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RAPPORT DU PROJET DE LA DURABILITE DES

MATERIAUX ET REHABILITATION DES STRUCTURES

REALISE PAR :
• NATIJI CHARAF EDDINE

ENCADRE PAR :
• MR. AALIL ISSAM

ANNEE UNIVERSITAIRE :
2021 – 2022

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Introduction :

Les structures et matériaux sont des œuvres qui peuvent vieillir dans la majorité
des cas. Le vieillissement peut engendrer une détérioration du bâti, voire de gros
dégâts. Il faut donc, dans un premier temps, réaliser un diagnostic de pathologie
des matériaux.

Celui-ci indiquera l’adéquation en usage des matériaux avec pour objectif


l'analyse des pathologies des matériaux.

Qu'il soit en bois ou en pierre, que ce soit une construction métallique, en béton
ou bien une maçonnerie, il est nécessaire d’analyser le vieillissement de
l’ouvrage. Le diagnostic de pathologie des matériaux indique les possibles
fissurations, corrosion, fléchissement, etc. qui impactent les structures.

Ne pas effectuer un diagnostic de pathologie des matériaux peut être désastreux.


En effet, les locaux industriels et commerciaux en particulier méritent une
sécurité optimale. Que cela concerne la détérioration des matériaux ou bien
simplement une évaluation du système structurel du bâtiment, le diagnostic de
pathologie des matériaux est essentiel pour éviter tout accident potentiel.

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1. Enoncé du projet

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2. Partie 1
1. Commenter les dommages présents sur les 2 photos

D’après l’observation des 2 photos, on peut dire que les dommages des murs peuvent être due
aux :

• Les fissures du béton liées au retrait thermique : elles sont causées par la réaction qui a
lieu par le contact entre le ciment et l’eau. C’est une réaction exothermique, et de ce
fait, elle s’accompagne de chaleur. Celle-ci peut conduire à la contraction du béton et
engendrer des fissurations.

• Les fissures du béton liées au retrait de plastique : le retrait de plastique se veut lors de
l’évaporation de l’eau de la partie apparente du béton. Lors du durcissement de celui-
ci, le retrait des plastiques est empêché par les différents éléments, entraînant ainsi sa
fissure.

• Influence de la carbonatation et des gradients de teneur en eau : Le dioxyde de carbone


CO2 contenu dans l’air pénètre dans le béton par la porosité ou par les fissures. Il
réagit avec l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 pour former des carbonates de calcium
CaCO3. C’est la carbonatation du béton qui provoque la diminution de la valeur du pH
de la solution des pores d’environ 13 à 9. Quand toute l’épaisseur d’enrobage est
carbonatée, cette baisse de pH entraîne la dépassivation des armatures, la destruction
de l’enrobage du béton armé par gonflement des armatures corrodées, et l’initiation
d’une corrosion généralisée des armatures.

• Les dégradations par les attaques de gel/dégel en l’absence ou en présence de sels de


déverglaçage affectent non seulement l’apparence, mais également la durabilité du
béton d’enrobage. Les dégâts de gel/dégel en l’absence ou en présence de sels de
déverglaçage peuvent mener à d’autres dégradations ultérieures, comme p. ex. la
corrosion de l’armature, une abrasion et une érosion accrue de la surface du béton

2. Calculer l’indice sclérométrique moyen pour chaque emplacement Ei puis


déterminer la résistance à la compression correspondante

La résistance à la
L’indice
Réf Mesures sclérométrique compression
sclérométrique moyen
(Mpa)
E1 34 32 36 34,00 27
Poutres E2 35 30 33 32,67 23
E3 33 32 36 33,67 24,5
E4 32 30 33 31,67 22
Poteaux E5 30 29 32 30,33 21
E6 35 31 34 33,33 24
E7 26 28 28 27,33 17
Voile E8 30 32 26 29,33 19,5
E9 35 30 33 32,67 23

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3. Déterminer la vitesse ultrasonore du béton des poutres et celui du voile et
commenter sur la qualité des 2 bétons

L’objectif de la technique est de mesurer le temps de propagation des ondes ultrasonores dans
le béton. La vitesse ultrasonore est déduite par l’écartement considéré entre deux
transducteurs piézoélectriques.

La vitesse ultrasonore, notée V en m/s, est calculée pour chaque mesure par la relation :

𝐿
𝑉=
𝑇
Avec L est la distance considérée entre émetteur et récepteur (ex. épaisseur d’éprouvettes ou
distance E-R dans le cas d’une configuration indirecte).

Distance emetteur- mesures ultrasonores t Vitesse Vitesse ultrasonore


mesures ultrasonores t (µs)
recepteur (cm) moyen (µs) ultrasonore (m/s) moyenne (m/s)
30 56,2 59,3 57,2 57,57 5211,35
poutre 31 56,8 56,5 59,5 57,60 5381,94 5271,69304
31 58,1 60,7 59,3 59,37 5221,79
20 50 49 48 49,00 4081,63
56 110 115 120 115,00 4869,57
voile 4507,066984
86 199 203 198 200,00 4300,00
100 210 208 210 209,33 4777,07

• Puisque la vitesse ultrasonore moyenne dans la poutre est supérieure à celle du voile, alors
on peut conclure que la qualité du béton de la poutre est meilleure que celle du voile

4. Comment la profondeur du béton carbonaté a été déterminée en utilisant la


phénolphtaléine ?

