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Classification et propriétés des matériaux

 Un matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'homme


façonne pour en faire des objets.
 Un matériau est donc une matière de base sélectionnée en raison de propriétés
particulières et mise en œuvre en vue d'un usage spécifique.
 La nature chimique, la forme physique et l'état de surface, des différentes
matières premières qui sont à la base des matériaux confèrent à ceux-ci des
propriétés particulières.

I. Classification des matériaux


On distingue quatre grandes classes de matériaux : matériaux métalliques, céramiques,
polymères et composites :

Principales familles de matériaux

1. Les matériaux métalliques : les métaux


Ils se décomposent à leur tour des deux sous familles : les matériaux métalliques ferreux
et non ferreux.

a. Les matériaux métalliques ferreux : Les alliages à base de fer 


- Un alliage est un mélange d’un métal de base avec un autre métal dans le but
d’améliorer ses propriétés physiques.
Les alliages à base de fer (aciers et fontes) jouent un rô le capital sur le plan
technologique. Ils constituent en masse près de 90 % de la production mondiale de
matériaux métalliques. Plusieurs facteurs expliquent cette importance : les alliages
ferreux se prêtent facilement à une production en masse, ils sont bon marché et on peut
les acquérir sous des formes très variées grâ ce à la diversité des traitements thermiques
et des éléments d’addition. Ils ont un fort module d’élasticité et une forte limite
élastique.
Exemples :
 les aciers d’usage général,
 les aciers à outils,
 les aciers inoxydables,
 les fontes.
b. Les alliages non ferreux :
Bien que ne représentant que 10 % des matériaux métalliques utilisés industriellement,
les alliages non ferreux n’en restent pas moins utilisés pour certaines de leurs propriétés
spécifiques : masse volumique faible, propriétés électriques, résistance à la corrosion et
à l’oxydation, facilité de mise en œuvre. Ces avantages l’emportent dans certaines
applications, malgré le coû t de revient plus élevé de ces alliages.

Exemples :
 Alliage d’Aluminium,
 Alliage du cuivre,
 Alliage du zinc

Les principaux éléments métalliques sont illustrés par leur désignation dans le tableau
suivant.

2. Les céramiques :
Les objets en céramique sont habituellement assez peu denses, très durs et dotés d'une
bonne résistance mécanique, même à des températures très élevées. D'une manière
générale, leur résistance à la compression est bien supérieure à leur résistance à la
traction, ce qui est une des caractéristiques des matériaux fragiles. En fait, c'est la
présence de petites imperfections ou d'impuretés qui leur confère ce comportement ; les
céramiques très pures peuvent souvent supporter des chocs mécaniques relativement
violents.

Exemples :

 Verre 
 Porcelaine, faience, briques…
  Matériaux de construction : ciment et béton
 Pierres, granite…
 Diamant : utilisé dans les outils de coupe, les outils de forage (les céramiques
techniques à haute performance)

Les céramiques sont en générale mises en forme par pressage, moulage, extrusion et
autres procédés suivies par un traitement thermique de cuisson ou de frittage.

3. Les polymères
Les polymères, appelés communément "matières plastiques", sont indissociables de
notre environnement et de notre vie pratique. Ils se sont imposés dans tous les
domaines de nos activités: des objets les plus banals jusqu'à des applications techniques
sophistiquées, en passant par leur utilisation dans les produits d'hygiène ou
alimentaires.

Le succés des polymères tient à leurs qualités spécifiques et à leur souplesse


d’adaptation aux besoins :

- facilité de mise en forme ;


- légèreté ;
- résistance mécanique ;
- transparence ;
- pouvoir isolant ( thermique, phonique, électrique) ;
- Imperméabilité ;
- facilité de collage et de soudure
- association possible avec d’autres matériaux.

Les différentes classes des polymères sont :

a. Les thermoplastiques :
Sous l’action de la chaleur, le polymère se ramollit.On dit qu’il est thermoplastique.
Après refroidissement, il durcit. Cette opération est réversible. 

