Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Objet du Document
Un atelier organisé par la Mission de Service Universel (MSU) de l'Agence de Régulation des
Télécommunications et des Postes (ARTP) s'est déroulé le lundi 11 décembre 2006 à l'Hôtel
Méridien Président à Dakar. Le but de cet atelier était de présenter aux acteurs du secteur et au
public le Projet Pilote de Service Universel qui sera lancé en 2007 dans la région de Matam.
Le document ci-présent est un rapport des interventions des différents participants1 lors de cette
journée ; le programme détaillé se trouvant en annexe 1 de ce document.
2. Préambule
Dans son discours d'ouverture, M. Daniel SECK a effectué un rappel de la définition du Service
Universel qui est "la mise à la disposition de tous d'un service minimum consistant en un
service téléphonique d'une qualité spécifiée à un prix abordable, ainsi que
l'acheminement des appels d'urgence, la fourniture du service de renseignement et d'un
annuaire d'abonnés, sous forme imprimée ou électronique et la desserte du territoire
national en cabines téléphoniques sur le domaine public et ce, dans le respect des
principes d'égalité, de continuité, d'universalité et d'adaptabilité".
Il a aussi rappelé que cette rencontre était une étape de la stratégie de développement du Service
universel tel que défini lors de l’étude conduite par le Cabinet McKinsey & Company en 2004 et
qui donnait pour objectifs de donner l’accès à un téléphone payant à 8000 villages en 2007 et
14000 villages en 2010 au Sénégal.
M. SECK a enfin annoncé que cette journée serait un atelier de partage qui devait permettre de
présenter et valider le design du projet pilote et le choix de la région de Matam.
M. Guimba Konate, au nom du Ministre des Télécommunications, des Postes et des Nouvelles
technologies de l’Information, a confirmé que ce projet s’inscrivait dans la droite ligne de la
politique édictée par le Gouvernement dans sa lettre de politique sectorielle pour la période 2005
- 2008 et a informé l’assistance que le projet de décret sur les modalités de développement du
fonds du service universel était en phase de signature. M Konate s’est ainsi réjoui du fait que
l’ARTP ait anticipé en prenant l’initiative de proposer ce projet pilote et a finalement exprimé le
souhait que cet atelier définisse le cadre référentiel qui permettra d’atteindre les objectifs de la
stratégie.
3.1. Le Contexte
Après un rappel de la définition du Service universel2 qui est conçu comme un ensemble de
mesures visant à garantir à tous, dans des conditions définies, l’accès à un ensemble de services de
télécommunications reconnus comme essentiels, d’une qualité donnée, et à un prix abordable, M.
Alvaro QUIJANDRIA d’Apoyo Consultoria a décrit rapidement le contexte de cette
rencontre avec différents éléments :
3.2. Le Projet
Le projet permettra d’octroyer une licence de service universel à un opérateur choisi à l’issue d’un
processus compétitif pour fournir des services de télécommunications pré identifiés dans la
région de Matam. Après avoir précisé que cette licence était indépendante de l’ouverture du
marché, M. QUIJANDRIA a rapidement présenté les arguments pour le choix d’une telle
approche, justifiée par une volonté de combler la brèche causée par les contraintes réglementaires
et les contraintes de marché.
Dans une présentation séparée, M Peter STERN a développé les détails du projet notamment:
Les Objectifs :
o Mettre en œuvre de la stratégie de développement du SU;
o Appliquer les objectifs du projet de décret (Accès des communautés rurales,
participation du secteur privé, développement économique et social…);
o Démontrer la faisabilité de la stratégie;
o Appliquer les meilleures pratiques mondiales.
Des informations supplémentaires tels que le niveau maximum de subvention et les conditions
techniques seront spécifiées dans le dossier d’appel d’offres.
