cône avec angle d’ouverture 120°) (voir tableau 1).
IV. Mesure :
Mettre le pénétrateur choisi a sa position,
Reposer la pièce correctement sur l’enclume la plus appropriée (la pièce et l’enclume doivent être très
propres car les mesures peuvent être non correctes à causes des impuretés et de l’état de la surface)
Appliquer la précharge en amenant lentement et sans choc la pièce en contact avec le pénétrateur, en
manoeuvrant le volant 5 jusqu’à ce que l’indicateur (7) soit entre les deux points rouges. Si on dépasse par
hasard cette position, alors revenir en arrière avec le volant jusqu’au détachement du pénétrateur,
repositionner la pièce et recommencer la manipulation en suivant les explications ci-dessus.
Appliquer la charge en tournant le levier 3 jusqu’à la butée, en agissant en même temps sur les deux
poignées pour ne pas solliciter le bâti, ce qui peut pourrait influencer la mesure. Après quelques secondes
(5-8) enlever la charge en ramenant le levier 3 avec les mêmes précautions dans sa position initiale.
Prendre directement la valeur de la dureté affichée sur le cadran.
Tourner le volant 6 en arrière pour libérer la pièce. En enlevant celle-ci de l’enclume, veiller à ne pas
heurter le diamant.
Pour modifier la charge, tourner le volant 1 jusqu’à faire coïncider le trait avec le milieu du trou
correspondant à la charge choisie. Fixer ce volant en insérant la cheville de blocage dans le trait
correspondant.
Pour changer le pénétrateur, il suffit de dévisser la vis de pression puis le laisser tomber dans la main
et monter le nouveau en vissant la même vis de pression. Ces pénétrateurs doivent être changés après une
cadence importante d’utilisations.
Travail demandé
On vous fournit trois échantillons différents (Laiton, C45 ou C38et alliage d’Alunminium), on vous
demande de :
Bien polir les trois échantillons,
Mesurer la dureté de chaque échantillon selon les deux types de dureté (HB et HRC). Conclure.
S’il est possible, vérifier la correspondance entre les duretés HB et HRC. Sinon, peut on considérer vos
résultats comme base de données pour enrichir le tableau de correspondance donné en annexe.
Nettoyer et ranger tout le matériel.
I. But de la manipulation :
Mettre en évidence l’essai de traction.
Se familiariser avec les différents types de courbes de traction.
Etablir la différence entre les contraintes et les déformations nominales et réelles
Apprendre à utiliser les résultats d’un essai de traction pour identifier les caractéristiques mécaniques
d’un matériau.
II. Introduction
En service, les matériaux sont sollicités par des charges ou des forces provoquant des déformations. Il
est donc important de connaître les conditions de déformations et de rupture des matériaux. Les propriétés
mécaniques les plus importantes sont la rigidité, la limite élastique et la ductilité mesurées par l’essai de
traction. Ces propriétés sont mesurées par des essais mécaniques normalisés à l’aide d’éprouvettes standard
soumises à des conditions de mise en charge bien définies. Une éprouvette d’essai est prélevée dans le
matériau à caractériser et usinée à des dimensions normalisées, afin d’assurer une meilleure comparaison des
essais effectués dans différents laboratoires. On simule également certaines conditions d’utilisation par des
essais particuliers (vieillissement accéléré, usure, fatigue…). Une très grande prudence s’impose lorsqu’on
veut transposer le résultat d’essais de laboratoire au comportement en service, car les conditions réelles de
service sont généralement plus complexes que celles simulées lors des essais normalisés. Pour cela, on
adopte souvent des coefficients de sécurité ou de correction dans le calcul et dimensionnement des éléments
de machine ou de structure.
Pupitre de
commande
Mors de maintiens
de l’éprouvette de Ecran d’affichage
traction instantané des
données et des
résultats
Imprimante
50
La figure 3 présente la courbe de traction d’un métal à comportement ductile. Une courbe de traction de
ce type permet de déterminer les quatre grandeurs caractéristiques suivantes :
Le module d’élasticité E (ou module d’Young) donné par la pente de la partie élastique de la courbe
contrainte –déformation .
