TAHE Amegnaglo et de mère Tchadji. Grand papa a connu une enfance douloureuse. Tu venais au monde lorsque ta mère te quittait. Après avoir fait le cours primaire à l’école officielle de Bè Gare qui ouvrait ses portes le 16 Octobre 1949, certifié par le premier diplôme (CEP) en 1957 ; cette même année tu es devenu orphelin de père précisément le 4 Novembre 1957. De ton vivant papa, tu as jugé nécessaire de nous rappeler ton enfance afin que nous comprenions que vivre, souffrir et dominer les esprits mauvais sur cette planète, nous viennent du ciel. A 19 ans, tu es appelé à affronter la vie. Tu t’es lancé dans une formation à Gbadago-Tokoin aujourd’hui devenu RAMCO, chez un géomètre appelé ATTIOGBE Anani Grégoire. En 1964, tu fus libéré nanti d’un diplôme de fin d’apprentissage en topographie. Tu as passé trois (03) mois de stage au bureau d’étude topographique de la CTMB à Hahotoé. Revenu à Lomé après ton stage, tu as été recruté au Secrétariat du Régent Togbui Sodjedo Zegbla ADELA. En 1965, après la nomination de Togbui Sodjedo Zegbla ADELA au poste de chef canton de Bè par voie de désignation coutumière avec le nom Togbui ADELA VI en remplacement de Togbui ADELA AKLASSOU II, le jeune TAHE Afanzoumé fut nommé Secrétaire et Agent d’état civil de Bè, rôle qu’il a joué de 1965 à 1972. En 1972, il donna démission pour rentrer dans la Fonction Publique en qualité d’Agent Forestier ; En 1975, il fut muté à Lavié sur la ligne Kpélé-Elé en qualité de Chef de Poste Forestier de Lavié ; En 1978, il fut appelé à un stage militaire au camp LANDJA à Kara. Après le stage les uns ont été appelés à d’autres fonctions à savoir la Police et la Douane, mais il se trouvait dans le tri des Forestiers pour être ensuite affecté sur Blitta pour aller refonder la Brigade Forestière de Kpawa ; En 1980, il était affecté à Sokodé dans la région centrale pour y résider, mais appelé à servir à Malfakassa dans la montagne ; En 1981, il fut affecté dans l’Akposso-nord, et domicilié à Okpahoué dont le chef-lieu fut Amlamé ; En 1986, il fut affecté à Kouvé où le problème de la démocratie perturba le travail forestier ; En 1987, il fut affecté dans l’Ogou, et résida à Anié comme complément d’effectif à la Brigade d’Anié ; En 1989, il fut affecté dans le Zio à Tsévié comme chef de Poste Forestier d’Agbélouvé ; En 1998, il fut affecté dans le Golfe résident à Zanguéra comme Adjoint au Chef de Poste de contrôle des produits ligneux ; En Janvier 2000, il fut admis à la retraite, et une semaine plus tard il plia bagage et rentra en famille. Grâce à ces différents postes, cet homme a parcouru des villes, des villages et des fermes du Togo tout en ne semant que l’amour et le pardon. En ce qui concerne sa vie spirituelle, en 2013, Grand papa a pris une décision capitale. Il a donné sa vie au Seigneur Jésus-Christ qui est devenu son Seigneur et Sauveur personnel. Grand papa, tu as toujours réfléchi sur la vie et la mort et tu ne cessais de méditer je cite : Job 7 : 7-10 « 7. Mon Dieu, souviens-toi que ma vie est un simple souffle ! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. 8. L’œil qui me regarde ne me verra plus. Ton œil me cherchera, et je ne serai plus là. 9. Pareil à un nuage qui se dissipe et s’en va, celui qui descend au séjour des morts n’en remontera pas. 10. Il ne reviendra plus chez lui et son domicile ne le connaîtra plus. » Grand papa s’est marié à quatre (04) femmes. Il laisse désormais derrière lui trois (03) veuves, 18 enfants, 48 petits-enfants et 6 arrière-petits-enfants. Grand papa, Fo Eloi, aujourd’hui où tu n’es plus de ce monde, tes enfants, petits-enfants, arrière-petits- enfants, gendres, belles-filles, neveux, nièces, frères et sœurs te disent merci, merci pour l’amour sans faille que tu nous as toujours témoigné. La famille était au centre de ta vie grand papa. HOMMAGE A NOTRE PAPA
Cher papa, aujourd’hui, nous nous sommes réveillés
