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I.

Introduction

Le béton peut être formuler pour assurer les fonctions de durabilité et mécanique qui remplissent le
besoin d’une structure. La résistance à la compression du béton est l’un des indicateurs communs
pour mesurer la performance d’un béton. Cette résistance est mesurée en écrasant des échantillons
cylindriques ou cubiques dans une machine d’essai à compression. Ainsi l’essai de compression sur
les éprouvettes en béton est le principal outil pour caractériser la qualité des produits en béton ou
du matériel de base et conclure à la conformité ou non à un référentiel.

II. But du TP :
1. Ecrasement de béton
Le contrôle de la qualité de béton durci. Il s’agit d’un des essais les plus courants, il permet de définir
la classification du « béton à propriétés spécifiées ». Cette classification s’effectue à partir des valeurs
caractéristiques de la résistance à la compression sur cylindre ou sur cube.

2. Scléromètre

 Evaluation de la dureté de l’homogénéité de surface d’un parement en


béton.
 Délimitation de zones dégradées ou de zones présentant des
caractéristiques mécaniques différentes, il convient d’exclure les zones
présentant des nids de cailloux, des écaillages, une texture grossière
ou une porosité élevée.

III. Principe du TP :

1. Préparation des faces d’appui des éprouvettes


Les éprouvettes cylindriques sont surfacées, afin d’obtenir deux faces régulières sur lesquelles sera
appliquée une force axiale perpendiculaire et homogène. Les surfaces des extrémités doivent être
perpendiculaires à l’axe de l’éprouvette et être approximativement parallèles entre elles.

Les deux faces d’appui des éprouvettes doivent faire l’objet d’une préparation de surface (face
arasée et face fond de moule). Avant surfaçage, il convient de repérer la face d’arasement, afin que
l’essai d’écrasement soit réalisé dans le même sens que la confection des éprouvettes.
2. Ecrasement des éprouvettes de béton :
On appliquera la charge sans choc. Cette charge sera appliquée de façon continue à la vitesse
constante sélectionnée, jusqu’à la rupture de l’éprouvette. On enregistrera la charge maximale

Figure 1 résistance à la compression du béton

obtenue en kN.

3. Scléromètre (essais non destructifs) :

La mesure de la dureté de surface d’un béton de manière non-destructif est basée sur l’étude du
rebondissement d’une bille en acier projetée sur sa surface à l’aide d’un ressort taré.

La hauteur du rebond augmente avec la dureté de surface du béton sollicité, est caractérisée par
indice sclérométrique, le résultat de l’essai est exprimé par la mesure de la distance de
rebondissement de la tige.

IV. Appareillage utilisé :

Eprouvettes
Machine rectifieuse ou
mortier de soufre :

Presse hydraulique

Scléromètre

V. Mode opératoire :
1. Surface des éprouvettes
1. Enlever la vitre de protection.
2. Scléromètre Placer l’éprouvette dans la rectifieuse.
3. Serrer l’étau de maintien fermement.
4. Mettre en place la vitre de sécurité et alimenter la machine.
5. Positionner le circuit d’eau et ouvrir le robinet.
6. Ajuster le niveau de la lame en diamant à une hauteur juste au-dessus de la
section supérieur de l’éprouvette en tournant la manivelle.
7. En tenant avec une main la partie mobile de la surfaceuse actionner la
machine.
8. Baisser le niveau progressivement de la lame après chaque aller-retour.

9. S’arrêter lorsque la surface de l’éprouvette soit lisse.

Remarques :
 Il est nécessaire de ne pas dépasser 0.7cm de hauteur pendant l’opération
de surfaçage.
 Les avantages de la rectification par rapport au mortier de soufre sont
nombreux :
o Arrêt de l’utilisation du soufre (pollution olfactive, recyclage couteux
des éprouvettes cassées, coût d’achat du soufre, risques pour la
santé, risques d’incendie, transport et stockage de matière
polluante, assurances…)
o Facilité de gestion du stock d’éprouvettes à casser : préparation à
l’avance des éprouvettes permettant d’optimiser l’occupation du
laborantin (en effet, on peut rectifier une éprouvette et la remettre
dans le bac pour la casser 2 semaines plus tard).
o Amélioration des résultats de casse (diminution de l’écart type et
augmentation de la résistance à la compression)

2. Ecrasement des éprouvettes :

1. Placer l’éprouvette verticalement et au centre du plateau de la presse.


2. Entrer les réglages de la presse (diamètre, hauteur, âge du béton, poids et
vitesse de chargement). On choisit un chargement graduel de 1kN/s pour ne
pas causer de choc.

