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Les bonnes pratiques de fabrication (résumé)

Historique :

- Etablies par la commission Européenne dans le cadre du développement des « Démarches


Qualité’», les BPF sont la traduction Française de ‘Good Manufacturing’ GMP ;

- S’appliquent à la fabrication du médicament à usage humain et vétérinaire ;

- En janvier 1989, la CEE s’est dotée d’un guide des bonnes pratiques de fabrication des
médicaments ;

- En Juin 1991, une directive établit les principes et lignes directrices des bonnes pratiques de
fabrication pour les médicaments à usage humain ;

- En Décembre 1992, la portée juridique de ces bonnes pratiques s’est renforcée par une loi
qui stipule que la fabrication des médicaments doit être réalisée en conformité avec les BPF
dont les principes sont définis par arrêté ministériel ;

- D’autres éditions du guide des BPF ont été élaborées par la suite sur la circulation du
médicament et personnel, la fabrication des médicaments dérivés du sang, les essais
cliniques….. ;

- Des textes similaires existent pour les produits cosmétiques et de nombreux secteurs
industriels tel l’agro-alimentaire ;

Ce guide sera régulièrement révisé.


Introduction :

L’industrie pharmaceutique se situe à un haut niveau d’assurance de la qualité dans :

- le développement
- La fabrication -------------  du médicament
- Le contrôle

Garantissant que tous les produits commercialisés ont été évalués par les autorités compétentes.

Celle-ci s’assure :

- De leur conformité avec les normes admises communément en matière de Sécurité,


Qualité, Efficacité,
- Que les fabricants sont titulaires d’une autorisation et dont les activités font l’objet
d’inspections régulières.

Le guide des BPF est destiné à servir de référence lors de :

- L’examen des demandes d’autorisation de fabrication,


- L’inspection des fabricants de médicament.

Les principes des BPF sont souvent résumés autour des ‘ 5M’ :

- Matériel : identifié, entretenu, nettoyé, qualifié….


- Méthodes : disponibles, détaillées, précises, vérifiées, validées, auditées,…
- Main d’œuvre : formée, habilitée au poste,…
- Matière : identifiée, contrôlée, stockée,…
- Milieu : infrastructure qualifiée,….

Le contenu des BPF se résume à 9 chapitres :

1. Gestion de la qualité,
2. Personnel,
3. Locaux et matériel,
4. Documentation,
5. Production,
6. Contrôle de la qualité,
7. Fabrication et analyse en sous traitance,
8. Réclamation et rappels des médicaments,
9. Auto-inspection.

Complété par les lignes directrices particulières.


Chapitre 1 : gestion de la qualité

Le pharmacien responsable doit fabriquer un médicament :


- Adapté à l’emploi (qualité, efficacité) ;
- Répondant aux exigences du dossier d’autorisation de mise sur le marché AMM ;
- N’exposant le patient à aucun risque en matière de sécurité.

Avant tout, ceci engage la responsabilité :


- L a direction,
- Le pharmacien responsable,
- Le personnel à tout niveau.

Un système qualité doit être :


- Bien conçu,
- Correctement mis en œuvre,
- Efficacement contrôlé.

La gestion de la qualité comprend :


- L’assurance qualité,
- Les BPF,
- Le contrôle de la qualité.

L’assurance qualité :

C’est un large concept qui couvre tout ce qui peut influencer la qualité d’un produit ; c’est l’ensemble
des mesures prises pour s’assurer que les médicaments fabriqués sont de qualité requise à l’usage
destiné.

