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COMMUNICATION ORALE

I. Tutoyer ou vouvoyer
L’emploi du « vous » et du « tu » suit des règles assez précises en français : employez le
« vous » lorsque vous ne connaissez pas la personne, lorsque vous avez affaire à un supérieur
hiérarchique.

Voici deux articles sur le sujet.


1. Wikipédia : Le tutoiement et le vouvoiement

La distinction entre le tutoiement et le vouvoiement (ou voussoiement, ou en Suisse


romande vousoiement) est un concept grammatical familier aux locuteurs de langues indo-
européennes (sauf dans le cas de l'anglais moderne, qui ne le connaît plus, et de celui de
certaines langues nordiques, où il est largement désuet). Il s'agit d'une opposition entre les
deux personnes grammaticales permettant de s'adresser à un interlocuteur.

Le tutoiement (« tu, te, toi, ton, le tien, la tienne », etc.) est utilisé pour les proches, les pairs
(notamment dans le travail et les activités politiques et syndicales), les enfants, les animaux,
les personnes qui ne peuvent nous entendre (remarques devant un écran de télévision, en
direction d'un automobiliste...), parfois les subalternes (le tutoiement non réciproque peut
toutefois être très mal ressenti) ou dans le cadre d'un registre de langue familier (voire
méprisant par sa familiarité).
Le vouvoiement (« vous, votre, le vôtre, la vôtre », etc.) s'adressera plutôt aux personnes
auxquelles on doit un certain respect ou avec lesquelles on désire maintenir une certaine
distance sociale, ce qui peut comprendre les inconnus, les supérieurs, la plupart des collègues
d'un grade différent (bien que certains supérieurs tutoient leurs subalternes), les personnes
âgées et dans les contextes où un certain formalisme est de rigueur (réunions officielles,
cérémonies, émissions télévisées1, sport pour les relations entre joueurs et arbitres).

2. Le français facile : Tu ou vous ?


(https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-11009.php)
Sur le même site, vous trouverez un test sur le texte.

Tu ou Vous?
Adapté d'après des sources du Net

Un simple pronom et une forme verbale font un monde de différence dans les relations
interpersonnelles en France.

L'usage du vous a longtemps prédominé dans la société française, jusqu'à la fin du 18e siècle. Mais le
philosophe des Lumières Jean-Jacques Rousseau, auteur de Emile, ou de l'éducation (1762), juste
avant la Révolution, recommande le tutoiement systématique dans la famille.

Aujourd'hui, l'usage du tutoiement est de plus en plus répandu, notamment parmi les jeunes
générations. On attribue généralement cette évolution à l'influence de la langue anglaise, dans

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laquelle le pronom 'you' est perçu comme l'équivalent du 'tu' français, ce qui n'est pas nécessairement
vrai.

Le passage du 'vous' (formel) au 'tu' (informel) est un rituel fréquent, qui marque l'évolution d'une
relation.
Utiliser le pronom tu signifie en effet plus de proximité, plus d'intimité, moins de formalité dans les
contacts, la communication et même les sujets de conversation. Ce changement est immédiatement
perceptible pour chaque individu, une sorte de relâchement mental et physique se produit, qui
transforme la façon d'agir et de se comporter. Le passage du vous au tu se fait plus facilement entre
personnes du même sexe que de sexes opposés, l'âge joue aussi un rôle important. Ce passage est
souvent formalisé par une question posée ainsi : 'On pourrait se tutoyer maintenant, ce serait plus
simple ?' ou 'Ça vous dérangerait si on se tutoyait ?'

Il y a un grand nombre de cas de tutoiement spontanés : 


-> les jeunes enfants par exemple s'adressent aux adultes en utilisant le pronom tu jusqu'à ce qu'ils
apprennent - vers 7 ou 8 ans - à distinguer les circonstances où il faut faire un choix.
->Par ailleurs, les jeunes du même âge, les adolescents, se tutoient de manière spontanée, sans
distinction de sexe. 
-> Les membres d'une même famille se tutoient : sauf dans des cas aujourd'hui exceptionnels, les
enfants ne disent jamais vous à leurs parents.
-> Le tu spontané est aussi d'usage dans certains cercles, clubs, associations, corporations; cela a
pour effet de renforcer le sentiment d'unité et d'appartenance au groupe.

En général, on vouvoie
->les personnes que l'on rencontre pour la première fois,
->le supérieur hiérarchique,
->une personne plus âgée que soi.