Exemples :

 Polyéthylène (PE) : tubes, films minces, bouteilles….


 Polypropylène (PP) : même application que PE mais plus léger, plus rigide et plus
résistant à la lumière
  Polystyrène (PS) : emballages..
 Polychlorure de vinyle (PVC) : simili cuire, tuyaux, vêtement…

b. Les thermodurcissables :
Ils sont mis en forme à chaud et durcissent de façon irréversible .

Exemples :

 poly époxyde (EP) : composites à fibres de verre.


 Phénol farmaldéhyde : très utilisés en moulage ou pour revêtement dure
appareillage électrique, les articles de table….

c. Les élastomères , ou caoutchoucs :


Les élastomères, ou caoutchoucs  sont des polymères, qu’ils retrouvent leurs forment
initiales lorsqu’on les décharge.

Exemples :

 Caoutchouc naturel 
 Caoutchouc artificiel pneumatiques

La structure des matières plastique est souvent sous forme des chaînes organiques
ramifiée
Chaîne organique des polyéthylènes

4. Les matériaux composites :


Les trois types des matériaux cités précédemment peuvent être combinés pour former
des matériaux composites. La grande rigidité et la grande dureté des céramiques
peuvent parfois être combinées à la ténacité des polymères ou des métaux en élaborant
des composites.

Exemples :

 Des matières plastiques renforcées par des fibres de verre ou de carbone


 Des particules de crabure de tungstène très dures sont liées par cobalt métallique

Les matériaux composites sont composés d’un matériaux de base (matrice ou liant :
polymère,céramique ou métal) renforcés par des fibres, ou agrégat, d’un autre matériau
afin de combiner au mieux les avantages des deux. Les deux corps de structures
différentes ne se mélangent pas (structure hétérogène) au contraire d’un alliage
(structure homogène).
Principaux constituant des matériaux composites

Les fibres les plus utilisées sont ; la fibre de verre, la plus économique et la plus utilisée.

La fibre de carbone, plus coû teuse est utilisée dans des applications plus pointues :
équipements sportifs, aéronautique... Les fibres organiques comme les aramides sont un
compromis entre les deux.

Caractéristiques mécaniques de
quelques fibres de renforcement
des composites

II. Propriétés des métaux :


Parmi les familles présentées dans le paragraphe précédent, on va mettre l’accent sur les
métaux qui sont les plus utilisés dans tous les domaines de l’industrie.

De plus de leurs propriétés chimiques (composition, microstructure) liées à leurs


structures internes et leurs caractéristiques dimensionnelles (forme, tolérance…) liées à
leurs utilisations et leurs disponibilités sous ses différentes formes, ces métaux sont
caractérisés par des propriétés particulières qui leur mettent en valeur : propriétés
mécaniques (rigidité, dureté, résistance…) liées au comportement du matériau vis-à -vis
de l’application des charges mécaniques externes et autres physiques (densité,
conductivité, point de fusion) concernent les interactions entre le matériau et les
différentes formes de l’énergie.

On définit les propriétés les plus utiles pour la définition des métaux :

1. La dureté :
La dureté d'un matériau définit la résistance qu'oppose une surface de l'échantillon à la
pénétration d'un corps plus dur (l’acier est plus dur que l’aluminium car il est plus
difficile à rayer). Elle dépend de la facilité avec laquelle un corps peut se déformer ou
détruire la surface d’un matériau en y pénétrant.

2. La fragilité :
Une substance solide est dite "fragile" si, lorsqu'on lui impose des contraintes
mécaniques ou qu'on lui fait subir des déformations brutales (c'est-à -dire sous forme de
choc), elle se rompe au lieu de se déformer.

Exemples : verre, fonte, céramique….