3.3. Le Chronogramme
M. Peter STERN d’Apoyo a présenté les conclusions principales d’une étude étalée sur 2 ans
commanditée par la Banque Mondiale qui avait pour objectif d’évaluer les résultats des
programmes de développement de service universel en Amérique Latine. Cette étude qui
cherchait à développer un modèle permettant d’identifier les brèches d’accès et de marché ainsi
que de nouveaux modèles de développement de Service Universel était une source d’inspiration
dans l’élaboration du projet pilote de Matam.
L’approche privilégiée pour le financement du service universel est la mise en place d’un
Fonds de Développement de l’Accès Universel (12 pays sur 19 dont 10 effectifs) ;
On a constaté une croissance significative des taux de pénétration (fixe, mobile et
internet) ;
Les projets mis en œuvre en Amérique Latine comportaient essentiellement des
obligations d’installation de téléphones publics ;
Le choix pour la procédure de sélection de l’opérateur de SU a majoritairement porté vers
des systèmes d'enchères à subvention minimale qui permet d’octroyer les licences au
soumissionnaire ayant demandé le minimum de subvention.
Un certain nombre de difficultés ont été aussi identifiées dans la mise en œuvre de projets de SU
en Amérique Latine:
Les projets sont conçus selon une approche top down ie de « Haut vers le Bas » avec une
vision des régulateurs et/ou des gouvernements pas toujours adaptée aux besoins des
populations ;
Une nuance entre les concepts d’accès universel et de service universel a été proposée et milite en
faveur d’une redéfinition des concepts de Service Universel:
Ainsi, cette étude proposait l’adoption d’une nouvelle approche qui privilégie entre autres le focus
sur des objectifs de « % d’habitants couverts d’une localité X » plutôt que le « % d’habitants
dans un rayon donné » ainsi que l’introduction de la problématique de l’abordabilité des
services. Cette étude a aussi dégagé des axes de réflexion pour une plus grande efficacité des
politiques de SU (Participation au Capital des opérateurs SU, Formation de la population,
Implication des ONG…)
5. Le Choix de Matam
Dans la continuité de l’étude stratégique réalisée avec McKinsey, les zones prioritairement
identifiées (Mbour, Matam, Dagana/Podor) ont été envisagées pour le projet pilote.
Mbour a été rapidement éliminé du fait de sa proximité de Dakar, de son dynamisme économique
due au tourisme florissant dans la région et la difficulté de réellement tirer des enseignements de
cette expérience pour la suite du programme de SU.
Une étude sur le terrain à travers la visite de 110 villages et le renseignement de questionnaires
destinés aux chefs de villages et autorités administratives ont permis d’évaluer la qualité du
service, recueillir des données géographiques, recenser les activités économiques, collecter les
informations dont aurait besoin le futur opérateur et appréhender le niveau de satisfaction de la
population.
Un certain nombre de particularités ont été identifiées dans les différents départements de la
région :
M. Samba NDIAYE, 1er Vice Président de la région de Matam a apporté des compléments
d’informations en présentant sa région. Les aspects suivants ont été détaillés :
M. NDIAYE a conclu en insistant sur le fait que la population attend avec impatience les actions
qui permettront l’émergence de la région et la réduction de la pauvreté et que cette vision passe
forcément par le développement des télécommunications.
6. Régime Fiscal
Un rappel sur les principes de territorialité et une description du code des investissements (qui ne
s’applique pas pour le nouvel opérateur) ont également été présentés.
7. Options Technologiques
7.1. Le GSM
Il a terminé en précisant que cela nécessite une coopération entre le secteur privé (Baisse des
coûts des ressources, Offre de solutions rentables et innovants...) et le secteur public
(Règlementation, Droits de douanes et Taxations raisonnables…) pour établir un cercle vertueux
incluant les consommateurs et la société civile.
Richard LANDER de LocustWorld a présenté la solution sans fil de sa société déployée à travers
le monde (Ecosse, Ireland, Inde, Texas…) qui se présente sous la forme d'une MeshBox montée
sur pylône. Cette innovante technologie fournit de l'Internet Haut-Débit et de la Voix avec des
capacités d'installation rapide et d'expansion pour tout type de dimensionnement. Il a notamment
présenté un cas de déploiement au Lesotho avec un partenaire local (SPICE TELECOM) qui a
permis de couvrir et connecter un ensemble d'hôtels et de bureaux administratifs dans la ville de
Maseru pour les besoins d'une conférence internationale.
