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Revue Internationale du Chercheur

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Volume 2 : Numéro 2

Impact des énergies renouvelables sur la croissance économique et


les émissions du CO2 au Maroc : Une analyse empirique en modèle
vectoriels auto régressifs

Impact of renewable énergies on economic growth and CO2 in


Morocco : An empirical analysis with VAR Model

GHARNIT Saïd
Doctorant
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Université Mohammed V de Rabat
Laboratoire « Finance, Entrepreneuriat et développement »
Maroc
said.gharnit@gmail.com

BOUZAHZAH Mohamed
Professeur de l’enseignement supérieur
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Université Mohammed V de Rabat
Laboratoire « Finance, Entrepreneuriat et développement »
Maroc
mobouzahzah@gmail.com

BOUNAHR Imane
Doctorante
Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Université Hassan II de Casablanca
Laboratoire « Performance Economique et logistique
Maroc
imanebounahr03@gmail.com

Date de soumission : 03/05/2021


Date d’acceptation : 10/06/2021
Pour citer cet article :
GHARNIT. S, BOUZAHZAH. M, BOUNAHR. I (2021) «Impact des énergies renouvelables sur la croissance
économique et les émissions du CO2 au Maroc : Une analyse empirique en modèle vectoriels auto régressifs»,
Revue Internationale du Chercheur « Volume 2 : Numéro 2 » pp : 1199 - 1222

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Résumé :
L’objet de ce travail est d’étudier l’impact de l’orientation prise par le Maroc d’augmenter la
part des énergies renouvelables dans sa consommation totale d’énergie, sur la croissance
économique et les émissions de CO2 au Maroc, pour la période entre 1990 et 2014. Nous avons
choisi pour notre analyse empirique quatre variables afin d’étudier le lien entre les éléments
susmentionnés. Ces variables sont : La part des ressources renouvelables dans la consommation
finale en énergie, les importations en combustibles fossiles, les émissions en CO2 et le Produit
Intérieur Brut, en faisant appel aux outils de la méthodologie VAR. Les résultats obtenus
montrent l’absence d’une relation de causalité directe et significative entre la part de la
consommation en énergie renouvelable et les émissions de CO2 au Maroc, cependant, il existe
une relation unidirectionnelle allant de la croissance économique à la consommation d’énergie
renouvelable supportant l’hypothèse de conservation. L’étude examine également les profils de
réaction des importations des énergies fossiles, la croissance économique et les émissions de
CO2, suite à un changement dans la part des énergies renouvelables, dans un horizon de temps
future en vue d’appréhender à quel degré et à quelle vitesse ces changements surviennent,
directement ou indirectement, d’une variable à une autre.
Les mots clés : Énergie Renouvelable ; Émissions CO2 ; Croissance Économique ; Modèle
Vectoriels Auto Régressifs ; Causalité de Granger.
Abstract:
The purpose of this study is to analyze the impact of renewable energy consumption on
economic growth and CO2 emissions in Morocco, for the period between 1990 and 2014. We
have chosen for our empirical analysis four variables in order to study the link between the
above-mentioned elements. These variables are: The share of renewable resources in final
energy consumption, fossil fuel imports, CO2 emissions and Gross Domestic Product, using
VAR model. The results obtained show the absence of a direct and significant causal
relationship between the share of renewable energy consumption and CO2 emissions in
Morocco, however, there is a unidirectional relationship from economic growth to renewable
energy consumption supporting the conservation hypothesis. The study also examines the
impulse response of fossil fuel imports, economic growth and CO2 emissions to a choc or
innovation in the share of renewable energy for a future period of time in order to determine at
which level and speed these changes move, directly or indirectly, from one variable to another.

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Key words: Renewable Energy; CO2 Emissions; Economic Growth; Vector Autoregressive
Model; Granger Causality.

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Introduction
De nos jours, le changement climatique représente un défi important pour l'Afrique du Nord,
notamment le Maroc. Il affecte et interagit avec les systèmes environnementaux et anthropiques
de la région. Parmi ses conséquences figurent, entre autres, la dégradation de l'environnement,
la productivité agricole, la sécurité alimentaire, la croissance démographique et l’instabilité
économique et sociétale (Schilling et al., 2012). Jusqu'à présent, la majorité des recherches
scientifiques lient ce phénomène climatique aux émissions du CO2, au réchauffement
climatique résultant des émissions de gazes à effets de serre… associés principalement à
l’accroissement de la consommation des énergies fossiles, tels que le pétrole et le charbon, etc.
Aujourd’hui, pratiquement tous les pays du monde partagent et assument leurs responsabilités
envers le défi climatique. C’est dans ce sens que le Maroc a entamé de grandes réformes
stratégiques et instauré de nouvelles politiques publiques en vue d’assurer une transition
énergétique efficace, vers une économie plus verte ; peu émettrice de CO2. C’est dans ce cadre
que s’inscrit par exemple la diminution des subventions publiques liées aux produits pétroliers
afin de créer un environnement favorable pour les énergies renouvelables et optimiser la
consommation d’énergie fossiles.
Le Maroc, conscient de l’intérêt que de l’investissement dans ce secteur, a accordé une grande
importance au sujet des énergies renouvelables par la mise en place de réformes structurantes
depuis les années 1990, dans le cadre d’une politique générale de l’ouverture de l’économie
marocaine et de son insertion dans le marché international. Ces stratégies ont également pour
but de développer le potentiel national par la privatisation de la distribution et le raffinage des
produits pétroliers ainsi que la cession de la mission de gestion de la distribution de l’électricité
et de l’eau à des opérateurs privés. Ce modèle est un choix stratégique qui permet de renforcer
la sécurité d’approvisionnement et l’efficacité des ressources énergétiques, afin d'optimiser les
coûts relatifs aux services énergétiques et de protéger l’environnement en réduisant les
émissions de gaz à effet de serre.
Afin d’atteindre ces objectifs, le Maroc envisage d’augmenter le volume des investissements
dans ce secteur de 40 milliards de dollars à l’horizon de 2030, dont 30 milliards de dollars au
titre des énergies renouvelables (OME, 2021). Il vise également à modifier la structure de