3. S’assurer que la vitre de sécurité est fermée et actionner la machine.


4. Noter la valeur obtenue à la rupture et nettoyer la presse pour une autre
utilisation.
3. Le scléromètre :

 On maintient le scléromètre de manière à permettre à la tige de percussion de


frapper perpendiculairement la surface d’essai.
 On augmente progressivement la pression exercée sur la tige jusqu’au
déclenchement du choc.
 Après le choc on enregistre l’indice de rebondissement
 Pour obtenir une estimation fiable de l’I.R on effectue au moins 9 essais.
 La distance minimale entre deux essais doit être de 25mm.

Note
Cette méthode d’essai ne peut pas se substituer aux essais pour la
détermination de la résistance du compression béton , cependant
elle,peut fournir une estimation d’une résistance du béton in situ si des
corrélations fiables sont établies.
VI. Exploitation des résultats :

1. Incidence des défauts de surfaçage sur la résistance à la compression


des éprouvettes :

2. Inspection visuelle de la rupture de l’éprouvette

La forme de la rupture de l’éprouvette donne une information sur le déroulement de


l’essai. Ainsi, la norme NF EN 12390-3 prévoit une évaluation du type de rupture
obtenue. Des illustrations de ruptures incorrectes sont présentées figure 3 à titre
d’exemple. Par exemple, pour les éprouvettes cylindriques, la rupture du produit de
surfaçage des extrémités avant celle du béton est une rupture incorrecte. L’obtention
d’une rupture incorrecte peut être l’indice d’un mauvais positionnement de
l’éprouvette sur la machine (problème de centrage), une application incorrecte de
l’effort (fonctionnement de la rotule), ou une autre anomalie dans l’application du
mode opératoire de l’essai.
Figure 3 formes de rupture correctes

Figure 2 formes de ruptures incorrectes et leurs lignes d'influences

Remarque : pour les ruptures correctes, les quatre faces exposées sont fissurées
approximativement de la même façon, en général sans dommage important des faces en contact
avec les plateaux.
Exemple de ruptures d’éprouvettes cylindriques obtenues durant le TP :

Figure 4:Forme de rupture


correcte

D’après la forme de rupture de l’éprouvette on constate qu’elle été bien fo


Figure 5:Essai sur éprouvette N°2(16*32)

Résultat des essais :

date d'écrasement Eprouvette Surface Résistance compression


20/10/2017 Eprouvette N°1 20106.2 mm2 48.01 MPa
20/10/2017 Eprouvette N°2 20106.2 mm2 49.50 MPa
20/10/2017 Eprouvette N°3 9503.3 mm2 39.05 MPa

Analyse des essais décrassement en 20/10/2017


Lors de la rupture, deux cônes apparaissent aux extrémités de l’éprouvette
rompue .En effet, la pression exercée par les plateaux de la presse à la jonction avec
l’éprouvette gêne les déformations transversales dans cette zone .Dans la partie
centrale, la déformation transversale est libre, elle résulte des contraintes de traction
perpendiculaires à la compression. Ce sont ces contraintes de tractions qui aboutissent
dans la zone centrale à la fissuration longitudinale de l’éprouvette, puis à sa ruine .Les
zones extrêmes, protégées par le frettage crée par des plateaux, ne sont pas détruite.
On remarque aussi que les fissurations se sont développé dans la pâte zone faible
quant aux granulats ils sont restés intactes.
4 Etude statistique
a)Ecrasement :
Deux essais restent insuffisants pour juger la résistance de béton, il est nécessaire de passer par
une étude statistique :

Essai N° Fc(MPa) Essai N° Fc(MPa)


1 27.1 25 25.2
2 26.8 26 27.6
3 29.1 27 29.4
4 24.7 28 22.9
5 26.2 29 26.4
6 21.9 30 19.7
7 28.4 31 22.6
8 23.5 32 20.8
9 27.4 33 27.6
10 26.3 34 29.4
11 22.2 35 26.4
12 25.6 36 25.3
13 27.9 37 24.9
14 23.6 38 28.7
15 27.1 39 26.4
16 26.5 40 21.7
17 24.9 41 26.5
18 24.3 42 30.2
19 26.7 43 24.9
20 28.4 44 25.7
21 19.7 45 22.6
22 22.7 46 27.6
23 26.8 47 24.3
24 24.3 48 28.2
12
Nombre d’éprouvette
10