7.3. Le Satellite
M. Nigel MAUD a présenté le modèle proposé par la compagnie canadienne OMNIGLOBE qui
combine un système Satellite (OMNILINE) et un système sans-fil WiMAX(OMNICELL). Cette
solution offre de la Voix sur IP, de la Téléconférence, de la facturation prépayée et permet une
administration et une gestion efficace du réseau et de la bande passante et le suivi de la Qualité de
Service.
7.5. StarSight
M. Ahmed Karim CISSE a présenté une solution innovante qui, à la base avait pour objectif de
fournir de l'éclairage public solaire et qui, pour des raisons de facilité d'administration, a intégré
des access point Wi-Fi sur chaque borne pour en faire finalement un véritable réseau de
télécommunications. Cette solution basée sur le modèle de Vodafone offre des services de
téléphonie fixe, mobile, wifi et hybride et pourrait intéresser des opérateurs mobiles, des
gestionnaires d'infrastructures et d'état d'urgences, des organisations non gouvernementales dans
des domaines divers tels que la Sécurité, la Vidéosurveillance, les infrastructures publiques,
l'Education, le e-Banking…
7.6. Le CDMA
Différents opérateurs ont eu l'opportunité de partager avec l'assistance leur expérience dans des
zones rurales
8.1. SONATEL
M Maty SENE, directeur de l’ingénierie et des réseaux, après un récapitulatif des réalisations et
des investissements de l'opérateur historique au Sénégal en matière de télécommunications
rurales, a présenté le projet de déploiement de la technologie CDMA que déroule actuellement la
SONATEL.
8.2. MacSym
M Bassirou KA a présenté les solutions de télécentres mobiles, NOTO et JEMBI, qui s'appuient
sur le déploiement de la téléphonie mobile dans les zones rurales pour offrir des services de
téléphonie facile d'installation avec de la sécurité des outils de gestion, des possibilités
d'évolutions, des outils de facturation et d'exploitation à distance (à partir de Dakar).
M. WEINBERGER a présenté les opérations de cette entité qui appartient au groupe GILAT, ce
qui lui confère des avantages au niveau de la remontée des informations des consommateurs pour
la conception de solutions adaptées à leurs besoins. Ainsi, SRC exploite avec succès un certain
nombre de projets utilisant différentes technologies (Satellite, Cellulaire, Sans fils) et notamment
au Pérou où SRC opère 5778 sites dans le cadre du FITEL (Fonds SU du Pérou).
M. Philippe TINTIGNAC a présenté le modèle de sa société, Afrique Télécom, qui propose des
Télécentres Communautaires Ruraux Multiservices centralisé dans un point du village, utilisable
par tous, géré par un entrepreneur indépendant avec un kit de production d'énergie solaire. Ces
centres qui offrent des accès Internet et des cabines téléphoniques Voix sur IP sont connectés
par VSAT et peuvent offrir des services supplémentaires de transfert d'argent, de e-
Gouvernement , de e-Médecine. Il a notamment mis l'accent sur le besoin de formation des
populations aux NTICs.
8.5. Valtron
M. Ruddy VALDIVIA a partagé avec l'assistance son expérience d'opérateur rural au Pérou et a
abordé l'ensemble des points à considérer dans ce genre de projet tels que les étapes
règlementaires, les spécificités des zones rurales (Géographie très particulière du Pérou…), les
9. Applications
Différents intervenants ont pu présenter des exemples d'applications de TIC dans les zones
rurales
M. Oscar BRAVO a présenté les solutions que sa société VOXIVA offre dans les domaines de la
Santé et de la Sécurité. Les plateformes VOXIVA permettent entre autres d'effectuer une veille
sanitaire avec un portail de surveillance des maladies et de renseignement pour les populations et
un portail de suivi des programmes de santé (VIH…) ainsi qu'un portail de gestion de la sécurité
des citoyens qui leur permet notamment d'échanger des informations en temps réel avec les
autorités de police.
