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Août 2013
Introduction .............................................................................................................................. 2
Méthodologie ............................................................................................................................ 2
Traduction ................................................................................................................................ 3
Notes sur la traduction et critique textuelle ...................................................................... 5
Bibliographie .......................................................................................................................... 21
Sources ................................................................................................................................ 21
Dictionnaires, encyclopédies et manuels .......................................................................... 21
Monographies, commentaires et articles ......................................................................... 21
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David Rossé
Août 2013
Introduction
L’évangile de Jean occupe une place originale et particulière par rapport aux évangiles
synoptiques. Il partage des points communs avec Matthieu, Marc et Luc, comme le genre
littéraire, quelques unités narratives et logias ainsi que le récit de la Passion.
Par ailleurs, il développe des éléments substantiels que l’on ne retrouve pas dans les autres
évangiles. C’est le cas des discours de Jésus, du Christ johannique, et notamment les deux
discours d’adieu en Jn 13,31-14,31 et 15,1-16,33. Notre péricope prend place au sein du 2ème
discours d’adieu.
Ce travail va donc traiter d’une partie originale et indépendante des autres évangiles. Partie où
certaines des spécificités de la tradition johannique vont pouvoir être mises en évidence.
Méthodologie
Tout travail exégétique suppose une méthodologie. Sans grande surprise, je vais suivre les
étapes de la méthode historico-critique qui permet de procéder à l’interprétation d’un texte
historiquement et socialement déterminé, et qui continue d’être considéré, aujourd’hui,
comme norme (kanw¿n) par les diverses communautés chrétiennes.
Cette méthode examine le texte biblique à travers deux perspectives : une perspective
synchronique, qui considère le texte dans son état final et une perspective diachronique qui
tente de remonter aux origines du texte. Les deux perspectives ne s’excluent pas ; au contraire
il se trouve que, fréquemment, l’une éclaire les résultats de l’autre.
Dans un premier temps, je vais établir et traduire en français le texte de Jean 16,4-15 à travers
les deux outils que sont la critique textuelle et la traduction. Je commenterai assez longuement
la traduction dans les notes y relatives. Cette attention soutenue me paraît être justifiée dans la
mesure où le texte en lui-même reste la base fondamentale sur laquelle je travaille. Ensuite,
dans une perspective synchronique, je procéderai à l’analyse textuelle qui permettra
d’argumenter les raisons du découpage retenu, de traiter du contexte littéraire ainsi que de la
structure du texte.
Ces observations seront reprises et amplifiées dans la partie centrale de ce travail qui va
analyser en détail chaque verset ou chaque groupe de verset, à l’instar de ce qui se fait dans
un commentaire ou dans une monographie de type exégétique. Les deux plans, synchroniques
et diachroniques vont souvent se recouper dans cette partie analytique, sans que cela ne porte
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préjudice à l’interprétation du texte en question. En effet, dans le texte lui-même, les deux
niveaux se mélangent.
A travers l’histoire de la rédaction, j’essaierai de discerner quelles sont les raisons qui me
poussent à penser que Jean 16,4b-15 est une relecture de Jean 13,31-14,31. Cet outil au sein
de la méthode historico-critique se situe, le présent travail le confirme, à la frontière entre la
diachronie et la synchronie. C’est également lors de cette phase que je vais expliciter plus en
détail ce processus de relecture que l’on peut voir à l’œuvre dans cet évangile et
particulièrement dans la péricope qui nous occupe. Ce processus fait partie de la théorie plus
large de l’intertextualité. Cette proposition émane de Jean Zumstein1 qui se base sur une thèse
de Andreas Dettwiler2. Les deux positions ont l’avantage de prendre au sérieux la question
diachronique et la question synchronique.
Dans la partie finale, je vais engager la discussion sur quelques enjeux herméneutiques et
théologiques que l’exégèse aura permis d’identifier. L’un des enjeux examinera la portée
théologique et herméneutique du processus de relecture à l’intérieur même du texte
évangélique. Le deuxième enjeu concerne la figure centrale de cette péricope : le Paraclet.
Traduction
4a) aÓlla» tauvta lela¿lhka uJmi√n iºna o¢tan e¶lqhØ hJ w‚ra aujtw◊n mnhmoneu/hte aujtw◊n
o¢ti e˙gw» ei•pon uJmi√n.
Mais je vous ai dit cela afin que, leur heure venue, vous vous souveniez de ce que je vous ai
dit.
