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Table des matières

02        Présentation des membres de l’équipe

03        Le mot de bienvenue

04      La motivation : la clé de la réussite

07        Milieu social et économique : Quel lien avec la réussite scolaire

11 L’influence de la famille et de l’immigration sur la réussite

scolaire des enfants de 6 à 12 ans

15       La littératie au primaire

18       Les articles sur l’activité

18       Présentation du partenaire

18      Présentation de l’activité

19   Bilan de l’activité

21       Bibliographie générale

24       Rubrique le saviez-vous spécial : « Le domaine scolaire durant 

les dernières années en quelques chiffres. »


Présentation des
membres
Maya Vilo
Je suis une étudiante en sciences humaines, profil
individu. L’an prochain, je poursuivrai mes études en
commercialisation de la mode à l’Université de Québec
à Montréal, dans le but de travailler sur mes passions.
La réussite scolaire est un sujet qui a attiré mon
attention, puisque je voulais en savoir plus sur celle-ci.
L’école permet d’apprendre sur le monde dans lequel
on vit, de rencontrer des gens et de maîtriser des
connaissances.

Hugo Durray
J’étudie présentement en sciences humaines, profil
individu. Je m’inscrirais à l’Université de Montréal en
études asiatiques pour l’automne 2020-2021, dans le but
de travailler dans les relations Japon-Canada. J’ai une
passion pour la culture japonaise et pour les animations.

Malena Rodriguez Rodino


Je suis étudiante en sciences humaines, profil individu. À
l’hiver 2019, je compte étudier en sciences politiques à
l’Université de Montréal pour devenir professeure. La
réussite scolaire est un sujet qui m’a particulièrement
intéressée, car c’est une valeur qui concerne tous les
étudiants. Elle est constamment présente partout au
Québec. Les ministres en parlent, les statisticiens, les
professeurs, les élèves ; c’est devenu une obsession.

Yann Tangba
J’étudie en Sciences humaines, profil individu. J’ai une
passion pour la psychologie depuis tout petit et je
compte me lancer plus tard dans des études en
psychologie ou en criminologie. Notre sujet d’étude
est pour moi une occasion de voir et constater
comment l’environnement dans lequel l’on grandit
peut influencer notre personnalité et dans ce cas-ci, la
réussite des enfants.

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Mot de bienvenue
La réussite scolaire est une polémique De plus, pour mieux nous renseigner
qui prend beaucoup d’ampleur au sur le sujet, il nous paraissait
Québec. Depuis, les dernières années, important de faire une observation
les Québécois en entendent parler participante et connaître de manière
dans les campagnes électorales, dans plus concrète la population visée.
les journaux, à la télévision, à la radio, Pour ce faire, nous avons contacté
dans les médias en général. Ce L’Arrière-boutique d’Édouard, un
phénomène assez récent a pris au fil organisme travaillant avec des
du temps, une place importante dans
enfants. Ainsi, nous pouvions avoir
la société québécoise. Nous nous
un contact avec des enfants dans un
trouvons alors dans une société où la
cadre académique et récréatif. Cette
réussite scolaire est devenue une
activité nous a permis de reconnaître
valeur commune inculquée dès le
les variables les plus influentes, entre
primaire.
autres la motivation de l’enfant,
Notre équipe « Les Aideurs » s’est l’immigration, la famille, la littératie
intéressée à ce sujet, non seulement ainsi que les facteurs socio-
pour son importance capitale dans la économiques qui seront présentés
société québécoise, mais également, individuellement dans cette revue.
car nous voulions en apprendre
davantage sur les facteurs pouvant Sur ce, nous vous souhaitons une
influencer la réussite scolaire des bonne lecture en espérant que cette
enfants du primaire. Ainsi, à la revue soit une source
question de savoir pourquoi certains d’enrichissement, autant qu’elle l’a
élèves provenant d’une même classe été pour nous.
avec le même professeur réussissent
mieux que d’autres, cette revue aborde
les enjeux liés à la réussite académique
des enfants du primaire âgée de 6 à 12
ans.

Tout d’abord, qu’est-ce que la réussite


scolaire? Celle-ci peut se définir, selon
nous, comme le fait d’atteindre un
certain niveau d’éducation d’abord,
mais aussi obtenir des résultats
favorables dans un contexte scolaire. Les Aideurs

3
La motivation : la clé de la
réussite
Par Maya Vilo

Pour qu’un individu puisse réussir dans le produit afin d’améliorer sa compréhension
contexte scolaire, ses capacités personnelles (Weiner, 1984 dans Barbeau, 1993, p. 3) ; la
peuvent l’aider, cependant la clé de la perception de sa compétence, dont ses
réussite se retrouve dans la motivation. La réussites, ses échecs, l’observation des
motivation scolaire est un état dynamique réalisations des autres et la perception de
qui va se former à partir des perceptions l’importance de la tâche (la valeur accordée
qu’un élève a de lui-même et de son par la société aux tâches scolaires influence
environnement (Viau, 1994 dans Lacroix et laperception) (Bandura, 1977 dans Barbeau,
Potvin, 2009). L’enfant s’engage et fait preuve 1993, p. 4). L'autre volet de la théorie
de persévérance dans ses tâches scolaires implique les indicateurs, la première partie
afin d’atteindre un but précis. Pour plusieurs, est l’engagement cognitif, elle est le degré
la motivation scolaire demeure difficile à d’effort qu’un enfant met dans son milieu
définir. En effet, il existe de nombreuses scolaire (Corno et Mandinach, 1983 dans
définitions ou explications de la motivation, Barbeau, 1993, p. 5). L’engagement cognitif
celles de Barbeau, Senécal, Sadi, Frith et comprend des stratégies métacognitives
Louvard seront abordées.  (regarde sa façon de penser et de
  fonctionner) (Barbeau, 1993, p. 6) ;
Tout d’abord, la théorie de Barbeau sur la cognitives (techniques utilisées pour
motivation est constituée de plusieurs favoriser l'apprentissage) (Barbeau, 1993, p.
parties. Les deux principales sont les 6 ; Saint-Pierre, 1991, p. 16) ; affectives
déterminants et les indicateurs. Les (utilisées pour maîtriser ses émotions) 
déterminants sont le système de conception. (Schunk, 1991 dans Barbeau, 1993, p. 6) et
Elle contient la conception des buts de l’école gestion (l’organisation du temps, de l'espace
et de l’intelligence. Le but d’apprentissage de travail de l’enfant) (Barbeau, 1993, p. 6).
permet d’acquérir de nouvelles habiletés et La deuxième partie est la participation
le but de performance les pousse à vouloir (l’élève a le choix de participer, de ne pas
un jugement positif sur leurs compétences participer ou d’éviter la tâche) (Barbeau,
(Dweck, 1985 dans Barbeau, 1993, p. 2-3). La 1993, p. 6-7). La troisième partie consiste
conception de l’intelligence est liée avec sur la persistance (le temps consacré par le
l’effort de l’élève, ses habiletés intellectuelles jeune dans ses tâches scolaires) (Barbeau,
et les résultats qu’il obtient (Convington, 1993, p. 6-7). Bref, madameBarbeau
1985, p. 90 dans Barbeau, 1993, p. 2-3). La démontre d’une façon précise et complexe
deuxième partie de la théorie est le système sa définition de la motivationet les facteurs
de perception. Elle regroupe les perceptions qui l’influencent.
attributionnelles où un individu cherche à
expliquer pourquoi un événement s’est
Ensu