Histogramme des résistances

La résistance moyenne fc moyenne=25.56 MPa

L’écart type est σ=2.57

La résistance caractéristique fc28= (1.96*2.57) +25.56=30.6Mpa

fc28=30.6Mp
b) Scléromètre :

En traversant une fissure sur le sol :

valeur de rebondissement Résistance MPA


26 18
34 31
28 22
27 20
32 28
33 30
37 36
34 31

Tableau 1 :Les valeurs de rebondissement en fonction des résistances


parcourant perpendiculairement une fissure sur le sol avec α=0.

Remarque :
La valeur de rebondissement chute plus on s’approche de la fissure.
Au niveau d’une fissure de 3mm superficielle, la valeur de résistance a baissé
jusqu’à 20MPA par cube.

En calculant plusieurs valeurs sur le sol de la salle de TP :

valeur de rebondissement Résistance MPa /m3


31.5 27
35 33
33.5 30
25 17
35 33
36 35
41 44
31.5 27
35 33

Tableau2 : de valeurs de rebondissement en fonction de la résistance de béton


dans quelques points du sol de la salle de TP avec α=0.
On trouve donc à partir du tableau 2 que la moyenne de résistance de béton est
équivalente à 31 MPA.

VII. Ecrasement des éprouvettes confectionnées par le


groupe :

Résultats des écrasements :

Résistance
date d'écrasement Eprouvette Surface compression
11/12/2017 Eprouvette N°1 20106.2 mm2 39.05 MPa
11/12/2017 Eprouvette N°2 20106.2 mm2 42.36 MPa

a) Premier essai : Ecrasement de l’éprouvette B30 de formulation


proposée par le professeur

-l’écrasement de l’éprouvette c’est effectué suivant un seul côté, cela est dû à un défaut de
surfaçage.

Figure 6 : surfaçage de la première éprouvette


-On n’a pas pu visualiser le cône d’écrasement puisque la rupture était de l’extérieur. (Mauvaise

Interprétation :

Eprouvette homogène : la répartition homogène des granulats est clairement visible sur les surfaces

Inférieure et supérieure de l’éprouvette grâce au bon dosage d´eau dans la formulation.

b) 2éme essai : Ecrasement de l’éprouvette B40 de formulation trouvée par


le groupe

Figure 8 compression de la deuxième éprouvette


Figure 9 résultat d'essai de compression

-le cône d’écrasement est clairement visible dans cette éprouvette : bonne procédure d’écrasement

Figure 10:rupture 2éme éprouvette

Eprouvette non homogène : la distribution des granulats n’est pas uniforme suivant la hauteur, la
facette supérieure contient nettement moins de granulats de grand diamètre que la facette
inférieure. On conclut que l’excès d’eau dans la formulation a réduit la viscosité du mélange,
facilitant par la suite la migration des granulats gros en bas, des petits granulats au milieu et en haut
les fines.
c) Comparaison :
Effectivement, on a évité dans la première éprouvette le problème de ségrégation. Dans le cas où le
béton est trop vibré ou trop liquide, les granulats de diamètres important ont tendance à couler et
ceux de faibles diamètres à remonter

Figure 11:comparaison entre les éprouvettes

Figure 12 comparaison entre les éprouvettes


VIII. Conclusion :

Durant ce TP, nous avons cherché la résistance de béton de deux


manières :

Premièrement par essai d’écrasement cette méthode destructive


affiche des résultats relatives aux dimensions des carottes, son seul
inconvénient et que les éprouvettes confectionnées diffèrent des procèdes de
mise en place et de serrage par rapport au béton coffré sur chantier.
La deuxième méthode est par scléromètre, cette méthode non
destructrice, s’applique directement sur le béton à étudier, elle permet donc
de garder les conditions de mise en place or son seul inconvénient et lors de
la transformation du rebondissement en résistance, ici elle s’appuie sur des
graphes corrélative du constructeur qui comprennent des erreurs dans notre
cas allant jusqu’à 20% . Cela explique, le choix de grand nombre de personne
dans les laboratoires du Maroc à identifier la résistance caractéristiques du
béton à l’aide de l’essai d’écrasement, en fixant généralement les dimensions
des éprouvette à16*32 .Le bon serrage devient une nécessité à respecter sur
chantier.

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