Les éléments de l’AQ sont conçus pour garantir que :

- Les médicaments sont fabriqués selon les BPF,


- Toutes les opérations (production et contrôle) sont clairement décrites,
- Toutes les responsabilités (direction et autre) sont clairement définies,
- Toutes les dispositions prises pour la fabrication, l’approvisionnement … sont correctes,
- Tous les contrôles nécessaires, à tous les niveaux, sont bien réalisés ainsi que les validations,
- Le produit fini est bien fabriqué et contrôlé selon les procédures définies,
- Le pharmacien responsable certifie de la qualité du produit selon les exigences de dossier
d’AMM, avant libération de chaque lot de production,
- Les dispositions prises en matière de stockage, expédition et manutention sont
satisfaisantes,
- Une procédure d’auto-inspection existe avec des audits de qualité pour évaluer la qualité et
l’efficacité du système.
Les bonnes pratiques de fabrication :

Le médicament est fabriqué et contrôlé, selon les normes et exigences de l’AMM ;

Les BPF s’appliquent à la production et au contrôle de qualité ; les exigences sont :

- Tout procédé de fabrication est clairement défini (capable de reproduire de façon répétée la
même qualité de médicament exigée),
- Toutes les étapes critiques de fabrication et toutes les modifications importantes sont
validées,
- Tous les moyens nécessaires, pour une mise en œuvre efficace, sont fournis (personnel,
locaux, matériel, matière première, procédures, stockge, transport,….),
- Toutes les procédures et instructions sont rédigées clairement et adaptées aux moyens
fournis,
- Les opérateurs sont formés pour une mise en œuvre efficace des procédures,
- Des relevés d’enregistrement sont établis régulièrement pendant la production (faisant
preuve que toutes les étapes exigées dans les procédures sont effectivement réalisées) ;
toute déviation significative est soigneusement examinée,
- Des dossiers de fabrication sont établis pour chaque lot pour retracer son historique ; ils sont
bien rédigés et facilement accessibles,
- La distribution des médicaments comporte un minimum de risque pour la qualité,
- Un système de rappel est soigneusement organisé dans le cas d’un lot défectueux,
- Toute réclamation est bien examinée, les causes des défauts et les mesures prises
concernant le produit défectueux afin de prévenir le renouvellement de ces défauts.

Contrôle de la qualité :

Il garantit que les analyses nécessaires ont réellement été effectuées et ont été jugées satisfaisantes ;

Les exigences sont :

- Les installations adéquates, personnel formé, procédures agrées, sont disponibles pour
l’échantillonnage, le contrôle et l’analyse des matières premières, articles de
conditionnement, produits intermédiaires, vrac et finis ainsi que la surveillance des
paramètres de l’environnement.
- Des échantillons de MP, AC, PI, vrac et finis sont prélevés selon des méthodes approuvées,
- Des enregistrements sont effectués faisant preuve de tous les contrôles réalisés et toutes
déviation est enregistrée et examinée,
- Des échantillons de référence des MP et produits sont conservés en quantité suffisante pour
permettre un contrôle ultérieur si nécessaire.
Revue de la qualité des produits :

Elles sont régulières, périodiques ou continues, documentées (au moins 1 fois/an).

Elles doivent :
- Vérifier la répétabilité des procédés,
- Vérifier la pertinence des spécifications (MP, AC, PF,),
- Mettre en évidence les évolutions, identifier les améliorations pour les produits et procédés.

Elles comprennent :
- La revue des MP, AC,.. (spécifications),
- La revue des contrôles et résultats (méthodes),
- La revue des lots NC, les déviations et les actions correctives et préventives prises,
- La revue des procédés (changement d’équipements,…),
- La revue des AMM (exigences, acceptés, refusées,…),
- La revue des programmes de stabilité,
- La revue des retours, réclamations, rappels,…
- La revue des contrats, cahiers des charges, leur mise à jour…,

Des procédures doivent décrire la gestion et le suivi des actions et l’efficacité de l’application est
vérifiée lors de l’auto-inspection.
Chapitre 2 : Personnel

Produit  ------ qualité, efficacité et sécurité

Prise en compte de tous les paramètres qui peuvent influencer ce produit.

