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4.7
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Mais il y a plus grave : aucune information, non contrôlée par le pouvoir communiste, n’a
réellement filtré sur la catastrophe épidémiologique. La moindre critique a été durement
sanctionnée et de nombreuses voix se sont élevées pour contester une « camarilla » dont le but
principal est de se maintenir dans ses privilèges. Hier matin encore on annonçait que plusieurs
journalistes avaient été expulsés et qu’un éditeur contestataire, sino-suédois, Gui Minhai, était
condamné à dix ans de prison. Dans les camps de concentrations où est parquée la minorité
Oïghour on s’inquiète d’un possible foyer de l’épidémie qui ferait alors de terribles ravages
dans ces populations martyres.
Dans ces conditions, on s’étonne que personne dans notre campagne électorale locale ne
critique la récente installation de l’Institut Confucius en centre-ville de Pau, 9 rue Valéry
Meunier. L’Institut a été inauguré en présence de l’ambassadeur de Chine et du maire qui ne
manque jamais de se poser en défenseur de la morale en politique et des Droits de l’Homme.
L’Institut nous l’avons déjà montré ici n’est rien d’autre qu’un instrument de propagande du
régime totalitaire chinois. Comme l’écrit Sud-Ouest avant son inauguration: « Il aura pour
mission d’irriguer la ville de culture chinoise et de bâtir des échanges avec l’Asie ». Suivant
ce programme, ses permanents animaient les halles de Pau il y a quelques jours.
Un spécialiste de la Chine le signale sur son blog https://blogs.mediapart.fr/silk-
road/blog/081219/comment-les-instituts-confucius-constituent-une-menace-pour-la-liberte-
academique : « Les instituts Confucius ont un thème commun : la suppression totale des
discussions sur trois thèmes commençant par «T»: Tiananmen, Tibet et Taïwan. (…) Rachelle
Peterson, directrice des politiques de la National Association of Scholars, basée aux États-
Unis, a déclaré que les instituts Confucius représentaient un « programme politique subversif
supervisé par le gouvernement chinois », tandis que Tao Zhang, un conférencier de
l’Université de Nottingham Trent, était « stratégiquement placé dans diverses universités
étrangères, ce qui permettait aux autorités chinoises de s’imposer en exerçant un contrôle sur
les programmes d’étude de la Chine. »
Et l’article se conclut ainsi (…) «il existe une menace non seulement pour l’intégrité de nos
institutions aujourd’hui, mais également pour l’avenir de l’enseignement supérieur de tous
les pays libres». C’est certainement une raison d’agir ».
Pierre Vidal