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Cartographie de l’aléa retrait-

gonflement des argiles dans le


département des Bouches-du-
Rhône – Rapport complémentaire
de mise à jour
Rapport final
BRGM/RP-55403-FR
juin 2007
Cartographie de l’aléa retrait-
gonflement des argiles dans le
département des Bouches-du-Rhône
– Rapport complémentaire
de mise à jour
Rapport final
BRGM/RP-55403-FR
juin 2007
Étude réalisée dans le cadre des projets
de Service public du BRGM 05RISD13

N. Marçot

Vérificateur : Approbateur :
Nom : M. Vincent Nom : S. Solages

Date : 21/06/2007 Date : 21/06/2007


Signature : Signature :

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.


I

M 003 - AVRIL 05
Mots clés : argiles, marnes, argiles gonflantes, actualisation, smectites, retrait-gonflement, aléa,
risque naturel, sinistre sécheresse, catastrophe naturelle, géotechnique, cartographie, Bouches-
du-Rhône

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :


Marçot N. (2007) - Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département
des Bouches-du-Rhône – Rapport complémentaire de mise à jour. Rapport BRGM/RP-55403-
FR, 64 p., 34 ill., 3 ann. et 3 pl. h.-t.

© BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Synthèse

L es phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques


argileuses sont susceptibles de provoquer des tassements différentiels qui se
manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En France
métropolitaine, ces phénomènes, mis en évidence à l'occasion de la sécheresse
exceptionnelle de l'été 1976, ont pris une réelle ampleur lors des périodes sèches des
années 1989-91 et 1996-97, puis dernièrement au cours de l’été 2003.

Le département des Bouches-du-Rhône fait partie des départements français les plus
touchés par le phénomène, puisque 3 881 sinistres déclarés liés à la sécheresse y ont
été recensés au total (étude réalisée par le BRGM en 20041 et données nouvelles
acquises au cours de l’actualisation). 50 communes sur les 119 que compte le
département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ce phénomène,
pour des périodes comprises entre mai 1989 et juin 2002, soit un taux de sinistralité de
42 %. Par ailleurs, d’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance, le
département des Bouches-du-Rhône est désormais situé en 8ème position des
départements français en terme de coût total d’indemnisation pour ce phénomène, et
en 28ème position en égard au nombre d’occurrences de reconnaissance de l’état de
catastrophe naturelle (en distinguant par commune et par période).

Afin d'établir un constat scientifique objectif et de disposer de documents de référence


permettant une information préventive, il a été demandé par le Ministère de l’Écologie
et du Développement Durable (MEDD) de réaliser, en 2002-2004, une cartographie de
cet aléa à l'échelle de tout le département des Bouches-du-Rhône dans le but de
définir les zones les plus exposées au phénomène de retrait-gonflement. Réalisée
dans le cadre de sa mission de Service Public sur les risques naturels, cette étude
s’est intégrée dans un vaste programme national de cartographie de l'aléa retrait-
gonflement des sols argileux, qui concernera à terme l’ensemble du territoire
métropolitain dont plus de 30 départements sont d’ores et déjà couverts.

La présente étude vient en complément de la précédente en apportant des


modifications ponctuelles à la cartographie initiale. Lors de la phase d’enquête
publique qui s’est déroulée fin 2006 - début 2007, auprès de 16 communes concernées
par des Plans de Prévention des Risques (PPR), certaine d’entre elles ont en effet
demandé à apporter des modifications ponctuelles à la cartographie.

L’étude a été conduite par le Service Géologique Régional Provence-Alpes-Côte


d’Azur, en collaboration avec le Service Aménagement et Risques Naturels du BRGM

1
Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM/RP-53237-FR, juillet 2004

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 3


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

à Marseille. Le financement nécessaire à cette étude complémentaire a été apporté


par la Direction Départementale de l’Équipement (DDE) des Bouches-du-Rhône.

La démarche initiale de l'étude réalisée en 2004 avait d'abord consisté à établir une
cartographie départementale synthétique des formations argileuses ou marneuses
affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à
l’échelle 1/50 000. Les formations ainsi identifiées, au nombre de trente neuf, ont
ensuite fait l’objet d’une hiérarchisation quant à leur susceptibilité vis-à-vis du
phénomène de retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de trois
critères principaux : la caractérisation lithologique de la formation, la composition
minéralogique de sa phase argileuse et son comportement géotechnique, ce qui a
conduit à l’établissement d’une carte départementale de susceptibilité vis-à-vis du
phénomène de retrait-gonflement.

La carte d’aléa a alors été établie à partir de la carte synthétique des formations
argileuses ou marneuses, après hiérarchisation de celles-ci en tenant compte non
seulement de la susceptibilité des formations identifiées, mais aussi de la probabilité
d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des
sinistres (3 881 au total) en calculant pour chaque formation sélectionnée une densité
de sinistres, rapportée à la surface d’affleurement réellement urbanisée, afin de
permettre des comparaisons fiables entre les formations.

Les modifications apportées à la carte initiale ont permis de caractériser 41 formations


au lieu de 39 initialement. En effet, les principales modifications apportées à la
cartographie de l’aléa ont concerné :

- des formations argileuses non prises en compte initialement ;

- la réaffectation d’un certain nombre de secteurs d’éboulis aux formations


argileuses correspondantes ;

- la suppression de certains niveaux qui se sont avérés être davantage calcaires.

Ces modifications apportées restent néanmoins relativement marginales, surtout par


rapport aux superficies concernées.

Ainsi, sur l’ensemble du département,


- seulement 1,86 % de la superficie départementale est classée en aléa fort (au lieu
de 1,7 % dans la version initiale de la carte d’aléa, publiée en 2004, ce qui
représente 8 km² supplémentaires) ;
- 7,06 % en aléa moyen (au lieu de 6,59 % dans la version précédente, soit une
extension de 24 km²) ;
- 65,83 % en aléa faible (au lieu de 65 % initialement, soit une extension de 48 km²
supplémentaires) ;
- 25,25 % de la surface correspond à un aléa a priori nul (y compris le réseau
hydrographique).

4 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul,
se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à
l’altération localisée des calcaires ou à des lentilles argileuses non cartographiées, et
susceptibles de provoquer des sinistres.

Cette nouvelle carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département des
Bouches-du-Rhône, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous
format papier à l’échelle 1/120 000, annule et remplace celle réalisée en 2004.

Une des finalités de cette carte d’aléa étant l’élaboration des propositions de zonage
règlementaires en vue de l’élaboration de PPR dans les communes les plus touchées,
la carte ainsi actualisée a été transcrite en plans de zonage pour chacune des 119
communes du département et les fichiers correspondant sont joints au présent rapport
dans un CD Rom qui annule et remplace donc celui fourni avec le rapport initial2.

A ce jour, 18 communes des Bouches-du-Rhône ont fait l’objet d’une prescription de


PPR par arrêté préfectoral en date du 6 juillet 2005, dont 16 ont fait l’objet d’une
enquête publique qui s’est déroulée du 27 novembre 2006 au 5 janvier 2007. 3 d’entre
elles (Sausset-les-Pins, Rognac et la Penne-sur-Huveaune) ont demandé des
précisions sur la cartographie qui ont été prises en compte dans ce présent rapport de
mise à jour. En revanche, pour 3 autres communes (Roquevaire, Trets et Meyreuil),
l’enquête publique n’avait pas fait l’objet de demande particulière ni de remarque sur le
zonage réglementaire, mais pour des besoins d’homogénéisation, la cartographie a
néanmoins été modifiée. Des discussions préliminaires ayant eu lieu depuis fin 2005
avec la ville de Marseille où un tel PPR est également prescrit, des correctifs ont été
apportés sur le territoire de cette commune, en concertation étroite avec les services
techniques de la ville. Nous avons également dû modifier le secteur de la commune
d’Alleins suite à l’acquisition d’éléments issus d'une expertise judiciaire dans le cadre
d'une affaire opposant un particulier au Préfet, suite à un sinistre survenu dans la
commune d'Alleins.

La commune de La Fare-les-Oliviers, située au centre du département, a été choisie


par la DDE et la Préfecture pour servir d’illustration de la méthode retenue pour
l’établissement des PPR. Dans le présent rapport, un exemple complet de dossier PPR
actualisé (zonage réglementaire, note de présentation, règlement) concernant cette
commune est présenté en annexe sur support papier, mais les plans de zonage ont été
réalisés pour l’ensemble des communes du département des Bouches-du-Rhône et
sont fournis sur support numérique au format MapInfo©. La DDE disposera ainsi de
tous les éléments pour établir les PPR, après concertation avec la population et les
élus des communes concernées.

2
Etablissement de Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de
terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM RP-53314-FR, septembre 2004

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 5


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

6 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Sommaire

1. Introduction.............................................................................................................11

2. Rappels méthodologiques.....................................................................................13
2.1.1. Cartographie des formations argileuses ou marneuses ...........................13
2.1.2. Caractérisation minéralogique et géotechnique des formations...............13
2.1.3. Carte de susceptibilité ..............................................................................14
2.1.4. Recensement et localisation géographique des sinistres.........................14
2.1.5. Détermination des densités de sinistres ...................................................14
2.1.6. Carte d’aléa ..............................................................................................15

3. Modifications apportées à la cartographie des formations argileuses .............17

3.1. FORMATIONS SUPPLEMENTAIRES PRISES EN COMPTE EN TANT QUE


FORMATIONS ARGILEUSES ...........................................................................18
3.1.1. Les remblais et dépôts artificiels (X).........................................................18
3.1.2. Zones d’aléa géotechnique glissement de terrain et tassement (Ville de
Marseille) ..................................................................................................18
3.1.3. Les colluvions limoneuses (CFxG) ...........................................................19
3.1.4. Les éboulis récents (Ez) sur les communes d’Alleins, Vernegues et
Aurons ......................................................................................................20
3.1.5. La formation des « Terra Rossa » (R) ......................................................21
3.1.6. Les éboulis anciens, récents, Rissiens et Würmiens ...............................22
3.1.7. Les Tufs villafranchiens (Quaternaire) Uv4 ..............................................25
3.1.8. le Calcaires du Plan de Sausset (Burdigalien inférieur-Tertiaire) m1b1 ...25
3.1.9. Les Dolomies de l’Hettangien (l2).............................................................26
3.1.10. Les Calcaires argileux du Rhétien (l1)..............................................28

3.2. FORMATIONS ARGILEUSES SUPPRIMEES ..................................................29

3.3. NOUVELLE CARTE DES FORMATIONS ARGILEUSES OU MARNEUSES


SUR LE DEPARTEMENT..................................................................................31

4. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des formations


argileuses ou marneuses et élaboration d’une nouvelle carte de susceptibiltié35

4.1. CRITERE LITHOLOGIQUE ...............................................................................35

4.2. CRITERE MINERALOGIQUE............................................................................36

4.3. CRITERE GEOTECHNIQUE .............................................................................37

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 7


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

4.4. NOUVELLE CARTE DE SUSCEPTIBILITE DES ARGILES AU PHENOMENE


DE RETRAIT-GONFLEMENT ........................................................................... 40

5. Détermination du critère de densité de sinistres ................................................ 45

5.1. REPARTITION DES SINISTRES PAR FORMATION ARGILEUSE ET


DENSITES DE SINISTRES .............................................................................. 45

5.2. EVALUATION D’UNE NOUVELLE DENSITE DE SINISTRES PAR


FORMATION ARGILEUSE ............................................................................... 45

6. Elaboration de la carte d’aléa................................................................................ 49

6.1. DETERMINATION DU NIVEAU D’ALEA .......................................................... 49

6.2. NOUVELLE CARTE DE L’ALEA RETRAIT GONFLEMENT DES ARGILES.... 49

6.3. SYNTHESE DE L’ALEA RETRAIT GONFLEMENT DES ARGILES DANS LES


BOUCHES-DU-RHONE .................................................................................... 54

7. Implications de l’actualisation de la carte d’aléa sur les projets de PPR ......... 55

7.1. ACTUALISATION DES PLANS DE ZONAGE .................................................. 55

7.2. ACTUALISATION DE LA NOTE DE PRESENTATION .................................... 56

7.3. ACTUALISATION DU REGLEMENT ................................................................ 56

8. Conclusion.............................................................................................................. 57

9. Bibliographie .......................................................................................................... 59

Liste des illustrations

Illustration 1 : Localisation des dépôts artificiels et remblais sur le département ....................... 18


Illustration 2 : Zones d’aléa glissement de terrain rajoutées sur la commune de
Marseille ...................................................................................................................................... 19
Illustration 3 : Localisation des Colluvions limoneuses (CFxG) dans les Bouches-du-
Rhône .......................................................................................................................................... 20
Illustration 4 : Localisation des Eboulis récents rapportés aux Colluvions du Quaternaire......... 21
Illustration 5 : « terra-rossa » ajoutées sur les communes de Saint-Chamas et
Lançon-de-Provence ................................................................................................................... 21
Illustration 6 : Localisation des zones d’éboulis retenues dans les Bouches-du-Rhône............. 23

8 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 7 : Zone d’éboulis récents ajoutés dans les communes de la Penne-sur-


Huveaune, Marseille et Aubagne.................................................................................................24
Illustration 8 : Eboulis würmiens (Quaternaire) ajoutés dans les communes de Mimet et
Saint-Savournin............................................................................................................................24
llustration 9 : Tufs villafranchiens (Quaternaire) Uv4 ajoutés sur Marseille.................................25
Illustration 10 : Calcaires du Plan de Sausset (Burdigalien inférieur-Tertiaire) m1b1
ajouté sur les communes de Martigues et Sausset-les-pins .......................................................26
Illustration 11 : Localisation des dolomies de l’Hettangien, .........................................................27
Illustration 12 : Localisation précise des dolomies de l’Hettangien sur le secteur
d’Allauch.......................................................................................................................................27
Illustration 13 : Localisation des calcaires argileux du Rhétien sur l’Est du département
des Bouches-du-Rhône ...............................................................................................................28
Illustration 14 : Détail des calcaires argileux du Rhétien sur le secteur Allauch – Peypin ..........29
Illustration 15 : Zones caractérisées par un aléa éboulement sur la commune de
Marseille .......................................................................................................................................30
Illustration 16 : Localisation des sables et graviers au niveau de l’étang de Berre .....................30
Illustration 17 : Formations argileuses ou marneuses prises en compte dans la nouvelle
carte de l’aléa retrait gonflement des argiles ...............................................................................31
Illustration 18 : Carte des formations argileuses et marneuses des Bouches-du-Rhône............32
Illustration 19 : Légende associée à la carte des formations argileuses et marneuses
des Bouches-du-Rhône ...............................................................................................................33
Illustration 20 : Note lithologique des formations argileuses et marneuses.................................35
Illustration 21 : Notes minéralogiques des formations argileuses et marneuses.........................37
Illustration 22 : Répartitions des mesures utilisées pour la caractérisation des
formations argileuses par type d’essai géotechnique..................................................................38
Illustration 23 : Synthèse des données géotechniques et notes géotechniques .........................39
Illustration 24 : Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur
susceptibilité.................................................................................................................................40
Illustration 25 : Degré de susceptibilité des formations ...............................................................41
Illustration 26 : Classement des formations par susceptibilité et surfaces d’affleurement ..........42
Illustration 27 : Carte de la susceptibilité des argiles au retrait gonflement.................................43
Illustration 28 : Carte de la répartition des sinistres sur les formations argileuses......................46
Illustration 29 : Densité de sinistres par formation ramenée à 100 km2 de surface
urbanisée et détermination de la note densité de sinistres..........................................................48
Illustration 30 : Calcul du niveau d’aléa des formations argileuses et marneuses ......................50
Illustration 31 : Carte départementale de l’aléa retrait gonflement des argiles............................51
Illustration 32 : Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur
susceptibilité.................................................................................................................................52
Illustration 33 : Classement des formations en fonction de leur niveau d’aléa............................53

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 9


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 34 : Transcription, pour la commune de La Fare-les-Oliviers, de la carte


d'aléa en proposition de plan de zonage réglementaire.............................................................. 55

Liste des annexes

Annexe 1 – Répartition de la superficie de chaque commune suivant la classe d’aléa et


rappel des données de base de la sinistralité – Comparaisons avec l’étude initiale .................. 65
Annexe 2 – Exemple de Plan de Prévention des Risques naturels concernant les
mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des
argiles - Commune de la Fare-les-Oliviers - Proposition de note de présentation
(document type)........................................................................................................................... 69
Annexe 3 - Exemple de Plan de Prévention des Risques naturels concernant les
mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des
argiles - Commune de la Fare-les-Oliviers - Proposition de règlement (document type) ......... 107

Liste des planches hors-texte


Carte 1 - Carte départementale des formations argileuses ou marneuses.

Carte 2 - Carte départementale de susceptibilité des formations argileuses au retrait


gonflement.

Carte 3 : Carte départementale de l'aléa retrait gonflement des argiles.

10 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

1. Introduction

L es phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques


argileuses sont susceptibles de provoquer des tassements différentiels qui se
manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En France
métropolitaine, ces phénomènes, mis en évidence à l'occasion de la sécheresse
exceptionnelle de l'été 1976, ont pris une réelle ampleur lors des périodes sèches des
années 1989-91 et 1996-97, puis dernièrement au cours de l’été 2003.

Le département des Bouches-du-Rhône fait partie des départements français les plus
touchés par le phénomène, puisque 3 880 sinistres déclarés liés à la sécheresse y ont
été recensés dans le cadre de l’étude initiale3. 50 communes sur les 119 que compte le
département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ce phénomène,
pour des périodes comprises entre mai 1989 et juin 2002, soit un taux de sinistralité de
42 %. Par ailleurs, d’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance, le
département des Bouches-du-Rhône est désormais situé en 8ème position des
départements français en terme de coût total d’indemnisation pour ce phénomène (en
intégrant les coûts de la sécheresse 2003), et en 28ème position en égard au nombre
d’occurrences de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (en distinguant par
commune et par période).

Afin d'établir un constat scientifique objectif et de disposer de documents de référence


permettant une information préventive, il a été demandé par le Ministère de l’Écologie
et du Développement Durable (MEDD) de réaliser, en 2002-2004, une cartographie de
cet aléa à l'échelle de tout le département des Bouches-du-Rhône dans le but de
définir les zones les plus exposées au phénomène de retrait-gonflement. Réalisée
dans le cadre de sa mission de Service Public sur les risques naturels, cette étude
s’est intégrée dans un vaste programme national de cartographie de l'aléa retrait-
gonflement des sols argileux, qui concernera à terme l’ensemble du territoire
métropolitain dont plus de 30 départements sont d’ores et déjà couverts.

Sur la base de cette carte départementale d’aléa, publiée en juillet 2004 et accessible
sur le site Internet www.argiles.fr depuis novembre 2004, des propositions de zonages
communaux avaient été élaborés par le BRGM, pour chacune des 119 communes du
département, selon une méthodologie validée par le MEDD et appliquée dans tous les
départements concernés par de telles cartes d’aléa4. Ces propositions de zonages
réglementaires ont été utilisées pour élaborer des PPR concernant spécifiquement le

3
Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM/RP-53237-FR, juillet 2004
4
Etablissement de Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de
terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM RP-53314-FR, septembre 2004

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 11


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

phénomène de retrait-gonflement des argiles. A ce jour, de tels PPR ont été prescrits
dans 18 communes du département, par arrêté préfectoral en date du 6 juillet 2005 et
16 d’entre elles ont fait l’objet d’une mise à l’enquête publique qui s’est déroulée du 27
novembre 2006 au 5 janvier 2007.

La présente étude vient en complément de celle menée en 2002-04 en apportant des


modifications ponctuelles à la cartographie initiale. Lors de la phase d’enquête
publique qui s’est déroulée fin 2006 - début 2007, auprès de 16 communes concernées
par ces PPR, certaines d’entre elles ont en effet demandé à apporter des modifications
ponctuelles à la cartographie.

D’autre part, l’avancement des cartographies de l’aléa retrait-gonflement des argiles à


l’échelle nationale et régionale a permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur la
caractérisation des formations argileuses et la prise en compte de certaines formations
superficielles. La cartographie de l’aléa retrait-gonflement dans le département
limitrophe du Var, achevée en mai 2007, a mis en évidence le fait qu’un certain nombre
de formations (telles que les éboulis, certaines colluvions, une formation du Rhétien et
une de l’Hettangien) n’avaient pas été prises en compte dans les Bouches-du-Rhône,
alors que leurs caractéristiques lithologiques et géotechniques le justifiaient
pleinement.

Enfin, l’acquisition d’éléments nouveaux issus d'une expertise judiciaire dans le cadre
d'une affaire opposant un particulier au Préfet, suite à un sinistre survenu dans la
commune d'Alleins, nous a permis de caractériser un niveau d’éboulis récents en tant
que formation argileuse sur les communes d’Alleins, Vernegues et Aurons.

