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Définition du BIM
« BIM & BTP »… en voilà un titre peu commode qui mêle deux acronymes en pensant que tout le monde
les comprendra ! Quelle drôle d’idée j’ai eue de choisir un titre pareil…

Pourtant, mon objectif est précisément de vous faire comprendre ce qui se présente comme la « révolution
industrielle » à venir pour le secteur de la construction et vous permettre d’en saisir toute la complexité
pour l’apprivoiser et l’adopter définitivement dans vos méthodes de travail. Et ce n’est pas une mince
affaire, alors accrochez-vous, c’est parti !

Définitions
Commençons par expliquer ce vilain titre : BIM & BTP

« BTP » : non, je ne vous expliquerai pas cet acronyme ! Si vous lisez ce livre, c’est que vous travaillez
déjà, ou projetez de le faire, dans le bâtiment ou les travaux publics.

Et « BIM » alors ? Qu’est-ce que c’est que ça ?

Les erreurs courantes


Posons la question à Wikipédia :

BIM : Building Information Modeling, Building Information Model ou dans sa


transcription française Modélisation des données du bâtiment, Bâti et Informations
Modélisés, Modèle d’Information Unique du Bâtiment, ou encore Maquette
Numérique du Bâtiment (MNB), est une technologie et des processus associés pour
produire, communiquer et analyser des modèles de construction.

Hou là…, mais qu’est-ce que c’est que cet acronyme qui n’a pas une, mais plusieurs définitions ? Pour
résumer, BIM vient de l’américain « Building Information Modeling », définition native qui fait
l’unanimité. Depuis, le BIM s’exporte et arrive dans les pays francophones. Le problème est que « BIM »,
ça sonne bien ! Donc, on essaye de trouver une traduction française tout en conservant cet acronyme
sympathique, alors forcément certaines des francisations évoquées dans cette définition offerte par
Wikipédia semblent tirées par les cheveux. Si bien qu’au final, à l’heure où j’écris ces lignes, personne ne
s’accorde vraiment sur un acronyme et une définition francisés. En conséquence et pour simplifier votre
travail de compréhension (et mon travail d’écriture), je parlerai uniquement du BIM dans ce livre par le
biais de cet acronyme. Ce point de détail étant précisé, continuons la lecture de la définition de Wikipédia.

Le BIM se définit à la fois comme :

 un processus de gestion et de production de données,

 un modèle unique du bâtiment,

 un logiciel parce qu’il fonctionne en intégrant une série de logiciels.


Bon… cet article Wikipédia semble se perdre un peu dans certaines idées floues, voire erronées. Mais rien
d’étonnant à cela, le sujet du BIM est encore très jeune et peu de personnes se sont encore consacrées à la
vulgarisation et à l’enseignement de ce concept. Je vais donc prendre les choses en main pour la suite de la
définition.

La bonne définition
Alors, oui le BIM est un processus et il est très important d’insister sur ce point. En tant que processus, il
associe plusieurs intervenants autour d’un projet commun, en définissant les responsabilités, les périodes et
les limites d’intervention de chacun.

Ce processus est effectivement associé à un « modèle du bâtiment ». Il s’agit en fait d’une « maquette
numérique ». Cette maquette est constituée « d’objets ». Chaque objet est lui-même défini par une infinité
de caractéristiques, qu’elles soient techniques, financières, sémantiques ou comportementales vis-à-vis
d’autres objets. Chaque objet d’une maquette numérique est donc porteur de données qui le caractérisent,
ce qui confère de fait une « intelligence » à la maquette et permet de la qualifier « d’avatar du bâtiment ».

Mais NON, le BIM n’est pas « un logiciel parce qu’il fonctionne en intégrant une série de logiciels ». Un
plan AutoCAD n’est pas « un logiciel » sous prétexte qu’on utilise AutoCAD pour le produire. Ce livre
n’est pas un logiciel sous prétexte que j’ai utilisé un logiciel pour le produire et que vous en utilisez un
autre pour le lire ! Corrigeons cette grossière erreur :

Une maquette numérique est, comme son nom l’indique, produite par informatique, par le biais de logiciels
de conception variés (ArchiCAD, Revit, Allplan, Tekla…). Elle est ensuite « interprétée » par d’autres
logiciels dans des buts divers : calculs, dimensionnements, simulations, visualisation, planification, gestion
de patrimoine… Le BIM n’a donc rien à voir avec un logiciel !