4b) Tauvta de« uJmi√n e˙x aÓrchvß oujk ei•pon, o¢ti meq∆ uJmw◊n h¡mhn.
Cela, je ne vous l’ai pas dit depuis le début car j’étais avec vous.
5) nuvn de« uJpa¿gw pro\ß to\n pe÷myanta¿ me, kai« oujdei«ß e˙x uJmw◊n e˙rwtaˆ◊ me: pouv
uJpa¿geiß;
Maintenant, en revanche, je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et personne d’entre vous ne
me demande : « Où vas-tu ? »
1
ZUMSTEIN Jean, L’évangile selon Saint Jean (CNT IVb), Labor et Fides, Genève, 2007 et ZUMSTEIN Jean, « Le
processus de relecture dans la littérature johannique » in ETR 73/2, Montpellier, 1998.
2
DETTWILER Andreas, Die Gegenwart des Erhöhten, Vandenhoeck & Ruprecht (FRLANT 169), Göttingen,
1995.
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6) aÓll∆ o¢ti tauvta lela¿lhka uJmi√n hJ lu/ph peplh/rwken uJmw◊n th\n kardi÷an.
Mais parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli vos cœurs.
7) aÓll∆ e˙gw» th\n aÓlh/qeian le÷gw uJmi√n, sumfe÷rei uJmi√n iºna e˙gw» aÓpe÷lqw. e˙a»n ga»r mh\
aÓpe÷lqw, oJ para¿klhtoß oujk e˙leu/setai pro\ß uJma◊ß: e˙a»n de« poreuqw◊, pe÷myw aujto\n
pro\ß uJma◊ß.
Mais, moi je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que, moi, je m’en aille. En effet, si
je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si je pars, je l’enverrai vers
vous.
8) kai« e˙lqw»n e˙kei√noß e˙le÷gxei to\n ko/smon peri« aJmarti÷aß kai« peri« dikaiosu/nhß
kai« peri« kri÷sewß:
10) peri« dikaiosu/nhß de÷, o¢ti pro\ß to\n pate÷ra uJpa¿gw kai« oujke÷ti qewrei√te÷ me:
11) peri« de« kri÷sewß, o¢ti oJ a‡rcwn touv ko/smou tou/tou ke÷kritai.
12) ⁄Eti polla» e¶cw uJmi√n le÷gein, aÓll∆ ouj du/nasqe basta¿zein a‡rti:
J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous n’êtes pas capables de les supporter
maintenant.
13) o¢tan de« e¶lqhØ e˙kei√noß, to\ pneuvma thvß aÓlhqei÷aß, oJdhgh/sei uJma◊ß e˙n thØv aÓlhqei÷aˆ
pa¿shØ: ouj ga»r lalh/sei aÓf∆ e˚autouv, aÓll∆ o¢sa aÓkou/sei lalh/sei kai« ta» e˙rco/mena
aÓnaggelei√ uJmi√n.
Mais lorsque viendra celui-ci, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans la vérité toute entière. En
effet, il ne parlera de par lui-même, mais tout ce qu’il entendra il (le) dira et les choses à venir
il vous annoncera.
14) e˙kei√noß e˙me« doxa¿sei, o¢ti e˙k touv e˙mouv lh/myetai kai« aÓnaggelei√ uJmi√n.
Celui-ci me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi et il vous (l’) annoncera.
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15) pa¿nta o¢sa e¶cei oJ path\r e˙ma¿ e˙stin: dia» touvto ei•pon o¢ti e˙k touv e˙mouv
lamba¿nei kai« aÓnaggelei√ uJmi√n.
Tout ce que le Père a est aussi à moi. C’est pourquoi j’ai dit que ce qui vient de moi il (le)
reçoit et il vous (l’) annonce.
Verset 4a
Critique textuelle
Le premier aujtw◊n est absent de plusieurs manuscrits importants. Le texte est supporté par
plusieurs autres manuscrits importants. Au niveau de la critique externe, il est difficile de se
prononcer. Au niveau de la critique interne, je penche pour la leçon qui conserve aujtw◊n, car
cela précise le lien entre ce qui précède (15,18-16,4a), c’est-à-dire les persécutions, et l’heure
dont il est question ici. Le destinataire sait donc que « leur heure », signifie l’heure des
persécuteurs. La référence à la péricope qui précède est donc claire, cela confirme l’hypothèse
d’une phrase conclusive.