La présente étude d’actualisation a été conduite par le Service Géologique Régional


Provence-Alpes-Côte d’Azur, en collaboration avec le Service Aménagement et
Risques Naturels du BRGM à Marseille. Le financement nécessaire à cette étude
complémentaire a été apporté par la Direction Départementale de l’Équipement (DDE)
des Bouches-du-Rhône.

12 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

2. Rappels méthodologiques

Les paragraphes suivants rappellent les principes de la méthodologie utilisée pour la


réalisation de la carte d’aléa retrait gonflement des argiles. Les modifications apportées
ponctuellement ont nécessité d’appliquer cette même méthodologie sur les nouvelles
données afin d’obtenir une cartographie de l’aléa homogène avec les autres
départements, et cohérente avec celle précédemment établie.

2.1.1. Cartographie des formations argileuses ou marneuses

La cartographie des formations argileuses ou marneuses du département a été


réalisée à partir des cartes géologiques à l’échelle du 1/50 000 éditées par le BRGM et
des coupes de forage de la Banque des données du Sous-Sol (BSS) complétées et
actualisées par des données ponctuelles issues des rapports d'expertise de sinistres.
Cette cartographie a été réalisée à l'échelle 1/50 000 (qui correspond donc à l’échelle
de validité de la donnée brute), numérisée, puis synthétisée et présentée sur document
papier en planche hors-texte à l'échelle 1/120 000.

Dans l’actualisation de l’étude, un certain nombre de formations argileuses


supplémentaires ont été prises en compte (éboulis, certaines colluvions, formations du
Rhétien et de l’Héttangien).

2.1.2. Caractérisation minéralogique et géotechnique des formations

Pour l’étude initiale réalisée entre 2002 et 2004, la synthèse des notices des cartes
géologiques a permis de définir les caractéristiques des formations argileuses ou
marneuses, et en particulier de répertorier la présence éventuelle d'argiles gonflantes.
Ces données ont été complétées par une revue bibliographique. Enfin le traitement
synthétique de dossiers d’expertise a permis de caractériser au mieux chacune des
formations identifiées en fonction de sa proportion moyenne de minéraux argileux
gonflants.

La caractérisation du comportement géotechnique des formations argileuses ou


marneuses du département a été essentiellement établie sur la base du dépouillement
et de la synthèse de données bibliographiques, de nombreux rapports d’expertise,
obtenus auprès de bureaux d’étude (FONDASOL, ERG, CETE, JUVENTIN), de
mutuelles d’assurance ou directement auprès des communes concernées.

Les données disponibles ont été complétées par une campagne spécifique
d’échantillonnage et d’analyse afin de permettre une meilleure hiérarchisation des
formations sur la base de critères lithologiques, minéralogiques et géotechniques.

Pour l’actualisation de l’étude, aucun recueil spécifique de données nouvelles n’a été
réalisé. Néanmoins, certaines données supplémentaires ont été prises en compte et

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 13


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

intégrées dans la base de données géotechniques. Ces données sont issues soit de
l’étude du Var qui s’est achevée en mai 2007, soit directement des communes qui ont
fait part de nouvelles données acquises depuis 2004 (notamment les deux valeurs de
RX acquises dans le rapport annexé à l’expertise judiciaire sur la commune Alleins).

2.1.3. Carte de susceptibilité

En définitive, la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été


établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses ou marneuses du
département, après évaluation du degré de sensibilité de ces formations. Les critères
utilisés pour établir cette hiérarchisation sont liés à la caractérisation lithologique,
minéralogique et géotechnique de ces formations et sont identiques à ceux utilisés
pour la version précédente de la carte de susceptibilité. La nouvelle carte mise à jour
intègre à la fois les modifications apportées à la carte départementale des formations
argileuses et les modifications quant à la caractérisation de certaines de ces
formations (du fait de la prise en compte de données nouvelles).

2.1.4. Recensement et localisation géographique des sinistres

La carte départementale de l’aléa retrait-gonflement (qui correspond, rappelons-le, à la


probabilité d’occurrence du phénomène), est établie à partir de la carte des formations
argileuses en combinant pour chaque formation son niveau de susceptibilité et sa
densité de sinistre qui y a été observée au cours des dernières années.

Pour ce faire, un recensement des sinistres sécheresse avait été effectué auprès des
50 communes du département qui ont bénéficié depuis 1989 de la reconnaissance de
l’état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrains différentiels
consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols (soit plus de 42 % des
communes du département).

Un sinistre supplémentaire issu de l’expertise judiciaire sur la commune d’Alleins a été


pris en compte. Néanmoins, aucun autre recueil spécifique de sinistres n’a été réalisé
pour l’étude de mise à jour.

En revanche, la mise en évidence de formations argileuses supplémentaires a impliqué


la prise en compte de sinistres qui avaient été caractérisés en dehors des formations
argileuses initialement, et qui par conséquent sont maintenant situées en zone
argileuse. Le nombre total de sinistres recensés et localisés sur le département est
donc de 3 713 sinistres. L’étude initiale indiquait 3 551 sinistres situées en zone
argileuse et 161 en zone à priori non argileuse. L’actualisation de la carte permet
désormais de caractériser 3 671 sinistres en zone argileuse et 42 sinistres seulement
en zone à priori non argileuse.

2.1.5. Détermination des densités de sinistres

Afin d'obtenir la carte départementale d'aléa retrait-gonflement, il a été nécessaire de


déterminer, pour chacun des sinistres recensés, la nature de la formation géologique

14 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

affectée (par superposition avec la carte des formations argileuses ou marneuses du


département). Ceci a permis de déterminer le nombre de sinistres recensés pour
chacune des formations géologiques sensibles et, par suite, de calculer une densité de
sinistres par formation (en pondérant par la surface d’affleurement de chacune des
formations, afin d’obtenir des chiffres comparables entre eux).

Le nombre de sinistres par formation argileuse et les superficies des formations


argileuses proprement dites ayant évolué par rapport à la version précédente de
l’étude, les densités de sinistres sont par conséquent différentes de celles présentées
en 2004.

2.1.6. Carte d’aléa

La carte départementale d’aléa a dès lors été établie à partir des contours de la carte
d’interprétation des formations argileuses ou marneuses : chacune de ces formations a
été caractérisée par une classe d’aléa prenant en compte à la fois son degré de
susceptibilité et la densité de sinistres la concernant. Cette carte est également
numérisée et a été présentée en planche hors-texte à l’échelle 1/120 000 (mais son
échelle de validité est le 1/50 000). Suite aux modifications effectuées sur les
superficies des formations argileuses, sur la répartition des sinistres par formation, et
par conséquent sur les densités de sinistres, la cartographie de l’aléa a légèrement
évolué par rapport à la première version, mêmes si les modifications restent
relativement minimes.

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 15


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

16 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

3. Modifications apportées à la cartographie des


formations argileuses

Le rapport initial de la cartographie de l’aléa retrait gonflement des argiles dans le


département des Bouches-du-Rhône avait identifié 39 formations argileuses.

Ces formations couvrent la quasi totalité du territoire des Bouches-du-Rhône hormis,


bien évidemment, les massifs calcaires de la Sainte-Victoire, des Calanques, des
Alpilles et de la Sainte-Baume.

D’un point de vue stratigraphique, elles concernent quasiment tous les étages
géologiques représentés dans le département, depuis le Trias à la base jusqu’au
Quaternaire.

La mise à jour de l’étude de 2004 a permis de modifier sur certains secteurs les
contours des formations argileuses et la réaffectation de niveaux considérés
initialement comme non argileux. On citera notamment les éboulis, qui ont été
réaffectés aux formations concernées. Le calcaire du Plan de Sausset, les colluvions
limoneuses, la formation de « Terra Rossa », les calcaires du Rhétien et les dolomies
de l’Hettangien ont été également ajoutées. Sur la ville de Marseille, des modifications
ont été apportées au niveau des tufs Villafranchiens, et des zones d’aléa glissement de
terrain et tassement identifiés par les services techniques de la ville de Marseille,
notamment dans les secteurs de la Valentelle et du Grand Littoral. Par ailleurs, certains
niveaux de colluvions et d’alluvions ont également été réinterprétés et réaffectés aux
formations concernées (notamment dans la commune de Rognac). Enfin, les secteurs
recouverts de dépôts anthropiques à Martigues ont été réinterprétés car les remblais
de qualité hétérogène reposent eux-mêmes sur des terrains argileux sujets au retrait-
gonflement.

En revanche, quelques formations considérées comme argileuses dans la première


étude ont été supprimées car les observations effectuées ultérieurement, notamment à
la faveur des études menées dans les départements limitrophes, ont permis de les
caractériser de manière plus précise.

Ces modifications amènent finalement à considérer 41 formations comme argileuses


dans le département, au lieu de 39 initialement.

Une carte géologique synthétique de ces formations est présentée en carte hors-texte
à l’échelle 1/120 000.

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 17


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

3.1. FORMATIONS SUPPLEMENTAIRES PRISES EN COMPTE EN TANT


QUE FORMATIONS ARGILEUSES

3.1.1. Les remblais et dépôts artificiels (X)


Cette formation n’avait pas été prise en compte comme potentiellement argileuse, mais
il s’avère qu’un grand nombre de sinistres y sont localisés. La superficie de la
formation concernée est de 2,34 km².
Ces dépôts artificiels sont localement peu épais, de nature souvent très héhétrogène,
et se retrouvent parfois en recouvrement de formations sous-jacentes sujettes au
phénomène de retrait gonflement (Calcaires, marnes et poudingues du Maestrichtien
inférieur notamment), ce qui ne permet pas d’exclure tout risque dans ces secteurs.
L’Illustration 1 présente la localisation de ces dépôts artificiels sur les trois communes
concernées : Martigues, Port-de-Bouc et Fos-sur-Mer, où il a été nécessaire d’ajouter à
la carte des formations argileuses l’ensemble des secteurs bordés d’un trait rouge sur
l’extrait de carte présenté.

Illustration 1 : Localisation des dépôts artificiels et remblais sur le département

3.1.2. Zones d’aléa géotechnique glissement de terrain et tassement (Ville


de Marseille)
Suite à des discussions avec les services techniques de la ville de Marseille, il a été
décidé de rajouter, en tant que zone potentiellement concernée par l’aléa retrait
gonflement, l’ensemble des secteurs cartographiés en aléa géotechnique glissement
de terrain et tassement par la commune, et dont quelques unes n’apparaissent pas en
tant que formation argileuse ou marneuse dans la première étude de 2004 (Illustration
2). Ces formations supplémentaires non prises en compte initialement sont néanmoins
très réduites, puisqu’elles ne couvrent que 0,43 km² sur la commune de Marseille.

18 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Elles concernent notamment la zone de la Valentelle (0,02 km²) que la ville de


Marseille a souhaité faire apparaître en aléa fort sur la cartographie d’aléa finale.
D’un point de vue lithologique, ces zones de glissement et de tassement sont
principalement représentées par des formations du Quaternaires (éboulis, alluvions).
Elles ont été rapportées à la formation 39 devenu 41 (Alluvions à limons argileux du
Quaternaire).

Illustration 2 : Zones d’aléa glissement de terrain rajoutées sur la commune de Marseille

3.1.3. Les colluvions limoneuses (CFxG)

Les colluvions limoneuses (CFxG) n’avaient pas été prises en compte dans la première
version de l’étude. Or, il s’est avéré depuis que la présence de limons argileux dans
ces formations peut générer des problèmes de retrait-gonflement des argiles.

Ces colluvions ont été réaffectées aux formations de colluvions quaternaires ou de


limons, selon les secteurs et en fonction de leur nature lithologique. Elles représentent
une superficie importante de 28,73 km² au nord-ouest du département, au niveau de la
plaine de la Crau. Elles concernent 8 communes : Eyguières, Maussane-les-Alpilles,
Mouriès, Paradou, Fontvieille, Saint-Martin-de-Crau, Istres et Miramas.

Ces colluvions limoneuses sont spécifiques à la bordure de la Crau. Le contact entre


les nappes de cailloutis et les alluvions holocènes rhodaniennes n’est pas tranché. On
observe en bordure de la Crau un dépôt peu épais (20 cm au maximum) de colluvions
limono-sableuses brun foncé. C’est la combinaison de la très faible pente des Crau et

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 19


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

de la proximité de la zone d’émergence de la nappe phréatique qui a permis, sur ce


liseré plus humide, l’accumulation de limons. Là où il n’y a pas de culture ou de
prairies, on observe sur cette bordure une végétation dense.

L’Illustration 3 montre la localisation de cette formation au niveau de la Crau.

Illustration 3 : Localisation des Colluvions limoneuses (CFxG) dans les Bouches-du-Rhône

3.1.4. Les éboulis récents (Ez) sur les communes d’Alleins, Vernegues et
Aurons

Une zone d’éboulis récents non pris en compte dans la version précédente, a été
ajoutée à la formation 36 devenue 38 (Colluvions du Quaternaire) sur les communes
d’Alleins, Vernègues et Aurons, grâce à l’acquisition d’éléments nouveaux issus d'une
expertise judiciaire dans le cadre d'une affaire opposant un particulier au Préfet, suite à
un sinistre survenu dans la commune d'Alleins.

La nouvelle formation 38 a été renommée Colluvions et éboulis du Quaternaire.

Cette zone couvre une superficie de 0,44 km², et se localise au pied d’un relief
composé d’une alternance de formations helvétiennes (niveaux de Molasses
graveleuses et marnes micacées). Les éboulis proviennent des molasses graveleuses
mais peuvent contenir également des traces d’argiles issues des marnes en amont.

20 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

L’illustration 4 montre la localisation de ces éboulis récents ajoutés à la formation des


Colluvions.

Illustration 4 : Localisation des Eboulis récents rapportés aux Colluvions du Quaternaire

3.1.5. La formation des « Terra Rossa » (R)


Cette formation se localise sur les communes de Saint-Chamas et de Lançon-de-
Provence où elle recouvre une très petite surface de 0,18 km².
D’un point de vue lithologique, elle a été ajoutée à la formation 39 devenue 41
(Illustration 5).
Les « terra-rossa » karstiques (R) sont des terres rouges formées par évolution
pédologique ferrallitisante de matériaux silicatés présents sur les karsts. La
néoformation de la kaolinite indique un climat plus chaud et plus humide que l’actuel et
caractérisant un Pliocène relativement ancien plutôt que le Villafranchien ou le
« Quaternaire ». Dans la région, les résidus des molasses marines miocènes (quartz,
minéraux lourds) sont très fréquents. Actuellement, ces terra-rossa sont rassemblées
dans des cavités du karst et des dolines.

Illustration 5 : « terra-
rossa » ajoutées sur les
communes de Saint-
Chamas et
Lançon-de-Provence

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 21


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

3.1.6. Les éboulis anciens, récents, Rissiens et Würmiens

Les éboulis représentent dans le département des Bouches-du-Rhône une superficie


de 70 km² et sont formés principalement d’éboulis récents et würmiens. Ils ont été
ajoutés dans un certain nombre de communes, car ils sont apparus finalement
suffisamment sinistrés pour les mettre en évidence en tant que formation susceptible
de générer des phénomènes de retrait-gonflement des argiles. On les rencontre en
particulier dans la vallée de l’Huveaune et au pied de la Sainte-Victoire.

Une analyse de chaque secteur d’éboulis a été réalisée pour affecter à ces formations
superficielles la formation argileuse qui était concernée : à la fois la formation argileuse
qui avait été démantelée et qui compose maintenant la matrice des éboulis, mais
également la formation argileuse présente sous une couche d’éboulis suffisamment
peu épaisse pour agir dans le phénomène de retrait-gonflement des argiles. Certains
secteurs d’éboulis ont été supprimés et non pris en compte comme formation argileuse
proprement dite, du fait de leur nature lithologique non argileuse.

Suite à cette analyse, les éboulis concernés par le phénomène correspondent


uniquement aux éboulis récents, et représentent une superficie de 40 km².

L’Illustration 6 présente la nouvelle carte des formations argileuses avec un contour en


rouge pour les zones d’éboulis prises en compte.

Les illustrations 7 et 8 montrent un zoom des secteurs concernés dans les secteurs de
la Penne-sur-Huveaune et de Mimet.

22 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 6 : Localisation des zones d’éboulis retenues dans les Bouches-du-Rhône

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 23


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 7 : Zone d’éboulis récents ajoutés dans les communes de la Penne-sur-Huveaune,


Marseille et Aubagne

Illustration 8 : Eboulis würmiens (Quaternaire) ajoutés dans les communes de Mimet et Saint-
Savournin

24 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

3.1.7. Les Tufs villafranchiens (Quaternaire) Uv4


Les Tufs ont été rajoutés en tant que formation argileuse sur la commune de Marseille,
au niveau de la zone du complexe Grand Littoral mais également dans les quartiers de
Saint-Barnabé et de Saint-Julien (Illustration 9).
D’un point de vue lithologique, cette formation a été rattachée à la formation 38
devenue 40 dans la présente étude (les Alluvions et cônes de déjection).

Le Quaternaire ancien est représenté dans le bassin de Marseille par des dépôts
lacustres et des alluvions torrentielles. Les dépôts lacustres, travertins et tufs à plantes,
sont très fortement cimentés et forment des plateaux qui couronnent des buttes tout
autour de Marseille, alors que les alluvions torrentielles sont composés très
probablement de particules argileuses.
Pour l’évaluation de l’aléa, le secteur concernant le Grand Littoral sera traité à part
étant donné que la commune de Marseille a souhaité voir apparaître toute la zone du
Grand Littoral en aléa fort.

llustration 9 : Tufs villafranchiens (Quaternaire) Uv4 ajoutés sur Marseille

3.1.8. le Calcaires du Plan de Sausset (Burdigalien inférieur-Tertiaire)


m1b1
Cette formation, visible sur la carte géologique de Martigues (1020) dans les
communes de Sausset-les-Pins et de Martigues sur une superficie de 1,06 km², a été
ajoutée à la formation argileuse 29 devenue 31 : Calcaire marneux du Burdigalien. La
formation conserve une note lithologique de 2 (Illustration 10).

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 25


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

D’un point de vue lithologique, le calcaire du Plan de Sausset datant du Burdigalien est
une formation complexe localement gréseuse et même conglomératique. Des niveaux
de calcaire gréseux coquillers et de grès conglomératiques (anciennement appelés
Molasse de Sausset) s’intercalent dans la formation. On y trouve également des
niveaux marneux mis en évidence dans des études géotechniques fournies par la DDE
des Bouches-du-Rhône au moment de la prescription des PPR. Notamment une étude
du bureau Sol-Essais de 2003 qui fait part de la présence de smectite (89 % de
smectite dans la phase argileuse) dans les calcaires marneux du Burdigalien à
Sausset-les-Pins (Quartier de l’Espéron).

Illustration 10 : Calcaires du Plan de Sausset (Burdigalien inférieur-Tertiaire) m1b1 ajouté sur


les communes de Martigues et Sausset-les-pins

3.1.9. Les Dolomies de l’Hettangien (l2)


La formation des Dolomies de l’Hettangien a été ajoutée en tant que formation
argileuse proprement dite (formation 3) conformément à l’option retenue dans le
département voisin du Var où cette formation est localement sinistrée. Elle recouvre
une superficie de 10,77 km² et est localisée sur 18 communes entre Marseille, Trets et
Vauvenargues (Illustrations 11 et 12).

On rapporte à cet étage des dolomies de teinte claire, bien stratifiées, avec des
niveaux varvés et des lits marneux verdâtres. Dans l’Olympe, la série (100 m) se
termine par des calcaires gris, parfois oolithiques à débris.

26 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 11 : Localisation des dolomies de l’Hettangien,

Illustration 12 : Localisation précise des dolomies de l’Hettangien sur le secteur d’Allauch

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 27


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

3.1.10. Les Calcaires argileux du Rhétien (l1)


Les Calcaires argileux du Rhétien (l1) ont aussi été ajoutés en tant que formation
argileuse proprement dite (formation 2), toujours par souci de cohérence avec le
département voisin du Var où cette formation est localement sinistrée. Ils recouvrent
une superficie de 3,25 km² et se localisent sur 13 communes entre Marseille, Aubagne,
Auriol et Vauvenargues.
D’un point de vue lithologique, sur la carte d’Aix-en-Provence (1021), la formation du
Rhétien se caractérise par des calcaires varvés sombres, avec des passées en
plaquettes de teinte jaune ou rousse en altération. Certains niveaux sont riches en
Lumachelles. Dans la partie moyenne s’intercalent des calcaires noduleux jaunes, en
petits bancs, parfois dolomitiques, qui ressemblent à certains niveaux du Muschelkalk.
On observe également, surtout à la base, des lits marneux verdâtres ou bruns.
La note lithologique attribuée à la formation est une note de 2.
L’Illustration 12 montre la localisation de cette formation sur le département des
Bouches-du-Rhône, et l’Illustration 13 présente une vue plus détaillée sur le secteur
Allauch – Peypin.