Il existe certains cas où une personne est autorisée à tutoyer, tandis que son interlocuteur emploie le
vous :
->un professeur parlant à un jeune élève,
->un adulte à un jeune enfant, une personne âgée s'adressant à une personne beaucoup plus jeune.
Ces situations n'autorisent pas la personne qui est tutoyée à tutoyer son interlocuteur à son tour, ce
qui montre que le vouvoiement n'est pas seulement une marque de formalité, mais aussi un indicateur
de hiérarchie sociale qui permet de montrer son respect.

Dans une première rencontre, le choix entre le vous et le tu n'est pas toujours facile, il existe des
circonstances où l'on hésite, et où une solution doit être trouvée verbalement.
->Même si le premier contact est chaleureux, il est plus prudent d'utiliser le vous jusqu'au moment où
les interlocuteurs trouvent un protocole.
->En général, c'est la personne la plus âgée, ou celle qui se trouve dans une position hiérarchique
supérieure, ou celle qui reçoit qui va décider : 'On pourrait peut-être se dire tu?'

Dans les régions du sud de la France, ainsi qu'en Espagne ou en Italie, dire tu dès la première
rencontre est beaucoup plus fréquent que dans le nord, où souvent le tutoiement spontané est
ressenti comme une agression.

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II. Formules de politesse
1. Quand dit-on :
1. Je vous en prie. 3. Mes compliments à …
2. S’il vous plaît. 4. Je suis confus(e).

2. Que dites-vous ou que répondez-vous …


1. au moment de commencer un repas.
2. quand quelqu’un éternue : « Atchoum ! »
3. quand quelqu’un vous dit : « Remettez bien mes amitiés à vos parents », « Faites-leur le
bonjour de ma part » ou « Bonjour à vos parents ».
4. quand quelqu’un vous complimente : « Quel beau pull ! Il vous va très bien.»
5. quand quelqu’un est invité chez vous à dîner, et qu’en arrivant il vous offre des chocolats
ou des fleurs.
6. quand quelqu’un vous remercie pour un service que vous lui avez rendu: « Merci
beaucoup de m’avoir aidé. »
7. quand quelqu’un s’excuse de son retard : « Excusez-moi de vous avoir fait attendre. »
8. quand vous cédez le passage à quelqu’un (devant l’ascenseur par exemple).
9. quand quelqu’un s’excuse parce qu’il vous a bousculé ou parce qu’il vous a marché sur les
pieds : « Oh pardon / Oh excusez-moi. »
10. quand quelqu’un prend congé de vous en disant : « Bon week-end ! »
11. quand quelqu’un vous demande : « Vous permettez que j’utilise votre téléphone ? »
12. quand vous avez bousculé quelqu’un.
13. quand quelqu’un vous remercie pour l’agréable soirée qu’il a passée chez vous.
14. quand on vous dit, avant de boire : « A votre santé ! »
15. quand vous rencontrez quelqu’un dont la mère est décédée.
16. quand on vous présente quelqu’un : « Je vous présente Marcel Erie, mon associé. »
17. quand vous voulez connaître l’objet de la visite de quelqu’un.
18. quand quelqu’un s’excuse pour une erreur plus ou moins grave qu’il a commise.
19. quand vous offrez un cadeau.
20. quand vous ne trouvez pas vos mots et que vous voulez gagner du temps.

1. A la vôtre. 15. Il n’y a pas de quoi.


2. A vos souhaits. 16. Je n’y manquerai pas.
3. A vous aussi. 17. Je vous en prie.
4. Après vous. 18. Merci.
5. Bon appétit. 19. Merci. A vous aussi.
6. Bonjour. 20. Merci à vous.
7. C’est moi qui vous remercie. 21. (Toutes) Mes condoléances.
8. Ce n’est pas grave. 22. Ne vous en faites pas.
9. Comment dirais-je … 23. Oh excusez-moi.
10. Comment dire … 24. Oh pardon.
11. De rien. 25. Pareillement.
12. Enchanté(e). 26. Quel bon vent vous amène ?
13. Il ne fallait pas. 27. Tenez, j’ai pensé que ça vous ferait plaisir.
14. Il n’y a pas de mal. 28. Tout le plaisir était pour moi.

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29. Voilà, c’est pour vous. 30. Vous n’auriez pas dû.