En clair
Synthétisons. Pour nous mettre les idées bien au clair, voici la bonne définition du BIM.

Le BIM est une méthode de travail, un processus, utilisant une maquette numérique 3D intelligente comme
élément central des échanges entre les différents intervenants à l’acte de construire. La maquette voit le jour
entre les mains de l’architecte. Elle est ensuite rendue accessible aux différents bureaux d’études dans le
but d’être complétée voire modifiée techniquement. A ce stade, la maquette sera le plus souvent divisée
sous la forme de plusieurs maquettes « métier » (une maquette structure, une maquette fluides…). Ces
maquettes métiers sont ensuite fusionnées dans une « master maquette » pour détecter et résoudre les
conflits éventuels (réseaux en interférence par exemple). Ce travail d’assemblage et d’analyse des conflits
se nomme la « synthèse ». Ainsi conçue, la maquette sert à produire les plans d’exécution qui seront
diffusés au chantier. Les entreprises de construction utilisent également la maquette pour réaliser leurs
métrés, planifications ou phasages. Durant les travaux, la maquette est maintenue à jour par les concepteurs
et les constructeurs de sorte qu’à la fin du chantier, « l’avatar du bâtiment » est exactement conforme à
l’ouvrage tel qu’il a été construit.

Cette maquette, livrée au Maître d’Ouvrage avec les clés de son bien lui donne la possibilité de gérer
informatiquement son bâtiment, dans le but de réaliser des travaux ultérieurs, de gérer son patrimoine,
d’intégrer des systèmes domotiques ou de réaliser diverses simulations (ensoleillement, flux,
acoustique…). La maquette numérique est en quelque sorte le « dossier médical personnel » d’un bâtiment,
utile jusqu’à sa fin de vie, où elle permet d’anticiper la présence de certains matériaux ainsi que de les
localiser et les quantifier.

Le BIM est donc une transposition dans le monde la construction de processus de construction qui existent
dans tous les secteurs industriels tels que l’aéronautique ou l’industrie automobile. C’est en cela que
l’adoption du BIM est comparable à une révolution industrielle.
Les niveaux du BIM ou Level of BIM - Partie
1

Comme pour toute nouvelle technologie, pour comprendre le BIM il est nécessaire de bien
cerner certaines notions. Je voudrais vous parler ici de ce qu'on appelle les Niveaux de
maturité du BIM, les niveaux du BIM ou encore "Level of BIM" dans les publications
anglophone. A ne pas confondre avec les "Level of Detail" ou "Level of Developement"
ou LOD dont on parle également fréquemment lorsqu'on parle de BIM.

Vous en avez probablement déjà entendu parlé sans peut être précisément en cerner leur
contour exacte.

Plus important que de simples définitions, je vais essayer d'illustrer pour chaque niveau de
BIM, les méthodes d'échanges entre les différents intervenants que cela implique.

Pour ce faire, je vais utiliser des schémas que j'ai réalisé pour une présentation des méthodes
de collaboration BE fluides et Archi auquel j'ai participé. (organisation Cad@Work et Fisa)

Je ne prétends pas ici détenir LA vérité absolue donc si certains veulent apporter des
précisions voir des rectifications, qu'ils n'hésitent pas à le faire sur ce forum. Ce sera une
occasion intéressante de discuter de ce sujet.

Étant avant tout architecte, les définitions seront orienté "maitrise d'œuvre" car c'est cette
partie que je connais tout particulièrement bien.

Définitions
On distingue 3 niveaux de maturité du BIM (actuellement) plus un niveau 0 "pré BIM". Il est
intéressant de distinguer encore dans chaque niveau, des sous-niveaux afin d'affiner notre
définition.

Le BIM niveau 0 ou le "Pré-BIM" :

Est clairement la préhistoire du BIM. Caractérisée par du dessin papier ou par du dessin
informatisé purement en 2D.

