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le caractère d'un champ vectoriela, c'est-à-dire caractérisée par la donnée d'une norme, d’une
direction et d’un sens, définie en tout point de l'espace et permettant de modéliser et quantifier les
effets magnétiques du courant électrique ou des matériaux magnétiques comme les aimants
permanents.
La présence du champ magnétique se traduit par l'existence d'une force agissant sur les charges
électriques en mouvement (dite force de Lorentz) et par divers effets affectant certains matériaux
(diamagnétisme, paramagnétisme, ferromagnétisme, etc.). La grandeur qui détermine l'interaction entre
un matériau et un champ magnétique est la susceptibilité magnétique.
Les différentes sources de champ magnétique sont les aimants permanents, le courant électrique
(c'est-à-dire le déplacement d'ensemble de charges électriques), ainsi que la variation temporelle
d'un champ électrique (par induction électromagnétique).
Sauf exception, cet article traite du cas du régime statique ou indépendant du temps, pour lequel le
champ magnétique existe indépendamment de tout champ électrique, soit en pratique celui créé par les
aimants ou les courants électriques permanents. Toutefois, en régime variable, c'est-à-dire pour des
courants électriques non permanents, ou des champs électriques variables, le champ magnétique créé,
lui-même variable, est la source d'un champ électrique, et donc ne peut être considéré de façon
indépendante (cf. champ électromagnétique).
Ferrofluide soumis à un champ magnétique. Au-delà d'une valeur seuil du champ magnétique, il devient plus
favorable énergétiquement pour la surface libre d'adopter un profil avec des pointes, en dépit de la gravité et de
la tension superficielle du fluide qui favorisent une interface plane.
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Antiquité[modifier | modifier le code]
Dès le VIe siècle av. J.-C., les philosophes grecs décrivaient — et tentaient d'expliquer — l'effet de
minerais riches en magnétite. Ces roches étaient issues entre autres de la cité de Magnésie : elle
donna son nom au phénomène.
L'aiguille « Montre-sud » est mentionnée pour la première fois au XIe siècle par Shen Kuo et, même s'il
y a des attestations de la connaissance de l'aimant en Chine3 dès le IIIe siècle av. J.-C., le problème du
magnétisme terrestre apparaît beaucoup plus tard. L'utilisation de la boussole dans les techniques
de navigation daterait du XIIe siècle et son usage exact reste à préciser du fait d'une navigation
essentiellement côtière à cette époque3. Les boussoles faisaient usage du champ magnétique
terrestre, qui se trouve être aujourd'hui à peu près aligné avec l'axe de rotation terrestre, raison pour
laquelle une boussole, en indiquant le pôle magnétique, indique aussi (quoique approximativement) la
direction du pôle géographique terrestre.
En Occident, Pierre de Maricourt fut l'un des premiers à travailler sur le magnétisme et publia, en 1269,
son Epistola de Magnete à peu près à la même époque que les savants chinois. Au-delà du simple
problème des priorités, il serait intéressant de savoir comment certaines techniques ont pu voyager et
s'il n'est pas possible que des développements parallèles, et chronologiquement presque concomitants,
se soient produits3.