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N. Marçot
Vérificateur : Approbateur :
Nom : M. Vincent Nom : S. Solages
M 003 - AVRIL 05
Mots clés : argiles, marnes, argiles gonflantes, actualisation, smectites, retrait-gonflement, aléa,
risque naturel, sinistre sécheresse, catastrophe naturelle, géotechnique, cartographie, Bouches-
du-Rhône
© BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône
Synthèse
Le département des Bouches-du-Rhône fait partie des départements français les plus
touchés par le phénomène, puisque 3 881 sinistres déclarés liés à la sécheresse y ont
été recensés au total (étude réalisée par le BRGM en 20041 et données nouvelles
acquises au cours de l’actualisation). 50 communes sur les 119 que compte le
département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ce phénomène,
pour des périodes comprises entre mai 1989 et juin 2002, soit un taux de sinistralité de
42 %. Par ailleurs, d’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance, le
département des Bouches-du-Rhône est désormais situé en 8ème position des
départements français en terme de coût total d’indemnisation pour ce phénomène, et
en 28ème position en égard au nombre d’occurrences de reconnaissance de l’état de
catastrophe naturelle (en distinguant par commune et par période).
1
Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM/RP-53237-FR, juillet 2004
La démarche initiale de l'étude réalisée en 2004 avait d'abord consisté à établir une
cartographie départementale synthétique des formations argileuses ou marneuses
affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à
l’échelle 1/50 000. Les formations ainsi identifiées, au nombre de trente neuf, ont
ensuite fait l’objet d’une hiérarchisation quant à leur susceptibilité vis-à-vis du
phénomène de retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de trois
critères principaux : la caractérisation lithologique de la formation, la composition
minéralogique de sa phase argileuse et son comportement géotechnique, ce qui a
conduit à l’établissement d’une carte départementale de susceptibilité vis-à-vis du
phénomène de retrait-gonflement.
La carte d’aléa a alors été établie à partir de la carte synthétique des formations
argileuses ou marneuses, après hiérarchisation de celles-ci en tenant compte non
seulement de la susceptibilité des formations identifiées, mais aussi de la probabilité
d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des
sinistres (3 881 au total) en calculant pour chaque formation sélectionnée une densité
de sinistres, rapportée à la surface d’affleurement réellement urbanisée, afin de
permettre des comparaisons fiables entre les formations.
Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul,
se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à
l’altération localisée des calcaires ou à des lentilles argileuses non cartographiées, et
susceptibles de provoquer des sinistres.
Cette nouvelle carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département des
Bouches-du-Rhône, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous
format papier à l’échelle 1/120 000, annule et remplace celle réalisée en 2004.
Une des finalités de cette carte d’aléa étant l’élaboration des propositions de zonage
règlementaires en vue de l’élaboration de PPR dans les communes les plus touchées,
la carte ainsi actualisée a été transcrite en plans de zonage pour chacune des 119
communes du département et les fichiers correspondant sont joints au présent rapport
dans un CD Rom qui annule et remplace donc celui fourni avec le rapport initial2.
2
Etablissement de Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de
terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM RP-53314-FR, septembre 2004
Sommaire
1. Introduction.............................................................................................................11
2. Rappels méthodologiques.....................................................................................13
2.1.1. Cartographie des formations argileuses ou marneuses ...........................13
2.1.2. Caractérisation minéralogique et géotechnique des formations...............13
2.1.3. Carte de susceptibilité ..............................................................................14
2.1.4. Recensement et localisation géographique des sinistres.........................14
2.1.5. Détermination des densités de sinistres ...................................................14
2.1.6. Carte d’aléa ..............................................................................................15
8. Conclusion.............................................................................................................. 57
9. Bibliographie .......................................................................................................... 59
1. Introduction
Le département des Bouches-du-Rhône fait partie des départements français les plus
touchés par le phénomène, puisque 3 880 sinistres déclarés liés à la sécheresse y ont
été recensés dans le cadre de l’étude initiale3. 50 communes sur les 119 que compte le
département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ce phénomène,
pour des périodes comprises entre mai 1989 et juin 2002, soit un taux de sinistralité de
42 %. Par ailleurs, d’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance, le
département des Bouches-du-Rhône est désormais situé en 8ème position des
départements français en terme de coût total d’indemnisation pour ce phénomène (en
intégrant les coûts de la sécheresse 2003), et en 28ème position en égard au nombre
d’occurrences de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (en distinguant par
commune et par période).
Sur la base de cette carte départementale d’aléa, publiée en juillet 2004 et accessible
sur le site Internet www.argiles.fr depuis novembre 2004, des propositions de zonages
communaux avaient été élaborés par le BRGM, pour chacune des 119 communes du
département, selon une méthodologie validée par le MEDD et appliquée dans tous les
départements concernés par de telles cartes d’aléa4. Ces propositions de zonages
réglementaires ont été utilisées pour élaborer des PPR concernant spécifiquement le
3
Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM/RP-53237-FR, juillet 2004
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Etablissement de Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de
terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM RP-53314-FR, septembre 2004
phénomène de retrait-gonflement des argiles. A ce jour, de tels PPR ont été prescrits
dans 18 communes du département, par arrêté préfectoral en date du 6 juillet 2005 et
16 d’entre elles ont fait l’objet d’une mise à l’enquête publique qui s’est déroulée du 27
novembre 2006 au 5 janvier 2007.
Enfin, l’acquisition d’éléments nouveaux issus d'une expertise judiciaire dans le cadre
d'une affaire opposant un particulier au Préfet, suite à un sinistre survenu dans la
commune d'Alleins, nous a permis de caractériser un niveau d’éboulis récents en tant
que formation argileuse sur les communes d’Alleins, Vernegues et Aurons.
2. Rappels méthodologiques
Pour l’étude initiale réalisée entre 2002 et 2004, la synthèse des notices des cartes
géologiques a permis de définir les caractéristiques des formations argileuses ou
marneuses, et en particulier de répertorier la présence éventuelle d'argiles gonflantes.
Ces données ont été complétées par une revue bibliographique. Enfin le traitement
synthétique de dossiers d’expertise a permis de caractériser au mieux chacune des
formations identifiées en fonction de sa proportion moyenne de minéraux argileux
gonflants.
Les données disponibles ont été complétées par une campagne spécifique
d’échantillonnage et d’analyse afin de permettre une meilleure hiérarchisation des
formations sur la base de critères lithologiques, minéralogiques et géotechniques.
Pour l’actualisation de l’étude, aucun recueil spécifique de données nouvelles n’a été
réalisé. Néanmoins, certaines données supplémentaires ont été prises en compte et
intégrées dans la base de données géotechniques. Ces données sont issues soit de
l’étude du Var qui s’est achevée en mai 2007, soit directement des communes qui ont
fait part de nouvelles données acquises depuis 2004 (notamment les deux valeurs de
RX acquises dans le rapport annexé à l’expertise judiciaire sur la commune Alleins).