---- personne l : composante très importante

Comment peut-on cerner ?


 les risques liés à la qualité 
 Les confusions 
 Les contaminations

Le système doit reposer sur :


 Un organigramme bien établi et responsabilités bien définies et inverties d’autorité ;
 L’ensemble du personnel (qualification et nombre suffisant) ;
 Tâches détaillées par écrit sur des fiches de poste ou fonction ;
 L’étendue des responsabilités conférées à une seules personne ne doit entrainer aucun
risque sur la qualité ;
 Des délégations de fonctions peuvent s’exercer avec des remplaçants qualifiés ;
 Pas de double emploi inexpliqué ;
 Le temps plein est exigé pour les responsables des postes clés (responsable pharmacien,
responsable production et responsable CQ ) ;
 Les deux responsables production et CQ doivent être indépendants l’un de l’autre.

Le chef de production assure généralement les tâches suivantes :


 S’assurer que les produits sont fabriqués et stockés en conformité avec les instructions et
procédures correspondantes ;
 Approuver les procédures et instructions concernant les opérations de fabrication et vérifier
leur stricte exécution ;
 Vérifier que les dossiers de lot ont été évalués et signés avant leur transmission ;
 Contrôler l’entretien de son service, ses locaux et matériel ;
 Vérifier que les validations nécessaires ont bien été effectués ;
 Vérifier que la formation initiale et continue requise pour son personnel est assurée et
adaptée aux besoins.

Le chef de contrôle qualité assure généralement les tâches suivantes :


 Evaluer les dossiers de lot (vérifier que tous les contrôles ont été effectués) ;
 Contrôler l’entretien de son service, locaux et matériel ;
 S’assurer de la réalisation des validations nécessaires ;
 Vérifier que la formation initiale et continue requise pour le personnel de son service est
assurée et adaptée aux besoins ;
 Approuver les spécifications des (MP, AC, Pinter, P vrac et PF) ;
 Approuver les instructions d’échantillonnage, les méthodes d’analyse…
D’autres tâches relèvent des 2 responsables production et CQ qu’ils se partagent ou exercent
conjointement :

 Approuver et valider certains documents ou procédures y compris les modifications ;


 Surveiller et contrôler l’environnement de production, l’hygiène de l’usine ;
 Agréer et contrôler les fournisseurs, les fabricants et analyses en sous traitance ;
 Choisir et surveiller les conditions de stockage (MP, PF…) ;
 Contrôler le respect des exigences des BPF ;
 Auto inspecter, enquêter et surveiller les facteurs qui peuvent influencer la qualité des
produits.

Remarque : il peut s’avérer nécessaire de déléguer certaines des fonctions citées à un personnel
qualifié.

Formation :

 Le personnel doit recevoir initialement puis d’une façon répétée, une formation sur les
aspects théoriques et pratiques de l’AQ et les BPF (personnel technique, production,
laboratoire, entretien, nettoyage y compris) ;
 La formation et son efficacité doivent être évaluées périodiquement ;
 Les programmes de formation doivent être approuvés et les PV des séances de formation
conservés ;
 Une formation spéciale est assurée aux personnes travaillant dans les zones ou les
contaminations peuvent constituer un risque particulier (atmosphère contrôlée, produits
hautement actifs, infectieux, sensibilisants…) ;
 Les visiteurs ou personnel non formés ne doivent pas pénétrer dans les zones de production
et CQ, s’il s’avère nécessaire, une formation suffisante doit leur être donnée au préalable et
ils doivent être tout le temps accompagnés.

Hygiène du personnel :

 Des programmes détaillés consacrés à l’hygiène doivent être établis et adaptés aux
différents besoins et discutés dans les séances de formation. Ils doivent comporter les
procédures relatives à la santé, l’hygiène, l’habillage…. ;
 Tout personnel doit recevoir une visite médicale lors de l’embauche, d’autres doivent être
pratiquées en fonction du type de travail ;
 Prévoir des instructions garantissant que tout personnel atteint d’une maladie infectieuse ou
autre (ex plaie ouverte) pouvant avoir un impact sur la qualité ne soit pas en contact avec le
produit ;
 Toute personne devant pénétrer dans une zone de fabrication doit porter des vêtements
appropriés aux opérations qui s’y déroulent ;
 Dans les zones de production, stockage…, il est interdit de manger, boire, fumer, garder de la
nourriture, boisson, tabac….
Chapitre 3 : Locaux et matériel