4
Ensuite, Senécal indique que la motivation Enfin, monsieur Sadi affirme que la
(psychologie) d’une personne se base sur motivation des élèves du primaire a une
deux points : la perception que l’élève a de tendance à la baisse durant le parcours
lui-même et celle qu’il a de la tâche (Senécal, scolaire. Au départ, ils sont motivés de
commencer l’école. Néanmoins, pour
sd, p. 3). Elle affirme que plusieurs éléments
plusieurs d’entre eux, cette motivation ne
influencent la perception de soi dont les
persiste pas. Ils réalisent que ce n’est pas
commentaires donnés par des enseignants,
seulement un endroit pour apprendre, mais
par des membres de la famille ainsi que sa
aussi, un lieu où ils sont évalués. Ces élèves
propre expérience par rapport à la réussite font constamment face à des représentations
ou l’échec (Senécal, sd, p. 4). Aussi, la de leur capacité et leur intelligence. Plusieurs
perception qu’un jeune a de la tâche d’entre eux, pour des raisons variées,
influence sa motivation. Alors, s’il trouve la n’aiment pas ces images et sont blessés par
tâche intéressante, qu’elle a du sens, si sa ces dernières, ainsi, il y a une diminution de
forme varie régulièrement, il sera motivé à la leur motivation. Plus précisément, les jeunes
compléter (Senécal, sd, p. 5). Madame ne priorisent plus l’apprentissage, ils veulent
Senécal énumère les nombreuses stratégies préserver leur estime d'eux-mêmes et ils
pédagogiques qu’un enseignant ou évitent les situations qui pourraient l’affecter.
Sadi (2013) avance que la réussite scolaire
enseignante peut s’y prendre afin
des élèves dépend des facteurs internes (les
d’améliorer la perception qu’un enfant a de
caractéristiques individuelles) et externes
lui-même. Il (ou elle) pourrait faire
(groupe primaire [sociologie]) (p. 11-13). D’un
comprendre à ses élèves qu’ils ont tous la autre côté, madame Frith voit la motivation
même chance de réussir, qu’il y a toujours différemment. Elle la compare à l’inertie (une
un moyen de s’améliorer, etc. Senécal propriété de la matière qui reste immobile à
indique, aussi, que la comparaison fait partie moins d’être sollicitée par une force externe).
des attitudes qu’il faut éviter pour ne pas Frith définit la motivation comme une « 
affecter l’estime de soi (psychologie) de ses drive » intérieure qui dirige une personne
élèves. Elle recommande, également, de se vers un but et qui aide un jeune à surmonter
concentrer sur chacun d’entre eux afin l’inertie. Ainsi, les forces extérieures peuvent
d’assurer qu’ils aient une bonne perception influencer la motivation d’une personne et sa
force interne lui permet de la maintenir. Elle
d’eux-mêmes (ce qui va avoir comme effet
énumère les composantes nécessaires pour
une meilleure performance). Les jeunes
qu’un élève puisse garder sa motivation : la
perçoivent positivement la tâche si elle
curiosité, l’auto-efficacité, l’attitude, le besoin,
présente un défi ; nécessite un engagement la compétence, les motivateurs externes
cognitif ; est donnée dans une période de (Frith, sd, p. 2-4).
temps suffisante ; permet d’organiser du
savoir, etc. En bref, madame Senécal
encourage les élèves à avoir une bonne
perception d’eux-mêmes et de la tâche, afin
d’être motivés et réussir au niveau scolaire
(Senécal, sd, p. 6-9).

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D’après Louvard (2017), avant qu’un jeune soit Sadi informe sur l’état de la motivation chez
motivé, il est important que ses besoins soit les élèves du primaire et affirme qu’il n’est
comblés. En d’autres mots, il doit passer à pas toujours évident d’être motivé pour ces
travers tous les niveaux de la pyramide et se derniers dus aux facteurs internes et
rendre aux besoins d’actualisation de soi. La externes. Frith compare la motivation à de
pyramide de Maslow est composée de sept l’inertie et énumère les différents éléments
points : besoins physiologiques (respirer, nécessaires pour qu’un jeune soit motivé. Et
manger, boire) ; de sécurité (se situer à un Louvard explique avec la pyramide de
endroit où un individu ne se sent pas en Maslow que les besoins d’un individu
danger) ; d’appartenance et d’amour (se sentir doivent être comblés avant qu’il soit motivé.
aimé et respecté de nos proches) ; d’estime (se Il serait pertinent d’apprendre les grands
sentir compétent, confiant, réussir) ; cognitifs concepts de la motivation et de voir l’impact
(savoir, comprendre ce qu’on entreprend, sur la réussite scolaire.
explorer) ; esthétiques (posséder l’harmonie, la
beauté et de l’ordre) et d’actualisation de soi
(l’endroit où une personne réalise son plein
potentiel) (Louvard, 2017, p. 10-11). Bref, Sadi
(2013, p. 11-13) avance que la motivation des
élèves du primaire diminue à cause des
facteurs internes et externes, Frith (sd, p. 2-4)
dit que la force intérieure détermine la
motivation d’une personne et Louvard (2017,
p. 10-11) explique qu’un individu est motivé
lorsqu’il a comblé tous ses besoins. 

