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Éclaircissement des dents dépulpées


et résorption cervicale externe :
comprendre pour mieux prévenir
C. Rolland, O. Trotebas, F. Bukiet, C. Pignoly

L’éclaircissement des dents dépulpées est une thérapeutique ancienne mais de plus en plus courante qui
fait essentiellement appel à deux types de produits : le peroxyde d’hydrogène et le perborate de sodium.
Les résorptions cervicales externes (RCE) constituent une complication qui peut survenir dans certains cas
(3,9 % à 9,7 % en fonction des études). Son étiologie complexe, probablement multifactorielle, n’est pas
parfaitement connue et plusieurs hypothèses ont été avancées afin d’en expliquer la survenue (réaction
antigène-anticorps suite à une dénaturation de la dentine, phénomène irritatif et lésion parodontale,
contamination bactérienne, intervention directe dans le processus de différenciation ostéoclastique). Une
combinaison de plusieurs paramètres semble donc impliquée dans l’apparition des RCE. Ces derniers
peuvent être globalement classés en : facteurs de vulnérabilité : anatomie de la jonction émail-cément,
antécédents dentaires (traumatismes) ou thérapeutiques mises en œuvre telles que l’orthodontie, la
chirurgie... ; facteurs favorisants : liés au traitement endodontique et/ou au protocole de mise en œuvre
de la technique d’éclaircissement utilisée. Il est important de préciser que l’utilisation de peroxyde
d’hydrogène comme agent actif est une condition nécessaire mais non suffisante pour déclencher une
RCE. L’objectif de cet article est de mettre en exergue les mécanismes étiopathogéniques des RCE
consécutives à l’éclaircissement interne afin d’identifier au mieux les facteurs sur lesquels le clinicien peut
agir pour prévenir leur apparition.
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Mots clés : Éclaircissement ; Résorption ; Peroxyde d’hydrogène ; Perborate de sodium ; Prévention

Plan ■ Agents éclaircissants et leurs


¶ Introduction 1
indications
¶ Agents éclaircissants et leurs indications 1 Les dents dépulpées peuvent présenter des dyschromies dont
¶ Résorptions cervicales externes 2 les principales étiologies sont : [9]
Pathogenèse 2 • la dissémination de composants sanguins à l’intérieur des
¶ Différents facteurs soupçonnés d’intervenir dans l’apparition tubuli dentinaires faisant suite à une biopulpectomie ou à un
de RCE 3 traumatisme entraînant une hémorragie pulpaire (influence
Âge du patient et son historique dentaire 3 de l’hémosidérine) ;
Anatomie de la jonction émail-cément (JEC) 3 • la dégradation des tissus pulpaires nécrotiques laissés en place
Facteurs liés à la mise en forme canalaire 3 (mauvaise voie d’accès, insuffisance de nettoyage...) ;
Facteurs liés à l’obturation canalaire 4 • des ions métalliques provenant de cônes d’argent, d’amal-
Matériau isolant 4 game ou de certains ciments de scellement endodontiques
Type de produit utilisé 4 utilisés en quantité trop abondante (formule de Rickert
Type de technique utilisée 5 notamment).
Hydroxyde de calcium 5 Les premières publications décrivant l’éclaircissement de dents
¶ Conclusion 5 non vitales datent du milieu du XIXe siècle. [5]
L’usage du peroxyde d’hydrogène seul a été mentionné dès
1884/1885 par Harlan et le superoxol (H 2 O 2 à 30 %) dès
1918 par Abbot.
■ Introduction Certains auteurs comme Rosenthal (1911) et Prinz (1924)
Les thérapeutiques à visée esthétique, et notamment l’éclair- recommandaient de coupler l’agent éclaircissant à de la lumière
cissement des dents, constituent des motifs fréquents de pour accélérer la réaction ; d’autres comme Brininstool (1913)
consultation. Le praticien qui engage une procédure d’éclaircis- ou Merrel (1954) proposaient plutôt l’emploi de chaleur ; Kirk
sement sur dent dépulpée se doit de rester vigilant quant au (1889) et Westlake (1895) préconisaient quant à eux l’utilisation
risque d’apparition de résorption cervicale externe (RCE). Le de courant électrique.
propos de cet article est de mettre en exergue les différents En 1924, Prinz recommanda l’usage de solution chauffée
facteurs intervenant dans les RCE et de décrire certaines contenant du superoxol et du perborate de sodium. La première
recommandations cliniques afin de comprendre et de prévenir description de l’usage de perborate de sodium mélangé à de
au mieux cette complication. l’eau est rapportée par Salvas (1938).