La mesure de la profondeur de carbonatation du béton s’effectue en laboratoire sur les cassures


fraîches des carottes prélevées sur l’ouvrage (fendage suivant une génératrice). Immédiatement
après fendage, pour éviter la carbonatation de surface, on pulvérise une faible quantité d’eau
distillée ou déminéralisée sur la tranche pour l’humidifier. Puis après absorption de l’eau par le
béton on pulvérise l’indicateur coloré de pH (de préférence la phénolphtaléine, mais on peut
aussi utiliser la thymolphtalèine). Mesure de la zone décolorée où le pH passe de 13
(initialement) à environ 9 (avec la phénolphtaléine) ou environ 10 (avec la thymolphtaléine).
De manière plus précise, la phénolphtaléine est incolore pour un pH inférieur à 8,2 et rose
soutenu pour un pH supérieur à 9,9, et la thymolphtaléine est incolore pour un pH inférieur à
9,3 et bleu pour un pH supérieur à 10,5. Pour la mesure : − Le fendage libérant les deux faces,
il peut être intéressant d’utiliser deux indicateurs colorés différents, l’un à base de
phénolphtaléine (virage pH~9), l’autre à base de thymolphtalèine (virage pH~10).

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5. Interpréter les résultats de la carbonatation

D’après l’étude comparative des


résultats d’évaluation de la qualité
du béton des trois composantes
(poutres, voiles et poteaux)
étudiés dans ce travail, on a
constaté que le béton des poteaux
et du voile est fortement
carbonaté sur une profondeur de
l’ordre de 2 à 3 cm par rapport à
la surface extérieure des éléments
testés, par contre la profondeur de
carbonatation ne dépasse pas les 1 cm pour les éléments auscultés des poutres.

La forte carbonatation du béton des poteaux et du voile impacte négativement leurs capacités
de résistance à la compression, ils sont inferieure à la valeur exigée par la norme (25 MPa).

6. A quels moments le front de carbonatation atteindra les armatures au niveau


de différents emplacements ?

Les armatures des éléments structuraux n’ont pas perdu leurs caractéristiques mécaniques, car
la carbonatation ne dépasse pas encore l’enrobage minimal des composants.

• Les poutres :

Le front de carbonatation atteindra les armatures lorsque la profondeur dépasse l’enrobage


minimal des poutres (≈5 cm).

• Les poteaux :

Le front de carbonatation atteindra les armatures lorsque la profondeur dépasse l’enrobage


minimal des poteaux (≈4,1 cm).

• Voile :

Le front de carbonatation atteindra les armatures lorsque la profondeur dépasse l’enrobage


minimal des poteaux (≈5,4 cm).

7. Interpréter les résultats de la résistivité électrique

D’après la comparaison des résultats de la résistivité électrique dans les 3 éléments porteurs
(poutres, voiles et poteaux), on constate que la résistivité électrique mesuré dans les poutres et
plus petite par apport aux poteux et le voile, cela peut être du au fort carbonatation auxquelles
ces éléments sont exposés.

On peut conclure que la carbonatation conduit à une diminution de la porosité du béton et une
diminution du pH de la solution interstitielle. Le réseau poreux est le chemin principal de la
conduction électrolytique du courant. Par conséquent, ce phénomène provoque
l’augmentation de la résistivité apparente du béton.

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8. Conclure sur les causes des dommages observés tout en indiquant des mesures
complémentaires si nécessaire

• La cause principale des dommages observés est : la carbonatation du béton

• Les mesures complémentaires :

➢ Prévenir l'apparition du phénomène de carbonatation :

La carbonatation apparaît au cours des différentes phases de la prise du ciment : le plus


souvent dans les 2 ou 3 jours qui suivent l’application, mais aussi entre le 7e et 10e jour.
Essayez ainsi de protéger l’enduit des conditions atmosphériques pendant toute cette période.
Evitez donc d'appliquer les enduits par :

- une température inférieure à 8 °C, en particulier pour les teintes soutenues,


- une humidité importante,
- une hygrométrie élevée.

➢ Traiter l'apparition de carbonatation :

Attendez si possible des conditions climatiques plus favorables avant de remédier par
l'une ou l'autre de ces solutions :

- solution 1 : éliminez les traces de carbonate par un lavage à l’eau acidulée suivi d’un
rinçage à l’eau ; traitez par panneau complet car le traitement ponctuel des plages
carbonatées risque d’altérer la couleur en dégarnissant les agrégats.
- solution 2 : procédez à un revêtement complet à l'aide d'une peinture compatible avec les
supports extérieurs en ciment (peinture-ciment) et d'un un enduit plastique ; vous assurez
ainsi à l’enduit un aspect homogène et une teinte uniforme.
- solution 3 : appliquez une “passe” supplémentaire d’enduit : en vérifiant le support, et en
limitant l’épaisseur totale à 20 mm.

➢ Remédiez à la carbonatation :

Lavez à l'eau acidulez, ou mettez en peinture par façade complète, ou appliquez “passe”
supplémentaire d’enduit.

9. Proposer des mesures correctives et préventives pour augmenter la durée de


vie des éléments structuraux étudiés

Afin d’assurer une durée adéquate de la structure, il convient de prendre en compte les
facteurs suivants :

▪ l’utilisation prévue ou prévisible de la structure;

▪ les critères de dimensionnement requis ;

▪ les influences escomptées de l’environnement ;

▪ la composition, les propriétés et les performances des matériaux et des produits ;

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▪ les propriétés du sol ;

▪ le choix du système structural ;

▪ la forme des éléments structuraux et les dispositions constructives ;

▪ la qualité de mise en œuvre et le niveau de contrôle ;

▪ les mesures de protection spécifiques ;

▪ la maintenance escomptée pendant la durée d’utilisation de projet.

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