Pour ce faire, un recensement des sinistres sécheresse avait été effectué auprès des
50 communes du département qui ont bénéficié depuis 1989 de la reconnaissance de
l’état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrains différentiels
consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols (soit plus de 42 % des
communes du département).
La carte départementale d’aléa a dès lors été établie à partir des contours de la carte
d’interprétation des formations argileuses ou marneuses : chacune de ces formations a
été caractérisée par une classe d’aléa prenant en compte à la fois son degré de
susceptibilité et la densité de sinistres la concernant. Cette carte est également
numérisée et a été présentée en planche hors-texte à l’échelle 1/120 000 (mais son
échelle de validité est le 1/50 000). Suite aux modifications effectuées sur les
superficies des formations argileuses, sur la répartition des sinistres par formation, et
par conséquent sur les densités de sinistres, la cartographie de l’aléa a légèrement
évolué par rapport à la première version, mêmes si les modifications restent
relativement minimes.
D’un point de vue stratigraphique, elles concernent quasiment tous les étages
géologiques représentés dans le département, depuis le Trias à la base jusqu’au
Quaternaire.
La mise à jour de l’étude de 2004 a permis de modifier sur certains secteurs les
contours des formations argileuses et la réaffectation de niveaux considérés
initialement comme non argileux. On citera notamment les éboulis, qui ont été
réaffectés aux formations concernées. Le calcaire du Plan de Sausset, les colluvions
limoneuses, la formation de « Terra Rossa », les calcaires du Rhétien et les dolomies
de l’Hettangien ont été également ajoutées. Sur la ville de Marseille, des modifications
ont été apportées au niveau des tufs Villafranchiens, et des zones d’aléa glissement de
terrain et tassement identifiés par les services techniques de la ville de Marseille,
notamment dans les secteurs de la Valentelle et du Grand Littoral. Par ailleurs, certains
niveaux de colluvions et d’alluvions ont également été réinterprétés et réaffectés aux
formations concernées (notamment dans la commune de Rognac). Enfin, les secteurs
recouverts de dépôts anthropiques à Martigues ont été réinterprétés car les remblais
de qualité hétérogène reposent eux-mêmes sur des terrains argileux sujets au retrait-
gonflement.
Une carte géologique synthétique de ces formations est présentée en carte hors-texte
à l’échelle 1/120 000.
Les colluvions limoneuses (CFxG) n’avaient pas été prises en compte dans la première
version de l’étude. Or, il s’est avéré depuis que la présence de limons argileux dans
ces formations peut générer des problèmes de retrait-gonflement des argiles.
3.1.4. Les éboulis récents (Ez) sur les communes d’Alleins, Vernegues et
Aurons
Une zone d’éboulis récents non pris en compte dans la version précédente, a été
ajoutée à la formation 36 devenue 38 (Colluvions du Quaternaire) sur les communes
d’Alleins, Vernègues et Aurons, grâce à l’acquisition d’éléments nouveaux issus d'une
expertise judiciaire dans le cadre d'une affaire opposant un particulier au Préfet, suite à
un sinistre survenu dans la commune d'Alleins.
Cette zone couvre une superficie de 0,44 km², et se localise au pied d’un relief
composé d’une alternance de formations helvétiennes (niveaux de Molasses
graveleuses et marnes micacées). Les éboulis proviennent des molasses graveleuses
mais peuvent contenir également des traces d’argiles issues des marnes en amont.
Illustration 5 : « terra-
rossa » ajoutées sur les
communes de Saint-
Chamas et
Lançon-de-Provence
Une analyse de chaque secteur d’éboulis a été réalisée pour affecter à ces formations
superficielles la formation argileuse qui était concernée : à la fois la formation argileuse
qui avait été démantelée et qui compose maintenant la matrice des éboulis, mais
également la formation argileuse présente sous une couche d’éboulis suffisamment
peu épaisse pour agir dans le phénomène de retrait-gonflement des argiles. Certains
secteurs d’éboulis ont été supprimés et non pris en compte comme formation argileuse
proprement dite, du fait de leur nature lithologique non argileuse.
Les illustrations 7 et 8 montrent un zoom des secteurs concernés dans les secteurs de
la Penne-sur-Huveaune et de Mimet.
Illustration 8 : Eboulis würmiens (Quaternaire) ajoutés dans les communes de Mimet et Saint-
Savournin
Le Quaternaire ancien est représenté dans le bassin de Marseille par des dépôts
lacustres et des alluvions torrentielles. Les dépôts lacustres, travertins et tufs à plantes,
sont très fortement cimentés et forment des plateaux qui couronnent des buttes tout
autour de Marseille, alors que les alluvions torrentielles sont composés très
probablement de particules argileuses.
Pour l’évaluation de l’aléa, le secteur concernant le Grand Littoral sera traité à part
étant donné que la commune de Marseille a souhaité voir apparaître toute la zone du
Grand Littoral en aléa fort.
D’un point de vue lithologique, le calcaire du Plan de Sausset datant du Burdigalien est
une formation complexe localement gréseuse et même conglomératique. Des niveaux
de calcaire gréseux coquillers et de grès conglomératiques (anciennement appelés
Molasse de Sausset) s’intercalent dans la formation. On y trouve également des
niveaux marneux mis en évidence dans des études géotechniques fournies par la DDE
des Bouches-du-Rhône au moment de la prescription des PPR. Notamment une étude
du bureau Sol-Essais de 2003 qui fait part de la présence de smectite (89 % de
smectite dans la phase argileuse) dans les calcaires marneux du Burdigalien à
Sausset-les-Pins (Quartier de l’Espéron).
On rapporte à cet étage des dolomies de teinte claire, bien stratifiées, avec des
niveaux varvés et des lits marneux verdâtres. Dans l’Olympe, la série (100 m) se
termine par des calcaires gris, parfois oolithiques à débris.
Illustration 13 : Localisation des calcaires argileux du Rhétien sur l’Est du département des
Bouches-du-Rhône
Illustration 14 : Détail des calcaires argileux du Rhétien sur le secteur Allauch – Peypin
Les principaux éléments ayant permis la caractérisation lithologique des formations ont
été détaillés lors de l’étude précédente. Les notes lithologiques attribuées à chacune
des formations n’ont pas été modifiées (sauf pour les formations 2 et 3 qui ont été
ajoutées) et sont rappelées sur l’Illustration 20. En effet, les modifications apportées à
la carte des formations argileuses se traduisent essentiellement par des variations de
contour, donc de surfaces d’extension, mais n’ont pas d’incidence notable quant à la
nature lithologique dominante de ces formations.
Illustration 20 : Note
lithologique des formations
argileuses et marneuses
Dix formations ont été caractérisées par une note minéralogique maximale (4), dont la
formation 31 (Calcaire marneux du Burdigalien) qui n’avait pas été caractérisé
initialement d’un point de vue minéralogique.
Une note minéralogique de 3 reste attribuée à douze formations, six formations ont
reçu une note minéralogique de 2 et enfin huit formations se sont vues attribuer une
note minéralogique de 1 (dont la formation 2 initialement non retenue comme
argileuse).