Odontologie 1
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Tableau 1.
Survenue de résorption cevicale externe (RCE) dans la littérature après éclaircissements (d’après Attin modifié 2003 [5]). [1-3, 10, 14, 15, 17-19, 21, 23, 26, 28-32]

Références Nb de dents Technique Nb de RCE Âge des patients Barrière Traumatisme Chaleur
traitées
Cas cliniques :
Al-nazhan (1991) 1 Th (30%H2O2) + t. amb 1 27 Non Non Oui
(ps+ 30%H2O2)
Cvek et Lindvall 11 Th (30%H2O2) + t. amb 11 < 21 Non Oui : 10 Oui
(1985) (30%H2O2) Non : 1
Friedman (1989) 3 ? 3 ? ? ? ?
Gimlin et 1 t.amb(ps+30%H2O2) 1 13 Non Oui Non
Schindler (1990)
Goon et al. 1 t.amb(ps+30%H2O2) 1 15 Non Oui Non
(1986)
Harrington et 7 Th (30%H2O2) + t. amb 7 14-29 Non Oui Oui
Natkin (1979) (ps+ 30%H2O2)
Lado et al. (1983) 1 Th (30%H2O2) + t. amb 1 44 Non Non Oui
(ps+ 30%H2O2)
Latcham (1986) 1 t. amb : endoperox 1 8 Non Oui Non
Latcham (1991) 1 t. amb : endoperox 1 14 Non Oui Non
Montgomery 1 ? 1 19 Non Oui ?
(1984)
Études cliniques :
Abou-Rass (1998) 112 t. amb (ps+30%H2O2) 0 ? ? ? ?
Anitua et al. 258 t. amb (ps+110volH2O2) 0 ? ? ? ?
(1990)
Friedman et al. 58 a: Th (30%H2O2) 1 24 Non Non Oui
(1988) b: t.amb (30%H2O2) 1 18 Non Non Non
c: Th + t. amb ( 30%H2O2) 2 14 Non Non Oui
Heithersay et al. 204 Th + t. amb ( 30%H2O2) 4 1 : 10-15 Non Oui Oui
(1994) 3 :16-20 Non Oui Oui
Holmstrup et al. 69 t. amb (ps+eau) 0 ? Oui Oui Non
(1988)
Loguercio (2002) 54 Th (35%H2O2) + t. amb 0 ? Oui Oui = 10,5% Oui
(ps+ 35%H2O2)
Études animales :
Madison (1990) 45 A: Th (30%H2O2) 5 / ? ? ?
B: t. amb (30%H2O2)
C: Th + t. amb ( 30%H2O2)
Rotstein (1991) 60 Th (30%H2O2) 10 / Non Non Oui
t. amb:

Actuellement, le peroxyde d’hydrogène et le perborate de Hypothèse antigène-anticorps