Illustration 13 : Localisation des calcaires argileux du Rhétien sur l’Est du département des
Bouches-du-Rhône

28 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 14 : Détail des calcaires argileux du Rhétien sur le secteur Allauch – Peypin

3.2. FORMATIONS ARGILEUSES SUPPRIMEES

Trois formations qui avaient été caractérisées comme argileuses ou marneuses


précédemment ont finalement été supprimées de la liste, en raison d’une présence
d’argile trop infime pour pouvoir occasionner des phénomènes de type retrait-
gonflement des sols, et ceci au vu des observations effectuées ultérieurement dans les
départements limitrophes. Il s’agit de :
- l’Hauterivien : calcaires à faciès urgonien (partie supérieure), marnes et calcaires
argileux (partie inférieure), visibles notamment au niveau de Cuges-les-Pins ;
- le Valanginien : calcaires, calcaires argileux, marnes également présents à Cuges-
les-Pins ;
- le Santonien : grès et marnes sableuses, présents à Auriol.
D’autre part, ont été supprimées, à la demande de la mairie de Marseille, toutes les
zones caractérisées en aléa éboulement sur la commune de Marseille (Illustration 14),
dans la mesure où elles correspondent implicitement à des faciès indurés, localisés
dans des formations hétérogènes localement argileuses.
Enfin, les contours de la formation de Sables et graviers de l'étang de Berre a été
localement rectifiée pour tenir compte des parties actuellement imergées et donc non
sujettes au phénomène de retrait-gonflement (Illustration 15).

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 29


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 15 : Zones caractérisées par un aléa éboulement sur la commune de Marseille

Illustration 16 : Localisation des sables et graviers au niveau de l’étang de Berre

30 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

3.3. NOUVELLE CARTE DES FORMATIONS ARGILEUSES OU


MARNEUSES SUR LE DEPARTEMENT

La nouvelle carte ainsi obtenue comprend donc 41 formations argileuses ou


marneuses qui concernent plus de 74 % de la superficie totale du département
(Illustrations 18 et 19). Par rapport à la version précédente où ces formations
représentaient environ 73 % de la superficie départementale, l’écart est donc
relativement modeste.

Les formations argileuses sont datées du Trias au Quaternaire, comme le montre le


tableau de l’Illustration 17 qui reprend les 41 formations argileuses d’un point de vue
chronologique, en précisant leur superficie.

Illustration 17 : Formations argileuses ou marneuses prises en compte dans la nouvelle carte


de l’aléa retrait gonflement des argiles

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 31


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 18 : Carte des formations argileuses et marneuses des Bouches-du-Rhône

32 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 19 : Légende associée à la carte des formations argileuses et marneuses des


Bouches-du-Rhône

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 33


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

34 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

4. Caractérisation lithologique, minéralogique et


géotechnique des formations argileuses ou
marneuses et élaboration d’une nouvelle carte
de susceptibiltié

4.1. CRITERE LITHOLOGIQUE

Les principaux éléments ayant permis la caractérisation lithologique des formations ont
été détaillés lors de l’étude précédente. Les notes lithologiques attribuées à chacune
des formations n’ont pas été modifiées (sauf pour les formations 2 et 3 qui ont été
ajoutées) et sont rappelées sur l’Illustration 20. En effet, les modifications apportées à
la carte des formations argileuses se traduisent essentiellement par des variations de
contour, donc de surfaces d’extension, mais n’ont pas d’incidence notable quant à la
nature lithologique dominante de ces formations.

Illustration 20 : Note
lithologique des formations
argileuses et marneuses

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 35


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

4.2. CRITERE MINERALOGIQUE

L’ensemble des données ayant servi à la caractérisation minéralogique des formations


argileuses ou marneuses du département a été détaillé dans le rapport initial. La
détermination du pourcentage moyen de minéraux gonflants a été faite en prenant en
compte l’ensemble des données recueillies. Les analyses réalisées sur le département
sont privilégiées, mais le nombre d’échantillons, leur répartition géographique et leur
représentativité sont également pris en compte dans le calcul de la note minéralogique.

L’Illustration 21 présente les notes minéralogiques obtenues par chacune des


formations argileuses. La réaffectation de certaines formations argileuses a permis
grâce aux données minéralogiques recueillies lors de la première étude, de
caractériser la formation 31, ainsi que la formation 2 qui a été ajoutée dans la mise à
jour.

En effet, la formation 31 correspond aux calcaires marneux du Burdigalien dont une


partie a été ajoutée sur la commune de Sausset-les-Pins (cf. paragraphe 2.1.7). Un
rapport géotechnique de Sol-Essais fourni par la DDE nous a donné une nouvelle
valeur d’analyse RX pour cette formation à partir d’un sondage : 89 % de smectite
dans la phase argileuse.

Enfin, pour la formation 2 nouvellement créée (Calcaires argileux du Rhétien), deux


valeurs d’analyse RX issues des travaux réalisés sur le département limitrophe du Var
ont pu être intégrées à la caractérisation minéralogique. Ces valeurs donnent des
teneurs en smectite dans la phase argileuse de 22 % et 10 %.
Cinq formations n’ont néanmoins pas reçu de note minéralogique en raison d’un
manque de données (notamment la formation 3, elle aussi ajoutée dans cette phase
d’actualisation).

Dix formations ont été caractérisées par une note minéralogique maximale (4), dont la
formation 31 (Calcaire marneux du Burdigalien) qui n’avait pas été caractérisé
initialement d’un point de vue minéralogique.

Une note minéralogique de 3 reste attribuée à douze formations, six formations ont
reçu une note minéralogique de 2 et enfin huit formations se sont vues attribuer une
note minéralogique de 1 (dont la formation 2 initialement non retenue comme
argileuse).

36 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 21 : Notes
minéralogiques des
formations argileuses et
marneuses

4.3. CRITERE GEOTECHNIQUE

Ce critère permet d’intégrer dans l’analyse de la susceptibilité le comportement


géotechnique du matériau vis à vis du retrait-gonflement.
Le choix et la description des différents essais géotechniques utilisés pour la définition
de ce critère avaient été présentés dans le rapport initial, ainsi que les valeurs seuils
retenues pour la détermination de la note géotechnique.
Les réaffectations de certaines formations argileuses, le recueil de quelques données
nouvelles communiquées par des communes, des bureaux d’étude voire des
particuliers, et la réalisation en parallèle de la cartographie de l’aléa retrait-gonflement
dans le Var ont permis d’utiliser au total 679 valeurs d’essais geotechniques.

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 37


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

L’étude initiale avait permis de recenser au total 595 valeurs d’essais géotechniques
dont 416 étaient effectivement issues d’études sur les Bouches-du-Rhône, la nouvelle
étude indique cette fois 679 valeurs d’essais dont 452 sur les Bouches-du-Rhône.

Ainsi, les mesures utilisées pour la caractérisation géotechnique des formations


argileuses se repartissent désormais de la façon suivante (Illustration 22) :

Nombre de Dont mesures propres


Essai géotechnique
mesures aux Bouches-du-Rhône

Valeur de bleu 197 117

Indice de plasticité 367 270

Retrait linéaire 66 49

Coefficient de gonflement 49 16

Total 679 452

Illustration 22 : Répartitions des mesures utilisées pour la caractérisation des formations


argileuses par type d’essai géotechnique

Les fourchettes de résultats disponibles figurent dans le tableau de l’Illustration 23.

L’exploitation de ces 84 données supplémentaires n’entraîne que des modifications


marginales par rapport à l’analyse précédente, ce qui confirme que les valeurs prises
en compte étaient bien représentatives.

Les deux formations supplémentaires introduites dans cette phase d’actualisation (2 et


3) ont été caractérisées par une note géotechnique de 2.

38 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 23 : Synthèse des données géotechniques et notes géotechniques

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 39


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

4.4. NOUVELLE CARTE DE SUSCEPTIBILITE DES ARGILES AU


PHENOMENE DE RETRAIT-GONFLEMENT

Sur les 41 formations géologiques sélectionnées dans les Bouches-du-Rhône, la


moyenne des notes lithologiques, minéralogiques et géotechniques a permis d'obtenir
le classement relatif suivant :
- 4 formations sont fortement susceptibles vis-à-vis du phénomène de retrait-
gonflement (les mêmes formations que dans la version initiale de l’étude) ;
- 23 formations (au lieu de 22 initialement) sont moyennement susceptibles au
retrait-gonflement, la formation supplémentaire concernée par ce niveau de
susceptibilité étant celle des Calcaires marneux du Burdigalien (formation 31) ;
- 14 formations sont peu susceptibles au retrait-gonflement, dont les deux
(formations 2 et 3) qui n’avaient pas été retenues initialement comme argileuses et
qui ont été ajoutées au vu des études entreprises sur les départements voisins.

Ce classement est représenté dans l’Illustration 24.

La carte départementale de susceptibilité a été tracée à partir de la carte synthétique


des formations argileuses et marneuses, en attribuant à chacune des formations
géologiques la classe de susceptibilité définie précédemment. Cette carte est
présentée en carte hors-texte 2 à l’échelle 1/120 000 et sur l’Illustration 27.

Le graphique et le tableau présentés respectivement sur les Illustrations 24 et 26


indiquent quelles sont les superficies caractérisées par des degrés de susceptibilité
faible, moyen et fort, ainsi que les zones a priori non sujettes au phénomène car
correspondant à des formations considérées comme non argileuses et au réseau
hydrographique.

1,93%
19,54% Formation à susceptibilité forte
5,72%
Formation à susceptibilité moyenne

Formation à susceptibilité faible

Réseau hydrographique
53,27%
19,55%
Formation à priori non argileuse

Illustration 24 : Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur susceptibilité

La surface d’affleurement des formations considérées comme fortement susceptibles


couvre maintenant presque 2 % du département (1,93 % au lieu de 1,77 dans la
version précédente), et correspondent en grande partie aux Argiles, marnes et grès du
Maestrichtien inférieur. Les formations de susceptibilité moyenne couvrent quant à
elles la moitié du département (sensiblement comme dans la version initiale), tandis

40 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

que celles de susceptibilité faible représentent presque 20 % de la superficie du


département (19,56 % au lieu de 19,25 % en 2004). Les écarts quant aux surfaces
concernées par ces corrections sont donc minimes.

Illustration 25 : Degré de susceptibilité des formations

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 41


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 26 : Classement des formations par susceptibilité et surfaces d’affleurement

42 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 27 : Carte de la susceptibilité des argiles au retrait gonflement

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 43


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

44 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

5. Détermination du critère de densité de


sinistres

5.1. REPARTITION DES SINISTRES PAR FORMATION ARGILEUSE ET


DENSITES DE SINISTRES

La réaffectation d’un certain nombre de formations argileuses a permis de prendre en


compte des sinistres qui avaient été collectés lors de la première étude mais localisés
hors des formations argileuses. De même, l’acquisition de données nouvelles du fait de
la réalisation d’une cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le
département limitrophe du Var, et de données fournies par les communes voire les
particuliers, ont permis de réaffecter un certain nombre de sinistres.

Ainsi, 119 sinistres ont pu être réaffectés aux formations argileuses concernées.
Seulement 42 sinistres (au lieu de 161 initialement) sont désormais situés en dehors
des formations argileuses (Illustration 28).

5.2. EVALUATION D’UNE NOUVELLE DENSITE DE SINISTRES PAR


FORMATION ARGILEUSE

Au total, 69 formations géologiques ont supporté des sinistres, dont 98,86% sont
localisés sur des formations argileuses ou marneuses (lesquelles couvrent cependant
plus de 75 % de la superficie départementale).

Pour trois formations (les Marnes à Microcodium de l’Éocène indifférencié, les Marnes
à Toaster de l’Hauterivien inférieur et les Sables argileux et marnes de l'Éocène), la
surface urbanisée est quasiment nulle, et aucun sinistre n’a été enregistré. La densité
de sinistre calculée ne peut donc être considérée comme significative car un seul
sinistre localisé sur l’une de ces formations ferait automatiquement monter la densité
de sinistres à un niveau très élevé, et par conséquent il n’est pas possible d’en tenir
compte dans la suite de l’analyse. Pour ces trois formations, la note d’aléa sera donc
considérée comme égale à la note de susceptibilité (Illustration 29).

Avec les modifications apportées à la cartographie des 41 formations argileuses ou


marneuses, on observe que 17 d’entre elles voient leur nombre de sinistres
augmenter.

Parmi ces 17 formations, on retrouve :


- les deux nouvelles formations (les Calcaires argileux du Rhétien et les dolomies de
l’Hettangien) qui ont été ajoutées dans cette nouvelle analyse, et qui expliquent
respectivement 1 et 3 sinistres ;

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 45


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 28 : Carte de la répartition


des sinistres sur les formations
argileuses

46 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

- la formation 31 (les Calcaires marneux du Burdigalien) à laquelle a été ajoutée toute


la zone des Calcaires du Plan de Sausset, et sur laquelle aucun sinistre n’avait
initialement été dénombré se retrouve désormais avec 6 sinistres ;
- la formation 38 (Colluvions du Quaternaire) s’est vue ajouter une nouvelle formation
de Colluvions limoneuses, ainsi qu’un secteur d’éboulis récents sur Alleins,
Vernègues et Aurons, si bien que 383 sinistres sont désormais rattachés à cette
formation ;
- les 13 autres formations ont vu leur nombre de sinistres augmenter par rapport à la
version initiale en raison des modifications de contours de certains formations
argileuses (voir chapitre 3), liées notamment à la prise en compte des éboulis
associés. Une localisation plus précise de certains sinistres a par ailleurs permis de
mieux expliquer l’origine de plusieurs d’entre eux.

Neuf formations (au lieu de dix dans la version initiale) ne comptent néanmoins aucun
sinistre, mais cela ne peut être considéré comme significatif étant donné que ces
formations n’affleurent que sur 0,72% de la superficie départementale.

Les résultats du tableau (Illustration 29) indiquent que la densité de sinistres rapportée
à 100 km2 d’affleurement réellement urbanisé est maintenant en moyenne de 722 pour
les formations argileuses ou marneuses (elle s’élève à 638 pour l’ensemble du
département), alors qu’elle est de 58 pour les autres formations jugées a priori non
argileuses, ce qui justifie a posteriori leur sélection. Cette densité de sinistre moyenne
par formation argileuse n’a quasiment pas évolué puisqu’elle s’établissait à 721 dans la
version précédente.

En terme de densités de sinistres, 4 formations obtiennent des valeurs différentes de la


version initiale, il s’agit de :
- la formation 32 (les Sables, molasse et argile du Burdigalien) qui voit sa note de
sinistralité passer de forte à moyenne (avec toujours 17 sinistres mais une surface
urbanisée plus importante : 1,71 km²). Ce résultat est plus cohérent avec une
susceptibilité moyenne ;
- la formation 11 (les Calcaires argileux et marneux du Bédoulien) qui voit également
sa note de sinistralité diminuer (de forte à moyenne) mais avec plus de sinistres et
une surface urbanisée plus importante ;
- les deux nouvelles formations 2 et 3 (les Calcaires argileux du Rhétien et les
Dolomies de l’Hettangien) se sont vues attribuer une note de sinistralité de 1.

Pour les formations 26, 25 et 9, la note de sinistralité étant non significative du fait de
l’absence de sinistres et d’une très faible surface urbanisée, elle a été notée comme
telle dans le tableau de synthèse.

La corrélation entre les notes de sinistralité et de susceptibilité de la formation reste


donc satisfaisante et plutôt meilleure que celle observée lors de la version précédente.

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 47


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 29 : Densité de sinistres par formation ramenée à 100 km2 de surface urbanisée et
détermination de la note densité de sinistres

48 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

6. Elaboration de la carte d’aléa

6.1. DETERMINATION DU NIVEAU D’ALEA

La caractérisation de l’aléa a suivi la même méthodologie que celle utilisée dans la


version initiale. Le classement ainsi obtenu est présenté sur les Illustrations 30 et 33. Il
se trouve que par rapport à la version précédente, malgré les réaffectations de
formations argileuses, les niveaux d’aléa n’ont pas varié. Seules les superficies d’un
certain nombre de formations argileuses ont changé. Les deux nouvelles formations 2
et 3 (les Calcaires argileux du Rhétien et les Dolomies de l’Hettangien) sont classées
en aléa faible.

Comme dans la version précédente de la carte d’aléa, trois formations ont été classées
en aléa fort vis à vis du phénomène de retrait-gonflement des argiles. Elles ont toutes
été caractérisées par une susceptibilité forte et leurs densités de sinistres ramenées à
100 km2 de surface urbanisée sont parmi les plus élevées du département.

Les neuf formations considérées en aléa moyen dans la version initiale conservent la
même notation. Elles résultent toutes d’une susceptibilité moyenne, associée à une
densité de sinistres forte ou moyenne. Comme dans la version précédente, une seule
formation (formation 39) présente une discordance apparente entre le niveau de
susceptibilité présumée (fort) et celui de sinistralité (faible) mais qui s’explique sans
doute par l’absence de données géotechniques qui auraient permis de caractériser
plus précisément la susceptibilité.

Enfin, aux vingt-sept formations initialement considérées comme présentant un aléa


faible vis à vis du phénomène de retrait-gonflement, s’ajoutent les deux formations
supplémentaires prises en compte.

6.2. NOUVELLE CARTE DE L’ALEA RETRAIT GONFLEMENT DES


ARGILES

La carte départementale d’aléa a ainsi été corrigée par rapport aux superficies et
contours des formations à partir de la carte synthétique des formations argileuses et
marneuses, en attribuant à chacune des formations identifiées la classe d’aléa définie
ci-dessus. Le résultat de cette carte est présentée sur l’Illustration 31 et en carte hors-
texte 3 à l’échelle 1/120 000.

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 49


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 30 : Calcul du niveau d’aléa des formations argileuses et marneuses

50 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 31 : Carte départementale de l’aléa retrait gonflement des argiles

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 51


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Les superficies départementales désormais concernées par chaque niveau d’aléa sont
indiquées dans le tableau de l’illustration 33 et sur le graphique de l’Illustration 32.

Par rapport à la version précédente de la carte d’aléa, les principales modifications


suivantes peuvent être notées :
- les formations en aléa fort restent au nombre de 3, et correspondent aux mêmes
formations qu’initialement. En revanche, les superficies ont augmenté pour ces 5
formations, et par conséquent, la superficie recouverte par des formations en aléa
fort est légèrement plus importante (1,86 % de la surface départementale contre
1,70 % précédemment, soit 8 km² supplémentaires) ;
- les formations en aléa moyen restent également les mêmes que précédemment,
mais leur superficie totale est légèrement supérieure : on note 24 km²
supplémentaire de formations en aléa moyen ;
- les formations en aléa faible ont été complétées par deux formations
supplémentaires ce qui porte à 3 361 km² la surface totale concernée au lieu de
3 313 initialement, soit un gain de 48 km². Certaines formations ont été agrandies et
d’autres ont vu leur superficie diminuer.

1,86% 7,06%
Formation à aléa fort
19,54%

Formation à aléa moyen


5,72%

Formation à aléa faible

Réseau hydrographique

65,83% Formation à priori non argileuse

Illustration 32 : Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur susceptibilité

52 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Illustration 33 : Classement des formations en fonction de leur niveau d’aléa

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 53


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

6.3. SYNTHESE DE L’ALEA RETRAIT GONFLEMENT DES ARGILES DANS


LES BOUCHES-DU-RHONE

Les modifications apportées à la cartographie de l’aléa initiale ne changent pas la


configuration globale de la carte. En effet, ces modifications n’ont engendré que des
différences de superficies de zones argileuses mais pas de modifications des
caractéristiques de chacune des formations argileuses identifiées (à l’exception de
deux formations qui ont été ajoutées à la liste des formations potentiellement
concernées et de trois autres qui en ont été finalement retirées).

Cette carte d’aléa est valide à l’échelle 1/50 000. Elle annule et remplace la précédente
accessible sur le site Internet www.argiles.fr depuis 2004.

L’annexe 1 présente les modifications apportées commune par commune, les


communes colorées en vert montrent une différence de superficie en aléa faible,
moyen ou fort par rapport à la version initiale. Ainsi 73 communes sur les 119 que
compte le département ont été modifiées (soit environ 61 %). Néanmoins, les
modifications apportées restent très minimes en terme de superficie concernée. Les
corrections les plus importantes concernent :
- la commune de la Penne-sur-Huveaune sur laquelle on est passé de 5 % de la
superficie de la commune en aléa fort à 23 %, en raison de l’ajout des zones
d’éboulis non prises en compte initialement. La nécessité d’une telle modification
avait dailleurs été soulignée par la commune elle-même à l’occasion de l’enquête
publique pour la mise en œuvre du PPR, et est en partie à l’origine du présent
travail d’actualisation de la carte départementale d’aléa ;
- la commune de Rognac où l’on passe de 3 à 8 % de la superficie de la commune en
aléa fort, du fait de la réaffectation d’une partie des zones qualifiées d’aléa moyen
en aléa fort ;
- la commune de Port-de-Bouc sur laquelle les zones de remblais initialement non
prises en compte ont été réaffectées à la formation sous-jacente, et par conséquent
caractérisées en aléa moyen ;
- la commune de La Fare-les-Oliviers où l’on passe également de 2 à 17 % de
superficie en aléa moyen, en raison de la réaffectation des colluvions aux
formations réellement concernées (mais la surface cumulée placée en aléa faible à
moyen reste inchangée, de telle sorte que l’évolution de la carte n’aura pas
d’incidence visible sur la proposition de plan de zonage réglementaire qui en
dérive).