Illustration 21 : Notes
minéralogiques des
formations argileuses et
marneuses
L’étude initiale avait permis de recenser au total 595 valeurs d’essais géotechniques
dont 416 étaient effectivement issues d’études sur les Bouches-du-Rhône, la nouvelle
étude indique cette fois 679 valeurs d’essais dont 452 sur les Bouches-du-Rhône.
Retrait linéaire 66 49
Coefficient de gonflement 49 16
1,93%
19,54% Formation à susceptibilité forte
5,72%
Formation à susceptibilité moyenne
Réseau hydrographique
53,27%
19,55%
Formation à priori non argileuse
Ainsi, 119 sinistres ont pu être réaffectés aux formations argileuses concernées.
Seulement 42 sinistres (au lieu de 161 initialement) sont désormais situés en dehors
des formations argileuses (Illustration 28).
Au total, 69 formations géologiques ont supporté des sinistres, dont 98,86% sont
localisés sur des formations argileuses ou marneuses (lesquelles couvrent cependant
plus de 75 % de la superficie départementale).
Pour trois formations (les Marnes à Microcodium de l’Éocène indifférencié, les Marnes
à Toaster de l’Hauterivien inférieur et les Sables argileux et marnes de l'Éocène), la
surface urbanisée est quasiment nulle, et aucun sinistre n’a été enregistré. La densité
de sinistre calculée ne peut donc être considérée comme significative car un seul
sinistre localisé sur l’une de ces formations ferait automatiquement monter la densité
de sinistres à un niveau très élevé, et par conséquent il n’est pas possible d’en tenir
compte dans la suite de l’analyse. Pour ces trois formations, la note d’aléa sera donc
considérée comme égale à la note de susceptibilité (Illustration 29).
Neuf formations (au lieu de dix dans la version initiale) ne comptent néanmoins aucun
sinistre, mais cela ne peut être considéré comme significatif étant donné que ces
formations n’affleurent que sur 0,72% de la superficie départementale.
Les résultats du tableau (Illustration 29) indiquent que la densité de sinistres rapportée
à 100 km2 d’affleurement réellement urbanisé est maintenant en moyenne de 722 pour
les formations argileuses ou marneuses (elle s’élève à 638 pour l’ensemble du
département), alors qu’elle est de 58 pour les autres formations jugées a priori non
argileuses, ce qui justifie a posteriori leur sélection. Cette densité de sinistre moyenne
par formation argileuse n’a quasiment pas évolué puisqu’elle s’établissait à 721 dans la
version précédente.
Pour les formations 26, 25 et 9, la note de sinistralité étant non significative du fait de
l’absence de sinistres et d’une très faible surface urbanisée, elle a été notée comme
telle dans le tableau de synthèse.
Illustration 29 : Densité de sinistres par formation ramenée à 100 km2 de surface urbanisée et
détermination de la note densité de sinistres
Comme dans la version précédente de la carte d’aléa, trois formations ont été classées
en aléa fort vis à vis du phénomène de retrait-gonflement des argiles. Elles ont toutes
été caractérisées par une susceptibilité forte et leurs densités de sinistres ramenées à
100 km2 de surface urbanisée sont parmi les plus élevées du département.
Les neuf formations considérées en aléa moyen dans la version initiale conservent la
même notation. Elles résultent toutes d’une susceptibilité moyenne, associée à une
densité de sinistres forte ou moyenne. Comme dans la version précédente, une seule
formation (formation 39) présente une discordance apparente entre le niveau de
susceptibilité présumée (fort) et celui de sinistralité (faible) mais qui s’explique sans
doute par l’absence de données géotechniques qui auraient permis de caractériser
plus précisément la susceptibilité.
La carte départementale d’aléa a ainsi été corrigée par rapport aux superficies et
contours des formations à partir de la carte synthétique des formations argileuses et
marneuses, en attribuant à chacune des formations identifiées la classe d’aléa définie
ci-dessus. Le résultat de cette carte est présentée sur l’Illustration 31 et en carte hors-
texte 3 à l’échelle 1/120 000.
Les superficies départementales désormais concernées par chaque niveau d’aléa sont
indiquées dans le tableau de l’illustration 33 et sur le graphique de l’Illustration 32.
1,86% 7,06%
Formation à aléa fort
19,54%
Réseau hydrographique
Cette carte d’aléa est valide à l’échelle 1/50 000. Elle annule et remplace la précédente
accessible sur le site Internet www.argiles.fr depuis 2004.
Les propositions de plans de zonage ont ainsi été refaits pour chacune des 119
communes du département et sont joints sur CD Rom en annexe.
Suite à plusieurs réunions avec les services techniques de la ville de Marseille au sujet
du zonage règlementaire issu de la cartographie de l’aléa retrait gonflement des argiles
sur le département, le règlement initialement proposé a été modifié et adapté au
contexte urbain de la commune. Ce règlement ainsi adapté sera probablement étendu
à l’ensemble des communes concernées et l’exemple de règlement présenté en
annexe 3 reprend donc cette version actualisée.
8. Conclusion
L’objectif de cette étude de mise à jour était de compléter et d’actualiser la carte d’aléa
retrait gonflement des Bouches-du-Rhône réalisée en 20045, afin de prendre en
compte différentes observations formulées d’une part par la ville de Marseille, d’autre
part à l’occasion de la phase de concertation et la mise à l’enquête publique des
projets de PPR dans 16 communes du département. Une partie des corrections est
également justifiée par les données nouvelles acquises lors de la réalisation ultérieure
des cartes d’aléa dans plusieurs départements limitrophes dont celui du Var.
5
Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône
(2004). Rapport BRGM/RP-53237-FR, juillet 2004
- seulement 1,86 % de la superficie départementale est classée en aléa fort (au lieu
de 1,7 % dans la version initiale de la carte d’aléa, publiée en 2004, ce qui
représente 8 km² supplémentaires) ;
- 7,06 % est désormais classé en aléa moyen (au lieu de 6,59 % dans la version
précédente, soit une extension de 24 km²) ;
- 65,83 % est actuellement considéré en aléa faible (au lieu de 65 % initialement, soit
une extension de 48 km² supplémentaires) ;
- 25,25 % de la surface correspond à un aléa a priori nul (y compris le réseau
hydrographique).
Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul,
se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à
l’altération localisée des calcaires ou à des lentilles argileuses non cartographiées, et
susceptibles de provoquer des sinistres.
Cette nouvelle carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département des
Bouches-du-Rhône, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous
format papier à l’échelle 1/120 000, annule et remplace celle réalisée en 2004.
Une des finalités de cette carte d’aléa étant l’élaboration des propositions de zonage
règlementaires en vue de l’élaboration de PPR dans les communes les plus touchées,
la carte ainsi actualisée a été transcrite en plans de zonage pour chacune des 119
communes du département et les fichiers correspondant sont joints au présent rapport
dans un CD Rom qui annule et remplace donc celui fourni avec le rapport initial6.