sodium (seuls ou en association) sont les produits les plus
Une dénaturation de la dentine dans la région cervicale due
fréquemment employés. Leurs produits de décomposition sont
aux agents éclaircissants entraînerait une réaction antigène-
à l’origine de l’éclaircissement. [9]
anticorps. [26]
Certains auteurs ont aussi décrit l’utilisation de peroxyde de
carbamide sous forme de gel soit en usage externe (Putter et Hypothèse de l’induction d’un phénomène
Jordan en 1989), soit en usage interne avec voie d’accès restée irritatif lié à l’agent éclaircissant
ouverte (Liebenberg en 1997).
La diffusion du H2O2 dans le parodonte à travers les tubuli
dentinaires induirait directement un processus de résorption
■ Résorptions cervicales externes inflammatoire, peut-être en raison d’un changement de pH ou
de dommage du microenvironnement. [19]
De nombreux cas cliniques de RCE liées à l’éclaircissement de
dents non vitales ont été rapportés (Tableau 1). Hypothèse bactérienne
Le procédé d’éclaircissement seul serait responsable de 3,9 %
La diffusion du H 2 O 2 à travers la dentine initierait une
des RCE, ce taux peut s’élever jusqu’à 9,7 % en présence de
irritation du parodonte qui serait par la suite accrue par la
cofacteurs tels que des antécédents de traumatisme ou de
colonisation de bactéries provenant du canal ou de défauts
traitement orthodontique. [20]
osseux (parodontite). [10]
Les RCE constituent des résorptions radiculaires progressives
d’origine inflammatoire. Elles surviennent en dessous de Autre hypothèse
l’attache épithéliale. Le terme de « résorption cervicale externe »
implique que la résorption se situe dans la zone cervicale ; Une quatrième hypothèse peut être proposée : l’action directe
cependant, l’attache épithéliale n’est pas toujours située au du H2O2 sur les cellules précurseurs des odontoclastes afin
niveau de la marge cervicale et le même processus peut survenir d’induire leur différenciation et ainsi initier une résorption.
un peu plus apicalement sur la surface radiculaire. [48] Des études récentes [7, 45, 47] ont montré l’action de H2O2 sur
La RCE est généralement asymptomatique. Elle est détectée les préostéoclastes et il est légitime de penser qu’il puisse peut-
de manière fortuite à partir de cliché radiographique, ou être agir de même sur les odontoclastes et les cémentoclastes.
cliniquement dans sa phase terminale. Cette hypothèse mérite bien évidemment des confirmations
expérimentales.
En résumé, de toutes ces hypothèses ressort la notion de
Pathogenèse « diffusion » du principe actif ou des bactéries. Cela peut être
Sa pathogenèse n’est pas totalement élucidée ; dans le cas des celle de l’agent éclaircissant à travers les tubuli provoquant une
dents dépulpées éclaircies plusieurs hypothèses sont avancées. dénaturation de la structure de la dentine ; cette diffusion peut

