Vous êtes sur la page 1sur 3

FECAFOLIES TO DELIVER THE GOOD OR FOOD : LE COMEX FECAFOOT SOUS L’ÉTAU DE ETOO.

Ce n’est pas demain la veille, la fin des frasques et chroniques fracassantes de la FECAFOOT.
La dernière réunion du COMEX de cette instance faîtière adossée aux derniers développements
autour d’elle vient de nous donner du grain à moudre en Cameroonianess.

Son déroulement, rapporté ou transpirant de son communiqué final et les prises de positions sont un
condensé de camerouniaiseries qu’on retrouve avec beaucoup plus de passion encore que dans la vie
politique.

Comment tout un Comité Exécutif peut-il connaître en histoires de chiens écrasés pour en débattre et
en sortir une résolution qui vient jeter davantage l’huile dans le feu ?
Comment tout un Comité Exécutif est incapable ou évite de se prononcer sur un sujet délicat et
glissant pour donner un ultimatum à son Président d’aller provoquer la bagarre avec un panier d’œuf
sur la tête ? Ou au dessus comme une épée de Damoclès, le TAS.
Comment une Fédération veut compter sur la popularité de son président afin d’user du populisme
pour se sauver d’une éventuelle disqualification inscrite dans son destin ?
Comment des gens prétendent-ils se prévaloir de leur propre turpitude et en faire un élément de
défense offensive ?

Suspendre l’un de ses membres en la personne du très politiquement taquin Guibai Gatama est une
hérésie au regard de l’épiphénomène qu’est l’identification d’un joueur à sa région.
Une simple observation aurait suffi, en tant que membre de la FECAFOOT, pour cette tendance
répandue que je classe plus dans les dérives de la « tribalité » que du tribalisme évoqué.

En quoi exalter et réclamer la filiation d’un joueur de l’équipe nationale est-il nouveau ou
particulièrement nocif ?
Il est courant de dire et rappeler, il plaît à certains ou ne gène pas grand monde que les Lions à une
époque avaient une ossature essentiellement d’un groupe, au point d’en avoir fait le groupe
dépositaire de l’ADN du football au Cameroun. Qui s’en plaint outre mesure.

Et comme l’exercice mémoriel dans ce pays est toujours partiel au profit de nouveaux rois, évoquer
des noms et l’appartenance de ceux qui auraient jusque là écrit ou contribué significativement à
l’écriture des belles pages du football camerounais et français n’aurait-il pas fait lever les boucliers ?
Mbappe Leppe, Mbette Isaac, Moukoko de Confiance, Tokoto Jean Pierre, Ndoumbe Mondo, Njoh Lea
Père et fils, les frères Manga Guy, Ndoumbe Lea, Bekombo François, Ename, Mangamba Adalbert, Lea
Eyoum Charles, Ekoulle Eugène, Ebongue « Bouboul », Ekeke Eugène, Makanaky, Eyobo « Gachis »,
Mboma Dem, Djemba Djemba, Moukandjo, Toko Ekambi, sans oublier Kyllian Mbappe, j’en poublie…

Ailleurs Ndonga, Ndongo, Abega « Docteur », Mve Emmanuel, Mbida « Arantes », Mama Jean Louis,
Jean Louis Mfede, Marc Vivien Foe, Ondoua, Onana, les frères Ekoto, et j’en passe…
Et comment ne pas comprendre que ceux dont la liste est maigre puissent s’enthousiasmer de leur
contribution à cette gloire collective et surligner le nom des leurs sur les pages de l’équipe nationale ?

L’équipe nationale n’est pas l’assemblée nationale, mais il ne faut pas se cacher la vérité avec les
doigts. La sélection ou la célébration des joueurs n’a toujours pas été exempte de relents de
tribalisme ou de népotisme.
Tout comme les réclamations ou critiques à connotations tribales n’échappent qu’à ceux qui en sont
maîtres et habitués pour ne plus s’en rendre compte.

Mboma avait été privé d’un Mundial à la suite d’une marche à connotation quasi-tribale. On connaît
le sort jadis réservé aux joueurs de l’Union de Douala et particulièrement Ekoulle dans les Lions.
Rivalité inter-clubs dira-t-on.

Aujourd’hui, les accusations de tribalisme ou de favoritisme sont mise en sourdine parce qu’un
groupe y est depuis quelque temps surreprésenté.
Il n’y a qu’à voir le profil de la majorité des défenseurs de Choupo Moting pour se demander si les
commentaires sont identitairement innocents. On pourrait dire autant d’autres cas d’autres identités.
Le football n’éteint pas l’instinct tribal encore bien encré dans la conscience des camerounais.
Les victoires des Lions ne sont qu’un arbre qui cache la forêt de relents tribalistes.

Ce n’est donc pas en surfant sur du populisme et l’identitairement correct que Samuel Etoo
consolidera son siège de Président. Il sera SURLIVE pour un temps par les LECHEURS friands du Bling-
bling, il sera adoubé tout le temps par des fanatiques et passionnés surtout apparentés, mais il sera
LACHE après-temps par ces Lécheurs qui ne franchiront qu’un pas pour le LYNCHER.
Plus haut il le sera hissé, plus dure sera la chute.

Et c’est à ce moment que nous autres le soutiendront aveuglement. Car nous aurions vu avant et
fermeront les yeux face à la perfidie.

Le capitanat des Lions n’est qu’un tout petit exercice de gestion d’un groupe. Une fédération, c’est
déjà Grandeur Nature, et un pays, un devoir.
Voilà que des revendications fusent sur l’équilibre régional ou linguistique francophone/Anglophone
dans les nominations au Bureau.
Agbor Nkongho s’en fait le porte parole. A tort ou à raison ?

En attendant que la période de grâce épuisée, on n’entende que le Président et le SG sont du même
« village », qu’on décompte les membres du Bureau et commissions de la même aire tribale. Ai-je déjà
entendu parler de Dinally ?

Il est plus facile de joueur au football, il est limpide, les règles sont claires et connues de tous.
La gouvernance est tout autre chose, surtout politique et administrative.

A peine quelques semaines et de nombreuses maladresses et erreurs, j’espère pas de gestion


financière.
L a toute nouvelle voiture a perdu les freins en pente douce. Arrêtez-la avant la forte descente.

Vous aimerez peut-être aussi