Pour qu’il n’y est aucun risque sur la qualité du produit (confusion, contamination, entrée d’insectes
ou animaux, passage pour personne non autorisée…) :

 Les locaux doivent être disposés selon un ordre logique des opérations de fabrication ;
 Les surfaces (murs, plafonds, sols…) doivent être lisses, exemptes de fissures… pour ne pas
libérer de particules et permettre un nettoyage aisé selon les procédures écrites ;
 L’éclairage, la T°, l’humidité, la ventilation (traitement d’air) doivent être appropriés à la
fabrication, le stockage et même au bon fonctionnement du matériel ;
 Les canalisations, appareils d’éclairage, conduites de ventilation.. doivent être accessibles
par l’extérieur pour assurer l’entretien (nettoyage, désinfection, réparation…) ;
 Les pesées des MP ainsi que les prélèvements doivent s’effectuer dans des salles distinctes ;
 Les zones de stockage doivent être propres, sèches et de taille suffisante pour permettre un
classement par catégorie (MP, AC, Pinter, P en quarantaine, P libérés, P refusés, P rappelé,…
portant la mention ;
 Les produits extrêmement actifs ou sensibles doivent être conservés en lieu sûr ;
 Les laboratoires de contrôle ( physico-chimie, microbiologie…) doivent être séparés des
zones de production ainsi que les ateliers d’entretien ;
 Le laboratoire de contrôle doit être bien conçu (spacieux avec zones de stockage pour
échantillon et dossiers, locaux distincts pour appareillages sensibles…) ;
 Le matériel de production et contrôle doit être bien installé, entretenu et nettoyé selon des
procédures écrites ;
 L’animalerie doit être séparée avec une installation individuelle de traitement d’air ;
 Les balances et matériel de mesure doivent être de portée et de précision appropriées aux
opérations de production et contrôle, ils doivent être étalonnés et vérifiés par des méthodes
appropriées périodiquement avec enregistrement conservé ;
 Les tuyaux et robinets doivent être clairement étiquetés ;
 Le matériel défectueux doit être retiré des zones de production et contrôle ou clairement
étiqueté ;
 Les zones de repos, restauration… doivent être séparées et les vestiaires et sanitaires
facilement accessibles.
Chapitre 4 : Documentation

Un bon document est un élément essentiel du système assurance qualité ;


Des écrits clairs : ------- évitent les erreurs liées aux communications verbales
------ permettent de retracer l’historique d’un lot.

Les documents doivent être :


 Bien conçus et répondent aux exigences d’AMM ( titre, nature, objet..) ;
 Revus et révisés ;
 Clairement reproduits et distribués ;
 Tenus à jour avec version périmée éliminée ;
 Signés, datés et agréés par des personnes compétentes et toute correction doit être signée
et datée ;
 Clairs, lisibles et indélébiles s’ils sont manuscrits.

Les relevés, les données…. des opérations de production doivent être :


 Enregistrés par des moyens fiables (électronique, informatique, photo,…) ;
 Conservés au moins 1an après date de péremption d’un lot ou 5ans prés sa libération ;
 Peuvent être restitués pendant toute la durée d’archivage (sous forme de bande
magnétique, microfilm, papier…).

Les documents sont :


Les dossiers de lot, procédures, instructions, modes opératoires, modes d’emploi, cahiers de
laboratoire, ….

La documentation concerne les opérations :


D’échantillonnage, contrôle, stockage, distribution, validation, étalonnage, …..