La limite d’élasticité Re qui donne la valeur de la contrainte nominale théorique à partir de laquelle
le matériau commence à se déformer plastiquement. Comme la déformation plastique apparaît
progressivement, la limite d’élasticité est difficile à déterminer avec précision, et on adopte en général
une limite conventionnelle d’élasticité Rp0.2 qui est la contrainte nominale correspondant à une
déformation permanente de 0.2%.
La résistance à la traction Rm qui est définie par la contrainte nominale maximale supportée par
F
l’éprouvette. Rm m
S0
La déformation à la rupture ( r ) qui correspond à la déformation plastique nominale à la rupture en
traction de l’éprouvette. La valeur de la déformation à la rupture r représente
Pendule couteau
KCV (J.cm-2)
Comportement
fragile
35
Comportement
ductile
TK3,5
T (°)
Température
Maintien
Ta
Refroidissement
rapide
Chauffage
ta
Temps
2. Description et Consignes pour l’utilisation du four : dans notre on dispose de deux four
de même nature et de même programmateur
Ce sont des fours électriques de marque CONTROLAB de type de type L4/10 à atmosphère
contrôlée dont les dimensions intérieures et les caractéristiques suivantes :
Largeur : 380 mm,
Hauteur : 200 mm,
Longueur : 580 mm,
Température maximale : 1100°C,
Fig.2 Four pour
Puissance en chauffage : 18.6 KW traitement thermique
Chaque four est muni d’un programmateur de type B170 pour bien programmer la température
et temps de chauffage.
Pour chauffer une pièce, on doit suivre soigneusement les étapes suivantes :
Charger les pièces dans le four en les plaçant de façon à ce que le gaz protecteur puisse passer
sous ses pièces,
Verrouiller la porte,
Objectifs :
Maîtriser une méthode pratique de détermination de la trempabilité des aciers à savoir l’essai
Jominy.
Confirmer les résultats obtenus par une méthode utilisant les diagrammes TRC des aciers.
Matériels utiles :
Une éprouvette appelée éprouvette Jominy,
Deux polisseuses à plateaux et des papiers abrasifs,
Un duromètre,
Un appareil Jominy de marque CONTROLAB et de type TT0078.1.
Documents utiles :
Diagrammes TRC de l’acier C45, 30NiCr11 et 60NiCrMo 11.
Tableaux des valeurs (H=f(d)) des aciers 30NiCr11 et 60NiCrMo11.
1. Introduction :
La trempabilité est définie par l’aptitude que peut avoir un acier au durcissement le plus
profondément possible par trempe. Ce phénomène est favorisé dans les aciers où le domaine de
stabilité de l’austénite en surfusion est grand. Autrement dit pour les aciers à faible vitesse critique de
trempe. Cette caractéristique est très importante pour les aciers destinés aux traitements thermiques. La
microstructure et la dureté en sont les plus sensibles pour la détermination de cette caractéristique.
2. Principe de l’essai JOMINY : selon la norme NF EN ISO 642
Pour déterminer la trempabilité d’un acier, on utilise une technique commode qui est l’essai
Jominy. Cette méthode consiste à :
Austénitiser dans des conditions convenables une «éprouvette Jominy» normalisée de 25 mm de
diamètre et 100 mm de longueur.
Tremper la base inférieure de cette éprouvette, tenue à l’aide d’un support approprié, par un jet
d’eau courante de température comprise entre 15 et 25°C jusqu’à son refroidissement total par
conduction.
Mesurer la variation de la dureté sur un méplat de la génératrice de l’éprouvette à partir de son
extrémité trempée selon les distances suivantes : 1.5, 3, 5, 7, 9, 10, 13, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 50,
70…prises à partir de son extrémité trempée par le jet. Ces distances seront désignées J 1.5, J3, J5, J7,..