54 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

7. Implications de l’actualisation de la carte


d’aléa sur les projets de PPR

7.1. ACTUALISATION DES PLANS DE ZONAGE

La méthodologie utilisée pour la transcription de la carte d’aléa en proposition du plan


de zonage règlementaire à l’échelle du 1/10 000 est strictement la même que celle
utilisée dans la version initiale. Elle a été appliquée systématiquement avec la carte
d’aléa ainsi actualisée (Illustration 33).

Les propositions de plans de zonage ont ainsi été refaits pour chacune des 119
communes du département et sont joints sur CD Rom en annexe.

Illustration 34 : Transcription, pour la commune de La Fare-les-Oliviers, de la carte d'aléa en


proposition de plan de zonage réglementaire

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 55


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

7.2. ACTUALISATION DE LA NOTE DE PRESENTATION

La note de présentation proposée en annexe 2 a été réactualisée pour tenir compte de


la nouvelle cartographie de l’aléa. Les modifications apportées concernent :
- la carte des formations argileuses et les descriptions lithologiques associées ;
- la carte d’aléa ;
- le tableau de synthèse de l’aléa ;
- la liste des arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ;
- la prescription des PPR dans le département ;
- les illustrations des mesures préventives dont certaines ont été actualisées et
précisées ;
- l’extrait de la norme géotechnique (qui a été actualisé fin 2006).

7.3. ACTUALISATION DU REGLEMENT

Suite à plusieurs réunions avec les services techniques de la ville de Marseille au sujet
du zonage règlementaire issu de la cartographie de l’aléa retrait gonflement des argiles
sur le département, le règlement initialement proposé a été modifié et adapté au
contexte urbain de la commune. Ce règlement ainsi adapté sera probablement étendu
à l’ensemble des communes concernées et l’exemple de règlement présenté en
annexe 3 reprend donc cette version actualisée.

56 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

8. Conclusion

L’objectif de cette étude de mise à jour était de compléter et d’actualiser la carte d’aléa
retrait gonflement des Bouches-du-Rhône réalisée en 20045, afin de prendre en
compte différentes observations formulées d’une part par la ville de Marseille, d’autre
part à l’occasion de la phase de concertation et la mise à l’enquête publique des
projets de PPR dans 16 communes du département. Une partie des corrections est
également justifiée par les données nouvelles acquises lors de la réalisation ultérieure
des cartes d’aléa dans plusieurs départements limitrophes dont celui du Var.

Au terme de cette étude, différentes modifications ont été apportées à la cartographie


de l’aléa retrait gonflement des argile réalisée initialement.

Ces modifications concernent :


- la prise en compte de nouvelles formations argileuses ou marneuses, et par
conséquent une augmentation des surfaces concernées (3 817 km² au lieu de
3 737 km² initialement) ;
- la suppression de certaines zones qui avaient été initialement considérées comme
potentiellement argileuses ;
- la réaffectation de données permettant de mieux caractériser la minéralogie d’une
formation en particulier (les Calcaires marneux du Burdigalien), et par conséquent la
modification de la note de susceptibilité pour cette formation ;
- la réaffectation d’un certain nombre de sinistres sur des secteurs désormais
considérés comme potentiellement argileux, et par conséquent la modification des
notes de densités de sinistres (en particulier pour 2 formations) ;
- une modification sur trois communes autour d’Alleins suite à l’acquisition de
données concernant 1 sinistre sur la commune d’Alleins, en cours d’expertise
judiciaire ;
- au final, la modification des surfaces concernées par un aléa fort, moyen et faible.
Ainsi, sur les 119 communes que compte le département des Bouches-du-Rhône, 73
sont concernées par des modifications de la carte d’aléa, et par conséquent du zonage
règlementaire proposé pour l’établissement des PPR.
Néanmoins, ces modifications apportées sont minimes en terme de superficie.
Ainsi, sur les 5 106 km² de superficie du département :

5
Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône
(2004). Rapport BRGM/RP-53237-FR, juillet 2004

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final 57


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

- seulement 1,86 % de la superficie départementale est classée en aléa fort (au lieu
de 1,7 % dans la version initiale de la carte d’aléa, publiée en 2004, ce qui
représente 8 km² supplémentaires) ;
- 7,06 % est désormais classé en aléa moyen (au lieu de 6,59 % dans la version
précédente, soit une extension de 24 km²) ;
- 65,83 % est actuellement considéré en aléa faible (au lieu de 65 % initialement, soit
une extension de 48 km² supplémentaires) ;
- 25,25 % de la surface correspond à un aléa a priori nul (y compris le réseau
hydrographique).

Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul,
se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à
l’altération localisée des calcaires ou à des lentilles argileuses non cartographiées, et
susceptibles de provoquer des sinistres.

Cette nouvelle carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département des
Bouches-du-Rhône, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous
format papier à l’échelle 1/120 000, annule et remplace celle réalisée en 2004.

Une des finalités de cette carte d’aléa étant l’élaboration des propositions de zonage
règlementaires en vue de l’élaboration de PPR dans les communes les plus touchées,
la carte ainsi actualisée a été transcrite en plans de zonage pour chacune des 119
communes du département et les fichiers correspondant sont joints au présent rapport
dans un CD Rom qui annule et remplace donc celui fourni avec le rapport initial6.

6
Etablissement de Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de
terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département des Bouches-du-Rhône.
Rapport BRGM RP-53314-FR, septembre 2004

58 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

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64 BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Annexe 1 – Répartition de la superficie de chaque


commune suivant la classe d’aléa et rappel des
données de base de la sinistralité –
Comparaisons avec l’étude initiale

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Annexe 2 – Exemple de Plan de Prévention des


Risques naturels concernant les mouvements
différentiels de terrain liés au phénomène de
retrait-gonflement des argiles - Commune de la
Fare-les-Oliviers - Proposition de note de
présentation (document type)

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Plans de prévention des
risques naturels prévisibles (PPR)

Mouvements différentiels de terrain


liés au phénomène de
retrait-gonflement des argiles
dans le département des Bouches-du-
Rhône

Commune de LA FARE-LES-OLIVIERS

Note de présentation
PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

SOMMAIRE
1. INTRODUCTION.................................................................................................4

2. PRESENTATION DE LA ZONE ETUDIEE .........................................................5


2.1. Limites de l’étude.......................................................................................................... 5
2.2. Contexte naturel départemental .................................................................................. 5
2.2.1. Situation géographique.......................................................................................... 5
2.2.2. Géologie ................................................................................................................5
2.2.3. Hydrogéologie........................................................................................................ 6

3. DESCRIPTION DES PHENOMENES ET DE LEURS CONSEQUENCES .........6

4. SINISTRES OBSERVES DANS LE DEPARTEMENT........................................6

5. DESCRIPTION DE LA METHODOLOGIE D'ETABLISSEMENT DU PPR.........8


5.1. Carte de l'aléa retrait-gonflement ................................................................................ 8
5.2. Plan de zonage réglementaire ................................................................................... 11
5.3. Réglementation ...........................................................................................................11

6. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES PREVENTIVES .......................................11

LISTE DES FIGURES


Illustration 1 : Carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département
des Bouches-du-Rhône ....................................................................................................7
Illustration 2 : Classement des formations argileuses et marneuses par niveau d'aléa ...........9
Illustration 3 : Carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département
des Bouches-du-Rhône ..................................................................................................10

LISTE DES ANNEXES


Annexe 1 : Description succincte des formations argileuses et marneuses affleurant dans le
département des Bouches-du-Rhône
Annexe 2 : Description des phénomènes de retrait-gonflement des sols argileux et de leurs
conséquences
Annexe 3 : Liste des arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle au titre de
mouvements différentiels de sols liés au retrait-gonflement des argiles, pris dans
le département des Bouches-du-Rhône à la date du 31 mai 2004
Annexe 4 : Illustration des principales dispositions réglementaires de prévention des risques
de mouvements de terrain différentiels liés au phénomène de retrait-gonflement
des argiles
Annexe 5 : Extraits de la norme AFNOR NF P 94-500 (juin 2000) intitulée « Missions
géotechniques – Classifications et spécifications »

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

1. INTRODUCTION
Les phénomènes de retrait et de gonflement de certains sols argileux ont été observés
depuis longtemps dans les pays à climat aride et semi-aride où ils sont à l'origine de
nombreux dégâts causés tant aux bâtiments qu'aux réseaux et voiries. En France, où la
répartition pluviométrique annuelle est plus régulière et les déficits saisonniers d'humidité
moins marqués, ces phénomènes n'ont été mis en évidence que plus récemment, en
particulier à l'occasion des sécheresses de l'été 1976, et surtout des années 1989-90. Les
dégâts observés en France concernent principalement le bâti individuel.
La prise en compte, par les assurances, de sinistres résultant de mouvements différentiels
de terrain dus au retrait-gonflement des argiles a été rendue possible par l'application de la
loi n° 82-600 du 13 juillet 1982, relative à l'indemnisation des victimes de catastrophe
naturelle.
Depuis l'année 1989, date à laquelle cette procédure a commencé à être appliquée, près de
5 000 communes françaises, réparties dans 75 départements ont été reconnues en état de
catastrophe naturelle à ce titre. Le coût cumulé d’indemnisation de ces sinistres a été évalué
à 3,3 milliards d'euros sur la période 1989-2002 par la Caisse Centrale de Réassurance.
Le département des Bouches-du-Rhône fait partie des départements concernés par ce
phénomène, puisque 35 arrêtés interministériels y ont été pris entre 1989 et 2003,
reconnaissant l’état de catastrophe naturelle pour ce seul aléa dans 50 communes, soit 42%
des 119 communes que compte le département. Dans le cadre de l’étude d’aléa du BRGM
de 2004 actualisée en juin 2007, 3 713 sites de sinistres, répartis dans 64 communes, ont
ainsi été recensés et localisés, ce qui constitue une estimation approchée, quoique
vraisemblablement minorée, de la réalité.
L'examen de nombreux dossiers de diagnostics ou d'expertises révèle que beaucoup de
sinistres auraient sans doute pu être évités ou que du moins leurs conséquences auraient pu
être limitées, si certaines dispositions constructives avaient été respectées pour des
bâtiments situés en zones sensibles au phénomène.
C’est pourquoi l’État a souhaité engager une politique de prévention vis-à-vis de ce risque en
incitant les maîtres d’ouvrage à respecter certaines règles constructives. Cette démarche
s’inscrit dans le cadre d’une politique générale visant à limiter les conséquences humaines
et économiques des catastrophes naturelles, par la mise en œuvre de Plans de Prévention
des Risques naturels prévisibles (PPR), ce qui consiste à délimiter des zones apparaissant
exposées à un niveau de risque homogène et à définir, pour chacune de ces zones, les
mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent y être prises, en
application de la loi n° 95-101 du 2 février 1995.
Dans le cas particulier du phénomène de retrait-gonflement des argiles, les zones
concernées, même soumises à un aléa considéré comme élevé, restent constructibles. Les
prescriptions imposées sont, pour l’essentiel, des règles de bon sens dont la mise en œuvre
n’engendre qu’un surcoût relativement modique, mais dont le respect permet de réduire
considérablement les désordres causés au bâti, même en présence de terrains fortement
sujets au phénomène de retrait-gonflement.
Cette réglementation concerne essentiellement les constructions futures. Quelques
consignes s’appliquent toutefois aux bâtiments existants afin de limiter les facteurs
déclenchants et/ou aggravants du phénomène de retrait-gonflement.
Le non respect du règlement du PPR peut conduire à la perte du droit à l'indemnisation de
sinistres déclarés, et ceci malgré la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

2. PRESENTATION DE LA ZONE ETUDIEE

2.1. Limites de l’étude

Le présent PPR couvre l’ensemble du territoire communal de La Fare-les-Oliviers


(département des Bouches-du-Rhône).

2.2. Contexte naturel départemental

2.2.1. Situation géographique

Le département des Bouches-du-Rhône est divisé en 119 communes et couvre une


superficie de 5 106 km2. Il comptait une population de 1 835 719 habitants au recensement
INSEE de 1999. Marseille est la préfecture de département et Aix-en-Provence, Arles et
Istres sont les trois sous-préfectures. Les concentrations de population sont situées dans le
quart sud-est du département, à l’est du Rhône, dans l’agglomération de Marseille, et dans
les environs de l’étang de Berre.

Regroupant près de la moitié des habitants de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le


département présente une des densités de population les plus élevées de France avec
359,5 habitants par kilomètre carré.

Le département des Bouches-du-Rhône offre un paysage particulièrement contrasté. Sa


partie occidentale est constituée de plaines (Comtat, Crau, Camargue) d'où surgissent les
Alpilles, tandis que sa partie orientale est formée de hauteurs calcaires (Sainte-Victoire,
Trévaresse, Estaque, Sainte-Baume) séparées par des bassins où sont concentrées les
populations humaines (Arc, Huveaune).

2.2.2. Géologie

La connaissance de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux passe par une étude détaillée
de la géologie du département, en s'attachant particulièrement aux formations géologiques
contenant de l'argile (argiles proprement dites mais aussi marnes, altérites, alluvions, limons,
sables argileux, tourbes, etc.). Il est en effet important de déterminer, pour chaque formation,
la nature lithologique des terrains ainsi que les caractéristiques minéralogiques et
géotechniques de leur phase argileuse.

Cette analyse a été effectuée principalement à partir des données déjà disponibles sur le
sujet et notamment à partir des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 publiées par le
BRGM, complétées par l’analyse de données de sondages contenues dans la Banque de
données du Sous-Sol gérée par le BRGM, et par un certain nombre de dossiers
géotechniques collectés dans les bureaux d’étude. Elle reflète donc l’état actuel des
connaissances sur la géologie des formations superficielles des Bouches-du-Rhône, mais
est susceptible d’évoluer au fur et à mesure de l’acquisition de nouvelles données locales
sur le proche sous-sol.

Les formations géologiques affleurantes ou sub-affleurantes dans le département et


considérées comme argileuses (au sens le plus large) sont brièvement décrites en annexe 1,
après regroupement d’unités stratigraphiquement distinctes, mais dont les caractéristiques
lithologiques, et donc le comportement supposé vis-à-vis du retrait-gonflement, sont
comparables.

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

La carte géologique des formations argileuses et marneuses présentée en Illustration 1 est


une carte synthétique qui résulte d’une analyse interprétative à partir des connaissances
actuellement disponibles. Certaines unités stratigraphiques ont été regroupées dans la
mesure où leur nature lithologique similaire le justifiait. Par ailleurs, les formations
considérées comme a priori non argileuses n’ont pas été figurées sur cette carte, ce qui
n’exclut pas que des poches ou placages argileux, non identifiés sur les cartes géologiques
actuellement disponibles, puissent s’y rencontrer localement.

Cette synthèse géologique départementale montre que près de 75 % de la superficie du


département est concernée par des formations à dominante argileuse plus ou moins
marquée, et donc soumises à un risque potentiel de retrait-gonflement.

Les principales formations argileuses ou marneuses qui affleurent dans le département des
Bouches-du-Rhône sont, par ordre d’importance décroissante en terme de superficie, les
Tourbes, limons, sables et vases (Quaternaire) (20,31 % de la superficie du département),
les Alluvions à limons argileux (Quaternaire) (13,72 %), les Colluvions (Quaternaire)
(10,11 %), les Alluvions et cônes de déjection (Quaternaire) (5,02 %), les Marnes et
calcaires argileux de l'Hauterivien supérieur (faciès Urgonien) (3,79 %) et les Calcaire de
Piedautry, argiles et poudingues (2,06 %). Les autres formations argileuses ou marneuses
n’affleurent que sur des superficies toutes inférieures à 2 % du département.

2.2.3. Hydrogéologie
Les fluctuations du niveau des nappes phréatiques peuvent avoir une incidence sur la teneur
en eau (dessiccation ou imbibition) dans certaines formations à alternance argilo-sableuse,
et contribuer ainsi au déclenchement ou à l'aggravation de mouvements de terrain
différentiels.
Dans le département des Bouches-du-Rhône, ce sont essentiellement les nappes alluviales
qui vont avoir une influence importante sur le retrait-gonflement des sols. En effet, les autres
aquifères, notamment au niveau des plateaux, sont suffisamment profonds pour n’avoir que
peu d’influence sur la teneur en eau de la tranche superficielle du sol, laquelle est soumise
au phénomène de retrait-gonflement des argiles.
Ainsi, les alluvions récentes, qui correspondent au lit majeur des cours d’eau, sont largement
baignées par la nappe alluviale, ce qui atténue le phénomène de retrait, puisque des
remontées capillaires vont limiter la dessiccation. Cependant, les niveaux sablo-graveleux, à
fortes perméabilités, peuvent être dénoyés, ce qui est de nature à aggraver la dessiccation
de niveaux argileux sous-jacents, en cas de sécheresse prolongée.

3. DESCRIPTION DES PHENOMENES ET DE LEURS CONSEQUENCES


Les principales caractéristiques des phénomènes de retrait-gonflement des sols argileux et
leurs conséquences sont rappelées en annexe 2.

4. SINISTRES OBSERVES DANS LE DEPARTEMENT


Entre 1989 et 2003, 50 des 119 communes que compte le département des Bouches-du-
Rhône (soit 42% d’entre elles) ont été reconnues en état de catastrophe naturelle au titre de
mouvements différentiels de sols liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles.

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

Illustration 1 : Carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département


des Bouches-du-Rhône

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

Le nombre total de sites de sinistres recensés et localisés par le BRGM dans le cadre de
l’étude départementale d’aléa s’élève à 3 713, répartis dans 76 communes : ce nombre
constitue une estimation approchée, quoique vraisemblablement minorée, de la réalité.
D’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance (octobre 2003), le département
des Bouches-du-Rhône est classé en 8ème position des départements français en terme de
coût d’indemnisation des sinistres retrait-gonflement des argiles.
Les périodes prises en compte dans ces arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe
naturelle s’étalent entre mai 1989 et juin 2002. Le nombre total d’occurrences (nombre de
périodes ayant fait l’objet d’une reconnaissance en distinguant commune par commune)
s’élève à 105 (cf. annexe 3).

5. DESCRIPTION DE LA METHODOLOGIE D'ETABLISSEMENT DU PPR

5.1. Carte de l'aléa retrait-gonflement

Afin de circonscrire les zones à risque, le BRGM a dressé, pour l’ensemble du département
des Bouches-du-Rhône, une carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles. L'aléa correspond
par définition à la probabilité d'occurrence du phénomène. Il est ici approché de manière
qualitative à partir d’une hiérarchisation des formations géologiques argileuses du
département vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Pour cela, on établit d’abord une
carte de susceptibilité, sur la base d’une caractérisation purement physique des formations
géologiques à partir des critères suivants :
- la proportion de matériau argileux au sein de la formation (analyse lithologique) ;
- la proportion de minéraux gonflants dans la phase argileuse (composition
minéralogique) ;
- l’aptitude du matériau à absorber de l’eau (comportement géotechnique).
Pour chacune des 41 formations argileuses ou marneuses identifiées, le niveau d’aléa
résulte en définitive de la combinaison du niveau de susceptibilité ainsi obtenu et de la
densité de sinistres retrait-gonflement, rapportée à 100 km2 de surface d'affleurement
réellement urbanisée (pour permettre des comparaisons fiables entre formations). La
synthèse des résultats obtenus est présentée dans l’Illustration 2 ci-après.

La répartition cartographique des zones d’aléa est présentée sur la carte de l’Illustration 3.
En définitive, seulement 1,86 % de la superficie du département est située en zone d'aléa
fort, tandis que 7,06 % du département est considéré en aléa moyen et 65,83 % en aléa
faible. Le reste, soit 25 % du département correspond à des zones a priori non argileuses,
en principe non exposées aux risques de retrait-gonflement (ce qui n’exclut pas la présence,
localement, de poches ou de placages argileux non cartographiés).