Le BIM niveau 1 ou "lonely BIM"

Caractérisé par du dessin 2D ou 2,5D ou des maquettes numériques isolées. La différence


entre le 0b et le 1a se situe plus sur les méthodes d'échanges associés que sur l'aspect 2D ou
3D des supports. On le verra cela plus loin.

On peut également affirmer que les utilisateurs archicad ou  allplan "historique" (pour ne citer
qu'eux) font du BIM niveau 1, pour certains, depuis plus de 20 ans déjà.

Ce niveau est parfois considéré comme n'étant pas pleinement du BIM mais un préliminaire
avant de passer au niveaux suivants.

Le BIM Niveau 2 :

Souvent considéré comme le premier niveau de "vrai" BIM car c'est le premier niveau ou on
voit apparaître des échanges d'informations par échanges de maquettes numériques. Ce niveau
implique forcément la manipulation de la maquettes numériques par plusieurs intervenants
sinon - si l'architecte est seul à travailler en BIM - on retombe dans le niveau  précédant.

Pour information, c'est le niveau de maturité qui sera exigé en Grande-Bretagne à partir de
2016 et probablement chez nous à partir de 2017 pour certains projets publics.
Ce niveau est vraiment une étape clef car il implique une vrai évolution dans les méthodes de
travail et surtout d'échange entre les intervenants. Des maquettes riches d'informations
s'échangent ce qui implique forcément plus de dialogue, de mises au point préalables sur les
méthodes, choses qu'on n'a pas spécialement l'habitude de faire chez nous en France. Cela
implique aussi des questionnements nouveaux tel que la propriété des objets, des maquettes,
la responsabilité de chacun dans les informations qu'il exploite et diffuse. On voit aussi
poindre avec ce niveau 2, les premières ébauches de ce que pourrait être l'ingénierie
concourante appliquée au bâtiment.

Le BIM niveau 3 : le saint Graal ?

Le niveau 3 se caractérise par le partage d'une seule et même maquette comme support
d'information et de collaboration. Cette collaboration peut se faire à travers un réseau d'une
même entreprise ou des réseaux distant de différente entreprises grâce à des serveurs hébergés
chez l'un ou chez l'autre. C'est le BIM server (archicad) ou le Revit server (revit). Elle peut se
faire aussi via des plateformes CLOUD dédiées (BIM cloud ou A360 COLLABORATION
for Revit). Dans ce cas de figure, les services de partage de la maquette sont souvent
accompagné d'outils de collaboration avancé (messagerie, historique des modifications, …) ce
qui fait rapprocher dans ce cas, le BIM du PLM (Product Life cycle Management)

Dans ce cas de figure, chaque "métier" est en charge d'une "brique" de la maquette et la
somme des "briques", une fois consolidées, constitue LA maquette. On ne parle donc plus ici
de MA maquette ou de TA maquette.

C'est également à ce niveau de maturité que l'ingénierie concourante prend tout son sens et est
réelle possible.

Pour beaucoup, ce niveau est un avenir très lointain voire carrément de la science-fiction. Je
pense au contraire qu'on y viendra assez rapidement, après le niveau 2, trop frustré des limites
inhérentes à cette étape intermédiaire. Le niveau 3 est d'ailleurs déjà une réalité mais à
condition d'utiliser le même outils de modélisation pour les divers intervenants qui doivent
collaborer à ce niveau.

Méthodes de collaboration :  chaque niveau de BIM est caractérisée par des méthodes et des
vecteurs d'échanges différents, nous les verrons dans la partie 2 qui sera publiée
prochainement.

Quel est le meilleur logiciel de maquette ?


Quel est le meilleur logiciel de maquette ?
Parmi les 3 logiciels présentés, leaders actuels du marché, il n’existe pas de meilleur logiciel qu’un autre.
En tout cas il est impossible de le dire de manière aussi binaire.
Comment choisir ?
Tous proposent des fonctions de dessin comparables et aussi évoluées, des solutions de travail collaboratif
et des prix d’un ordre de grandeur similaire.

Alors comment choisir ? Car je sais bien que vous attendez de moi que je vous oriente vers l’un ou l’autre
des logiciels !