2 Odontologie
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également initier, directement après passage dans le parodonte, Koulaouzidou et al. (1996) [25] ont mesuré in vitro la pénétra-
un processus inflammatoire. Cela peut être enfin la diffusion tion radiculaire du peroxyde d’hydrogène à 30 % (méthode
des bactéries au sein des tubuli largement ouverts, en partie du colorimétrique). Les dents utilisées se répartissaient, d’après la
fait de l’action des agents éclaircissants. Il est donc capital au classification de Neuvald, ainsi :
cours du protocole opératoire de l’éclaircissement de mettre en • 30 % pour le type A ;
œuvre des précautions afin de limiter les effets néfastes de la • 58,4 % pour le type B ;
diffusion vers le parodonte. • 8,3 % pour le type C ;
• 0 % pour le type D.
■ Différents facteurs soupçonnés D’après les résultats de l’étude de Koulaouzidou, les valeurs de
pénétration sont plus importantes lorsqu’il y a discontinuité
d’intervenir dans l’apparition de RCE entre l’émail et le cément avec exposition de la dentine (type
C). Néanmoins, il est à souligner qu’il s’agit de l’échantillon
Âge du patient et son historique dentaire représentatif le plus faible.
Rotstein (1991) [36] a mis en place un modèle expérimental in
Harrington et Natkin (1979), [19] qui les premiers ont associé vitro pour déterminer et quantifier la pénétration de peroxyde
les RCE à l’éclaircissement interne des dents dépulpées, ont d’hydrogène durant l’éclaircissement. Pour cela, il a réalisé des
constaté que les patients atteints de ces lésions avaient certaines défauts artificiels du cément au niveau de la JEC sur 22 prémo-
caractéristiques communes : le fait d’être jeune (moins de laires humaines extraites. Après 15 minutes de technique
25 ans) au moment de la biopulpectomie [19, 26] mais également thermocatalytique, le peroxyde d’hydrogène a pu être détecté
des antécédents de traumatismes ou de certaines thérapeutiques dans le milieu environnant de toutes les dents et la perméabilité
(orthodontie, traitements chirurgicaux...). [20] cervicale radiculaire au H2O2 (30 %) pouvait atteindre jusqu’à
Ce sont bien évidemment des facteurs sur lesquels nous ne 82 % du volume utilisé.
pouvons pas agir. Ces défauts de la JEC pourraient toucher jusqu’à 25 % de la
population générale d’après Müller et Van Wyk (1984). [33]
Anatomie de la jonction émail-cément (JEC) Mais il s’agit, là encore, d’un facteur que nous ne maîtrisons
Neuvald et Consolaro (2000) dans leur étude [34] ont analysé pas initialement. Cependant, il est nécessaire, quelles que soient
198 dents humaines et les ont divisées en quatre groupes en les thérapeutiques mises en œuvre, de respecter au maximum
fonction de la répartition des tissus durs au niveau de la l’intégrité du cément s’il est présent.
jonction émail/cément (Fig. 1) :
• type A : l’émail est recouvert par le cément ; Facteurs liés à la mise en forme canalaire
• type B : l’émail et le cément sont bord à bord ;
• type C : une discontinuité entre l’émail et le cément existe Hypochlorite de sodium
mettant à nu une bande de dentine ; L’utilisation d’une forte concentration d’hypochlorite de
• type D : le cément est recouvert par l’émail. sodium (NaOCl) diminuerait l’intégrité des parois canalaires ce
Selon ces auteurs, la distribution des tissus durs est imprévisible qui favoriserait le pouvoir irritatif des agents éclaircissants.
et irrégulière non seulement pour chaque type de dent mais Barbosa et al. (1994) [6] ont utilisé 80 dents antérieures
aussi à l’intérieur d’une même dent. Lorsque le type C survient, extraites qu’ils ont divisées en quatre groupes de 20 dents dont
la région cervicale est plus facilement prédisposée aux résorp- la couronne et la partie apicale étaient prélevées. Les segments
tions externes. Néanmoins, s’il semble que l’exposition denti- radiculaires résiduels étaient élargis au foret de Peeso (iso 130)
naire soit un facteur nécessaire, les auteurs soulignent qu’il n’est pour retirer les tissus pulpaires.
pas suffisant pour entraîner à lui seul une résorption : l’exposi- Le premier groupe était soumis à l’action de NaOCl à 5 %, le
tion dentinaire sans inflammation n’entraînerait qu’une deuxième à du H2O2 à 35 %, le troisième à 5 % d’acide nitrique
résorption transitoire de surface non évolutive. [34] et le quatrième à de l’eau (groupe contrôle). Ils ont mesuré le
poids des échantillons avant et après traitement ainsi que la
conductance hydraulique de la dentine. La perte de poids après
utilisation de NaOCl était de 14 % alors qu’elle était d’environ
7 % pour le H2O2 (à 35 %). La perméabilité dentinaire, mesurée
à travers la conductance hydraulique était augmentée de plus de
100 % pour le NaOCl ; elle était minorée de 16,6 % pour le
H2O2 et augmentée de 37 % en combinant les deux solutions.
Les résultats obtenus montrent clairement que le NaOCl à
5 % peut dissoudre des tissus dentaires après élimination
mécanique de la pulpe.
L’usage d’une concentration un peu plus faible pourrait être
envisagé ; en effet, il n’a pas été mis en évidence d’action
antibactérienne significativement différente, que la concentra-
tion de NaOCl soit de 2,5 % ou de 5 % (à condition de renou-
veler suffisamment la solution et de la laisser agir un temps
A B C suffisant). [43]
Figure 1. Différents types d’anatomie de la
jonction émail-cément.
Ethylène diamine tétra-acétate (EDTA)
Le rinçage à l’EDTA conduirait à un dégagement plus impor-
tant de radicaux toxiques lors de l’utilisation de produits
éclaircissant. Dahlstrom et al. (1997) [12] ont étudié le dégage-
ment de radicaux hydroxyles dans une procédure d’éclaircisse-
ment comprenant du H2O2 à 30 % couplé à une technique
thermocatalytique. Selon cette étude, les échantillons qui
présentaient le plus de dégagement de radicaux hydroxyles
étaient ceux dont la chambre pulpaire avait été rincée à l’EDTA
avant éclaircissement.
Persistance de bactéries
Dans le cadre de l’hypothèse microbiologique, les bactéries
D persistantes après le traitement endodontique pourraient