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

% de la superficie
Formations géologiques
départementale

Formation à aléa fort


Argiles, marnes et grès du Maestrichien inférieur 0,97
Calcaires et marnes noires du Gargasien 0,33
Calcaires argileux et marneux du Bédoulien 0,57
TOTAL 1,86 %

Formations à aléa moyen


Marnes et argiles du Quaternaires 0,07
Sables, molasse et argile du Burdigalien 0,27
Calcaire de Piedautry, argiles et poudingues du Stampien 2,06
Marnes à Microcodium de l'Éocène indifférencié 0,03
Argiles, grès et calcaires indifférenciés du Maestrichien supérieur 1,24
Argiles et grès du Maestrichien supérieur 0,87
Calcaires, marnes et poudingues du Maestrichien inférieur 1,29
Calcaires, argiles et calcaires argileux du Valdo-fuvélien 1,22
Marnes à Toxaster de l'Hauterivien inférieur 0,01
TOTAL 7,06 %

Formations à aléa faible


Alluvions à limons argileux (Quaternaire) 13,72
Alluvions et cônes de déjection (Quaternaire) 5,02
Colluvions (Quaternaire) 10,10
Tourbes, limons, sables et vases (Quaternaire) 20,31
Marnes et sables Plaisancien et poudingues du Miocène supérieur (Valensole) 1,34
Calcarénite, calcaires, sables et argiles du Vindobonien 0,26
Argiles calcaire d'Istres du Vindobonien 0,01
Marne sableuse micacée de l'Helvétien 0,23
Calcaire marneux du Burdigalien 0,03
Conglomérats, grès et calcaires de l'Oligocène - Miocène inférieur 1,69
Sables, calcaires, marnes et argiles de l'Oligocène - Miocène inférieur 0,71
Formation des Milles de l'Oligocène moyen 1,04
Sables argileux et marnes de l'Éocène 0,02
Calcaire Lutetien 0,74
Calcaires et marnes du Thanetien - Sparnacien 1,68
Argiles et calcaires argileux du Montien 0,48
Calcaire de la gare de Rognac 0,03
Marnes du Coniacien Santonien 0,10
Marnes, grès et calcaires marneux du Turonien Cénomanien 0,21
Marno-calcaires, grès et sables du Crétacé Supérieur 0,46
Marnes et calcaires argileux de l'Hauterivien supérieur (faciès Urgonien) 3,79
Marnes et calcaires argileux du Jurassique supérieur et Néocomien 1,15
Calcaires argileux du Jurassique supérieur et Néocomien 1,62
Calcaires marneux du Jurassique 0,45
Calcaires et calcaires marneux du Toarcien et Callovo-Oxfordien 0,14
Marnes noires et grises du Toarcien et Callovien - Oxfordien 0,11
Dolomies de l’Hettangien 0,21
Calcaires argileux du Rhétien 0,06
Cargneules, dolomies et gypse du Trias 0,11
TOTAL 65,83 %

Illustration 2 : Classement des formations argileuses et marneuses par niveau d'aléa

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

Illustration 3 : Carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département


des Bouches-du-Rhône

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

5.2. Plan de zonage réglementaire

Le tracé du zonage réglementaire établi pour chacune des communes du département des
Bouches-du-Rhône a été extrapolé directement à partir de la carte d’aléa départementale, en
intégrant une marge de sécurité de 50 m de largeur pour tenir compte de l’imprécision des
contours qui sont valides à l’échelle 1/50 000. Le plan de zonage a été établi sur fond
cartographique extrait des cartes IGN à l’échelle 1/25 000 et agrandi à l’échelle 1/10 000.
Par souci d’homogénéité avec la méthodologie appliquée sur le reste du territoire national,
les zones exposées à un aléa fort sont notées B1 et représentées avec un figuré de couleur
bleu foncé ; celles correspondant à un aléa faible à moyen ont été regroupées en une zone
unique, de couleur bleu clair, notée B2. La carte réglementaire traduit ainsi directement la
carte d’aléa et présente donc seulement deux zones réglementées.

5.3. Réglementation

Le règlement du PPR décrit les prescriptions et recommandations destinées à s’appliquer


aux zones réglementées. Ces prescriptions sont pour l’essentiel des dispositions
constructives et visent surtout la construction de maisons neuves. Certaines s’appliquent
néanmoins aussi aux constructions existantes, avec pour principal objectif de ne pas
aggraver la vulnérabilité actuelle de ces maisons vis-à-vis du phénomène de retrait-
gonflement.
Le PPR approuvé vaut servitude d’utilité publique et est opposable aux tiers. A ce titre il doit
être annexé au Plan Local d'Urbanisme (PLU) conformément à l’article 126.1 du Code de
l’Urbanisme. Comme spécifié dans l’article 16.1 de la loi n° 95.101 du 2 février 1995, le
respect des prescriptions obligatoires s’applique, dès l’approbation du PPR, à toute nouvelle
construction située dans les zones concernées. Les propriétaires des constructions
existantes disposent au maximum d’un délai de cinq ans pour s’y conformer, dans le cas des
mesures les plus contraignantes.

Le fait de construire ou d'aménager un terrain dans une zone réglementée par un PPR, et de
ne pas respecter les conditions de réalisation, d'utilisation ou d'exploitation prescrites par ce
plan est puni des peines prévues à l'article L. 480-4 du Code de l'Urbanisme. Le non respect
des dispositions du PPR peut notamment entraîner une restriction des dispositifs
d’indemnisation en cas de sinistre, même si la commune est reconnue en état de
catastrophe naturelle au titre de mouvements différentiels de sols liés au retrait-gonflement.

6. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES PREVENTIVES


Les dispositions constructives décrites dans le règlement du PPR ne sont évidemment pas
exhaustives en ce sens qu’elles ne se substituent pas aux documents normatifs en vigueur
(NF – DTU) mais qu’elles les complètent. La mise en application de ces dispositions ne
dispense donc pas de respecter l’ensemble des règles de l’art en vigueur dans le domaine
de la construction.

Par ailleurs, il s’agit de dispositions préventives et non curatives. Elles ne s’appliquent donc
pas nécessairement en cas de sinistre avéré, pour lequel il convient de faire appel à des
méthodes de réparation spécifiques.

Une partie des mesures décrites dans le règlement est illustrée en annexe 4.

Concernant les constructions nouvelles en zones réglementées par le PPR et pour ce qui est
des maisons individuelles (hors permis de construire groupé), le choix est laissé entre deux
options. La première consiste à faire réaliser par un bureau d’études géotechniques une
reconnaissance de sol de type G0 + G12 (cf. annexe 5) qui permettra de vérifier si, au droit

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

de la parcelle, le proche sous-sol contient effectivement des matériaux sujets au retrait-


gonflement (dans le cas contraire, le constructeur s’exonère ainsi de toute disposition
constructive spécifique) et de déterminer quelles sont les mesures particulières à observer
pour réaliser le projet en toute sécurité en prenant en compte cet aléa. La seconde option
consiste à appliquer directement un certain nombre de mesures préventives qui concernent
autant la construction elle-même que son environnement immédiat, mesures de nature à
éviter a priori tout risque de désordre important, même en présence de matériaux très
sensibles au retrait-gonflement. Il va de soi que la première option est préférable, d’une part
parce qu’elle permet de lever d’éventuelles incertitudes quant à la nature exacte du sol au
droit de la parcelle à construire, et d’autre part parce qu’elle permet une adaptation plus fine
du projet au contexte géologique local. Pour tous les autres bâtiments projetés en zone
d’aléa retrait-gonflement (à l’exception de ceux à usage purement agricole et des annexes
d’habitation non accolées au bâtiment principal), c’est cette première option qui s’impose.

Concernant les mesures constructives et d’environnement préconisées, les principes ayant


guidé leur élaboration sont en particulier les suivants :

- Les fondations doivent être suffisamment profondes pour s’affranchir de la zone


superficielle où le sol est sensible à l’évaporation. Elles doivent être suffisamment
armées et coulées à pleine fouille le plus rapidement possible, en évitant que le sol mis à
nu en fond de fouille ne soit soumis à des variations importantes de teneur en eau ;

- Elles doivent être ancrées de manière homogène sur tout le pourtour du bâtiment (ceci
vaut notamment pour les terrains en pente ou à sous-sol hétérogène, mais explique
aussi l’interdiction des sous-sols partiels qui induisent des hétérogénéités d’ancrage) ;

- La structure du bâtiment doit être suffisamment rigide pour résister à des mouvements
différentiels, d’où l’importance des chaînages haut et bas ;

- En cas de source de chaleur en sous-sol (chaudière notamment), les échanges


thermiques à travers les parois doivent être limités pour éviter d’aggraver la dessiccation
du terrain en périphérie ;

- Tout élément de nature à provoquer des variations saisonnières d’humidité du terrain


(arbre, drain, pompage ou au contraire infiltration localisée d’eaux pluviales ou d’eaux
usées) doit être le plus éloigné possible de la construction ;

- Sous la construction, le sol est à l’équilibre hydrique alors que tout autour il est soumis à
une évaporation saisonnière, ce qui tend à induire des différences de teneur en eau au
droit des fondations. Pour les éviter, il convient d’entourer la construction d’un dispositif,
le plus large possible, qui protège sa périphérie immédiate de l’évaporation.

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 1
Description succincte des formations argileuses et marneuses
affleurant dans le département des Bouches-du-Rhône
La présente annexe décrit de manière sommaire les formations géologiques argileuses (au
sens large) qui affleurent dans le département des Bouches-du-Rhône, lesquelles couvrent
environ 75 % de la superficie du département (le reste pouvant être considéré comme a
priori non argileux, bien qu’il ne soit pas exclu d’y trouver localement des placages ou des
poches d’argiles non identifiés sur les cartes géologiques dans leur version actuelle).

Au total et après regroupements, 41 formations considérées comme argileuses ou


marneuses ont été identifiées et individualisées cartographiquement. Les formations sont ici
présentées de la plus ancienne à la plus récente.

- Cargneules, dolomies et gypse du Trias : Représenté tout autour du massif d’Allauch et


à Auriol, ce niveau formé d’argiles et de marnes bariolées présente au contact des accidents
des lentilles de gypse et des passées de conglomérats à éléments anguleux. Les niveaux
argileux rouges avec des veines verdâtres entremêlés d’effilochures de gypse et emballant
des blocs épars de cargneules, dolomie, voire calcaire du Trias moyen se retrouvent par
exemple à l’ouest de Mimet.

- les Calcaires argileux du Rhétien : Sur la carte d’Aix-en-Provence (1021), la formation du


Rhétien se caractérise par des calcaires varvés sombres, avec des passées en plaquettes
de teinte jaune ou rousse en altération. Certains niveaux sont riches en Lumachelles. Dans
la partie moyenne s’intercalent des calcaires noduleux jaunes, en petits bancs, parfois
dolomitiques, qui ressemblent à certains niveaux du Muschelkalk. On observe également,
surtout à la base, des lits marneux verdâtres ou bruns

- les Dolomies de l’Hettangien : On rapporte à cet étage des dolomies de teinte claire, bien
stratifiées, avec des niveaux varvés et des lits marneux verdâtres. Dans l’Olympe, la série
(100 m) se termine par des calcaires gris, parfois oolithiques à débris.

- Marnes noires et grises du Toarcien et Callovien : Le Domérien, constitué d’alternances


de marnes et de calcaires argileux gris, pyriteux, peut dépasser 140 m d’épaisseur entre Aix
et les Bonfillons, mais l’épaisseur se réduit rapidement vers l’est (20 m à Guérin, à l’ouest de
Claps). Cette formation est constituée d’alternances de marnes et de calcaires argileux gris,
pyriteux. Le Callovien marneux affleure au nord de la Sainte-Victoire jusqu’à Aix-en-
Provence, et se présente sous la forme d’une puissante formation de marnes grises ou
brunes (300 m d’épaisseur). Enfin, on retrouve au nord de la Sainte-Victoire les marnes gris-
bleues de l’Oxfordien inférieur-Oxfordien s.s.

- Calcaires et calcaires marneux du Toarcien et Callovo – Oxfordien : A l’est d’Aix-en-


Provence, le Toarcien, épais de 30 m, est représenté par des alternances de calcaires noirs
à Pentacrines et de marnes noires. Les calcaires et calcaires marneux du Callovien et
Oxfordien non différenciés sont visibles dans les plis du Sambuc, entre Lambruisse et les
Vacons, la végétation et les cultures masquant les affleurements et ne permettant pas de
distinguer l’Oxfordien du Callovien. L’Oxfordien est constitué de marnes grises, le Callovien
d’une alternance de marnes grises et de calcaires argileux. On l’observe également dans
l’Étoile et l’Aurélien, ainsi qu’à Septèmes-les-Vallons.

- Calcaires marneux du Jurassique : Ils comprennent des calcaires marneux, calcaires


biodétritiques et calcaires biodétritiques clairs à chailles affleurant au sud de Cadolive, au
sud-est d’Auriol et dans l’extrémité occidentale du massif de la Sainte-Baume, ainsi que des
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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

calcaires marneux et calcaires phosphatés pour lesquels les faciès marneux sont plus
marqués vers le sud du département. La série est présente dans la Sainte-Victoire, au nord
de Septèmes-les-Vallons, à l’est de l’Étoile, dans la Sainte-Baume et à Vaufrège au pied du
col de la Gineste

- Calcaires argileux du Jurassique supérieur et Néocomien : Les calcaires gris argileux


noduleux, calcaires à silex et calcaires blancs du Berriasien sont visibles dans le massif de
l’Anellier, au sud de Mouriès, dans les Alpilles, au nord et l’est de Pelissanne, dans le massif
du Concors et dans le secteur de Cadarache. Le Valanginien, bien plus argileux, se retrouve
dans les Alpilles sur 150 m d’épaisseur. L’alternance rythmique marno-calcaire de
l’Hauterivien (formation de La Montagnette) est visible sur une épaisseur de 230 m environ,
dans les Alpilles, dans la région de Lambesc et à l’est de Venelles où la formation est
beaucoup moins épaisse (120 m d’épaisseur maximum).

- Marnes et calcaires argileux du Jurassique supérieur et Néocomien : Des calcaires


légèrement marneux, accompagnés de marnes verdâtres du Valanginien inférieur et
Berriasien affleurent dans la chaîne de l’Éstaque et au sud de Septèmes-les-Vallons. Les
calcaires, calcaires argileux et marnes du Valanginien sont visibles dans le massif de
l’Anellier, à l’ouest de Salon et au nord de Rognes, dans le Concors, et enfin dans la région
marseillaise, (massif « Marseilleveyre-Puget-Carpiagne », chaîne de l’Étoile, massif
d’Allauch et Sainte-Baume). Les marnes et calcaires fins de la base du Valanginien se
retrouvent dans les Alpilles. Enfin, les calcaires argileux à spicules de spongiaires et à
rognons de silex au sommet de l’Hauterivien terminal (La Montagnette) représentent une
épaisseur de 80 m environ.

- Marnes à Toxaster de l’Hauterivien inférieur : Ces marnes affleurent au sud de


Martigues avec une épaisseur de 40 à 50 m.

- Marnes et calcaires argileux de l’Hauterivien supérieur (faciès Urgonien) :


L’Hauterivien est visible sous différentes formes comme par exemple des marno-calcaires
affleurant au sud de Martigues, des calcaires à intercalations marneuses dans les Alpilles,
des calcaires à silex, montrant une alternance de calcaires et de calcaire argileux, visibles
dans les Alpilles, et à l’est de Salon-de-Provence. On trouve également des calcaires à
faciès urgonien (partie supérieure), et des marnes et calcaires argileux (partie inférieure) à
l’est de Venelles comme dans le chaînon de La Fare - Lançon, ainsi que dans le massif
« Marseilleveyre-Puget-Carpiagne », le massif de l’Étoile, la massif de Notre-Dame de la
Garde, le massif d’Allauch et le massif de la Sainte-Baume.

- Calcaires argileux et marneux du Bédoulien : Formés de calcaires et de calcaires


marneux siliceux ou à silex, cette formation s’observe à la Bédoule, dans le chaînon de La
Fare - Lançon, dans le chaînon de la Nerthe et au sud-est du département (à Luminy, au
nord et à l’est de Marseille, à l’est d’Allauch, dans la Sainte-Baume et dans le massif de
Notre-Dame de la Garde). Les faciès sont nombreux : calcarénites glauconieuses, marno-
calcaires, calcaires siliceux. Le faciès est essentiellement siliceux et glauconieux dans le
ravin de Saint-Pons à Gémenos, dans la bordure plissée du massif d’Allauch, dans le massif
de la Salette, dans la région de Pichauris ainsi que sur la bordure septentrionale de l’Étoile
et d’une partie de la Nerthe.

- Calcaires et marnes noires du Gargasien : Cette formation comprend à la fois les


marnes grises à céphalopodes, calcaires glauconieux, calcaires siliceux du Gargasien et les
marnes noires de l’Albien. On retrouve le Gargasien dans la chaîne de l’Estaque, sur les
bords des unités allochtones de l’Étoile et de Peypin, dans la région de la Bédoule, au sud
de Cuges, dans les environs de Cassis, dans le ravin de Saint-Pons et dans la bordure
méridionale du massif d’Allauch. Les marnes noires sont visibles à Luminy.

ANNEXE 1 : page 2 / 8
PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

- Marno-calcaires, grès et sables du Crétacé supérieur : Du Cénomanien au Santonien,


on passe successivement des calcarénites, marno-calcaires, grès et sables, calcaires à
rudistes sur Martigues, aux marnes et grès, calcaires noduleux et calcaires marneux, puis
aux calcaires à rudistes, grès, marnes sableuses, calcaires à entroques. Les marnes sont
peu épaisses mais présentes dans tous les niveaux. Cette formation s’observe à l’est de
Coudoux, dans le chaînon de La Fare, dans la région située au sud de Martigues, dans le
synclinal de Méjean-La Redonne, et au nord d’Auriol.

- Marnes, grès et calcaires marneux du Turonien-Cénomanien : Dans la région de


Cassis, le Cénomanien est représenté par des grès ferrugineux et des marnes sableuses
(Cénomanien supérieur). Les formations deviennent saumâtres ou lagunaires sur la bordure
septentrionale du synclinal du Beausset. Le Cénomanien marneux se rencontre également
au nord et au sud d’Aubagne. Le Turonien est davantage gréseux (marnes gréseuses,
marnes bleues, calcaires marneux et marnes et sables ligniteux). Les marnes bleues
pyriteuses et les calcaires marneux sont bien développés dans la région de Cassis. Dans la
région de Martigues, affleurent des grès et de sables jaunes, dans lesquels s’intercalent des
horizons ligniteux.

- Marnes du Coniacien-Santonien : La formation des « marnes de Ceyreste », épaisse


d’une cinquantaine de mètres, est constituée de marnes bleutées, glauconieuses et de
calcaires argileux. Les intercalations marneuses du Santonien sont constituées entre
Ceyreste et Saint-Cyr-sur-Mer, par des formations marneuses calcaires très sableuses ou
marno-gréseuses épaisses d’une centaine de mètres

- Calcaires, argiles et calcaires argileux du Valdo-Fuvelien : Cette formation datée du


Valdonien est composée d’argiles, grès et calcaires. Dépassant parfois les 100 m
d’épaisseur (vers Port-de-Bouc notamment), elle affleure dans le bassin de l’Arc ainsi qu’au
nord-est du Cengle, au pied de la Sainte-Victoire et au sud d’une ligne Cadolive, Mimet,
Simiane-Collongue. Le Fuvélien est davantage calcaire (calcaires gris à characées, en
plaquettes ou en gros bancs, parfois un peu argileux, utilisés autrefois comme pierre à
ciment). Son extension géographique est identique à celle du Valdonien et son épaisseur
peut atteindre les 300 m, notamment dans le lambeau de Gardanne. Le Campanien
proprement dit est représenté par des calcaires noirs riches en Corbicules et Unios, des
marnes, des argilites ligniteuses et des argiles gréseuses. On en retrouve hors du bassin de
l’Arc, constitué plus particulièrement de calcaires argileux et de marnes à smectites.

- Calcaires, marnes et poudingues du Maestrichtien inférieur: Cette formation est datée


du Bégudien, et formée de poudingues, calcaires, marnes à lentilles de grès et marnes à
lentilles de poudingues. On les retrouve sur la bordure du synclinal de l’Arc (avec des
marnes riches en smectites et localement attapulgite vers Plan-de-Campagne), au sud-ouest
des Pennes-Mirabeau et jusqu’à l’étang de Berre. Au voisinage de la Sainte-Victoire, ainsi
que dans la bordure orientale du massif d’Allauch, dans la région d’Auriol et dans le massif
de la Sainte-Baume, le Bégudien présente un faciès conglomératique (150 m d’épaisseur). Il
est représenté sur le flanc nord des Alpilles par deux ou trois niveaux calcaires, noduleux ou
argileux, intercalés dans des marnes grises ou jaunes, à smectites dominantes. Au nord de
Martigues, des marnes et argiles du Bégudien alternent avec des barres lenticulaires de
poudingues ou de grès sur au moins 400 m d’épaisseur.

- Argiles, marnes et grès du Maestrichtien inférieur : Cette formation, plus argileuse que
la précédente, est aussi datée du Bégudien. Les argiles bégudiennes affleurent entre
Rognac et Ventabren. Généralement peu calcaires, presque exclusivement à smectites,
elles renferment quelques lentilles de grès. Dans le bassin de l’Arc, les argiles et marnes

ANNEXE 1 : page 3 / 8
PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

rouges (300 m d’épaisseur), avec des lentilles de grès irrégulièrement réparties, passent
sans limite nette au Rognacien vers l’est.

