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La bonne nouvelle chantée par les anges au-dessus des collines de Bethléem dans
la nuit où naquit le Sauveur du monde, n’était que le commencement de la manifestation
de cet Évangile de gloire, de paix et de salut.
Cette bonne nouvelle (car c’est là la signification du mot Évangile) fut plus
amplement révélée dans le ministère public du Christ qui allait de lieu en lieu, faisant du
bien, guérissant les malades et les affligés, apportant le réconfort et l’espoir aux opprimés
et prêchant la venue prochaine de son Royaume : « 17 Repentez-vous, car le royaume des
cieux est proche. » (Matthieu 4, 17)
Mais il faut dire que tout le bien qu’il fit et qu’il dit n’aurait eu qu’un effet limité
s’il avait laissé les hommes dans leurs péchés. Le message de Jésus de Nazareth n’aurait
aucune importance pour notre époque, aucune portée, s’il ne proclamait pas la grâce et le
pardon de Dieu. C’est essentiellement dans cette caractéristique du message de Jésus que
réside la Bonne Nouvelle. Il n’y a pas d’Évangile, il n’y a pas de Bonne Nouvelle là où le
pardon des péchés n’est pas proclamé.
Aussi Paul s’indigne-t-il contre ceux qui n’entrevoient “l’utilité” du Christ que
dans cette vie et pour cette vie. Il s’exclame avec véhémence : « 19 Si c’est dans cette vie
seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les
hommes. » (I Corinthiens 15, 19)
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LES SOUS-PRODUITS DU CHRISTIANISME
Bien sûr, nous n’ignorons pas le fait que le christianisme a exercé une énorme
influence dans le monde des hommes, apportant une amélioration considérable dans la
société humaine. Hôpitaux, asiles, institutions diverses se sont ouverts, continuant
l’œuvre du Christ qui était l’ami des pauvres, des malades et des misérables. C’est le
christianisme qui a restauré les principes éternels de justice et d’égalité de droit de tous
les hommes. Il faut noter d’ailleurs que les conditions de vie sont toujours meilleures
dans les pays du monde où l’Évangile s’est répandu le plus librement.
Le défaut grave d’un certain évangile social, c’est qu’il veut ignorer cette
caractéristique essentielle du message chrétien, lui préférant son aspect matériellement et
temporellement avantageux. Il a, il est vrai, l’avantage d’être plus attrayant. Il convient
mieux à la mentalité moderne, en ce qu’il se conforme à elle; mais c’est un faux évangile.
Dans l’évangile social, le Christ n’est qu’un martyr. Pour les chrétiens, cette mort
est la condition même de leur vie. « 5 C’est par ses meurtrissures que nous sommes
guéris » (Ésaïe 53, 5) avait déjà annoncé le prophète. Il est notre rançon. Le prix de notre
liberté et de notre salut.
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en a éliminé le caractère divin, pour ne pas dire miraculeux, jusqu’à la résurrection du
Christ? Car c’est bien là ce que fait ce prétendu évangile social. Dans un effort d’adapter
l’Évangile à la mentalité moderne, les hommes ont abouti à une caricature lamentable.
OU ON L’ACCEPTE OU ON LE REJETTE
Ou bien on accepte le message du Christ tel qu’il nous l’a livré, ou bien on le
rejette. Il ne peut y avoir de compromis.
Les doctrines humaines “à base d’Évangile” ne sont que des doctrines humaines,
et ne seront jamais que cela. Jésus lui-même souligne fermement quelle doit être notre
attitude vis-à-vis son message :
« 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole
que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. » (Jean 12, 48-50) « 49 Car je
n’ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce
que je dois dire et annoncer. 50 Et je sais que son commandement est la vie éternelle.
C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. »
Les Paroles de Jésus n’ont pas toujours été douces à entendre. Il y a dans
l’Évangile des accents de colère et d’indignation, des mises en garde sévères et
définitives qui commandent le respect et la crainte. « 21 Ceux qui me disent : Seigneur,
Seigneur! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la
volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7, 21) Je vous donne aussi
comme références : 1 Corinthiens 15, 1-2; Galates 1, 8-9; Jacques 1, 21-25; II Pierre 3,
15-18.
Voilà, chers amis, le véritable esprit de l’Évangile, révélant les véritables besoins
de l’homme. Cette révélation est aussi précieuse, aussi providentielle que le diagnostic
qu’un médecin qui nous découvre une maladie grave que nous ne soupçonnions même
pas. En même temps, il en propose le remède qui peut encore être appliqué à temps.
Serons-nous assez fous pour négliger et le diagnostic et le remède?
L’Évangile du Christ, dit l’apôtre Paul, est une puissance de Dieu pour le salut de
quiconque croit; car en lui est révélée la justice de Dieu, c’est-à-dire le plan de Dieu pour
rendre les hommes justes par la foi en Jésus-Christ. (Romains 1, 16) Le pardon des
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péchés par le sang du Christ, la justification par la foi en Christ, la sanctification par
l’Esprit du Christ, la glorification avec le Christ dans le siècle à venir – ce sont là les
grands thèmes de l’Évangile.
L’apôtre Pierre les résume dans les premières lignes de sa première épître :
« 3 Béni soit le Dieu, et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande
miséricorde, nous a régénérés, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts,
pour une espérance vivante, 4 pour un héritage qui ne peut se corrompre, ni se souiller,
ni se flétrir et qui vous est réservé dans les cieux, 5 à vous qui êtes gardés en la puissance
de Dieu, par la foi, pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. » (I Pierre 1,
3-5)
Pour l’apôtre Pierre, l’Évangile est tellement vrai, l’espérance qu’il donne est
tellement grande, qu’on peut lui donner notre adhésion totale et joyeuse, corps, âme et
esprit, en dépit des épreuves et des souffrances qu’une telle adhésion peut amener. « 6
C’est là ce qui fait votre joie » écrit-il, « 6 quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous
soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre
foi, plus précieuse que l’or périssable… 7 ait pour résultat la louange, la gloire et
l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, 8 – lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui
vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce
que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. » (I Pierre 1, 6-9)
Chers amis, ne confondons pas l’Évangile du Christ avec cet évangile social et
intellectuel que les hommes ont fabriqué. Ne perdons pas de vue la croix, les clous, la
couronne et le sang du bon berger qui a donné sa vie pour les pécheurs que nous sommes.
Gardons-nous, comme trop de gens inconstants et désorientés, de nous mettre à la
remorque de tel ou de tel système sous prétexte qu’il a des résonnances chrétiennes.
Pourquoi nous contenter des échos ! Allons directement à la Parole elle-même qui est et
qui sera toujours la lumière de chaque homme, le seul espoir du monde.
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