Pour conclure, la motivation est un concept


psychologique difficile à définir. Il existe une
grande variété de définitions et de façon de
l’expliquer. Madame Barbeau explique de
façon précise et détaillée quels sont les
facteurs qui influencent la motivation au
niveau scolaire. D’un autre côté, Senécal
indique que la perception de soi-même et la
perception qu’un étudiant a de la tâche ont un
effet sa motivation.

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MILIEU SOCIAL ET ÉCONOMIQUE:
QUEL LIEN AVEC LA RÉUSSITE
SCOLAIRE?
par Yann Tangba
Les enfants issus des milieux défavorisés
Les inégalités entre classes sociales paraissent sont en proie à des réalités que ne
dans toutes les sphères de la société, y connaissent pas ceux plus aisés, les
compris le milieu scolaire. En effet, les prédisposant davantage à l’échec.
facteurs socio-économiques exercent un Par milieu, il est question de celui dans
impact considérable sur la réussite scolaire. lequel vivent les familles, mais aussi celui de
Dépendamment du milieu socio-économique, l’école et du cadre d’enseignement (Fasal,
il est possible de voir une variation des 2006, p. 19). Il est possible de constater,
résultats scolaires des enfants. Afin de mieux selon Perron que les écoles situées dans les
les cerner quant à leur implication dans la quartiers vulnérables sont confrontées à
réussite des enfants et de comprendre leurs certains défis. Elles doivent combler les
impacts, positifs comme négatifs, différents lacunes en ressources de leur milieu,
angles en lien avec ces facteurs seront fournir un encadrement scolaire adéquate
abordés. Ainsi, à la question de savoir pour le développement et la réussite des
comment le milieu socio-économique agit sur élèves (Perron, 1997 dans Bouchard, 2001,
la réussite scolaire, une présentation des p. 10).
différentes sphères d’influence de cette
Il n’y a pas que les ressources qui
variable, entre autres, les disparités
constituent un frein à la réussite des
régionales, les inégalités sociales scolaires et
enfants, il y a aussi : « l’effet enseignant »
les mesures d’interventions sera faite.
(Bianco et Bressoux, 2009 ; Bressoux, 1994 ;
Chouinard, 2007 ; Terrail, 2002 cités dans
D’abord, il est possible d’observer selon les
Morin, 2013, p. 97). Il s’agit de l’influence
résultats de l’étude du groupe ÉCOBES
qu’exercent les enseignants sur la réussite
(Perron et al., 1995 cités dans Bouchard, 2006,
des élèves. Ainsi, les enseignants
p. 9) que la réussite est étroitement liée à la
tendraient à adopter des attitudes
région où se situe l’école. Le terme de
positives avec les enfants riches et des
disparité régionale (Sociologie, géographie)
attitudes négatives envers les plus
est utilisé pour expliquer les divergences qu’il
défavorisés ce qui peut agir de façon
peut exister entre plusieurs régions dues aux
décisive sur la motivation de l’élève et donc
variations démographiques et économiques
par extension, sur la performance en elle-
(Villeneuve, 1977, p. 19-20). En effet, certaines
même (Bressoux, 1994 ; Chouinard, 2007
régions sont plus avantagées que d’autres
cités dans Morin, 2013, p. 97).
dans la course vers le succès scolaire.