3. La ductilité :
La ductilité désigne la capacité d'un matériau à se déformer plastiquement sans se
rompre. La rupture se fait lorsqu'un défaut (fissure ou cavité), induit par la déformation
plastique, devient critique et se propage. La ductilité est donc l'aptitude qu'a un
matériau à résister à cette propagation.

Exemples : or, cuivre…

4. La ténacité ou la résilience :
C’est le contraire de la fragilité. La ténacité est la capacité d’un matériau à résister à la
rupture sous l’effet du choc. L’acier est plus tenace que la fonte et la fonte est plus tenace
que le verre.

5. La malléabilité :
La malléabilité est la facilité avec laquelle un matériau se laisse façonner. C’est la raison
pour laquelle on peut laminer un matériau, le forger ou découper facilement une faible
épaisseur.

Exemples : or, argent, plomb….


6. L’élasticité :
L’élasticité désigne la capacité d’un matériau à reprendre sa forme après déchargement
(ressort). La limite d’élasticité représente le point à partir duquel la pièce est déformée
d’une manière permanente (plastique).

7. La résistance à la corrosion :
C’est la capacité d’un matériau de ne pas se dégrader sous l’effet de la combinaison
chimique de l’oxygène de l’ai et du métal.

Exemples : alliage d’acier au nickel-chrome (aciers inoxydables), d’aluminium-zinc….

8. Le point de fusion :
Le point de fusion ou la température de fusion d'un corps représente la température à
une pression donnée, à laquelle un élément pur ou un composé chimique passe de l'état
solide à l'état liquide. Ce point de fusion détermine la soudabilité d’un métal.

9. La fatigue :
La fatigue est la détérioration d’un matériau soumis à des charges répétées. Ces
sollicitations répétées se terminent souvent par une rupture.

10. La conductivité :
C’est la capacité d’un matériau de transférer la chaleur ou l’électricité. La conductivité
thermique est particulièrement importante en soudage. La conductivité électrique est
importante dans le cas d’utilisation d’un procédé électrique.

Exemple : le cuivre est le meilleur conducteur thermique et électrique


Désignation normalisée des matériaux

En traitement de surface comme en traitement thermique, la connaissance précise de


la nature d’un matériau est nécessaire pour pouvoir établir une gamme de traitement
appropriée.
La moindre variation de propriété d’un acier peut aboutir à l’utilisation d’une gamme de
réparation ou de traitement excessivement différente de la gamme type.
En traitement thermique une variation de composition a une influence importante sur la
position des points de transformation, et sur la possibilité de traitement qui en découle
(température durée, modalités de refroidissement)
Par ailleurs, la facilité avec laquelle un métal s’oxyde et donc risque de se passiver doit
être pris en compte pour l’adhérence d’un revêtement.
Il est donc nécessaire de connaître le système permettant de coder et décoder la nature
d’un matériau devant être revêtu.

I. LES ACIERS (NF EN 10027-1)


La norme ( NF EN 10027-1) a retenu deux systèmes de désignation :
(Groupe 1) : Les aciers désignés à partir de leurs caractéristiques mécaniques et
physiques (aciers pour façonnage ultérieur) ou les aciers désignés à partir de leur
emploi (fils, tô les, aciers revêtus, ...)
(Groupe 2) : Les aciers désignés à partir de leur composition chimique

Désignation
1. à partir de l’emploi et des
caractéristiques mécaniques et physiques
Le codage est réalisé à partir d’une lettre suivi d’une valeur numérique
Lettre signification Valeur numérique
E : Acier de construction mécanique Re mini
S : Acier de construction y compris les aciers à grains fins Re mini
H : Acier à haute résistance laminé à froid pour emboutissage à froid Re mini
P : Acier pour appareil à pression Re mini
D : Acier pour formage à froid Degré d’emboutissabilité

N.B. Re = limite élastique en MPa. Il existe aussi d’autres les lettres L, B, Y,etc., pour plus d’information
se référer à la norme Dans le cas d’aciers livrés moulés la désignation est précédé de la lettre G
(exemple GS 235)