- Calcaire de la Gare de Rognac : Il s’agit d’un calcaire lacustre, épais de quelques mètres,
avec des intercalations de marnes, à cristaux de gypse centimétriques. Il forme au nord de
Rognac une cuesta se prolongeant en contrebas des villages de Velaux et de Ventabren.

- Argiles et grès du Maestrichtien supérieur (Rognacien) : Cette formation est


représentée par des marnes rouges ou marmorisées à smectites, avec lentilles gréseuses,
des argilites gréseuses rouges, des marnes sableuses blanchâtres ou versicolores
surmontées par des calcaires lacustres et des argiles calcaire. La puissance du Rognacien
inférieur dépasse 250 m dans le synclinal des Baux alors qu’en bordure ouest du plateau de
l’Arbois, il n’atteint qu’une centaine de mètres d’épaisseur. Les argiles et grès inférieurs à
reptiles du Rognacien affleurent largement dans le bassin de l’Arc.

- Argiles, grès et calcaires indifférenciés du Maestrichtien supérieur (Rognacien) :


Cette formation datée aussi du Rognacien est plus calcaire que la précédente. On y retrouve
des bancs de calcaires lacustres, des argiles et des grès à lentilles calcaires. Les calcaires
Rognacien affleurent sur le flanc nord des Alpilles, au Sud-Est de Saint-Rémy jusqu’à
Eygalières. Dans le synclinal des Baux leur épaisseur atteint 40 m. Dans la moitié orientale
du bassin de l’Arc, les calcaires de Rognac (30 m) commencent souvent par des marnes
grises ligniteuses. Des intercalations d’argile rouge se développent vers l’est, surtout à partir
de Rousset. Entre Saint-Rémy et Eygalières, au sud de Viret, des marnes roses à smectites
et attapulgite ont été distinguées sur le calcaire rognacien et sous un niveau attribué au
Vitrollien. Entre l’étang de Berre et le plateau de l’Arbois, des argiles calcaires et des marnes
rouges à smectites dominantes atteignent 50 m d’épaisseur. Enfin, au nord et à l’est du
plateau du Cengle, au pied de la Sainte-Victoire, les argiles inférieures et supérieures du
Rognacien n’ont pas été distinguées. Leur épaisseur cumulée est de l’ordre de 100 à 200 m.

- Argiles et calcaires argileux du Montien : En bordure occidentale du plateau de l’Arbois,


la partie supérieure du Montien est constituée par des argiles calcaires, des marnes et des
calcaires argileux à illite et smectites. Son épaisseur dépasse 50 m au sud-est de Vitrolles.
Autour du plateau du Cengle, le Montien présente au sommet des argiles et des marnes
rouges généralement kaolino-illitiques (100 m d’épaisseur). Au sud des Alpilles, des argilites
carbonatées et des argilites gréseuses représentent la base de l’Éocène. Près des Baux,
des argilites rouges reposant sur la barre du Calcaire de Rognac, sont également attribuées
au Vitrollien. A l’est du Concors, le Montien est représenté par une série d’argilites lie-de-vin,
puissante de 50 m.

- Calcaires et marnes du Thanétien - Sparnacien : Le Thanétien, représenté par des


calcaires argileux, marnes, argiles calcaires rouges ou bariolées, calcaire silicifié ainsi que
des calcaires et marnes à characées, se rencontre dans les mêmes secteurs géographiques
que le Montien. Le Sparnacien, constitué de calcaires et marnes lacustres, forme le plateau
du petit Arbois, à l’est du bassin de décantation du Réaltort, ainsi que les collines au sud de
Calas. L’ensemble atteint 50 m d’épaisseur. Dans le bassin de l’Arc, le sommet du
Sparnacien est constitué d’argiles rouges (d’une épaisseur de 40 m)

- Calcaire Lutetien : Les calcaires blancs lutétiens d’Eygalières dessinent une cuesta
presque continue dans le paysage depuis Orgon (Mont Sauvy) jusqu’au village d’Eygalières.
Leur épaisseur est très faible à l’est de Saint-Rémy puis augmente régulièrement jusqu’à
Orgon (30 m d’épaisseur). Au nord-ouest d’Eygalières, une barre de calcaire à silex (15 m
d’épaisseur) surmonte des calcaires argileux (5 m d’épaisseur). Les calcaires blancs
lutétiens se retrouvent au nord de Mouriès avec des faciès très variables. Au sud d’Aix-en-
Provence, le Lutétien présente trois niveaux : les calcaire de la butte de Cuques blancs ou

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

gris, les calcaires de Montaiguet de teinte grise ou brunâtre, avec quelques lits marneux et
ligniteux, et les calcaires de Langesse

- Sables argileux et marnes de l’Éocène : Les sables argileux bariolés datés de l’Éocène
inférieur se retrouvent sur la butte de Mallemort où ils sont intercalés entre le Rognacien et
les calcaires lutétiens à silex. Leur épaisseur est de 25 m. Le Bartonien, représenté par des
marnes bariolées et des calcaires blancs à silex est visible au sud de Plan d’Orgon, où
affleurent des marnes rougeâtres marmorisées bartoniennes à attapulgite et des calcaires
noduleux (épaisseur 50 m).

- Marnes à Microcodium de l’Éocène indifférencié : Cette formation qui affleure au sud-


ouest de Plan-d’Orgon, est constituée à la base de marnes rouges à smectites et kaolinite
alternant avec des calcaires à Microcodium en bancs épais. Son épaisseur atteint 20 à 25 m.

- Calcaire de Piedautry, argiles et poudingues du Stampien : Cette formation correspond


à des calcaires lacustres blancs, avec localement des marnes, argiles et grès verts. Le
graben, au sud-ouest de la Roque-d’Antheron, à l’extrémité de la chaîne des Costes, est en
partie comblé par cette formation (sur 100 mètres d’épaisseur environ). Au sud du
département, les faciès sont variés : calcaire de Saint-Pons, calcaires de l’Estaque, marnes,
calcaires de Saint-Pierre et calcaire de Piedautry constitué d’une alternance de calcaires et
de marnes grises, affleurant à l’ouest d’Allauch. Les formations détritiques du Stampien
(argiles et poudingues, lentilles calcaires, brèches de base) sont très variées et s’accumulent
sur de très grandes puissances (environ 1000 m) dans le bassin de Marseille, mais sont
moins épaisses dans la vallée de l’Huveaune. En dehors de la banlieue nord de Marseille
(argiles de Saint-Henri et de Saint-André), on observe surtout une formation argilo-gréseuse
et conglomératique au sein de laquelle les variations latérales et verticales de faciès sont
très rapides.

- Formation des Milles de l’Oligocène moyen : La formation des Milles est constituée
essentiellement d’argiles rouges, renfermant des bancs gréseux et des lentilles
conglomératiques. Dans le secteur de Rognes, son épaisseur est de 100 m. Elle constitue le
soubassement de la Trévaresse. Dans le bassin d’Aix, elle recèle 5 niveaux d’argiles plus ou
moins sableuses à passées conglomératiques alternant avec 5 niveaux de conglomérats à
ciment argilo-sableux. Sa puissance est de 250 à 300 m.

- Sables, calcaires, marnes et argiles de l'Oligocène - Miocène inférieur : Les formations


de l’Oligocène correspondent aux calcaires en plaquettes et marnes à gypse, aux sables
siliceux (des Figons) et aux grès, conglomérat, marnes et argiles du Bassin de Marseille. On
les retrouve au nord de la chaîne de la Trévaresse, dans le village d’Eguilles au nord d’Aix et
dans la partie nord-ouest du bassin de Marseille où la séquence argileuse est exploitée en
carrières. Le Miocène inférieur (Aquitanien supérieur) est représenté par la formation du Cap
de Nantes (marnes et calcaires), la formation saumâtre de Rousset (marnes et sables) et la
formation de Sausset (sables, marnes et calcaires). Ces trois formations affleurent sur le
littoral de la côte Bleue.

- Conglomérats, grès et calcaires de l'Oligocène - Miocène inférieur : L’Oligocène


moyen et supérieur est représenté par les calcaires lacustres (d'Eguilles et de la Trévaresse)
et la formation du Rouet (affleurant à Lambesc et Aix, et à l’est de Carry-le-Rouet). Cette
formation est également constituée de formations remaniées (Trias à Oligocène) : mélange
très hétérométrique de blocs de calcaires du Muschelkalk et de cargneules du Keuper,
emballés par de l’argile jaune ou rouge, mais renfermant aussi des calcaires jurassiques et
crétacés, des passées de sables, des quartzites, et des phtanites, visibles dans la vallée de
l’Huveaune, en amont du Pont-de-l’Étoile et jusqu’à Saint-Zacharie. Les conglomérat de
Saint-Julien et les brèches du Cap de la Vierge correspondent au Tertiaire indéterminé.

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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

Enfin, la formation de Carry formée de marnes et de calcaires correspond à l’Aquitanien


supérieur

- Calcaire marneux du Burdigalien : Cette formation regroupe les calcaires marneux et les
cailloutis de base des calcarénites blanches, dont les calcaires du Plan de Sausset. Le
versant sud des Alpilles, à l’ouest du vallon des Baux montre des affleurements quasi
continus de calcaires blancs burdigaliens (Pierre de Fontvieille). A la base, et localement, on
rencontre soit des lentilles et de cailloutis à petits galets quartzeux et à enduits glauconieux,
soit des horizons à lithotamniés en boules. Dans la Montagnette, des calcaires fins friables
du Burdigalien sont intercalés de petits lits marneux.

- Sables, molasse et argile du Burdigalien : Cette formation est visible dans la zone de
Saint-Mitre où elle est représentée par une formation de marnes sableuses grises (15 m
d’épaisseur) qui montre vers le haut des petits bancs de grès calcaires fins intercalés. Au
cap Couronne, la formation, dite des Tamaris, (10 à 15 m d’épaisseur) est à dominante
argileuse. Enfin, les sables verts gris à galets surmontés de molasses coquillières sont
visibles au nord de Salon-de-Provence.

- Marnes sableuses micacées de l’Helvétien : Dans la région de Salon-de-Provence, ainsi


que dans le massif de Vernègues, les calcarénites de l’Helvétien présentent des formations
marneuses avec de haut en bas : des marnes sableuses alternant avec des grès calcaires
glauconieux, des marnes micacées à dépôts de type varves, sous une molasse et des grès.
Au sud de Salon-de-Provence, on note, au sommet des marnes sableuses micacées, de
fines intercalations de marnes gris-beige et de sables fins peu cohérents. Les sables se
consolident localement pour donner des intercalations lenticulaires de grès très dur.

- Argile calcaire d’Istres du Vindobonien : Ces argiles calcaires bleue et jaune,


coquillières sont visibles à Istres, où l’Helvétien débute, à la base, par 15 m d’argiles
calcaires bleues, finement zonées, altérées en jaune à la partie supérieure. Ces argiles ont
été exploitées entre les étangs d’Engrenier et de l’Estomac.

- Calcarénite, calcaires, sables et argiles du Vindobonien : Cette formation se compose


de calcaires et marnes sableuses, des sables et grès du Castellan, verts surmontés de grès
calcaires grossiers et d’argile calcaire bleue, de grès calcaires et calcarénites. On l’observe
sous le Quaternaire de la Petite-Crau de Saint-Rémy, à l’est de Saint-Etienne-du-Grès et au
nord-est de Fontvieille ainsi qu’au sud d’Aureille où les marnes sableuses présentent
localement (collines de Miramas) des intercalations de grès calcaires. L’argile calcaire de
Saint-Chamas présente au sommet des sables glauconieux a une épaisseur de 30 m
environ. Les marnes bleues de Bayanne et de Saint-Chamas sont des argiles calcaires
micacées grises avec, dans la partie supérieure, des intercalations de bancs de
biocalcirudites roussâtres. Les épaisseurs sont de 30 m vers Bayanne et de 50 m vers Saint-
Chamas.

- Marnes et sables Plaisancien et poudingues du Miocène supérieur (Valensole) : Le


Tortonien est représenté par des molasses, des sables molassiques, des poudingues, des
marnes et des calcaires. Dans le bassin de Puyricard, il est couronné par un calcaire
lacustre. Au-dessous, les sables molassiques passent à des argiles bleues (sur 20 m
d’épaisseur). Dans le golfe de Jouques, les faciès sont variés, allant de la calcarénite au
sable, et les calcarénites (molasses) passent latéralement à des marnes dans la ville d’Aix.
Le Tortonien lacustre affleure au nord de Lambesc sous la forme de calcaire blanc, compact
ou crayeux (10 à 15 m d’épaisseur). Il forme également de grands entablements sur le
versant en rive gauche de la Durance. Le Miocène terminal continental, formé de
conglomérats, brèches, marnes rouges et du faciès de Font-de-Pré (marnes gréseuse et
travertins) est visible dans la région de Jouques et de Puyricard et au niveau de Cadarache

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

où affleure la terminaison sud-ouest de la formation de Valensole. Enfin, les marnes et


marnes sableuses marines du Plaisancien affleurent à l’ouest d’Eyguières et dans le secteur
d’Arles, au Grand-Fourchon.

- Tourbes, limons, sables et vases (Quaternaire) : Cette formations se compose de


tourbes et limons tourbeux présents à l’ouest de Mouriès, au marais de Mayanne et au nord-
ouest de Fos-sur-Mer. Les limons sont présents le long du Rhône et sur l’ensemble de son
delta. Ils affleurent également au nord et au sud de la Crau. Des limons palustres récents se
rencontrent en aval du cône de déjection de Saint-Andiol. Enfin, on retrouve dans cette
formation des sables fluviatiles ou éoliens du Villafranchien, en particulier à l’ouest
d’Eyguières avec la formation des « sables des Gaudes » constituée de sables de couleur
jaune clair, à stratification oblique (fluviatile ou éolienne) et à minces passées d’éboulis
calcaires et de débris coquilliers. Ces sables sont riches en montmorillonite.

- Colluvions (Quaternaire) : Cette formation regroupe l’ensemble des formations de


colluvions du département. On y retrouve des limons et des cailloutis occupant des fonds de
vallons ou des hauts de versants, des limons et des cailloutis provenant de glissements sur
les pentes et de ruissellements aréolaires, ainsi que des éboulis récents notamment sur les
communes d’Alleins, Vergnègues et Aurons au nord du département. Une formation
composée de sables, limons, argiles, graviers et galets est visible au nord et au sud des
Alpilles, ainsi qu’en contrebas ou sur les versants de massifs ou de reliefs comme la
Montagnette et le Cengle ainsi qu’au sud de Miramas et d’Istres. Enfin, les colluvions limono-
sableuses brun foncé et les limons, rouge brun, peu épais, provenant du lessivage du sol
d’altération qui affecte toute la Crau composent également cette formation. Les argiles sont
représentées par de l’illite, de la kaolinite, de la chlorite et des interstratifiés illite-
montmorillonite.

- Marnes et argiles quaternaires : Les marnes et sables lacustres de Barbegal (15 m


d’épaisseur) affleurent à l’est d’Arles. Ce sont des marnes à smectites, plastiques, rouges et
jaunes, à passées limoneuses ou sablo-gréseuses et petites lentilles caillouteuses à
éléments calcaires. Elles recouvrent à Barbegal et au nord-est de l’étang d’Entressen, les
marnes sableuses miocènes et, à l’étang des Aulnes, les argiles plaisanciennes reconnues
en sondage. A l’ouest de Barbegal et de part et d’autre de Saint-Martin-de-Crau, les
alluvions à galets sont séparées par un niveau intercalaire d’argiles jaunes et roses de 2 à 5
mètres de puissance. On y associe également les Marnes lacustres et tufs (Villafranchien).

- Alluvions et cônes de déjection (Quaternaire) : Les alluvions fluviatiles présentent sur le


département se composent de graviers et galets à intercalations sableuses et limoneuses
(alluvions villafranchiennes) et de cailloutis duranciens à galets siliceux (alluvions
wurmiennes). Les premières constituent les alluvions rhodaniennes de la Petite Crau et de
Caumont (galets mêlés de limons et d’argiles rubéfiés) ; les autres correspondent à la nappe
de la Crau de Miramas affleurant très largement au nord-ouest de l’Étang de Berre. Les
cônes de déjection torrentiels rissiens sont formés de cailloutis. Les cônes de déjection
wurmiens se retrouvent sur les versants des massifs de Marseilleveyre et de Carpiagne,
ainsi que dans la vallée du Jarret, vers Château-Gombert et Plan-de-Cuques, au sud du
massif de l’Étoile.

- Alluvions à limons argileux : Cette formation Quaternaire regroupe des alluvions


fluviatiles à limons argileux et des cônes torrentiels récents. Au nord-est de Miramas (la
Ménarde), cette formation détritique comprend à la base des sables argileux gris et au
sommet des conglomérats calcaires avec des lentilles de graviers ou de sables argileux
(riches en montmorillonite). Les alluvions rissiennes à galets calcaires et siliceux sont
largement représentées entre le Grand Rhône et Saint-Martin-de-Crau et sont constituées

ANNEXE 1 : page 7 / 8
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

de cailloutis à galets, à ciment sablo-gréseux. Les argiles sont représentées par l’illite
dominante avec des traces de chlorite et de complexes gonflants. Les passées marno-
sableuses sont riches en montmorillonite. Enfin, les alluvions fluviatiles récentes
correspondent à des sables, limons, graviers et galets, et sont présentes essentiellement
dans la Durance, le long de l’Huveaune et de l’Arc et à l’ouest de Salon-de-Provence. Ont
été associé également les « terra-rossa » karstiques correspondant à des terres rouges
formées par évolution pédologique fersiallitisante de matériaux silicatés présents sur les
karsts.

ANNEXE 1 : page 8 / 8
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 2

Description des phénomènes de retrait-gonflement


des sols argileux et de leurs conséquences

Le phénomène de retrait-gonflement concerne exclusivement les sols à dominante argileuse.


Ce sont des sols fins comprenant une proportion importante de minéraux argileux et le plus
souvent dénommés « argiles », « glaises », « marnes » ou « limons ». Ils sont caractérisés
notamment par une consistance variable en fonction de la quantité d'eau qu'ils renferment :
plastiques, collant aux mains, lorsqu'ils sont humides, durs et parfois pulvérulents à l'état
desséché.
Les sols argileux se caractérisent essentiellement par une grande influence de la teneur en
eau sur leur comportement mécanique.

1. Introduction aux problèmes de « retrait-gonflement »

Par suite d'une modification de leur teneur en eau, les terrains superficiels argileux varient
de volume : retrait lors d'une période d'assèchement, gonflement lorsqu'il y a apport d'eau.
Cette variation de volume est accompagnée d’une modification des caractéristiques
mécaniques de ces sols.
Ces variations sont donc essentiellement gouvernées par les conditions météorologiques,
mais une modification de l'équilibre hydrique établi (imperméabilisation, drainage,
concentration de rejet d'eau pluviale….) ou une conception des fondations du bâtiment
inadaptée à ces terrains sensibles peut tout à fait jouer un rôle pathogène.

La construction d'un bâtiment débute généralement par l'ouverture d'une fouille qui se traduit
par une diminution de la charge appliquée sur le terrain d’assise. Cette diminution de charge
peut provoquer un gonflement du sol en cas d’ouverture prolongée de la fouille (c’est
pourquoi il est préconisé de limiter au maximum sa durée d’ouverture).
La contrainte appliquée augmente lors de la construction du bâtiment, et s’oppose plus ou
moins au gonflement éventuel du sol. On constate en tout cas que plus le bâtiment est léger,
plus la surcharge sur le terrain sera faible et donc plus l'amplitude des mouvements liés au
phénomène de retrait-gonflement sera grande.

Une fois le bâtiment construit, la surface du sol qu'il occupe devient imperméable.
L'évaporation ne peut plus se produire qu'en périphérie de la maison. Il apparaît donc un
gradient entre le centre du bâtiment (où le sol est en équilibre hydrique) et les façades, ce
qui explique que les fissures apparaissent de façon préférentielle dans les angles (cf. fig. 1).

Une période de sécheresse provoque le retrait qui peut aller jusqu'à la fissuration du sol. Le
retour à une période humide se traduit alors par une pénétration d'autant plus brutale de
l'eau dans le sol par l'intermédiaire des fissures ouvertes, ce qui entraîne des phénomènes
de gonflement. Le bâtiment en surface est donc soumis à des mouvements différentiels
alternés dont l'influence finit par amoindrir la résistance de la structure. Contrairement à un
phénomène de tassement des sols de remblais, dont les effets diminuent avec le temps, les
désordres liés au retrait-gonflement des sols argileux évoluent d'abord lentement puis
s'amplifient lorsque le bâtiment perd de sa rigidité et que la structure originelle des sols
s’altère.