Le deuxième aujtw◊n se trouve dans le même cas de figure, à peu de choses près, au niveau de
la critique externe. Au niveau de la critique interne, je penche à nouveau pour la leçon qui
conserve aujtw◊n. L’auteur veut accentuer la nécessité du souvenir pour être à même de
supporter les persécutions. Cette emphase pointe sur l’un des thèmes théologiques
fondamentaux de l’évangile à savoir le souvenir.
Verset 7
sumfe÷rei. La racine est sumfe¿rw. La forme conjuguée est un indicatif présent à la 3ème
personne du singulier. Une 1ère traduction signifie « rassembler 3», « to bring together into a
heap 4». Il faut favoriser ici le sens impersonnel rendu dans ma traduction par « il est
préférable » ; le BDAG propose « to confer a benefit, to be advantageous or profitable 5».
3
INGELAERE Jean-Claude, MARAVAL Pierre, PRIGENT Pierre, Dictionnaire grec-français du Nouveau Testament,
Société biblique française, Villers-le-Bel, p. 143
4
BAUER Walter, DANKER Frederick William, A Greek-English Lexicon of the New Testament and other Early
Christian Literature (BDAG), The University of Chicago Press, Chicago, 20003, p. 960.
5
BDAG, p. 960.
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Critique textuelle
Une quantité importante de manuscrits ajoutent e˙gw» devant mh\ aÓpe÷lqw. Le texte du NA28,
lui, repose sur la majorité des onciaux. e˙gw est un pronom qui revient souvent dans l’évangile
et qui revêt une importance certaine. Il y a ici une volonté de reprendre la même formulation
que ce qui précède immédiatement : e˙gw» aÓpe÷lqw. Il faut donc considérer que e˙gw est
certainement un ajout plus tardif, car il s’agit d’une lecture qui facilite la compréhension et
qui la rend plus logique.
Verset 8
Le verbe e˙le÷gcw dont nous avons ici la forme a l’indicatif futur 3ème personne du singulier
peut revêtir plusieurs sens. Le BDAG en propose 4 7: 1) « mettre en lumière » ; 2)
« convaincre quelqu’un de quelque chose », dans le sens de le confondre, de le considérer
coupable ; 3) « Corriger, réprouver » ; 4) « punir ». A la suite de Léon-Dufour 8 et Zumstein9,
j’ai également opté pour la traduction « il établira la culpabilité ».
6
WEISS K., « Art. sumfe¿rw » in FRIEDRICH Gerhard (Ed.), BROMILEY Geoffrey (en. tr.) Theological Dictionary
of the New Testament Vol.IX (TDNT IX), Eerdmans, Grand Rapids, 1974. p. 69-73.
7
BDAG, p. 315.
8
LEON-DUFOUR, Lecture, p. 224.
9
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 132.
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Pour la traduction de la préposition peri« qui est suivie du génitif, je garde ici le 2ème sens
proposé par le BDAG10. Les traductions proposées sont : « on account of, because of, for,
concerning ». En français on pourrait opter pour « concernant », mais dans ce cas-là on doit
ajouter un article devant les substantifs, alors que ce n’est pas le cas en grec. La traduction en
matière choisie par Zumstein 11et Léon-Dufour12 permet d’éviter cet écueil. La traduction
reste la même pour les versets suivants qui détaillent et explicitent les raisons de cette
reconnaissance de culpabilité.
L’absence de pronom pour aJmarti÷a, dikaiosu/nh, kri÷siß indique que les trois termes sont
à comprendre dans un sens général et profond.
Verset 9-11
ke÷kritai (kri¿nw). Le verbe est au parfait passif 3ème personne du singulier. « Le thème du
parfait exprime un état permanent ou le résultat durable d’une action achevée14 ». La défaite
du Prince du Monde doit donc être comprise comme étant déjà survenue et toujours efficiente
dans le temps présent.
Verset 13
Critique textuelle
Il y a deux éléments de critique textuelle dans ce verset. L’expression e˙n thØv aÓlhqei÷aˆ pa¿sh
n’est pas attestée dans beaucoup de manuscrits. Les variantes sont nombreuses. Soit il y a un
changement de cas, on passe du datif à l’accusatif. Soit l’ordre des mots est changé. La leçon
à l’accusatif semble être une lecture facilitante, car elle semble plus logique avec oJdhgh/sei.
10
BDAG, p. 797-798.
11
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 231.
12
LEON-DUFOUR, Lecture, p. 224.
13
LEON-DUFOUR, Lecture, p. 226.