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l’énergie consommée en accordant une part plus élevée aux énergies renouvelables ; qui
passeraient ainsi de 42% en 2020 à 52% en 20301.
L’objectif de cet article est de répondre à la question de recherche suivante : Dans quelle mesure
une substitution de la consommation d’une partie, de plus en plus importante, des énergies
fossiles par des énergies renouvelables peut-elle impacter la croissance économique et
l’environnement au Maroc?
La suite de l’article est organisée comme suit. La première section est consacrée à l’analyse
du secteur énergétique au Maroc. La deuxième présente une revue de littérature relative à la
question étudiée. La troisième section consiste à examiner empiriquement l’incidence de
l’utilisation des énergies renouvelables sur la croissance économique et les émissions du CO2 à
travers un modèle économétrique. La quatrième et dernière section est consacrée à la
conclusion et la formulation de recommandations.
1. Stratégie énergétique de 2009
Le Maroc a opté depuis 2009 pour une stratégie énergétique ambitieuse qui repose sur le
développement de l’efficacité énergétique et le renforcement de la capacité des énergies
renouvelables. Ces derniers doivent occuper désormais une place majeure dans le mix
énergétique national et représenter un rôle central dans la transition énergétique et l’évolution
de l’économie nationale.
1.1.Secteur de l’énergie : État des lieux
Depuis le lancement de la stratégie énergétique de 2009, le Maroc a enregistré un progrès
important et des avancées au niveau du secteur de l’énergie, grâce à sa politique énergétique
visant la différenciation et la diversification des sources en énergie ainsi qu’aux efforts déployés
par le Maroc pour développer davantage les énergies provenant de sources renouvelables
(solaire, éolien et hydraulique). Dans la même perspective, de nombreux programmes ont porté
leurs fruits et consistent à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, la loi n°13-09 a été adoptée pour contribuer à la réalisation de la stratégie nationale
ainsi qu’au développement du secteur des énergies renouvelables. Ses 44 articles encadrent les
actions et les initiatives publiques et privées du Maroc, pour la libéralisation de la
commercialisation et la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables. Cette loi

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Allocution de Sa Majesté le Roi devant la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques
(COP21), 2015

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a pour objet de contribuer à la réalisation de l’objectif de 52% de la puissance installée en


énergies renouvelables à l’horizon 2030. En effet, l’ambition d’économiser la consommation
d’énergie de 12% en 2020 et de 15% en 2030 2 représente une priorité dans la stratégie
d’efficacité énergétique nationale. Dans ce sens, des plans d’actions ont été engagés dans tous
les secteurs clés notamment le bâtiment, l’industrie etc, afin de renforcer l’efficacité
énergétique en parallèle aux énergies renouvelables. Le secteur énergétique au Maroc est
caractérisé par un potentiel énorme en énergies renouvelables (éolienne, solaire et hydraulique),
et la diversification du bouquet énergétique est un enjeu majeur pour préserver l’environnement
et surtout limiter la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Pour se donner les moyens de ces
ambitieux objectifs, le Maroc a lancé un programme intégré qui donne une part plus importante
à la production électrique à travers des énergies renouvelables, par la construction de cinq
centrales électriques solaires et de nouveaux parcs éoliens (Les Echos, 2017). Ce projet
structurant est un levier de développement économique et son accomplissement est une
opportunité pour faire émerger une industrie liée aux domaines de l’efficacité énergétique et
des énergies renouvelables, afin d’optimiser les conséquences socio-économiques.
A l’instar de tous les pays, le Maroc a adopté une stratégie énergétique qui vise à réaliser des
objectifs traditionnels, notamment l’extension du réseau électrique, la consolidation des
équipements et l’accès à l’énergie par les citoyens pour satisfaire leurs besoins. Depuis les
années 1995-1996, le Maroc a adopté un Programme d’Electrification Rurale Globale (PERG)
(ONEE, 2021) qui assure l’extension du réseau électrique et l’accès à l’énergie par la population
à l’extérieur des zones urbaines. Par ailleurs, le Maroc a mis en œuvre un plan d’action qui
consiste à fournir de l’énergie à travers la construction de barrages en 1967. Ensuite, en 1980
un Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) a été créé et concrétisé en
2000 (AMEE, 2021) par la mise en service des premiers parcs solaires (Ouarzazate) et éoliens
(Tarfaya). En 1994, un premier accord de développement du projet de centrale thermique, celle
de Jorf Lasfar, suivi par la mise en place de la stratégie de privatisation dans les différentes
activités des secteurs énergétiques en 1997. Puis en 2010, la loi n° 13-09 relatives aux énergies
renouvelables, qui a pour but d’adapter ce secteur aux évolutions de la technologie, a été
promulguée. Il sied de préciser que ce secteur énergétique est devenu un secteur ouvert à la