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3. Même exercice : que dites-vous ou que répondez-vous …
1. quand quelque chose d'heureux est arrivé à quelqu'un.
2. quand quelqu’un commence une épreuve ou un travail et qu’on souhaite qu’il réussisse.
3. quand quelqu’un commence un travail qui ne sera pas simple.
4. quand vous avez fait une erreur regrettable, qui vous met dans l’embarras.
5. quand on vous offre à boire ou à manger (« Vous prendrez bien un petit café »), et que
vous acceptez.
6. quand on vous offre à boire ou à manger, et que vous refusez.
7. quand quelqu’un se trouve plus près que vous de l'objet dont vous avez besoin.
8. quand vous remettez quelque chose à quelqu’un.
9. quand vous n’avez pas compris ce qu’on vient de vous dire.
10. quand vous abordez quelqu’un que vous ne connaissez pas, par exemple dans la rue.
11. quand vous entrez dans un endroit et qu’à première vue, il n’y a personne.
12. quand vous lancez une invitation ou que vous proposez une activité commune.
13. quand vous accueillez quelqu’un de façon officielle.
14. quand vous vous montrez hospitalier.
15. quand vous êtes dans l’impossibilité d’aider quelqu’un.
16. quand quelqu’un vous dit : « Bonjour madame. Comment allez-vous ? ».
17. quand vous voulez prendre des nouvelles de quelqu’un, par exemple des enfants de votre
interlocuteur.  
18. quand des gens obstruent le passage et que vous aimeriez passer.
19. quand un collègue vous dit « Salut Luc. Ça va ? » et que vous allez bien.
20. quand un collègue vous dit « Salut Luc. Ça va ? » et que vous n’êtes pas en forme.
21. quand il se pourrait que la personne à qui vous vous adressez soit occupée.
22. quand la personne qui désire vous parler devra patienter un peu.

1. Avec plaisir. 23. Je vous souhaite la bienvenue.


2. Bienvenue. 24. Les enfants vont bien ?
3. Bof, on fait aller. 25. Merci.
4. Bon courage ! 26. Non merci.
5. Bonne chance ! 27. Pardon monsieur, ...
6. Ça me fait plaisir de vous voir. Entrez, 28. Pardon ? / Je vous demande pardon ?
je vous en prie. 29. Pardon.
7. Ça va (bien), et toi ? 30. Pas très bien. Je viens d’apprendre que
8. Ça va, (ça va,) et toi ? … Et vous, comment allez-vous ?
9. Ça vous dirait de ... ? 31. Soyez le/la/les bienvenu(e)(s).
10. fam. Ce n’est pas de refus. 32. Tenez.
11. Comment vont les enfants ? 33. (Très) bien, merci, et vous(-même) ?
12. Désolé(e). 34. Voilà.
13. Excusez-moi monsieur, ... 35. Volontiers.
14. Excusez-moi. 36. Vous dites ?
15. Faites comme chez vous. 37. Vous permettez ?
16. Félicitations. / Toutes mes félicitations. 38. Vous pourriez me passer ..., s’il vous
17. Il y a quelqu’un ? plaît ?
18. Je ne vous dérange pas ?
19. Je regrette.
20. Je suis à vous dans une minute.
21. Je suis confus(e).
22. Je suis (vraiment) désolé(e).

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4. Complétez les salutations suivantes.

1. - Bonjour David.
- Bonjour Xavier, comment vas-tu ?
- …, merci, … ?
- Ça va, ça va. Beaucoup de travail.

2. - Bonsoir monsieur.
- Bonsoir madame, comment allez-vous ?
- … , … , et … ?
- …,…

3. - Bonjour madame, vous allez bien ?


- … , … , et … ?
- …,….

5. Retrouvez la traduction correcte.

1. faire la bise à quelqu’un, se faire la bise


2. donner un bisou à quelqu’un
3. embrasser quelqu’un, s’embrasser
4. serrer la main à quelqu’un, se serrer la main
5. saluer quelqu’un, se saluer
6. serrer quelqu’un dans ses bras, se serrer dans les bras
7. donner l’accolade à quelqu’un, se donner l’accolade

a. to shake hands with somebody


b. to give somebody a kiss
c. to kiss somebody/each other (on both cheeks)
d. to greet somebody/one another
e. to embrace somebody/each other
f. to hold somebody/each other tight in one’s arms
g. to kiss somebody/each other

6. Bises et poignées de main

La poignée de main (le fait de se serrer la main) est beaucoup plus habituelle en France et en
Belgique francophone qu’en Flandre. Ainsi, en arrivant au bureau le matin, il est tout à fait
normal qu’on lance un « Bonjour, ça va ? » ou un « Salut Pierre ! » en se serrant la main,
même entre personnes qui se sont vues la veille. Le soir, en se quittant, il n’est pas rare qu’on
se serre la main une nouvelle fois.