14
LUKINOVICH Alessandra, ROUSSET Madeleine, Grammaire de Grec Ancien, Georg Editeur, Genève, 20023, p.
119.
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Le deuxième élément concerne le verbe aÓkou/sei qui se trouve au présent dans certains
manuscrits. Il s’agit vraisemblablement d’une correction de type dogmatique pour souligner la
cohabitation permanente et non pas futur entre le Paraclet et le Père15.
Verset 14
e˙k touv e˙mouv. La préposition e˙k indique l’origine, la source de quelque chose. Comme toutes
les affirmations des versets 14-15 le prouvent Jean insiste considérablement, voir lourdement,
sur l’union intrinsèque entre le Paraclet et le Père.
1) Délimitation du texte
Le verset 4 doit être séparé en deux parties. Le verset 4a est rattaché à la péricope qui précède
(15,18-16,4a), tandis que 4b ouvre la dernière partie du deuxième discours d’adieu (16,4b-
33). En 4a, Tauvta fonctionne comme conclusion qui récapitule l’entier de 15,18-16,4a, à
savoir la haine du monde et les persécutions. 4b anticipe la suite du discours où Jésus
explique qu’il est préférable qu’il s’en aille pour laisser place au Paraclet. Le lien avec ce qui
précède est réalisée grâce à Tauvta, qui est placé au début de 4b et qui reprend clairement le
Tauvta de 4a, tout en ouvrant sur quelque chose d’autre, sur un nouveau développement.17
Pour la fin de la péricope, le verset 15 conclut clairement ce deuxième discours sur le Paraclet
et son action. Le verset 16 entame une nouvelle phase du discours. Il est dès lors question de
la possibilité de voir à nouveau le Christ, du passage de la tristesse à la joie. Les versets 16-24
offrent donc un contenu différent.
15
METZGER Bruce M., A Textual Commentary on the Greek New Testament, Deutsche Bibelgesellschaft / United
Bible Societies, Stuttgart, 19982, p. 210.
16
BDAG, p. 583-585.
17
DETTWILER, Gegenwart, p. 57.
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2) Contexte littéraire
Jean 16,4-15 se situe dans un ensemble plus important qui s’étend de 15,1-16,33 et qui est
communément appelé « second discours d’adieu »18. Ce second discours d’adieu peut se
subdiviser en 3 parties distinctes : 15,1-17 ; 15,18-16,4a et 16,4b-33. La péricope étudiée se
situe donc à la frontière entre les 2èmes et 3èmes parties du 2ème discours d’adieu.
La 1ère partie se concentre sur le fondement de la communauté des disciples illustré avec la
métaphore de la vigne et des sarments. Le fondement est le Christ et il en résulte que l’amour
est au centre des relations.
La deuxième partie traite des relations problématiques entre les membres de la communauté
des disciples et l’extérieur, c’est-à-dire le monde. Le conflit est profond et violent. Comme je
l’ai souligné plus haut, cette partie est étroitement liée à notre péricope et à l’ensemble de la
3ème partie grâce à la particule Tauvta.
La 3ème partie qui complète la péricope étudiée dans ce travail évoque la possibilité de voir à
nouveau le Christ dans un futur indéterminé (16-24). Le dialogue se poursuit de 25-33 et,
progressivement, les disciples comprennent ce que Jésus est entrain de leur dire.
Le 1er discours d’adieu qui s’étend de 13,31-14,31 précède immédiatement le 2ème discours
d’adieu. En 13,33 Jésus annonce une première fois à ses disciples qu’il va s’en aller. La
réaction des disciples à travers la bouche de Pierre est virulente et énergique. Jésus répond
ensuite sous le mode de la promesse, qui concerne la maison du Père (v. 1-14) et l’envoi du
Paraclet (v.15-31). Ce premier discours se termine de façon abrupte au verset 31 par un ordre
de Jésus : « Levez-vous, partons d’ici ! » (TOB). On retrouve la suite logique du récit en
18,1 : « Ayant ainsi parlé, Jésus s’en alla, avec ses disciples,… » (TOB). Cette césure de
14,31 et la suite considérée comme logique de 18,1 sont les marques principales qui poussent
les exégètes à penser que les chapitres 13-17 n’ont pas été rédigés en une seule fois19. Il faut
noter que cette observation ne résout en aucun cas la question de savoir s’il y a eu un ou
plusieurs auteurs.
18
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 90.