9.3. Amitelo
M. Gora DIAW a introduit sa société, Amitelo Sénégal, filiale d'un groupe international, qui a
pour objectif de développer les TIC dans le monde rural. En s'appuyant sur des technologies
diverses (WiMax, Satellite), Amitelo offre une "One-Grided" plate-forme qui propose de l'Image,
des Vidéos et du Son sur un Espace Internet à travers une interface tactile facile d'utilisation.
10. Discussions
Les questions générales et discussions autour du projet pilote ont porté sur les points suivants:
Rassurer sur le fait que l'étude a bien pris en compte l'ensemble de la Région de
Matam et que l'ensemble des villages ont bel et bien été identifiés.
Rassurer sur le fait que la licence et la subvention sont proposées à tous, petits et
grands joueurs et que la différence se fera essentiellement au niveau de la
pertinence des business plan des soumissionnaires
L'expérience a démontré que les opérateurs de SU ont réussi à concurrencer avec
succès l'opérateur dominant en proposant des offres plus adaptées aux besoins
des populations locales et que ce projet pilote reste viable dans tous les cas pour
les investisseurs.
Il est également important de remarquer que lors des discussions entre les participants à la
conférence, un des soucis principaux des investisseurs potentiels était lié au plan d’expansion de
la SONATEL, qui a été expliqué en détail dans une des présentations de l’atelier. D’autres
préoccupations étaient les exigences établies pour la participation au processus d’appel d’offres,
ainsi que la viabilité des opérations dans la zone pilote.
11. Conclusions
M Alvaro QUIJANDRIA a conclu l'atelier en rappelant les points essentiels à retenir pour le
déroulement du projet pilote à Matam ainsi que le chronogramme des étapes nécessaires pour sa
mise en œuvre.
1. Les besoins d’infrastructure de communications à Matam sont évidents avec les données
statistiques recueillies par APOYO, la présentation du vice-président de la Région de
Matam, ainsi que les expériences des opérateurs actuels dans les zones rurales.
2. L’expérience internationale sur le service universel nous permet de dire que le régulateur
doit aborder les deux brèches (d’accès et de marché) avec une politique règlementaire
adéquate. Actuellement, au Sénégal, l’ARTP et le gouvernement en général, ont défini une
politique claire de service universel, en accord avec les meilleures pratiques
internationales.
4. Les programmes du FDSUT doivent fournir non seulement de la connectivité, mais aussi
des services et des applications.
5. Il existe plusieurs options technologiques et elles vont toutes vers la réduction des coûts
et vers l’amélioration des services pour les usagers issus des zones rurales éloignées et qui
sont à faibles revenus.
6. Il existe plusieurs modèles d’affaires pour fournir des services de NTIC de manière
rentable et viable.
7. Il est important de noter que dans l’hypothèse où les plans d’expansion de l’opérateur
historique seraient réalisés, la couverture de l’ensemble du territoire serait achevé à
horizon 2 ans. Cette couverture permettra de mettre en place rapidement des projets de
de service universel de nouvelle génération (tel que le projet à Matam) comportant des
applications qui permettront aux communautés rurales de bénéficier de la société
d’information.
8. Le projet pilote à Matam sera réalisé dans un contexte favorable grâce à la réduction
progressive des coûts de connectivité. Les ressources pour les services d’applications et
pour la formation en seront majorées.
9. Les objectifs de cet atelier ont été certainement atteints et les parties prenantes du secteur
des télécommunications du Sénégal ont bénéficié de beaucoup d’informations sur les
possibilités diverses dans la mise en place de projets de service universel.