Voici une démarche en 10 étapes pour faire le bon choix :


1. Parlez-en aux entreprises avec qui vous collaborez fréquemment pour leur demander leur avis,
2. Parlez-en à vos concurrents (oui oui !). Ils sont dans la même galère que vous et vous pouvez espérer
avoir un dialogue cordial et constructif sur le sujet,
3. Demandez une démonstration du logiciel,
4. Regardez des vidéos Youtube pour voir le logiciel en action « réelle » et pas enjolivée lors de la
démonstration du revendeur,
5. Voyez quels sont les offres de formation proposées sur le logiciel, comparez leur teneur et leur tarif,
6. Voyez s’il existe une offre d’assistance à l’installation et au déploiement des licences,
7. Consultez un informaticien pour vérifier la compatibilité de vos équipements informatiques,
8. Demandez à pouvoir tester le logiciel durant une période limitée sans engagement,
9. Tenez compte de l’avis des collaborateurs qui utiliseront le logiciel,
10. Tenez compte de la tendance du marché à l’égard du logiciel.
La dixième étape est à mon sens la plus importante, je vais donc la détailler.

La tendance du marché
Soyez bien conscient d’une chose : le bâtiment est un travail d’équipe.

La communication interentreprises et les échanges de plans est absolument nécessaire à la bonne réalisation
du projet. Cet aspect sera exacerbé par l’arrivée du BIM Niveau 2 et 3 et les échanges se feront à terme en
temps réel. La capacité qu’ont les logiciels à communiquer entre eux est donc un point crucial qui ne doit
pas être négligé. C’est la raison pour laquelle le format IFC a été imaginé et constitue désormais la norme
mondiale pour les échanges de maquettes numériques.

Sauf qu’aujourd’hui l’IFC n’est ni suffisamment mature ni suffisamment bien géré par les divers éditeurs
de logiciels. Il n’est donc pas raisonnable en l’état actuel de faire reposer sa capacité d’échanger avec les
autres acteurs d’un projet sur la seule base de l’IFC. Ce qui signifie donc qu’il est préférable de travailler
avec le même format natif que les autres entreprises, c’est-à-dire avec le même logiciel que les autres.

En clair : soyez un mouton et suivez le troupeau constitué du plus grand nombre


d’individus.

Peu valorisant comme image n’est-ce pas ?, mais si malheureusement c’étaient bel et bien les moutons qui
avaient raison de se comporter ainsi ?

Les moutons ont raison


Le BIM nécessite des investissements lourds. Personne ne souhaite investir à perte dans un logiciel qui ne
s’imposera pas comme le leader du marché. Car outre le logiciel il faut regarder tout ce qui gravite autour :
les banques d’objets paramétriques, les plugins et les logiciels tiers compatibles. Tous ces outils
professionnels nécessaires pour réaliser des simulations, chiffrages ou encore des planifications permettent
à de nombreuses entreprises de créer leur valeur ajoutée, mais ces outils nécessitent eux aussi des
investissements pour les développer. Et les développeurs ne vont pas s’attarder sur les logiciels de maquette
dans l’ombre : ils ne rendront pas leurs outils compatibles avec ceux-ci.

La situation est exactement comparable à celle du marché des smartphones.


Le système d’exploitation Android a écrasé la concurrence

Avant 2010, Apple (iOS) a été pionnier dans le marché des smartphones avec les célèbres iPhone. La
marque à la pomme a créé un nouveau segment porteur : les « applis », dans lequel elle a prospéré. Les
développeurs de ces applications ont alors conçu leurs applis quasi-exclusivement sur cet environnement,
ou tout du moins en commençant systématiquement par celui-ci avant de développer éventuellement pour
les autres plates-formes

C’est en 2010 que les choses changent quand Google (Android) prend la tête du marché des smartphones
en suivant qui plus est une grimpée vertigineuse. Les développeurs ont alors massivement décidé de
développer en premier lieu pour Android, puis pour iOS dans un second temps, laissant carrément tomber
dans la plupart des cas les autres plates-formes

Aujourd’hui, si vous devez changer de smartphone et que vous affectionnez certaines applications qui ont
le don de vous faciliter la vie, vous poseriez-vous vraiment la question de migrer vers un environnement
dans lequel ces applications ne sont pas disponibles ?