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Efficacité Énergétique Au Maroc – Fellah-trade,com 2021

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concurrence, qu’il a connu une compétitivité accrue suite à l’adoption d’une politique de
libéralisation qui consiste à réduire les barrières tarifaires et non tarifaires et à stimuler des IDE.
En conclusion, la politique énergétique marocaine s’articule autour de quatre volets, à savoir :
- Optimisation du bouquet énergétique au niveau du secteur de l’électricité : Elle
repose sur le recours au charbon comme une base de production utilisée dans la nouvelle
centrale thermique de Safi. Également l’introduction du gaz naturel liquéfié (GNL) et
l’extension du projet Gazoduc Maghreb Europe (GME) (MASEN, 2021) sont des
options alternatives.
- Faire de l’efficacité énergétique une priorité nationale : Selon les termes de la
stratégie énergétique même, cette politique représente le moyen le moins coûteux et le
plus rapide pour optimiser l’énergie et réduire la facture énergétique.
- Renforcer le développement des énergies à partir de sources d’énergie renouvelables
(éolienne, solaire et hydraulique) : Un projet intégré de production électrique solaire a
été lancé en novembre 2009 nommé « Plan Solaire Marocain » qui prévoit une
installation d’une capacité de 2 GW entre 2015 et 2020 (Benalouache, 2015). La mise
en place de ce projet s’appuie sur un potentiel solaire considérable évalué à plus de 20
000 GW, est confiée à la MASEN (Moroccan Agency for Sustainable Energy). La loi
n° 37-16 du 25 août 2016 a annoncé la création de cette agence, qui a un statut d’unique
acteur central et intégré des énergies éolienne, solaire, hydraulique et de tous types
d’énergie renouvelable sauf les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP)
gérées par l’ONEE. Par ailleurs, le Maroc a lancé un projet intégré de l’énergie éolienne ;
un projet d’investissement qui consiste à augmenter la capacité du Royaume en matière
de puissance électrique d’origine éolienne ainsi que de garantie du développement du
tissu industriel national.
- Encourager les investissements de capitaux étrangers dans le gaz et le pétrole :
l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) assure la réalisation des
programmes d’exploration du pétrole et le renforcement de la capacité productive des
sources d’énergie.

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1.2.Évolution des énergies renouvelables et des importations en combustibles


fossiles
Avant d’examiner empiriquement le lien entre la consommation des énergies renouvelables
d’une part et la croissance économique et les émissions de CO2 d’autre part, il convient
d’analyser les évolutions de la consommation des différentes énergies. Ces évolutions, depuis
1990, sont résumées dans les graphiques 1 et 2 ci-dessous.
Graphique N° 1. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale en
énergie entre 1990 et 2015

Source : la Banque Mondiale

De la lecture du graphique 1, on constate que l’évolution de la part des énergies renouvelables


dans la consommation finale en énergie, entre 1990 et 2015, est passée par trois périodes
différentes :

• Entre 1990 et 2003 : la part des énergies renouvelables a oscillé entre 15 et 20%. Cette
période s’est caractérisée par une concentration sur les énergies hydrauliques avec la
construction de plusieurs barrages.

• Un pic en 2004 et un retour progressif vers le niveau moyen vers 2008 : Durant cette
période, la part des énergies renouvelables a connu en effet une hausse remarquable,
passant de 16% à environ 24%, grâce à l’achèvement des travaux de construction et
l’entrée en service de la Station de Transfert d'Énergie par Pompage (STEP) d'Afourer
dont la capacité totale est de 465 MW électrique.