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Etablissement de Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de
terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM RP-53314-FR, septembre 2004
9. Bibliographie
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Sites internet :
http://www.argiles.fr : site Internet développé par le BRGM pour l’affichage des cartes
d’aléa et la prévention du risque de retrait-gonflement des argiles.
Commune de LA FARE-LES-OLIVIERS
Note de présentation
PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION.................................................................................................4
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NOTE DE PRESENTATION
1. INTRODUCTION
Les phénomènes de retrait et de gonflement de certains sols argileux ont été observés
depuis longtemps dans les pays à climat aride et semi-aride où ils sont à l'origine de
nombreux dégâts causés tant aux bâtiments qu'aux réseaux et voiries. En France, où la
répartition pluviométrique annuelle est plus régulière et les déficits saisonniers d'humidité
moins marqués, ces phénomènes n'ont été mis en évidence que plus récemment, en
particulier à l'occasion des sécheresses de l'été 1976, et surtout des années 1989-90. Les
dégâts observés en France concernent principalement le bâti individuel.
La prise en compte, par les assurances, de sinistres résultant de mouvements différentiels
de terrain dus au retrait-gonflement des argiles a été rendue possible par l'application de la
loi n° 82-600 du 13 juillet 1982, relative à l'indemnisation des victimes de catastrophe
naturelle.
Depuis l'année 1989, date à laquelle cette procédure a commencé à être appliquée, près de
5 000 communes françaises, réparties dans 75 départements ont été reconnues en état de
catastrophe naturelle à ce titre. Le coût cumulé d’indemnisation de ces sinistres a été évalué
à 3,3 milliards d'euros sur la période 1989-2002 par la Caisse Centrale de Réassurance.
Le département des Bouches-du-Rhône fait partie des départements concernés par ce
phénomène, puisque 35 arrêtés interministériels y ont été pris entre 1989 et 2003,
reconnaissant l’état de catastrophe naturelle pour ce seul aléa dans 50 communes, soit 42%
des 119 communes que compte le département. Dans le cadre de l’étude d’aléa du BRGM
de 2004 actualisée en juin 2007, 3 713 sites de sinistres, répartis dans 64 communes, ont
ainsi été recensés et localisés, ce qui constitue une estimation approchée, quoique
vraisemblablement minorée, de la réalité.
L'examen de nombreux dossiers de diagnostics ou d'expertises révèle que beaucoup de
sinistres auraient sans doute pu être évités ou que du moins leurs conséquences auraient pu
être limitées, si certaines dispositions constructives avaient été respectées pour des
bâtiments situés en zones sensibles au phénomène.
C’est pourquoi l’État a souhaité engager une politique de prévention vis-à-vis de ce risque en
incitant les maîtres d’ouvrage à respecter certaines règles constructives. Cette démarche
s’inscrit dans le cadre d’une politique générale visant à limiter les conséquences humaines
et économiques des catastrophes naturelles, par la mise en œuvre de Plans de Prévention
des Risques naturels prévisibles (PPR), ce qui consiste à délimiter des zones apparaissant
exposées à un niveau de risque homogène et à définir, pour chacune de ces zones, les
mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent y être prises, en
application de la loi n° 95-101 du 2 février 1995.
Dans le cas particulier du phénomène de retrait-gonflement des argiles, les zones
concernées, même soumises à un aléa considéré comme élevé, restent constructibles. Les
prescriptions imposées sont, pour l’essentiel, des règles de bon sens dont la mise en œuvre
n’engendre qu’un surcoût relativement modique, mais dont le respect permet de réduire
considérablement les désordres causés au bâti, même en présence de terrains fortement
sujets au phénomène de retrait-gonflement.
Cette réglementation concerne essentiellement les constructions futures. Quelques
consignes s’appliquent toutefois aux bâtiments existants afin de limiter les facteurs
déclenchants et/ou aggravants du phénomène de retrait-gonflement.
Le non respect du règlement du PPR peut conduire à la perte du droit à l'indemnisation de
sinistres déclarés, et ceci malgré la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
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NOTE DE PRESENTATION
2.2.2. Géologie
La connaissance de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux passe par une étude détaillée
de la géologie du département, en s'attachant particulièrement aux formations géologiques
contenant de l'argile (argiles proprement dites mais aussi marnes, altérites, alluvions, limons,
sables argileux, tourbes, etc.). Il est en effet important de déterminer, pour chaque formation,
la nature lithologique des terrains ainsi que les caractéristiques minéralogiques et
géotechniques de leur phase argileuse.
Cette analyse a été effectuée principalement à partir des données déjà disponibles sur le
sujet et notamment à partir des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 publiées par le
BRGM, complétées par l’analyse de données de sondages contenues dans la Banque de
données du Sous-Sol gérée par le BRGM, et par un certain nombre de dossiers
géotechniques collectés dans les bureaux d’étude. Elle reflète donc l’état actuel des
connaissances sur la géologie des formations superficielles des Bouches-du-Rhône, mais
est susceptible d’évoluer au fur et à mesure de l’acquisition de nouvelles données locales
sur le proche sous-sol.
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NOTE DE PRESENTATION
Les principales formations argileuses ou marneuses qui affleurent dans le département des
Bouches-du-Rhône sont, par ordre d’importance décroissante en terme de superficie, les
Tourbes, limons, sables et vases (Quaternaire) (20,31 % de la superficie du département),
les Alluvions à limons argileux (Quaternaire) (13,72 %), les Colluvions (Quaternaire)
(10,11 %), les Alluvions et cônes de déjection (Quaternaire) (5,02 %), les Marnes et
calcaires argileux de l'Hauterivien supérieur (faciès Urgonien) (3,79 %) et les Calcaire de
Piedautry, argiles et poudingues (2,06 %). Les autres formations argileuses ou marneuses
n’affleurent que sur des superficies toutes inférieures à 2 % du département.
2.2.3. Hydrogéologie
Les fluctuations du niveau des nappes phréatiques peuvent avoir une incidence sur la teneur
en eau (dessiccation ou imbibition) dans certaines formations à alternance argilo-sableuse,
et contribuer ainsi au déclenchement ou à l'aggravation de mouvements de terrain
différentiels.
Dans le département des Bouches-du-Rhône, ce sont essentiellement les nappes alluviales
qui vont avoir une influence importante sur le retrait-gonflement des sols. En effet, les autres
aquifères, notamment au niveau des plateaux, sont suffisamment profonds pour n’avoir que
peu d’influence sur la teneur en eau de la tranche superficielle du sol, laquelle est soumise
au phénomène de retrait-gonflement des argiles.
Ainsi, les alluvions récentes, qui correspondent au lit majeur des cours d’eau, sont largement
baignées par la nappe alluviale, ce qui atténue le phénomène de retrait, puisque des
remontées capillaires vont limiter la dessiccation. Cependant, les niveaux sablo-graveleux, à
fortes perméabilités, peuvent être dénoyés, ce qui est de nature à aggraver la dessiccation
de niveaux argileux sous-jacents, en cas de sécheresse prolongée.