Un monopole peut s’auto-générer

Ces courbes illustrent clairement comment un monopole est capable de s’auto-générer dès lors qu’obtenir
la masse d’utilisateurs la plus importante possible est l’objectif coïncidant de tous les acteurs d’un secteur.

Pour en revenir à nos moutons (c’est le cas de le dire) : oui nous suivons tous le même mouvement, car
c’est aussi dans notre intérêt. Maintenant demandons à Google (encore lui…) de nous donner les tendances
de recherche pour les 3 mots clés qui nous intéressent : « ArchiCAD », « Allplan » et « Revit ».
La courbe parle d’elle même…

Je pense que votre analyse de ces courbes sera suffisante à vous faire comprendre la tendance qui se dessine
sans que je ne la commente…

Mon rôle n’est pas de promouvoir un logiciel. En revanche il est de vous aider à faire les bons choix, et à ce
titre cet article vous aura donné toutes les clés en ma possession pour vous informer du contexte actuel où
vous devez faire des choix stratégiques d’investissements pour plusieurs années.
Qu’est ce que le format IFC ?

Qu’est ce que le format IFC ?


Le format IFC (Industry Foundation Classes) est un format de fichier orienté objet destiné à assurer
l’interopérabilité entre les différents logiciels de maquette numérique. Il s’agit d’un format libre et gratuit
qui se veut être le garant d’un « OpenBIM ».

Origines
L’IAI (International Alliance for Interoperability), est à l’origine du format IFC. L’organisme a depuis été
renommé sous l’appellation buildingSMART et associe des entreprises du secteur de la construction et des
éditeurs de logiciels. Cette organisation est divisée en entités nationales. En France Mediaconstruct en est le
représentant.

Le format IFC est une norme pour assurer l’interopérabilité entre les logiciels de maquette numérique
IFC 1.0 Janvier 1997

IFC 1.5 Décembre 1997

IFC 1.5.1 Juillet 1998

IFC 2.0 Avril 1999

IFC 2x Octobre 2000

IFC 2x Octobre 2001

IFC 2×2 Mai 2003


IFC 2×2-Add1 Juillet 2004

IFC 2×3 Février 2006

IFC XML2x3 Juin 2007

IFC 2×3-TC1 Juillet 2007

IFC4 Mars 2013

Evolution
Le format IFC a constitué une initiative totalement novatrice et pionnière car l’aventure a commencé en
1997 avec le format « IFC 1.0 », époque où le concept du BIM émergeait à peine des tiroirs de l’éditeur de
logiciel Nemetschek sous le nom O.P.E.N. Cette clairvoyance est tout à fait remarquable et témoigne de la
hauteur de vue des promoteurs des IFC.

Depuis, le format IFC n’a eu de cesse de se développer et de se perfectionner.

Depuis 2013, l’IFC est normé ISO 16739:2013, norme internationale enregistrée par l’Organisation
internationale de normalisation, le premier producteur mondial de Normes internationales d’application
volontaire.

Ceci signifie que son utilisation est désormais mondialement reconnue comme « le standard à retenir » pour
le partage des données dans le secteur de la construction et de la gestion des installations.

Fiabilité
Cette normalisation ISO donne une visibilité et une importance considérable au format, ce qui lui permet de
s’ancrer profondément dans les habitudes du secteur de la construction à l’échelle mondiale. Ainsi, les
éditeurs de logiciels jouent globalement tous le jeu de l’IFC en permettant l’import IFC dans leurs logiciels,
mais également l’export vers ce format de projets bâtis dans leurs logiciels. Ces deux corollaires sont le
gage du fonctionnement des IFC et donc de leur utilisation.