Exemples

E335 : Acier de construction mécanique ayant une limite élastique minimale de 335 Mpa
S 235 : Acier de construction ayant une limite élastique minimale de 235 MPa
Autres exemples

Nuance R Min Re Min EMPLOIS


S 185 (A 33) 290 185 Constructions mécaniques
S 235 (E 24) 340 235 et métalliques générales
S 275 (E 28) 410 275 assemblées ou soudées
S 355 (E 36) 490 355
E 295 (A 50) 470 295 Ces aciers ne conviennent
E 335 (A 60) 570 335 pas aux traitements,
E 365 (A70) 670 360 Thermiques
Moulage GS 235 - GS 275 - GS 355
GE 295 - GE 235 - GE 360
On voit qu’il est impératif de se reporter à la norme afin de connaître la signification
de tous ces symboles.

2. Aciers désignés à partir de leur composition chimique


Nous distinguerons 4 cas :

 Les aciers non alliés avec un pourcentage de manganèse inférieur à 1% à


l’exclusion des aciers de décolletage : Sous groupe 2-1 : aciers non alliés sauf
aciers de décolletage.
 Les aciers non alliés de teneur en manganèse supérieure à 1%, les aciers non
alliés de décolletage et les aciers alliés pour lesquels la teneur d’aucun élément
d’addition n’atteint pas 5% : Sous groupe 2-2 : aciers faiblement alliés
 Les aciers alliés dont la teneur d’au moins un des éléments est supérieure ou
égale à 5% : Sous groupe 2-3 : aciers fortement alliés
 Les aciers alliés qui sont utilisés comme aciers d’outillage à coupe rapide : Sous
groupe 2-4 : aciers rapides
a. Aciers non alliés avec une teneur en Mn inférieure à 1%

C 22
Lettre C + Valeur numérique
Les deux chiffres représentant le pourcentage de carbone en masse de l’acier multiplié
par 100.
N.B.
 La désignation est précédée de la lettre G si la pièce est livrée moulée
 Ces aciers peuvent être suivis par un indice indiquant certaines propriétés de
l’acier
Indice signification
E Teneur maximale en soufre spécifiée Peut être suivi de la teneur en soufre en 1/100°
de pour-cent
R : Fourchette en soufre spécifiée Peut être suivi de la teneur en soufre en 1/100° de
pour-cent
D : Pour tréfilage de fils
C : Pour formage à froid
S : Pour ressorts
U : Pour outillage
Ils peuvent être suivis éventuellement d’un symbole chimique suivi de sa teneur en
1/10 de pourcent.
Exemples

Nuance R Min Re Min EMPLOIS


C 22 (XC 18) 410 255
C 25 (XC 25) 460 285 Constructions
C 30 (XC 32) 510 315 Mécaniques
C 35 (XC 38) 570 335
C 40 (XC 42) 620 355
C 45 (XC 48) 660 375 Ces aciers ne conviennent
C 50 (XC 50) 700 395 pas aux traitements,
C 55 (XC 54) 730 420 Thermiques
C 60 (XC 60 ) HRC >57
Moulage Cette symbolisation ne s'applique pas aux aciers de décolletage.
b. Aciers faiblement alliés
Ce sont des aciers dans lesquels la teneur en élément d’addition est inférieure à 5%.
(Attention si la teneur d’un élément d’addition ne peut pas dépasser 5% la somme des
teneurs le peut).
Valeur numérique Symbole chimiques Valeur numérique

Cette valeur représente Ce sont les symboles la valeur indique la teneur %


le pourcentage de chimiques des éléments en masse des éléments
carbone multiplié par d’addition placés dans s’addition depuis le premier
100 l’ordre décroissant de leur symbole chimique, cette
teneur. Ici Cr, le chrome a teneur étant multipliée par un
une teneur > à Mo le facteur donné (voir tableau ci
molybdène dessous).