19
LUZ Ulrich, « Relecture ? Reprise ! » in DETTWILER Andreas, POPLUTZ Uta (Hg.), Studien zu Matthäus und
Johannes / Etudes sur Matthieu et Jean (AThANT 97), TVZ, Zürich, 2009, p. 235-236.
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3) Structure
4b-5a : 2ème annonce du départ par Jésus, mise en lien avec ce qui précède.
5b-6 : Réaction non verbale des disciples qui restent silencieux (v. 5b) et tristes (v.6).
7 : Réponse du Christ et annonce de l’envoi du Paraclet.
14-15 : Conclusion des logias sur le Paraclet qui vise à légitimer son action par son
union intime avec le Christ.
20
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 127 et ss. ; DETTWILER, Gegenwart, p. 217 et ss.
21
LEON-DUFOUR, Lecture, p. 224.
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Analyse détaillée
Versets 4-7 : Liens évidents avec les chapitres 13 et 14
Verset 4a : Le disciple est amené à réaliser une double tâche22. La première consiste à
discerner le moment, caractérisé par la formule « leur heure venue », où les persécuteurs
seront à l’œuvre. La deuxième est la nécessité de se souvenir, dans ces moments-là, des
paroles que le Christ leur laissé (Jn 15,18-16,4a). « c’est habité par la force du souvenir que le
croyant post-pascal saura affronter le temps difficile qui s’annonce »23. Dans une perspective
synchronique ce souvenir est tout aussi essentiel lorsque les persécuteurs vont s’attaquer à
Jésus lui-même (Jn 18-20).
Verset 4b : Jésus annonce son départ. Il peut bien entendu être compris de deux façons
différentes, selon que l’on se place dans une perspective synchronique (littéraire) ou
diachronique (historique). Dans le cadre du récit, ce départ fait bien évidemment allusion au
récit de la Passion qui suit immédiatement, et à la première annonce que l’on trouve en 13,33.
Dans une perspective diachronique, le départ fait allusion à la situation des disciples dans la
période post-pascale. Ce va-et-vient sera constant dans ce qui suit.
Verset 5 : Le parallèle avec la question de Pierre en 13,36 est évident : Le÷gei aujtwˆ◊ Si÷mwn
Pe÷troß: ku/rie, pouv uJpa¿geiß;
Le même verbe est employé et Jésus fait clairement allusion à la question posée en 13,36,
puisqu’il s’étonne que, maintenant, cette question ne soit plus posée. Cependant il y a ici une
dimension supplémentaire, puisque ce départ semble être acté par les disciples24. Ils sont
amorphes et tristes, contrairement à ce qui se passe en 13,36-38. En effet, à ce moment-là
Pierre ne se satisfait pas de cette situation et il cherche à agir pour éviter à tout prix (il est prêt
à tout !) la perspective de ce départ. Ce changement d’ambiance et d’état psychologique des
disciples peut être compris, dans la suite de 15,18-16,4a, comme le résultat, la conséquence de
la haine que le monde leur voue et non pas uniquement comme le résultat du départ du Christ.
Les versets 7-11 où l’action du Paraclet se concentre sur le monde donne du crédit à cette
ligne de lecture. Sans céder au pathos de ces récits de tribulations et de persécutions, je pense
22
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 124-145.
23
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 125.
24
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 93.
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que la critique interne pousse dans cette direction25. En ce sens, je me démarque de Zumstein
pour qui la tristesse ressentie par les disciples est uniquement due au départ de Jésus, sans
qu’il ne pousse plus loin le lien entre 15,18-16,4a et notre péricope26.
Verset 6 : Le verset 6 trouve son parallèle avec le verset de Jn 14,1 : Mh\ tarasse÷sqw
uJmw◊n hJ kardi÷a
25
DETTWILER, Gegenwart, p. 219.
26
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 127.
27
BROWN Raymond E., Introduction to the New Testament, Doubleday, New York, p. 333-334.
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Le verset commence par la formule e˙gw» th\n aÓlh/qeian le÷gw uJmi√n. Il y a deux manières de
l’interpréter28. Soit Jean veut mettre l’accent sur le caractère très important de ce qui suit,
comme il le fait à d’autres endroits de son évangile à l’aide de la formule : aÓmh\n aÓmh\n le÷gw
soi (Jn 3,3). Soit il s’agit déjà d’un dévoilement de la vérité que les disciples doivent
comprendre. La suite donne plutôt raison à la deuxième option. Même si cela s’avère exigeant
les disciples sont amenés à comprendre que la mort prochaine de Jésus, et son absence post-
pascale29, est un avantage pour eux car les deux événements ont puissance créatrice dont la
communauté des disciples doit pouvoir prendre avantage, selon l’injonction de Jésus.
