UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

FACULTE DE THEOLOGIE

TRAVAIL PRATIQUE DIRIGE

GUERISON DU SERVITEUR D’UN CENTURION ROMAIN
Matthieu 8,5-13

Par

WEMBOLENGA KAMANA Prince

L3

Professeur TSIMA RAZANADRANKOTO

Assistant Reagen MAZUNDA

Année Académique 2021 - 2022

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 0. Introduction
Il sied de noter qu’il y a trois actants principaux dans cette péricope, il s’agit
notamment de : Jésus, le Centurion et le Serviteur du centurion.
En passant, nous soulignons que la contrée du capharnaüm a pour signification
: lieu d’objets entassés sans ordre. Mieux, lieu de grande pagaille / un amas
d’objets.
Ceci pourra nous permettre de dépeindre le contexte sociopolitique du présent
récit.
I. Rôles des actants

a) Centurion
Un officier romain, de l’empire qui a assiégé et persécuté les juifs à cette époque-
là; soumis totalement à l’autorité séculière (mondaine, obscure et étrangère). Ce
dernier plaide (supplia Jésus) la cause de son serviteur pas auprès de son
autorité impériale ni religieuse directement, mais se confie à Jésus, qu’il
reconnaît comme son Seigneur, en vue de sa guérison (Matthieu 8,5).
b) Jésus
Jésus après avoir entendu le centurion se disponibilisa en faveur de la guérison
de son serviteur.
c) le serviteur paralysé et terriblement tourmenté
Il joue un rôle passif dans ce texte.

II. Approche de la Nouvelle Création à travers la l’humanité de Jésus-

Christ

a. Du point de vue de l’ouverture

Primo, le texte nous renseigne que Jésus ayant entendu avec attention le
centurion, il s’est ouvert en premier (il a désiré lui venir en aide), tout en se
disponibilisant à aller vers sa maison en vue d’accord la liberté ou la guérison à
son serviteur (v.7).
Secundo, le centurion n’a pas caché sa finitude devant le Seigneur d’une part et
d’autre part, il s’est tout de suite senti impur face à Christ, incapable de recevoir
Jésus dans son état actuel.
C’est un signe d’humilité et d’acceptation de l’aide du Seigneur nonobstant ses
hautes fonctions dans l’armée impériale de l’époque. C’est le cas aussi dans le
livre des actes des apôtres 10,28 : « Vous savez, leur dit-il, qu'il est défendu à un
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Juif de se lier avec un étranger ou d'entrer chez lui; mais Dieu m'a appris à ne
regarder aucun homme comme souillé et impur. ».
Ceci démontre à suffisance que le nouveau royaume, la vie nouvelle qu’annonce
Jésus-Christ est accessible à tous, non seulement au juifs, même les gens
qualifiés de mauvaise vie, tous ont droit à la guérison même s’ils n’ont pas été en
contact physique préalable ou direct avec le Christ.
Tertio, Pour le cas du centurion, sa foi en la parole de Jésus a suffi pour
enclencher le processus de guérison miraculeuse.
L’expression de la foi de cette homme a ouvert la porte du salut même aux gentils
(voir la déclaration de Jésus dans Matt. 8,11-12).
b. Du point de vue de la séparation
Primo, Curieusement, c’est le centurion qui fait observer la séparation/la
différence entre lui et Jésus. Il traite Jésus de Seigneur et lui-même se
considérant comme une officier sous ordre d’un supérieur, dont l’ordre suffit pour
produire l’effet escompté. (Voir verset 9).
Secundo, du côté du serviteur, paralysé et tourmenté, la conséquence est qui
reste lié à la maison, coupé de son travail, de sa famille, de sa communauté,
immobilisé (une mise en quarantaine, un confinement quasi-totalités),
désespéré, mourant, le goût de la vie perdu, l’estime effritée, etc.
Tertio, cependant, il faut noter que c’est cette séparation, sensation du vide et de
l’absence qui a touché le cœur de son chef, le poussant ainsi d’aller trouver la
solution auprès de Jésus qu’il n’avait pas connu avant (principe de l’altérité).
c. Aspects du commencement (nouvelle création)
En liminaire, l’élément le plus parlant dans ce texte se rapportant à la nouvelle
création se situe au verset 10, où Jésus fut ému d’admiration pour la foi du
Centurion, ce fait a ouvert la porte à une régénération de la vie qui était étouffée
par les ténèbres de toute sorte d’infirmités dont l’humanité souffrait, ayant pour
conséquence le bouleversement de la situation, un changement radical du statut
social du souffrant.
La foi qui rencontre la parole de Jésus provoque la restauration effective de notre
existence.
Quand le Centurion demande à Jésus : « Dis seulement un mot et mon serviteur
sera guéri ». En grec le terme « dire un mot », se comprend comme lo,gw| , ce qui
sous-entend que ce dernier appela Jésus a prononcé seulement « une parole »
en faveur de son serviteur.

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Le terme grec genhqh,tw soi, traduit par « qu’il soit », exprime mieux l’idée de la
nouvelle création en faveur du paralytique.
Comme dans la genèse, Jésus est capable d’appeler à l’existence des nouvelles
choses.
La foi du centurion active l’élément temporel (à la même heure) dans la guérison
du serviteur et un bouleversement dans la vie de l’officier romain.

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