34 Cr Mo 4
Ici Cr = 4/4 =1% et Mo < 1%

N.B.

 Dans le cas ou la désignation requiert plusieurs valeurs numériques, elles sont


séparées par un trait d’union.
 Si la teneur en élément d’alliage est inférieure à 1%, le codage de son
pourcentage en masse n’est plus nécessaire (sauf pour certaines nuances).
 Dans certain cas, un pourcentage supérieur à 1% peut ne pas être codé (par
exemple : cas du 35NiCrMo16 ou 1,60<%Cr<2,00) .
 En cas de doute, il est important de se référer à la norme.

Symboles chimique Cr Co Mn Ni Si W Al Be Cu Mo

symbole métallurgique C K M N S W A Be U D
facteur multiplicateur de
4 4 4 4 4 4 10 10 10 10
pourcentage

Symboles chimique Nb Pb Ta Ti V Zr N P S B
symbole métallurgique Nb Pb Ta Ti V Zr N P F B
facteur multiplicateur de 10 10 10 10 10 100 100 100 100 100
pourcentage
Exemples

55 Cr 3 : acier faiblement allié à 0.25 % de carbone, 0.75% de chrome


42 Cr Mo 4 : acier faiblement allié à 0.42 % de carbone, 1% de chrome et contenant du
molybdène

115 Cr V 3 : acier faiblement allié contenant 1.15% de carbone ,3/4 de chrome et du


vanadium à l’état de trace

c. Aciers fortement alliés


Un acier est considéré comme fortement allié si au moins un de ces éléments
d’addition a une teneur supérieure à 5 % en masse.

X 8 Cr Ni 18-9
La lettre X Valeur numérique Symbole chimiques Valeur numérique

Précise que Cette valeur Ce sont les symboles Cette valeur indique la
l’alliage qui va être représente le chimiques des éléments teneur % en masse des
codé est un acier pourcentage de d’additions placées dans éléments d’addition
fortement allié carbone multiplié l’ordre décroissant de leur depuis le premier
par 100 teneur. symbole chimique.

ici 8/100 0,08% Ici Cr a une teneur > à Ni Ici Cr = 18% et Ni = 9%

N.B. Si une teneur n’est pas indiquée, elle est inférieure à 5%.

d. Cas des aciers à outils


On appelle acier à outils tout acier servant à mettre en forme un matériau par coupe, par
frappe, par pression,... etc.
Dans la norme Française, les nuances d’aciers à outils étaient répertoriées en quatre
classes selon le mode de travail de l’outil :
 Classe 1 : Aciers non alliés pour travail à froid
 Classe 2 : Aciers alliés pour travail à froid
 Classe 3 : Aciers alliés pour travail à chaud
 Classe 4 : Aciers à coupe rapide

 Classe 1 : aciers non alliés pour le travail à froid (codage aciers non alliés)

C 140 E2 U Cr4
Valeur
La lettre C Indice de qualité Code U Élément d’alliage
numérique

Cette lettre indique il s’agit du E : teneur max. pour acier à Symbole chimique
qu’il s’agit d’un acier pourcentage suivi de la
garantie en soufre outils (Cf. acier
non allié. concentration en
de carbone non alliés)
2 : pourcentage de 1/10° de %
multiplié par
soufre en 1/100° de
100 Ici : 1,4% pour-cent
N.B. L’acier est codé comme un acier non allié

 Classe 2 ou 3 : Aciers alliés pour travail à froid ou à chaud (codage faiblement


ou fortement alliés)

Les aciers des classes 2 et 3 se désignent de la même façon que les aciers faiblement
alliés et les aciers fortement alliés. Par exemple : 100 Cr6, X 160 CrMoV 5
etc.
Remarque : Rien n’indique ici que se sont des aciers à outils …

 Classe 4 : Aciers à coupe rapide (codage spécifique)

HS 7 - 4 - 2 - 5
Les lettres HS Valeur numérique Valeur numérique Valeur numérique Valeur
N°1 N°2 N°3 numérique
N°4