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De plus, des auteurs montrent que plus le En effet, les parents issus des classes
cadre scolaire, se retrouve éloigné des zones pauvres ont beaucoup de peine dans leur
urbaines, moins la qualité des services auprès vie quotidienne ce qui est d’abord une
des élèves et des enseignants sera bonne, première source de réduction de leur
réduisant ainsi les chances de réussite dans implication dans le cheminement scolaire
ces milieux-là (Morin, 2013, p. 13-14). Il existe de l’enfant. Ces parents n’ont pour la
de nombreuses différences entre les plupart pas un haut niveau de scolarité. Ils
collectivités, surtout d’un point de vue accordent donc peu d’intérêt à l’école et ont
économique. Ces différences se répercutent beaucoup de difficultés à comprendre le
sur les rendements scolaires des écoles et des vocabulaire de l’école ce qui développe un
écarts sont visibles entre les résultats en sentiment d’infériorité chez eux. Ce
campagne et ceux des milieux urbains sentiment peut être communiqué à l’enfant,
(Ressources humaines et développement des réduisant son estime de soi (psychologie)
compétences Canada, 2002, Morin, 2013, p. (Fasal, 2006, p. 26). Le fait que le parent
14). communique avec l’école est important
Cependant, les familles vulnérables vivent pour la réussite des enfants. Certains
généralement dans des milieux à la hauteur parents perdent cette envie de
de leurs moyens et donc relativement communiquer face aux retours négatifs de
pauvres. Les enfants issus de ces familles l’école qui ne les contacte que pour signaler
sont victimes d’un handicap socioculturel. Ils les écarts de conduite de leur enfant. Cela
grandissent dans un environnement constitue parfois un souci de plus à leur lot
culturellement et linguistiquement pauvre quotidien, ce qui augmente leur détresse et
entraînant une mauvaise performance réduit leur implication (Fasal, 2006, p. 26).
scolaire (Fasal, 2006, p. 20).Ainsi le milieu
économique, celui de l’école ou de l’enfant et L’intervention des parents impacte le
sa famille, agit sur la progression et les rendement des enfants. Les enfants de
résultats. Ces variables économiques font familles pauvres sont en désavantages
partie des causes des inégalités sociales comparées à ceux de familles riches. La
scolaires (Sociologie). Ce terme désigne les pauvreté agit davantage sur le rendement
différentes configurations sociales d’élèves de l’enfant, car en plus de parents peu
présentes dans les établissements scolaires impliqués, certains d’entre eux ont des
et comment celles-ci impactent la réussite retards de croissances et des problèmes
(Dubet, sd, sp.). d’apprentissages, au niveau des
Il sera donc présenté dans un second temps, compétences linguistiques et l’acquisition
comment la variable socio-économique de savoir.
favorise-t-elle les inégalités sociales scolaires et
comment les inégalités sociales affectent plus
profondément les enfants des classes
défavorisés.Le milieu économique est l’un des
plus grands facteurs des inégalités en milieu
scolaires. Parmi ses conséquences figure le
manque d’implication des parents dans
l’éducation de leurs enfants. 8
De telles difficultés présentes, il n’est pas Selon Branden (1999), Rothstein (2004) et
étonnant de constater un manque d’intérêt Sattler (2002), les résultats à de tels tests
vis-à-vis de l’école, de la part de l’enfant montrent un grand écart entre les élèves
(Bouchard, 2001, p. 5). Celui-ci manque de milieux pauvres, en défaveur, et ceux
parfois de compétences socioaffectives ce de milieux plus aisés ( dans Hammes,
qui constitue un frein à leur adaptation 2014, p. 5). Ces écarts proviendraient
scolaire. Une telle lacune entraîne aussi un d’une inégalité de ressources disponibles
manque aussi de résilience, la capacité à dans leur milieu respectif des enfants. La
surmonter l’adversité et les difficultés présence de biais dans les résultats des
(Hammes, 2014, p. 10). Ce genre d’enfants tests peut entraîner une sous-évaluation
ont moins conscience de leur capacité à ou une surévaluation systématique de
pouvoir agir et transformer leur certains groupes d’élèves (Reynolds, 2000 ;
environnement. Ils le subissent (Bouchard,
Hammes, 2014, p. 6). Les établissements
2001, p. 3). Il est possible d’observer de leur
devraient donc créer des méthodes
part, une non-participation à la vie scolaire
d’évaluation et des outils pédagogiques
et sont souvent victimes d’exclusion.
adaptés aux exigences et caractéristiques
Les enfants issus des milieux défavorisés de sa population d’élèves. La construction
étant désavantagés, il faut créer des moyens de centre de services adaptés et de centre
de préventions afin de réduire ces inégalités. d’aide serait d’une grande utilité comme
Il sera donc présenté dans un troisième les programmes de soutien qui virent le
temps les politiques gouvernementales jour dans les écoles montréalaises durant
mises en place pour combler les lacunes du les années 1990. Une évaluation des
système éducatif et aussi les potentielles écoles afin de réaliser un portrait de
solutions au problème.
situation et identifier leur force et
Les inégalités sociales en milieu scolaire faiblesse, tout en tenant compte du
sont effectivement présentes. Il faut donc contexte socio-économique doit être faite
mettre en œuvre des moyens de les réduire dans chacune des régions (Morin, 2013, p.
et de relever le rendement scolaire au 19).
primaire. Une mise en place de méthodes
d’évaluations appropriées est nécessaire
pour donner des résultats objectifs qui
reflètent réellement le niveau des élèves.
Entre les mesures basées sur le jugement de
l’enseignant et les tests de rendement
scolaire standardisés, plusieurs facteurs
externes, culturels et socio-économiques
peuvent influencer les résultats à ces tests.

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Pour conclure, les facteurs socio-économiques
ont un grand impact sur la réussite scolaire,
car ils sont présents dans le cadre de vie de
l’enfant. Il est donc indispensable face à une
telle subjectivité aux facteurs socio-
économiques, de redéfinir le système éducatif
pour qu’il soit adapté à tous les élèves et
permette une égalisation des chances de
succès de chacun d’entre eux. Afin de mieux
cerner le problème, il serait intéressant de
porter un regard sur les particularités de
l’enfant telles que l’immigration et les
barrières linguistiques dans certains cas.

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L'INFLUENCE DE LA FAMILLE ET DE L'IMMIGRATION SUR LA
RÉUSSITE SCOLAIRE DES ENFATS DE 6 À 12 ANS
Par Malena Rodriguez Rodino

La réussite scolaire est une valeur Ben ma mère apprécie quand j’apporte
importante au Québec. Celle-ci est de bonnes notes là. Ma mère, elle me
souvent inculquée auprès des élèves alors trouve intelligent, elle sait que je suis
qu’ils commencent l’école primaire. capable de faire quelque chose. Quand
Malgré cette valeur commune, il n’est pas j’apporte des 90, elle dit “Tu peux faire
rare de remarquer des différences dans mieux, je sais que tu peux faire mieux”
les résultats scolaires auprès d’enfants (Garçon arabo-musulman) (Kanouté et
issus d’une même classe. Les Lafortune, 2011, p. 86).
performances académiques peuvent être
influencées par plusieurs facteurs telle la En fait, les immigrants sont souvent
situation socio-économique de l’enfant, sa portés à vivre des problèmes d’intégration
motivation, le type de famille et bien professionnelle. Effectivement, en 2008, le
d’autres. Toutefois, le présent article ministère de l’Immigration et des
thématique porte plus précisément sur Communautés culturelles déclare que « 
l’influence du milieu familial et de c’est au Québec que les écarts [au niveau
l’immigration sur la réussite scolaire des du taux de chômage] entre les
enfants de 6 à 12 ans. L’anxiété de immigrants, la population totale et la
performance, le style parental, le type de population native sont les plus élevés et
famille ainsi que l’engagement scolaire que les emplois créés chez les immigrants
sont les quatre concepts abordés en lien vont principalement aux personnes âgées
avec la famille ainsi que l’immigration. de 55 ans et plus » (Kanouté et Lafortune,
2011, p.84). Cette situation créée alors
L’anxiété de performance (psychologie) se des instabilités économiques chez les
caractérise par un sentiment constant de émigrés, puisque le domaine de l’emploi
stress par rapport aux performances et à ne leur permet pas toujours d’accéder à
l’appréhension continuelle de résultats des postes bien rémunérés. Ce même
(source donnée par Nathalie Fréchette). Ce phénomène quant à lui est à son tour
phénomène peut évidemment influencer influencé par plusieurs évènements ; leur
les résultats scolaires. En effet, Kanouté et diplôme n’est pas reconnu au Québec,
Lafortune (2011) ont observé que les des préjugés, la non-maîtrise de la langue
enfants issus de l’immigration vivent et d’autres conduisent à de telles
souvent de l’anxiété de performance, conditions sociales. 
anxiété en partie créée par les parents
précisément. (p.86)