Toutefois, certains logiciels de maquette génèrent des erreurs récurrentes dans la gestion des IFC, que ce
soit à l’import ou à l’export. Très souvent ces erreurs sont flagrantes car elles concernent principalement les
« attachements » entre objets. Il sera ainsi fréquent de voir un mur traverser un toit ou d’autres
aberrations liées à cette perte de liaison.
La faute ne provient toutefois pas intégralement du format IFC mais également des éditeurs de logiciels qui
tardent souvent à gérer les dernières versions du format IFC (Revit gère l’IFC4 depuis 2015 seulement, et
grâce à un plugin additionnel qui n’est donc pas présent de base dans le logiciel).

Ces raisons cumulées font qu’en l’état actuel des choses le format IFC n’arrive pas à être perçu comme un
format d’échange utilisable pour un travail collaboratif, mais plutôt comme un format d’archivage.

Pour comprendre ces difficultés, je vous invite à tenter de comprendre le fonctionnement de ce format en
mettant les mains dans le moteur.
Les dimensions du BIM : 3D, 4D, 5D, 6D, 7D
avril 17, 2018

Les dimensions du BIM : une façon intuitive pour schématiser


l’hétérogénéité des données d’information dans une conception « BIM
based »
Le BIM est désormais une réalité : les acteurs du bâtiment sont de plus en plus exposés à des entrées et à
des informations de toutes sortes concernant la numérisation et l’informatisation du secteur de la
construction.

Si vous n’êtes pas encore orienté à la technologie BIM, nous vous suggérons de télécharger et d’essayer
gratuitement un logiciel de conception de bâtiments BIM pour découvrir concrètement comment le BIM
peut améliorer votre façon de travailler. Le BIM n’est pas seulement de la modélisation 3D mais permet de
gérer de nombreuses informations liées aux matériaux, aux coûts, aux délais de construction. C’est la raison
pour laquelle on parle de dimensions BIM.
En effet, les 3 dimensions sont suffisantes pour répondre aux exigences de modélisation géométrique
introduite par les logiciels BIM,  mais pour représenter les autres domaines d’information une nouvelle
approche a été introduite qui se réfère à d’autres dimensions (comme les temps, les coûts, etc.) en créant un
véritable système de classification.

Les dimensions BIM se réfèrent donc aux différents niveaux d’informations d’un modèle BIM : 

 3D : modélisation tridimensionnelle
 4D : gestion du planning (analyse des temps)
 5D : gestion économique (analyse des coûts)
 6D : évaluation de la durabilité (sociale, économique et environnementale)
 7D : gestion et facility management
Au-delà des 7 dimensions ci-dessus, il existe aujourd’hui un débat ouvert sur trois « nouvelles dimensions
du BIM » : 

 8D : sécurité dans la phase de conception et de construction de l’ouvrage


 9D : lean construction
 10D : industrialisation des bâtiments.

Les 7 dimensions du BIM

BIM 3D : uniquement de la modélisation géométrique ?


La modélisation tridimensionnelle 3D est la première des dimensions du BIM qui permet aux
professionnels de visualiser la maquette numérique de l’ouvrage en trois dimensions.

Souvent, nous nous limitons à considérer le BIM comme une modélisation géométrique qui nous permet
d’augmenter le détail graphique de la conception, mais ce n’est pas seulement cela.

La possibilité de développer un modèle numérique du projet permet d’anticiper de nombreuses analyses de


vérification à la phase de conception qui, avec les méthodes de conception traditionnelles, n’intervenaient
qu’en phase d’exécution.

Le modèle BIM s’enrichi de nouvelles données et informations provenant de différentes disciplines.

Cet ainsi que le besoin de gestion de l’activité autrement dite « model checking » est né. Ce besoin se
formalise en deux opérations distinctes : 
 le code checking, c’est-à-dire, le contrôle de conformité du modèle aux exigences réglementaires
et de conception.
 la clash detection, c’est-à-dire, la détection des conflits géométriques (et non) présents dans le
modèle.
Les avantages d’utiliser des  Logiciels BIM 3D pour les architectes, les ingénieurs et les géomètres sont : 
 une visualisation de l’ensemble du projet plus détaillée et précise ;
 une meilleure collaboration entre les équipes multidisciplinaires ;
 l’ élimination des erreurs, des copies, des interférences, grâce à la mise à jour en temps réel du
modèle ;
 l’optimisation des délais et des coûts.