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• Entre 2009 et 2015 : à partir de 2009, le Maroc a lancé plusieurs chantiers économiques
notamment dans les secteurs industriel, agricole, touristique, etc. Ces grands chantiers
nécessitant un approvisionnement important en sources énergétiques, ce qui a poussé le
Maroc à couvrir ses besoins en énergie par des ressources traditionnels tels que le
charbon, le pétrole, etc. L’augmentation de la part des énergies traditionnelles a eu
comme corollaire une diminution de la part des énergies renouvelables, ce qui explique
la baisse, de 10 à 15 points de pourcentage, de celle-ci entre 2009 et 2015.
Graphique N° 2. Total des importations en énergie fossiles (en KTEP) entre 1990
et 2014

Source : Agence Internationale de l’Energie (AIE)

Le graphique 2 confirme, d’une certaine manière, les résultats du premier graphique en


montrant une progression rapide et soutenue des importations en combustible fossiles entre
1990 et 2014, dont le Maroc y dépend totalement vis-à-vis l’étranger.
2. Revue de littérature
Durant ces dernières décennies s’est développée une vaste littérature empirique qui s’est
intéressée à la relation entre la consommation d'énergie, notamment les énergies renouvelables,
et la croissance économique. Cette littérature, connue sous le nom de Energy-Economy-Nexus,
est apparue en réponse à la crise pétrolière mondiale des années 1970 et à la réduction de
l'approvisionnement énergétique qui en a résulté.
C’est dans le cadre de cette littérature que (Apergis & Danuletiu, 2014) ont examiné la relation
entre la consommation des énergies renouvelables et la croissance économique pour 80 pays,

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en utilisant le test de causalité à long terme de Canning et Pedroni. Les deux auteurs ont montré
l’existence d’une causalité positive à long terme entre les énergies renouvelables et le PIB réel
pour l'ensemble de l'échantillon ainsi que pour les différentes régions. L'interdépendance entre
la consommation d'énergie renouvelable et la croissance économique indique que les énergies
renouvelables ne sont pas uniquement importantes pour la qualité de m’environnement mais
aussi pour la croissance économique. Dans ce même sens, (Behname, 2012) a examiné la
relation de causalité à long et aussi à court terme entre la consommation d'énergie renouvelable
et la croissance économique dans les pays de l’Europe de l'Ouest pour la période 1995-2010.
Le test de Pedroni utilisé a révélé une relation à long terme entre les deux variables. Il s’en suit,
l’existence d’une relation bidirectionnelle à long et à court terme entre la croissance
économique et la consommation d'énergie renouvelable. Une autre étude, celle de (Lekana,
2019), confirme une partie des résultats précédente. Ce travail s’est intéressé aux pays de la
CEMAC pour la période de 1990 et 2015 et a utilisé trois modèles à correction d’erreur en
donnée panel (MG PMG et DFE) et deux approches de causalités (causalité à la Engel et
Granger et causalité à la Dumitrescu et Hurlin). Les résultats ont montré que la consommation
d'énergies renouvelables a un effet positif à long terme, mais qu'elle a un effet négatif à court
terme sur la croissance économique de ces pays.
Plus récemment, (Saidi & Omri, 2020) ont examiné l'efficacité des énergies renouvelables dans
la promotion de la croissance économique et la réduction des émissions de CO2 dans le cas de
15 pays, en en utilisant les techniques d'estimation des moindres carrés ordinaires (FMOLS) et
du modèle vectoriel de correction des erreurs (VECM). Les résultats affirment la présence
d’une relation de causalité bidirectionnelle entre la croissance économique et les énergies
renouvelables à court et à long terme. D’autre part, (Chen et al., 2019) ont exploré les relations
entre les émissions de dioxyde de carbone, la croissance économique, la consommation
d'énergies renouvelables et non renouvelables dans trois régions de la Chine pour la période
1995-2012. Une des principales conclusions obtenues dans le cadre de ce travail est l’existence
des relations de causalité bidirectionnelles dans le long-terme entre les énergies renouvelables,
les émissions de CO2 et la croissance économique dans l’ensemble des régions. Finalement,
on peut citer le travail de (Bilan et al., 2019). Les auteurs ont examiné l'impact de l’utilisation
des sources d'énergies renouvelables (SER), des émissions de CO2, de la macroéconomie et de
la stabilité politique d'un pays sur le produit intérieur brut. L'étude utilise des données entre
1995 et 2015 provenant des pays candidats et candidats potentiels à l'adhésion à l'Union

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Européenne et les résultats confirment qu’il existe une relation entre les SER, les émissions de
CO2 et le PIB. Pour les pays de l'UE, les SER en tant que ressources humaines et capital ont un
impact sur le PIB. En outre, les résultats révèlent une rétraction de la correction lorsque la
croissance économique entraîne une augmentation de la consommation d'énergies
renouvelables. Enfin, le travail révèle que les pays candidats et les pays potentiellement
candidats à l'adhésion à l'UE devraient favoriser le développement des énergies renouvelables.
3. Modèle empirique :
3.1.La description des variables :
Afin d’étudier l'impact du changement de l’orientation énergétique apportée par le Maroc,
notamment à travers la stratégie énergétique de 2009, nous utilisons pour notre analyse
empirique quatre variables, à savoir : La part des ressources renouvelables dans la
consommation finale en énergie (CER), les importations en combustibles fossiles (ImpEF), les
émissions en CO2 (EmCO2) et le Produit Intérieur Brut (PIB), pour la période de 1990-2014.
Cette période représente l’intervalle temporel des données qui couvre l’ensemble des variables.
1. Les émissions de dioxyde de carbone (EmCO2) : Elles sont celles qui proviennent de
la combustion des énergies fossiles et de la fabrication du ciment. Ces émissions
comprennent le dioxyde de carbone produit lors de la consommation de combustibles
solides, liquides et gazeux et du torchage du gaz. Ces données sont exprimées en
kilotonnes et sont importées de la base de données de la Banque Mondiale.
2. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale en énergie (CER) :
Exprimée en pourcentage %, elle représente la part de la consommation d'énergie
renouvelable dans la consommation totale en énergie.
3. Total des importations en énergie fossile (ImpEF) : Les importations nettes d'énergie
sont estimées comme la consommation d'énergie moins la production, les deux mesurées
en Tonnes Equivalents Pétrole (TEP). Une valeur négative indique que le pays est un
exportateur net. La consommation d'énergie se réfère à l'utilisation d'énergie primaire
avant transformation en d'autres combustibles d'utilisation finale, qui est égale à la
production nationale plus les importations et les variations de stocks, moins les
exportations et les combustibles fournis aux navires et aux avions effectuant des
transports internationaux. Ces données sont fournies par l’Agence Internationale de
l’Energie (AIE) est sont exprimés en kilotonnes équivalent pétrole.
3.2.Stationnarité des variables :