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Par ailleurs, très souvent deux femmes ou un homme et une femme qui se saluent se font la
bise au lieu de se serrer la main. Entre hommes, la bise n’est pas rare, mais elle marque en
général un lien plus fort (d’amitié, de parenté) que quand ce sont deux femmes ou un homme
et une femme qui se font la bise. En Belgique, on se contente d’une seule bise. En France, la
norme est de s’embrasser deux fois, une fois sur chaque joue, mais dans certaines régions on
embrasse trois ou quatre fois. D’où parfois des hésitations, auquel cas on dit « Moi, c’est
quatre » ou « Chez nous, c’est deux ».

Quand on revoit la même personne le même jour, on ne lui serre plus la main ni ne lui fait la
bise, et on ne lui dit plus bonjour. Pour éviter que dans un groupe, on croie que vous êtes
brouillé avec cette personne, vous pouvez dire : « Nous nous sommes déjà vus. » On dit
aussi, en français familier : « Re-bonjour ! »

7. Voici quelques phrases qui permettent de terminer une conversation.

1. ... , je dois vous laisser.


2. ... , on se revoit donc lundi ?
3. ... , je vous laisse.
4. ... , je dois y aller, moi.
5. ... , je dois vous quitter.

Parmi les mots suivants, certains ne conviennent pas pour compléter les phrases ci-dessus.
Lesquels ?

a. bon
b. je vous en prie
c. sur ce
d. voici
e. voilà

8. Variations sur le thème de « merci ». Complétez.


a. Merci ...

b. Je vous ...

c. C’est …

d. Je ne sais …

e. … merci.

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9. Que dire pour prendre congé de quelqu’un quand …

1. vous le reverrez encore le jour même.


2. vous le reverrez sous peu, mais pas le jour même.
3. vous le reverrez sous peu, et éventuellement le jour même.
4. vous allez vous coucher.
5. vous vous reverrez ... (ce soir, demain, lundi...).
6. cette personne doit prendre la route.
7. cette personne part en voyage.
8. cette personne est en train de travailler.
9. vous ne savez pas quand vous le reverrez.
10. cette personne est malade.

a. À ... (ce soir, demain, lundi...).


b. À bientôt. / fam. À un de ces quatre.
c. fam. À plus tard. / À plus [aplys].
d. (Je vous souhaite un) bon rétablissement.
e. À tout à l’heure, fam. à tout [atut].
f. Au revoir. / fam. À la prochaine.
g. Bon voyage.
h. Bonne continuation.
i. Bonne nuit.
j. Bonne route.
k. Remettez-vous vite.
l. Soignez-vous bien.

Quand vous terminez simplement par « au revoir », n’hésitez pas à ajouter, selon l’heure et
le jour, « et » + : « bonne journée »,
« bonne fin de journée »,
« bonne soirée »,
« bonne fin de soirée »,
« bon week-end »,
« bon dimanche »,

à quoi l’autre peut répondre par « Merci. A vous aussi ! »

10. Traduisez.

1. Happy birthday.
2. Happy New Year.
3. Merry Christmas.
4. Welcome.
5. Hello.
6. Good morning.
7. Good evening.

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8. Good night.
9. See you later.
10. See you tomorrow.
11. See you next week.
12. Pleased to meet you.
13. How are you ?
14. Have a nice day.
15. Have a nice evening.
16. Have a good weekend.
17. I’m sorry.
18. Don’t mention it.
19. Get home safely.
20. Congratulations.
21. Best wishes.
22. After you.
23. Cheers.
24. Give my regards to …
25. Enjoy your meal.
26. I beg your pardon?
27. Good luck.
28. With deepest sympathy.

11. Trouvez des formules moins familières.

1. Salut.
2. Ça va ?
3. A la prochaine.
4. Hein ?
5. Comment va ?
6. Merde !
7. A tout.
8. Bon app !
9. Coucou !

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12. Est-il si dur d'être doux? Atténuez les phrases suivantes en employant des formules
de politesse, en changeant les temps des verbes...

1. Bonjour. Il me faut une place sur le vol Paris-Dakar, pour le mardi 10 juin.

2. Envoyez-moi votre nouveau catalogue.

3. Je veux parler au directeur.

4. Faites moins de bruit.

5. Livrez-nous aujourd'hui même trois imprimantes.

6. Répétez et parlez plus lentement.

7. Asseyez-vous.

8. Passez-moi le dossier Erdal.

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