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
Le nombre total de sites de sinistres recensés et localisés par le BRGM dans le cadre de
l’étude départementale d’aléa s’élève à 3 713, répartis dans 76 communes : ce nombre
constitue une estimation approchée, quoique vraisemblablement minorée, de la réalité.
D’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance (octobre 2003), le département
des Bouches-du-Rhône est classé en 8ème position des départements français en terme de
coût d’indemnisation des sinistres retrait-gonflement des argiles.
Les périodes prises en compte dans ces arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe
naturelle s’étalent entre mai 1989 et juin 2002. Le nombre total d’occurrences (nombre de
périodes ayant fait l’objet d’une reconnaissance en distinguant commune par commune)
s’élève à 105 (cf. annexe 3).
Afin de circonscrire les zones à risque, le BRGM a dressé, pour l’ensemble du département
des Bouches-du-Rhône, une carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles. L'aléa correspond
par définition à la probabilité d'occurrence du phénomène. Il est ici approché de manière
qualitative à partir d’une hiérarchisation des formations géologiques argileuses du
département vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Pour cela, on établit d’abord une
carte de susceptibilité, sur la base d’une caractérisation purement physique des formations
géologiques à partir des critères suivants :
- la proportion de matériau argileux au sein de la formation (analyse lithologique) ;
- la proportion de minéraux gonflants dans la phase argileuse (composition
minéralogique) ;
- l’aptitude du matériau à absorber de l’eau (comportement géotechnique).
Pour chacune des 41 formations argileuses ou marneuses identifiées, le niveau d’aléa
résulte en définitive de la combinaison du niveau de susceptibilité ainsi obtenu et de la
densité de sinistres retrait-gonflement, rapportée à 100 km2 de surface d'affleurement
réellement urbanisée (pour permettre des comparaisons fiables entre formations). La
synthèse des résultats obtenus est présentée dans l’Illustration 2 ci-après.
La répartition cartographique des zones d’aléa est présentée sur la carte de l’Illustration 3.
En définitive, seulement 1,86 % de la superficie du département est située en zone d'aléa
fort, tandis que 7,06 % du département est considéré en aléa moyen et 65,83 % en aléa
faible. Le reste, soit 25 % du département correspond à des zones a priori non argileuses,
en principe non exposées aux risques de retrait-gonflement (ce qui n’exclut pas la présence,
localement, de poches ou de placages argileux non cartographiés).
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NOTE DE PRESENTATION
% de la superficie
Formations géologiques
départementale
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
Le tracé du zonage réglementaire établi pour chacune des communes du département des
Bouches-du-Rhône a été extrapolé directement à partir de la carte d’aléa départementale, en
intégrant une marge de sécurité de 50 m de largeur pour tenir compte de l’imprécision des
contours qui sont valides à l’échelle 1/50 000. Le plan de zonage a été établi sur fond
cartographique extrait des cartes IGN à l’échelle 1/25 000 et agrandi à l’échelle 1/10 000.
Par souci d’homogénéité avec la méthodologie appliquée sur le reste du territoire national,
les zones exposées à un aléa fort sont notées B1 et représentées avec un figuré de couleur
bleu foncé ; celles correspondant à un aléa faible à moyen ont été regroupées en une zone
unique, de couleur bleu clair, notée B2. La carte réglementaire traduit ainsi directement la
carte d’aléa et présente donc seulement deux zones réglementées.
5.3. Réglementation
Le fait de construire ou d'aménager un terrain dans une zone réglementée par un PPR, et de
ne pas respecter les conditions de réalisation, d'utilisation ou d'exploitation prescrites par ce
plan est puni des peines prévues à l'article L. 480-4 du Code de l'Urbanisme. Le non respect
des dispositions du PPR peut notamment entraîner une restriction des dispositifs
d’indemnisation en cas de sinistre, même si la commune est reconnue en état de
catastrophe naturelle au titre de mouvements différentiels de sols liés au retrait-gonflement.
Par ailleurs, il s’agit de dispositions préventives et non curatives. Elles ne s’appliquent donc
pas nécessairement en cas de sinistre avéré, pour lequel il convient de faire appel à des
méthodes de réparation spécifiques.
Une partie des mesures décrites dans le règlement est illustrée en annexe 4.
Concernant les constructions nouvelles en zones réglementées par le PPR et pour ce qui est
des maisons individuelles (hors permis de construire groupé), le choix est laissé entre deux
options. La première consiste à faire réaliser par un bureau d’études géotechniques une
reconnaissance de sol de type G0 + G12 (cf. annexe 5) qui permettra de vérifier si, au droit
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NOTE DE PRESENTATION
- Elles doivent être ancrées de manière homogène sur tout le pourtour du bâtiment (ceci
vaut notamment pour les terrains en pente ou à sous-sol hétérogène, mais explique
aussi l’interdiction des sous-sols partiels qui induisent des hétérogénéités d’ancrage) ;
- La structure du bâtiment doit être suffisamment rigide pour résister à des mouvements
différentiels, d’où l’importance des chaînages haut et bas ;
- Sous la construction, le sol est à l’équilibre hydrique alors que tout autour il est soumis à
une évaporation saisonnière, ce qui tend à induire des différences de teneur en eau au
droit des fondations. Pour les éviter, il convient d’entourer la construction d’un dispositif,
le plus large possible, qui protège sa périphérie immédiate de l’évaporation.
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NOTE DE PRESENTATION
ANNEXE 1
Description succincte des formations argileuses et marneuses
affleurant dans le département des Bouches-du-Rhône
La présente annexe décrit de manière sommaire les formations géologiques argileuses (au
sens large) qui affleurent dans le département des Bouches-du-Rhône, lesquelles couvrent
environ 75 % de la superficie du département (le reste pouvant être considéré comme a
priori non argileux, bien qu’il ne soit pas exclu d’y trouver localement des placages ou des
poches d’argiles non identifiés sur les cartes géologiques dans leur version actuelle).
- les Dolomies de l’Hettangien : On rapporte à cet étage des dolomies de teinte claire, bien
stratifiées, avec des niveaux varvés et des lits marneux verdâtres. Dans l’Olympe, la série
(100 m) se termine par des calcaires gris, parfois oolithiques à débris.
calcaires marneux et calcaires phosphatés pour lesquels les faciès marneux sont plus
marqués vers le sud du département. La série est présente dans la Sainte-Victoire, au nord
de Septèmes-les-Vallons, à l’est de l’Étoile, dans la Sainte-Baume et à Vaufrège au pied du
col de la Gineste
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NOTE DE PRESENTATION
- Argiles, marnes et grès du Maestrichtien inférieur : Cette formation, plus argileuse que
la précédente, est aussi datée du Bégudien. Les argiles bégudiennes affleurent entre
Rognac et Ventabren. Généralement peu calcaires, presque exclusivement à smectites,
elles renferment quelques lentilles de grès. Dans le bassin de l’Arc, les argiles et marnes
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NOTE DE PRESENTATION
rouges (300 m d’épaisseur), avec des lentilles de grès irrégulièrement réparties, passent
sans limite nette au Rognacien vers l’est.