ANNEXE 2 : page 1 / 6
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

fig. 1 : illustration du mécanisme de dessiccation

Retrait et gonflement sont deux mécanismes liés. Il arrive que leurs effets se compensent
(des fissures apparues en été se referment parfois en hiver), mais la variabilité des
propriétés mécaniques des sols de fondations et l'hétérogénéité des structures (et des
régimes de contraintes) font que les phénomènes sont rarement complètement réversibles.

L’intensité de ces variations de volume, ainsi que la profondeur de terrain affectée par ces
mouvements de « retrait-gonflement » dépendent essentiellement :
- des caractéristiques du sol (nature, géométrie, hétérogénéité) ;
- de l'épaisseur de sol concernée par des variations de teneurs en eau : plus la
couche concernée par ces variations est épaisse, plus les mouvements en
surface seront importants. L'amplitude des déformations s'amortit cependant
assez rapidement avec la profondeur et on considère généralement qu'au-delà de
3 à 5 m, le phénomène s'atténue, car les variations saisonnières de teneurs en
eau deviennent négligeables ;
- de l'intensité des facteurs climatiques (amplitude et surtout durée des périodes de
déficit pluviométrique…) ;
- de facteurs d’environnement tels que :
. la végétation ;
. la topographie (pente) ;
. la présence d'eaux souterraines (nappe, source…) ;
. l’exposition (influence sur l’amplitude des phénomènes d’évaporation).

Ces considérations générales sur le mécanisme de retrait-gonflement permettent de mieux


comprendre comment se produisent les sinistres « sécheresse » liés à des mouvements
différentiels du sol argileux et quels sont les facteurs qui interviennent dans le processus. On

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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

distingue pour cela les facteurs de prédisposition (conditions nécessaires à l'apparition de ce


phénomène), qui déterminent la répartition spatiale de l'aléa, et des facteurs qui vont
influencer ce phénomène soit en le provoquant (facteurs de déclenchement), soit en en
accentuant les effets (facteurs aggravants).

2. Facteurs intervenant dans le mécanisme

2.1. Facteurs de prédisposition


Il s'agit des facteurs dont la présence induit le phénomène de retrait-gonflement mais ne
suffit pas à le déclencher. Ces facteurs sont fixes ou évoluent très lentement avec le temps.
Ils conditionnent la répartition spatiale du phénomène et permettent de caractériser la
susceptibilité du milieu.
Vis à vis du phénomène de retrait-gonflement, la nature lithologique du sol constitue le
facteur de prédisposition prédominant. Les terrains susceptibles de retrait-gonflement sont
des formations argileuses au sens large, mais leur nature peut être très variable : dépôts
sédimentaires argileux, calcaires argileux, marno-calcaires, dépôts alluvionnaires, colluvions,
roches éruptives ou métamorphiques altérées, etc.
La géométrie de la formation géologique a une influence dans la mesure où l'épaisseur de la
couche de sol argileux joue sur l'amplitude du phénomène. Une formation argileuse continue
sera plus dangereuse qu'un simple inter-lit argileux entre deux bancs calcaires. Mais cette
dernière configuration peut dans certains cas conduire néanmoins à l'apparition de
désordres.
Le facteur principal est cependant lié à la nature minéralogique des composants argileux
présents dans le sol. Un sol est généralement constitué d'un mélange de différents minéraux
dont certains présentent une plus grande aptitude au phénomène de retrait-gonflement. Il
s'agit essentiellement des smectites (famille de minéraux argileux tels que la
montmorillonite), de certains interstratifiés, de la vermiculite et de certaines chlorites.
Les conditions d’évolution du sol après dépôt jouent également. Le contexte paléoclimatique
auquel le sol a été soumis est susceptible de provoquer une évolution de sa composition
minéralogique : une altération en climat chaud et humide (de type intertropical) facilite la
formation de minéraux argileux gonflants. L’évolution des contraintes mécaniques
appliquées intervient aussi : un dépôt vasard à structure lâche sera plus sensible au retrait
qu'un matériau « surconsolidé » (sol ancien ayant subi un chargement supérieur à celui des
terrains sus-jacents actuels), lequel présentera plutôt des risques de gonflement.

2.2. Facteurs déclenchants et/ou aggravants


Les facteurs de déclenchement sont ceux dont la présence provoque le phénomène de
retrait-gonflement mais qui n'ont d'effet significatif que s'il existe des facteurs de
prédisposition préalables. La connaissance des facteurs déclenchants permet de déterminer
l'occurrence du phénomène (autrement dit l'aléa et non plus seulement la susceptibilité).
Certains de ces facteurs ont plutôt un rôle aggravant : ils ne suffisent pas à eux seuls à
déclencher le phénomène, mais leur présence contribue à en alourdir l’impact.

2.2.1. Phénomènes climatiques


Les variations climatiques constituent le principal facteur de déclenchement. Les deux
paramètres importants sont les précipitations et l'évapotranspiration.
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NOTE DE PRESENTATION

En l’absence de nappe phréatique, ces deux paramètres contribuent en effet fortement aux
variations de teneurs en eau dans la tranche superficielle des sols (que l'on peut considérer
comme les deux premiers mètres sous la surface du sol).
L'évapotranspiration est la somme de l'évaporation (liée aux conditions de température, de
vent et d'ensoleillement) et de la transpiration (eau absorbée par la végétation). Elle est
mesurée dans quelques stations météorologiques mais ne constitue jamais qu'une
approximation puisqu'elle dépend étroitement des conditions locales de végétation.
On raisonne en général sur les hauteurs de pluies efficaces, qui correspondent aux
précipitations diminuées de l'évapotranspiration. Malheureusement, il est très difficile de
relier la répartition dans le temps des hauteurs de pluies efficaces avec l'évolution des
teneurs en eau dans le sol, même si l’on observe évidemment qu' après une période de
sécheresse prolongée la teneur en eau dans la tranche superficielle de sol a tendance à
diminuer tandis que l’épaisseur de la tranche de sol concernée par la dessiccation
augmente, et ceci d'autant plus que cette période se prolonge.
On peut établir des bilans hydriques en prenant en compte la quantité d'eau réellement
infiltrée (ce qui suppose d'estimer non seulement l'évaporation mais aussi le ruissellement),
mais toute la difficulté est de connaître la réserve utile des sols, c'est-à-dire leur capacité à
emmagasiner de l'eau et à la restituer ensuite (par évaporation ou en la transférant à la
végétation par son système racinaire). Les bilans établis selon la méthode de Thornthwaite
supposent arbitrairement que la réserve utile des sols est pleine en début d'année, alors que
les évolutions de celle-ci peuvent être très variables.

2.2.2. Actions anthropiques


Certains sinistres « sécheresse » ne sont pas déclenchés par un phénomène climatique, par
nature imprévisible, mais par une action humaine.
Des travaux d'aménagement, en modifiant la répartition des écoulements superficiels et
souterrains, ainsi que les possibilités d'évaporation naturelle, peuvent entraîner des
modifications dans l'évolution des teneurs en eau de la tranche de sol superficielle.
La mise en place de drains à proximité d'un bâtiment peut provoquer un abaissement local
des teneurs en eau et entraîner des mouvements différentiels au voisinage. Inversement,
une fuite dans un réseau enterré augmente localement la teneur en eau et peut provoquer,
outre une érosion localisée, un gonflement du sol qui déstabilisera un bâtiment situé à
proximité. Dans le cas d'une conduite d'eaux usées, le phénomène peut d'ailleurs être
aggravé par la présence de certains ions qui modifient le comportement mécanique des
argiles et accentuent leurs déformations.
La concentration d’eau pluviale ou de ruissellement au droit de la construction joue en
particulier un rôle pathogène déterminant.
Par ailleurs, la présence de sources de chaleur en sous-sol (four ou chaudière) à proximité
d’un mur peut dans certains cas accentuer la dessiccation du sol dans le voisinage immédiat
et entraîner l’apparition de désordres localisés.
Enfin, des défauts de conception de la construction tant au niveau des fondations (ancrage à
des niveaux différents, bâtiment construit sur sous-sol partiel, etc.) que de la structure elle-
même (par exemple, absence de joints entre bâtiments accolés mais fondés de manière
différente) constituent un facteur aggravant indéniable qui explique l’apparition de désordres
sur certains bâtiments, même en période de sécheresse à caractère non exceptionnel.

2.2.3. Conditions hydrogéologiques


La présence ou non d'une nappe, ainsi que l’évolution de son niveau en période de
sécheresse, jouent un rôle important dans les manifestations du phénomène de retrait-
gonflement.
ANNEXE 2 : page 4 / 6
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NOTE DE PRESENTATION

La présence d'une nappe permanente à faible profondeur (c'est-à-dire à moins de 4 m sous


le terrain naturel) permet en général d'éviter la dessiccation de la tranche de sol superficielle.

Inversement, le rabattement de la nappe (sous l'influence de pompages situés à proximité,


ou du fait d'un abaissement généralisé du niveau) ou le tarissement des circulations d'eau
superficielles en période de sécheresse provoque une aggravation de la dessiccation dans
la tranche de sol soumise à l'évaporation.

Pour exemple, dans le cas d'une formation argileuse surmontant une couche sableuse
habituellement saturée en eau, le dénoyage de cette dernière provoque l'arrêt des
remontées capillaires dans le terrain argileux et contribue à sa dessiccation.

2.2.4. Topographie
Hormis les phénomènes de reptation en fonction de la pente, les constructions sur terrain
pentu peuvent être propices à l'apparition de désordres issus de mouvements différentiels du
terrain d'assise sous l'effet de retrait-gonflement.
En effet, plusieurs caractères propres à ces terrains sont à considérer :
- le ruissellement naturel limite leur recharge en eau, ce qui accentue le
phénomène de dessiccation du sol ;
- un terrain en pente exposé au sud sera plus sensible à l'évaporation, du fait de
l'ensoleillement, qu'un terrain plat ou exposé différemment ;
- les fondations étant généralement descendues partout à la même cote se
trouvent de fait ancrées plus superficiellement du côté aval ;
- enfin, les fondations d’un bâtiment sur terrain pentu se comportent comme une
barrière hydraulique vis-à-vis des circulations d'eaux dans les couches
superficielles le long du versant. Le sol à l'amont tend donc à conserver une
teneur en eau plus importante qu'à l'aval.

2.2.5. Végétation
La présence de végétation arborée à proximité d'un édifice construit sur sol sensible peut, à
elle seule, constituer un facteur déclenchant, même si, le plus souvent, elle n'est qu'un
élément aggravant.
Les racines des arbres soutirent l'eau contenue dans le sol, par un mécanisme de succion.
Cette succion crée une dépression locale autour du système racinaire, ce qui se traduit par
un gradient de teneur en eau dans le sol. Celui-ci étant en général faiblement perméable du
fait de sa nature argileuse, le rééquilibrage des teneurs en eau est très lent.
Ce phénomène de succion peut alors provoquer un tassement localisé du sol autour de
l'arbre. Si la distance au bâtiment n'est pas suffisante, cela peut entraîner des désordres au
niveau des fondations, et à terme sur la bâtisse elle-même.
On considère en général que l'influence d'un arbre adulte se fait sentir jusqu'à une distance
égale à une fois et demi sa hauteur. Les racines seront naturellement incitées à se
développer en direction de la maison puisque celle-ci limite l'évaporation et maintient donc
sous sa surface une zone de sol plus humide. Contrairement au processus d'évaporation qui
affecte surtout la tranche superficielle des deux premiers mètres, les racines d'arbres ont
une influence jusqu' à 4 à 5 m de profondeur, voire davantage.
Le phénomène sera d'autant plus important que l'arbre est en pleine croissance et qu'il a
besoin de plus d'eau. Ainsi on considère qu'un peuplier ou un saule adulte a besoin de
300 litres d'eau par jour en été. En France, les arbres considérés comme les plus dangereux
ANNEXE 2 : page 5 / 6
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

du fait de leur influence sur les phénomènes de retrait, sont les chênes, les peupliers, les
saules et les cèdres. Des massifs de buissons ou arbustes situés près des façades peuvent
cependant causer aussi des dégâts.
Par ailleurs, des risques importants de désordres par gonflement de sols argileux sont
susceptibles d’apparaître, souvent plusieurs années après la construction de bâtiments,
lorsque ces derniers ont été implantés sur des terrains anciennement boisés et qui ont été
défrichés pour les besoins du lotissement. La présence de ces arbres induisait en effet une
modification importante de l’équilibre hydrique du sol, et ceci sur plusieurs mètres de
profondeur. Leur suppression se traduit par une diminution progressive de la succion, l’eau
infiltrée n’étant plus absorbée par le système racinaire. Il s’ensuit un réajustement du profil
hydrique, susceptible d’entraîner l’apparition d’un gonflement lent mais continu.

2.3. Mécanismes et manifestations des désordres


Les mouvements différentiels du terrain d'assise d’une construction se traduisent par
l'apparition de désordres qui affectent l'ensemble du bâti et qui sont en général les suivants :

Gros-œuvre :
- fissuration des structures enterrées ou aériennes ;
- déversement de structures fondées de manière hétérogène ;
- désencastrement des éléments de charpente ou de chaînage ;
- dislocation des cloisons.

Second-œuvre :
- distorsion des ouvertures ;
- décollement des éléments composites (carrelage, plâtres…) ;
- rupture de tuyauteries et canalisations.

Aménagement extérieur :
- fissuration des terrasses ;
- décollement des bâtiments annexes, terrasses, perrons ;

La nature, l'intensité et la localisation de ces désordres dépendent de la structure de la


construction, du type de fondation réalisée et bien sûr de l'importance des mouvements
différentiels de terrain subis.

L'exemple type de la maison sinistrée par la sécheresse est :


- une maison individuelle (structure légère) ;
- à simple rez-de-chaussée avec dallage sur terre-plein voire sous-sol partiel ;
- fondée de façon relativement superficielle, généralement sur des semelles
continues, peu ou non armées et peu profondes (inférieur à 80 cm) ;
- avec une structure en maçonnerie peu rigide, sans chaînage horizontal ;
et reposant sur un sol argileux.

ANNEXE 2 : page 6 / 6
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 3
Liste des arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe
naturelle au titre de mouvements différentiels de sols liés au retrait-
gonflement des argiles, pris dans le département des Bouches-du-
Rhône à la date du 31 mai 2007
(données www.prim.net)

ANNEXE 3 : page 1 / 3
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 3 : page 2 /4
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 3 : page 3 /4
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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 3 : page 4 /4
ANNEXE 4

Illustration des principales dispositions réglementaires de


prévention des risques de mouvements de terrain
différentiels liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles

Les illustrations qui suivent présentent une partie des prescriptions et


recommandations destinées à s'appliquer dans les zones réglementées par le PPR.
Suivant le type de construction (existante ou projetée) certaines de ces mesures sont
obligatoires, d’autres non, et l'on se reportera donc au règlement pour obtenir toutes
les précisions nécessaires.

ANNEXE 3 : page 1/4


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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

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NOTE DE PRESENTATION

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NOTE DE PRESENTATION

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(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

ANNEXE 5

Extraits de la norme AFNOR NF P 94-500 (décembre 2006)


Intitulée : « Missions géotechniques – Classifications et
spécifications »

Cette norme «définit les différentes missions susceptibles d’être réalisées par les
géotechniciens à la demande d’un maître d’ouvrage ou d’un constructeur. [Elle] donne une
classification de ces missions. [Elle] précise le contenu et définit les limites des six missions
géotechniques types : réalisation des sondages et essais, étude de faisabilité géotechnique,
étude de projet géotechnique, étude géotechnique d’exécution, diagnostic géotechnique
avec ou sans sinistre, ainsi que l’enchaînement recommandé des missions au cours de la
conception, de la réalisation et de la vie d’un ouvrage ou d’un aménagement de terrain».
Classification des missions géotechniques types : elle est donnée par le schéma ci-
dessous et le tableau en page suivante.

ANNEXE 5 : page 1 / 2
PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône)
NOTE DE PRESENTATION

Tableau - Classification des missions géotechniques types

ANNEXE 5 : page 2 / 2
Actualisation de la carte d’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Bouches-du-Rhône

Annexe 3 - Exemple de Plan de Prévention des


Risques naturels concernant les mouvements
différentiels de terrain liés au phénomène de
retrait-gonflement des argiles - Commune de la
Fare-les-Oliviers - Proposition de règlement
(document type)

BRGM/RP-55403-FR – Rapport final


Plans de prévention des
risques naturels prévisibles (PPR)

Mouvements différentiels de terrain


liés au phénomène de
retrait-gonflement des argiles
dans le département des Bouches-du-
Rhône

Commune de LA-FARE-LES-OLIVIERS

Règlement
PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT

PLAN DE PREVENTION DES RISQUES


NATURELS PREVISIBLES (PPR)
MOUVEMENTS DIFFERENTIELS DE TERRAIN LIES AU
PHENOMENE DE
RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES

Commune de LA-FARE-LES-OLIVIERS
(BOUCHES-DU-RHÔNE)

REGLEMENT

TITRE I

----

PORTEE DU REGLEMENT P.P.R.

DISPOSITIONS GENERALES

I.1- Champ d'application

Le présent règlement s'applique à la Commune de la Fare-les-Oliviers. Il détermine


les mesures de prévention à mettre en oeuvre pour réduire le risque naturel
mouvements de terrain différentiels liés au phénomène de retrait-gonflement des
sols argileux. Il fixe les dispositions applicables aux biens et activités existants ainsi
qu'à l'implantation de toutes constructions et installations, à l'exécution de tous
travaux et à l'exercice de toutes activités, sans préjudice de l'application des autres
législations et réglementations en vigueur.
En application de l'article L.562 du code de l'Environnement et conformément à
l’article 3.2 du décret n° 95-1089 du 5 Octobre 1995 modifié, le plan de zonage
comprend les zones suivantes délimitées en fonction de l'intensité des risques
encourus:

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
- une zone bleu foncé fortement exposée (B1),
- une zone bleu clair, faiblement à moyennement exposée (B2)
- une zone grise faiblement exposée et n’ayant pas vocation à recevoir
majoritairement de nouvelles constructions de maisons individuelles (B3)

En application de l'article L.562-1 du code de l'environnement, le présent règlement


fixe les dispositions applicables aux biens et activités existants ainsi qu’à
l'implantation de toutes constructions et installations, à l'exécution de tous travaux et
à l'exercice de toutes activités, sans préjudice de l'application des autres législations
et réglementations en vigueur.

I.1.1 Objectifs

Le règlement du Plan de Prévention des Risques retrait-gonflement des sols argileux


a pour vocation essentielle de réduire la vulnérabilité des constructions et de
diminuer le coût des sinistres par des règles simples n’entraînant pas un surcoût
important.
Le présent règlement s'applique à l'ensemble du territoire de la commune de la Fare-
les-Oliviers.
Il détermine les mesures de prévention à mettre en oeuvre pour les risques naturels
prévisibles pris en compte, à savoir le phénomène de retrait-gonflement des argiles.

I.2- Effets du P.P.R.

Le P.P.R. vaut servitude d'utilité publique en application de l'article L.562-4 du code


de l'Environnement. A ce titre, il doit être annexé au Plan Local d'Urbanisme,
conformément à l'article R 126.1 du code de l'urbanisme.
Dans tout le périmètre du P.P.R., les conditions spéciales ci-après s'imposent en sus
des règles définies au Plan Local d'Urbanisme (P.L.U.), ou d’une Zone
d’Aménagement Concerté (Z.A.C.).
En application de l'article 5 du décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995 modifié par le
décret 2005-3 du 4 janvier 2005, les mesures de prévention prévues par le plan de
prévention des risques naturels prévisibles concernant les biens existants
antérieurement à la publication de ce plan ne peuvent entraîner un coût supérieur à
10% de la valeur vénale ou estimée à la date d'approbation du présent P.P.R..
Pour les biens et activités implantés antérieurement à la publication de ce plan, le
propriétaire ou l'exploitant dispose, selon les dispositions, d'un délai maximum de
cinq ans pour se conformer au présent règlement.
La date de référence pour les "constructions existantes" visées dans le corps de
règles des deux zones, est celle de l’approbation du présent P.P.R.
La publication du plan est réputée faite le trentième jour d'affichage en mairie de
l'acte d'approbation (article 5 du décret n° 2005-3 du 4 janvier 2005).