BIM 4D : gestion des temps de projet


Le BIM 4D (la quatrième dimension du BIM) est l’organisation des activités concernant la planification des
temps de réalisation du modèle permettant d’extraire et de visualiser l’avancement des activités tout au long
du cycle de vie de l’ouvrage.

Les méthodes traditionnelles pour la gestion de la durée d’un chantier ou, plus généralement, d’un ouvrage
(diagramme de Gantt et Pert, etc.) ont des limites et des points faibles : 

 la perte d’informations dans la transmission des données du concepteur à l’entreprise.


 le manque de communication entre la direction des travaux et les fournisseurs.
 la présence effective et le placement précis des matériaux sur le site.
 l’état d’avancement de l’ouvrage.

Celles-ci sont seulement quelques-unes des raisons qui causent des retards et des inefficacités avec la
nécessité par conséquent de revoir ce qui avait été planifié jusqu’à ce moment-là.

Pour éviter ces problématiques il convient de construire une « WBS – Work Breakdown Structure » (en
anglais), c’est-à-dire un « OTP – organigramme des taches du projet » (en français) qui permet de
réorganiser les temps de réalisation d’un ouvrage de façon dynamique.
Le projet est décomposé en parties élémentaires spécifiquement conçues pour être liées à ce qui a été
modélisé. De cette façon, il est possible de visualiser facilement l’avancement des travaux de réalisation de
l’ouvrage (planning des travaux). Avec un logiciel de gestion de projet BIM (BIM 4D) les données sont
liées à la représentation graphique des composants et il devient plus facile pour le project manager de
consulter et de comprendre les informations du projet en obtenant une série d’avantages, notamment : 
 une coordination efficace entre les architectes, les entrepreneurs et les équipes ;
 la détection des conflits à l’avance ;
 la gestion des informations relatives à l’état du chantier et la visualisation de l’impact des
modifications apportées tout au long du cycle de vie.

BIM 5D : quantité et coûts


La modélisation BIM 5D (la cinquième dimension du BIM) est l’activité d’estimation et d’analyse des
coûts.

Grâce aux logiciels BIM 5D spécifique pour le « Quantity Take Off », extraction des quantités, il est
possible de créer un lien direct entre les éléments de la maquette numérique, le calcul des quantités et
l’estimation des coûts.

Pour les économiste de la construction l’utilisation de cette technologie présentes de nombreux avantages,
notamment : 

 détermine une plus grande précision et prévisibilité des estimations de coûts du projet, des
variations de quantités, des matériaux, des équipement et de la main-d’œuvre.
 fournit des méthodes pour l’extraction et l’analyse des coûts et des méthodes pour l’évaluation de
différents scénarios
 permet de visualiser l’avancement des activités et des coûts correspondants dans le temps (BIM
4D).
 permet de calculer automatiquement les composants associés à un projet ;
 analyse simplifiée des coûts et analyse budgétaire avec les dépenses prévues et réelles au fil du
temps.

BIM 6D : évaluation de la durabilité


Le BIM 6D est lié à l’efficacité énergétique et au développement durable d’un bâtiment neuf ou existant.

Le concept de durabilité peut être examiné de trois points de vue différents, en fait on parle de durabilité : 

 environnemental, en termes de capacité à reproduire et à maintenir les ressources naturelles


 économique, entendu comme la faculté de générer des revenus et du travail
 social, comme générateur de bien-être pour l’homme.

La simulation BIM 6D permet une analyse exhaustive en termes de durabilité (économique,


environnementale, énergétique, etc.) de l’intervention.

L’analyse des performances énergétiques dès la conception apporte au concepteur les solutions techniques


les plus adaptées à adopter pour assurer des consommations d’énergie inférieure, une qualité et un confort
supérieurs, garantissant ainsi la durabilité du projet.
L’ingénieur à l’aide d’un logiciel d’analyse et de simulation d’énergie dynamique (BIM 6D) peut
bénéficier de nombreux avantages tels que : 
 possibilité d’évaluer différentes solutions rapidement et avec précision;
 analyse détaillée de l’impact des différentes solutions sur les aspects économiques et opérationnels
tout au long du cycle de vie de l’ouvrage ;
 une gestion plus consciente et planifiée des flux d’investissements sur l’actif.

