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Texte 

1 Canada. Un groupe de Québecois est en train
de créer un langage animé universel. Ils s’inspirent notamment des
images symboliques de la langue chinoise, rapporte le quotidien de Montréal Le Devoir. 
La création d’un langage universel 
Transportons-nous en février 2025. Devant
son ordinateur portable, un jeune québecois, appelons-le Maxime Clairemont, bavarde avec
son ami russe Dimitri Ivanovich. « Il fait très beau à Montréal,
cinq degrés et toujours pas de neige cette année ». En direct, son texte s’accompagne d’un
court film en dessin animé en 3D que Dimitri comprend immédiatement. « A
Moscou, c’est pareil », signifie l’animation que notre protagoniste imaginaire reçoit en retour
à Montréal : on voit la place Rouge baignée de
soleil, parcourue de passants habillés légèrement.  
De la
sciencefiction ? Si peu. C’est le rêve qui enflamme le professeur de philosophie Lionel Audat
, son fils, l’homme d’affaires Pascal Audant, les ingénieurs Benoit Ozell et Michel
Gagnon, ainsi que le linguiste Nathan Ménard.  
Ensemble, ils veulent créer une interface graphique grâce à laquelle un Chinois et un
Allemand, ou un Français et un Russe, pourraient échanger chacun dans sa propre langue et
se comprendre en temps réel. L’université Nankai, à
Tianjin, en Chine, participera également au projet. Ce dernier bénéficie pour l’heure d’un
budget de 1,5 million de dollars canadiens (environ 900 000
euros), provenant notamment de l’organisme à but non lucratif Prompt Québec, qui organise,
entre autre, des partenariats de recherche industriel-universitaires, ainsi que de certains fonds
de recherche publics.  
Les ingénieurs qui travaillent sur ce projet prévoient que, d’ici à un
an, une « grammaire » informatique transformant automatiquement des histoires simples en a
nimations fournira les premières bases. Deux ans de
plus seront nécessaires pour créer un prototype
capable d’animer automatiquement des textes élémentaires, comme des contes pour
enfants. Dans quatre ans, n’importe quel récit composé à partir d’une base de
mots prédéterminée pourrait prendre vie
à l’écran. Ensuite ? Tout devient possible, estime Lionel Audant. A son sens,
le cinéma s’intéressera à cet outil. 
Dans cette recherche d’un langage universel,
« nous allons rapidement nous heurter à l’abstraction », déclare Pascal Audant.
« Et c’est en ce sens que la langue chinoise a une longueur d’avance, car tout
y est métaphorique », poursuit le jeune homme d’affaires. Il explique que
« la bonté » se dit et s’écrit en chinois :  « La façon dont une mère agit avec son
enfant ». Voilà quelque chose de plus facile et de plus concret à animer que le concept
de bonté même. 
Nathan Ménard, professeur retraité en linguistique de l’université de
Montréal, a éprouvé « une curiosité mêlée de scepticisme » lorsque Audant l’ont sollicité.
« Je percevais cela comme une innovation technologique de plus, voire un nouveau
gadget », avoue -t- il. Mais, à présent qu’ il a constaté « le point
de départ résolument conceptuel, ainsi que
les produits  de  qualité  déjà développés », cette aventure lui semble aujourd’hui réaliste. L’in
génieur Michel Gagnon, de l’Ecole polytechnique de
Montréal, explique pour sa part qu’il a accepté de prêter son
expertise scientifique aux Audant parce que le
« projet était complètement fou ». mais, ajoute-t-il, « à la différence d’un vrai projet de fou,
nous avons une méthodologie scientifique. » Quant à son collègue Benoit Ozell,
expert en intelligence artificielle, il s’occupera de l’aspect graphique du processus informatiq
ue, qui « interprétera » les phrases pour les transformer en images animées.  
    Amélie DAOUST-BOISVERT, Le Devoir(extrait), Montréal 
Courrier International pour Direct Matin plus, 11 mars
2009. 
  
1. L’idée développée dans cet article est de créer : 
a.  x un nouveau dictionnaire électronique universel. 
b.  ¨ un moyen original de communication multilingue. 
c.  ¨ un film d’animation traduit dans plusieurs langues. 
2. Cochez VRAI ou FAUX et justifiez votre réponse en citant un passage du texte. 
  VRAI FAUX 
1. Les personnes impliquées dans ce projet sont tous des ingénieurs informatiqu    x
es. 
Justification : C’est le rêve qui enflamme le professeur de philosophie Lionel A
udat, son fils, l’homme d’affaires Pascal Audant, les ingénieurs Benoit
Ozell et Michel Gagnon, ainsi que le linguiste Nathan Ménard.  

2. Le projet a des difficultés de fonds.     X


Justification : . Ce dernier bénéficie pour l’heure d’un budget de 1,5 million de
dollars canadiens (environ 900 000
euros), provenant notamment de l’organisme à but non lucratif Prompt Québec,
qui organise, entre autre, des partenariats de recherche industriel-
universitaires, ainsi que de certains fonds de recherche publics.  

 
 
3. Pourquoi P. Audant pense -t-il que « la
langue chinoise a une longueur d’avance » ? Expliquez avec vos propres mots. 
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4.  Lorsque le projet a été soumis à N. Ménard, celui-ci était plutôt : 
a.  ¨ intrigué et avait quelques doutes. 
b.  ¨ indifférent et le trouvait peu sérieux. 
c.  x intéressé et en avait pleine confiance. 
5. Qui s’occupera de l’aspect graphique du processus informatique ? 
- C’est Benoit Ozell
6. Présentez en quelques mots le fonctionnement de ce projet. 
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