avec une douleur dans notre cœur, nous ne savions pas d’où elle venait jusqu’à ce que notre esprit nous rappelle que c’était la douleur de ton absence papa. Papa, tes enfants, nos mamans, ta famille entière, tes amis et tous ceux qui t’ont aimés, nous sommes réunis en ce lieu pour témoigner à haute voix de tes œuvres. Papa, tu nous as donné une éducation fondée sur l’amour du prochain et le pardon. Nous nous souvenons tous que tu nous rassemblais de temps en temps pour nous inculquer cet amour du prochain et tu nous demandais de toujours nous aimer les uns les autres. Papa, tu étais un homme de paix, tu avais l’art d’unir les personnes, tu détestais les disputes entre frères ; c’est la raison pour laquelle tu nous affirmais : « l’on peut facilement casser un brin de balai, mais un tas de balais, l’on ne peut le casser ». Tu voulais nous dire par là que dans l’union, il y a la force, la puissance. En effet, tes enseignements, tu ne les as pas uniquement donnés à nous tes enfants mais tu les as également partagés aux membres de ta famille et à tes connaissances. Papa, tu jouais aussi le rôle de facilitateur entre frères, lorsqu’il y avait accrochage entre deux ou plusieurs personnes, tu étais toujours partant pour éteindre le feu, pour calmer chacun ou pour prodiguer tes sages conseils. Par ailleurs, « lorsqu’un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui brûle » dit-on en Afrique. Oui, notre cher papa, tu as cherché, fouillé, tu t’es cultivé, c’est pourquoi tu étais une bibliothèque pour nous, tes enfants, une bibliothèque pour les membres de ta famille, une bibliothèque pour ton village et pour les gens de ton quartier. Papa, nous savons que tu as beaucoup travaillé, tu as réclamé les droits, proposé de belles idées dans l’intérêt des autres. Par exemple, tu t’es battu pour le changement de nom du CEG d’Akodessewa en CEG de Bè-Kpota : devenu aujourd’hui Lycée de Bè-Kpota. Egalement tu as lutté pour que le nom du cimetière d’Adakpamé soit changé en cimetière de Bè-Kpota. Oui ce qui est admiré chez notre papa, c’est qu’il essayait toujours d’aider les autres, de les rendre heureux dans la mesure de ses possibilités quoique modestes. Il essayait de maintenir une forte et solide relation avec les familles maternelle et paternelle, proches comme éloignées. Dans le cercle de sa vie familiale et publique, il était humble, honnête, un parfait et généreux gentleman. Papa, la peine que ton départ nous infligés ce matin et le vide ainsi créé, que le Dieu Tout Puissant nous donne la force de résister et de l’accepter. Ta voix ne sera plus entendue. Nous ne pourrons plus jamais nous asseoir et causer ensemble comme d’habitude. En effet, tout cela est devenu une chose relevant du passé. Papa, que le Dieu de salut t’accueille dans sa maison. Papa, tu nous as inculqué l’esprit de pardon, d’amour et d’humilité. C’est ce que nous retiendrons de toi toute notre vie. Papa, nous sommes fiers de toi. Oh Fo Eloi ! Tu viens à peine de commencer à moissonner les fruits de ce que tu as semé, mais hélas, voici ce qui t’arriva ce 28 Août 2022 au CHU Sylvanus Olympio. Te voici allongé, sans vie devant nous aujourd’hui, pour nous offrir le spectacle de ton dernier voyage. Qui donc comblera le vide que tu nous laisses ? Tu devrais rester plus longtemps pour jouir, passer un peu plus d’années avec nous et tes petits-enfants voire tes arrière-petits-enfants, cueillir les fruits de ton travail ; mais hélas ! Dieu ton créateur t’a appelé à son repos car il t’aime plus que nous. Il t’a appelé plus tôt que nous ne l’avions espéré. A présent le pont de communication entre toi et nous enfants, petits-enfants, neveux, nièces et amis est aussi brisé. Papa, tu es hors de notre vue mais présent dans notre cœur et notre esprit. Nous, particulièrement tes enfants et petits-enfants, nous souviendrons toujours de tes bonnes œuvres. Papa, le travail que tu as commencé sur cette terre ne sera jamais vain ; nous le continuerons. Fo Eloi, ta vie entière sur cette terre vaut la peine d’être célébrée car tu as vraiment vécu selon les désirs de ton créateur. Tu as combattu le vrai combat et dans tes derniers jours, tu nous as donné ce passage biblique que nous lisons : 2 Timothée 4 : 6 – 8 : « 6. Pour ma part, en effet, je suis déjà comme sacrifié et le moment de mon départ approche. 7. J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai gardé la foi. 8. Désormais, la couronne de justice m’est réservée. Le Seigneur, le juste juge, me la remettra ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront attendu avec amour sa venue. » Oui, ton souvenir ne sera jamais oublié de nos cœurs alors que les jours et les mois passeront. Les familles, enfants, petits-enfants, cousins, cousines, neveux, nièces, amis, tous te souhaitent de reposer en paix dans le sein d’Abraham jusqu’au jour de notre prochaine rencontre.