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Avant de procéder à l’étude des interdépendances entre nos variables, il est évidemment
nécessaire d’examiner, dans un premier temps, que les processus étudiés sont stationnaires.
Nous utilisons pour ceci trois tests de racine unitaire, à savoir : Dickey-Fuller Augmenté (ADF),
Dickey-Fuller Moindres Carrés Généralisée (DF GLS) et Philipe-Perron (PP). L’hypothèse
nulle H(0) dans les trois tests indique l’existence d’une racine unitaire et donc la non-
stationnarité de ce processus alors que l’hypothèse alternative H(1) affirme la stationnarité de
ce processus.
Les résultats (en annexe 1) des trois tests montrent que les deux variables CER et PIB ne sont
pas stationnaires en niveau, tandis que ImpEF est jugée stationnaire seulement au seuil de
signification de 5%. Pour le cas de la variable EmCO2, l’hypothèse nulle est rejetée par les tests
ADF et DF GLS alors qu’elle est acceptée par le test de PP, ce qui laisse la stationnarité en
niveau non confirmée. En passant à la première différence, CER et PIB deviennent stationnaires
au seuil de signification de 1%. L’absence d’une racine unitaire pour ImpEF se confirme pour
un seuil de signification de 1% au lieu de 5% enregistré en niveau. Le même résultat est à noter
pour le test de PP s’agissant de la dernière variable EmCO2. On conclut alors que les quatre
variables sont intégrées dans le premier ordre I(1) au même seuil de signification de 1%.
3.3.Cointégration des variables :
Après avoir vérifié la stationnarité des variables au même ordre de I(1), nous passons à tester
les relations de cointégration entre ces dernières afin d’adopter le modèle le plus pertinent et
adéquat à notre analyse.
Pour tester la cointégration, nous faisons appel au test de Johansen dont l’hypothèse nulle
stipule l’existence d’au moins une relation de cointégration entre les variables. Les résultats (en
annexe 2) affirment, au niveau de signification de 5%, le rejet de H(0) et donc l’absence d’une
relation de cointégration entre nos variables.
3.4.Ordre optimal de retard :
Etant donné le caractère stationnaire de toutes les variables au premier ordre et l’absence d’une
relation de cointégration entre elles, nous pouvons adopter, pour notre étude empirique, le
modèle Vectoriels Auto Régressifs (VAR).
La première étape consiste à spécifier le nombre optimal de retards. Un nombre de retards élevé
fait perdre des degrés de liberté et les coefficients deviennent statistiquement insignifiants,
tandis qu’un nombre faible de retards peut amener à un modèle mal spécifié. Le nombre optimal

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de retard est celui qui minimise les critères de Schwartz (SC), Akaike (AIC), Hannan-Quinn
(HQ), Final Prediction Error (FPE) et maximise le critère de Likelihood ratio (LR).
Les résultats obtenus (en annexe 3) pour le choix du nombre de retard optimal montrent une
certaine discordance entre les tests utilisés. En effet, les tests AIC et FPE indiquent
respectivement des ordres optimaux de 4 et 3. Ces deux tests peuvent être considérés comme
les plus pertinents dans le cas des VAR pour des échantillons inférieurs à 60 observations (Liew,
2004). Le test de HQ confirme les résultats de AIC alors que SC et LR affichent un ordre
optimal de 1.
Les deux graphiques (graphiques 1 et 2 en annexe 4) nous aident dans le choix de l’ordre
optimal puisqu’ils indiquent la stationnarité du modèle. Nous pouvons remarquer clairement
qu’avec 4 ordres de retard, nous avons 3 racines en dehors du cercle unitaire, et donc le modèle
n’est pas stationnaire ce qui affecte sa pertinence. Alors que si nous adaptons 3 ordres de retard,
les résultats sont plus satisfaisants. On conclut que l’ordre de retard optimal pour notre modèle
VAR est de 3.
3.5.Estimation du modèle :
En faisant appel aux outils de la méthodologie des modèles 𝑉𝐴𝑅 , cette représentation
économétrique permet aux variables sélectionnées, a priori, d’avoir le même statut et donc
l’intérêt porte sur des relations purement statistiques.
En notant 𝑋& = (𝑃𝐼𝐵, 𝐸𝑚𝐶𝑜2, 𝐼𝑚𝑝𝐸𝐹, 𝐶𝐸𝑅) la matrice des 4 variables, le modèle 𝑉𝐴𝑅(3)
présentant la relation entre nos différentes variables s’écrit comme suit :
𝑋& = 𝑐 + ∏9 𝑋&:9 + ∏; 𝑋&:; + ∏< 𝑋&:< + 𝜀&