Nous avons ici le 4ème logia sur le Paraclet de l’ensemble Jn 14-16, le 5ème suit immédiatement
en 16,12-15. Les 3 premiers logias se trouvent en 14,16-17 ; 14,25-26 ; 15,26-27. Une seule
autre occurrence est à signaler dans le Nouveau Testament en 1 Jn 2,1. Ce terme est donc
spécifique à la littérature johannique et plus particulièrement au discours d’adieu, exception
faite bien entendu de l’occurrence présente dans 1 Jean. Cet ensemble concernant le Paraclet
et ses attributs est certainement issu d’un matériau traditionnel, dont la reconstitution s’avère
impossible tant le travail rédactionnel est important30.
La traduction de la conjonction o¢ti, nous l’avons vu, est complexe et subtile. En effet, suivant
l’option choisie, l’identité du Paraclet et sa manière d’agir seront perçues de façon
28
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 130.
29
Ce cas de figure illustre, une fois de plus, la difficulté de manier simultanément les perspectives synchroniques
et diachroniques. L’interprète doit garder simultanément en tête la situation historique des disciples dans la
période post-pascale, c’est-à-dire une période caractérisée par l’absence réelle du Christ et la situation littéraire
de l’évangile qui anticipe la mort prochaine de Jésus sur la croix. La sentence qui suit : « il est préférable pour
vous que, moi, je m’en aille » illustre à merveille cette simultanéité. Dans un sens diachronique, l’interprétation
concernera la situation historique de l’auteur (Sitz im Leben), dans un sens synchronique l’interprétation
s’intéressera à la réaction des disciples par rapport à la mise à mort imminente du Christ (Jn 18-20).
30
ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 137, n.50 et PASTORELLI David, Le Paraclet dans le corpus johannique (BZNW 142),
Walter de Gruyter, Berlin-New York, 2006, p. 5.
31
DETTWILER, Gegenwart, p. 221.
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sensiblement différente. Les deux grandes tendances présentes dans la recherche traduisent
o¢ti soit dans un sens causal32, soit dans un sens explicatif 33. Soit le Paraclet est en train de
fonder son accusation et il en dévoile la cause. Par exemple, pour la première pétition, que
l’absence de foi est la cause du péché et donc de la reconnaissance de culpabilité du monde.
Soit le Paraclet, dans un effort de type plutôt pédagogique, veut expliciter en quoi et de quelle
façon il faut comprendre la notion générale de péché, et en l’occurrence l’explication sera
l’absence de foi.
L’image que le lecteur se fait du Paraclet est effectivement sensiblement différente ! Et sans
surprise, des perspectives théologiques, fort contrastées également, apparaissent. En
caricaturant considérablement. Dans une perspective ce sera soit l’image d’un Dieu qui juge
le monde qui va prédominer. Dans la deuxième perspective ce sera l’image d’un Dieu de
grâce qui accompagne et qui explique patiemment ses projets et intentions au monde qui va
être mise en avant.
Il faut garder en tête le contexte littéraire proche pour bien comprendre ce procès. Les
disciples sont dans un état de tristesse, de découragement, de fébrilité. Cette fébrilité est
encore confirmée au verset 12 mentionnant qu’ils ne sont pas capables de supporter les
nombreuses choses que Jésus aurait encore à leur dire. Dès lors, ils sont certainement loin de
pouvoir penser que le Prince de ce Monde a déjà été jugé, de même que le monde qui les
entoure. Ils sont loin de penser que le Christ a le dernier mot. Ce procès institué par le
Paraclet est destiné à leur faire voir leur réalité sous un jour différent. Il leur faut aller au-delà
des apparences pour saisir un sens plus profond, ce qui correspond à une manière de procéder
que Jean affectionne34.
Nous avons ici le 5ème et dernier logia concernant les attributs du Paraclet. Cette énumération
clôt la section que nous étudions. Après le verset 12 qui pointe encore une fois sur la détresse
des disciples, confirmant que leur état ne s’est visiblement pas amélioré si bien que Jésus en
vient à renoncer à leur annoncer d’autres choses de peur qu’ils ne s’effondrent totalement, il y
a une ouverture sur l’avenir. Cela saute aux yeux si l’on considère la conjugaison des verbes,
32
CARSON Donald A., « The Function of the Paraclet in John 6,7-11 » in JBL 98, p. 547-566.