Ces lettres la première valeur la deuxième valeur la troisième valeur la dernière


indiquent qu’il valeur
correspond au correspond au correspond au
s’agit d’un acier à pourcentage de correspond
pourcentage de pourcentage de
coupe rapide (HS = tungstène au
molybdène vanadium
high speed) pourcentage
de cobalt si
elle vaut 0,
on ne la note
pas.
N.B. :

 L’ordre est toujours le même, si un élément d’alliage n’est pas présent, on note la
valeur 0
 Le pourcentage de carbone n’est pas indiqué
 La désignation peut être terminée par une série de lettres, symboles d’un
traitement thermique particulier,
Exemple. : TQB : trempe étagée bainitique.

II. LES FONTES (NF EN 1560-1)


Désignation symbolique des fontes

EN-GJ L - 150 S

Les lettres EN-GJ Une ou deux lettres La dernière zone

Ces lettres Ces lettres indiquent : peut être codé selon


indiquent qu’il 3 variantes (voir ci-
- pour la première, la structure du graphite
s’agit d’une fonte dessous)
- pour la seconde (éventuellement), une
structure particulière voir le tableau ci-
dessous

Signification des 2 lettres après EN-GJ

Première lettre Seconde lettre

Structure du graphite Macro ou la micro structure spécifiée


L : Lamellaire A : Austénitique
S : Sphéroïdale F : Ferritique
M : Graphite de recuit (malléable) P : Perlitique
V : Vermiculaire L : Lédeburitique
Y : Structure spéciale é Q : É tat trempé
N : Absence de graphite T : É tat trempé revenu
B : Malléable à coeur noir
W : Malléable à coeur blanc
Codage de la dernière zone

1ère variante : EN-GJL - 400C - 150 RT


Ensuite un nombre ou un
Un nombre puis une lettre
Les lettres EN-GJL nombre
et des lettres
Symboles Le nombre indique la résistance Le nombre suivi de RT et de LT
représentatifs du type minimale à la traction. représente la résilience mini
de fonte ici graphite Le nombre seul représente mesurée à Room Température
lamellaire l’allongement minimal exigé en % (RT = ambiante) ou à Low
La lettre indiquant alors le mode Température (basse
de prélèvement de l’éprouvette : température).
S : échantillon coulé séparément
U : échantillon attenant
C : échantillon prélevé sur la pièce

N.B. : Dans le cas ou l’on voudrait afficher un allongement ET une résilience, il faut les
séparer par un tiret

2ème variante : EN-GJS - HB 180


Les lettres EN-GJS La lettre H

symboles représentatifs du Indique que la fonte est classée suivant sa dureté est suivie
type de fonte d’une lettre qui renseigne sur le type d’essai
ici graphite sphéroïdale B :pour Brinell,
V : pour Vickers,
R :pour Rockwell,enfin, un nombre qui indique la dureté
prescrite

3ème variante : EN-GJN - X 300 Cr Ni Si 9-5-2


Les lettres EN-GJN La lettre X suivie d’une série de symboles chimiques puis de
nombres

symboles représentatifs du type dont le système est rigoureusement le même que celui
de fonte, ici sans graphite d’un acier fortement allié : 3 % de carbone , 9% de Cr, 5%
(fonte blanche). de Ni et 2% de Si
III. LES ALLIAGES LEGERS
Ce sont des alliages d’aluminium. Sa densité est de 2,7 par rapport au fer de densité 7,86
d’où l’appellation d’alliage léger. Notons que par analogie, on surnomme les alliages de
magnésium alliages ultra-légers.
Le système de codage fait la distinction entre les alliages moulés (NF EN 1706), et les
alliages corroyés (NF EN 573).