où ∏9 est la matrice des 16 coefficients et 𝜀& est un bruit blanc.


En ce qui concerne le PIB, les résultats de l’estimation (en annexe 5) montrent que ce dernier
est directement affecté par les performances économiques antérieures (en t-1 et t-2), par le
niveau des émissions du CO2 (en t-1) et l’importation des énergies fossiles (en t-1 et t-3). A
l’inverse, les résultats montrent l’absence d’une relation de causalité directe allant des énergies
renouvelables vers le PIB au Maroc.
Par ailleurs, nous pouvons noter l’impact significatif, pourtant négatif, des importations des
énergies fossiles sur le PIB, ce qui peut s’expliquer par le fait que la dépendance du Maroc vis-
à-vis de l’étranger au sujet de l’approvisionnement en énergie pèse considérablement sur sa
performance économique.

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D’un autre côté, la hausse du niveau des émissions de dioxyde de Carbon peut être liée
directement à une consommation accrue des combustibles fossiles, surtout au niveau industriel
et manufacturier, ce qui explique l’impact significatif et positif entre ces émissions et le PIB.
Toutefois, on peut observer l’existence d’une relation de causalité unidirectionnelle allant du
PIB à la consommation de l’énergie renouvelable, ce qui supporte alors l’hypothèse de
conservation (Farooq & Ullah, 2011; Kwakwa, 2011; Öcal & Aslan, 2013; Wolde-Rufael, 2010)
pour le cas du Maroc.
En ce qui concerne l’aspect environnemental, aucune des trois variables (PIB, CER et ImpEF)
n’exercent un impact significatif sur les émissions du CO2. Par contre, il existe un impact positif
et significatif de ces émissions sur les importations des énergies fossiles.
Pour confirmer les conclusions susmentionnées, nous examinons les directions de causalité
entre les variables en utilisant le test de causalité de Granger (1969).
Nous pouvons synthétiser les résultats recueillies (en annexe 6), qui montrent les directions et
les liens de causalité entre nos variables, à travers le schéma suivant :
Figure N° 1. Les directions de causalité, au sens de Granger, entre les variables du
modèle

Source : Elaboration des auteurs

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Les résultats du test de causalité de Granger confirment exactement ceux de l’estimation VAR.
Au seuil de 1%, les résultats indiquent l’existence d’une relation de causalité unidirectionnelle
allant des émissions du CO2 vers le PIB, ce même résultat a été obtenu par (Khanniba et al.,
2020) pour le cas du Maroc, toutefois, ces résultats témoignent l’absence d’un impact
significatif allant du PIB vers les émissions de CO2. Nos résultats sont équivalents à ceux
obtenus par (Shaari et al., 2014) concernant l’absence de causalité a court-terme pour un panel
de 15 pays en développement, et à ceux obtenus par (Saboori et al., 2012) pour le cas de la
Malaisie par exemple.
Le test de Granger laisse présager d’un lien de causalité unidirectionnelle, d’une part, entre le
PIB et la part de la consommation en énergie renouvelable, et d’autre part, entre les importations
en énergies fossiles et le PIB. Au seuil de 10%, la participation des importations en énergies
fossiles dans les relations de causalité devient significative puisque le test de Granger, a ce seuil,
montre l’existence de relations de causalité unidirectionnelles allant de la part de la
consommation en énergie renouvelable vers les importations en énergies fossiles.
En ce qui concerne l’impact des énergies renouvelables sur les émissions du CO2, le test de
Granger affirme l’absence d’un lien de causalité directe entre ces deux variables.
3.6.Réaction des variables à un changement dans la part des énergies
renouvelables dans la consommation totale de l’énergie :
Pour déterminer l’impact de la part des énergies renouvelables sur les différentes variables de
notre système, nous examinons les profils de réaction générés par le modèle. Ceci nous aide à
expliquer la réaction des différentes variables à un choc ou innovation au niveau des énergies
renouvelables en décrivant l’évolution de ces variables dans un horizon de temps spécifique
après un choc à un moment donné. L’objectif est de tracer les effets instantanés mais aussi
futurs sur les variables du modèle et d’examiner à quel degré et vitesse ces changements passent,
directement ou indirectement, d’une variable à une autre.
3.7. Réaction des importations des énergies fossiles :
Le graphique 3 retrace les effets de la consommation des énergies renouvelable sur les
importations des énergies fossiles. Les résultats de la réaction de cette variable montrent une
certaine asymétrie quand il s’agit de la tendance, qui est croissante et décroissante
régulièrement sur des périodes approchées.