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
Le respect des dispositions du P.P.R. conditionne la possibilité pour l'assuré de
bénéficier de la réparation des dommages matériels directement occasionnés par
l'intensité anormale d'un agent naturel, lorsque l'état de catastrophe naturelle sera
constaté par arrêté interministériel.
Les maîtres d’ouvrage qui s’engagent à respecter les règles de construction lors du
dépôt de permis de construire et les professionnels chargés de réaliser les projets
sont responsables des études ou dispositions qui relèvent du Code de la
Construction en application de son article R 126-1. Néanmoins il apparaît nécessaire
lors de la délivrance d’une autorisation (de construire, de lotir, etc.) que l’autorité
compétente en la matière rappelle, au maître d’ouvrage, au delà du visa, par note
distincte, l’existence des dispositions qu’il lui appartient de respecter et, le cas
échéant, les moyens de les mettre en œuvre. Il s’agit là d’un souci de bonne
administration mais aussi de l’exercice des compétences de l’Etat et des Maires au
titre du droit de l’information des citoyens sur le risque (article 21 de la loi du 22 juillet
1987).
La nature et les conditions d'exécution des techniques de prévention prises pour
l'application du présent règlement sont définies et mises en oeuvre sous la
responsabilité du maître d'ouvrage et du maître d'œuvre concernés par les
constructions, travaux et installations visés. Ceux-ci sont également tenus d'assurer
les opérations de gestion et d'entretien nécessaires pour maintenir la pleine efficacité
de ces mesures.
Le non respect des dispositions du P.P.R.:
- est puni des peines prévues à l’article L.480-4 du code de l’urbanisme, en
application de l’article L.562-5 du code de l'Environnement,
- permet aux entreprises d'assurances de déroger à certaines règles
d'indemnisation en application de l'article L.125-6, du code des assurances.

I.3- Information du public et gestion de crise

Un Dossier d'Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) dans le


respect du droit à l'information des citoyens sur les risques majeurs (codifié dans les
articles L 125-2 et L 125-5 et L 563-3 du code de l’environnement) doit être établi
dès la transmission par le préfet des informations nécessaires à son élaboration.
En plus de l’élaboration du DICRIM, le maire doit arrêter les modalités d’affichage
des risques et consignes conformément à l’article 6 du décret 90-918 modifié et de
l’arrêté du 9 février 2005.

Concernant l’information de la population par les communes, l’article 40 de la


loi risque du 30 juillet 2003 dispose que:

"Dans les communes où un P.P.R. a été prescrit ou approuvé, le maire


informe la population au moins une fois tous les deux ans, par des réunions
publiques communales ou tout autre moyen approprié, sur les caractéristiques du ou
des risques naturels connus dans la commune, les mesures de prévention et de
sauvegarde possibles, les dispositions du plan, les modalités d’alerte, l’organisation
des secours, les mesures prises par la commune pour gérer le risque, ainsi que sur
les garanties prévues à l’article L.125-1 du code des assurances. Cette information
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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
est délivrée avec l’assistance des services de l’Etat compétents, à partir des
éléments portés à connaissance du maire par le représentant de l’Etat dans le
département, lorsqu’elle est notamment prises en application de la loi 87-565 du 22
juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt
contre l’incendie et à la prévention des risques majeurs et ne porte pas sur les
mesures mises en œuvre par le maire en application de l’article L.2212-2 du code
général des collectivités territoriales".

Lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier bâti ou non bâti, l’article L.125-
5 du code de l'environnement crée, pour le propriétaire de ce bien, une double
obligation d’information des acquéreurs/locataires (IAL) sur:

- la situation du bien au regard des risques pris en compte dans un Plan de


Prévention des Risques (P.P.R.) naturels et technologiques prescrit ou
approuvé,
- la situation du bien au regard des zones sismique réglementaire en
vigueur,
- les sinistres subis par le bien, à partir des indemnisations consécutives à
un événement ayant fait l’objet d’un arrêté de reconnaissance de l’état de
catastrophe naturelle ou technologique.

Un Plan Communal de Sauvegarde (P.C.S.) (décret 2005-1156 du 13 septembre


2005 relatif au plan communal de sauvegarde pris en application de l’article 13 de la
loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile ) doit être établi par la
commune. Le PCS regroupe l’ensemble des documents de compétence communale
contribuant à l’information préventive et à la protection de la population. Il détermine
en fonction des risques connus, les mesures immédiates de sauvegarde et de
protection des personnes, fixe l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et
des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles et définit la mise en
œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population. Il doit être
compatible avec les plans d’organisation des secours.

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PPR retrait-gonflement des argiles - Commune de La Fare-les-Oliviers
(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT

TITRE II

DISPOSITIONS APPLICABLES
EN ZONES BLEUES (B1 et B2) ET GRISES (B3)

II.1- Mesures applicables aux constructions existantes

De manière générale les mesures visent des études ou des travaux de modification
des biens déjà situés dans les zones réglementées par un PPR au moment de son
approbation. Elles concernent l’aménagement, l’utilisation et l’exploitation de tous
types de bâtiments, d’ouvrages, d’espaces agricoles ou forestiers. Elles doivent être
prises par les propriétaires, exploitants, utilisateurs ou la collectivité. Elles visent
essentiellement la limitation des dommages aux biens.

Sauf dispositions particulières résultant d'investigations ou d’études réalisées dans le


cadre des missions géotechniques adaptées définies dans la norme en vigueur (à
titre indicatif les missions G12 définies dans la norme NF P94 500), les dispositions
ci-après s'appliquent aux zones B1, B2 et B3 délimitées sur le plan de zonage
réglementaire,

Les mesures définies ci-après visent à limiter les variations hydriques au droit des
constructions et à résister aux tassements différentiels.

Article II.1.1. Est rendue immédiatement obligatoire dans les zones B1 et B2, et
est fortement recommandée dans la zone B3 :

Le respect d'une distance minimale entre les constructions et toute nouvelle


plantation d'arbre ou arbuste égale au moins à la hauteur à maturité de ces
plantations (1,5 fois en cas de rideau d'arbres ou d'arbustes), sauf mise en place
d'un écran anti-racines d'une profondeur minimale de 2 mètres entre l'arbre et toute
construction existante. Cette mesure est à la charge du propriétaire de l’arbre
planté.

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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
Article II.1.2- Sont rendues immédiatement obligatoires dans la zone B1 et sont
recommandées en zones B2 et B3 :

o le respect des mesures préconisées par une étude de faisabilité, en


application de la mission géotechnique adaptée dans la norme en vigueur (à
titre indicatif les missions G12 définies dans la norme NF P94 500), pour les
travaux de déblais ou de remblais modifiant localement la profondeur
d'encastrement des fondations ;

o la mise en place de dispositifs assurant l'étanchéité des canalisations


d'évacuation des eaux usées ou pluviales (raccords souples, ne pas bloquer la
canalisation dans le gros œuvre, éviter les canalisations qui longent les
bâtiments…) en cas de remplacement de ces dernières ;

o la limitation de l'action des végétaux sur les terrains sous-jacents des


fondations, comme par exemple l'élagage régulier d'arbres ou arbustes
implantés à une distance de la construction inférieure à leur hauteur à maturité
(1,5 fois en cas de rideau d'arbres ou d'arbustes) ou la mise en place d'un
écran anti-racines d'une profondeur minimale de 2 mètres entre l’arbre et la
construction. En cas d’arrachage d’arbre, il convient de mettre en œuvre
préalablement un élagage progressif jusqu’au retour à l’équilibre hydrique ;

Ces prescriptions s’imposent au propriétaire de la (ou des) construction


(s) existantes à l’égard des effets des plantations situées sur les unités
foncières de ces constructions ;

Article II.1.3- Est rendue obligatoire dans un délai de 5 ans dans les zones B1
et B2, et est fortement recommandée dans la zone B3 :

la récupération des eaux de ruissellement et son évacuation des abords de la


construction par un dispositif de type caniveau afin d'empêcher leur déversement
en pied de mur.

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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
Article II.1.4- Sont rendues obligatoires dans la zone B1, sauf prescriptions
plus sévères :

le raccordement des rejets d'eaux usées ou pluviales au réseau collectif :

- immédiatement lorsqu'il existe


- dans un délai de 1 an à compter de la mise en service d'un nouveau réseau.

En cas d'absence ou d'insuffisance de ces réseaux et dans un délai de cinq ans,


la zone d'épandage de l'assainissement autonome pour les eaux usées et/ou
l'exutoire des rejets des eaux pluviales doivent être situés à une distance
minimale de 10 mètres de toute construction. Si le respect de cette distance
s'avérait impossible, il conviendra de vérifier par une étude, confiée à un bureau
compétent, l’impact des épandages ou des rejets, et au besoin de mettre en
œuvre les mesures de nature à réduire leurs conséquences. En tout état de
cause, le maître d’ouvrage doit veiller à l’assurance d’une maintenance régulière
du système et à une vérification périodique de son bon fonctionnement.

Article II.1.5- Sont rendues obligatoires dans un délai de 5 ans dans la zone B1:

o la mise en place d'un dispositif d'isolation thermique en cas de source de


chaleur installée en sous-sol, le long des murs extérieurs ;

o la mise en place, sur toute la périphérie de la construction, d'un dispositif


d'une largeur de 1,5 mètres, s'opposant à l'évaporation, sous la forme d'un
écran imperméable sous terre végétale (géomembrane) ou d'un revêtement
étanche (terrasse), dont les eaux de ruissellement seront récupérées par un
dispositif d'évacuation de type caniveau ; il peut être dérogé à cette
prescription en cas d'impossibilité matérielle (maison construite en limite de
propriété, par exemple).

Article II.1.6- Est rendue obligatoire dans un délai de 1 an dans la zone B1,
dans un délai de 5 ans en zone B2, et est fortement recommandée dans la
zone B3 :

l'interdiction de tout pompage, à usage domestique (eau de piscine, eau


d’arrosage,….) entre mai et octobre, dans un puits situé à moins de 10 mètres de
toute construction et où la profondeur du niveau de l'eau (par rapport au terrain
naturel) est inférieure à 10 mètres.

II.2- Mesures applicables aux constructions futures

Un projet est un ensemble de réalisations de constructions, ouvrages,


aménagements ou d’exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales
ou industrielles. Ainsi les projets d’extension, de changement de destination ou de
reconstruction de biens existants après sinistre sont, comme tout projet nécessitant
une déclaration préalable ou l’obtention préalable d’un permis de construire ou

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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
permis d’aménager, réglementés au titre des projets futurs même si cela concerne
des biens existants.

Les dispositions ci-après sont définies en application de l'article L.562-1 du code de


l'environnement, sans préjudice des règles normatives en vigueur. Elles s'appliquent
à l'ensemble des zones à risques délimitées sur le plan de zonage réglementaire,
sauf dispositions contraires explicitement mentionnées.

Le présent règlement précise les conditions de réalisation, d’utilisation et


d’exploitation. Les conditions de réalisation se traduisent par le respect de règles
d’urbanisme et de règles de construction (sous la responsabilité du maître d’ouvrage,
du propriétaire, de l’occupant ou de l’utilisateur). Les conditions d’utilisation sont des
règles liées à l’usage des biens, ouvrage ou exploitation.

Afin de résister aux tassements différentiels,

Article II.2.1- Mesures applicables aux logements individuels hors permis


groupés :

A défaut d'une étude géotechnique couvrant la conception, le pré-dimensionnement


et l'exécution des fondations, ainsi que l'adaptation de la construction aux
caractéristiques du site, conformément à la mission géotechnique adaptée spécifiée
dans la norme en vigueur, les dispositions suivantes :

En matière de sous-sol :

• est interdite dans les zones B1 et B2 et déconseillée en zone B3 :

l'exécution d'un sous-sol ne couvrant pas l’intégralité de la surface bâtie, sauf si


elle est justifiée par une étude géotechnique spécifique avec réalisation de
fondations adaptées.

En matière de fondations :

• sont prescrites dans les zones B1 et B2 et fortement


recommandées en zone B3 les mesures suivantes :
o la profondeur minimum des fondations est fixée à :
- 0,80 mètre en zone B2
- 1,20 mètre en zone B1,
sauf rencontre de sols durs non argileux à une profondeur inférieure ;

en zone B3, il est recommandé une profondeur minimum des fondations de


0,80 mètre ;

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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT

o sur terrain en pente et pour les constructions réalisées sur plate-forme en


déblais ou déblais-remblais, ces fondations doivent être descendues à une
profondeur plus importante à l'aval qu'à l'amont afin d'assurer une
homogénéité d'ancrage ;

o les fondations sur semelles doivent être continues, armées et bétonnées à


pleine fouille, selon les préconisations de la norme DTU 13-12 (règles pour le
calcul des fondations superficielles).

En matière de conception et de réalisation des constructions :

• sont prescrites dans les zones B1 et B2 et fortement


recommandées en zone B3 les mesures suivantes :
o toutes parties de bâtiment fondées différemment et susceptibles d'être
soumises à des tassements différentiels doivent être désolidarisées et
séparées par un joint de rupture sur toute la longueur de la construction ;

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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
o les murs porteurs doivent comporter un chaînage horizontal et vertical
liaisonné selon les préconisations de la norme DTU 20-1 (règles de calcul et
dispositions constructives minimales) ;

o la réalisation d'un plancher sur vide sanitaire ou sur sous-sol total est
recommandée. A défaut, le dallage sur terre plein doit faire l'objet de
dispositions assurant l'atténuation du risque de mouvements différentiels vis-
à-vis de l'ossature de la construction et de leurs conséquences, notamment
sur les refends, cloisons, doublages et canalisations ;

o un dispositif d'isolation thermique doit être mis en place en cas de source de


chaleur en sous-sol, le long des murs extérieurs.

Article II.2.2- Mesures applicables à tous les autres bâtiments notamment les
logements collectifs et les permis d’aménager, à l'exception des annexes
d'habitations non accolées

Afin de résister aux tassements différentiels,

• est prescrite dans les zones B1 et B2 et fortement recommandées


en zone B3 :

la réalisation d'une étude définissant les dispositions constructives nécessaires


pour assurer la stabilité des constructions vis-à-vis du risque avéré de tassement
ou de soulèvement différentiel et couvrant la conception, le pré-dimensionnement
et l'exécution des fondations, ainsi que l'adaptation de la construction aux
caractéristiques du site, conformément à la mission géotechnique adaptée
spécifiée dans la norme en vigueur (à titre indicatif les missions G12 définies
dans la norme NF P94 500).

Article II.2.3- Dispositions relatives à l'environnement immédiat des constructions


projetées en zones B1, B2 et B3

Sauf dispositions contraires résultant des investigations ou études réalisées dans le


cadre des missions géotechniques adaptées définies dans la norme en vigueur, les
mesures suivantes sont applicables :

Afin de limiter les variations hydriques au droit des constructions,

• sont interdits en zone B1 et B2 et fortement déconseillé en zone


B3 :

tout pompage à usage domestique, entre mai et octobre, dans un puits situé à
moins de 10 mètres de toute construction et ou la profondeur du niveau de l'eau
(par rapport au terrain naturel) est inférieure à 10 mètres.

• sont prescrits en zone B1 et B2 et fortement recommandés en


zone B3 :

o le raccordement des rejets d'eaux usées ou pluviales (eau de drainage, eau


de vidange de piscine) au réseau collectif :

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(Bouches-du-Rhône) REGLEMENT
- immédiatement lorsqu'il existe
- dans un délai de 1 an à compter de la mise en service d'un nouveau
réseau.

En cas d'absence ou d'insuffisance de ces réseaux, la zone d'épandage


de l'assainissement autonome pour les eaux usées et/ou l'exutoire des
rejets des eaux pluviales doivent être situés à une distance minimale de
10 mètres de toute construction. Si le respect de cette distance s'avérait
impossible, il conviendra de déterminer par une étude, confiée à un
bureau compétent, les conditions d'épandage ou de rejets (stockage à la
parcelle par exemple) afin que ceux-ci soient sans conséquence néfaste
sur la construction projetée. En tout état de cause, le maître d’ouvrage
doit veiller à l’assurance d’une maintenance régulière du système et à
une vérification périodique de son bon fonctionnement ;

o la mise en place de dispositifs assurant l'étanchéité des canalisations


d'évacuation des eaux usées et pluviales (raccords souples, ne pas bloquer la
canalisation dans le gros œuvre, éviter les canalisations qui longent les
bâtiments…) ;

o la récupération des eaux de ruissellement et leur évacuation des abords de la


construction par un dispositif d'évacuation de type caniveau ;

o la mise en place, sur toute la périphérie de la construction, d'un dispositif


d'une largeur de 1,5 mètres, s'opposant à l'évaporation, sous la forme d'un
écran imperméable sous terre végétale (géomembrane) ou d'un revêtement
étanche (terrasse), dont les eaux de ruissellement seront récupérées par un
dispositif d'évacuation par caniveau ; il peut être dérogé à cette prescription en
cas d'impossibilité matérielle (maison construite en limite de propriété, par
exemple) ;

o le captage des écoulements à faible profondeur, lorsqu'ils existent, par un


dispositif de drainage périphérique à une distance minimale de 2 mètres de
toute construction ;

o le respect d'une distance minimale entre la construction projetée et toute


nouvelle plantation d'arbre ou arbuste égale au moins à la hauteur à maturité
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de ces plantations (1,5 fois en cas de rideau d'arbres ou d'arbustes), sauf
mise en place d'un écran anti-racines d'une profondeur minimale de 2 mètres
entre l'arbre et toute construction existante. Cette mesure est à la charge du
propriétaire de l’arbre planté.

Concernant les arbres existants situés à une distance inférieure à leur


hauteur à maturité de l'emprise de la nouvelle construction et pour limiter
l’action des végétaux sur les terrains sous jacents des fondations de cette
dernière, il est prescrit de mettre en place un écran anti-racines d'une
profondeur minimale de 2 mètres entre l’arbre et la construction nouvelle ou
de descendre les fondations à une profondeur où les racines n’induisent plus
de variation en eau. Cette mesure est prescrite au propriétaire de la parcelle
sur laquelle se situe la construction à réaliser.

En zone très exposée (B1), des mesures spécifiques d’adaptation des


fondations devront être prises si le déboisement préalable au démarrage des
travaux de construction concerne des arbres de grande taille ou en nombre
important (plus de 5) ;

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TITRE III
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MESURES DE PREVENTION DE PROTECTION


ET DE SAUVEGARDE

Ces mesures ont pour objectif d’agir sur les phénomènes ou sur la vulnérabilité des
personnes. Les mesures de prévention permettent d’améliorer la connaissance,
d’assurer l’information préventive, de favoriser la conscience du risque et la mémoire
du risque, et d’anticiper par la surveillance et l’alerte.

Les mesures de protection permettent de diminuer l’intensité de l’aléa par l’entretien


ou la réhabilitation des dispositifs de protection existants ou sa réduction par la
création de nouveaux dispositifs.

Les mesures de sauvegarde permettent de maîtriser ou réduire la vulnérabilité des


personnes : plans d’alerte et d’évacuation, moyens d’évacuation, etc. et de garantir
un retour rapide à la normale après la crise.

En application des articles 4 et 5 du décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995 relatif aux


Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles modifié par le décret 2005-3 du
4 janvier 2005 et de l’article L.562-1 du code de l’Environnement, les travaux et
mesures de prévention suivants, devront être réalisés ou mis en oeuvre, sauf
précision contraire, dans un délai maximum de 5 ans après l’approbation du PPR
pour l’existant et au fur et à mesure des aménagements nouveaux.

Article III-1 Pour les communes et établissements publics de coopération


intercommunale :

Dès l'approbation du PPR, les dispositions réglementaires en matière de rejet d'eaux


s'imposent. De ce fait, il est fortement recommandé :

• d'établir ou d'adapter le schéma directeur d'assainissement pluvial ou


d'écoulement pluvial communal afin d'assurer la maîtrise du débit des
ruissellements pluviaux ;
• de définir en particulier les prescriptions et les équipements à mettre en œuvre
pour la rétention ou l'infiltration des eaux pluviales, par les aménageurs, la
collectivité et les particuliers. Le schéma devra également définir les mesures
dites alternatives à la parcelle, permettant la rétention des eaux pluviales sur le
terrain d’assiette afin de limiter les impacts des aménagements ou équipements
dans les zones émettrices de ruissellement et d'au moins compenser les
ruissellements induits ;

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• d'adapter le dimensionnement des stations d'épuration (STEP) et/ou des réseaux
collectifs.

Article III-2 Pour les concessionnaires de réseaux publics d’eau potable et


assainissement

Dès l'approbation du PPR, il est fortement recommandé :

• d'élaborer un diagnostic des installations au regard du risque concerné : ce


diagnostic doit permettre d’identifier les réseaux situés en zones à risques,
d’évaluer leur degré d’exposition et d’analyser leur vulnérabilité et les effets
directs et indirects des atteintes ;

• de définir et mettre en œuvre les mesures adaptées de réduction de la


vulnérabilité des réseaux afin de limiter les dysfonctionnements et les dégâts en
fonction des enjeux préalablement définis ;

• de contrôler périodiquement l’état des réseaux et d’élaborer un programme


d’entretien intégrant le risque ;

• de procéder au remplacement des tronçons dégradés et des canalisations


sensibles aux déformations du sous-sol, même de faible amplitude.

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Centre scientifique et technique Service géologique régional Provence Alpes Côte
3, avenue Claude-Guillemin d’Azur
BP 6009 117 avenue de Luminy BP 168
45060 – Orléans Cedex 2 – France 13 276 – Marseille Cedex 09 - France
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