1. Les alliages d’aluminium


a. Désignation numérique des alliages d’aluminium moulés
NF EN 1706

EN A C - 4 2 000
Les lettres EN A Symboles représentatifs des alliages d’aluminium
La lettre C Symbole du moulage C = cast
Le premier chiffre Permet de classer la famille de l’alliage (Cf. tableau ci dessous).
Le deuxième chiffre Permet de classer la sous – famille de l’alliage
seront affectés en fonction de la composition chimique exacte de
Les 3 derniers chiffres
l’alliage.
Familles d’alliages

Groupe Type d’alliage Groupe Type d’alliage

1 Aluminium affiné 5 Aluminium + magnésium

2 Aluminium + cuivre 6 Aluminium + magnésium + silicium

3 Aluminium + manganèse 7 Aluminium + zinc

4 Aluminium + silicium 8 Autres alliages d’aluminium

b. Désignation symbolique des alliages d’aluminium moulés


NF EN 1706

EN A C - Al Cu4MgTi
Les lettres EN A
Symboles représentatifs des alliages d’aluminium

La lettre C
Symbole du moulage C = cast

Le symbole chimique de Permet de classer la famille de l’alliage


l’aluminium
La dernière partie est constitué des éléments d’addition rangés dans l’ordre
décroissant de leur concentration.

Si le symbole chimique est suivi d’un nombre, il s’agit de la concentration en % de cet


élément. S’il n’est suivi d’aucun chiffre sa concentration est inférieure à 1%

N.B. : La norme NF A 02 004 (toujours en vigueur) se contente de la désignation de


l’alliage par des symboles métallurgiques (au lieu des symboles chimiques) non
précédés des caractères EN AC- Exemple d’équivalence entre la désignation numérique
et la désignation symbolique NF A 02 004
Désignation numérique Désignation symbolique Désignation métallurgique
EN AC - 21000 EN AC – Al Cu4 Mg Ti AU4GT
EN AC - 41000 EN AC – Al Si2 Mg Ti AS2GT
EN AC - 42000 EN AC – Al Si7 Mg AS7G
EN AC - 42100 EN AC – Al Si7 Mg 0,3 AS7G0,3
EN AC - 42200 EN AC – Al Si7 Mg 0,6 AS7G0,6
EN AC - 44000 EN AC – Al Si 11 AS11

c. Désignation numérique des alliages d’aluminium corroyé


NF EN 573

EN A W - 2 0 17
Les lettres EN A La lettre W Le premier chiffre Le deuxième chiffre Les 2 derniers chiffres
symboles symbole du permet de classer permet de déterminer seront affectés en
représentatifs des corroyage la famille de l’alliage le nombre de fonction de la
alliages (Cf. tableau ci-dessus). modifications qu’à composition chimique
d’aluminium subi l’alliage exacte de l’alliage

N.B.

 Pour la classe 1, il s’agit d’aluminium affinés, les deux derniers chiffres indiquent
le pourcentage de pureté en 1/100° de pour-cent au delà de 99%. (exemple 1090
= aluminium affiné à 99,9%)
 Ce type de codage n’est pas très clair, on peut donc lui adjoindre (NF EN 573-2)
des symboles chimiques.
d. Désignation symbolique des alliages d’aluminium corroyé
NF EN 573
Désignation numérique Désignation symbolique
EN AW – 1100 EN AW – 1100 [99,0%]
EN AW – 6061 EN AW – 6061 [Al Mg1 Si Cu]
EN AW – 2017 EN AW – 2017 [ Al Cu4 Mg ]
EN AW – 7020 EN AW – 7020 [Al Zn5 Mg]

2. LES ALLIAGES DE CUIVRE


La désignation des métaux cuivreux fait état de deux cas particuliers :
 Les cuivres affinés NF A 51-050
 Les alliages de cuivre NF A 02-009
a. Les cuivres affinés (au moins 99,85%) NF A 51-050