11
Ainsi les immigrants peuvent avoir tendance Ainsi chacun de ces styles parentaux aura ses
à vivre dans des situations précaires. De ce propres effets sur la réussite scolaire. Les
fait, les enfants issus de l’immigration ainsi jeunes dont les parents sont autoritaires
que les minorités visibles sont portés à vivre présentent certains comportements tels de
plus de pression de performance, car les plus faibles compétences sociales et
parents comptent précisément sur les études cognitives et moins d’autonomie.
de leur enfant pour sortir des conditions de Contrairement aux jeunes ayant des parents
vie précaires. Dans cette même étude de style autoritaire, ceux ayant des parents
réalisée à Montréal sur de jeunes immigrants, de style démocratique tendent à avoir une
les parents possédant un niveau d’éducation haute estime de soi, un niveau d’autonomie
postsecondaire font preuve « d’une exigence élevée et de hautes capacités cognitives et
soutenue ». En effet, ils se montrent sociales. Les enfants qui ont des parents de
particulièrement exigeants et vigilants sur la style permissifs quant à eux, tendent à avoir
réussite scolaire de leurs enfants. En des comportements plus irresponsables et
conséquence, les enfants tendent à auront plus de défis au niveau de leurs
développer de l’anxiété de performance qui à habiletés cognitives et sociales. Ces derniers
son tour, produisent un effet sur les résultats auront également moins d’autocontrôle. Il en
scolaires. L’effet dépend quant à lui du niveau résulte donc que les enfants avec des parents
d’anxiété de performance. (Kanouté et dits démocratiques performent mieux à
Lafortune, 2011, p.83-86). l’école que ceux qui ont des parents
autoritaires et permissifs. Ceux-ci présentent
Deslandes et Royer (1994) ont démontré que un plus grand taux de participation en classe,
le style parental (psychologie) est un facteur sont plus orientés à travailler et possèdent un
qui influence également la réussite scolaire regard positif sur leur image de soi dans un
(p. 65). Baumrind (1978) fut la première à cadre scolaire. Par ailleurs, le style parental
ressortir les trois principaux styles parentaux, démocratique influence positivement la
soit démocratique, autoritaire et permissif. performance scolaire de l’enfant, tandis que
Tout d’abord, les parents autoritaires sont les parents dits permissifs et autoritaires
qualifiés comme très exigeants et peu tendent à agir négativement sur celle-ci
sensibles dans la sphère relationnelle avec (Deslandes et Royer, 1994, p.66-67 ;
leur enfant. Les parents permissifs se McAndrew, Garnett, Ledent et Ungerleider,
caractérisent comme « peu exigeants et très 2008, p.192-193).
sensibles » et les parents démocratiques sont
distingués pour être « à la fois très exigeants
et très sensibles » (1978, cité dans Deslandes
et Royer, 1994, p.65-66).

12
Le type de famille (sociologie) a La dimension affective quant à elle
également un impact sur la réussite correspond à l’intérêt que porte l’élève à
scolaire. Dans une collecte de données l’école. Dans l’intérêt éducatif sont inclus
des US Cencus Bareau réalisés aux États- la valorisation de l’apprentissage et son
Unis en 2008, les résultats ont démontré attrait envers celui-ci. Finalement, la
que le type de famille avait une dimension cognitive se rapporte à
corrélation avec la réussite scolaire et le l’investissement, à l’apprentissage et à la
taux des suspensions des enfants. En volonté de l’enfant à fournir des efforts.
effet, les résultats suggèrent que les Elle concerne également les stratégies
enfants issus de famille monoparentale, métacognitives pratiquées lors de
donc une famille où il n’y a qu’un seul l’apprentissage (Archambault, 2015, p.1-
parent ou ayant un tuteur, ont un plus 2). La famille a un rôle assez éminent sur
haut taux de suspensions et d’échec l’engagement scolaire. En effet,
scolaire (10,2 % et 13,4 %) contrairement dépendamment des valeurs et croyances
aux enfants de familles ayant deux de la famille, celle-ci aura une influence
parents qu’ils soient mariés ou non (4,9 sur l’engagement scolaire. Par la suite,
%). Par ce fait, d’un point de vue celui-ci influencera sa performance
sociologique, cette étude démontre une scolaire. Selon Alexandre et al., (1994, cité
propension à l’instabilité de cohabitation dans Davis-Kean, 2005, p.294) les parents
et de figure parentale stable chez les doivent être capables d’inculquer des
familles monoparentales contrairement attentes et croyances positives et réalistes
aux familles nucléaires. En effet, ce aux enfants afin de créer un
phénomène explique d’une part comment environnement propice à fournir des
il affecte négativement les résultats efforts lors de l’apprentissage. Halle et
scolaires, puisque l’étude démontre que al., (1997, cité dans Davis-Kean, 2005,
l’absence du père ou d’une mère peut p.294) mentionnent que, les parents qui
influencer négativement le bien-être valorisent l’école et ont des attentes
social et affectif de l’enfant. Ce qui peut élevées face aux résultats scolaires
comme démontré, alors à leur tour, prédisent souvent de bonnes
affecter la réussite scolaire et le taux de performances scolaires. Le contraire
suspension (Egalite, 2016, p.1-5 »). reflète également l’engagement de
l’élève ; les familles qui accordent peu
L’engagement scolaire (psychologie) d’importance à l’école et ne valorisent pas
influence également considérablement la la scolarisation mènent à des résultats
réussite scolaire. Celui-ci est caractérisé plus faibles. Effectivement, les enfants
par trois grandes dimensions, soit influencés par les croyances de leurs
comportementale, affective et cognitive. parents accordaient beaucoup moins
La dimension comportementale d’importance à l’engagement scolaire. Dès
correspond aux comportements de lors, les valeurs et croyances que portent
conformité qu’a l’élève concernant l’école. les familles sur l’école exercent une
Ils sont par exemple : être ponctuel et influence sur l’engagement scolaire qui
assidu au cours, se comporter par la suite lui aussi aura un impact sur
correctement socialement parlant, les performances académiques de
répondre aux consignes et effectuer les l’enfant (Davis-Kean, 2005, p. 294-297).12
directives.
13
En conclusion, bien que la génétique et
l’hérédité aient une influence sur les
résultats scolaires, il y a plusieurs facteurs
extérieurs qui ont également si non bien
plus d’influence. Ainsi, des phénomènes
dont l’anxiété de performance vécue par
les immigrants auront des conséquences
sur les performances académiques. Il va
de même pour les jeunes issus de
certains types de familles qui seront
portés à avoir des comportements à
connotation négative ou positive. Le style
parental et l’engagement scolaire sont
également d’autres concepts qui exercent
une influence chez les jeunes. De telles
recherches peuvent mener à d’autres
questionnements. Le présent article
thématique se concentrait sur les enfants
québécois ou ayant immigré au Québec.
Toutefois, il peut être intéressant de se
demander si le même phénomène se
reproduit chez les autres enfants issus
d’un autre pays ainsi que chez les enfants
ayant immigré ailleurs que dans le
Canada.