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Graphique N° 3. Réponse des importations en énergies fossiles à une variation


de la part des énergies renouvelables dans la consommation total de l’énergie

Source : Elaboration des auteurs


Cela est peut-être lié au fait que les importations en énergie ne sont pas impactées uniquement
par la part des énergies renouvelable dans la consommation finale mais par d’autres facteurs
aussi, non inclus dans la présente étude, tels que les prix des combustibles dans le marché
international.
3.8. Réaction des émissions de CO2 :
Bien que les résultats déjà obtenus n’affirment pas un impact direct des énergies renouvelables
sur l’environnement, l’augmentation de la part de ces ressources dans la consommation totale
de l’énergie demeure primordiale dans la vision du futur énergétique au Maroc.
Graphique N° 4. Réponse des émissions du CO2 à une variation de la part
des énergies renouvelables dans la consommation total de l’énergie

Source : Elaboration des auteurs

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Par ailleurs, le graphique 4 présente les résultats de notre simulation de la réaction des émissions
de CO2 à une innovation ou choc au niveau de la part des énergies renouvelables dans la
consommation totale. Ces résultats montrent une réaction caractérisée par une diminution
immédiate entre la 1ère et la 3ème année, ensuite il y aura lieu un pic à la 4eme année et puis la
tendance reprendra son rythme décroissant sur le reste de l’horizon temporel, c’est à dire à partir
de la 4eme année.
3.8.1. Réaction du PIB :
En ce qui concerne le Produit Intérieur Brut, le graphique 5 montre une croissance continue
pendant les 4 premières années, puis la tendance décline à partir de la 4eme année d’une façon
continue et soutenue.
Graphique N° 5. Réponse du PIB à une variation de la part des énergies
renouvelables dans la consommation total de l’énergie

Source : Elaboration des auteurs


Bien que le PIB ne soit pas impacté directement par la part de la consommation des énergies
renouvelable, comme nous l’avons déjà démontré lors de l’analyse des relations de causalité
selon le sens de Granger, nous pouvons supposer que l’impact passe également à travers les
importations.
Conclusion :
En guise de conclusion, le sujet du renforcement de l’efficacité énergétique est devenu
aujourd’hui une priorité majeure de l’opinion publique et des acteurs économiques. Pour cette
raison, le Maroc est amené à orienter sa stratégie nationale vers la diversification du bouquet
énergétique, par le développement des énergies renouvelables et des énergies propres pour

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satisfaire à la fois la demande en énergie et d’alléger la dépendance énergétique vis-à-vis de


l’extérieur. Le pays dispose d’un potentiel énorme dans ce domaine et les perspectives sont très
prometteuses.
Cette étude nous a montré qu’il existe une relation bidirectionnelle, à des seuils différents, entre
le PIB et les importations en énergie fossiles. Elle affirme l’existence d’une relation
unidirectionnelle allant du PIB vers la consommation des énergies renouvelable, en y ajoutant
un impact unidirectionnel de la consommation des énergies renouvelable sur les importations
en énergie. On peut conclure alors qu’il existe un impact indirect de la consommation des
énergies renouvelables sur le PIB. S’agissant du volet environnemental, nous n’avons pas pu
démontrer, à travers la présente étude, l’existence d’un impact significatif des énergies
renouvelables sur les émissions de dioxyde de carbone. Toutefois, l’intégration d’autres
variables explicatives dans les études futures sur la question de l’environnement peut influencer
ces résultats, tel que les investissements directs étrangers dont nous avons confirmé l’impact
significatif sur les émissions du CO2, que ça soit au niveau continental, pour le cas des pays
africains (Gharnit et al., 2019) ou au niveau nationale, pour le cas du Maroc (Gharnit et al.,
2020).
L’énergie est continuellement sollicitée par les différents secteurs économiques (industrie,
agriculture, ménage, etc.), pourtant et malgré les projets innovants réalisés dans le secteur
énergétique au niveau des sources renouvelables, le Maroc ne peut pas satisfaire tous ses
besoins par ces dernières, d’où le recours aux énergies fossiles progresse d’une année à une
autre ce qui laisse l’impact des énergies renouvelables moins important au niveau économique
et environnemental. D’autre part, nous pouvons supposer que la consommation des énergies
renouvelables ne touche pas aux secteurs polluants tels que le secteur manufacturier ou le
secteur du transport… d’où l’effet insignifiant sur l’environnement selon nos résultats. Il faut
ainsi orienter les énergies renouvelables pour le remplacement des combustibles fossiles dans
ces secteurs et réussir la transition des moyens roulants au niveau du secteur du transport vers
des véhicules hybrides ou totalement électriques.