- Calcaire de la Gare de Rognac : Il s’agit d’un calcaire lacustre, épais de quelques mètres,
avec des intercalations de marnes, à cristaux de gypse centimétriques. Il forme au nord de
Rognac une cuesta se prolongeant en contrebas des villages de Velaux et de Ventabren.
- Calcaire Lutetien : Les calcaires blancs lutétiens d’Eygalières dessinent une cuesta
presque continue dans le paysage depuis Orgon (Mont Sauvy) jusqu’au village d’Eygalières.
Leur épaisseur est très faible à l’est de Saint-Rémy puis augmente régulièrement jusqu’à
Orgon (30 m d’épaisseur). Au nord-ouest d’Eygalières, une barre de calcaire à silex (15 m
d’épaisseur) surmonte des calcaires argileux (5 m d’épaisseur). Les calcaires blancs
lutétiens se retrouvent au nord de Mouriès avec des faciès très variables. Au sud d’Aix-en-
Provence, le Lutétien présente trois niveaux : les calcaire de la butte de Cuques blancs ou
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NOTE DE PRESENTATION
gris, les calcaires de Montaiguet de teinte grise ou brunâtre, avec quelques lits marneux et
ligniteux, et les calcaires de Langesse
- Sables argileux et marnes de l’Éocène : Les sables argileux bariolés datés de l’Éocène
inférieur se retrouvent sur la butte de Mallemort où ils sont intercalés entre le Rognacien et
les calcaires lutétiens à silex. Leur épaisseur est de 25 m. Le Bartonien, représenté par des
marnes bariolées et des calcaires blancs à silex est visible au sud de Plan d’Orgon, où
affleurent des marnes rougeâtres marmorisées bartoniennes à attapulgite et des calcaires
noduleux (épaisseur 50 m).
- Formation des Milles de l’Oligocène moyen : La formation des Milles est constituée
essentiellement d’argiles rouges, renfermant des bancs gréseux et des lentilles
conglomératiques. Dans le secteur de Rognes, son épaisseur est de 100 m. Elle constitue le
soubassement de la Trévaresse. Dans le bassin d’Aix, elle recèle 5 niveaux d’argiles plus ou
moins sableuses à passées conglomératiques alternant avec 5 niveaux de conglomérats à
ciment argilo-sableux. Sa puissance est de 250 à 300 m.
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NOTE DE PRESENTATION
- Calcaire marneux du Burdigalien : Cette formation regroupe les calcaires marneux et les
cailloutis de base des calcarénites blanches, dont les calcaires du Plan de Sausset. Le
versant sud des Alpilles, à l’ouest du vallon des Baux montre des affleurements quasi
continus de calcaires blancs burdigaliens (Pierre de Fontvieille). A la base, et localement, on
rencontre soit des lentilles et de cailloutis à petits galets quartzeux et à enduits glauconieux,
soit des horizons à lithotamniés en boules. Dans la Montagnette, des calcaires fins friables
du Burdigalien sont intercalés de petits lits marneux.
- Sables, molasse et argile du Burdigalien : Cette formation est visible dans la zone de
Saint-Mitre où elle est représentée par une formation de marnes sableuses grises (15 m
d’épaisseur) qui montre vers le haut des petits bancs de grès calcaires fins intercalés. Au
cap Couronne, la formation, dite des Tamaris, (10 à 15 m d’épaisseur) est à dominante
argileuse. Enfin, les sables verts gris à galets surmontés de molasses coquillières sont
visibles au nord de Salon-de-Provence.
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
de cailloutis à galets, à ciment sablo-gréseux. Les argiles sont représentées par l’illite
dominante avec des traces de chlorite et de complexes gonflants. Les passées marno-
sableuses sont riches en montmorillonite. Enfin, les alluvions fluviatiles récentes
correspondent à des sables, limons, graviers et galets, et sont présentes essentiellement
dans la Durance, le long de l’Huveaune et de l’Arc et à l’ouest de Salon-de-Provence. Ont
été associé également les « terra-rossa » karstiques correspondant à des terres rouges
formées par évolution pédologique fersiallitisante de matériaux silicatés présents sur les
karsts.
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NOTE DE PRESENTATION
ANNEXE 2
Par suite d'une modification de leur teneur en eau, les terrains superficiels argileux varient
de volume : retrait lors d'une période d'assèchement, gonflement lorsqu'il y a apport d'eau.
Cette variation de volume est accompagnée d’une modification des caractéristiques
mécaniques de ces sols.
Ces variations sont donc essentiellement gouvernées par les conditions météorologiques,
mais une modification de l'équilibre hydrique établi (imperméabilisation, drainage,
concentration de rejet d'eau pluviale….) ou une conception des fondations du bâtiment
inadaptée à ces terrains sensibles peut tout à fait jouer un rôle pathogène.
La construction d'un bâtiment débute généralement par l'ouverture d'une fouille qui se traduit
par une diminution de la charge appliquée sur le terrain d’assise. Cette diminution de charge
peut provoquer un gonflement du sol en cas d’ouverture prolongée de la fouille (c’est
pourquoi il est préconisé de limiter au maximum sa durée d’ouverture).
La contrainte appliquée augmente lors de la construction du bâtiment, et s’oppose plus ou
moins au gonflement éventuel du sol. On constate en tout cas que plus le bâtiment est léger,
plus la surcharge sur le terrain sera faible et donc plus l'amplitude des mouvements liés au
phénomène de retrait-gonflement sera grande.
Une fois le bâtiment construit, la surface du sol qu'il occupe devient imperméable.
L'évaporation ne peut plus se produire qu'en périphérie de la maison. Il apparaît donc un
gradient entre le centre du bâtiment (où le sol est en équilibre hydrique) et les façades, ce
qui explique que les fissures apparaissent de façon préférentielle dans les angles (cf. fig. 1).
Une période de sécheresse provoque le retrait qui peut aller jusqu'à la fissuration du sol. Le
retour à une période humide se traduit alors par une pénétration d'autant plus brutale de
l'eau dans le sol par l'intermédiaire des fissures ouvertes, ce qui entraîne des phénomènes
de gonflement. Le bâtiment en surface est donc soumis à des mouvements différentiels
alternés dont l'influence finit par amoindrir la résistance de la structure. Contrairement à un
phénomène de tassement des sols de remblais, dont les effets diminuent avec le temps, les
désordres liés au retrait-gonflement des sols argileux évoluent d'abord lentement puis
s'amplifient lorsque le bâtiment perd de sa rigidité et que la structure originelle des sols
s’altère.
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NOTE DE PRESENTATION
Retrait et gonflement sont deux mécanismes liés. Il arrive que leurs effets se compensent
(des fissures apparues en été se referment parfois en hiver), mais la variabilité des
propriétés mécaniques des sols de fondations et l'hétérogénéité des structures (et des
régimes de contraintes) font que les phénomènes sont rarement complètement réversibles.