ANNEXES
11:30 – 12:30 Conception du Projet Pilote et points principaux Luis BONIFAZ et Peter STERN,
sur l’appel d’offres APOYO Consultoria
4:30 – 6:00 La perspective des opérateurs sur le service Représentants des opérateurs
universel (Sonatel, Macsym, Gilat, Global
Voice, Afrique Télécom, Valtron)
L’article 2 du Code des Télécommunications définit le service universel comme étant « La mise à
la disposition de tous d’un service minimum consistant en un service téléphonique d’une qualité
spécifiée à un prix abordable, ainsi que l’acheminement des appels d’urgence, la fourniture du
service des renseignements et d’un annuaire d’abonnés, sous forme imprimée ou électronique et
la desserte du territoire national en cabines téléphoniques installées sur le domaine public et ce,
dans le respect des principes d’égalité, de continuité, d’universalité et d’adaptabilité ».
Le concept de service universel est défini comme un ensemble de mesures visant à garantir à
tous, dans des conditions définies, l’accès à un ensemble de services de télécommunications
reconnus comme essentiels, d’une qualité donnée, et à un prix abordable.
Dans un environnement non concurrentiel, c’est l’opérateur en position de monopole qui est
chargé de mettre en place le réseau et les services de télécommunications sur tout le territoire.
Cette couverture du territoire lui est imposée par les pouvoirs publics à travers un cahier des
charges en échange des avantages que lui confère son monopole.
Dans la pratique, la couverture de tout le territoire, notamment des zones rurales en
infrastructures de télécommunications est souvent insuffisante dans un environnement
monopolistique en raison des coûts exorbitants que cela entraîne.
Les fonds de service universel sont des mécanismes mis en place dans la quasi-totalité des pays
ayant libéralisé le secteur des télécommunications pour soutenir le développement des services
dans les zones où l’activité n’est pas rentable. Ils consistent à collecter des ressources auprès des
opérateurs (sous forme de contribution) et d’autres bailleurs et à octroyer des subventions ciblées
dans le cadre de la mise en œuvre des programmes d’universalité dans les zones économiquement
non rentables.
Dans le cadre du Projet de Projet de Promotion des Investissements Privés (crédit n° 3762 SE),
la Banque Mondiale a mis en place un appui financier pour le démarrage du Fonds.
Le Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications a 3 objectifs
majeurs :
financer la stratégie du service universel retenue par le gouvernement du Sénégal
notamment en allouant des subventions aux opérateurs chargés de fournir l’accès aux
services de télécommunications en zone rurale ;
financer des projets de développement à impact potentiel majeur dans le secteur des
télécoms au Sénégal ;
être un levier pour attirer une masse critique de capitaux et de ressources destinés à
promouvoir le développement des services de télécoms au Sénégal.
Les règles de gestion et les méthodes d’exécution du Fonds seront basées sur les meilleures
pratiques internationales pour en faire un instrument crédible susceptible d’attirer des
financements extérieurs pour le secteur.
Antécédents
Le FDSUT est un outil essentiel pour le gouvernement dans la réalisation de sa stratégie pour
le secteur des télécommunications telle que énoncée dans sa Lettre de Politique Sectorielle de
janvier 2005. Les objectifs de cette stratégie sont de:
Selon le projet de décret fixant les modalités de développement du service universel des
télécommunications ainsi que les règles d’organisation et de fonctionnement du FDSUT, les
exploitants des réseaux de télécommunications ouverts au public devront verser au FDSUT une
contribution annuelle fixée au maximum à 3% de leur chiffre d’affaires hors taxes net des frais
d’interconnexion réglés entre exploitants des réseaux de télécommunications ouverts au public.
Toutefois, ce montant pourrait être déterminé à titre transitoire pour les deux premières années
d’activités par le cahier des charges des exploitants.
Contexte politique
Depuis son indépendance en 1960, le Sénégal fut dirigé par l’UPS (parti unique) devenu Parti
Socialiste jusqu’à l’élection de l’actuel président Abdoulaye Wade, secrétaire général du Parti
Démocratique Sénégalais. La durée du mandat présidentiel est de cinq ans renouvelable une
fois. Le multipartisme est intégral au Sénégal depuis l’année 1980. Le Sénégal est considéré
comme l’une des démocraties les plus stables de l’Afrique.