Odontologie 3
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pénétrer dans les tubuli. Leur pénétration pourrait être potentia- Figure 2. Schéma de la forme de la bar-
lisée par l’action des agents éclaircissants. rière à partir des mesures de l’attache épithé-
Heling et al. (1995) [22] ont ainsi testé la perméabilité denti- liale (d’après Steiner [46]).
naire à Streptococcus faecalis. Sur les quatre groupes d’incisives de
bovins utilisés, le premier était éclairci avec de l’H2O2 (30 %),
le deuxième avec de l’H2O2 (30 %) et du perborate de sodium,
le troisième avec du perborate de sodium et de l’eau et le
quatrième était un groupe témoin traité avec de l’eau distillée.
Les résultats ont montré que dans les deux premiers groupes la
perméabilité à Streptococcus faecalis était augmentée, ce qui
n’était pas le cas dans les deux autres groupes.
Les agents éclaircissants contenant du peroxyde d’hydrogène
à forte concentration favoriseraient donc, selon les auteurs, la
pénétration bactérienne à travers les tubuli dentinaires.

Facteurs liés à l’obturation canalaire


L’interaction entre le niveau de gutta-percha par rapport à la
JEC et le pH extérieur a été étudiée par Dezotti et al. (2002). [13]
Ils ont utilisé 34 incisives traitées endodontiquement et séparées
en quatre groupes.
Le premier groupe comportait un niveau de gutta situé à 2 mm
en dessous de la JEC vestibulaire, le deuxième groupe à la JEC, le
troisième à 2 mm au-dessous de la JEC avec un CVI le surmon-
tant ; le quatrième groupe constituait le groupe témoin. Toutes les
dents, à l’exception de celles du groupe témoin, ont été soumises
à un protocole d’éclaircissement avec un mélange de perborate de
sodium et de H2O2 à 30 % puis immergées dans de l’eau distillée
dont le pH acide se situait à 5,6. existe une différence significative entre le premier et le
Contrairement aux idées reçues, si le pH du peroxyde deuxième groupe, le premier étant plus protecteur.
d’hydrogène est bien acide (environ 2, 3), celui du mélange Néanmoins, tout en étant protecteur, aucun des groupes ne
H2O2 à 30 % et perborate de sodium est alcalin (9,7) avec une peut témoigner d’une absence totale de pénétration. Steiner
valeur proche de celle du perborate de sodium mélangé à de (1994) [46] a tenté de fournir une explication à cela. Selon lui,
l’eau (9,8). [13] si dans certaines techniques d’éclaircissement il a été suggéré
Le pH de la solution dans les quatre groupes a été mesuré à d’avoir comme repère le niveau vestibulaire de la JEC, [41, 44]
30 minutes, 24, 48 et 72 heures. Une augmentation significative certains tubuli dentinaires proximaux restent toutefois décou-
des valeurs de pH a aussi pu être constatée dès 30 minutes sans verts permettant alors d’initier une RCE. Il a proposé que ce soit
qu’il y ait ensuite de grandes variations avec le temps. le niveau de l’attache épithéliale qui constitue le repère, la
Cette étude [13] a mis en évidence que le niveau de gutta- forme intracoronaire de la barrière correspondant alors au
percha par rapport à la JEC et la présence ou non d’un matériau contour de l’attache épithéliale (Fig. 2). Cette proposition nous
isolant le surmontant ne permettait pas de s’affranchir d’une semble cependant difficilement applicable cliniquement.
communication entre la chambre pulpaire et le milieu extérieur.
Le passage des agents éclaircissants est quand même possible.