33
DETTWILER, Gegenwart, p. 222 et ZUMSTEIN, CNT IVb, p. 132.
34
BROWN, Introduction, p. 335.
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ils sont tous au futur. Dettwiler35 évoque ici une action constructive en faveur de la
communauté des disciples après un temps où son action a été critique (kri÷siß) par rapport au
monde.
Ce groupe de versets détaille l’action du Paraclet dans son rôle de messager de Dieu. Jean lui
attribue plusieurs fonctions, celle de guide sur le chemin de la Vérité, celle de transmetteur de
la parole du Christ, celle de récipiendaire privilégié de la parole du Christ et celui qui va
glorifier le Christ. L’insistance sur le lien entre le Paraclet et le Christ est importante, ce qui
sous-entend peut-être en filigrane une crise interne à la communauté quant à la figure du
Paraclet. Aurait-il été remis en cause ? On peut le supposer tant Jean revient à la charge pour
prouver son lien indéfectible au Christ.
La problématique centrale de la péricope 16,4b-15 peut se résumer ainsi : Pourquoi Jésus a-t-
il besoin de répondre à une question qui a déjà reçu un traitement élaboré en 13,31-14,31 ?
Il faut premièrement établir le lien entre les deux textes. C’est ce que j’ai tâché de démontrer
dans la partie de l’analyse détaillée : les parallèles entre le début du chapitre 16 et les
chapitres 13 et 14 sont nombreux et solides.
35
DETTWILER, Gegenwart, p. 231.
36
ZUMSTEIN Jean, « L’évangile selon Jean » in MARGUERAT Daniel (Dir.) Introduction au Nouveau Testament.
Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, Genève, 20084, p. 377.
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Définition
« Il y a processus de relecture lorsqu’un texte premier suscite la constitution d’un texte second
et que ce texte second ne trouve sa pleine intelligibilité que rapporté au texte premier »38. En
reprenant le langage développé dans la théorie de l’intertextualité, le texte premier est nommé
hypotexte, tandis que le texte second sera nommé hypotexte.
Nous avons vu que le 2ème discours d’adieu entretient effectivement des liens avec le 1er
discours. Est-ce bien une relecture ?
37
ZUMSTEIN, CNT IVb., p. 91, n.4
38
ZUMSTEIN Jean, « Le processus de relecture dans la littérature johannique » in ETR 73/2, Montpellier, 1998.
39
DETTWILER, Gegenwart, p. 44-52.
40
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 172-174.
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Dans le même temps, cette relecture s’inscrit parfaitement bien dans ce « crescendo »
de la détresse que j’ai tâché de mettre en évidence précédemment.
2) Le texte second s’appuie sur le texte premier pour lui apporter une inflexion, une
autre direction, une coloration différente. La visée n’est pas polémique et/ou
correctrice. La relecture vise bel et bien un approfondissement. Certains motifs, ici
l’adieu, l’absence, l’envoi du Paraclet sont considérés comme étant déjà connus. Ils
sont repris et amplifiés. Ses nouvelles révélations complexifient la nouvelle situation
des disciples, mais sans renier, au contraire, ce qui est déjà affirmé précédemment.
3) Le texte second se comprend comme second. C’est particulièrement vrai ici avec
l’allusion de Jésus en 16,5.
La relecture
Le premier enjeu herméneutique est évident, puisque cette péricope est précisément une
interprétation d’un texte précédent. Le phénomène en tant que tel souligne déjà un enjeu
herméneutique ! Le principe réformateur de la Bible qui s’interprète par elle-même trouve ici
un écho particulier. Il y a cependant une nuance de taille, puisque l’auteur commet son
interprétation au sein même du texte évangélique.
41
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 174.
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Partant à nouveau de l’absence de Jésus, elle ne cherche plus à expliquer ce que ce dernier va
devenir puisque cela a déjà été accompli dans le chapitre 14. La thématique principale n’est
donc plus christologique, mais ecclésiologique. Le chapitre 16 s’intéresse au devenir post-
pascal de la communauté des disciples se trouvant dans une situation de crise. A travers la
relecture, Jean évite non seulement de dissocier les perspectives christologiques et
ecclésiologiques, mais il évite également l’écueil de niveler les nuances.
