Vous êtes sur la page 1sur 3

1 […] Une barbiche noire taillée en pointe - un bouc - ornait son menton.

Et ses yeux étaient d'une


merveilleuse limpidité. Ils semblaient vous lancer des regards complices pleins d'étincelles. Tout
son visage était, pour ainsi dire, illuminé de gaieté, de bonne humeur.[...]
Tous ses mouvements étaient rapides comme ceux de l’écureuil. Oui, c’était bien ça, il
ressemblait à un vieil écureuil vif et malicieux. [...]

Roald Dahl, citation de Charlie et la chocolaterie


(Gallimard)

2 […] Leur institutrice s’appelait Mlle Candy et devait être âgée d’environ vingt-trois ou vingt-
quatre ans. Elle avait un ravissant visage ovale et pâle de madone avec des yeux bleus et une
chevelure châtain clair. Elle était si mince et si fragile qu’on avait l’impression qu’en tombant elle
aurait pu se casser en mille morceaux. […]

Roald Dahl, citation de Matilda


(Gallimard)

3 […] Legourdin, la directrice, était d’une autre race : c’était une géante formidable, un monstrueux
tyran qui terrorisait également élèves et professeurs.
[…] Lorsqu’elle fonçait - Mlle Legourdin ne marchait jamais ; elle avançait toujours comme un
skieur, à longues enjambées, en balançant les bras -
[…], et si un groupe d’enfants se trouvait sur son passage, elle chargeait droit dessus comme un
tank, projetant les petits de part et d’autre.[…]

Roald Dahl, citation de Matilda


(Gallimard)

5 […] Daniel était petit et rondouillard, blond et rose. [...]. Et il avait le teint coloré, alors qu’il
n’aimait pas le grand air.[...] Le plus souvent, Daniel était dans son coin, les yeux mi-clos et il
suçait son pouce. On aurait pu croire qu’il allait s’endormir.
[…] A quoi pensait-il, il ne le disait jamais.
Quand on lui demandait, il faisait des réponse évasives : « Je réfléchis, comme ça ».
[...]Voilà pourquoi on appelait Daniel le « Penseur ».

Christine Nostlinger, citation de de Le penseur mène l’enquête


(Flammarion)

6 […] C’était un laideron, petit et maigre, avec un nez en trompette, rouge et brillant. Ses joues
larges avaient un teint sale. Les yeux enfoncés disparaissaient presque derrière des pommettes
osseuses et saillantes. Ce visage était encadré de cheveux mi-longs, bruns et raides comme des
baguettes de tambour… L’ensemble de sa silhouette paraissait anguleux et maigre.[…]

Anne-Marie Selinko, citation de J'étais une jeune fille laide


(Gallimard)

7 […] Nous n’essayerons pas de donner au lecteur une idée de ce nez tétraèdre, de cette bouche en
fer de cheval, de ce petit œil gauche obstrué d’un sourcil roux en broussailles, tandis que l’œil
droit disparaissait entièrement caché sous une énorme verrue, de ces dents désordonnées,
ébréchées ça et là, comme les créneaux d’une forteresse, de cette lèvre calleuse, sur laquelle une
de ces dents empiétait comme la défense d’un éléphant, de ce menton fourchu, et surtout de la
physionomie répandue sur tout cela, de ce mélange de malice, d’étonnement et de tristesse.[…]
Victor Hugo, Notre Dame de Paris
8 […] Le vieux soldat était sec et maigre. Son front, volontairement caché sous les cheveux de sa
perruque lisse, lui donnait quelque chose de mystérieux. Ses yeux paraissaient couverts d’une taie
transparente : vous eussiez dit de la nacre sale dont les reflets bleuâtres chatoyaient à la lueur des
bougies. Le visage pâle, livide et en lame de couteau, s’il est permis d’emprunter cette expression
vulgaire, semblait mort. Le cou était serré par une mauvaise cravate de soie noire. […] Les bords
du chapeau qui couvrait le front du vieillard projetaient un sillon noir sur le haut du visage. Cet
effet bizarre, quoique naturel, faisait ressortir, par la brusquerie du contraste, les rides blanches,
les sinuosités froides, le sentiment décoloré de cette physionomie cadavéreuse. […]
Honoré de Balzac, Le Colonel Chabert

9 [...] Ce qu’elle avait de beau, c’étaient les yeux : quoiqu’ils fussent bruns, ils semblaient noirs à
cause des cils, et son regard arrivait franchement à vous avec une hardiesse candide.
[…] Son cou sortait d’un col blanc, rabattu. Ses cheveux, dont les deux bandeaux noirs
semblaient chacun d’un seul morceau, tant ils étaient lisses, étaient séparés sur le milieu de la tête
par une raie fine, qui s’enfonçait légèrement selon la courbe du crâne ; et, laissant voir à peine le
bout de l’oreille, ils allaient se confondre par derrière en un chignon abondant, avec un
mouvement ondé vers les tempes, que le médecin de campagne remarqua pour la première fois de
sa vie. Ses pommettes étaient roses.[…]
Gustave Flaubert, Madame Bovary