14
LA LITTÉRACIE AU PRIMAIRE
Par Hugo Dauray

Pour certains élèves, la réussite scolaire Celui-ci est composé de l’ensemble des
au primaire impose un défi monumental. termes appris, compris et utilisés
Plusieurs facteurs individuels et sociaux (Charron et al., 2011, p. 244-245).
peuvent faciliter ou compliquer la Cependant, ce dernier ne sert à rien sans
scolarisation. Les examens et les travaux la sémantique, car celle-ci introduit le
étant à remettre à l’écrit, la littéracie, soit sens dans les mots (Bouchard 2010, dans
l’ensemble des connaissances de lecture Charron et al., 2011, p. 246). En troisième
et d’écriture, influence grandement cette lieu, les phrases ont besoin de
réussite (Druide informatique, 2019). Le morphologie et de syntaxe pour infuser
développement littéraire de l’âge de 6 à 9 du sens dans les mots et dans les
ans, les effets des précurseurs de celui-ci phrases. La majorité des termes sont
et la période de 9 à 12 ans seront sécables en différentes parties comme les
abordés. préfixes, les racines des mots et les
L’évolution littéraire des enfants de 6 à 9 suffixes. La morphologie renvoie à ces
ans peut être scindée en deux parties, trois parties soit à la construction du mot.
soit sur le plan de l’oral et celui de l’écrit et La syntaxe réfère au placement des
de la lecture. Pour commencer, l’enfant termes de la phrase afin que celle-ci
apprend à parler. Cependant pour exprime du sens (Charron et al., 2011, p.
assimiler et utiliser le langage oral, il faut 247-248). Finalement, la pragmatique
pouvoir produire et manipuler des sons, renvoie à l’usage de ce qu’il a appris tout
se construire une banque de mots et en prenant compte du contexte dans
comprendre ceux-ci, de mettre ces lequel celui-ci se situe (Dardier 2004, dans
termes en phrases et enfin de les utiliser Charron et al., 2011, p. 248). Une fois que
pour communiquer. Les sons sont l’enfant peut utiliser toutes ces
composés de deux éléments soit la compétences efficacement, celui-ci peut
phonétique et la phonologie (Charron, commencer sa littéracie.
Bouchard, et Bégin, 2011, p. 244). La
phonétique porte sur les sons faits par
l’appareil phonatoire humain alors que la
phonologie se réfère à la façon dont le
jeune organise les sons (Bouchard 2010,
dans Charron et al., 2011, p. 244). Ce sont
les fondations de l’oral et dans la grande
majorité des cas, l’enfant en a déjà une
base solide. Celui-ci accroit ses capacités
à émettre et à changer les sons qu’il
produit de façon volontaire et contrôlée.
Ensuite pour les mots, l’enfant doit se
construire un vocabulaire et développer
de la sémantique.

15
Toutefois, il existe des précurseurs qui Les jeunes ont besoin de la conscience
peuvent prédire, jusqu’à un certain point, phonologique pour entrer dans la lecture
un bon développement de la littéracie. et l’écriture, c’est-à-dire de pouvoir utiliser
Les plus importants sont la conscience de façon consciente et volontaire les
phonologique, le nommage rapide et unités de la langue orale (Bouchard et
automatisé, la connaissance des lettres et Charron 2008, dans Charron et al., 2011,
le langage oral (Fricke, Szczerbinski, Fox- p. 250). Cette dernière ne permet pas à
Boyer et Stackhouse, 2015, p. 2). Ceux-ci elle seule de lire et écrire, mais il est
sont tous appris avec la famille, le service impossible sans celle-ci de mettre en
de garde, soit les personnes que le jeune place les mécanismes de décodage
fréquente régulièrement avant l’entrée à primordiaux au début de l’apprentissage
l’école d’où l’importance de son groupe de la lecture et de l’écriture (Boudreau
primaire (sociologie). La conscience 2005, dans Charron et al., 2011, p. 250).
phonologique permet de manipuler les L’importance de la compréhension des
unités phonétiques par exemple les unités de la langue comme la syllabe, la
syllabes (Fricke et al., 2015, p. 4). Des rime et la voyelle est considérable. Puis, le
complications en ce qui concerne les jeune doit percevoir la présence de l’écrit
précurseurs peuvent se manifester. Les dans la vie de tous les jours. Le taux de
enfants en difficultés à l’égard de l’oral en réussite des enfants qui ont une bonne
ont aussi avec les autres précurseurs. idée de l’importance et l’utilité de l’écrit
Une pauvre conscience phonologique est plus élevé à la fin de la première
affecte le développement de la littéracie année (Chauveau 1997 et Dahl 1991,
au point de vue des mots ce qui affecte la dans Charron et al., 2011, p. 253).
compréhension en lecture plus tard L’écolier doit ensuite avoir une
(Hulme, Nash, Gooch, Lervåg, et Snowling, connaissance des lettres et une
2015, p. 8). Le groupe primaire influence compréhension du principe alphabétique,
beaucoup le langage oral de l’enfant. La c’est-à-dire de savoir le nom des lettres et
bonne qualité de ce dernier augmente les sons qu’ils produisent ensemble
donc les chances d’un bon (Charron et al., 2011, p. 255-256). Le
développement de la littéracie plus tard. niveau de littéracie chez l’élève au
primaire évolue durant sa scolarisation.
Celui-ci passe du lecteur « en émergence »
qui reconnait des mots, mais n’arrive pas
à lire et manque la compréhension du
principe alphabétique, jusqu’au lecteur
confirmé qui utilise des stratégies de
compréhension assez complexes
(Charron et al., 2011, p. 260). Le jeune fait
donc un apprentissage (psychologie) sur
le plan des processus cognitifs
nineteen.
(psychologie). L’élève apprend de ses
expériences cognitives et progresse dans
year two thousand and
nineteen.
November,
year two thousand and
Presented on the 27th of
November,
Presented on the 27th of
inside a team work in 2019. 
from everyone in a book
inside a team work in 2019. 
for hiding her trans girl name
from everyone in a book
for hiding her trans girl name
ANNABELLE