4
Project de Décret Fixant les Modalités de Développement du Service Universel des Télécommunications
ainsi que les Règles d’Organisation et de Fonctionnement du Fonds de Développement du Service
Universel des Télécommunications
3
Raappppoorrtt AAtteelliieerr PPrroojjeett PPiilloottee SSU
R U àà M
Maattaam
m–– D
Déécceem
mbbrree 22000066
9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Source : FMI
2180
1991 1940
1713
1551 1536
Moyenne: US$1369
1169 1154 1091 998
978
779 722
i
er
ia
a
ia
go
n
l
re
au
a
go
so
al
ga
bi
ni
ne
er
an
ig
M
oi
on
Fa
To
ss
am
ne
Be
N
ig
ui
Iv
rit
Bi
C
N
Se
d'
G
na
G
au
a-
te
ki
M
ne
ô
r
Bu
ui
C
D’autre part, l’inflation au Sénégal est maîtrisée et est soutenue à des niveaux très bas. Après
le pic enregistré lors de la dévaluation en 1994, l'inflation a été réduite pour s'établir à moins de
1,38 % en moyenne sur la période 2000-2005.
4
Raappppoorrtt AAtteelliieerr PPrroojjeett PPiilloottee SSU
R U àà M
Maattaam
m–– D
Déécceem
mbbrree 22000066
Avec un chiffre d’affaires de près de 550 millions d’Euros en 2005 généré par les opérateurs de
téléphonie fixe et mobile (Sonatel, l’opérateur historique ; et Sentel, le concurrent mobile) et les
fournisseurs de service Internet, la contribution des télécommunications à la formation du PIB
représente 7,3% à fin décembre 2005. La croissance de cette contribution a été de 25,6%
l’année 2005.
Abonnés (miles)
1200
9% 1122
7.6%
1000
7%
5.8%
782 800
5%
4.0%
Taux de pénétration mobile Taux de pénétration fixe Abonnés mobile Abonnés fixe
Source : ARTP
5
Raappppoorrtt AAtteelliieerr PPrroojjeett PPiilloottee SSU
R U àà M
Maattaam
m–– D
Déécceem
mbbrree 22000066
Le projet
Dans ce cadre, la participation au projet pilote de service universel représente une bonne
opportunité d’entrer dans le marché des télécommunications sénégalais. Ce projet a comme
objectif de construire un réseau de télécommunications dans une zone de la région de Matam,
afin de fournir des services de communication et de l’information, y compris des services
basiques de téléphonie et de l’Internet ; des applications dans les domaines de la santé, de
l’éducation, et des activités productives ; ainsi que des capacitations dans le domaine de TICs à
un groupe de villages dans cette région. Ces tâches seront accomplies avec l’appui de
communautés rurales et avec une subvention accordée par l’ARTP au travers d’un processus
compétitif (smart subsidies).
Matam est une des régions les plus dynamiques du Sénégal, avec une population estimée à
500,000 habitants et un grand nombre d’émigrés avec un besoin actuellement insatisfait de
communiquer avec leurs familles et d’autres personnes dans la région. Matam a été choisie par
l’ARTP en raison de son potentiel économique et de développement.
Chronogramme préalable
Le 11 décembre, l’ARTP organise un Atelier à Dakar pour expliquer aux parties prenantes les
objectifs du projet pilote, ses caractéristiques et les modalités de participation dans le
processus compétitif qui sera mis en place pour l’octroi d’une licence rurale pour la zone ciblée.
6
Raappppoorrtt AAtteelliieerr PPrroojjeett PPiilloottee SSU
R U àà M
Maattaam
m–– D
Déécceem
mbbrree 22000066
Contacts
Pour de plus amples informations ou pour vous inscrire dans l’atelier de présentation du projet pilote,
veuillez contacter les personnes suivantes :
Mr Mohamed Tall
mohamed.tall@artp.sn