Le processus de fabrication suit les étapes :

Réception ---- fabrication et conditionnement ------ stockage et distribution

Pour toutes les opérations, il y a les matières (MP, AC, Pvrac, PF, ….), le milieu (nettoyage,
désinfection, atmosphère, T°, …), le matériel (étalonnage, nettoyage, calibrage, …), méthodes
(décrites, valides, ….), la main d’œuvre (qualifiée, formée, ….).
Cas d’un produit fini :

 Description ( nom, code, formule, condition de stockage, précautions et durée de validité),


 Instructions : d’échantillonnage, de contrôle, caractéristiques qualitatives et quantitatives,
limites d’acceptation..,
 Formule de fabrication : (nom du produit, description de la forme pharmaceutique, dosage,
taille du lot, liste des MP entrant dans la formule avec les quantités utilisées, une évaluation
du rendement final...),
 Instructions de fabrication : endroit ou s’effectue la fabrication, les principaux appareils
utilisés (avec mode d’utilisation, stérilisation, nettoyage)…,instructions détaillées sur le
processus de fabrication (vérification, prétraitement, séquences d’addition, les temps de
mélange, les T°, conditionnement),Instructions de tous les contrôles en cours de fabrication,
les stockages, étiquetage,….

On retrouve de la documentation partout sous forme de procédure, instruction, dossier de lot,


enregistrement, PV, compte rendu, …. .Elle constitue un élément essentiel du système assurance
qualité.

Toute documentation d’un service ( ex laboratoire de contrôle) est gérée par ce service (efficacité,
révision, …) et l’ensemble de la doc est gérée par le service assurance qualité.
Chapitre5 : Production

La production d’un médicament :

 Répondre à une qualité requise (exigences d’AM et principes BPF) ;


 Ne présente aucun problème de contamination croisée, d’erreur de substitution…

Tous les moyens (humain et matériel) et les mesures organisationnelles (responsabilités,


procédures…) doivent être mis à disposition ;

Toutes les opérations pour la fabrication doivent être maitrisées et validées ( achat, réception,
manutention, stockage, étiquetage, prélèvement, échantillonnage, contrôle, production,
conditionnement, distribution…)
--------- par un personnel qualifié et compétent
--------- par des procédures et instructions bien établies

L’achat constitue une opération essentielle du processus de fabrication;


 Il doit être réalisé par une personne qualifiée chez un fournisseur agréé ou producteur ;
 Toutes les modalités (spécifications, manutention, stockage, délais, réclamation, refus,…)
doivent être bien discutées et approuvées par les parties concernées.

Achat :
 bon de fourniture (avec toutes les identifications et précautions) ;
 mise en quarantaine (lieu, mention..) ;
 contrôle qualité (prélèvement, analyses….) :
-- Non conforme (retour, destruction, … selon procédure)
-- Conforme (identifié conforme en vue de libération pour utilisation.

Rmq :
 Eviter au max les poussières dues aux MP lors des prélèvements (source de contamination)
 Etiquetage à tous les niveaux

Locaux et matériel :
 Vérifier la propreté des locaux et matériel avant chaque utilisation (tout produit, PV, doc…du
produit précédent doit être éliminé --- vide en ligne) ;
 Nettoyage des locaux et désinfection selon procédure (vérifier qu’aucune trace du produit
déjà fabriqué ou même du détergent ne reste ) la fin du nettoyage) ;
 Accès limité aux personnes autorisées et tenue appropriée ;
 Prévoir des zones séparées pour les produits hautement actifs (SAS, système clos, système
d’air…) ;
 Etiquetage à chaque niveau (locaux, matériel) du produit fabriqué (nom, code, N°de lot,
dosage), mention claire, des couleurs..(propre, refusé, quarantaine, accepté, nettoyé…).
Conditionnement :
 Attention particulière au risque de confusion pour les produits semblables ;
 Etiquetage juste avant ou après conditionnement (remplissage et fermeture) ;
 Les données imprimées ne doivent ni s’effacer ni se décolorer ;
 Les AC non utilisés (imprimés) doivent être détruits, les non imprimés doivent retourner au
stock selon une procédure de vérification ;
 Les échantillons prélevés sur lignes ne doivent pas être remis dans le lot ;
 Les échantillons fabriqués par un traitement inhabituel doit faire l’objet d’un contrôle
particulier avec compte rendu ;
 Toute différence significative du rendement doit être analysée et justifiée.