Néanmoins, il est à noter qu’ici les références se font par
Type de produit utilisé
rapport au niveau de la JEC vestibulaire et non par rapport au Actuellement, trois types de produits sont les plus couram-
niveau de l’attache épithéliale sur l’ensemble du pourtour de la ment utilisés pour éclaircir les dents non vitales :
dent. • le H2O2 à 30 % seul ;
• le H2O2 à 30 % mélangé à du perborate de sodium ;
Matériau isolant • du perborate de sodium mélangé à de l’eau.
Il est aujourd’hui communément admis la nécessité d’isoler
les agents éclaircissants dans la chambre pulpaire du reste du H2O2 à 30 % seul
système canalaire par une barrière interne. Pour cela, plusieurs Il augmente la perméabilité dentinaire, [22, 36] il est également
matériaux ont été proposés tels que l’oxyde de zinc-eugénol, un agent génotoxique. [12] Seale, [42] en 1981, a pu également
l’IRM, les CVI et les composites. Les données de la littérature observer l’action de H2O2 à 35 % sur les cellules pulpaires dans
sont d’accord sur le fait qu’aucune base n’est complètement le cas d’éclaircissement sur dents pulpées. Son étude mettait en
protectrice ; [10, 13, 41] en revanche, il existe des contradictions évidence la formation d’odontoclastes et l’apparition de résorp-
sur les performances des différents matériaux, [8, 41] ceci certai- tion interne.
nement en raison de protocoles opératoires différents. Plus récemment des études [7, 45, 47] ont mis en évidence que
L’épaisseur de la barrière semble également un facteur impor- le peroxyde d’hydrogène, espèce réactive de l’oxygène (reactive
tant. Rotstein (1992) [41] a testé différentes bases protectrices en oxygen species, ROS), constitue un facteur local important dans
fonction de leur épaisseur et de leur niveau par rapport à la JEC. la différenciation en cellule ostéoclastique pouvant ainsi initier
Lorsque la couche isolante mesurait 2 mm les résultats n’ont une résorption. Ces différents travaux viennent appuyer
montré aucune pénétration du H2O2 utilisé, quel que soit le type l’hypothèse de l’action directe de l’agent éclaircissant sur les
de matériau employé. Lorsque l’épaisseur était réduite à 1 mm cellules phagocytaires.
quelques dents ont montré une pénétration de l’agent éclaircis-
sant dans la racine mais sans différence significative entre les Peroxyde d’hydrogène à 30 % mélangé
matériaux utilisés. En revanche, lorsque la couche n’était que de
à du perborate de sodium
0,5 mm la pénétration était significativement augmentée.
Le niveau de la barrière semble aussi avoir un rôle à jouer. La perméabilité dentinaire semble varier en fonction de la
Dans la même étude, Rotstein (1992) [41] a testé l’utilisation forme de perborate de sodium utilisée. [50] Weiger et al. (1994)
d’IRM comme base protectrice située au niveau de la JEC ont ainsi utilisé du perborate de sodium sous forme de mono-,
vestibulaire par rapport à un groupe où le niveau était à 0,5 mm tri- et tétrahydrate mélangé à du H2O2 à 30 %. C’est sous la
en dessous de la JEC vestibulaire ; les deux étant comparés à un forme de trihydrate que le relargage de peroxyde d’hydrogène
groupe témoin sans base protectrice. Tout en réduisant forte- était le plus important ; néanmoins, ce dernier était supérieur à
ment la pénétration de H2O2 par rapport au groupe témoin, il celui de la forme tétrahydrate mélangée à de l’eau.