BIM 7D : gestion et facility management


Le BIM 7D correspond à la gestion opérationnelle et à la maintenance du bâtiment et de ses composants
tout au long du cycle de vie.

Quand on parle de cycle de vie, on ne peut ignorer les aspects de maintenance et de démantèlement ou de
restauration du bâtiment.

Le logiciel 7D BIM extrait et conserve toutes les données relatives aux composants, aux spécifications, aux
manuels de maintenance et d’installation, aux garanties, etc.

Grâce à cette technologie, il est possible d’optimiser la gestion opérationnelle du bâtiment tout au long de
son cycle de vie. Avec un logiciel BIM 7D le facility manager peut : 
 gérer le remplacement et la maintenance des actifs et des pièces de manière simple et efficace
 faciliter les audits et assurer l’efficacité, la sécurité et le respect des normes de construction tout au
long de leur cycle de vie
 optimiser les ressources et les coûts de maintenance grâce à des systèmes de surveillance continue
et toujours à jour

BIM 8D : la sécurité sur le chantier


Le BIM 8D est la dimension qui ajoute au modèle géométrique des informations relatives à la sécurité. En
ajoutant ces informations au modèle, il est possible de prévoir les risques dans le processus de construction
et d’identifier les activités à mettre en œuvre pour améliorer la sécurité au travail et prévenir les accidents.

Avec le BIM 8D, il est possible de visualiser le chantier avant la construction, ce qui rend l’analyse de tous
les scénarios possibles plus facile et plus efficace pour prévenir les dangers et les criticités.

Les plus grands avantages de l’utilisation d’un logiciel de gestion de chantier BIM (BIM 8D) pour le
responsable de la sécurité sont : 
 avoir une vision complète des scénarios de chantier ;
 établir des plans de sécurité détaillés et toujours à jour ;
 identifier et analyser avec précision les choix de conception les plus adapté en matière de sécurité ;
 prévenir les risques en modifiant les choix de conception qui peuvent être à la base d’éventuels
dangers ;
 visualiser le chantier numérique en 3D ;
 former les travailleurs grâce à la réalité virtuelle ;
 minimiser le risque d’accidents.

BIM 9D : lean construction


Le BIM 9D est la dimension qui permet d’optimiser et de rationaliser toutes les étapes nécessaires à la
phase de construction d’un ouvrage, grâce à la numérisation des processus.

La construction allégée est une approche qui permet une gestion efficace des ressources et implique de
contrôler l’utilisation des matières premières afin de minimiser l’incidence des déchets. La surveillance
constante de ces ressources permet de créer des stratégies pour convertir efficacement ce qui serait des
déchets, des morceaux de matériaux ou de pièces en quelque chose qui ajoute de la valeur à l’ensemble.

Avec un Système de gestion BIM il est également possible de gérer efficacement la dimension BIM 9D,
permettant au chef de projet de : 
 tirer le meilleur parti des matériaux;
 maintenir le projet de construction dans les délais et dans les limites du budget.

BIM 10D : industrialisation de la construction


Le BIM 10D vise à industrialiser et rendre plus productif le secteur de la construction grâce aux nouvelles
technologies et à l’intégration de données physiques, commerciales, environnementales ou autres.

Il est possible d’atteindre l’objectif du BIM 10D grâce à l’utilisation d’outils pour la numérisation du
secteur du bâtiment tels que les BIM management system ce qui permet d’aligner toutes les parties
prenantes au cycle de vie de la construction et d’optimiser chaque phase.

Les avantages du BIM 10D pour le project manager sont : 

 la réduction des temps de réalisation des enveloppes des bâtiments ;


 l’optimisation des coûts de chantier ;
 la valorisation et la mise en œuvre de la sécurité au travail;
 l’augmentation de la qualité de la construction grâce aux infrastructures numériques de nouvelle
génération ;
 le contrôle précis de chaque élément dans chaque phase de production grâce à des processus
évolués, codifiés et standardisés ;
 aucune dépendance par rapport aux conditions météorologiques pouvant affecter les activités du
site.

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