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ANNEXES :
Annexe 1: Résultat des tests de stationnarité des variables
Tableau 1. Résultats des tests de stationarité des variables
Log CER Log ImpEF Log PIB Log EmCO2
Au Niveau
ADF -0,994031 -3,286589** -1,751249 -5,110282***
DF GLS -0,894529 0,637627** 0,721901 0,061234***
PP -0,994031 -3,362010** -1,649481 -2,311933
Au premier niveau
ADF -4,493346*** -5,155578*** -5,898386*** -
DF GLS -4,577292*** -4,918306*** -5,204570*** -
PP -4,481662*** -5,121711*** -5,896046*** -9,423035***
***, **, * indiquent une signification respectivement au niveau de 1%, 5% et 10%. La sélection du retard
maximum est automatique par le logiciel utilisant le SIC comme référence.

Annexe 2: Résultat du test de cointégration de Johansen


Tableau 2. Résultats du test de cointégration de Johansen
Hypothesized Trace 0.05
Eigenvalue P-value*
No. of CE(s) Statistic Critical Value
None 0.550805 43.19308 47.85613 0.1279
At most 1 0.436105 24.78624 29.79707 0.1692
At most 2 0.340037 11.60985 15.49471 0.1766
At most 3 0.085342 2.051708 3.841466 0.1520
* Rejet de l'hypothèse nulle au niveau de signification de 5%

Annexe 3: Résultat des tests du nombre de retard optimal


Tableau 3. Résultats des tests du nombre de retard optimal
Lag LogL LR FPE AIC SC HQ
0 77,21154 NA 1,10E-08 -6,972527 -6,773571 -6,929349
1 150,9894 112,4235* 4,66E-11 -12,47518 -11,48040* -12,25929
2 165,2344 16,27991 6,72E-11 -12,30803 -10,51742 -11,91943
3 192,7251 20,94535 4,10e-11* -13,40239 -10,81596 -12,84107
4 223,845 11,85519 5,28E-11 -14,84238* -11,46012 -14,10834*
* nombre de retard optimal indiqué par les résultats de test

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Annexe 4: Racine unitaire du modèle au retard de 3 et 4

Graphique 1. Racine unitaire du modèle au Graphique 2. Racine unitaire du modèle


retard de 3 au retard de 4

Annexe 5 : Résultats de l’estimation du modèle vectoriels autorégressif


Tableau 4. Résultats de l'estimation du modèle vectoriels autorégressif
Log PIB Log EmCO 2 Log CER Log ImpEF
Log PIB (-1) 0,686465 * 0,189473 0,456091 0,056451
Log PIB (-2) -0,507206 *** -0,092665 -0,361663 -0,143397
Log PIB (-3) 0,175223 -0,031467 -0,670782 ** 0,153544
Log EmCO 2 (-1) 1,941495 * 0,202843 -0,32484 0,034986
Log EmCO (-2) 2 0,475014 -0,501233 -0,363295 -0,722978
Log EmCO 2 (-3) 1,08198 0,125259 1,571905 0,737908 **
Log CER (-1) -0,022203 0,133873 0,401949 *** 0,122869
Log CER (-2) -0,062868 0,05533 0,303863 0,139611
Log CER (-3) -0,044831 0,011158 -0,349049 -0,110882
Log ImpEF (-1) -1,57453 ** 0,230692 -0,671149 0,4436
Log ImpEF (-2) 0,82671 0,774036 1,28907 0,578842
Log ImpEF (-3) -1,712869 ** 0,04819 -0,991211 -0,127405
Constant 1,604501 1,439148 7,176626 * -0,825106
R-squared 0,993386 0,98938 0,923943 0,995385
Adj. R-squared 0,984566 0,97522 0,822534 0,989233
F-statistic 112,6394 69,87164 9,111043 161,778
Akaike AIC -2,753115 -3,190743 -2,050229 -3,918239
Schwarz SC -2,108408 -2,546036 -1,405522 -3,273532
Determinant resid covariance (dof adj.) 4,03E-12
Determinant resid covariance 1,13E-13
Log likelihood 203,0799
Akaike information criterion -13,73453
Schwarz criterion -11,15571
Number of coefficients 52
*, **, *** indiquent une signification respectivement au niveau de 1%, 5% et 10%.

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Annexe 6 : Résultats du test de causalité au sens de Granger


Tableau 5. Résultats du test de causalité au sens de Granger
Dependent variable: Log PIB Dependent variable: Log CER
Excluded Chi-sq df Prob. Excluded Chi-sq df Prob.
Log EmCO2 13,91678 3 0,003 Log PIB 16,62335 3 0,0008
Log CER 0,629536 3 0,8896 Log EmCO2 2,714948 3 0,4377
Log ImpEF 13,59554 3 0,0035 Log ImpEF 1,897941 3 0,5939
All 36,6656 9 0 All 32,64704 9 0,0002
Dependent variable: Log EmCO2 Dependent variable: Log ImpEF
Excluded Chi-sq df Prob. Excluded Chi-sq df Prob.
Log PIB 0,92 3 0,8206 Log PIB 1,737109 3 0,6287
Log CER 2,387319 3 0,496 Log EmCO2 4,827383 3 0,1849
Log ImpEF 2,826494 3 0,4192 Log CER 7,059778 3 0,07
All 5,14735 9 0,8213 All 13,8977 9 0,126

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