Ecriture et mémoire
Basé sur un socle connu et solide, un espace de re-création dans le corps même du texte
évangélique peut voir le jour. Cette observation met en exergue la réalité que « souvenir et
Ecriture sont liés. Ce qui signifie : la mémoire pascale qui crée le sens est à la fois interprète
de l’Ecriture et structurée par elle. Non seulement elle révèle le sens du destin du Christ, mais
elle fait également apparaître la pertinence de l’Ecriture et elle trouve dans cette Ecriture,
désormais ouverte, les moyens de son interprétation »42. Où l’on retrouve la formule des
Réformateurs de l’Ecriture qui s’interprète elle-même !
Ce constat ouvre néanmoins sur une question délicate et complexe : comment conjuguer cette
approche re-créatrice que l’on voit à l’œuvre en Jean 16 avec des Ecritures considérées
comme canoniques ? Est-ce que l’Eglise est appelée à un travail de relecture des Ecritures
suivant l’exemple de Jean ? C’est tout le défi de l’herméneutique qui tâche constamment de
garder l’équilibre entre mémoire, notamment incarné par l’Ecriture et dynamisme créateur !
Le Paraclet
Il y a 5 logias sur le Paraclet dans les discours d’adieu, notre péricope contient les deux
dernières occurrences. Ce qui frappe tout d’abord le lecteur attentif c’est l’étendue des
prérogatives du Paraclet. En 16,4b-15, il est successivement présenté comme « l’artisan du
jugement eschatologique dans le hic et le nunc de l’époque post-pascale »43 (v. 8), puis
comme celui qui guide la communauté des disciples sur le Chemin de la Vérité (v. 13) puis
enfin comme celui qui reçoit des paroles de la part du Christ de façon intime et qui est chargé
de les transmettre, toujours à la communauté des disciples (v. 14-15).
42
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 174.
43
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 175.
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En suivant Léon-Dufour44, je proposerai trois rôles que l’on peut attribuer au Paraclet.
Comme ce tableau me paraît lacunaire j’en ajouterai encore un proposé par Zumstein45.
1) Le Paraclet comme celui qui est avec les disciples. C’est le premier sens qui vient à
l’esprit, étant donné que sa venue est promise par Jésus justement dans le but d’offrir
une autre présence. « Le don de l’Esprit caractérise désormais l’existence des
croyants ; sa présence en eux pour toujours signifie que l’Alliance est accomplie »46.
La réalité douloureuse de l’absence est prise en charge par la présence du Paraclet,
l’Esprit de vérité. Comme j’ai essayé de le montrer cette présence pose, malgré tout,
certaines difficultés à la communauté des disciples ; la première annonce devant être
complétée par une seconde annonce. De plus, Jésus doit s’employer à décrire avec
soin celui sera, en quelque sorte, son représentant et prononcer une parole forte
destinée à établir le Paraclet comme étant un avantage pour eux (16,7).
A noter également, que le temps du Paraclet est un « entre-deux » qui commence avec
la présence du Christ sur Terre aux côtés des disciples et qui se termine au moment où
ces derniers pourront le revoir (16,16). Sa mission est donc délimitée dans le temps ;
les disciples ignorent cependant sa durée.
2) Le Paraclet est un enseignant. C’est le sens des versets 13-15 où le rôle du Paraclet
est de recevoir et transmettre les paroles du Christ. De même, dans la traduction
retenue pour 16,8-11 met en évidence le rôle pédagogique du Paraclet par rapport au
monde dans un effort d’explication pour que ce dernier comprenne quelles sont les
raisons qui sont derrière le jugement de Dieu.
3) Le Paraclet témoigne en faveur des disciples. A nouveau ce peut être une manière
de comprendre 16,8-11 en lien avec 15,26-27. Dans ce texte-ci, le Paraclet sera aux
côtés des disciples lorsqu’ils devront subir les contraintes de la justice humaine. En
16,8-11, le Paraclet leur révélera également une nouvelle perspective, eschatologique,
où la justice de Dieu triomphera totalement. Ce témoignage de la réalité
eschatologique sera certainement d’un grand réconfort pour cette communauté aux
prises avec une réalité conflictuelle, il ouvre un nouvel espace de compréhension, une
44
LEON-DUFOUR, Lectures, p. 238-243.
45
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 175-176.
46
LEON-DUFOUR, Lectures, p. 239.
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47
LEON-DUFOUR, Lectures, p. 241.
48
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 175.
49
ZUMSTEIN, « Le processus », p. 176
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Bibliographie
Sources
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