Cu - ETP
Cu Caractères permettant de définir le type d’affinage symbole chimique du cuivre ci-
dessous
Type d’affinage
ETP : Affiné électrolytiquement, non désoxydé, conductivité garantie
FRHC : Affiné thermiquement, non désoxydé, conductivité garantie
FRTP : Affiné thermiquement, non désoxydé, conductivité non garantie
DHP : Affiné thermiquement ou électrolytiquement phosphore résiduel fort
DLP : Affiné thermiquement ou électrolytiquement phosphore résiduel faible
OF : Désoxydé
OFE : Exempt d’oxygène de haute pureté

b. Les alliages de cuivre NF A 02-009

Cu Zn 39 Pb2
Cu est le symbole chimique du cuivre + Symboles chimiques placés dans l’ordre
décroissant de leur teneur en masse suivi de la concentration en % de l’élément d’alliage
Si la teneur est inférieure à 1%, il n’est pas obligatoire de l’indiquer
N.B.
 Dans certains cas, on note la teneur même si elle est inférieure à 1, en particulier
pour différencier deux nuances voisines (exemple CuAg0,05 et CuAg0,1)
 Les alliages à base de cuivre sont appelés cupro-(élément d’alliage principal)
exemple CuBe2 = cuprobéryllium, sauf le laiton (Cu-Zn) et les bronzes (Cu-Sn).

3. DESIGNATION DES AUTRES ALLIAGES


a. Cas des alliages de nickel

Ni - Cu 35
Ni : Symbole chimique du nickel
Cu 35 : Symboles chimiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse
suivi de la concentration en % de l’élément d’alliage. Si la teneur est inférieure à 1%, il
n’est pas obligatoire de l’indiquer.
N.B. Codage identique aux alliages de cuivre, sauf qu’il existe un tiret après Ni

b. Cas des alliages de zinc NF A 02-004


Le codage se fait en symboles métallurgiques

Z - A4 G
Z : symbole métallurgique du zinc
A4 G : Symboles métallurgiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse
suivi de la concentration en % de l’élément d’alliage. Si la teneur est inférieure à 1%, il
n’est pas obligatoire de l’indiquer.

c. Cas des alliages de magnésium NF A 02-004

G - A3 Z1
G : Symbole métallurgique du magnésium

 :
A3 Z1 Symboles métallurgiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en
masse suivis de la concentration en % de l’élément d’alliage. Si la teneur est inférieure à
1%, il n’est pas obligatoire de l’indiquer

d. Cas des alliages de titane

T - A6 V 
T : symbole métallurgique du titane
A6 V : Symboles métallurgiques placés dans l’ordre décroissant de leur teneur en masse
suivis de la concentration en % de l’élément d’alliage. Si la teneur est inférieure à 1%, il
n’est pas obligatoire de l’indiquer

e. Les matériaux organiques ISO 1043


Généralités : Les matériaux organiques forment une catégorie particulière de
matériaux, et leur utilisation en traitement de surface reste assez limitée à quelques
applications techniques (blindage É lectromagnétique) ou esthétiques (flaconnerie). On
utilisera principalement pour ce faire des matériaux thermoplastiques. Leur codage est
donné par la norme ISO 1043.

Principe du codage : Initialement on utilisait les initiales anglaises des matériaux,


mais devant la complexité croissante de ces matériaux, on a du adapter cette règle si
bien que le recourt à la norme est souvent nécessaire :
 PA : Polyamide (Polyamide )
 PVC : Polychlorure de vinyle (Polyvinyl Chloride)
 PC : Polycarbonate (Polycarbonate)
 ABS : Acrylonitrile Butadiène styrène (Acrylonitrile Butadiene Styrene)
 PS : Polystyrène (Polystyrene)
 PET : Polyéthylène téréphtalate (Polyethylene Terephthalate)
 PE : Polyéthylène (Polyethylene)
 PP : Polypropylène (Polypropylene)
 PVDF : Polyfluorure de vinylidène (Polyvinylidene Fluoride)
 PSU : Polysulfone (polysulfone)

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