L’intensité de ces variations de volume, ainsi que la profondeur de terrain affectée par ces
mouvements de « retrait-gonflement » dépendent essentiellement :
- des caractéristiques du sol (nature, géométrie, hétérogénéité) ;
- de l'épaisseur de sol concernée par des variations de teneurs en eau : plus la
couche concernée par ces variations est épaisse, plus les mouvements en
surface seront importants. L'amplitude des déformations s'amortit cependant
assez rapidement avec la profondeur et on considère généralement qu'au-delà de
3 à 5 m, le phénomène s'atténue, car les variations saisonnières de teneurs en
eau deviennent négligeables ;
- de l'intensité des facteurs climatiques (amplitude et surtout durée des périodes de
déficit pluviométrique…) ;
- de facteurs d’environnement tels que :
. la végétation ;
. la topographie (pente) ;
. la présence d'eaux souterraines (nappe, source…) ;
. l’exposition (influence sur l’amplitude des phénomènes d’évaporation).
ANNEXE 2 : page 2 / 6
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NOTE DE PRESENTATION
En l’absence de nappe phréatique, ces deux paramètres contribuent en effet fortement aux
variations de teneurs en eau dans la tranche superficielle des sols (que l'on peut considérer
comme les deux premiers mètres sous la surface du sol).
L'évapotranspiration est la somme de l'évaporation (liée aux conditions de température, de
vent et d'ensoleillement) et de la transpiration (eau absorbée par la végétation). Elle est
mesurée dans quelques stations météorologiques mais ne constitue jamais qu'une
approximation puisqu'elle dépend étroitement des conditions locales de végétation.
On raisonne en général sur les hauteurs de pluies efficaces, qui correspondent aux
précipitations diminuées de l'évapotranspiration. Malheureusement, il est très difficile de
relier la répartition dans le temps des hauteurs de pluies efficaces avec l'évolution des
teneurs en eau dans le sol, même si l’on observe évidemment qu' après une période de
sécheresse prolongée la teneur en eau dans la tranche superficielle de sol a tendance à
diminuer tandis que l’épaisseur de la tranche de sol concernée par la dessiccation
augmente, et ceci d'autant plus que cette période se prolonge.
On peut établir des bilans hydriques en prenant en compte la quantité d'eau réellement
infiltrée (ce qui suppose d'estimer non seulement l'évaporation mais aussi le ruissellement),
mais toute la difficulté est de connaître la réserve utile des sols, c'est-à-dire leur capacité à
emmagasiner de l'eau et à la restituer ensuite (par évaporation ou en la transférant à la
végétation par son système racinaire). Les bilans établis selon la méthode de Thornthwaite
supposent arbitrairement que la réserve utile des sols est pleine en début d'année, alors que
les évolutions de celle-ci peuvent être très variables.
Pour exemple, dans le cas d'une formation argileuse surmontant une couche sableuse
habituellement saturée en eau, le dénoyage de cette dernière provoque l'arrêt des
remontées capillaires dans le terrain argileux et contribue à sa dessiccation.
2.2.4. Topographie
Hormis les phénomènes de reptation en fonction de la pente, les constructions sur terrain
pentu peuvent être propices à l'apparition de désordres issus de mouvements différentiels du
terrain d'assise sous l'effet de retrait-gonflement.
En effet, plusieurs caractères propres à ces terrains sont à considérer :
- le ruissellement naturel limite leur recharge en eau, ce qui accentue le
phénomène de dessiccation du sol ;
- un terrain en pente exposé au sud sera plus sensible à l'évaporation, du fait de
l'ensoleillement, qu'un terrain plat ou exposé différemment ;
- les fondations étant généralement descendues partout à la même cote se
trouvent de fait ancrées plus superficiellement du côté aval ;
- enfin, les fondations d’un bâtiment sur terrain pentu se comportent comme une
barrière hydraulique vis-à-vis des circulations d'eaux dans les couches
superficielles le long du versant. Le sol à l'amont tend donc à conserver une
teneur en eau plus importante qu'à l'aval.
2.2.5. Végétation
La présence de végétation arborée à proximité d'un édifice construit sur sol sensible peut, à
elle seule, constituer un facteur déclenchant, même si, le plus souvent, elle n'est qu'un
élément aggravant.
Les racines des arbres soutirent l'eau contenue dans le sol, par un mécanisme de succion.
Cette succion crée une dépression locale autour du système racinaire, ce qui se traduit par
un gradient de teneur en eau dans le sol. Celui-ci étant en général faiblement perméable du
fait de sa nature argileuse, le rééquilibrage des teneurs en eau est très lent.
Ce phénomène de succion peut alors provoquer un tassement localisé du sol autour de
l'arbre. Si la distance au bâtiment n'est pas suffisante, cela peut entraîner des désordres au
niveau des fondations, et à terme sur la bâtisse elle-même.
On considère en général que l'influence d'un arbre adulte se fait sentir jusqu'à une distance
égale à une fois et demi sa hauteur. Les racines seront naturellement incitées à se
développer en direction de la maison puisque celle-ci limite l'évaporation et maintient donc
sous sa surface une zone de sol plus humide. Contrairement au processus d'évaporation qui
affecte surtout la tranche superficielle des deux premiers mètres, les racines d'arbres ont
une influence jusqu' à 4 à 5 m de profondeur, voire davantage.
Le phénomène sera d'autant plus important que l'arbre est en pleine croissance et qu'il a
besoin de plus d'eau. Ainsi on considère qu'un peuplier ou un saule adulte a besoin de
300 litres d'eau par jour en été. En France, les arbres considérés comme les plus dangereux
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION
du fait de leur influence sur les phénomènes de retrait, sont les chênes, les peupliers, les
saules et les cèdres. Des massifs de buissons ou arbustes situés près des façades peuvent
cependant causer aussi des dégâts.
Par ailleurs, des risques importants de désordres par gonflement de sols argileux sont
susceptibles d’apparaître, souvent plusieurs années après la construction de bâtiments,
lorsque ces derniers ont été implantés sur des terrains anciennement boisés et qui ont été
défrichés pour les besoins du lotissement. La présence de ces arbres induisait en effet une
modification importante de l’équilibre hydrique du sol, et ceci sur plusieurs mètres de
profondeur. Leur suppression se traduit par une diminution progressive de la succion, l’eau
infiltrée n’étant plus absorbée par le système racinaire. Il s’ensuit un réajustement du profil
hydrique, susceptible d’entraîner l’apparition d’un gonflement lent mais continu.
Gros-œuvre :
- fissuration des structures enterrées ou aériennes ;
- déversement de structures fondées de manière hétérogène ;
- désencastrement des éléments de charpente ou de chaînage ;
- dislocation des cloisons.
Second-œuvre :
- distorsion des ouvertures ;
- décollement des éléments composites (carrelage, plâtres…) ;
- rupture de tuyauteries et canalisations.