Support de fixation
de l'éprouvette
Hauteur du jet
d'eau libre
(b
)
(c)
Fontaine
Four
1 2 3 4
Touches de sélection
5 6 7 8
Fig.6 Régulateur température du four
Touches de sélection
1 2 3 4
Documents utiles :
Tableau de conversions de dureté HV, HB, HRC- Résistances à la traction Rm moyennes.
Matériels utiles :
Éprouvettes en acier C48,
Deux polisseuses à plateaux pour le polissage des éprouvettes avant et après revenu pour
l’observation au microscope,
Un microscope optique lié à un ordinateur pour l’observation des surfaces polies des éprouvettes
avant et après revenu pour pouvoir faire la différence entre les structures avant et après revenu.
Un duromètre pour la mesure de la dureté des éprouvettes aussi avant et après revenu,
Une machine de traction pour tracer les courbes de traction qu’on va faire sur les éprouvettes
convenables.
1. Introduction :
Le revenu est un traitement thermique effectué sur des métaux afin de leurs donner leurs
caractéristiques mécaniques et parfois de résistance à la corrosion d’usage. Ce traitement est effectué
après la trempe.
Pour les pièces en acier, le revenu est réchauffement de la pièce qui permet d’adoucir les effets
de la trempe. Il permet d’éliminer des composés fragilisant les pièces (carbures) aux joints de grains
sans altérer trop les effets fondamentaux de la trempe (perte de 1 ou 2 degrés de dureté). Il permet
aussi à certaines contraintes trop importantes de se libérer (en favorisant les migrations atomiques par
élévation de la température). Ces contraintes et ces carbures pourraient devenir autant d’amorces de
rupture fragile.
T(°C)
Ta
AC1
Trempe
TR
Revenu
ta tR
Temps
Figure 1 : Cycle complet (trempe, revenu)
Pour les pièces en alliage d’aluminium, le traitement de revenu durcit la pièce par précipitation de
composés intermétalliques dans la matrice aluminium.
Selon le résultat attendu, on distingue plusieurs types de revenus :
Revenu de relaxation ou de détente,
Revenu de structure ou classique,
Revenu de durcissement….
Pour plus de détails voir cours de traitements thermiques.
3. Travail demandé :
1- Chaque groupe va prendre les mêmes éprouvettes de dureté C48 (3 pour chaque groupe) de
diamètre 20 mm et de longueur 30 mm et trois éprouvettes de traction déjà trempées.
2- Pour chaque éprouvette de dureté, bien polir une de ses deux faces de l’éprouvette, (l’autre ne
sera pas bien polie) puis l’attaquer par une solution alcoolique nitrique puis observer au
microscope. Imprimer la figure obtenue. (éprouvette 1 et 2 avant revenu c'est-à-dire après
trempe).
3- Déterminer la dureté de la structure d’équilibre de l’acier C48 (faire la conversion en HRC)
avant le revenu.
DIAGRAMME TRC DE
30 NiCr 11
%C %Mn %Si %S %P %Ni %Cr %Mo %Cu %V %W
0.32 0.30 0.20 0.008 0.017 2.95 0.69 0.10 0.31 0.03 0.06
Dureté
800
Ac3
Ac1
700
600
A+F 93 HRB
A
Température en °C
23 HRC
A+F+C
400
A+F+C 32 HRC
39 HRC
Ms
300 45 HRC
200
A+M
100
55 HRC
0
1 2 5 10 20 50 100 200 500 103 104 2.104 105
DIAGRAMME TRC DE
X38 CrMoV 5
Dureté HRC
900
Ac3
Ac1
800
19
A+F+C
700 22
29
600
A
Température en °C
500
400
A+F+C
300
Ms
200
A+M
100
61.5
0
1 2 5 10 20 50 100 200 500 103 104 2.104 105
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
DUNOD.
Manuel d’utilisation de l’appareil Jominy Controlab, TT0078.1.
d’images).
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