sa maitrise de la lecture.
ANNABELLE
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L’enfant de 9 à 12 ans a beaucoup appris Les difficultés de compréhension des
sur le plan de l’oral. En général, l’élève enfants en lecture renvoient donc à savoir
rendu à ce niveau prononce bien tous les quand ils ne comprennent plus, à utiliser
sons de sa langue. Grâce à la lecture, des connaissances en dehors du texte et
celui-ci enrichit son vocabulaire de façon à voir comment les propos sont liés dans
assez impressionnante. Les enfants de cet une phrase. Pour l’écriture, le modèle de
âge peuvent comprendre les expressions Hayes et Flower est enseigné dès le
grâce au contexte dans lequel elles sont primaire. Ce modèle sépare l’écriture d’un
dites contrairement à ceux plus jeunes texte en trois étapes soit la planification,
qui ont plus tendance à prendre le sens la rédaction et la révision (Charron et al.,
propre des mots. La plupart d’entre eux 2011, p. 452-453). Ce processus n’est pas
communiquent sans difficulté dans les beaucoup ancré chez les jeunes
situations de tous les jours et ils peuvent (Berninger et Swanson 1994 et Kellog
même appréhender l’ironie dans 2008, dans Charron et al., 2011, p. 454).
certaines situations (Charron et al., 2011, L’élève ne planifie généralement pas et
p. 436-439). est porté à rédiger ce qui lui vient en tête
tout de suite (Fayol 1997, dans Charron et
Le but de la lecture est de comprendre le al., 2011, p. 454). Les jeunes éprouvent
contenu en construisant un film mental beaucoup de difficulté à écrire de façon
de ce qui est écrit (Durkin 1993, De La structurée et leurs révisions sont limitées
Haye et Bonneton-Botté 2009, dans (Charron et al., 2011, p. 454-455). Les
Charron et al., 2011, p. 442). Dans enfants progressent donc grandement
certains cas, les élèves n’arrivent pas à sur le plan de la lecture et de l’écriture au
déchiffrer le contenu de ce qu’ils lisent. Il y cours de leur scolarisation, cependant la
a trois types de difficultés pour la maitrise de la langue est une tâche qui
compréhension en lecture soit les prend toute une vie.
marques linguistiques, les inférences et la
gestion de celle-ci (Oakhill 1994, dans Le développement de la littéracie de 9 à
Charron et al., 2011, p. 443). Les marques 12 ans, les précurseurs et la littéracie de 6
linguistiques incluent les anaphores, des à 9 sont tous intéressants à connaitre
mots qui remplacent d’autres mots et les pour comprendre comment les
connecteurs, des termes qui relient deux compétences de lecture et d’écriture se
propos. Les inférences sont de développent chez les enfants. Étant
l’information indirectement donnée par le donné l’importance de ces compétences
texte, mais qui est possible de déduire littéraires pour la réussite scolaire, l’étude
avec l’expérience. La gestion dans la de celles-ci permet de mieux
lecture réfère au fait de se rendre compte accompagner les jeunes dans leur
qu’il y a perte de compréhension pendant développement personnel. Il serait
la lecture (Charron et al., 2011, p. 444- intéressant de réaliser une étude
445, 447, 449). longitudinale sur l’effet des précurseurs
chez les enfants francophones. Dans le
but de confirmer ou infirmer l’hypothèse
que les précurseurs ont les mêmes
impacts dans la langue française que
dans la langue anglaise.

17
Les articles sur l'activité
Présentation du partenaire
L’arrière-boutique d’Édouard situé au 540 rue King-George Longueuil (Québec) a pour
mission d’aider les jeunes de la quatrième jusqu’à la sixième année vers la réussite
scolaire. Les autres buts de celle-ci sont d’agir auprès de ceux-ci, de développer la
confiance en soi, d’augmenter la persévérance scolaire et de mobiliser les étudiants
cégépiens. L’arrière-boutique d’Édouard offre gratuitement des activités et des projets
amusants favorisant la lecture et l’écriture. Une collation provenant de dons est aussi
offerte. Le service est offert aux enfants fréquentant les écoles primaires situées dans
des secteurs défavorisés de la ville de Longueuil soit les écoles Bourgeoys-Champagnat,
Adrien-Gamache et Lionel-Groulx. Notre contact s’appelle Isabelle Arnaud, elle est
l’agente d’administration de l’arrière-boutique d’Édouard et anime les activités de
l’arrière-boutique (http://arriereboutique.cegepmontpetit.ca/).