Aménagement extérieur :
- fissuration des terrasses ;
- décollement des bâtiments annexes, terrasses, perrons ;
ANNEXE 2 : page 6 / 6
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NOTE DE PRESENTATION
ANNEXE 3
Liste des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe
naturelle au titre de mouvements différentiels de sols liés au retrait-
gonflement des argiles, pris dans le département des Bouches-du-
Rhône à la date du 31 mai 2007
(données www.prim.net)
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
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ANNEXE 4
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
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NOTE DE PRESENTATION
ANNEXE 5
Cette norme «définit les différentes missions susceptibles d’être réalisées par les
géotechniciens à la demande d’un maître d’ouvrage ou d’un constructeur. [Elle] donne une
classification de ces missions. [Elle] précise le contenu et définit les limites des six missions
géotechniques types : réalisation des sondages et essais, étude de faisabilité géotechnique,
étude de projet géotechnique, étude géotechnique d’exécution, diagnostic géotechnique
avec ou sans sinistre, ainsi que l’enchaînement recommandé des missions au cours de la
conception, de la réalisation et de la vie d’un ouvrage ou d’un aménagement de terrain».
Classification des missions géotechniques types : elle est donnée par le schéma ci-
dessous et le tableau en page suivante.
ANNEXE 5 : page 1 / 2
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NOTE DE PRESENTATION
ANNEXE 5 : page 2 / 2
Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône
Commune de LA-FARE-LES-OLIVIERS
Règlement
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Commune de LA-FARE-LES-OLIVIERS
(BOUCHES-DU-RHÔNE)
REGLEMENT
TITRE I
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DISPOSITIONS GENERALES
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- une zone bleu foncé fortement exposée (B1),
- une zone bleu clair, faiblement à moyennement exposée (B2)
- une zone grise faiblement exposée et n’ayant pas vocation à recevoir
majoritairement de nouvelles constructions de maisons individuelles (B3)
I.1.1 Objectifs
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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
Le respect des dispositions du P.P.R. conditionne la possibilité pour l'assuré de
bénéficier de la réparation des dommages matériels directement occasionnés par
l'intensité anormale d'un agent naturel, lorsque l'état de catastrophe naturelle sera
constaté par arrêté interministériel.
Les maîtres d’ouvrage qui s’engagent à respecter les règles de construction lors du
dépôt de permis de construire et les professionnels chargés de réaliser les projets
sont responsables des études ou dispositions qui relèvent du Code de la
Construction en application de son article R 126-1. Néanmoins il apparaît nécessaire
lors de la délivrance d’une autorisation (de construire, de lotir, etc.) que l’autorité
compétente en la matière rappelle, au maître d’ouvrage, au delà du visa, par note
distincte, l’existence des dispositions qu’il lui appartient de respecter et, le cas
échéant, les moyens de les mettre en œuvre. Il s’agit là d’un souci de bonne
administration mais aussi de l’exercice des compétences de l’Etat et des Maires au
titre du droit de l’information des citoyens sur le risque (article 21 de la loi du 22 juillet
1987).
La nature et les conditions d'exécution des techniques de prévention prises pour
l'application du présent règlement sont définies et mises en oeuvre sous la
responsabilité du maître d'ouvrage et du maître d'œuvre concernés par les
constructions, travaux et installations visés. Ceux-ci sont également tenus d'assurer
les opérations de gestion et d'entretien nécessaires pour maintenir la pleine efficacité
de ces mesures.
Le non respect des dispositions du P.P.R.:
- est puni des peines prévues à l’article L.480-4 du code de l’urbanisme, en
application de l’article L.562-5 du code de l'Environnement,
- permet aux entreprises d'assurances de déroger à certaines règles
d'indemnisation en application de l'article L.125-6, du code des assurances.
Lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier bâti ou non bâti, l’article L.125-
5 du code de l'environnement crée, pour le propriétaire de ce bien, une double
obligation d’information des acquéreurs/locataires (IAL) sur:
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TITRE II
DISPOSITIONS APPLICABLES
EN ZONES BLEUES (B1 et B2) ET GRISES (B3)
De manière générale les mesures visent des études ou des travaux de modification
des biens déjà situés dans les zones réglementées par un PPR au moment de son
approbation. Elles concernent l’aménagement, l’utilisation et l’exploitation de tous
types de bâtiments, d’ouvrages, d’espaces agricoles ou forestiers. Elles doivent être
prises par les propriétaires, exploitants, utilisateurs ou la collectivité. Elles visent
essentiellement la limitation des dommages aux biens.
Les mesures définies ci-après visent à limiter les variations hydriques au droit des
constructions et à résister aux tassements différentiels.
Article II.1.1. Est rendue immédiatement obligatoire dans les zones B1 et B2, et
est fortement recommandée dans la zone B3 :
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Article II.1.2- Sont rendues immédiatement obligatoires dans la zone B1 et sont
recommandées en zones B2 et B3 :
Article II.1.3- Est rendue obligatoire dans un délai de 5 ans dans les zones B1
et B2, et est fortement recommandée dans la zone B3 :
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Article II.1.4- Sont rendues obligatoires dans la zone B1, sauf prescriptions
plus sévères :
Article II.1.5- Sont rendues obligatoires dans un délai de 5 ans dans la zone B1:
Article II.1.6- Est rendue obligatoire dans un délai de 1 an dans la zone B1,
dans un délai de 5 ans en zone B2, et est fortement recommandée dans la
zone B3 :
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permis d’aménager, réglementés au titre des projets futurs même si cela concerne
des biens existants.
En matière de sous-sol :
En matière de fondations :
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o les murs porteurs doivent comporter un chaînage horizontal et vertical
liaisonné selon les préconisations de la norme DTU 20-1 (règles de calcul et
dispositions constructives minimales) ;
o la réalisation d'un plancher sur vide sanitaire ou sur sous-sol total est
recommandée. A défaut, le dallage sur terre plein doit faire l'objet de
dispositions assurant l'atténuation du risque de mouvements différentiels vis-
à-vis de l'ossature de la construction et de leurs conséquences, notamment
sur les refends, cloisons, doublages et canalisations ;
Article II.2.2- Mesures applicables à tous les autres bâtiments notamment les
logements collectifs et les permis d’aménager, à l'exception des annexes
d'habitations non accolées
tout pompage à usage domestique, entre mai et octobre, dans un puits situé à
moins de 10 mètres de toute construction et ou la profondeur du niveau de l'eau
(par rapport au terrain naturel) est inférieure à 10 mètres.
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- immédiatement lorsqu'il existe
- dans un délai de 1 an à compter de la mise en service d'un nouveau
réseau.
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TITRE III
----
Ces mesures ont pour objectif d’agir sur les phénomènes ou sur la vulnérabilité des
personnes. Les mesures de prévention permettent d’améliorer la connaissance,
d’assurer l’information préventive, de favoriser la conscience du risque et la mémoire
du risque, et d’anticiper par la surveillance et l’alerte.
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• d'adapter le dimensionnement des stations d'épuration (STEP) et/ou des réseaux
collectifs.
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Centre scientifique et technique Service géologique régional Provence Alpes Côte
3, avenue Claude-Guillemin d’Azur
BP 6009 117 avenue de Luminy BP 168
45060 – Orléans Cedex 2 – France 13 276 – Marseille Cedex 09 - France
Tél. : 02 38 64 34 34 Tél. : 04 91 17 74 77