10 […] Elle n'était pas très jolie à cause de ses dents un peu écartées, de son nez un peu trop
retroussé, mais elle avait la peau très blanche avec quelques taches de douceur, je veux dire de
rousseur. Et sa petite personne commandée par des yeux gris, modestes mais très lumineux, vous
faisait passer dans le corps, jusqu'à l'âme une grande surprise qui arrivait du fond des temps.[…]
Jules Supervielle, citation de L'enfant de la haute-mer
(Gallimard)

11 […] Le vieil homme était maigre et sec, avec des rides comme des coups de couteau sur la nuque.
Des taches brunes causées par la réverbération du soleil sur la mer des Tropiques marquaient ses
joues ; elles couvraient presque entièrement les deux côtés de son visage ; ses mains portaient les
entailles profondes que font les filins au bout desquels se débattent les lourds poissons... Tout en
lui était vieux, sauf son regard qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer.[…]
Ernest Hemingway, citation de Le vieil homme et la mer
(Gallimard)

12 […] Ugolin venait d'atteindre ses vingt-quatre ans. Il n'était pas grand, et maigre comme une
chèvre, mais large d'épaules, et durement musclé. Sous une tignasse rousse et frisée, il n'avait
qu'un sourcil en deux ondulations au-dessus d'un nez légèrement tordu vers la droite, et assez fort,
mais heureusement raccourci par une moustache épointée qui cachait sa lèvre ; enfin ses yeux
jaunes, bordés de cils rouges, n'avaient pas un instant de repos, et ils regardaient sans cesse de
tous côtés, comme ceux d'une bête qui craint une surprise. […]
Marcel Pagnol, citation de Jean de Florette
(Editions de Provence)

13 […] Il était une fois un ogre, un vrai géant, qui vivait tout seul. Comme la plupart des ogres, il
avait des dents pointues, une barbe piquante, un nez énorme et un grand couteau. Il était toujours
de mauvaise humeur et avait toujours faim. Ce qu'il aimait le plus au monde, c'était de manger
des petits enfants à son petit déjeuner.[…]
Tomi Ungerer, citation de Le géant de Zéralda
(L'École des Loisirs)
14 […] Petit-grand, gros-maigre, tel est le physique de cet ancien Professeur de physique-Chimie. Je
m'explique ! De grandes jambes toutes maigres supportent un petit torse rondelet ; au-dessus de
cet édifice contre nature est posé un ballon, mais un ballon de rugby, ovale. Deux grands yeux
tantôt riants, tantôt terrifiants, encadrent un nez tomate qui lui-même surplombe une minuscule
bouche dans laquelle une dizaine de dents attendent désespérément le dentier promis depuis belle
lurette mais soumis à une hypothétique augmentation. […]
Régis Delpeuch, citation de Rififi au Collège
(Sedrap)

15 […] Tante Eponge était petite et ronde, ronde comme un ballon. Elle avait de petits yeux de
cochon, une bouche en trou de serrure et une de ces grosses figures blanches et flasques qui ont
l'air d'être bouillies. Elle ressemblait à un énorme chou blanc cuit à l'eau.
Tante Piquette, au contraire, était longue, maigre et ossue, elle portait des lunettes à monture
d'acier fixées au bout de son nez avec une pince à linge. Sa voix était stridente et ses lèvres
minces et mouillées. Quand elle s'animait ou quand elle était en colère, elle envoyait de petits
postillons.[…]
Roald Dahl, citation de James et la grosse pêche
(Gallimard)

16 […] Elle a bien soixante-dix ans et elle doit avoir les cheveux blancs ; je n'en sais rien ; personne
n'en sait rien, car elle a toujours un serre-tête noir qui lui colle comme du taffetas sur le crâne ;
elle a, par exemple, la barbe grise, un bouquet de poils ici, une petite mèche qui frisotte par là, et
de tous côtés des poireaux comme des groseilles, qui ont l'air de bouillir sur sa figure.
Pour mieux dire, sa tête rappelle par le haut, à cause du serre-tête noir une pomme de terre brûlée
et, par le bas, une pomme de terre germée : j'en ai trouvé une gonflée, violette, l'autre matin, sous
le fourneau, qui ressemblait à grand tante Agnès comme deux gouttes d'eau.[…]
Jules Vallès, citation de L'enfant
(Flammarion)

Vous aimerez peut-être aussi