Présentation de l’activité
Dans le cadre du cours de DIASH, notre équipe devait se rendre à l’Arrière-boutique
d’Édouard, afin d’observer de façon participante la population visée dans notre recherche.
Pour ce faire, on devait s’adonner à des activités bénévoles dans un but académique et
récréatif. En fait, chaque rencontre durait trois heures et se tenait du lundi au vendredi après
l’école des enfants, soit 4 heures. Notre rôle principal consistait à donner un coup de main à
Isabelle l’organisatrice, et par la même occasion, observer les réalités présentes dans ce
microcosme du milieu scolaire.

Tout d’abord lorsque nous arrivions à l’arrière-boutique d’Édouard, il nous fallait préparer le
cadre avant l’arrivée des enfants. L’on devait apprêter les éléments nécessaires à la collation.
Pour la plupart du temps, cette étape consistait à laver et à couper les fruits ou les légumes.
Nous dressions également les tables ; nous mettions les nappes, déposions les plateaux de
collations, les gobelets et les pichets d’eau. Ensuite, nous allions chercher en marchant les
enfants à leur école soit Adrien-Gamache, Lionel-Groulx ou Bourgeoys-Champagnat pour les
amener à l’Arrière-boutique. D’ailleurs, cette étape s’avérait importante, car elle nous
permettait d’observer l’implication des parents, tandis que certains parents venaient voir leurs
enfants avant leur départ d’autres n’étaient carrément pas là. La routine commençait alors à
l’arrivée à l’arrière-boutique. Ils mangeaient la collation.

18
Ensuite, les enfants avaient droit à des activités d’éveil pendant quelques minutes. Celles-ci
se composaient de la danse et d’une autre activité organisée par l’animatrice. Pour la suite
des activités, la classe se séparait en trois groupes. Il est important de noter que chaque
jour l’ordre et les membres des groupes varient afin que chaque enfant ait la chance de
s’adonner à chacune des activités proposées.

Le premier groupe se consacrait à des activités en lien avec la littérature avec Isabelle afin
de développer et améliorer leurs capacités littéraires. Le second groupe avait une période
dédiée aux jeux à l’ordinateur. Et enfin, le dernier groupe pouvait jouer à des jeux de
société. Toutefois, il est important de noter que les devoirs primaient avant toute autre
activité. À ce moment-là, nous les aidions à compléter leurs devoirs. En conclusion, toute
cette activité avait pour but stimuler les enfants dans un cadre propice à l’apprentissage et
au divertissement avec le personnel et l’environnement adéquat.

Bilan de l’activité
Nous avons eu la chance de côtoyer deux groupes de jeunes provenant de plusieurs
endroits différents, dont l’Afrique, l’Amérique du sud et l’Europe. Ces jeunes proviennent
de familles qui ont une situation financière précaire, puisque ces derniers venaient de
deux écoles primaires défavorisées. Ils sont tous en 4e et 5e année, ils sont donc âgés
entre 9 et 11 ans. Les groupes étaient composés d’environ 25 jeunes, il y a avait autant
de filles que de garçons. À chaque rencontre, les élèves étaient séparés en 3 groupes. Le
premier groupe jouait aux ordinateurs. Le deuxième groupe avait un temps libre et avait
la possibilité de jouer à des jeux de société ou de dessiner sur un tableau. Le troisième
groupe avait un temps avec l’animatrice, Isabelle Arnaud (agente d’administration de
l’arrière-boutique), et discutait avec elle.

Pendant l’activité, l’objectif de départ est d’observer et d’établir des liens avec ces
enfants tout en faisant des activités avec eux, donc jouer à des jeux de société, dessiner
et discuter. Les enfants étaient enthousiastes et accueillants lorsqu’ils nous voyaient. Ils
semblaient contents de nous voir et la majorité semblait déçue lorsqu’ils ont su que
nous allions être présents que pendant 4 rencontres. En ce qui concerne leur
participation, ils nous posaient plusieurs questions et semblaient curieux d’en savoir
plus sur nous (et de la raison de notre présence). Il pourrait arriver qu’on invitait des
enfants à jouer avec nous et ils préféraient être dans leurs affaires. Quant à l’attitude
des jeunes, ils semblaient davantage intéressés par les ordinateurs et les jeux de
société, ils portaient moins attention aux livres et tout ce qui concerne l’école (les
devoirs, etc.).

19
Nous avons rencontré une difficulté en lien avec la planification, en effet dû à nos horaires
variés, nous n’avons pas pu aller en même temps à l’activité, donc nous avons vu plusieurs
groupes différents. Aussi, il arrivait par moment que les enfants parlaient énormément et
n’écoutaient pas toujours lorsque l’animatrice demandait le silence. Toutefois, on ne
changerait pas la façon dont les événements se sont produits. Si l’activité était à refaire,
nous aurions voulu passer plus de temps avec les jeunes, afin d'apprendre à mieux les
connaître. En général, nous avons atteint les objectifs de départ.

20
Bibliographie générale

Document pdf
 
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Charron, A., Bouchard, C. et Bégin, C. (2011) J’apprends à lire et


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« Le domaine scolaire durant 
les dernières années en quelques

?
chiffres. »
«5068 587 était le nombre total d'élèves inscrits à un
programme public d'enseignement primaire ou secondaire» (Statistique
Canada, 2018, paragr. 1).

«721 100 était le nombre total d'enseignants, de professeurs et de conseillers


au Canada en 2016 » (Statistique Canada, 2018, paragr.8).

«84 % était la proportion de femmes parmi tous les enseignants au primaire et


au préscolaire au Canada en 2016 » (Statistique Canada, 2018, paragr.9).

«242 845 était le nombre d'enseignantes au primaire et au préscolaire au


Canada en 2016» (Statistique Canada, 2018, paragr.9).

«1 688 $ était le chiffre des dépenses moyennes liées à l'éducation effectuées


par l'ensemble des ménages au Canada en 2016» (Statistique Canada, 2018,
paragr. 12).

«Les notes des élèves des écoles secondaires privées aux examens normalisés
étaient de 8 % à 9 % supérieures à celles des élèves des écoles secondaires
publiques» (Statistique Canada, 2018, paragr.3) .

«428 625 était le nombre d'élèves du primaire et du secondaire inscrits à des


programmes d'immersion en français en 2015-2016 » (Statistique Canada,
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