Produit fini :
 Il doit être mis en quarantaine et bien conservé (CQ, examen des doc nécessaire pour le
dossier..) ;
 Le produit refusé (mention claire) : détruit (selon procédure) ou retraité
(exceptionnellement) par un personnel qualifié et compte rendu ;
 L’introduction d’une partie d’un lot dans un nouveau doit être autorisée s’il n’y a aucun
risque sur la qualité (avec contrôle supplémentaire et compte rendu) ;
 Les produits retournés doivent être détruits mais peuvent être remis en vente (s’il s’agit par
ex d’une erreur de date de péremption) après un examen critique du départ CQ et compte
rendu.

Dans tous les cas, les comptes rendus citent les faits, les responsabilités, les solutions préconisées ou
actions correctives, les échéances ou délais pour la prise en charge, les actions préventives
éventuelles….. Le suivi des réalisations est sous la responsabilité du RAQ.
Chapitre 6 : Contrôle de la qualité

Il est basé sur :


 Prélèvement et échantillonnage (échantillon représentatif surtout dans le cas d’un essai sur
animal) ;
 Etablissement des spécifications (essais à réaliser, les références, les normes…) ;
 Analyse (conforme ou non).

Le tout est sanctionné par des documents (procédures, instructions, fiches techniques,
enregistrements, certificat d’analyse, vérification d’étalonnage des équipements…).

Ça concerne : les MP, AC, PI, PF….


Rmq : le labo de contrôle est complètement indépendant de la production.

L’application des BPF dans le contrôle de la qualité est basée sur :

 Entretien des laboratoires et matériels ;


 Etablissement et suivi des procédures , révision et validation ;
 Responsable de l’échantillothèque (suivi des conditions de stockage, date de péremption…) ;
 Responsable du contrôle de la stabilité (méthodes, conditions…) ;
 Participe aux enquêtes liées aux réclamations client ;
 Evalue la conformité des produits finis pour libération de lot ;
 Avoir accès aux zones de stockage et production (inspection, prélèvement…).
 Veille à l’application des BPF :
Locaux, matériel, équipements, personnel, entretien de la documentation et sa conservation,
échantillonnage (procédure, conservation, étiquetage…), Contrôles (méthodes, validation,
enregistrements (certificats d’analyse, cahiers de labo…)), Vérification (des réactifs, verrerie,
titrage, conservation ….).
Chapitre 7 : Fabrication et analyse en sous traitance

Les services en sous traitance sont :


Une ou des analyses, une ou des étapes de production, un conditionnement…..

Prendre les dispositions nécessaires pour garantir la qualité du produit final. Pour cela :
 Un contrat doit être établi entre les deux parties (par des personnes qualifiées), le donneur
d’ordre et le sous traitant ST ;
 Fixer les obligations de chacune des partie et les responsabilités ;
 Fixer toutes les dispositions techniques prises pour la réalisation du service ;
 Respecter les BPF (sous traitant).

Le donneur d’ordre doit :


 Evaluer la capacité du ST à réaliser le travail demandé ;
 Donner toute l’information nécessaire sur le produit (effets, manipulations, précautions,
risques…) ;
 S’assurer que le produit fourni par le ST répond aux spécifications citées dans le contrat.

Le sous traitant doit:


 Etre titulaire d’une autorisation de fabrication de médicament ;
 Posséder les moyens (matériel, locaux, personnel…) pour effectuer l’opération à sous traiter ;
 Doit informer de toute modification ou opération réalisée sur le produit non mentionnée
dans le contrat ;
 S’abstenir de toute acticité qui pourrait affecter le produit.
Chapitre 8 : Réclamation et rappels de médicaments

Principe :
Tout fabricant doit mettre en œuvre à son niveau et dans le circuit de distribution :
 un système d’enregistrement et de traitement des réclamations client ;
 un système de rappel (d’un médicament défectueux ou même suspecté de l’être)efficace,
rapide et permanent ;

Le fabricant doit informer l’autorité compétente de tout défaut à l’origine du rappel.