4 Odontologie
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Pour Rotstein (1991), [38] les RCE ne sont pas dues à l’acidité
réelle du H2O2 seule ou supposée des agents éclaircissants mais Il existe des facteurs sur lesquels on ne peut pas agir :
plutôt à sa forte concentration. Il a montré que les pâtes • l’âge du patient au moment du traitement endo-
éclaircissantes contenant du peroxyde d’hydrogène et du dontique ;
perborate de sodium étaient alcalines ; ceci a également été • l’historique dentaire (traumatisme, thérapeutiques
confirmé par Dezotti (2002). [13] Pour éliminer les résidus de anciennes mises en œuvre...) ;
H2O2, Rotstein (1993) [37] a proposé d’utiliser une enzyme, la • l’anatomie de la JEC.
catalase, permettant ainsi de dégrader le peroxyde d’hydrogène D’autres sur lesquels on peut partiellement agir :
et donc de prévenir, selon lui, l’apparition différée de RCE.
• l’élimination bactérienne lors de la mise en forme
Perborate de sodium mélangé uniquement à de l’eau (optimiser au maximum le nettoyage et l’antisepsie
Le perborate de sodium mélangé uniquement à de l’eau canalaire au cours de la thérapeutique endodontique).
n’augmente pas, en revanche, la perméabilité dentinaire. [22] De D’autres que l’on peut maîtriser :
plus, Jimenez-Rubio et Segura (1998) [24] ont mis en évidence • la concentration de NaOCl au cours du traitement
l’effet inhibiteur du perborate de sodium sur l’adhésion des endodontique (privilégier les concentrations de 2,5 %) ;
macrophages qui constitue la première phase du processus • l’utilisation d’EDTA au cours de la mise en forme
inflammatoire. Ceci suggérerait l’idée que le perborate de sodium (privilégier les gels hydrosolubles un peu moins
seul n’est pas impliqué dans les RCE. Ari et Ungor (2002) [4] ont concentrés en EDTA que les solutions à 17 %) ;
également montré que quelle que soit la forme du perborate de • le type de produit éclaircissant utilisé, sa concentration
sodium (mono-, tri- ou tétrahydrate) mélangé à de l’eau, on et sa forme (privilégier plutôt l’utilisation de perborate de
pouvait obtenir des résultats d’éclaircissement similaires à ceux
sodium mélangé à de l’eau dans la technique ambu-
obtenus lorsque le perborate de sodium était mélangé à du H2O2.
Si véritablement le perborate de sodium n’intervient pas dans le latoire) ;
processus de RCE et qu’il donne de bons résultats en mélange • le type de technique utilisé (la technique
avec l’eau, il paraît intéressant de le préconiser dans les thérapeu- thermocatalytique est à proscrire) ;
tiques d’éclaircissement ; néanmoins, ceci mérite des investiga- • le matériau isolant choisi (son type, son épaisseur et son
tions plus approfondies. D’autre part, s’il est vrai que les résultats niveau de localisation) : privilégier un matériau
obtenus avec un mélange d’eau pure et de perborate sont compatible avec la future restauration adhésive et d’une
satisfaisants, ces derniers sont cependant plus longs à obtenir. épaisseur d’au moins 2 mm.