Les réclamations :
 Le traitement des réclamations doit être assuré par le pharmacien responsable (ou personne
désignée), qui doit décider des mesures à prendre et le suivi. Le RCQ doit être impliqué ;
 Des procédures écrites doivent être établies concernant le traitement des réclamations, les
actions à prendre et les rappels ;
 Toute réclamation doit être enregistrée avec les détails originaux communiqués et doit être
étudiée de façon approfondie. Toutes les décisions et mesures prises doivent être
enregistrées (avec une mention dans le dossier de lot) ;
 Le champ de traitement des Non conformités NC doit être élargie aux lots qui pourraient
comporter le même défaut ;
 Les dossiers des réclamations doivent être régulièrement réexaminés pour rechercher les
indices concernant les problèmes ponctuels ou répétitifs qui méritent une attention ;
 Les autorités doivent être informées de la dégradation d’un médicament ou tout autre
problème sérieux lié à la qualité du produit commercialisé.

Rappels :
 Sous la responsabilité su pharmacien responsable indépendamment des services
commerciaux ;
 Tous les moyens sont mis à disposition pour traiter les rappels avec l’urgence appropriée. Les
rappels doivent être entrepris rapidement et à tout moment ;
 Des procédures écrites concernant l’organisation des rappels doivent être établies, vérifiées
et mises à jour ;
 Tous les sites de distribution doivent être informés afin d’entreprendre le rappel
rapidement ;
 Les dossiers de distribution doivent être mis rapidement à disposition du Phar Res et doivent
contenir suffisamment d’informations sur les grossistes, acheteurs,….(adresse, tel, quantité
livrée..) ;
 Les produits rappelés doivent être identifiés et stockés séparément dans l’attente d’une
décision sur leur sort ;
 Un rapport doit être établie sur le déroulement du rappel, le bilan comparatif des quantités
distribuées et récupérées… ;
 L’efficacité des dispositions prises pour effectuer les rappels doit être réévaluée
régulièrement.
Chapitre 9 : Auto-inspection

C’est une démarche qui fait partie du système d’assurance qualité ; elle consiste à :
- Contrôler et à suivre la mise en œuvre et le respect des BPF et des procédures ;
- Proposer des actions correctives nécessaires.

 L’auto-inspection est réalisée sur le personnel, locaux, matériel, documentation, production,


contrôle qualité, distribution, traitement des réclamations, rappels…

 Elle doit être réalisée selon un programme préétabli (service AQ) et de façon régulière pour
vérifier la conformité des réalisations avec les principes d’AQ ;

 Elle doit être conduite d’une façon approfondie, par des personnes compétentes et
indépendantes des activités auditées. Des audits effectués par des experts externes peuvent
d’avérer utiles ;

 Elle doit faire l’objet d’un compte rendu contenant (tous les rapports, les observations, les
propositions de mesures correctives, les mesures prises ultérieurement, leur efficacité…).

Lignes directrices particulières

Ce sont des pratiques qui touchent certaines formes ou types de médicaments (stériles, radioactifs,
aérosols, liquide crèmes, pommades,…), ou préparations pharmaceutiques (médicaments
biologiques, dérivés du sang, destinés aux essais cliniques, à base de plantes, homéopathiques..),
préparations à usage pharmaceutique (gaz à usage médical ….).

Des précautions particulières sont mises en place dans le cadre du respect des BPF afin d’atteindre la
qualité requise et surtout pour éviter toute contamination ou risque de confusion pouvant exposer le
patient à un risque.

La particularité va toucher : les pratiques et locaux (produits stériles, irradiés…),la MP,


l’échantillonnage et traçabilité (végétal, animal, sang,…), essais, normes, réclamations...(cas des
essais cliniques ou les exigences d’AMM ne sont pas disponibles), les contrôles (homéopathique à
cause de la dilution infinie,.. )…

L’évolution des BPF se fait en fonction des besoins ressentis en matière de fabrication et de
réglementation.
Les pratiques relatives aux prélèvements et échantillonnage, validation, étude de stabilité … sont
souvent révisées afin de permettre une harmonisation des méthodes, des normes …dans un cadre
réglementaire.

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