Type de technique utilisée


Plusieurs techniques sont possibles à l’heure actuelle :
• éclaircissement interne au fauteuil sans adjuvant ou avec
adjuvant que cela soit la chaleur (technique thermocatalyti-
■ Conclusion
que) ou la lumière (halogène, lampe à plasma, laser), en Le risque relatif d’apparition de RCE est faible. Néanmoins, si
utilisant du peroxyde d’hydrogène de 35 à 38 % ; ce type de pathologie se présente, la situation pour le praticien
• éclaircissement interne en technique ambulatoire (walking sera d’autant plus délicate s’il n’a pas averti son patient des
bleach technique), utilisant du perborate de sodium et de l’eau ; risques encourus et s’il n’a pas pris toutes les précautions d’usage.
• éclaircissement externe (chambre pulpaire restée ouverte et D’autre part, le traitement de ces lésions est complexe, mettant
gel éclaircissant dans une gouttière) utilisant du peroxyde de en jeu un traitement endodontique orthograde souvent complété
carbamide à plus de 10 %. [11] par une intervention chirurgicale, le pronostic restant très réservé.
Cette dernière technique ne sera pas évoquée ; outre le fait que Les mécanismes aboutissant à l’apparition de RCE sont
nous ne la cautionnons pas en raison de la contamination certainement complexes et multiples.
bactérienne possible lors de son utilisation, nous n’avons pas Néanmoins, cette revue de littérature non exhaustive laisse
trouvé de données la reliant à la survenue de RCE. penser qu’il doit exister des facteurs de vulnérabilité (tels que
De nombreuses études [5, 11, 12] incriminent la technique l’anatomie de la JEC ou les antécédents de traumatisme...) et des
thermocatalytique dans l’apparition de RCE. La chaleur facilite facteurs favorisants (tels que la fragilisation des parois dentinai-
la diffusion des molécules à travers la dentine ; [35] ce phéno- res et l’augmentation de la perméabilité) qui, lorsqu’ils sont
mène expliquerait l’augmentation de la diffusion de H2O2. [40] combinés à un facteur déclenchant, déterminent la survenue de
De plus, la chaleur augmenterait la production de radicaux RCE. Pour Rotstein (1991), [38] ce facteur déclenchant est la
hydroxyles (HO2– ), [12] un composé extrêmement réactif, connu présence de peroxyde d’hydrogène en grande concentration.
pour dégrader le tissu conjonctif, en particulier le collagène et Outre les éventuelles lésions du desmodonte qu’il pourrait
l’acide hyaluronique. provoquer, une hypothèse de sa participation dans le processus
Mais de nombreux cas de RCE (cf. Tableau 1) ont été décrits de différenciation ostéoclastique peut être évoquée. [7, 45, 47] Des
dans un protocole d’éclaircissement utilisant une technique recherches plus approfondies dans ce sens sont à mettre en
ambulatoire, donc sans chaleur. Ceci a également été mis en œuvre.
exergue dans l’étude de Wei et al. (1998). [49]

Hydroxyde de calcium
■ Références
Gimlin et Schindler (1990), [17] à partir de l’hypothèse de
survenue de RCE suite à une variation de pH, ont proposé de [1] Abou-Rass M. Long-term prognosis of intentional endodontics and
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avant de placer la restauration définitive. Mais les expérimenta-
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et al. (2002) [27] qui concluent à l’absence d’effet significatif sur [4] Ari H, Üngor M. In vitro comparison of different types of sodium
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D’autres publications mettent en évidence l’absence d’efficacité [5] Attin T, Paqué F, Ajam F, Lennon AM. Review of the current status of
de l’hydroxyde de calcium pour prévenir la survenue de RCE quel tooth whitening with the walking bleach technique. Int Endodont J
que soit leur type [39] mais également pour les traiter. [2, 14, 28] 2003;36:313-29.

Odontologie 5
23-150-A-10 ¶ Éclaircissement des dents dépulpées et résorption cervicale externe : comprendre pour mieux prévenir

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C. Rolland, Assistant hospitalo-universitaire.


O. Trotebas, Assistant hospitalo-universitaire.
F. Bukiet, Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier.
C. Pignoly, Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier (cnpignoly@hotmail.fr).
Département d’Odontologie conservatrice-endodontie du Pr G. Koubi, 9, impasse Gymnastes Saint-Barnabé, 13012 Marseille.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Rolland C., Trotebas O., Bukiet F., Pignoly C. Éclaircissement des dents dépulpées et résorption cervicale
externe : comprendre pour mieux prévenir. EMC (Elsevier SAS, Paris), Odontologie, 23-150-A-10, 2005.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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